L'accès à la connectivité Internet à haut débit est aujourd'hui incontournable en Afrique où la transformation numérique s'accélère. Toutefois, le coût élevé d'Internet reste un obstacle majeur pour une population désireuse de tirer parti des nouvelles technologies.

Le gouvernement malgache a annulé sa récente décision d'augmenter le prix du giga-octet à 0,95 $, revenant ainsi sur sa décision du mois dernier. Cette volte-face a été annoncée par le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MNDPT) dans un communiqué, suite à une évaluation des pratiques tarifaires des fournisseurs d'accès à Internet dans le pays.

« Le gouvernement a constaté que les prix maintenus artificiellement élevés par les opérateurs de télécommunications ne reflétaient pas les engagements pris lors des négociations. En conséquence, cette mesure vise à rétablir une concurrence loyale et à faire baisser les coûts pour les utilisateurs finaux », précise le communiqué du MNDPT.

Initialement, le gouvernement avait décidé d'augmenter le prix du giga-octet de 0,45 $ à 0,95 $, justifiant cette mesure par l'argument qu'elle favoriserait une meilleure répartition de l'accès à Internet dans le pays. Cependant, cette décision a rendu l'accès à internet de plus en plus difficile pour de nombreux Malgaches, accentuant ainsi la fracture numérique déjà existante.

Pour répondre aux besoins de leur clientèle, plusieurs fournisseurs n'ont pas mis en œuvre les nouveaux tarifs. Selon les données du cabinet Kepios, spécialisé dans l'étude des usages numériques, le pays comptait 3,80 millions d'utilisateurs de médias sociaux en janvier 2024. Suite à l'augmentation des tarifs, de nombreux internautes ont été contraints de restreindre leurs dépenses liées à la connexion Internet ou de fréquenter des cybercafés, transformant ainsi un service qui était autrefois largement accessible en un produit de luxe à Madagascar.

La suspension de cette décision devrait ouvrir la voie à de nouvelles discussions entre le gouvernement et les opérateurs mobiles du pays. Une éventuelle baisse des prix devrait contribuer à libéraliser le marché et permettre aux différents utilisateurs de renouer avec Internet, qui représente un outil de travail crucial pour les étudiants, les commerçants et les startuppeurs locaux.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 06 mai 2024 11:47 Written by

Le gouvernement burundais s'est engagé à moderniser les services offerts aux citoyens, mais plusieurs régions du pays ne bénéficient pas encore d'une couverture Internet complète ni des compétences numériques nécessaires, ce qui limite l'accès aux services numériques dans ces localités.

Le ministère de la Communication, des Technologies de l'Information et des Médias a annoncé, le lundi 29 avril, le lancement d'une enquête nationale sur l’accès et l'usage des TIC auprès des ménages, des entreprises et des administrations publiques au Burundi. Cette initiative vise à évaluer l’état d'utilisation et d'accès aux services numériques, ainsi qu'à cerner les connaissances et les besoins des populations burundaises.

Selon Thierry Kitamoya (photo), assistant du ministre chargé des TIC, cette enquête s'inscrit dans le cadre du Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN), financé par la Banque mondiale à hauteur de 92 millions de dollars. Le PAFEN a pour objectif d'accroître l'accès à Internet à haut débit pour les populations mal desservies, d'améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services par voie numérique et de jeter les bases d'un développement accéléré de l'économie numérique au Burundi.

Lancée le 29 avril dernier, l'enquête se poursuivra jusqu'au 17 mai, sous la conduite du Centre d'étude et de recherche en population et développement (CERPED), une institution burundaise, ainsi que de la société tunisienne SFM Technologies. Cette enquête ciblera des échantillons variés, répartis dans différentes communes et provinces du pays, afin de fournir une vue d'ensemble précise de l'accès aux TIC et de leur utilisation au Burundi.

Les résultats de l'enquête en cours permettront  également d'éclairer la conception et le ciblage des programmes d'accès numérique, de formuler de nouvelles politiques en matière de large bande, et d'évaluer le niveau de pénétration des technologies de l'information et de la communication au Burundi.

