Les réseaux sociaux occupent une place importante dans la vie quotidienne, mais ils soulèvent des défis éthiques de plus en plus complexes, nécessitant une attention urgente. Entre la défense de la liberté d’expression et la lutte contre les dérives en ligne, le meilleur équilibre à trouver reste un sujet de débat.
La République démocratique du Congo a entamé des discussions avec un entreprise chinoise autour d’un système de surveillance des réseaux sociaux. Mercredi 4 septembre, le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, Augustin Kibassa Maliba (photo, à gauche), a signé un mémorandum d’entente à cet effet à Beijing, à l’ambassade de la RDC en Chine. C’était en marge du Forum de coopération Chine - Afrique du 4 au 6 septembre.
Bien que le gouvernement congolais n’ait pas fourni d’amples informations sur l’objectif de cet accord juridiquement non contraignant, l’on peut supposer que le système en question a un objectif de gestion et de régulation des contenus en ligne en RDC. Face à la recrudescence de la désinformation, des discours de haine et d’autres contenus illicites sur ces plateformes, le gouvernement congolais pourrait y entrevoir un moyen de limiter les activités susceptibles de nuire à la sécurité nationale et à la cohésion sociale.
Le contexte sociopolitique en RDC — marqué par des tensions armées avec les rebelles du M23 à l’Est, des frictions avec le Rwanda, et une épidémie de variole du singe (mpox) — crée un terreau fertile pour la prolifération de fausses nouvelles et de propagande. Des affirmations quant à l’activité d’une armée numérique pour déstabiliser la République démocratique du Congo se multiplient sur les réseaux sociaux. Dans une note d’analyse, Collaboration on International ICT Policy for East and Southern Africa (CIPESA) déplore cette guerre de l’information qu’elle juge « caractérisée par une spirale d’incitation, de désinformation, de mésinformation et de discours de haine » qui met « à mal la cohésion entre les communautés ».
Selon les données de DataReportal, la RDC enregistrait 6,45 millions d’identités d’utilisateurs actifs sur les réseaux sociaux en janvier 2024. En croissance de 37,2 %, soit 1,8 million de nouveaux utilisateurs entre janvier 2023 et janvier 2024. 37,2 % des utilisateurs des médias sociaux en RDC étaient des femmes, tandis que 62,8 % étaient des hommes. Tous ces utilisateurs étaient abonnés à Facebook ; 4,44 millions d'entre eux à TikTok ; 1,15 million à Facebook Messenger ; près de 670 000 à Instagram ; 620 000 à LinkedIn et 253 000 à X (ex-Twitter).
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Depuis 2018, l'exécutif comorien a placé le numérique au cœur de ses priorités, avec pour ambition de transformer l’économie du pays. Toutefois, la mise en œuvre de nombreux projets exige un financement conséquent pour concrétiser cette vision de modernisation et de développement technologique.
Le gouvernement des Comores bénéficiera d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD) par l'intermédiaire du Fonds africain de développement (FAD) et de la Facilité d’appui à la transition (FAT) pour soutenir le Projet d’appui à la digitalisation de l’économie comorienne (PADEC). La séance virtuelle de négociation, tenue le lundi 2 septembre entre la BAD et le gouvernement comorien, a abouti à un accord positif. Toutefois, le montant exact de ce financement n'a pas encore été dévoilé.
D’après l'Agence nationale de développement du numérique, les discussions ont porté sur l’examen du rapport d’évaluation du PADEC, les protocoles d’accord pour les dons du FAD et du FAT, ainsi que sur les lettres de décaissement correspondantes. « Après examen, les deux délégations ont validé les différents instruments, sous réserve de quelques ajustements mineurs. Cette étape clé place désormais le projet dans la dernière ligne droite avant son approbation par le conseil d’administration de la BAD », a précisé l’agence dans un communiqué.
Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre du plan « Comores Emergent 2030 » et de la stratégie « Comores Numérique 2028 », lancée en 2018 pour exploiter le potentiel des TIC au service du développement économique. Cependant, selon un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) publié en décembre 2023, les Comores accusent un léger retard. Le pays occupe la 25e place en Afrique avec un indice de développement des TIC de 46,5 points, en dessous de la moyenne continentale qui est de 47,4 points.
