Alors que l’enseignement supérieur s’adapte à l’ère numérique, l’Algérie accélère sa transition vers un modèle éducatif plus connecté et inclusif. En investissant dans la numérisation des savoirs, le pays entend stimuler la recherche et valoriser son potentiel scientifique.

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo), a lancé lundi 20 octobre à Alger la Bibliothèque numérique universitaire algérienne, une initiative de l’Office des publications universitaires (OPU) destinée à accélérer la transformation numérique du secteur universitaire.

La plateforme donne accès à plus de 110 990 ressources électroniques, dont 4154 ouvrages de l’OPU, 90 794 thèses de doctorat, 380 ouvrages en arabe fournis par le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), 124 ouvrages sur l’histoire du mouvement national et de la Révolution du 1er novembre 1954, ainsi que 15 546 brevets nationaux et internationaux intégrés en partenariat avec l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI). Dès novembre, les résidents à l’étranger pourront acheter les ouvrages en ligne via la plateforme.

Cette initiative s’inscrit dans les efforts stratégiques du ministère pour promouvoir la transformation numérique de l’enseignement supérieur et développer un environnement académique numérisé, facilitant l’accès des étudiants, chercheurs et enseignants aux connaissances et aux sources académiques.

Le ministère prévoit d’atteindre 500 000 documents électroniques d’ici 2027, consolidant ainsi un système universitaire moderne et connecté. Le lancement de cette bibliothèque s’accompagne également de partenariats avec le HCLA, le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique, le Centre national d’études sur le mouvement national et l’INAPI pour enrichir les contenus disponibles.

La numérisation de ces ressources devrait améliorer la gestion administrative et pédagogique du système universitaire, en facilitant l’accès aux données sur les étudiants, le personnel et les infrastructures, tout en soutenant la recherche et la diffusion du savoir. Toutefois, cette transition pourrait rencontrer plusieurs obstacles, notamment l’insuffisance des infrastructures technologiques dans certaines régions reculées, l’accès limité pour les étudiants ne disposant pas d’appareils adéquats, ou encore les risques liés à la cybersécurité, tels que les pertes de données, les accès non autorisés à des informations sensibles ou les pannes techniques.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

 Dzair Services : l’Algérie centralise ses services numériques dans un portail unique

Posted On mardi, 21 octobre 2025 08:28 Written by

La formation aux compétences numériques constitue l’un des axes majeurs de la stratégie « Digital Morocco 2030 ». Le royaume poursuit ses efforts pour renforcer l’inclusion digitale et préparer l’ensemble de la population à l’économie du futur.

Le gouvernement marocain a procédé, lundi 20 octobre, au lancement officiel d’un programme national visant à initier 200 000 enfants aux domaines du numérique et de l’intelligence artificielle. Cette initiative vise à permettre aux jeunes générations d’acquérir les compétences de l’avenir, de promouvoir la culture technologique et de réduire la fracture numérique.

Le projet découle d’un partenariat signé en mars dernier entre plusieurs ministères, notamment les ministères de la Transition numérique, de la Jeunesse, de l’Économie et des Finances, ainsi que le Centre international d’intelligence artificielle du Maroc – AI Movement, relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique et placé sous la supervision de l’UNESCO. La première phase du programme a été lancée simultanément dans douze villes du royaume, mobilisant une équipe de 65 encadrants représentant les centres de jeunesse participants. À l’issue de cette phase pilote, le programme sera progressivement étendu à l’ensemble du territoire national.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Morocco 2030 », qui vise à faire du royaume un hub numérique inclusif et compétitif. La stratégie prévoit notamment la formation de 100 000 jeunes par an dans les métiers du numérique, contre 14 000 en 2022, ainsi que la création d’écoles spécialisées et le soutien à l’innovation dans les technologies émergentes.

En formant 200 000 enfants aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle, le Maroc vise à préparer une nouvelle génération de citoyens numériques, capables de contribuer activement à la transformation digitale du pays. Ce programme pourrait également renforcer la souveraineté technologique du royaume et affirmer sa position de pionnier de l’innovation en Afrique.

Samira Njoya

Lire aussi:

Le Maroc scelle trois accords clés pour accélérer sa numérisation

Posted On mardi, 21 octobre 2025 08:02 Written by

L’accélération de la transformation en Afrique s’accompagne d’une explosion de la demande en compétences numériques. Selon la Banque mondiale, 230 millions de métiers en Afrique subsaharienne nécessiteront ces compétences à l'horizon 2030.

