Portée par une jeunesse connectée et créative, la création de contenu numérique devient un moteur stratégique pour l’économie kényane. Les autorités veulent en faire un pilier de la transformation numérique, en offrant aux créateurs de meilleures opportunités de monétisation.
Le ministère de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique du Kenya a annoncé, lundi 8 septembre, un nouvel engagement en faveur des créateurs de contenu numérique. L’initiative vise à faciliter la monétisation de leurs productions grâce à des partenariats stratégiques avec des plateformes numériques comme Meta et Google, tout en renforçant l’accès aux outils de formation et aux programmes de soutien pour les jeunes talents.
The Ministry of Information, Communications and The Digital Economy is committed to supporting creators to monetize their content in a concerted effort to grow the Digital Economy. pic.twitter.com/aOKK4FNA5C
— Ministry of Info, Comms & The Digital Economy KE (@MoICTKenya) September 8, 2025
Selon le secrétaire principal à l’Économie numérique et aux TIC, John Tanui (photo, au centre), le gouvernement déploie plusieurs actions concrètes pour accélérer la transformation numérique, notamment l’extension du réseau de fibre optique, la création de pôles numériques, l’installation de points d’accès Wi-Fi publics et la mise en place de politiques adaptées. L’objectif est d’offrir aux créateurs un environnement favorable à la croissance de leurs activités, tout en renforçant la sécurité et la fiabilité des outils utilisés.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la « Digital Super Highway », pilier de la stratégie numérique nationale. Le programme entend moderniser l’infrastructure technologique du pays et stimuler des secteurs connexes comme la création de contenu, considérée comme un moteur clé de diversification économique. À l’échelle continentale, l’économie des créateurs de contenu est estimée à 5,1 milliards USD en 2025 et pourrait atteindre près de 30 milliards USD d’ici 2032, selon le cabinet Coherent Market Insights.
En misant sur ses créateurs numériques, Nairobi espère dynamiser son économie numérique et générer de nouvelles opportunités de revenus pour sa jeunesse. Mais cette ambition devra composer avec plusieurs défis persistants, notamment le piratage de comptes, une fiscalité jugée trop lourde, la démonétisation et la dépendance aux grandes plateformes étrangères.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La transformation numérique est une priorité des autorités nigérianes pour stimuler le développement socio-économique du pays. Elle concerne tous les secteurs, y compris l’administration publique.
Le gouvernement nigérian a lancé la mise en œuvre de sa plateforme 1Government Cloud (1Gov Cloud) afin d’instaurer une administration sans papier au sein des ministères, départements et agences (MDA). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique du pays, visant une administration entièrement numérique d’ici fin décembre 2025.
La plateforme 1Gov Cloud centralise plusieurs outils numériques pour moderniser la gouvernance. Elle intègre notamment GovDrive pour la gestion sécurisée des fichiers avec chiffrement et stockage sur un cloud souverain, GovECMS pour automatiser les flux de travail et les interactions entre MDAs, GovMail pour des communications sécurisées réservées au gouvernement, GovE-Sign pour des signatures électroniques légalement reconnues, GovConference pour des visioconférences et audioconférences cryptées, GovOTP pour l’authentification sécurisée par mot de passe à usage unique, GovAsset Management pour un registre unifié des actifs gouvernementaux, et GovCollaboration Tools pour le chat, le partage de documents et la coordination inter-agences.
« L’initiative d’administration sans papier éliminera les goulots d’étranglement bureaucratiques en rationalisant les processus d’approbation et la communication inter-agences. Elle permettra de réduire considérablement les coûts liés à l’impression, au stockage et à la distribution des fichiers physiques, tout en améliorant la transparence et la responsabilité dans la prestation des services publics », a expliqué Wumi Oghoetuoma, directeur du programme 1Gov Cloud, dans des propos rapportés par Nairametrics.
Cette initiative illustre la volonté des autorités nigérianes de faire du numérique un pilier du développement socio-économique, avec une contribution des TIC estimée à 21 % du PIB d’ici 2027. Ces derniers mois, l’exécutif a multiplié les actions pour renforcer la cybersécurité, former les citoyens et les fonctionnaires aux outils numériques et développer les infrastructures numériques.