Le soutien financier de la BAD permettra de lancer plusieurs initiatives dans le cadre du PADEC. Parmi celles-ci figurent la numérisation des services publics, l’amélioration du cadre juridique et institutionnel en matière de technologies numériques, la création d’un centre de données et d’un incubateur digital, ainsi que l'extension de la couverture de la connectivité sur l’ensemble du territoire comorien.
Samira Njoya
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Dans le cadre de la transformation numérique, les pays d’Afrique ont longtemps fait la part belle à la connectivité à haut débit. Mais face aux nombreux enjeux inhérents à l’économie numérique, l’attention s’élargit à de nouveaux domaines, notamment la souveraineté.
L'Autorité des technologies de l’information et de la communication du Kenya a annoncé le mercredi 4 septembre la signature d’un protocole d'accord (MoU) de trois ans avec le Kenya Network Information Center (KeNIC). Il porte sur la promotion des normes numériques nationales, la promotion du nom de domaine .Ke, ainsi que la formation du personnel de l’Autorité sur l’écosystème du système de noms de domaine (DNS) et la sécurité du système de noms de domaine (DNSSEC).
Stanley Kamanguya, le président-directeur général de l'Autorité des TIC, a affirmé que « ce MoU nous aidera à résoudre des problèmes clés alors que nous avançons dans l'ère de la transformation numérique, en nous concentrant particulièrement sur la formation et la requalification de notre personnel, ainsi que sur l'amélioration de la gouvernance numérique ».
Au Kenya, le gouvernement poursuit le développement de son programme de transformation numérique engagé depuis près de 20 ans. Bien que l’accent ait été mis au fil des années sur le développement de l’infrastructure pour améliorer la connectivité Internet, des actions certes discrètes étaient également menées dans d’autres secteurs. La promotion du nom de domaine .Ke est l’un d’eux. Le gouvernement a fait de sa large adoption un objectif à atteindre pour améliorer le référencement du pays à l’international, positionner son identité dans la sphère numérique mondiale.
Dans son rapport statistique sur le marché télécoms et numérique national au premier trimestre 2024, l'Autorité des communications du Kenya (CA) révèle que 108 338 noms de domaine avaient déjà été attribués. 84,8% de ces ressources étaient l’apanage des entreprises qui comptabilisaient 91 818 noms de domaines. Les institutions gouvernementales avaient acquis 752 de ces noms de domaines.
Pour le KeNIC, outiller efficacement le personnel de l’Autorité des TIC sur les questions liées au nom de domaine national est un pas de plus vers l’avènement d’un cyberespace local sécurisé, favorable aux activités des différents utilisateurs du numérique dans le pays.
Hikmatu Bilali
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La transformation numérique en Afrique est en pleine expansion, touchant tous les secteurs. Alors que le continent adopte les nouvelles technologies pour stimuler son développement, la conservation des données devient un enjeu majeur.
Le Burkina Faso s'apprête à déployer BurkinOS, un système d'exploitation libre spécialement conçu pour répondre aux besoins de l'administration publique nationale. Pour préparer son lancement, le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, via la direction générale de la transformation digitale, a organisé une formation le mercredi 4 septembre à destination des secrétaires et agents de bureau des différents départements ministériels.
« Les participants ont ainsi bénéficié d'une formation technique sur l'utilisation et l'installation de BurkinOS et de la suite bureautique LibreOffice sur leurs postes de travail. En optant pour des solutions libres et open source, le Burkina Faso renforce son autonomie technologique grâce à des solutions plus fiables, sécurisées et adaptées aux défis de notre époque », a expliqué la direction générale de la transformation digitale dans un communiqué.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du processus de modernisation de l’administration publique en cours au Burkina Faso, marqué notamment par l’adoption croissante des services électroniques. L'objectif est d'améliorer l'efficacité du travail administratif et de le rendre plus réactif.
Le système BurkinOS, qui sera déployé prochainement, apportera plusieurs avantages clés pour l'administration publique. En plus d'offrir un contrôle total sur les ordinateurs administratifs et de garantir la conservation des données, il permettra une gestion centralisée des mises à jour et des configurations, facilitant ainsi l'administration des systèmes informatiques. BurkinOS favorisera également une meilleure interopérabilité avec d'autres systèmes nationaux, améliorant l'efficacité des échanges d'informations et des processus administratifs.