L’École des Métiers du Numérique du Bénin (EMN) veut former des jeunes dans le cadre du projet D-CLIC, porté par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L’appel à candidatures lancé à cet effet le mardi 14 octobre est ouvert jusqu’au 27 octobre. Il cible les personnes âgées de 18 à 35 ans et vise à renforcer leur employabilité.

L’institution entend attribuer 280 bourses complètes dans les options suivantes : technicien télécoms, option fibre optique ; technicien en maintenance des équipements électroniques ; marketing digital ; développement web mobile. « Cette initiative vise à permettre à des jeunes passionnés par le digital d’acquérir des compétences techniques et professionnelles dans des domaines clés du numérique, favorisant ainsi leur insertion socioprofessionnelle et leur autonomie », a déclaré l’EMN dans un communiqué.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté des autorités béninoises de faire de la transformation numérique un levier de développement socioéconomique. Celle-ci nécessite une main-d’œuvre disposant de compétences numériques, aussi bien dans le secteur privé que dans le public. Ce besoin est généralisé en Afrique subsaharienne, où la Banque mondiale estime à 230 millions le nombre d’emplois qui nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.

Elle fait écho au programme LEARN (Levier d’Apprentissage pour la Reconversion dans le Numérique), lancé en juin 2021 par le gouvernement béninois en partenariat avec EPITECH. Il vise à offrir chaque année à des jeunes béninois âgés de 18 à 35 ans, recrutés sur toute l’étendue du territoire national, des bourses de formation dans le domaine du numérique. Le programme consiste en une formation intensive de six mois, suivie d’un stage d’une durée allant de quatre semaines à six mois. Il porte chaque année sur un métier précis.

Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique, avait déclaré que le lancement du programme faisait suite au constat selon lequel les start-up, et plus largement les grandes entreprises du Bénin, se plaignaient souvent de manquer de ressources humaines immédiatement opérationnelles dans le secteur du numérique. Par ailleurs, l’opérateur télécoms MTN a également mis en place l’initiative « Tita Digital Skills », qui forme gratuitement les jeunes aux compétences numériques pour renforcer leur employabilité et leur insertion professionnelle.

L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que la poursuite de la transformation numérique du secteur agricole au Bénin devrait créer 82 000 emplois supplémentaires d’ici 2028. Cette transformation implique l’adoption de technologies comme l’agriculture de précision. Elle devrait apporter une valeur ajoutée de 197 milliards de francs CFA (350,36 millions de dollars) et 33 milliards de francs CFA de taxes supplémentaires. Par ailleurs, 77 000 emplois sont attendus dans le secteur manufacturier, 27 000 dans celui des transports et 18 000 dans le commerce, avec une plus-value totale de 247 milliards de francs CFA d’ici 2028 dans ces trois secteurs.

Selon les données de DataReportal, le Bénin comptait 14,6 millions d’habitants au début de l’année 2025, dont 27,6 % avaient entre 18 et 34 ans. L’âge médian de la population est de 18 ans, ce qui confirme la jeunesse du pays. Une enquête réalisée par Afrobarometer révèle que près de 47 % des jeunes béninois (âgés de 18 à 35 ans) ont un niveau d’études secondaires ou postsecondaires. Toutefois, 29 % d’entre eux déclarent ne pas avoir d’emploi et être à la recherche d’un travail, tandis que seuls 7 % occupent un emploi à temps plein ou à temps partiel.

« De plus, 65 % des jeunes répondants indiquent ne pas être employés ni en recherche d’emploi, dont 5 % qui se déclarent étudiants. Cela suggère qu’une part importante des jeunes béninois restent en dehors du marché du travail formel en raison de la poursuite de leurs études, du manque d’opportunités ou d’autres facteurs », peut-on lire dans la dépêche « Les jeunes du Bénin progressent en éducation mais font face à des défis économiques persistants » d’Afrobarometer, publiée en avril 2025.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Le Bénin lance une plateforme pour accorder la nationalité aux Afro-descendants

Posted On mardi, 21 octobre 2025 07:28 Written by

Lancée en février, la plateforme WanGov centralise divers services publics sierra-léonais, tels que l’enregistrement des entreprises, les prêts étudiants ou le règlement des contraventions.

