Après plusieurs années de transformation et de consolidation, une nouvelle page s’ouvre pour le groupe Sonatel. La direction change, mais reste entre des mains familières, portées par l’expérience, la stabilité et une vision.

Le conseil d’administration de Sonatel a annoncé le jeudi 24 juillet un changement majeur à la tête du groupe télécoms sénégalais. Brelotte BA (photo), actuellement directeur général adjoint d’Orange Moyen-Orient et Afrique (OMEA), a été nommé directeur général du Groupe Sonatel. Il prendra officiellement ses fonctions le 1er août, en remplacement de Sékou Dramé, dont le mandat arrive à échéance le 31 juillet.

Ingénieur diplômé de l’École Polytechnique de Paris et de l’École Nationale des Ponts et Chaussées, Brelotte BA rejoindra la direction du groupe avec une solide expérience de 24 ans dans le secteur des télécommunications, dont une grande partie s’est déroulée au sein du groupe Sonatel. Son parcours illustre une expertise pointue des marchés africains et une maîtrise stratégique des enjeux liés à la transformation numérique sur le continent.

Le Conseil d’administration a salué les réalisations de Sékou Dramé, qui a dirigé Sonatel depuis 2018, et exprimé sa confiance en Brelotte BA pour assurer la continuité du développement du groupe. Il poursuivra les objectifs de croissance de Sonatel, acteur majeur du secteur télécom en Afrique de l’Ouest. Présent dans plusieurs segments à forte valeur ajoutée, le groupe est un pilier stratégique du développement numérique régional.

En 2024, Sonatel a confirmé sa solidité financière avec un chiffre d’affaires consolidé de 1 776,4 milliards de FCFA, en progression de 9,6 % par rapport à l’exercice précédent. Cette performance témoigne de la résilience du groupe dans un contexte marqué par la numérisation accélérée des économies africaines.

Depuis 2003, Brelotte BA a occupé des postes clés dans différentes filiales du groupe dont contrôleur de gestion à Sonatel, directeur général d’Orange Bissau, Orange Guinée, Orange Mali et Orange Niger. Il a également exercé des fonctions centrales, notamment comme directeur des opérateurs et des relations internationales du groupe Sonatel.

Ce parcours opérationnel et régional fait de lui un profil unanimement reconnu au sein du groupe Orange. À la tête de Sonatel, il aura pour mission de renforcer la performance de l’entreprise, de stimuler l’innovation locale et de maintenir la dynamique de croissance dans un contexte de transformation accélérée.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 25 juillet 2025 07:21 Written by

En 2016, Orange a conclu une opération avec Cellcom pour pénétrer le marché libérien des télécoms. Depuis lors, la firme française s’est imposée comme l’un des principaux opérateurs du pays.

Orange Liberia a investi plus de 250 millions USD entre 2016, année d’acquisition de l’opérateur Cellcom, et juillet 2025. Cet investissement dévoilé la semaine dernière lors de l’édition 2025 du Liberia Technology Summit, a couvert les segments des infrastructures numériques, de l'inclusion financière et de l'éducation technologique. Il a permis à l’opérateur de mieux se positionner sur le marché de ce pays ouest-africain.

« Nous ne sommes pas seulement témoins de la transformation du Liberia. Nous sommes fiers d'être des partenaires actifs de la construction d'une nation numérique où l'innovation est le moteur du développement et où personne n'est laissé pour compte » a déclaré Zayzay Mulbah, représentant le PDG Jean Marius Yao.

Cette déclaration survient quelques mois après l’annonce en mai d’un investissement de 200 millions USD sur les six prochaines années pour, entre autres, améliorer la couverture réseau et la qualité des services, notamment dans les zones rurales encore mal desservies. Sur le plan de l’inclusion financière, l’opérateur télécoms s’est engagé à soutenir les autorités à travers son service Orange Money.

