En Afrique, l'inclusion financière est devenue le centre d'intérêt de nombreux gouvernements et régulateurs financiers, en particulier les banques centrales. Des initiatives sont mises en œuvre à cet effet pour renforcer l'accès aux services financiers pour un plus grand nombre de personnes.

Le projet d'interopérabilité des moyens de paiement mobiles en Algérie connaît une avancée considérable et sera opérationnel durant l'année en cours. Assia Benchabla Queiroz, l'administratrice du Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE monétique), l’a récemment déclaré à Algérie Presse Service, l'agence de presse publique algérienne. Ledit projet vise la facilitation des transactions entre les utilisateurs de différents opérateurs de mobile money et l’amélioration de l'accès aux services financiers.

« Nous sommes assez avancés dans le déploiement du paiement mobile (m-paiement). Le GIE monétique a spécifié son schéma de fonctionnement et chaque banque est appelée à acquérir sa propre solution », a déclaré Assia Benchabla Queiroz.

Pour concrétiser cette avancée, les acteurs du paiement mobile devront collaborer étroitement pour établir des normes et des protocoles communs, tout en se connectant à un switch, un commutateur essentiel à la gestion fluide du flux des paiements mobiles à travers une plateforme. Cette initiative permettra aux utilisateurs d'effectuer des transactions même entre des clients de différentes banques, facilitant ainsi l'adoption généralisée des paiements mobiles pour les achats et les transferts de compte à compte.

Le projet s’inscrit dans le cadre du plan d'action mis en œuvre par le gouvernement pour moderniser le système bancaire et financier et accroître son attractivité et son efficacité afin d'améliorer sa participation dans la relance économique. Sa mise en œuvre devrait permettre une communication fluide entre les différents fournisseurs de services de paiement, ouvrant ainsi la voie à des transactions transparentes entre différentes plateformes, indépendamment du fournisseur de service utilisé.

Ce progrès facilitera l'utilisation du m-paiement, notamment pour régler les achats via le code QR et effectuer des transferts de compte à compte

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 12 avril 2024 13:33 Written by

La pandémie de Covid-19 a clairement souligné l'importance pour les institutions et les entreprises d'adopter de nouvelles technologies pour améliorer leur efficacité et leur compétitivité. Cependant, de nombreux défis persistent et tous les pays n'avancent pas au même rythme.

Malgré une croissance de 8,21 %, l'Afrique subsaharienne demeure l'une des régions du monde où le taux de numérisation des entreprises est le plus bas. En décembre 2022, seules 27,65 % des entreprises avaient adopté des solutions numériques pour accroître leur efficacité, contre 19,44 % en août 2020. En revanche, l'Asie de l'Est a enregistré la plus forte progression, passant d'un taux de numérisation de 13 % en 2020 à 54 % en 2022, soit une augmentation de 41 %.

Dans son rapport intitulé « La numérisation dans le monde en 10 graphiques », publié le 5 mars, la Banque mondiale souligne que cette lente intégration des solutions numériques en Afrique subsaharienne, notamment par les petites et moyennes entreprises (PME), s'explique en partie par une faible utilisation d'ordinateurs et d'Internet. L'institution internationale ajoute que le manque de compétences, la faible conformité aux réglementations strictes en matière de cybersécurité et de protection des données, ainsi que l'insuffisante sensibilisation aux enjeux de la numérisation des entreprises contribuent également à cette situation.

Pour ce qui est des micro-entreprises, la Banque mondiale et la Société financière internationale (SFI) révèlent que moins de 7 % des microentreprises d’Afrique subsaharienne utilisent les technologies numériques (smartphones et ordinateurs) pour leurs activités, tandis que 71 % estiment ne pas en avoir besoin.

Dans une étude menée dans sept pays d'Afrique et publiée en avril 2023, les deux institutions indiquent que parmi ces 71 %, environ 35 % ont déclaré ne pas savoir comment utiliser ces technologies, mettant en lumière un déficit de compétences numériques à combler ou, inversement, la nécessité pour les entrepreneurs numériques de concevoir des technologies adaptées au niveau de compétences existant. Les 35 % restants ont déclaré que ces technologies étaient trop coûteuses pour elles.

Alors que les pays africains s'engagent progressivement dans la quatrième révolution industrielle, il est crucial que les entreprises intègrent le recours aux solutions numériques au cœur de leur stratégie. Les compétences numériques sont devenues essentielles pour favoriser et pérenniser les activités des entreprises dans un environnement concurrentiel en évolution constante. Cette vision est au cœur de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, qui souligne que l'accélération de la transformation numérique doit impérativement imprégner tous les secteurs de l'économie afin de soutenir durablement la croissance des pays africains.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 12 avril 2024 09:30 Written by

Comme de nombreux pays africains, le Burkina Faso accélère sa transformation numérique et cela affecte divers secteurs d’activité. Dans le secteur de l’éducation, le pays des hommes intègres a décidé de s’allier à des entités universitaires dont la russe Synergy University.