Le ministère sierra-léonais de la Communication, de la Technologie et de l'Innovation a annoncé jeudi 16 octobre le déploiement réussi de la plateforme WanGov au poste frontière de Gbalamuya, à la frontière avec la Guinée. Cette initiative, menée en collaboration avec l’Autorité de sécurité routière de Sierra Leone (SLRSA) et la société Korlie Ltd, vise à moderniser les opérations frontalières en numérisant les services publics et en simplifiant la collecte des recettes.

Grâce à WanGov, les citoyens peuvent désormais régler en ligne les services gouvernementaux sierra-léonais, tels que l'enregistrement des entreprises, les permis, les licences et autres documents officiels, y compris depuis Conakry, en Guinée. Les documents sont traités avant l’arrivée à la frontière, permettant un retrait rapide et simplifié, ce qui fluidifie et accélère les échanges transfrontaliers.

Cette avancée s’inscrit dans une stratégie régionale visant à renforcer l’intégration numérique en Afrique de l’Ouest et à faciliter le commerce entre les États membres. Selon la Banque africaine d’import-export, les échanges commerciaux intra-africains ont atteint 52,8 milliards de dollars en Afrique de l’Ouest en 2024, ce qui souligne l’importance de telles initiatives pour stimuler le commerce régional.

En numérisant les services gouvernementaux, la plateforme devrait contribuer à réduire les délais et les coûts administratifs, tout en renforçant la transparence et en limitant les risques de corruption. Elle sécurise les transactions, centralise les données et facilite le suivi des opérations commerciales transfrontalières. Les autorités prévoient d’étendre prochainement WanGov au poste frontière de Jendema, entre le Liberia et la Sierra Leone, afin d’étendre ses bénéfices à d’autres corridors régionaux.

Samira Njoya

Lire aussi:

La Sierra Leone place l’IA au cœur de sa transformation numérique

SierraLeone : Orange lance un service de microcrédit mobile pour les commerçants 

Posted On mardi, 21 octobre 2025 07:12 Written by

Les pays africains multiplient leurs efforts pour former les jeunes aux métiers du numérique. La Banque mondiale estime que 230 millions de postes sur le continent nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.

Le gouvernement ghanéen envisage de collaborer avec la société technologique américaine Cisco dans le cadre de son programme « One Million Coders », visant à former les jeunes aux compétences numériques. Une délégation de l’entreprise a proposé un partenariat au ministre de la Communication, de la Technologie numérique et de l’Innovation, Samuel Nartey George (photo, au centre), lors d’une rencontre tenue la semaine dernière.

Si les détails du partenariat envisagé n’ont pas encore été précisés, on sait que Cisco dispose de sa propre académie mondiale de formation, appelée Cisco Networking Academy (NetAcad), créée en 1997. Elle propose des cours gratuits ou subventionnés, en ligne et en présentiel, dans des domaines tels que les réseaux informatiques, la cybersécurité, la programmation, l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT) et le cloud computing. La Cisco Networking Academy collabore avec des gouvernements, des universités et des organisations internationales pour certifier les apprenants selon des normes reconnues mondialement, comme la certification CCNA (Cisco Certified Network Associate).

Au cours de la rencontre, le ministre a rappelé que le programme « One Million Coders » vise à former des professionnels certifiés à l’international dans des domaines tels que l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, la science des données judiciaires et le cloud computing. Il a également annoncé des plans pour créer des centres numériques dans les 276 circonscriptions du pays, chacun équipé d’environ 50 ordinateurs, afin de garantir aux jeunes des zones rurales l’accès aux équipements et à la connectivité Internet nécessaires à leur formation.

Selon M. George, les autorités misent sur des partenariats avec de grandes entreprises technologiques telles que Google, Huawei, Microsoft et AWS. En juin dernier, le gouvernement s’était déjà rapproché de TikTok. En septembre, l’exécutif avait également initié une collaboration avec Code Racoon, une entreprise soutenue par des partenaires allemands, pour former 350 000 jeunes. Le gouvernement a aussi engagé des discussions avec la société technologique locale TECHAiDE en vue d’intégrer le dispositif sans fil « Asanka » au programme de formation. Il s’agit d’un système local de gestion de l’apprentissage (LMS) fonctionnant hors ligne.