« Au Liberia, nous sommes engagés dans le programme de dématérialisation des paiements du gouvernement pour soutenir tous les secteurs de l’économie dans la transition vers le numérique. Orange Money Liberia a en outre noué un partenariat stratégique pour contribuer à la stratégie d’inclusion financière de la Banque centrale du Liberia » peut-on lire dans son rapport de Responsabilité́ sociétale d’entreprise 2024.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On jeudi, 24 juillet 2025 08:31 Written by

Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, la demande en compétences numériques connaît également une forte croissance. Face à cet enjeu, les acteurs publics et privés multiplient les initiatives pour former les talents et répondre aux besoins du marché.

Le gouvernement gabonais veut dynamiser le fonctionnement de l’Institut africain d’informatique (IAI), basé à Libreville. L’exécutif entend redonner à cette institution panafricaine fondée en 1971 son statut de fer de lance de la formation d’ingénieurs informaticiens de haut niveau sur le continent.

Mark Alexandre Doumba (photo, à droite), ministre de l'Économie numérique, de la Digitalisation et de l'Innovation, a reçu ce mardi 22 juillet la direction de l’IAI pour faire un point complet sur la situation actuelle. Il a réaffirmé sa volonté de poursuivre, dans la continuité de l'engagement pris par son prédécesseur, une refonte en profondeur de l’Institut.

« Si l’IAI a longtemps incarné l’excellence et l’innovation dans le domaine du numérique en Afrique, les difficultés structurelles et organisationnelles rencontrées ces dernières années ont ralenti son développement et son rayonnement », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur Facebook.

Parmi les priorités évoquées figurent la modernisation de l’offre de formation, la mise en place d’une nouvelle dynamique pédagogique et managériale, la réorganisation de la gouvernance ainsi que l’élaboration d’un plan de redressement structurant. Le ministre a également annoncé la convocation prochaine d’un conseil d’administration extraordinaire avec les États membres pour acter une relance concertée.

Cette volonté du gouvernement intervient dans un contexte de transformation numérique marqué par une demande croissante en compétences. Selon la Banque mondiale, 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, avec une forte concentration dans les services numériques. Ces opportunités exigeront des profils dotés de compétences intermédiaires ou avancées.

Pourtant, selon une étude de Talentum, une fintech spécialisée dans les ressources humaines, la plupart des pays africains forment encore moins de 5000 ingénieurs informaticiens par an, alors que la demande est souvent dix fois plus élevée. Cette pénurie de compétences techniques freine considérablement la progression de la transformation numérique sur le continent.

Il convient toutefois de rappeler que la relance de l’IAI reste pour l’instant une volonté politique forte, mais encore à concrétiser. Des interrogations subsistent quant à la pérennité du financement des réformes, à la capacité de l’institution à suivre le rythme rapide des évolutions technologiques, ainsi qu’à l’engagement effectif de l’ensemble des États membres. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Niger, du Sénégal, du Tchad, du Togo et du Congo.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 23 juillet 2025 11:12 Written by

Dans le cadre de sa stratégie numérique, le Maroc ambitionne de former 20 000 talents tech d’ici 2026, et 45 000 à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, le royaume multiplie les partenariats, dont le dernier en date avec la société française Onepoint.

Le gouvernement marocain a signé le mardi 22 juillet, un accord de partenariat avec la société française Onepoint spécialisée dans la transformation numérique des entreprises et organisations. L’initiative vise la création d’un centre d’excellence en intelligence artificielle et data dans la région de Casablanca-Settat.

Le protocole d’accord, paraphé par les ministères de la Transition numérique, de l’Industrie et du Commerce, de l’Investissement, ainsi que par l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), prévoit la création de 500 emplois qualifiés sur quatre ans dans les domaines de l’IA, du big data et des intergiciels (middleware).