Samira Njoya
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Le Burkina Faso adopte un passeport de dernière génération munie d’une puce
Les pays africains se tournent vers la modernisation de leurs systèmes numériques, adoptant diverses technologies pour améliorer l'efficacité et la transparence. Cependant, la question cruciale de la sécurité numérique est souvent négligée.
Le niveau de sécurité des échanges électroniques en Éthiopie connaîtra une amélioration substantielle. Le pays vient de se doter d’une infrastructure à clés publiques (PKI), inaugurée le samedi 31 août par le Premier ministre Abiy Ahmed (photo).
« La sécurisation des données virtuelles complète la protection de la souveraineté nationale. Aujourd'hui, nous avons officiellement lancé l'infrastructure à clés publiques (PKI) avec l'Information Network Security Administration. Cela facilitera l'échange fiable et sécurisé de données numériques », a déclaré Abiy Ahmed sur X.
Securing virtual data complements the task of protecting national sovereignty. Today, we officially launched Public Key Infrastructure (PKI) with the Information Network Security Administration. This will facilitate reliable and secure digital data exchange. pic.twitter.com/LnPB3qh0on
— Abiy Ahmed Ali 🇪🇹 (@AbiyAhmedAli) August 31, 2024
Ce nouveau système s'inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l'Éthiopie. Selon le Premier ministre, d'autres initiatives visant la sécurité informatique sont en cours dans le pays, notamment un programme de formation pour cinq millions de codeurs et le programme national d'identification numérique.
Le PKI sera utile à plusieurs organisations publiques éthiopiennes engagées dans les services électroniques tels que la délivrance des permis de conduire, des passeports, l'assurance maladie, entre autres. Le système contribuera également à promouvoir le commerce électronique dans le pays.
Notons que l'infrastructure à clés publiques est une solution technique de cryptographie utilisée pour le transfert électronique sécurisé d’informations. Elle délivre des certificats numériques permettant des opérations cryptographiques telles que le chiffrement et la signature numérique, garantissant ainsi la confidentialité, l'authentification, l'intégrité, et la non-répudiation lors des transactions électroniques.
Samira Njoya
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L'exécutif burkinabé est fermement engagé dans la modernisation du pays à travers l'introduction des nouvelles technologies. Cette démarche se concrétise par l'adoption de nouveaux services destinés aux citoyens.
Le Burkina Faso a officiellement lancé un nouveau système d’émission de passeports électroniques, marquant une étape importante dans la modernisation de son infrastructure d'identification. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a inauguré cet outil dit de « dernière génération » le mardi 3 septembre à Ouagadougou.
Selon un communiqué du ministère de la Sécurité, ces nouveaux passeports électroniques, qu'ils soient ordinaires, de service, diplomatiques ou pour réfugiés, sont fabriqués en polycarbonate et équipés d'une puce électronique offrant une capacité de stockage accrue. « Ils reflètent l'engagement du gouvernement burkinabé à renforcer l'identité nationale et à fournir aux citoyens un document conforme aux normes internationales les plus strictes », précise le communiqué.
Développés par l'entreprise chinoise Emptech, ces passeports font partie de la dernière génération recommandée par l'Organisation de l'Aviation civile internationale (OACI). Ils intègrent des éléments de sécurité à la pointe de la technologie et sont disponibles en 24 heures, au prix de 50 000 FCFA (environ 76 €), à condition que tous les documents requis soient fournis.
L'introduction de ce nouveau système s'inscrit dans le cadre d'une stratégie plus large de modernisation des systèmes d'identification au Burkina Faso. Elle intervient alors que le pays met en œuvre une loi sur l'Identifiant unique électronique de la personne, visant à identifier chaque individu de manière unique grâce aux données biométriques et biographiques.
Le nouveau système devrait contribuer à renforcer la sécurité, réduire les risques de fraude et d'usurpation d'identité, et permettre un suivi en temps réel du processus de production et de délivrance des passeports. De plus, il est conçu pour être interopérable avec d'autres systèmes nationaux, facilitant un échange sécurisé et efficace des données d'identification, avec une flexibilité d'enrôlement possible en ligne ou hors ligne.
