Ce mardi 24 juin lors du Cyber Africa Forum 2025, dans le cadre du programme Talent4Startups porté par Digital Africa, Epitech Bénin annonce le lancement d’une nouvelle cohorte de 70 jeunes talents africains formés aux compétences clés du développement web, mobile et data. Cette initiative s’inscrit dans la mission d’Epitech de démocratiser l’accès aux métiers du numérique et de répondre aux besoins croissants en compétences tech sur le continent africain.
Ce programme de formation intensif, opéré par la Coding Academy d’Epitech, cible les jeunes talents issus de plusieurs pays africains francophones, dont le Bénin. Il vise à leur transmettre des compétences techniques immédiatement mobilisables sur le marché de l’emploi, tout en favorisant leur insertion dans l’écosystème des startups africaines.
Après une première participation en 2024, Epitech Bénin renouvelle et renforce son partenariat avec Digital Africa en 2025 à travers cette nouvelle cohorte. L’édition précédente avait permis de former 100 jeunes talents, répartis équitablement entre développeurs full stack, data d’une part et futurs product managers d’autre part.
Cette nouvelle promotion de 70 apprenants sera accompagnée par l'équipe de la Coding Academy d’Epitech, avec une pédagogie active centrée sur les projets. L’objectif est double : d’une part, doter les jeunes de compétences techniques solides, et d’autre part, leur permettre d’intégrer rapidement des startups en forte croissance ou au mieux, de lancer leurs propres startups avec l’appui de l’incubateur Future Studio.
Cette initiative illustre le rôle clé que peuvent jouer les partenariats entre acteurs de la formation numérique et plateformes de soutien à l’entrepreneuriat technologique comme Digital Africa. Elle s’inscrit dans le pivot stratégique de cette dernière, qui se concentre désormais sur le financement en amorçage et la structuration d’un vivier de talents numériques à fort potentiel. Le tout avec un objectif clair : propulser les startups africaines au cœur de la transformation économique et sociale du continent.
« Sans Digital Africa et son financement, je n’aurais pu m’inscrire à la Coding Academy d’Epitech. Cette bourse m’a permis d’opérer ma reconversion professionnelle avec succès. Diplômée en imagerie médicale, j’ai eu du mal à débuter une carrière dans ce secteur, quand l’opportunité d’apprendre le développement web et mobile s’est présentée avec Talent4Startups. Les compétences que j’ai acquises en six mois sont impressionnantes. » - Mondoukpè Stella Aguemon – Alumni Talent4Startups 2024
Le financement de Digital Africa pour former ces 70 jeunes s’élève à près de 180 000 euros. Ce financement permet de prendre en charge 95% des frais de formation des jeunes sélectionnés. Ils s’acquittent de 5% des frais de formation, à hauteur d’environ 75000 francs CFA par apprenant, contre 1 500 000 francs CFA (environ 2 300 euros). Une réduction du coût de la formation qui permet de rendre accessible cette formation à des jeunes issus de milieux défavorisés ou en quête d’une reconversion professionnelle vers les métiers du numérique et de la tech.
Au-delà du coût de la formation, l’opportunité qu’offre Digital Africa à travers Talent4Startups et la Coding Academy est une opportunité unique pour ces jeunes de démarrer une carrière et de constituer une main d’œuvre disponible pour combler les besoins en ressources humaines des startups et au-delà, de tout le marché de la tech africaine.
« En formant 70 jeunes cette année, nous impulsons une nouvelle génération de développeurs et de spécialistes data, prêts à relever les défis numériques du continent. Notre mission ? Les outiller pour qu'ils deviennent les fondateurs de startups innovantes ou des intrapreneurs au sein d'écosystèmes tech en plein essor. Accompagnement, mentorat et accès aux réseaux : nous les armons pour qu'ils transforment leurs compétences en ventures ambitieuses et impactantes » - Ghislain Gandjonon – Responsable Epitech Afrique
Les étudiants de la précédente cohorte de Talent4Startups en sont la preuve vivante. Dès la fin de la formation, en moins de 10 jours, chaque apprenant a trouvé un stage avant de rentrer durablement dans le monde du travail.
C’est donc avec la certitude de combler un besoin présent que débuteront les formations de la Coding Academy d’Epitech au profit des 70 jeunes bénéficiaires ce 14 juillet 2025. Les entreprises, notamment les startups, sont les véritables cibles de ce programme. Elles sont invitées massivement à exprimer leurs besoins de ressources humaines via bit.ly/3YJQANs pour participer au salon de recrutement afin de recruter les talents de cette cohorte de développeurs web, mobile et data de Talent4Startups.