Adjima Thiombiano, ministre burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a reçu le lundi 8 avril à Ouagadougou une délégation de la Synergy University de Moscou (Russie). Emmenée par Denis Bondgreuskiy, l’entité universitaire russe compte partager son expérience en sciences numériques avec le Burkina Faso.

« De nos jours, Synergy est une université développée en matière d’éducation sur le système des sciences numériques et nous aimerions partager cette expérience avec le Burkina Faso en matière de nouvelles technologies et des sciences », a indiqué Denis Bondgreuskiy. Les deux officiels ont ainsi abordé diverses questions dont celles relatives aux systèmes éducatifs des deux pays et l’importance des sciences numériques dans le domaine de l’éducation.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en juin dernier entre le Burkina Faso et la Russie dans divers secteurs dont celui de de l’enseignement supérieur. Le président de la Synergy University, Vadim Lobov, a été reçu en audience en décembre 2023 par le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, dans le but de discuter de la collaboration entre l’université russe et le pays des hommes intègres.

Pour rappel, le Burkina Faso dispose, selon le rapport intitulé « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » publié par l’Union internationale des télécommunications en décembre 2023, d’un indice de développement des technologies de l'information et de la communication établi à 28,5 sur 100 et occupe la 40e place sur le plan continental. C’est mieux que Madagascar (26,4) mais moins bien que la RD Congo (29,1) dans un classement dominé par le Maroc (85,1).

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 11 avril 2024 15:00 Written by

Dans le but d’améliorer la gestion des services fiscaux, l’administration fiscale a investi dans une nouvelle solution numérique. Le portail fiscal E-tax fera place au nouveau système qui se présente sous la forme d’un logiciel intégré.

La direction générale des impôts du Gabon a inauguré le lundi 8 avril à Libreville la plateforme « Digitax Gabon », visant à simplifier la collecte des recettes fiscales des entreprises. Cette initiative a notamment pour objectif d’optimiser la gestion fiscale et d’améliorer les relations entre les contribuables et les services fiscaux. A cette cérémonie de lancement étaient présents Mays Mouissi, ministre de l’Economie et des Participations, Charles M’Ba, ministre des Comptes publics, ainsi que Laurence Ndong, ministre de la Communication.

« Cette initiative, portée par la direction générale des impôts (DGI), vise à révolutionner la gestion fiscale au Gabon grâce à la digitalisation des processus administratifs. Digitax Gabon représente un virage majeur dans la modernisation de l’administration fiscale gabonaise. Cette plateforme innovante permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure », a expliqué l’administration fiscale.

Ce remplacement de la plateforme de collecte fiscale s'inscrit dans le cadre de la modernisation de l'administration publique, lancée par les autorités gabonaises en 2021, lors du déploiement d'un plan visant à transformer son économie. Le pays a depuis entrepris diverses initiatives pour rester à la pointe de la révolution technologique en cours sur le continent. En janvier dernier, le Gabon a obtenu un prêt de 68,5 millions de dollars de la Banque mondiale pour accélérer sa transformation numérique à travers le projet « Gabon numérique ».

Pour rappel, alors que le ministère de l’Economie a fixé un objectif de 419,5 milliards FCFA (environ 686,3 millions $) sur la période de septembre 2023 à février 2024 aux services fiscaux, les recettes fiscales se sont établies à environ 560 milliards FCFA.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 11 avril 2024 13:52 Written by

L’Algérie multiplie les initiatives visant la mise en œuvre de la stratégie « zéro papier ». Le pays s’est donné l’objectif de réussir la transition vers une administration dématérialisée d’ici 2029.

Le ministre algérien de l’Education nationale poursuit l’expansion de la numérisation dans son secteur, un projet entamé depuis 2021. En visite de travail le lundi 8 avril à Mostaganem, Abdelhakim Belabed (photo, au centre) a annoncé que le secteur de l'éducation sera l'objet d'un ensemble de réformes numériques dès la rentrée scolaire 2024-2025.

« La prochaine rentrée scolaire marquera une nouvelle ère numérique sans précédent, suite à la numérisation complète de toutes les opérations pédagogiques, éducatives, administratives et organisationnelles dans le secteur de l’éducation », a déclaré le ministre.