Samira Njoya
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En Afrique du Sud, des députés ont pu s’inscrire à des cours d’économie numérique dans le but de mieux appréhender les technologies de l’information et de la communication. C’est au tour des élus locaux de se faire former au numérique.
Solly Malatsi, ministre sud-africain des Communications et des Technologies numériques, a officiellement lancé, le mardi 3 septembre, le programme sur le haut débit et les compétences numériques dans la ville de Polokwane. L’objectif est de doter les responsables et conseillers municipaux des compétences dont ils ont besoin pour tirer parti des innovations numériques, améliorer la prestation de services et renforcer la participation du public.
I met with the @ukinsouthafrica High Commissioner @AJPhillipson, on the sidelines of the launch for Broadband and Digital Skills for Municipalities programme, for a bilateral discussion to explore opportunities for collaboration on digital inclusion, cybersecurity and AI. pic.twitter.com/TpToOVV2Kg
— SollyMalatsi (@SollyMalatsi) September 3, 2024
Selon Sally Malatsi, les représentants publics, en particulier les conseillers, sont souvent submergés par de nombreuses demandes de services et des décisions importantes à prendre chaque jour. Avoir des compétences numériques leur permet de travailler plus efficacement et de répondre plus rapidement aux questions du public. Cela les rend également plus accessibles aux citoyens.
Cette initiative, mise en œuvre avec l’Ambassade du Royaume-Uni et l'Association des collectivités locales sud-africaines (SALGA), intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique. Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale en matière de compétences numériques et futures du gouvernement sud-africain. Selon le document, l’acquisition des compétences numériques devrait permettre de créer de nouveaux emplois, d’améliorer de façon significative la qualité de vie, l’éducation et la croissance économique.
« Conscients du fait que les tendances et les progrès dans le domaine des technologies de l'information et de la communication sont en constante évolution, nous nous engageons à développer ces compétences afin de réaliser notre mission de qualification, d'amélioration et de requalification numériques de la population », a indiqué Sally Malatsi.
Adoni Conrad Quenum
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L'IA offre à l'Afrique une chance unique de relever des défis majeurs et de dynamiser son développement économique. Cependant, pour maximiser les bénéfices, il est crucial d'engager des investissements significatifs.
Le gouvernement djiboutien s'est fixé l'objectif de transformer le pays en un hub régional d'innovation en intelligence artificielle (IA) d'ici quelques années. Ce projet ambitieux a été confirmé par Houssein Ahmed Assoweh (photo), représentant de Djibouti à l’atelier régional de l'ICESCO (Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture) pour l'élaboration de la Charte du monde islamique pour l'IA qui s’est tenu la semaine passée à Rabat, au Maroc.
« Nous continuerons à investir dans l'éducation et la formation en IA pour renforcer les compétences nationales. De plus, nous envisageons de lancer plusieurs projets pilotes dans les domaines prioritaires identifiés. L'objectif est de positionner Djibouti comme un hub d'innovation en IA dans la région de la Corne de l'Afrique. Je suis convaincu que Djibouti a un rôle important à jouer dans l'écosystème global de l'IA », a déclaré Houssein Ahmed Assoweh dans une interview à l’Agence Djiboutienne d’Information.
Selon cet expert en IA, Djibouti élabore sa stratégie nationale en la matière, laquelle se concentre sur l'amélioration des conditions de vie dans un contexte environnemental difficile. Elle prend en compte l'utilisation de l'IA dans des domaines critiques tels que l'agriculture intelligente, la santé, la logistique et les transports, ainsi que l'éducation. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre « Vision 2035 », la stratégie de développement du gouvernement djiboutien qui aspire à doter le pays d'infrastructures numériques de classe mondiale.
En misant sur l'IA, Djibouti se positionne pour devenir un acteur clé de l'innovation technologique en Afrique. L'IA pourrait notamment permettre des avancées significatives dans l'agriculture intelligente, optimisant les rendements agricoles malgré les défis climatiques du pays. Dans le domaine de la santé, elle pourrait faciliter des diagnostics plus précis et un accès accru aux soins, notamment dans les zones reculées.