Pour rappel, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prévoit que l’économie numérique en Afrique atteindra au moins 712 milliards de dollars en 2050, soit 8,5 % du PIB continental. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), le gouvernement numérique pourrait également générer 814 milliards de nairas de recettes fiscales supplémentaires pour le Nigeria d’ici 2028.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Face aux défis du numérique, les coopérations bilatérales s’imposent comme un levier stratégique pour mutualiser les compétences, stimuler l’innovation et bâtir des écosystèmes inclusifs.
Le Nigeria et le Cap-Vert ont lancé, la semaine dernière à Abuja, le Corridor africain numérique (CAD), une initiative destinée à renforcer leurs liens dans les domaines du numérique, du commerce et de l’innovation. Ce projet marque une étape stratégique, en définissant des priorités de coopération autour de l’intelligence artificielle, de l’autonomisation des jeunes et du développement bilatéral.
« Cette initiative démontre que la diplomatie de l’innovation peut produire des résultats tangibles. Lorsque les gouvernements, les innovateurs et le secteur privé collaborent, des programmes concrets et des partenariats se concrétisent », a déclaré Christiana Onoja (photo, à droite), cofondatrice et PDG de SheCode.ai, l’organisation à l’origine du projet.
Concrètement, le corridor numérique prévoit, à travers le programme « Code the Future – Cabo Verde Rising », de former plus de 500 élèves du secondaire sur trois îles aux compétences en codage, intelligence artificielle et innovation numérique. Le programme entend également fournir des outils STEM en langue lusophone, proposer des formations pédagogiques pour les enseignants et s’achever par une vitrine nationale mettant en valeur les projets des jeunes.
Mais au-delà de l’éducation, le CAD repose sur un double socle : le développement du capital humain et la modernisation des infrastructures. Pour le Nigeria, première économie du continent, le numérique représente déjà environ 18 % du PIB et constitue un pilier de diversification économique. Le Cap-Vert, de son côté, voit dans le numérique un levier de compétitivité et d’intégration régionale. Avec un taux de pénétration d’Internet estimé à 73,5 % en début 2025, l’archipel entend capitaliser sur sa stratégie d’économie numérique agile et sur des infrastructures comme le TechPark CV, zone technologique spéciale.
La coopération bilatérale sera consolidée par une mission Nigeria–Cap-Vert Business and Innovation, attendue à Praia au quatrième trimestre 2025. Elle vise à relier 20 à 25 entreprises nigérianes avec des partenaires cap-verdiens dans des secteurs clés, dont le numérique, les énergies renouvelables et le tourisme.
À terme, le corridor devrait renforcer l’inclusion numérique, favoriser l’essor des start-up locales, soutenir l’innovation dans des secteurs stratégiques et établir des passerelles durables entre l’éducation, la technologie et l’économie. Toutefois, sa réussite dépendra de la capacité des deux pays à maintenir l’investissement, à assurer la connectivité et à adapter leurs infrastructures aux besoins locaux.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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A travers ces réformes et investissements, le gouvernement gabonais souhaite renforcer la compétitivité du pays, moderniser les services publics et faire du numérique un moteur de croissance économique.
Le Gabon s’est doté d’un cadre légal afin d’encadrer et d’accélérer la transformation numérique de son administration. L’ordonnance, promulguée par le président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema (photo) et publiée au Journal officiel n°81 du 1er au 7 septembre 2025, marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale de digitalisation des services publics.
Selon le texte, la réforme vise à améliorer l’efficacité et la transparence de l’action publique, à lutter contre la corruption grâce à la traçabilité des procédures, et à renforcer la croissance économique par l’innovation numérique. Elle entend également garantir un accès équitable et universel aux services numériques sur l’ensemble du territoire.
Le cadre légal repose sur plusieurs principes directeurs : l’universalité d’accès aux technologies, l’interopérabilité des systèmes, la sécurité et la confidentialité des données, ainsi que l’inclusion numérique pour réduire la fracture numérique. Le gouvernement prévoit par ailleurs une implication renforcée du secteur privé national, avec un mécanisme de préférence nationale dans l’attribution des marchés publics liés à la digitalisation.
Avec un rang modeste de 174ᵉ sur 193 pays et un indice de développement du gouvernement électronique (EGDI) de 0,5741 selon l’ONU, le Gabon entend combler son retard et rejoindre le peloton des pays africains moteurs de la gouvernance numérique. Une ambition qui s’inscrit dans la volonté des autorités de bâtir un Gabon « souverain sur le plan numérique », selon le ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation.