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Posted On vendredi, 03 mai 2024 15:56 Written by

Les technologies numériques jouent un rôle central dans la transformation rapide de l'économie africaine. Conscients de cela, les dirigeants du continent multiplient les initiatives visant à mettre en place des services numériques de qualité et à rendre l'Internet à haut débit accessible.

Les ministres africains des TIC souhaitent accroître le taux d’accès de l'Internet sur le continent de 20 % au cours des cinq prochaines années. Cette décision a été prise en marge du sommet Connected Africa 2024, qui s'est tenu du 21 au 25 avril à Nairobi, au cours duquel ils ont publié une déclaration sur la promotion d'une Afrique connectée et responsabilisée. Cette déclaration fixe plusieurs autres objectifs ambitieux en faveur de la transformation numérique sur le continent.

Lors de la cérémonie de clôture, Eliud Owalo, ministre de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique du Kenya, a souligné l'importance de la collaboration pour stimuler la transformation numérique de l'Afrique. « L’harmonisation des politiques numériques à travers le continent accélérera l’ambition de l’Afrique de se positionner comme la principale puissance commerciale mondiale dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. Nous formerons un million de jeunes Africains aux compétences numériques d’ici 2027 grâce au renforcement des capacités, ce qui ferait progresser notre vision commune d’une Afrique numériquement responsabilisée d’ici 2030 », a déclaré M. Owalo.

Ainsi, les 14 ministres africains chargés des TIC présents au sommet Connected Africa 2024 se baseront sur une feuille de route globale pour l'autonomisation numérique, englobant les accords, les engagements et les résolutions politiques. Il s'agit notamment d'initiatives visant à intégrer les compétences numériques dans les programmes d'enseignement, à développer les infrastructures à large bande, à faciliter le commerce numérique par le biais de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à promouvoir la recherche et l'innovation en matière d'intelligence artificielle.

Cette 4e édition du sommet Connected Africa s'inscrit dans le cadre de la stratégie numérique 2063 de l'Afrique et de la Vision 2030 de l'Union africaine. L’objectif est de concilier les actions des pays africains visant à accélérer la transformation numérique et combler le fossé numérique sur le continent.

Samira Njoya

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Le Maroc s’allie à l’UNESCO et à Huawei pour renforcer les compétences numériques de 10 000 enseignants

Posted On jeudi, 02 mai 2024 12:57 Written by

Le Maroc est le quatrième pays africain a bénéficié du programme de formation aux compétences numériques de l’Alliance mondiale de l’alphabétisation de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, après la Côte d’Ivoire, l’Egypte et le Nigeria.

Les autorités marocaines, en partenariat avec l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'entreprise chinoise de technologie Huawei, ont lancé le mardi 23 avril un programme visant à améliorer les compétences numériques des enseignants, en l’occurrence les éducateurs en alphabétisation. L’objectif est de renforcer, d’ici 2025, les compétences numériques de 10 000 éducateurs en alphabétisation. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le lundi 30 avril.

« L'alphabétisation est le fondement de l'apprentissage tout au long de la vie et un moteur du développement durable et participatif. A la lumière de la transformation numérique, il est essentiel que l'enseignement de l'alphabétisation tire parti de tout le potentiel de la technologie. Nous sommes fiers de soutenir le royaume du Maroc en tant que membre de l'Alliance mondiale pour l'alphabétisation de l'UNESCO en améliorant les compétences numériques de 10 000 alphabétiseurs d'ici 2025 », a déclaré Isabell Kempf, directrice de l'Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie (UIL).

Le programme s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de numérisation de l'éducation, elle-même un pan de la stratégie Maroc Digital 2030, qui vise à faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. En novembre 2023, le gouvernement marocain s’est associé avec la société américaine Oracle pour développer les compétences numériques dans l’enseignement supérieur, permettant ainsi aux professeurs et aux étudiants d’accéder à des formations, des ressources d'apprentissage ou encore à des logiciels spécialisés.