Ce partenariat avec Onepoint vise également à renforcer les capacités nationales en matière d’innovation, à moderniser les services publics et à accompagner la transformation numérique des PME industrielles. L’enjeu est de consolider la souveraineté technologique du royaume, en s’appuyant sur un écosystème local de compétences, conformément aux ambitions de la stratégie « Maroc Digital 2030 ».

Ces derniers mois, plusieurs projets structurants ont conforté cette trajectoire. En juin, l’Américain Oracle a annoncé l’ouverture à Casablanca d’un centre de recherche dédié à l’IA et à la cybersécurité, avec la promesse de 1000 emplois qualifiés. D’autres partenariats ont été scellés avec des géants comme Naver, Nokia ou Cisco, confirmant l’attractivité croissante du Maroc auprès des acteurs majeurs du numérique mondial.

Casablanca-Settat, un pôle technologique en construction

Pour le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, cet accord illustre la confiance croissante des leaders technologiques mondiaux envers le Maroc, notamment grâce à ses infrastructures, ses compétences humaines et son environnement d’affaires jugé favorable. Le choix de la région Casablanca-Settat pour abriter le centre vise également à renforcer son attractivité en tant que pôle technologique majeur.

Ce centre d’excellence se veut aussi une opportunité pour les ingénieurs marocains de participer à des projets d'envergure internationale, tout en développant des solutions locales à fort impact pour les citoyens. Du côté de Onepoint, le groupe voit dans ce partenariat une occasion d’ancrer son expertise en Afrique du Nord et d’accompagner la transition numérique du continent.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 23 juillet 2025 10:59 Written by

Confrontée au changement climatique, l’Afrique voit émerger des start-up qui développent des solutions technologiques ancrées localement. De l’agriculture à la gestion urbaine, ces innovations renforcent la résilience du continent.

Sécheresses prolongées, inondations récurrentes, baisse des rendements agricoles… L’Afrique est en première ligne face au changement climatique. Alors que les approches classiques peinent à répondre à l’urgence, la technologie s’invite peu à peu dans les stratégies d’adaptation. Derrière cette dynamique, une ambition : concevoir des outils résilients, localement pertinents, et capables d’anticiper les chocs.

Selon le rapport « State of the Climate in Africa 2023 » de l’Organisation météorologique mondiale (WMO), les pays africains perdent chaque année entre 2 % et 5 % de leur PIB à cause du changement climatique, un coût économique lié aux catastrophes climatiques et à la dégradation des rendements agricoles.

Des innovations enracinées dans les réalités locales

Face à ces bouleversements, une nouvelle génération d’entrepreneurs africains développe des solutions technologiques à la fois accessibles, durables et parfaitement adaptées aux réalités locales. Dans l’agriculture, des initiatives concrètes émergent. Au Kenya, la start-up SunCulture propose un système d’irrigation solaire intelligent qui combine pompes autonomes et données météo locales. Au Nigeria, Zenvus utilise l’intelligence artificielle pour analyser l’humidité des sols et améliorer les pratiques agricoles. L’objectif est de produire davantage avec moins d’eau, sur des terres de plus en plus fragilisées par la variabilité climatique.

Les technologies s’invitent aussi dans les villes. À Accra, des capteurs couplés à des données satellites permettent de cartographier en temps réel les zones à risque d’inondation. Ailleurs, des plateformes africaines testent l’usage de l’IA pour simuler des scénarios climatiques, soutenir les décisions d’aménagement ou déclencher des alertes précoces.

D’autres jeunes pousses, à travers le continent, comme AgriPredict en Zambie, Aerobotics en Afrique du Sud ou encore d.light, développent également des solutions innovantes pour accompagner la résilience climatique.