Selon le rapport « Annual Global CEO Survey » du cabinet PwC, l'IA pourrait contribuer à l'économie mondiale à hauteur de 15 700 milliards de dollars d'ici 2030, dont 1 200 milliards de dollars pourraient être générés en Afrique. Cette contribution représenterait une augmentation de 5,6 % du produit intérieur brut du continent sur la période, soulignant ainsi le potentiel énorme de l'IA pour stimuler la croissance économique du continent, si elle est bien exploitée.
Samira Njoya
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Les nations africaines reconnaissent de plus en plus l'importance des partenariats interétatiques pour atteindre leurs objectifs numériques. De nouvelles initiatives se multiplient dans ce sens renforçant la dynamique collective en faveur de la transformation numérique du continent.
Le projet d’interconnexion par fibre optique entre la Guinée et la Sierra Leone a récemment franchi des étapes importantes. La semaine passée, une délégation sierra-léonaise, composée de membres de la National Communications Authority (NATCA) et du ministère de la Communication et de l’Innovation, s’est rendue à Conakry pour discuter de la mise en œuvre imminente de cette initiative stratégique.
Mohamed Kourouma, directeur général de la Société de Gestion et d’Exploitation du Backbone National (SOGEB) de la Guinée, a souligné l'importance cruciale de ce projet : « aujourd’hui, la Guinée ne dispose que d’un seul câble sous-marin reliant le pays au réseau international. Pour sécuriser cette interconnectivité essentielle, il est impératif de collaborer avec nos voisins afin de garantir une fourniture continue d'Internet, notamment en cas de dysfonctionnement de ce câble sous-marin ».
Cette visite de travail s’inscrit dans le prolongement des discussions initiées au début du mois d’août entre la ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Rose Pola Pricemou, et son homologue sierra-léonaise, Salima Manorma Bah. Elles avaient alors annoncé un projet ambitieux visant à assurer une fourniture d’Internet permanente et fiable dans les deux pays.
Les discussions entre les différentes parties ont permis de poser les bases de la signature d’un accord-cadre, prévue après la révision du document par les autorités compétentes des deux nations. Cet accord définira les modalités techniques de la mise en œuvre de ce partenariat stratégique.
La concrétisation du partenariat devrait considérablement améliorer la qualité et l’étendue des services de connectivité, tout en réduisant les coûts associés. De plus, le renforcement de l’accès à Internet et le partage d’expertises contribueront à accélérer la réalisation des ambitions communes des deux pays en matière de transformation numérique, tout en favorisant l'inclusion numérique de leurs populations respectives.
Samira Njoya
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Le gouvernement mauricien a lancé plusieurs initiatives ambitieuses pour accélérer l'intégration numérique et le développement du pays. Les premières retombées se manifestent déjà à travers des infrastructures modernes et la numérisation des services publics.
L’île Maurice a marqué une étape déterminante dans sa transition numérique avec le lancement officiel le jeudi 29 août de la Mobil ID, une carte d’identité numérique innovante. L’événement, présidé par le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, a également été l’occasion de présenter la Mobile Wallet Application (MWA), l’outil permettant d’obtenir cette carte.
Dans son discours, le ministre Balgobin a souligné que la Mobil ID transcendait une simple innovation technologique, incarnant un engagement décisif du gouvernement en faveur de la modernisation de la nation. « L’île Maurice se distingue comme le premier pays africain à adopter une carte d’identité numérique conforme aux normes ISO internationales. Cette avancée technologique positionne notre pays à l’avant-garde, tout en consolidant notre rôle de leader dans cette nouvelle ère numérique », a-t-il affirmé.
Fruit de la collaboration entre la multinationale Thales et l’entreprise locale Harel Mallac Technologies, la Mobil ID s'inscrit pleinement dans la stratégie « Digital Mauritius 2030 », qui vise à faire de la numérisation un des piliers essentiels de l'économie mauricienne. Cette stratégie ambitieuse prévoit d'importants investissements dans les infrastructures numériques, la formation des compétences numériques et la transformation de l’administration publique vers un modèle entièrement numérique. En soutien à cette initiative, Mauritius Telecom (MT), l'opérateur historique de télécommunications, a procédé dès juin à l'extension de son réseau 5G à l'ensemble du pays.