L’initiative devrait permettre de dynamiser l’écosystème local, stimuler la création d’emplois et attirer de nouveaux investissements dans un secteur considéré comme l’un des leviers majeurs de diversification économique du pays.
Samira Njoya
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Le pays prévoit d’investir 1,5 milliard USD d’ici 2030 pour accélérer sa transformation numérique, notamment par la dématérialisation des services publics. Ce projet soulève toutefois la question de la capacité des agents publics à utiliser efficacement les plateformes numériques qui seront mises en place.
Le gouvernement tchadien souhaite renforcer sa coopération avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour développer les compétences numériques de ses jeunes cadres. La question a été abordée à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs 2025 (GSR-25), tenu du dimanche 31 août au mercredi 3 septembre en Arabie saoudite.
À cette occasion, Haliki Choua Mahamat (photo, à droite), directeur général de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), s’est entretenu avec Doreen Bogdan-Martin (photo, à gauche), secrétaire générale de l’UIT. Tous deux ont insisté sur la nécessité d’investir dans la formation des jeunes professionnels, en particulier dans le secteur de la régulation, pour mieux accompagner la transformation numérique et la gestion des infrastructures stratégiques.
Cette initiative s’ajoute à d’autres démarches récentes du Tchad pour renforcer les capacités locales. Fin juillet, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) a conclu un accord-cadre avec l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), basé à Ouagadougou. Ce partenariat prévoit notamment la formation de cadres tchadiens en intelligence artificielle et technologies émergentes. Un protocole distinct a également été signé entre l’École nationale supérieure des TIC (ENASTIC) et 2iE, ouvrant la voie à des échanges académiques et à la co-construction de programmes2.
Par ailleurs, du 4 au 14 août, une formation gratuite sur l’intelligence artificielle (IA), destinée à 2 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans, a été organisée avec des partenaires comme l’UNESCO et la Banque mondiale. Cette initiative est présentée par les autorités tchadiennes comme une passerelle vers l’emploi, l’innovation et l’entrepreneuriat numérique, avec la création de start-up dans un contexte où environ 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, selon la Banque mondiale.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime qu’il est devenu nécessaire d’investir dans le développement des compétences des fonctionnaires, car les technologies numériques ont le potentiel de transformer l’administration, en facilitant la mise en œuvre de services plus accessibles et efficaces.
« La réalisation d’un gouvernement numérique, où la technologie est appliquée à la conception des processus, des politiques et des services répondant aux besoins des usagers, nécessite l’adoption de nouvelles méthodes de travail et de nouvelles compétences au sein de l’administration publique. Les gouvernements doivent promouvoir les aptitudes, les attitudes et les connaissances permettant aux fonctionnaires d’évoluer dans un environnement numérique, en intégrant les technologies numériques pour créer de la valeur publique », peut-on lire dans le rapport « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », publié en février 2024.
Isaac K. Kassouwi
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En Afrique subsaharienne, 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030 selon la Banque mondiale. Dans ce contexte, le Ghana a lancé il y a quatre mois le programme One Million Coders.
Le gouvernement ghanéen explore les pistes de collaboration avec le secteur privé pour former la jeunesse au codage et aux compétences numériques. Samuel George, le ministre de la Communication, de la Technologie numérique et des Innovations, a discuté le jeudi 4 septembre avec une délégation de la société Code Raccoon, d’un programme de formation de 350 000 jeunes.
Le programme évalué à 4 millions d’euros (environ 4,7 millions USD) pour une durée de 3 mois sera complété par une formation annuelle en développement logiciel. Le cursus, qui a déjà été testé en Allemagne selon le ministère, mettra l’accent sur des compétences très demandées comme la programmation en Python et JavaScript, ainsi que sur des modules dédiés à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité. Il vise à être homologué non seulement par l’État, mais aussi par les grandes entreprises technologiques mondiales.
« Cette initiative s’aligne sur notre vision nationale de création d’une main-d’œuvre numérique prête à saisir les opportunités offertes par l’économie pilotée par l’intelligence artificielle. Avec les bons partenariats, nous pouvons donner à notre jeunesse les moyens de prospérer tant au niveau local qu’international » a déclaré le ministre.
Ceci survient dans un contexte où le Ghana a lancé en avril One Million Coders un programme de quatre ans visant à former un million de Ghanéens aux compétences numériques essentielles, avec un accent particulier mis sur des disciplines clés comme le codage, la cybersécurité et l’analyse de données. Dans ce cadre, l’exécutif avait entamé des discussions avec l’entreprise technologique locale TECHAiDE, qui propose Asanka, un système de gestion de l’apprentissage (LMS) hors ligne fonctionnant via un dispositif sans fil.
