Avec l’accélération de la transformation numérique en Afrique, disposer de compétences numériques est devenu indispensable. De nombreuses organisations, entreprises et institutions mettent en œuvre divers projets et programmes dans ce sens.
La firme technologique chinoise Huawei a lancé le lundi 16 septembre une formation des enseignants de l’Institut National de la Poste des Technologies de l’Information et de la Communication (INPTIC). D’une durée de deux semaines, l’objectif est de les doter de compétences numériques dans lesquelles ils pourront passer des certifications diplômantes à la fin de la formation.
Pour Lee Nesta Veronne Komault, responsable des ressources humaines chez Huawei Gabon, « à la sortie de cette formation, ces enseignants seront dotés des capacités nécessaires qu’ils auront à transmettre à leurs étudiants ».
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme Huawei ICT Academy. C’est un programme de coopération école-entreprise autorisé par Huawei et destiné à fournir aux étudiants l'accès aux dernières technologies et connaissances en matière de TIC. L’objectif est de former les jeunes talents aux compétences numériques. Selon le document « Skills for Employability and Productivity in Africa (SEPA) Action Plan, 2022–2025 » publié en juillet 2022 par la Banque africaine de développement, 230 millions d'emplois numériques devraient être créés en Afrique d'ici à 2030.
Outre l’INPTIC, la formation se déroulera dans d’autres établissements à travers le Gabon. A terme, la firme de Shenzhen veut accélérer l’innovation scientifique et technologique sur le continent et investir dans l'innovation des connaissances et le développement des talents. « En renforçant la coopération entre les écoles et les entreprises, Huawei vise à aligner les filières scolaires et les secteurs industriels, le contenu des cours et les qualifications professionnelles, les structures d'enseignement et les processus de production, ainsi que le développement des talents et l'emploi », explique Huawei.
Adoni Conrad Quenum
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Au cours de la dernière décennie, les services numériques se sont considérablement développés sur l'ensemble du continent africain. Il devient urgent de former plus de jeunes pour accélérer la transformation productive et apporter des solutions au chômage.
L’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) du Maroc et la société de télécommunications Orange Maroc se sont unies pour former les jeunes dans les métiers du numérique. Une convention-cadre a été signée à cet effet le mercredi 9 novembre à Casablanca.
La convention vise à assurer l’encadrement et la formation de 1 000 jeunes, marocains ou migrants en situation régulière, au sein des structures ODC (Orange Digital Center) et MoukawiLab de l’ANAPEC, à travers un programme d’accompagnement technique et professionnel qui prend en considération les besoins réels du marché de travail, ainsi que les différentes potentialités entrepreneuriales qui s’offrent dans le domaine.
S’exprimant sur cette nouvelle signature, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a affirmé « qu’il s’agit d’un projet très prometteur. Cette convention vise à appuyer des milliers de jeunes, parmi lesquels des diplômés, des non-diplômés et aussi des NEET (jeunes ni en emploi, ni en enseignement, ni en formation), en mettant à leur disposition des formations intenses et un accompagnement sur mesure pour pouvoir créer leurs entreprises et développer leurs idées ».
C’est en mars qu'Orange a ouvert son 10e Centre digital d’Afrique à Rabat pour hisser haut l’innovation marocaine. Lors de l’ouverture, la maison de téléphonie s’était engagée à favoriser l’accès des jeunes à l’emploi et à l’entrepreneuriat en démocratisant les technologies.
La convention nouvellement signée s’inscrit dans cette lancée et couvre également la mise en place de programmes dédiés dans le cadre des « école fibres d’Orange » qui forment des techniciens et commerciaux qualifiés et développent des compétences précieuses dans les métiers entourant la fibre optique.
La convention permettra également aux deux institutions de coorganiser des roadshows afin de sensibiliser les jeunes sur l’ensemble des opportunités entrepreneuriales et de formation que ce programme leur propose et d’encourager leur participation, et ce, dans chacune des régions ciblées du royaume.