Au-delà des 70 bourses Coding Academy d’Epitech, Talent4Startups finance aussi 100 bourses avec la Digital Valley sur des formations en Product Management, Growth Marketing et Tech Lead au profit de startups. Les candidatures pour ces profils sont encore en cours via https://bit.ly/T4S_Entreprises.
À propos d’Epitech
Epitech, l’école supérieure d’informatique de référence, propose un modèle pédagogique unique qui forme à l’excellence en ingénierie logicielle, en IA, Data et en cybersécurité. Nos étudiants construisent des carrières de haut niveau au cœur d’un réseau de 12 500 alumni. Présente dans 20 villes dans le monde. Epitech délivre pour son Programme Grande École en 5 ans un Diplôme d’expert en technologies de l’information visé par le ministère de l’enseignement supérieur. Elle permet aussi de suivre un Programme Master of Science et un Programme Bachelor. Epitech est membre de IONIS Education Group. www.epitech.eu / www.epitech.bj
À propos de Digital Africa
Digital Africa, filiale de Proparco (groupe AFD), agit en faveur du développement de la tech en Afrique. Nous investissons directement dans les startups innovantes, en concentrant nos efforts sur les écosystèmes peu desservis par les investisseurs traditionnels. Son ambition consiste à donner aux entrepreneurs africains les moyens de déployer des solutions innovantes à grande échelle, capables de répondre aux besoins concrets des populations et d’impacter l’économie réelle.
Avec l’accélération de la transformation numérique en Afrique, disposer de compétences numériques est devenu indispensable. De nombreuses organisations, entreprises et institutions mettent en œuvre divers projets et programmes dans ce sens.
La firme technologique chinoise Huawei a lancé le lundi 16 septembre une formation des enseignants de l’Institut National de la Poste des Technologies de l’Information et de la Communication (INPTIC). D’une durée de deux semaines, l’objectif est de les doter de compétences numériques dans lesquelles ils pourront passer des certifications diplômantes à la fin de la formation.
Pour Lee Nesta Veronne Komault, responsable des ressources humaines chez Huawei Gabon, « à la sortie de cette formation, ces enseignants seront dotés des capacités nécessaires qu’ils auront à transmettre à leurs étudiants ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Huawei ICT Academy. C’est un programme de coopération école-entreprise autorisé par Huawei et destiné à fournir aux étudiants l'accès aux dernières technologies et connaissances en matière de TIC. L’objectif est de former les jeunes talents aux compétences numériques. Selon le document « Skills for Employability and Productivity in Africa (SEPA) Action Plan, 2022–2025 » publié en juillet 2022 par la Banque africaine de développement, 230 millions d'emplois numériques devraient être créés en Afrique d'ici à 2030.
Outre l’INPTIC, la formation se déroulera dans d’autres établissements à travers le Gabon. A terme, la firme de Shenzhen veut accélérer l’innovation scientifique et technologique sur le continent et investir dans l'innovation des connaissances et le développement des talents. « En renforçant la coopération entre les écoles et les entreprises, Huawei vise à aligner les filières scolaires et les secteurs industriels, le contenu des cours et les qualifications professionnelles, les structures d'enseignement et les processus de production, ainsi que le développement des talents et l'emploi », explique Huawei.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours de la dernière décennie, les services numériques se sont considérablement développés sur l'ensemble du continent africain. Il devient urgent de former plus de jeunes pour accélérer la transformation productive et apporter des solutions au chômage.
L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) du Maroc et la société de télécommunications Orange Maroc se sont unies pour former les jeunes dans les métiers du numérique. Une convention-cadre a été signée à cet effet le mercredi 9 novembre à Casablanca.
La convention vise à assurer l’encadrement et la formation de 1 000 jeunes, marocains ou migrants en situation régulière, au sein des structures ODC (Orange Digital Center) et MoukawiLab de l’ANAPEC, à travers un programme d’accompagnement technique et professionnel qui prend en considération les besoins réels du marché de travail, ainsi que les différentes potentialités entrepreneuriales qui s’offrent dans le domaine.
S’exprimant sur cette nouvelle signature, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a affirmé « qu’il s’agit d’un projet très prometteur. Cette convention vise à appuyer des milliers de jeunes, parmi lesquels des diplômés, des non-diplômés et aussi des NEET (jeunes ni en emploi, ni en enseignement, ni en formation), en mettant à leur disposition des formations intenses et un accompagnement sur mesure pour pouvoir créer leurs entreprises et développer leurs idées ».