Isaac K. Kassouwi
Edité par : Feriol Bewa
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Confrontés à des pertes de dossiers et à une gestion lourde du papier, les hôpitaux mauriciens amorcent une transition numérique. La numérisation des données médicales s’impose comme une solution pour fluidifier le suivi des patients et moderniser l’organisation des soins.
L’île Maurice poursuit sa stratégie de modernisation de ses services publics en misant sur la transformation numérique de son système de santé. Le gouvernement a engagé un vaste chantier visant à numériser la gestion des dossiers médicaux et à renforcer l’efficacité des soins. Cette réforme s’inscrit à la fois dans une logique d’innovation et dans la volonté d’améliorer la prise en charge des patients.
Baptisé « E-Health », le projet repose sur un principe simple : « un patient, un dossier ». Chaque citoyen disposera d’un fichier médical électronique unique, accessible dans l’ensemble des hôpitaux et centres de santé du pays. Le déploiement, déjà amorcé, passe par la formation du personnel hospitalier dans plusieurs établissements pilotes. Les autorités soulignent que le système, hautement sécurisé, ne sera accessible qu’aux professionnels habilités, ce qui devrait réduire les pertes de dossiers papier et fluidifier les parcours de soins.
L’initiative est mise en œuvre en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Son coût est estimé à 600 millions de roupies mauriciennes (près de 13 millions USD). Les données seront hébergées dans le centre national de données du gouvernement, protégé par des protocoles internationaux de sécurité et une surveillance permanente. Les patients pourront également accéder à leur dossier via un portail en ligne et une application mobile, ouvrant la voie à une médecine plus interactive et connectée.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de numérisation des services publics à Maurice. Depuis plusieurs années, les autorités ont multiplié les initiatives d’e-gouvernement dans des domaines variés, de l’état civil à l’administration fiscale, en passant par les formalités liées aux entreprises. L’e-santé en devient désormais un pilier stratégique, destiné à renforcer la qualité et l’efficacité des services rendus aux citoyens.
Au-delà des défis liés à l’inclusion numérique, notamment pour les personnes âgées ou peu familiarisées avec les outils digitaux, le projet E-Health devrait transformer en profondeur la relation entre patients et médecins. L’accès simplifié aux données médicales, la réduction des procédures administratives et l’optimisation de la gestion hospitalière constituent autant de leviers pour bâtir un système de santé plus moderne, plus transparent et mieux adapté aux besoins de la population.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Longtemps administré depuis l’étranger par le registre PSGNet, le nom de domaine « .gn » passe désormais sous contrôle guinéen. Une évolution qui consacre la souveraineté numérique du pays et ouvre de nouvelles perspectives pour ses acteurs économiques et institutionnels.
La Guinée procède, ce jeudi 4 septembre, au lancement officiel de son domaine national de premier niveau « .gn », marquant une étape majeure vers l’autonomie numérique. Cette initiative est pilotée par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique. Elle consacre une gestion désormais souveraine de l’adresse Internet nationale, auparavant administrée à l’étranger.
Introduit en 1994, le « .gn » (country code Top-Level Domain, ccTLD) désigne l’extension Internet propre à la Guinée. Son administration est désormais assurée par l’Agence nationale de digitalisation de l’État (ANDE), conformément aux normes techniques et aux bonnes pratiques internationales. Les sous-domaines associés – tels que .com.gn pour les entreprises, .gov.gn pour l’administration ou .edu.gn pour les établissements scolaires – devraient permettre de renforcer la visibilité et la crédibilité des acteurs nationaux dans l’espace numérique.
Ce lancement s’inscrit dans le cadre du Programme Simandou 2040, une stratégie de long terme destinée à transformer les immenses ressources minières du pays en croissance durable. Outre les infrastructures physiques, le plan accorde une place centrale au numérique, perçu comme un levier essentiel de modernisation et de diversification économique.
La Guinée concrétise ainsi une démarche initiée de longue date. En novembre dernier, les autorités avaient annoncé avoir repris officiellement la gestion du « .gn », jusque-là confiée à l’étranger. Ce rapatriement, fruit de plus de vingt ans d’efforts, a ouvert la voie à son exploitation nationale.