Lancé en avril dernier, le programme « One Million Coders » s’inscrit dans le plan global du gouvernement visant à bâtir une main-d’œuvre numériquement compétente, capable d’accompagner la transition du Ghana vers une économie axée sur l’innovation. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) estime que la poursuite de la transformation numérique dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, du commerce et des transports devrait créer 340 000 emplois supplémentaires d’ici 2027, générant une valeur ajoutée totale de 34,9 milliards de cedis (3,24 milliards de dollars).

Il convient toutefois de rappeler que le partenariat n’est pas encore acté. M. George a invité Cisco à soumettre une proposition formelle et une lettre d’intention pour officialiser le partenariat. Aucun calendrier n’a toutefois été précisé à cet effet.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Le Ghana discute avec Code Raccoon pour la formation de 350 000 codeurs

Le Ghana s'intéresse à une solution locale pour former un million de codeurs

Posted On lundi, 20 octobre 2025 11:47 Written by

Pour dynamiser son économie et réduire sa dépendance extérieure, le Burkina Faso mise sur l’innovation locale et l’ingéniosité de ses talents. Le gouvernement multiplie les initiatives pour transformer les idées et projets scientifiques et techniques en véritables moteurs de croissance industrielle.

Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré (photo, au centre), a annoncé le vendredi 17 octobre le lancement de « Faso Andubè », une plateforme numérique dédiée à la valorisation des talents burkinabè dans les domaines scientifiques, techniques et technologiques. L’objectif est de permettre aux inventeurs et innovateurs, qu’ils résident au Burkina Faso ou dans la diaspora, de présenter leurs projets et d’accéder à un accompagnement vers la fabrication locale de machines « made in Burkina ».

« Nous allons lancer une plateforme numérique qui doit permettre à tout un chacun ayant des talents, des diplômes scientifiques, techniques, technologiques, de s’inscrire, et nous allons les guider vers un incubateur qui est en train d’être construit pour permettre au Burkina de fabriquer ses machines », a déclaré le chef de l’État.

La plateforme Faso Andubè, accessible à https://fasoandube.bf/, se présente comme une vitrine pour l’innovation et l’expertise nationale. Elle offre la possibilité aux Burkinabè de s’inscrire et de valoriser leurs compétences dans un cadre structuré. Les utilisateurs bénéficient d’un suivi personnalisé de leurs projets, peuvent se connecter avec d’autres talents et participer à des initiatives industrielles et technologiques concrètes.

L’initiative s’inscrit dans la volonté du Président du Faso de valoriser l’expertise locale et de mobiliser les compétences afin de renforcer la souveraineté nationale. Elle intervient dans un contexte où le pays cherche à consolider sa base industrielle et à réduire sa dépendance aux importations. Selon les données de la Banque mondiale, la valeur ajoutée de l’industrie représentait 29,6 % du PIB en 2024, tandis que le secteur manufacturier ne représentait que 9,9 %.

La mise en place de Faso Andubè pourrait servir de catalyseur pour l’écosystème des innovateurs technologiques burkinabè. En offrant un espace numérique de visibilité et d’interconnexion, la plateforme vise à identifier, accompagner et fédérer les talents issus des milieux scientifiques et techniques, qu’ils résident au Burkina Faso ou à l’étranger. Elle pourrait ainsi stimuler la création de prototypes, d’outils agricoles intelligents ou d’équipements industriels conçus localement.

À travers ce dispositif, le gouvernement entend poser les bases d’une véritable économie de l’innovation, capable de renforcer la souveraineté technologique du Burkina Faso tout en favorisant la création d’emplois qualifiés et la montée en compétence des jeunes ingénieurs et techniciens.

Samira Njoya

Lire aussi:

 Numérique : la Tunisie présente un projet de Smart City au Burkina Faso

Posted On lundi, 20 octobre 2025 08:00 Written by

Le gouvernement mozambicain a récemment lancé l’initiative « Internet Para Todos » pour démocratiser l’accès à Internet d’ici 2030. D’autres projets émergent à travers des partenariats internationaux, renforçant la stratégie numérique du pays et son intégration dans l’économie digitale régionale.