Les réformes annoncées par le ministre chargé de l’Education concernent l'inscription à distance, notamment pour la première année de l'école primaire, qui sera lancée le 2 mai prochain, l’orientation, les mécanismes et d'autres programmes qui seront bientôt annoncés. L'objectif est selon le ministre d'éviter les déplacements des parents vers les établissements scolaires.

Ces réformes s’inscrivent dans le cadre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant l’accélération du processus de numérisation dans les secteurs clés du pays, dont l’éducation. Le chef de l’Etat avait évoqué, fin décembre 2023, dans un discours à la nation, le parachèvement de la première phase du projet de numérisation à la fin du premier semestre de 2024.

Le secteur de l’éducation, qui bénéficie d'une attention particulière, sera marqué par des opérations de numérisation qui se poursuivront dans la réinscription, la réorientation et le recours aux documents scolaires, lesquels seront exclusivement disponibles sur la plateforme numérique du ministère. De plus, 1 200 nouvelles écoles seront équipées de tablettes électroniques.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 avril 2024 10:10 Written by

Le secteur numérique propose un vaste éventail d'opportunités d'emploi pour les jeunes. En développant les compétences requises, ces derniers peuvent saisir ces opportunités et améliorer leur insertion sur le marché du travail.

Orange Digital Center a annoncé le mardi 9 avril la signature d'un partenariat avec Coursera, une entreprise numérique proposant des formations en ligne ouvertes. Ce partenariat vise à offrir aux jeunes en Afrique et au Moyen-Orient l'opportunité d'acquérir gratuitement et à leur propre rythme des compétences essentielles dans les métiers du numérique.

« Chez Orange, nous croyons fermement que l'inclusion numérique est la clé pour créer un avenir plus juste et prospère pour tous. En partenariat avec Coursera et à travers les Orange Digital Centers, nous ouvrons les portes de l'apprentissage certifiant à tous nos bénéficiaires, en offrant ainsi des opportunités d'éducation et de développement professionnel à ceux qui en ont le plus besoin », a déclaré Asma Ennaifer, directrice exécutive RSE, Orange Digital Centers et communication chez Orange Afrique et Moyen-Orient.

Dans le cadre de cette collaboration, les jeunes auront la possibilité d'acquérir des connaissances dans des domaines essentiels tels que l'intelligence artificielle, la cybersécurité, le marketing digital et l'entrepreneuriat à travers la plateforme en ligne de référence mondiale Coursera.

L'initiative s'inscrit dans la volonté d'Orange d'offrir aux jeunes talents les connaissances et les compétences nécessaires pour intégrer le marché de l'emploi, faire évoluer leur carrière professionnelle ou les encourager à entreprendre dans le domaine du numérique. Pour Coursera, il s'agit de continuer à offrir aux apprenants du monde entier des expériences d'apprentissage qui transforment leur vie.

Ce partenariat intervient à un moment où les compétences numériques sont de plus en plus demandées, notamment chez les jeunes, qui représentent 60 % de l'ensemble des chômeurs africains selon la Banque mondiale. Les formations offertes par les deux partenaires devraient ainsi contribuer à préparer ces jeunes au monde de l'entreprise et au marché de l'emploi.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 09 avril 2024 16:00 Written by

Avec une population de plus de 220 millions d'habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé du continent africain. Il est donc crucial pour le gouvernement de mettre en place un système efficace permettant d'identifier clairement les citoyens et les résidents nigérians.

IDEMIA Smart Identity, une division de la société française spécialisée dans les technologies d'identité IDEMIA, a annoncé le mardi 9 avril, le renouvellement de son partenariat avec la Commission nationale de gestion de l'identité du Nigeria (NIMC). Cette initiative vise à mettre à niveau le système biométrique de la NIMC pour en faire le plus avancé au monde, selon IDEMIA. Le futur système de correspondance biométrique sera, entre autres, capable de traiter un million de recherches de vérification d'identité par jour.

« Franchir cette nouvelle étape dans l'amélioration de notre système avec IDEMIA Smart Identity était un choix naturel pour nous. Nous voulions nous assurer de fournir la meilleure solution possible à nos concitoyens nigérians, et la puissance pure de la correspondance biométrique que nous recevrons garantit que la solution est à l'épreuve du temps pour notre population croissante », a déclaré Abisoye Coker-Odusote, directrice générale de la NIMC.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet Nigeria Digital Identification for Development (ID4D) financé par la Banque mondiale depuis 2020. Le projet vise à délivrer des identités numériques à 148 millions de citoyens d'ici le 30 juin 2024 ;  un objectif que le Nigeria semble être en bonne voie d'atteindre selon un récent rapport de la Banque mondiale.