Avec ce nouvel élan, le gouvernement entend offrir un cadre numérique sécurisé aux administrations, aux entreprises et aux citoyens, tout en affirmant l’identité numérique de la Guinée. Au-delà de la portée symbolique, le « .gn » pourrait stimuler l’essor de l’e-commerce, de l’enseignement en ligne et des services digitaux, renforçant ainsi l’attractivité du pays sur la scène internationale.
Samira Njoya
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Les autorités somaliennes poursuivent la mise en œuvre de la stratégie de transformation numérique nationale. Tous les secteurs sont concernés, y compris l’immigration, où la numérisation devient un levier de modernisation et d’attractivité pour le pays.
La Somalie a procédé, le lundi 1er septembre, à la mise en service d’un portail national de visas électroniques, accessible via evisa.gov.so. Cette initiative vise à simplifier les démarches pour les voyageurs internationaux, moderniser le processus d’immigration et renforcer la sécurité nationale.
Développée avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la plateforme permet aux visiteurs de soumettre leurs demandes de visa en ligne, supprimant le recours aux ambassades. Outre la fluidité qu’il apporte aux touristes, aux professionnels et à la diaspora, le système introduit des contrôles de sécurité intégrés et une supervision dédiée, afin de garantir que seules les personnes éligibles puissent entrer dans le pays.
Lancé dans un contexte de transformation numérique accélérée, ce dispositif s’ajoute à d’autres avancées notables. Il y a deux ans, la Banque centrale a introduit SOMQR, une norme nationale unifiée de QR codes pour les paiements mobiles. Un mois plus tôt, le pays avait dévoilé son premier dispositif portable de paiement sans contact, compatible NFC, permettant aux utilisateurs d’effectuer des transactions d’un simple mouvement du poignet — une première dans la région.
Au-delà de la modernisation administrative, l’e-visa revêt une dimension économique stratégique. Les frais de visa seront désormais collectés directement sur les comptes publics, renforçant la transparence et les finances nationales. Le gouvernement espère également améliorer l’attractivité du pays pour les investisseurs et stimuler un tourisme encore naissant. À terme, ce système devrait aussi faciliter l’intégration régionale, alors que la Somalie finalise son adhésion à la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), où la libre circulation est un pilier.
Face à des défis sécuritaires persistants, notamment liés aux activités d’Al-Chabab, le gouvernement mise sur ce dispositif pour mieux contrôler et tracer les flux migratoires, tout en offrant une expérience de voyage plus fiable et prévisible.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les compétences numériques sont l’une des priorités des autorités zimbabwéennes. Au cours des derniers mois, elles se sont rapprochées de partenaires comme LinkedIn et les Émirats arabes unis.
Le gouvernement zimbabwéen souhaite approfondir sa coopération avec Huawei afin de développer les talents dans le numérique. C’était l’un des principaux points à l’ordre du jour lors des échanges le lundi 1er septembre, entre le président Emmerson Mnangagwa et des hauts responsables de la société technologique chinoise, dans le cadre d’une visite officielle en Chine.
Il est notamment prévu d’élargir les investissements dans les talents TIC et de mettre en place un centre de formation numérique. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation digitale à l’horizon 2030, dont l’un des trois piliers concerne le développement des compétences et le renforcement des capacités numériques. L’exécutif avait d’ailleurs identifié comme défis majeurs à la transformation digitale du pays le manque de compétences en TIC et le faible niveau de maîtrise du numérique.
Dans ce contexte, le Zimbabwe a multiplié les partenariats. En août 2024, le gouvernement a noué un accord exploratoire avec LinkedIn pour développer les compétences numériques des fonctionnaires et des jeunes via la plateforme « LinkedIn Learning ». En avril 2025, un programme visant à former 1,5 million de citoyens à la programmation et à l’intelligence artificielle a été lancé avec le soutien des Émirats arabes unis, dans le cadre du « Zimbabwe Digital Skills Program ».
Lors du lancement de ce programme, les autorités avaient affirmé vouloir poser « les bases d'une main-d’œuvre tournée vers l’avenir et maîtrisant les technologies de pointe ». La Banque mondiale estime que 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Le Zimbabwe, pour sa part, fait face à un taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement parmi les jeunes, avec un taux de chômage estimé à 35 % en 2021.