In fine, la mise en œuvre de cette initiative permettra d’améliorer la qualité d’enseignement au Maroc, de mieux préparer les élèves à l'ère numérique et de réduire la fracture numérique dans le royaume.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 30 avril 2024 11:27 Written by

Face à l'engouement suscité par les réseaux sociaux, de plus en plus d'annonceurs se tournent vers ces plateformes pour promouvoir leurs produits. Cependant, de nombreuses plateformes ne respectent pas toujours les lois auxquelles elles sont soumises par l'Etat.

L'Autorité mauritanienne de régulation de la publicité (ARP) a procédé le jeudi 24 avril à l’attribution des 12 premières autorisations permettant la pratique de la publicité à travers les médias sociaux par des particuliers ordinaires. Cette initiative vise à introduire une pratique légale, saine et organisée de la publicité sur les médias sociaux.

Lors d'une cérémonie officielle à Nouakchott, le directeur administratif et financier de l'ARP, Doro Sow, a souligné que ces nouvelles autorisations ne restreignent pas la liberté publicitaire, mais répondent à une nécessité de conformité avec la loi régissant la publicité en Mauritanie.

L'octroi de ces autorisations s'inscrit dans une nouvelle approche de l'ARP visant à réguler la publicité sur les plateformes de médias sociaux. Cette décision fait suite à la publication de la délibération n°01/2024 du Conseil de l'ARP en date du 12 mars 2024, qui établit les conditions d'autorisation pour la publicité sur les plateformes numériques et les comptes personnels sur les réseaux sociaux, ainsi que les modalités de retrait de ces autorisations.

Cette décision a également conduit à une mise en conformité des particuliers pratiquant la publicité sur les réseaux sociaux, avec une période d'un mois à compter du 13 mars 2024 pour se conformer à la loi. Ces premières licences ont ainsi été délivrées aux personnes ayant respecté cette procédure.

L'ARP entend ainsi mettre de l'ordre sur les plateformes numériques et veiller au respect de la loi en matière de publicité sur l'ensemble du territoire de la République islamique de Mauritanie. A noter que la loi n°2018-017 relative à la publicité prévoit deux régimes pour l'exercice des activités publicitaires et des services connexes, à savoir le régime de l'autorisation et le régime de la déclaration, en fonction des particularités de chaque activité.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 29 avril 2024 15:31 Written by

Les centres de données s’imposent comme des infrastructures primordiales pour l’adoption des services cloud en mettant à la disposition des utilisateurs du stockage en ligne, la puissance de calcul, les logiciels, les serveurs ou encore les applications.

Entre 2012 et 2022, le nombre de centres de données en Afrique de l’Ouest et de l’Est est passé de 9 à 134. C’est ce qu’à rapporter la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Digital Progress and Trends Report 2023 » publié en mars 2024.

« Le financement du développement des centres de données augmente afin de combler les déficits de financement. En Afrique, où l'on estime qu'un investissement annuel compris entre 4 et 7 milliards $ est nécessaire pour combler le déficit de centres de données dans la région, la Société financière internationale pour le développement des Etats-Unis fournit un financement de 300 millions $ à Africa Data Centres [un fournisseur panafricain de centres de données] pour soutenir l'expansion et le développement de sept centres de données existants et nouveaux dans cinq pays africains », explique l’institution onusienne.

La révolution technologique en cours sur le continent, couplée à l’accélération de la transformation numérique due à la pandémie de la Covid-19, a rendu indispensable les infrastructures numériques, en l’occurrence les centres de données. De plus en plus de fournisseurs de renommée mondiale se sont installés sur le continent, ce qui a logiquement fait grimper le nombre de ces infrastructures en Afrique.

Entre autres, les américains Raxio Data Centres, Digital Realty, Oracle, le français Orange ou encore le chinois Huawei se sont implantés dans plusieurs pays du continent noir. Les acteurs locaux tels que Africa Data Centres, Paix Data Centres, Onix Data Centres ou encore MainOne continuent également leur expansion sur le continent. Outre les acteurs privés, les gouvernements des pays africains, en quête de souveraineté numérique, investissent aussi dans ces infrastructures.