Les derniers chiffres de DataReportal, publiés au début de l'année 2024, révèlent que l'île Maurice comptait environ 982 500 utilisateurs d'Internet sur 1,3 million d’habitants, témoignant de l’adhésion croissante de la population à l’ère numérique.
La Mobil ID se distingue par ses fonctionnalités avancées, permettant aux citoyens de signaler un changement d'adresse ou de déclarer la perte de leur carte d'identité physique. Elle facilite également la signature électronique des documents officiels. Pour garantir la sécurité des usagers, la Mobil ID intègre deux systèmes de vérification ainsi qu'une double authentification, assurant ainsi une protection efficace contre l'usurpation d'identité.
Samira Njoya
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Amazon investit depuis plusieurs années en Afrique. Au moment de sa 20ème année sur le continent, la firme compte atteindre certains objectifs à l’horizon 2029.
La firme technologique américaine Amazon Web Service envisage d’investir 1,7 milliard USD supplémentaires en Afrique. L’objectif est d’étendre ses services cloud et intelligence artificielle sur le continent d’ici 2029. L’information a été dévoilée lors du AWS Summit 2024 à Johannesburg en Afrique du Sud, le jeudi 29 août.
« La communauté AWS en Afrique subsaharienne est florissante. Nous avons des milliers de clients AWS en Afrique subsaharienne aujourd'hui, et nous considérons cela comme un domaine de croissance incroyablement stratégique pour nous. [...] Nous avons plus de 6000 partenaires qui nous aident à construire et à fournir notre valeur commerciale » a indiqué Chris Erasmus, DG d'AWS pour l'Afrique du Sud.
L’annonce de cet investissement s’inscrit dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire d’Amazon en Afrique. En 2020, elle a emboité le pas à Google pour lancer des centres de données sur le continent. En octobre 2024, elle a annoncé le lancement de son service de vente en ligne en Afrique du Sud, le 2ème pays africain où elle déploie ce service après l’Egypte.
Amazon investira entre autres dans l’IA générative en mettant en avant Amazon Bedrock, sa plateforme permettant aux entreprises de créer et de développer des applications d'intelligence artificielle générative.
Adoni Conrad Quenum
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Le commerce électronique en Côte d'Ivoire a connu une croissance rapide ces dernières années, marquée par une augmentation significative du nombre de sites marchands et des volumes de ventes en ligne.
Réuni à Abidjan les mercredi 28 et jeudi 29 août, des acteurs du commerce électronique ivoirien ont dévoilé des perspectives prometteuses. Avec une croissance annuelle composée de 11,3% attendue d'ici 2027, le marché, déjà valorisé à plus de 280 milliards de FCFA (421, 6 millions €) en 2023, témoigne d'un dynamisme sans précédent. Ces chiffres ont été présentés lors d'un atelier stratégique visant à définir les orientations futures du secteur.
Initié par le ministère du Commerce et de l’Industrie, en collaboration avec le cabinet Marabu, cet atelier avait pour objectif de partager une vision stratégique nationale pour le développement de l'e-commerce, en favorisant l’émergence d’un écosystème numérique compétitif, inclusif et durable.
« Nous avons pour ambition de faire de la Côte d'Ivoire un hub régional dans ce secteur en pleine expansion. Nous sommes réunis ici pour réfléchir ensemble, échanger des idées et forger des initiatives qui garantiront l’émergence d’un écosystème numérique compétitif, inclusif et durable », a déclaré Sylla Kalilou, directeur général du commerce extérieur, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
Comme dans plusieurs pays d’Afrique, les consommateurs en Côte d’Ivoire montrent un intérêt croissant pour les achats en ligne, encouragé par des plateformes d'e-commerce locales et internationales, telles que Jumia, Afrimarket et Africashop, qui offrent une grande diversité de produits et de services. Cependant, malgré cette croissance rapide, le marché ivoirien de l'e-commerce reste largement sous-exploité, et de nombreuses start-up peinent à s'y faire une place.
A travers cette initiative, le gouvernement ambitionne de stimuler le dialogue entre les acteurs du secteur pour dynamiser le commerce électronique en Côte d'Ivoire. Il s'agit également de partager les réformes en cours, notamment l'élaboration et la validation d'un projet de loi, la mise en place d'une stratégie nationale de commerce électronique, un plan d'actions stratégiques à l'horizon 2028, ainsi qu'un projet de textes visant la création d'un cadre de concertation public-privé.