C’est en mars qu'Orange a ouvert son 10e Centre digital d’Afrique à Rabat pour hisser haut l’innovation marocaine. Lors de l’ouverture, la maison de téléphonie s’était engagée à favoriser l’accès des jeunes à l’emploi et à l’entrepreneuriat en démocratisant les technologies.
La convention nouvellement signée s’inscrit dans cette lancée et couvre également la mise en place de programmes dédiés dans le cadre des « école fibres d’Orange » qui forment des techniciens et commerciaux qualifiés et développent des compétences précieuses dans les métiers entourant la fibre optique.
La convention permettra également aux deux institutions de coorganiser des roadshows afin de sensibiliser les jeunes sur l’ensemble des opportunités entrepreneuriales et de formation que ce programme leur propose et d’encourager leur participation, et ce, dans chacune des régions ciblées du royaume.
Samira Njoya
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En réponse aux besoins de sécurité des systèmes et réseaux des entreprises tunisiennes, ISET’COM vient de lancer des parcours de formation et certification sur la cybersécurité. Ce projet a reçu le soutien financier et technique des Etats-Unis.
L'Institut supérieur des études technologiques en communications de Tunis (ISET’COM), une institution d'enseignement supérieur tunisienne formant des techniciens supérieurs en télécommunications et en gestion de la télécommunication, a inauguré le mardi 25 octobre un centre d’excellence en cybersécurité.
L’infrastructure a reçu pour mission de former et développer les compétences des étudiants, professeurs, chercheurs et professionnels dans le domaine de la cybersécurité.
Ouvert avec le soutien financier et technique de l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, le centre en question « permettra le développement de programmes de formation académique et professionnelle dans les secteurs public et privé dans le domaine de la cybersécurité, conformément à la stratégie de son département en matière de réhabilitation et de développement des compétences », selon les explications du chef de cabinet du ministère des Technologies de la communication, Kamel Saadaoui, qui a participé à l’inauguration.
La création de ce centre répond à la volonté du pays de produire des spécialistes de la cybersécurité pour le besoin des entreprises. C’est en partant des besoins des entreprises, notamment celles du secteur des télécommunications et des technologies, que l’institut en conformité avec ses prérogatives a initié la création du centre.
Notons également que le centre va diriger des programmes d’accréditation et de certification de professionnels.
Vanessa Ngono Atangana
Les programmes de formation basés sur le codage sont en plein essor en Afrique. L’objectif est de fournir aux jeunes Africains un accès aux technologies de l'information et de la communication afin de les rendre compétitifs dans l'économie numérique.
La Banque africaine de développement (BAD) et son partenaire technique Microsoft ont sélectionné, le 15 juillet dernier, 500 « ambassadeurs du numérique » à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes.
« Nous sommes ravis de l’enthousiasme et de la passion des candidats pour ce programme. Nous avons passé au crible toutes les candidatures pour identifier les postulants dont le parcours et les qualifications correspondent étroitement aux critères de sélection. Les 500 candidats acquerront non seulement des compétences qui pourront les aider à trouver du travail, mais ils pourront également créer leurs propres emplois tout en formant d’autres personnes », a déclaré Hendrina Doroba, chargée de l'éducation et du développement des compétences à la BAD.
Pour cette première édition, les examinateurs ont reçu 21 000 candidatures venant de toute l’Afrique. Au final, ce sont 500 jeunes issus de quatre pays où le programme Codage pour l’emploi de la BAD est opérationnel qui ont été sélectionnés. Il s’agit de la Côte d’Ivoire (75 sélectionnés), le Kenya (100), le Nigeria (150) et le Sénégal (175).
Les ambassadeurs du numérique récemment sélectionnés suivront trois mois de formation sur les compétences numériques telles que le développement de logiciels, la résolution de problèmes, la gestion de projets, la communication et d’autres modules. À la fin de la formation, cette première cohorte déjà outillée, dispensera ensuite le modèle de formation à des pairs afin d’étendre les compétences numériques à un plus grand nombre de jeunes Africains, en particulier dans les communautés rurales disposant d’une connexion Internet limitée.
Lancé en 2018, le programme Codage pour l’emploi rentre dans le cadre de la stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique de la Banque africaine de développement. Il vise à propulser la jeunesse africaine sur la voie de la prospérité. D’ici 2025, la stratégie « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque envisage de doter 50 millions de jeunes de compétences professionnelles et de créer 25 millions d’emplois dans l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication et d’autres secteurs clés en Afrique.
Samira Njoya
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