Pour rappel, d’après les chiffres du rapport « Cloud Computing Market » publié en décembre 2023 par MarketsandMarkets, un cabinet américain spécialisé dans les études de marché, le marché mondial du cloud devrait passer de 626,4 milliards $ en 2023 à 1 266,4 milliards $ d'ici 2028, avec un taux de croissance annuel composé de 15,1 %. De bon augure, mais l’Afrique et le Moyen-Orient représentent des parts marginales, en comparaison à l’Amérique du Nord, leader incontesté du secteur, d’après la même source.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 29 avril 2024 11:08 Written by

La Guinée travaille sur plusieurs projets numériques et cherche des partenaires expérimentés pour les concrétiser efficacement. Le pays ouest-africain souhaite avancer rapidement dans la mise en œuvre de ces projets.

La Guinée et les Etats-Unis ont exprimé leur désir de coopérer dans le domaine du numérique. La ministre guinéenne de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Aminata Kaba, s'est entretenue à cet effet avec la secrétaire d'Etat américaine au Commerce, Gina Raimondo, le jeudi 25 avril à Nairobi en marge de la table ronde ministérielle de Smart Africa.

« Cette rencontre a permis d'aborder les défis et les opportunités liés à la transformation numérique en Guinée et en Afrique mais également au renforcement de la coopération entre les deux pays dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) », a souligné le ministère chargé de l’Economie numérique.

Plus précisément, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération en matière de TIC, notamment la collaboration en cours avec la société américaine Cisco en vue de l'établissement d'une Networking Academy en Guinée. Il a également été question d'explorer des initiatives communes entre l'Afrique et les Etats-Unis visant à faciliter l'accès et l'adoption de technologies adaptées aux besoins du continent.

A l’issue de la rencontre, la secrétaire d’Etat a annoncé une future initiative permettant à de jeunes Africains de participer à des immersions dans l'écosystème des start-up aux Etats-Unis, notamment dans la Silicon Valley.

Cette rencontre entre Aminata Kaba et Gina Raimondo s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement guinéen pour développer le numérique dans le pays grâce à des partenariats. Pour les Etats-Unis, il s’agit de rechercher des collaborations afin de faire avancer le projet de Transformation numérique en Afrique (DTA), une initiative gouvernementale visant à élargir l’accès au numérique sur le continent. Dans le cadre dudit projet, les Etats-Unis ont investi 82 millions de dollars en 2023 dans de nouvelles infrastructures numériques, des projets numériques et des programmes techniques en Afrique.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 29 avril 2024 09:39 Written by

La République démocratique du Congo possède d'importantes ressources minières, mais cette richesse est souvent exploitée de manière illégale. Le gouvernement accuse des acteurs, y compris Apple, d'être impliqués dans l'utilisation de minerais provenant de sources illicites.

La République démocratique du Congo (RDC) a récemment accusé Apple d'utiliser des minerais provenant de mines exploitées illégalement dans le pays pour fabriquer ses produits. Les avocats mandatés par le gouvernement congolais pour rédiger une mise en demeure, avant le déclenchement d'une procédure judiciaire, ont affirmé que des minerais, tels que l'étain et le tantale, sont extraits de manière illégale en RDC, puis exportés de manière clandestine vers le Rwanda, d'où ils entrent dans les chaînes d'approvisionnement mondiales d'Apple.

«La RDC entend moraliser le secteur de l'extraction des minerais rares, surtout quand ils sont extraits au prix de la commission des crimes les plus graves et parfois au bénéfice de ceux qui les commettent [...] La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire  », déclarent les avocats.

Cette accusation a été formalisée dans une mise en demeure adressée à Apple, qui demande à l'entreprise de répondre à une série de questions sur l'utilisation des minerais 3T (étain, tungstène, tantale) dans ses produits, notamment les iPhones et les ordinateurs Mac. Les avocats affirment que l'utilisation de minerais provenant de sources illégales contribue à perpétuer les conflits et les violations des droits humains en RDC.

Contacté, le groupe Apple a envoyé l'AFP consulter son rapport annuel de 2023. Dans ce rapport, Apple indique qu'il n'a « aucune base raisonnable » pour conclure que sa chaîne d'approvisionnement a « directement ou indirectement financé ou profité à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe ».