Samira Njoya
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Dans le souci de contribuer au développement des technologies de l’information et de la communication, l’Union internationale des télécommunications signe des partenariats stratégiques.
L’université sud-africaine du Witwatersrand, basée à Johannesburg, a annoncé le lundi 26 août un partenariat avec l’Union internationale des télécommunication (UIT). L’objectif est d’accélérer le développement des compétences et des connaissances numériques parmi les décideurs politiques et les professionnels des TIC en Afrique. Le centre LINK de l'université du Witwatersrand rejoint dans ce cadre le programme des centres de formation de l'académie de l'UIT.
« Cette étape importante viendra compléter les programmes d'études supérieures et les certificats professionnels proposés par le centre LINK. Le centre est prêt à contribuer de manière substantielle aux compétences essentielles requises pour le développement économique et social de l'Afrique du Sud et au-delà, en promouvant une société mondialement connectée et compétente sur le plan numérique », a indiqué l’université du Witwatersrand.
L’UIT a mis en place son académie en 2012 dans le but de répondre à une demande croissante de formation, d'enseignement et de recherche dans le secteur des TIC. Au fil des années, diverses entités ont rejoint ce programme et l’agence onusienne a mis à leur disposition les connaissances et les outils spécialisés pour mieux s'orienter dans un écosystème numérique en pleine évolution.
Pour rappel, l’université du Witwatersrand est l’une des meilleures universités d’Afrique du Sud et du continent. Selon le QS Ranking de 2023, elle occupe la deuxième place des meilleures universités d’Afrique, derrière l’université du Cap et celle de Stellenbosch, toutes situées en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
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Lancée en juin 2022 par Osita Oparaugo, l’edtech nigériane GetBundi aide à accéder à des contenus éducatifs dans le domaine des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) et des compétences numériques.
GetBundi, une start-up nigériane opérant dans les technologies de l’éducation, a annoncé le jeudi 29 août la signature d’un protocole d’accord avec la Commission nationale des collèges d'enseignement (NCCE). Baptisé « Empowering Tomorrow’s Teachers », le programme vise à doter les élèves et les enseignants de compétences numériques.
Exciting news! GetBundi has partnered with the National Commission for Colleges of Education (NCCE) to boost digital skills in Nigeria's future teachers. This collaboration aims to integrate digital literacy into teacher training, setting the stage for a tech-savvy education pic.twitter.com/iilI3c2gT9
— GetBundi (@GetBundi) August 29, 2024
« Cette initiative ne vise pas seulement à combler les lacunes en matière d'effectifs, mais aussi à améliorer la qualité et l'attrait de la profession d'enseignant en dotant nos futurs professeurs de compétences numériques du XXIe siècle. Dans le paysage éducatif actuel, qui évolue rapidement, nos enseignants doivent maîtriser les outils et les technologies numériques qui améliorent les résultats de l'apprentissage », a indiqué Paulinus Chijioke Okwelle, secrétaire exécutif de la NCCE.
Ce programme intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique sur le continent. Les autorités nigérianes multiplient les initiatives pour former les populations aux compétences numériques. En août 2023, elles se sont associées à la firme américaine Google qui compte investir 1,5 million $ pour former 20 000 jeunes et femmes au numérique. Quelques mois plus tard, ce sont l’American Business Council (ABC) et la firme américaine Microsoft qui se sont engagés dans cette direction.
Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme numérique du gouvernement du président Bola Tinubu dévoilé en mai 2023. Le Nigeria est l’une des places fortes de la technologie en Afrique et son écosystème de start-up est l’un des plus attractifs du continent. Les start-up nigérianes ont capté 469 millions $ en 2023, soit 20,39 % des montants captés par les jeunes pousses du continent, selon les données de Partech Africa.
Par ailleurs, le pays fait encore face à des défis dans le secteur. Selon l’Union internationale des télécommunications, le Nigeria pointe au 26e rang continental avec un indice de développement des technologies de l'information et de la communication de 46,9 sur 100 en 2024, loin du trio de tête composé de la Libye (88,1), du Maroc (86,8) et des Seychelles (84,7).
Adoni Conrad Quenum
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