Si Huawei affirme « rester déterminé à jouer un rôle central dans l’agenda de numérisation » du Zimbabwe, il convient toutefois de souligner qu’aucun nouvel accord formel n’a, pour l’instant, été signé ni même annoncé.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En Afrique, près de 60 % de la population vit en zone rurale, où l’accès à une éducation de qualité reste un défi majeur. Au Nigeria, un ambitieux projet de transformation numérique vise à réduire cette fracture et à faire entrer l’école publique dans l’ère numérique.
La Commission universelle de l’éducation de base (UBEC) du Nigeria et l’entreprise américaine Digital Learning Network (DLN) ont signé, lundi 1ᵉʳ septembre à Abuja, un protocole d’accord pour lancer la mise en œuvre du programme national « Ordinateurs portables gratuits ». L’initiative ambitionne de fournir des dispositifs numériques à près de 47 millions d’élèves et d’enseignants à travers le pays.
UBEC and Digital Learning Network (DLN) have signed a landmark MoU to launch the National Digital Education Transformation Project.
— AISHA GARBA (@AishaMGarba) September 2, 2025
In line with the Renewed HOPE agenda of President Bola Ahmed Tinubu, this pioneering public-private partnership will deliver digital devices,… pic.twitter.com/SY8KjpW4Ep
« Cette initiative est plus qu’une simple technologie : c’est une promesse faite à chaque enfant nigérian — une promesse d’accès, d’équité et d’opportunités. En réduisant la fracture numérique, nous libérons un potentiel illimité et positionnons le Nigeria comme un leader de l’innovation éducative en Afrique », a déclaré Aisha Garba, secrétaire exécutive de l’UBEC.
Le protocole prévoit également la formation des enseignants, la création de pôles régionaux pour l’assemblage et la distribution des ordinateurs portables et tablettes, ainsi que le déploiement d’une infrastructure Internet hybride combinant la 5G, les réseaux de télécommunications locaux et la Constellation de satellites Starlink de l'américain SpaceX. L’objectif est de garantir un débit minimal de 50 Mbps pour les écoles, y compris dans les zones rurales les plus reculées.
L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation du système éducatif public au Nigeria, où moins d’une école primaire publique sur deux dispose aujourd’hui d’équipements numériques. À travers ce projet, le gouvernement ambitionne de doter 95 % des Nigérians de compétences numériques d’ici 2030, conformément aux priorités du programme Renewed Hope du président Bola Ahmed Tinubu.
Présentée comme le plus grand projet d’éducation numérique en Afrique, l’initiative pourrait renforcer l’inclusion numérique dans un pays où la fracture digitale persiste, tout en favorisant la souveraineté technologique grâce au développement d’infrastructures locales. Elle devrait également agir comme catalyseur pour la transformation éducative et économique.
Toutefois, sa réussite dépendra de la capacité à surmonter plusieurs défis, parmi lesquels l’accès inégal à l’internet haut débit, la pérennité du financement et la nécessité d’une formation adaptée des enseignants afin d’assurer une appropriation efficace des outils numériques.
Samira Njoya
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Recapitaliser la société nationale La Poste et la projeter dans l’ère du numérique : tel est l’objectif du gouvernement sénégalais, qui entend moderniser ses services et repositionner l’entreprise au cœur de l’économie digitale et du e-commerce.
La Poste sénégalaise, opérateur public historique, a dévoilé le lundi 1ᵉʳ septembre un plan ambitieux visant à relancer ses activités et à renforcer son rôle d’acteur de référence. Présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko (photo), ce Conseil interministériel a mis l’accent sur la transformation numérique comme levier stratégique pour moderniser les services postaux, financiers et logistiques, tout en favorisant l’inclusion numérique et financière des citoyens.
Le plan prévoit notamment le déploiement d’un service national de messagerie électronique certifiée, offrant aux citoyens des adresses e-mail officielles sécurisées. Il inclut également la modernisation des services financiers via Postefinances, afin de renforcer l’inclusion bancaire et la fiabilité des transactions. Parallèlement, la création d’une banque postale, ouverte aux capitaux privés d’ici 2029, devrait permettre d’élargir l’offre de services financiers digitaux.
Le développement de solutions adaptées au e-commerce, tant au niveau national que transfrontalier, constitue l’un des piliers de ce plan. En partenariat avec les PME et les start-up locales, La Poste souhaite stimuler les services de livraison et fluidifier les transactions en ligne, afin de mieux répondre à la croissance rapide du commerce digital en Afrique. Une coopération étroite avec SENUM SA, le bras technique de l’État dans le numérique, est également prévue pour intégrer ces innovations dans les opérations quotidiennes du Groupe.