L’Union européenne a annoncé le mardi 14 octobre la signature d’un partenariat numérique avec le Mozambique. L’accord, paraphé par Américo Muchanga (photo, à droite), ministre de la Communication et de la Transformation numérique, et Myriam Ferran (photo, à gauche), directrice générale adjointe des partenariats internationaux à la Commission européenne, vise à renforcer la coopération bilatérale autour des technologies et du développement durable.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du programme Global Gateway de l’Union européenne, qui ambitionne de mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’ici 2027 pour financer des infrastructures intelligentes et résilientes dans le monde. Pour le Mozambique, il s’agit d’un levier pour stimuler la connectivité, soutenir l’économie numérique et favoriser la transition verte. Les deux parties entendent coopérer dans des domaines clés tels que la cybersécurité, les compétences numériques, l’interopérabilité des systèmes et l’intégration régionale des réseaux numériques d’Afrique australe.

La démarche vient appuyer la stratégie nationale de transformation numérique du Mozambique, intégrée au programme gouvernemental 2025–2029. Ce plan quinquennal mise sur le développement des infrastructures de télécommunication, la modernisation des services publics et l’inclusion numérique des populations. L’exécutif mozambicain cherche notamment à accroître la couverture en haut débit, à promouvoir l’entrepreneuriat technologique et à renforcer les capacités locales dans les métiers du numérique.

Le futur partenariat pourrait permettre au Mozambique d’uniformiser ses plateformes de services publics, de renforcer la sécurité de ses infrastructures critiques et d’ouvrir l’accès à de nouvelles technologies de gestion des données. En intégrant ses réseaux au sein d’un écosystème numérique régional, le pays disposerait des fondations nécessaires à la création de services interopérables et à la mise en œuvre d’outils d’analyse avancée des données pour l’administration et le secteur privé.

Samira Njoya

Lire aussi:

L’incubateur ThinkLab va donner une nouvelle impulsion à l’écosystème start-up du Mozambique 

Posted On vendredi, 17 octobre 2025 14:17 Written by

L’Algérie a déjà numérisé une partie de ses services publics, déjà accessibles en ligne. Afin d’en améliorer la cohérence et l’efficacité, le gouvernement s’apprête à les regrouper au sein d’une plateforme unifiée.

L’Algérie finalise la mise en place de « Dzair Services », une plateforme nationale destinée à centraliser l’ensemble des services publics numériques. L’annonce a été faite le mercredi 16 octobre 2025 par Meriem Benmouloud (photo), Haut-commissaire à la numérisation occupant un rang ministériel, lors de l’ouverture du Salon du e-commerce et des services en ligne (Ecsel Expo) à Alger. Ce lancement marque une étape majeure dans la politique de digitalisation engagée par le gouvernement depuis plusieurs années.

Conçue comme un guichet unique, Dzair Services regroupe sur un même espace l’ensemble des services publics numériques existants. L’objectif est de simplifier les démarches, d’assurer la traçabilité des opérations et de réduire les redondances entre institutions. L’État entend ainsi moderniser son fonctionnement tout en rapprochant les services des citoyens et des entreprises. Elle est appelée à devenir l’interface centrale de l’administration en ligne algérienne.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la Stratégie nationale de transformation numérique 2025–2030, dévoilée en mai 2025. Ce plan, structuré autour de sept axes majeurs, vise notamment à développer les infrastructures numériques, renforcer la cybersécurité et consolider la souveraineté technologique du pays. Il ambitionne également de faire du numérique un levier de croissance économique, en soutenant la formation, l’innovation et la création d’emplois qualifiés.

Dans cette dynamique, plusieurs chantiers structurants sont déjà en cours. Le gouvernement a raccordé 46 ministères et organismes publics à la fibre optique et mis en service le data center national d’El Mohammedia, tandis qu’un second centre à Blida est en cours d’achèvement. Les autorités préparent aussi la création d’un cloud souverain destiné à héberger les données publiques et, à terme, à offrir des solutions d’hébergement aux entreprises locales.

Techniquement, Dzair Services reposera sur un système d’interopérabilité permettant aux administrations d’échanger automatiquement des données vérifiées. Cette architecture devrait permettre de réduire la duplication des informations, automatiser les vérifications croisées et accélérer le traitement des dossiers. À l’échelle du territoire national, cette interconnexion devrait favoriser la production d’indicateurs fiables, faciliter la planification publique et constituer un socle pour le déploiement futur d’applications d’intelligence artificielle dans la gestion de l’État.

Samira Njoya

Lire aussi:

Algérie : le syndicat des pharmaciens plaide pour l’ordonnance numérique

Algérie : l’Université de la formation continue accélère sa transformation numérique 

Posted On vendredi, 17 octobre 2025 07:23 Written by

Début 2025, la République du Congo comptait 2,46 millions d’utilisateurs d’Internet, selon les données de DataReportal. Cela représente 38,4 % de la population.

Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo), a annoncé le lundi 13 octobre la mise en service de 20 sites de connectivité haut débit dans les zones rurales. L’initiative, annoncée lors de la visite d’une délégation de la Banque mondiale pour la Région Afrique à Brazzaville, vise à démocratiser l’accès à Internet sur l’ensemble du territoire et à réduire la fracture numérique.

« À la date d'aujourd'hui, soixante-seize sites de connectivité ont été construits et équipés à travers le pays. Dans ce nombre, vingt sont déjà connectés à l'internet haut débit, pour permettre à la population de l'hinterland de se connecter en temps réel », a déclaré le ministre.

Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) et dans le cadre plus large de la stratégie numérique 2030. Cofinancé par la Banque mondiale et l’Union européenne à hauteur de 100 millions de dollars, le PATN représente l’un des investissements les plus importants jamais réalisés dans le secteur numérique congolais. Le gouvernement a également mobilisé 3 millions de dollars supplémentaires pour moderniser les infrastructures, en privilégiant la technologie 4G afin de garantir une connexion stable et performante.

Dans ce contexte, le gouvernement s'est donné pour objectif de connecter 76 sites en 4G d’ici la fin de l’année, tout en ouvrant de nouvelles opportunités économiques et sociales pour les communautés rurales, notamment dans le e-commerce, l’e-learning et l’e-gouvernement.

Au-delà de la simple infrastructure, cette initiative vise à réduire la fracture numérique entre zones urbaines et rurales et à renforcer les capacités de l’État à fournir des services numériques performants. Toutefois, le gouvernement doit relever des défis persistants, en particulier l’accès limité à l’électricité. Selon la Banque mondiale, 67 % de la population urbaine dispose d’électricité contre seulement 12,4 % dans les zones rurales. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Congo : vers l’adoption imminente de la stratégie numérique 2030

Posted On vendredi, 17 octobre 2025 06:42 Written by

Accélérer la digitalisation du système fiscal demeure une priorité pour la Tunisie. En imposant la facturation électronique aux établissements de restauration, le gouvernement entend renforcer la transparence, lutter contre l’évasion fiscale et aligner les recettes de l’État sur la réalité économique du secteur.

Le ministère des Finances tunisien a publié, dans le Journal officiel du mardi 14 octobre, une mesure obligeant certains établissements de restauration et de consommation sur place à enregistrer toutes leurs opérations au moyen de la facturation électronique. L’initiative vise à numériser les services offerts aux clients et à mettre en place un système fiscal basé sur les revenus réels de chaque établissement, dans le respect du principe d’équité.

Ce dispositif s’applique aux restaurants, cafés, salons de thé et établissements similaires offrant des repas ou des boissons à consommer sur place. Il s’appuie sur l’article 59 du Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés, qui encadre les obligations fiscales de ces acteurs.

La mise en conformité se fera progressivement : à partir du 1er novembre 2025 pour les personnes morales opérant dans les établissements touristiques, cafés et salons de thé de deuxième et troisième catégorie ; à partir du 1er juillet 2026 pour les autres personnes morales de consommation sur place ; du 1er juillet 2027 pour les personnes physiques soumises au régime réel avec déclaration mensuelle ; et du 1er juillet 2028 pour les autres personnes physiques exerçant ces activités.

Cette réforme s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique et de modernisation de l’administration fiscale, dans un contexte où l’évasion fiscale coûterait près de 3 milliards de dinars par an (environ 1 milliard de dollars) au budget de l’État. Elle fait suite à une première mesure, publiée en juin dernier, enjoignant les entreprises tunisiennes non encore inscrites au système national de facturation électronique de régulariser leur situation.

La mise en œuvre effective de ce dispositif devrait renforcer la transparence fiscale, réduire les sous-déclarations, aligner les recettes de l’État sur l’activité réelle des établissements et moderniser les outils de gestion utilisés par les restaurateurs, cafés et salons de thé. Elle devrait également favoriser une concurrence plus équitable au sein du secteur.

Samira Njoya

Lire aussi:

Tunisie : les entreprises sommées d'adopter la facturation électronique d'ici juillet

Posted On jeudi, 16 octobre 2025 10:40 Written by
Page 2 sur 163

Please publish modules in offcanvas position.