La climate-tech, nouveau moteur de l’investissement en Afrique

Ce foisonnement d’initiatives locales reflète un tournant plus large. Selon Africa: The Big Deal, une plateforme d'information en ligne qui suit et analyse le financement des start-up en Afrique,la climate-tech est devenue en 2024 le premier secteur de financement du capital-risque en Afrique, dépassant la fintech. Sur les six premiers mois de l’année, les start-up africaines spécialisées dans les technologies climatiques ont levé 325 millions de dollars, soit 45 % des 721 millions investis dans la tech sur le continent, un record historique. À titre de comparaison, la fintech n’a attiré que 158 millions de dollars, soit 22 % du total.

Des freins persistants malgré le potentiel

Malgré cette effervescence, le potentiel reste encore loin d’être pleinement exploité. Les innovations se concentrent majoritairement dans des pôles urbains technologiques comme Nairobi, Lagos ou Le Cap, tandis que les zones rurales, pourtant parmi les plus exposées aux risques climatiques, demeurent à la marge. Les équipements connectés restent onéreux, les données locales souvent fragmentaires, et les financements privés, bien qu’en croissance, demeurent en deçà des besoins. La Banque africaine de développement estime que l’Afrique devra mobiliser 277 milliards USD par an d’ici 2030 pour répondre à ses besoins d’adaptation climatique.

À cela s’ajoute la complexité même du secteur. Comme le souligne Africa: The Big Deal, la Climate Tech englobe un large éventail de cas d'utilisation plutôt qu'un secteur singulier, ce qui nécessite des niveaux supplémentaires de suivi des investissements. 

Pour permettre une montée en puissance efficace, il est essentiel de développer les compétences locales, d’intensifier l’implantation des infrastructures numériques, d’organiser les données climatiques et de les intégrer pleinement dans les stratégies et décisions publiques.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 23 juillet 2025 10:16 Written by

Le Malawi cherche à généraliser l’usage du numérique alors que 82 % des Malawites n’utilisent pas encore Internet. Parmi les facteurs à prendre en compte figure la disponibilité de contenus en ligne utiles et pertinents pour les populations locales.

Le Fonds du service universel (USF) du Malawi a attribué des subventions d’une valeur totale de 63,4 millions de kwachas malawites (36 700 $) à cinq créateurs de contenus numériques. L’initiative vise, selon les autorités, à encourager la création et la croissance de contenus locaux afin de refléter les réalités malawites et valoriser le développement du pays.

« L’USF identifie les lacunes dans le secteur des communications, et l’une des plus critiques est l’absence de contenus locaux riches, pertinents et engageants. C’est pour cela que nous avons lancé l’Initiative de développement de contenus numériques locaux, afin de permettre aux Malawites de créer et d’accéder à des contenus qui reflètent leur histoire et leur culture », a déclaré Daud Suleman, directeur général de l’Autorité de régulation des communications du Malawi (MACRA).

Au-delà de la valorisation culturelle, cette initiative a de quoi stimuler l’adoption d’Internet dans le pays. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), les taux d’adoption d’Internet mobile sont généralement plus élevés dans les marchés où l’écosystème numérique est dynamique et propose des contenus et services en ligne localisés, adaptés aux besoins des utilisateurs.

Parfois, la simple disponibilité d’un service dans la langue locale suffit à favoriser son utilisation. Dans d’autres cas, la demande se concentre sur des contenus répondant à des besoins spécifiques, comme les transferts d’argent, l’agriculture ou encore la santé. Par exemple, la plateforme « Mobile Connectivity Index » de la GSMA a donné un score 25 sur 100 au Malawi en ce qui concerne la pertinence des contenus produits par rapport à la population.

Pour rappel, le taux de pénétration d’Internet au Malawi était de 18 % en 2023, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Toutefois, la disponibilité de contenus locaux, bien qu’essentielle, ne saurait à elle seule suffire à connecter les 82 % de la population encore exclus du monde numérique. D’autres facteurs d’adoption entrent en jeu, notamment l’accessibilité financière des appareils compatibles, le coût des forfaits Internet, les compétences numériques de base, ainsi que la couverture et la qualité du réseau.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 23 juillet 2025 04:42 Written by

La modernisation de l'administration en Algérie fait partie des priorités de la stratégie numérique 2030, en cours de finalisation. Dans ce cadre, les travaux publics amorcent leur transition pour améliorer la gestion, le suivi et l'efficacité des projets d'infrastructure.