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte marqué par un retard technologique et une concurrence croissante des services privés de livraison et de paiement. Le numérique est identifié comme le levier central pour moderniser les prestations, sécuriser les flux et restaurer la confiance des citoyens et des entreprises.
Elle intervient alors que le secteur du e-commerce en Afrique connaît une expansion rapide. Selon un rapport de TechCabal Insights, le marché africain devrait doubler en cinq ans, atteignant 113 milliards $ d’ici 2029, contre 55 milliards $ actuellement. Cette croissance est portée par le commerce mobile, l’adoption des super applications et la mise en œuvre du protocole sur le e-commerce de la ZLECAF. En modernisant ses infrastructures numériques, le Sénégal pourrait tirer parti de cette dynamique régionale pour renforcer sa compétitivité.
La modernisation et l’intégration du numérique dans les activités du Groupe SN La Poste devraient également permettre au Sénégal de dynamiser les échanges commerciaux grâce à des services de livraison fiables et accessibles. Cette transformation numérique est aussi susceptible de générer des emplois qualifiés et de soutenir le développement économique national. Toutefois, la réussite du projet dépendra de la mise en œuvre effective des mesures prévues, du soutien des parties prenantes et de la capacité à s’adapter aux évolutions rapides du paysage numérique africain.
Samira Njoya
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Le Japon affirme sa stratégie africaine en misant sur le capital humain et l’innovation technologique. La formation à l’IA couplée à des programmes dans la santé, la logistique et l’agriculture, traduit une volonté de bâtir une coopération plus durable.
Le Japon s’engage à former 30 000 experts en intelligence artificielle (IA) en Afrique au cours des trois prochaines années pour accélérer la numérisation de l’économie et créer des emplois sur le continent, a annoncé le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba (photo), le mercredi 20 août 2025.
« Le Japon avait pour objectif de soutenir la formation de 30 000 experts en intelligence artificielle au cours des trois prochaines années afin de promouvoir la numérisation et de créer des emplois », a-t-il déclaré dans un discours prononcé à l’ouverture des travaux de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD-9) qui se tient à Yokohama (40 km au Sud de Tokyo) jusqu’au vendredi 22 août.
M. Ishiba a également indiqué que le pays du Soleil Levant partagerait son expertise numérique afin de « co-créer des solutions » aux défis auxquels l'Afrique est confrontée.
Selon des sources gouvernementales citées par l’agence de presse japonaise Kyodo News, Tokyo prévoit dans ce cadre de lancer des cours sur l'IA et la Data Science dans des établissements d'enseignement supérieur en Afrique, avec la coopération de Yutaka Matsuo, professeur à l'Ecole supérieure d'ingénierie rattachée à l'Université de Tokyo et expert japonais de premier plan en IA.
Ces cours seront proposés dans plusieurs dizaines d'universités dans plusieurs pays, dont le Kenya et l’Ouganda, et porteront principalement sur l’intégration de l’IA dans les secteurs de l'industrie manufacturière, de l'agriculture et de la logistique, d’après ces mêmes sources.
Outre le développement de talents en IA, M. Ishiba a révélé que le Japon formera 300 000 personnes dans d’autres domaines, dont 35 000 dans le secteur de la santé et de la médecine, au cours des trois prochaines années.
Le Premier ministre japonais a par ailleurs proposé la création d'une « zone économique » reliant l'océan Indien à l'Afrique, qui « contribuera à l'intégration et au développement industriel de l'Afrique », tout en s’engageant à promouvoir le libre-échange et les investissements privés sur le continent.
Se démarquer de la Chine
Il a également indiqué que le Japon accordera des prêts pouvant atteindre 5,5 milliards de dollars à plusieurs pays africains, en coordination avec la Banque africaine de développement (BAD) afin de promouvoir le développement durable de l'Afrique et de résoudre ses problèmes d'endettement.
L'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et des institutions financières privées prévoient par ailleurs de débloquer 1,5 milliard de dollars d’investissements d’impact pour financer la réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays africains et l’atteinte de certains objectifs de développement durable.
Contrairement à ce qui s’est passé lors des précédentes éditions de la TICAD, qui se tient chaque trois ans depuis 1993, le gouvernement japonais n’a pas annoncé cette année le montant total des fonds qui devraient être injectés dans les économies africaines durant les trois prochaines années en Afrique.