Cette accusation intervient dans un contexte où l'exploitation minière illégale et les conflits armés causent d'énormes dommages dans l'est de la RDC. Le gouvernement de Kinshasa accuse également le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, active depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, dans le but présumé de s'approprier les ressources minières de la région.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 26 avril 2024 15:58 Written by

Le Guinée a engagé la numérisation des services publics. Cette initiative, dont l’objectif est de permettre aux pays de tirer profit de l’économie numérique, doit mettre à contribution les travailleurs de ce secteur.

Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah (photo), a lancé le mercredi 24 avril deux plateformes numériques dédiées à l’efficacité de l’administration. Ces plateformes, nommées « e-Learning » et « e-conseil », visent à moderniser les processus administratifs en offrant des outils de formation et de gestion innovants.

La plateforme « e-Learning » a été développée en collaboration avec l'Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique. Elle propose des cours en ligne accessibles avec ou sans connexion Internet, permettant aux fonctionnaires d'accroître leurs compétences dans divers domaines et de se familiariser avec l’outil informatique. A la fin de la formation, les participants peuvent obtenir un certificat vérifiable attestant de leur réussite.

Quant à la plateforme « e-conseil », elle est destinée à être utilisée par les différents départements administratifs pour automatiser la transmission de leurs activités. Elle permettra aux membres du Gouvernement de collaborer à distance, contribuant ainsi à la préparation des conseils interministériels et des réunions du cabinet ce qui représente un gain de temps considérable. La sécurité de cette plateforme est garantie par des solutions extrêmement sécurisées conformes aux normes internationales, avec les données hébergées à l'Autorité de régulation des postes et Télécommunications (ARPT).

Le déploiement de ces deux plateformes s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement guinéen visant à numériser et à moderniser son administration. Ces solutions numériques devraient permettre aux fonctionnaires d'acquérir les compétences minimales en TIC nécessaires pour s'adapter à la transformation numérique en cours dans le pays. Leur mise en oeuvre intervient quelques jours après un atelier au cours duquel le Premier ministre avait sonné la mobilisation générale pour accélérer la numérisation de l'administration publique en Guinée.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 26 avril 2024 12:25 Written by

Huawei s’est retrouvée ces dernières années au cœur de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. La firme a été obligée de prendre plusieurs décisions stratégiques, notamment revoir sa chaîne d’approvisionnement et développer un nouveau système d’exploitation pour ses flagships.

La firme technologique chinoise Huawei invite les développeurs à concevoir des applications sur son système d’exploitation HarmonyOS. L’information a été dévoilée par Eric Xu, vice-président et président tournant de Huawei, lors du 21e Huawei Analyst Summit qui s’est tenu du mercredi 17 au vendredi 19 avril à Shenzhen, en Chine.

« Nous invitons tous les développeurs et propriétaires d'applications en Chine à rejoindre au plus vite notre écosystème d'applications natives HarmonyOS et à travailler ensemble pour offrir une meilleure expérience aux consommateurs », a indiqué Eric Xu. Et il ajoute : « En 2024, l'un de nos objectifs clés est de renforcer l'écosystème d'applications natives HarmonyOS. C'est une entreprise massive, mais nous avons un large soutien dans l'industrie et de nombreux développeurs d'applications ».

Le développement de son système d’exploitation s’inscrit dans le cadre des sanctions américaines à l’encontre de la firme de Shenzhen en 2018, sanctions renforcées par le président Donald Trump en 2021 à deux jours de l’investiture de son successeur Joe Biden. Huawei a été contraint de développer son système d’exploitation pour se faire une place sur un marché dominé par les américains Android (Google, qui équipait ses flagships), et iOS (Apple) avec respectivement 70,79% et 28,46% de parts de marché en mars 2024, selon les données de StatCounter, une solution irlandaise qui permet d’évaluer le nombre d’utilisateurs d’une plateforme.

Avec pour objectif de disposer de plus d'un million d’applications sur son écosystème natif, Huawei a déjà investi dans la formation de talents et plus de 380 000 développeurs ont obtenu la certification HarmonyOS. Selon le rapport annuel de l’entreprise publié fin mars, plus de 135 universités en Chine proposent des cours sur HarmonyOS.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 25 avril 2024 18:27 Written by
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