Le ministère algérien des Travaux publics et des Infrastructures de base prévoit le lancement prochain d’un portail numérique et d’un système d’information centralisé pour le suivi des projets d’infrastructure à travers le pays. L’annonce a été faite le samedi 19 juillet à Alger par le ministre Lakhdar Rekhroukh (photo), à l’occasion d’une journée d’étude sur l’efficacité des dépenses publiques dans le secteur.

« Ce système constituera un véritable tableau de bord facilitant la prise de décisions instantanées, afin d’améliorer la performance dans la réalisation », a déclaré le ministre. Il a précisé que la plateforme numérique permettra de suivre avec précision chaque étape des projets, aussi bien au niveau central que local, en offrant une vision globale en temps réel sur l’état d’avancement des travaux.

Concrètement, les deux outils numériques permettront de détecter rapidement les retards ou les dépassements de coûts, tout en fournissant des données exploitables aux différents niveaux de décision. Ce système sera accessible aux responsables administratifs, aux ingénieurs de projet, aux organes de contrôle financier, ainsi qu’aux parties prenantes locales, afin d'assurer un pilotage plus efficace et plus transparent des projets.

La démarche s’inscrit dans une stratégie plus large de numérisation de la commande publique, amorcée depuis plusieurs années en Algérie. Elle intervient dans un contexte où le secteur des infrastructures fait face à de multiples défis, notamment des retards chroniques, des hausses imprévues des coûts, et une faible transparence dans le suivi des projets. Ces problèmes freinent la performance des investissements publics et pèsent sur le budget de l’État.

La plateforme développée par la Caisse nationale d’équipement pour le développement (CNED), bras technique du Trésor public, intègre des indicateurs de performance, des outils de reporting automatisés et permet de lier les dépenses aux progrès réels sur le terrain.

En rendant l’information accessible de manière centralisée et instantanée, le système numérique devrait permettre de mieux maîtriser les coûts, respecter les délais et renforcer la transparence dans l’utilisation des fonds publics. Il s’agit également de poser les bases d’une gouvernance plus efficace des investissements et d’améliorer la qualité globale des infrastructures livrées.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 22 juillet 2025 06:02 Written by

En adaptant ses services de connectivité et d’inclusion financière aux réalités locales, Orange contribue à réduire la fracture numérique et sociale, jetant les bases d’un développement durable et inclusif.

En 2024, Orange Money a traité 9 milliards de transactions d’une valeur totale de 164 milliards d’euros (environ 191,3 milliards $) sur ses marchés africains, dont 6 milliards d’euros de transferts internationaux. Ces données sont issues du rapport de responsabilité sociétale de l’entreprise « Cultivating Impact: Orange Middle East & Africa 2024 ». La plateforme d'argent mobile a accueilli 14 millions de nouveaux utilisateurs, portant son nombre total de comptes enregistrés à 100 millions depuis son lancement, dont 40 millions sont actifs chaque mois.

Orange attribue ce succès à son vaste réseau de 600 000 points de vente, dont 66 000 ouverts en 2024. Ces points d’accès jouent un rôle clé dans le tissu socio-économique local, en générant des revenus pour les agents et en appuyant les micro-entreprises.

La couverture d’Orange Money est particulièrement forte dans certains pays africains. La République démocratique du Congo (RDC) arrive en tête avec 128 400 points de vente, suivie du Cameroun (92 400), du Mali (71 500), de la Côte d’Ivoire (66 400) et de la Guinée (64 400), selon le rapport. Une part importante des utilisateurs actifs sont des femmes, illustrant l’engagement de la plateforme en faveur de l’inclusion. À Madagascar, par exemple, 50 % des utilisateurs actifs d’Orange Money sont des femmes.