En se concentrant sur des investissements dans le capital humain, l’économie verte et l’amélioration des conditions de vie des populations en Afrique, le Japon cherche visiblement à se démarquer de son puissant rival chinois, qui a accru ces dernières années son influence sur le continent en déversant des fonds colossaux, souvent sous forme de prêts dédiés au financement des infrastructures qui ont contribué à l’endettement excessif de plusieurs pays.
Agence Ecofin rappelle que des dirigeants d'environ 50 pays africains participent à la TICAD-9, dont les présidents nigérian Bola Tinubu, sud-africain Cyril Ramaphosa et kényan William Ruto.
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Les pays africains s’impliquent de plus en plus dans le déploiement de systèmes de paiement instantané interopérables. Ces initiatives visent à moderniser les services financiers, faciliter les transactions et renforcer l’inclusion financière à toutes les échelles.
L’Afrique connaît une transformation rapide de ses services financiers numériques, portée par l’essor du mobile money et des plateformes bancaires en ligne. Dans ce contexte, l’interopérabilité des paiements — qui permet d’effectuer des transactions entre différentes banques et opérateurs mobiles — apparaît comme un levier stratégique pour stimuler l’inclusion financière et faciliter le commerce régional.
Selon la Banque mondiale, environ 350 millions d’adultes en Afrique subsaharienne ne disposent pas de compte bancaire et demeurent exclus de l’économie formelle. Le mobile money a toutefois permis de combler une partie de ce fossé. En 2024, près d’un adulte sur deux, soit 44 %, détenait un compte mobile money, soit un écart de 15 points par rapport à la moyenne mondiale, selon le dernier rapport sur l’inclusion financière « Global Findex 2025 ».
Plusieurs pays africains ont franchi des étapes importantes dans le développement de systèmes de paiement interopérables. Au Ghana, le système GhIPSS relie banques et opérateurs mobiles et traite depuis décembre 2022 en moyenne 17,9 millions de paiements instantanés par mois, impliquant plus de 55 institutions financières. Au Nigeria, la plateforme NIBSS a enregistré en 2023 des paiements interbancaires instantanés d’une valeur totale de 600 360 milliards de nairas (≈ 390 milliards USD). Au Kenya, le service M-Pesa illustre le rôle central du mobile money, puisqu’il représente près de 55 % du PIB national, selon une estimation de la Fintech Association of Kenya.
Plus récemment, la Sierra Leone, les Comores, la Somalie et l’Algérie ont annoncé la mise en place de systèmes nationaux de paiement interopérables, contribuant à la consolidation progressive de l’infrastructure financière du continent.
Ces initiatives soutiennent à la fois l’inclusion financière et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en facilitant les transactions transfrontalières à moindre coût. Le PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System) incarne cette dynamique : il permet aux banques centrales et institutions financières d’effectuer des paiements en temps réel dans les monnaies locales, réduisant ainsi les frais et délais tout en renforçant l’intégration économique. Selon la GSMA, la valeur des transactions mobile money en Afrique subsaharienne a atteint 190 milliards USD en 2023, soit 4,5 % du PIB régional, contre 150 milliards USD en 2022.
Les systèmes de paiement instantané interopérables favorisent donc l’inclusion financière, réduisent les coûts de transfert, stimulent l’innovation dans les fintechs et l’e-commerce, et renforcent l’intégration régionale. Ils permettent également aux États de mieux contrôler les flux financiers et de sécuriser les transactions, consolidant ainsi leur souveraineté numérique.
Néanmoins, plusieurs défis persistent. La fracture numérique reste marquée, en particulier dans les zones rurales où la couverture et la qualité des réseaux internet demeurent insuffisantes. La cybersécurité constitue également un frein majeur, car les risques de fraude, de piratage ou de vol de données suscitent encore la méfiance. Enfin, l’absence d’un cadre réglementaire harmonisé ralentit l’adoption de solutions transfrontalières.
Pour exploiter pleinement ce potentiel, il est indispensable d’investir dans les infrastructures numériques, de renforcer la cybersécurité, de former les populations aux services financiers digitaux et d’avancer vers une régulation unifiée. Avec une pénétration des smartphones attendue à 87 % en Afrique subsaharienne d’ici 2030, ces initiatives rapprocheront des millions de personnes des services financiers modernes, soutiendront le commerce intra-africain et accéléreront la transition vers une économie numérique intégrée et durable.
Samira Njoya
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