Samira Njoya
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En réponse aux besoins de sécurité des systèmes et réseaux des entreprises tunisiennes, ISET’COM vient de lancer des parcours de formation et certification sur la cybersécurité. Ce projet a reçu le soutien financier et technique des Etats-Unis.
L'Institut supérieur des études technologiques en communications de Tunis (ISET’COM), une institution d'enseignement supérieur tunisienne formant des techniciens supérieurs en télécommunications et en gestion de la télécommunication, a inauguré le mardi 25 octobre un centre d’excellence en cybersécurité.
L’infrastructure a reçu pour mission de former et développer les compétences des étudiants, professeurs, chercheurs et professionnels dans le domaine de la cybersécurité.
Ouvert avec le soutien financier et technique de l’Ambassade des Etats-Unis en Tunisie, le centre en question « permettra le développement de programmes de formation académique et professionnelle dans les secteurs public et privé dans le domaine de la cybersécurité, conformément à la stratégie de son département en matière de réhabilitation et de développement des compétences », selon les explications du chef de cabinet du ministère des Technologies de la communication, Kamel Saadaoui, qui a participé à l’inauguration.
La création de ce centre répond à la volonté du pays de produire des spécialistes de la cybersécurité pour le besoin des entreprises. C’est en partant des besoins des entreprises, notamment celles du secteur des télécommunications et des technologies, que l’institut en conformité avec ses prérogatives a initié la création du centre.
Notons également que le centre va diriger des programmes d’accréditation et de certification de professionnels.
Vanessa Ngono Atangana
Les programmes de formation basés sur le codage sont en plein essor en Afrique. L’objectif est de fournir aux jeunes Africains un accès aux technologies de l'information et de la communication afin de les rendre compétitifs dans l'économie numérique.
La Banque africaine de développement (BAD) et son partenaire technique Microsoft ont sélectionné, le 15 juillet dernier, 500 « ambassadeurs du numérique » à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes.
« Nous sommes ravis de l’enthousiasme et de la passion des candidats pour ce programme. Nous avons passé au crible toutes les candidatures pour identifier les postulants dont le parcours et les qualifications correspondent étroitement aux critères de sélection. Les 500 candidats acquerront non seulement des compétences qui pourront les aider à trouver du travail, mais ils pourront également créer leurs propres emplois tout en formant d’autres personnes », a déclaré Hendrina Doroba, chargée de l'éducation et du développement des compétences à la BAD.
Pour cette première édition, les examinateurs ont reçu 21 000 candidatures venant de toute l’Afrique. Au final, ce sont 500 jeunes issus de quatre pays où le programme Codage pour l’emploi de la BAD est opérationnel qui ont été sélectionnés. Il s’agit de la Côte d’Ivoire (75 sélectionnés), le Kenya (100), le Nigeria (150) et le Sénégal (175).
Les ambassadeurs du numérique récemment sélectionnés suivront trois mois de formation sur les compétences numériques telles que le développement de logiciels, la résolution de problèmes, la gestion de projets, la communication et d’autres modules. À la fin de la formation, cette première cohorte déjà outillée, dispensera ensuite le modèle de formation à des pairs afin d’étendre les compétences numériques à un plus grand nombre de jeunes Africains, en particulier dans les communautés rurales disposant d’une connexion Internet limitée.
Lancé en 2018, le programme Codage pour l’emploi rentre dans le cadre de la stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique de la Banque africaine de développement. Il vise à propulser la jeunesse africaine sur la voie de la prospérité. D’ici 2025, la stratégie « Des emplois pour les jeunes en Afrique » de la Banque envisage de doter 50 millions de jeunes de compétences professionnelles et de créer 25 millions d’emplois dans l’agriculture, les technologies de l’information et de la communication et d’autres secteurs clés en Afrique.
Samira Njoya
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