Mais Orange Money ne se limite pas aux transferts. L’entreprise a élargi ses services fintech via Orange Bank Africa et des partenariats dans les pays sans présence bancaire locale, comme le Botswana ou Madagascar, pour proposer des microcrédits, tels que les prêts Tik Tak (plus de 340 000 clients en ont bénéficié en 2024). Les solutions de micro-assurance mobile constituent un autre levier de croissance. Elles sont déjà disponibles en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en RDC et au Mali.

En 2024, Orange Money a accéléré la numérisation du commerce de proximité en équipant des centaines de milliers de vendeurs informels de codes QR et de portefeuilles Orange Money, renforçant ainsi la sécurité des paiements et la traçabilité des transactions.

Son impact s’est également étendu via des solutions de paiements de masse mises en œuvre avec des partenaires tels que le Conseil danois pour les réfugiés (DRC), l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ou le Programme alimentaire mondial (PAM). Ces collaborations ont permis de distribuer rapidement des aides financières à des foyers vulnérables, de manière efficace et ciblée.

Au Liberia, Orange soutient l’initiative gouvernementale de paiements numériques et collabore étroitement avec la banque centrale pour promouvoir l’inclusion financière. En Côte d’Ivoire, plus de 400 000 ménages ont pu recevoir des aides sociales semestrielles grâce à Orange Money, renforçant ainsi les mécanismes de protection sociale.

Et pour la suite ?

Un partenariat signé fin 2024 avec Mastercard permettra aux utilisateurs de sept pays, du Sénégal à la Sierra Leone, d’accéder à des cartes de débit virtuelles et physiques, directement liées à leurs comptes Orange Money, pour faciliter les paiements domestiques et internationaux.

L’ensemble de ces initiatives s’inscrit dans la mission plus large d’Orange : bâtir un écosystème numérique solide, adapté aux besoins locaux, tout en favorisant l’innovation et la création d’emplois. Dans les 17 pays où il est présent, le groupe compte 161 millions de clients, dont 100 millions d’utilisateurs Internet mobile et plus de 83 millions de clients 4G. Fin 2024, la couverture en haut débit mobile atteignait 77 %, avec un objectif de 85 % d’ici 2025.

L’économie numérique africaine devrait atteindre 712 milliards $ d’ici 2050, selon la Société financière internationale (l’IFC). Dans ce contexte, des plateformes comme Orange Money intensifient leurs investissements et diversifient leurs offres pour fidéliser leur clientèle, attirer de nouveaux utilisateurs et augmenter leurs revenus.

Hikmatu Bilali

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Posted On mardi, 22 juillet 2025 05:30 Written by

Dans la région MEA, Orange est présent dans 17 pays, dont 16 en Afrique. Actuellement, l’entreprise fournit des services d’Internet par fibre dans dix marchés.

En 2024, le parc d’abonnés à l’Internet par fibre optique d’Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a atteint 1,4 million, selon le rapport de responsabilité sociétale 2024 de l’entreprise, paru le 3 juillet. Ce chiffre représente une croissance de 28 % par rapport à 2023.

Si l’entreprise n’explique pas clairement le moteur de cette croissance, elle a révélé avoir investi 1,4 milliard de dollars dans son réseau dans la région au cours de l’année. Cela comprend à la fois les réseaux fixe et mobile, ainsi que les technologies de dernière génération. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de transformation numérique marqué par une demande croissante en connectivité à haut débit, aussi bien chez les entreprises que chez les particuliers. Pour répondre à cette demande, l'entreprise couvrait déjà 4,9 millions de foyers par la fibre optique dans la région fin 2024.

« Pour Orange, créer de la valeur durable, c’est tout d’abord permettre au plus grand nombre d’accéder à la connectivité, un service numérique essentiel. Pour cela, nous déployons et opérons des réseaux fixe et mobile à l’échelle mondiale, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Aux entreprises, aux opérateurs et aux fournisseurs de contenu, nous offrons un réseau mondial optimisé et des solutions de connectivité de nouvelle génération », a déclaré le groupe Orange dans son rapport annuel intégré 2024.

Orange considère le haut débit fixe (ADSL, fibre, réseau radio) comme l’un de ses principaux moteurs de croissance en Afrique et au Moyen-Orient. Par exemple, dans un article publié en juillet 2024, la société annonçait un investissement de 125 millions d’euros (145,5 millions $) dans les réseaux fixes d’ici 2025, pour raccorder à la fibre 800 000 foyers supplémentaires et atteindre un total de 1,3 millions de clients fibre dans la zone. Entre 100 et 200 millions d'euros étaient également prévus pour renforcer l’infrastructure de la connectivité internationale, notamment les câbles sous-marins.

Pour rappel, Orange fournit des services d’Internet par fibre dans dix pays d’Afrique et du Moyen-Orient : le Sénégal, le Mali, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Libéria, l’Égypte, le Maroc, la Jordanie et la RDC. Le parc d’Internet fixe comprend également 1,6 million de foyers bénéficiant d’un accès fixe sans fil 4G ou 5G, et près d’un million de foyers connectés à l’ADSL.

Le chiffre d’affaires du haut débit fixe dans la région a crû de 19,5 % entre 2023 et 2024. Cela a permis à la branche OMEA d’Orange d’enregistrer un revenu total de 7683 millions d’euros, soit une hausse de 11,1 % par rapport à 2023. La région a compté pour 19 % du chiffre d’affaires total du groupe. 

Isaac K. Kassouwi

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Posted On lundi, 21 juillet 2025 12:26 Written by

Face à la prolifération des faux diplômes et aux lenteurs administratives, la RDC mise sur le numérique et la blockchain pour restaurer la confiance dans son système éducatif.

La République démocratique du Congo a officiellement lancé « e-Diplôme », une plateforme numérique destinée à dématérialiser et sécuriser l’émission des diplômes d’État grâce à la technologie blockchain. L’annonce a été faite à l'issue du Conseil des ministres tenu le vendredi 18 juillet à Kinshasa.

« La plateforme e-Diplôme constitue un tournant décisif dans la modernisation du système éducatif congolais. Cette avancée majeure vers la transparence, la modernisation et la souveraineté numérique positionne le système éducatif de la RDC comme un modèle de gouvernance en Afrique centrale », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe (photo, à droite).

Accessible via la plateforme www.schoolap.cd, le système introduit une gestion centralisée, numérique et hautement sécurisée des diplômes d’État. Chaque titre académique sera enregistré et authentifié par la technologie blockchain, permettant une vérification immédiate en ligne par les diplômés, les employeurs, les universités ou encore les ambassades. Le dispositif garantit aussi un archivage permanent, à l’abri des pertes de données et de la détérioration physique.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la fraude aux diplômes reste un défi majeur pour les institutions éducatives congolaises et africaines en général. Elle intervient dans le cadre plus large des réformes engagées par le gouvernement pour moderniser l’administration publique et promouvoir la souveraineté numérique, notamment par la numérisation des services essentiels.

En supprimant la dépendance aux documents papier et aux processus manuels, e-Diplôme devrait permettre de fluidifier les échanges entre les administrations éducatives, les établissements et les recruteurs. Le dispositif devrait réduire les délais de vérification, limiter les erreurs humaines et simplifier les démarches des diplômés. À l’échelle du marché du travail, il devrait également contribuer à restaurer la crédibilité des titres délivrés en RDC et freiner la circulation des faux diplômes, souvent responsables d’un climat de méfiance et d’obstacles à l’insertion professionnelle.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 21 juillet 2025 10:45 Written by
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