Le renouvellement du partenariat intervient quelques jours après l'annonce du gouvernement de mettre en place de nouvelles cartes d'identité innovantes dotées d'une fonction de paiement permettant à tous les types de services sociaux et financiers d'être alimentés par AfriGO, un système national de cartes domestiques.

La mise à niveau du système devrait ainsi permettre à la NIMC de fournir à tous les Nigérians l'accès à une identité sûre et digne de confiance, leur permettant d'exercer leurs droits et leurs responsabilités en tant que citoyens. Rappelons que le système initial avait été conçu pour prendre en charge 100 millions d'entrées, il atteint désormais environ 90 millions d'enregistrements, d'où la nécessité de cette extension qui comprendra 250 millions d'entrées pour couvrir l'ensemble de la population nigériane.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 09 avril 2024 15:04 Written by

Le câble sous-marin à fibre optique 2Africa vise à interconnecter les continents européen, asiatique et africain. Ses atterrissages dans les pays africains favorisent la signature de divers partenariats pour améliorer la connectivité sur le continent.

Les autorités de l’Etat d’Akwa Ibom ont signé un partenariat avec MainOne, un des principaux fournisseurs de centres de données et de solutions de connectivité d'Afrique de l'Ouest, pour la construction d’environ 140 kilomètres d'infrastructures de fibre optique dans la région. L’annonce a été faite le vendredi 5 avril via plusieurs canaux de communication. L’objectif est de fournir une connectivité à très haut débit dans plusieurs régions du sud du Nigeria.

Cet accord intervient dans le cadre de l’atterrissage du câble 2Africa à Qua Iboe dans l’Etat d’Akwa Ibom en février dernier. C'est un câble sous-marin à fibre optique d’un consortium mené par l’entreprise américaine Meta, maison-mère des réseaux sociaux Facebook, Instagram ou encore WhatsApp. Long de 45 000 kilomètres, il reliera l'Europe, l'Asie et l'Afrique, avec une capacité nominale pouvant atteindre 180 térabits par seconde.

S’exprimant sur l’atterrissage de 2Africa dans l’Etat d’Akwa Ibom, Abayomi Adebanjo (photo, à droite), directeur régional de MainOne, explique que sa compagnie « se consacre à l'amélioration de la capacité Internet et à la stimulation de divers aspects du développement, notamment la croissance économique, la transformation numérique, les soins de santé, la sécurité, l'agriculture et l'augmentation des recettes de l'Etat dans le sud du Nigeria ».

A noter qu'en plus du câble 2Africa, le Nigeria est relié à six autres câbles : Equiano de Google, SAT3, MainOne, Glo1, Africa Coast to Europe (ACE) et West Africa Cable System (WACS). Selon la Commission des communications du Nigeria (NCC), en février 2024, 163,3 millions de personnes, dont 93,4 millions avaient accès au haut débit, étaient connectées à Internet dans le pays.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 09 avril 2024 12:00 Written by

En 2023, les pays d’Afrique subsaharienne ont perdu près de 1,74 milliard $ à cause des coupures d’Internet et des restrictions d’accès aux réseaux sociaux. Malgré ces pertes, les gouvernements continuent d’utiliser ce levier pour diverses raisons.

Au cours du premier trimestre de l’année 2024, les gouvernements de quatre pays africains, à savoir le Soudan, le Tchad, le Sénégal et les Comores, ont perdu un montant de 39,5 millions $ à cause des coupures volontaires d’Internet. C’est ce qu’a rapporté la semaine dernière Internet Society Pulse, une plateforme qui agrège les données de mesure d'Internet provenant de tiers fiables.

Les motifs stipulés par les autorités gouvernementales pour de telles décisions varient d'un pays à l'autre. Au Sénégal, les coupures survenues du 4 au 7 février et le 13 février font suite au report des élections présidentielles. Aux Comores, la coupure d'Internet entre le 17 et le 19 janvier est une conséquence de la réélection du président Azali Assoumani. Ces interruptions ont engendré des pertes estimées respectivement à 75 523 $ et à 24 252 $ pour ces deux pays.

La situation est plus complexe au Tchad avec des événements tels que la tentative d'assassinat du président de la Cour suprême Samir Adam Annour, l'assassinat du leader de l'opposition Yaya Dillo, et les manifestations civiles qui ont suivi. Depuis le 28 février, Internet reste inaccessible dans le pays, entraînant des pertes déjà évaluées à près de 2,95 millions $.

Concernant le Soudan, les pertes sont déjà estimées à 36,5 millions $. Internet Society Pulse rapporte que « les services Internet ont de nouveau été interrompus au Soudan, dans un contexte d'intensification des combats et de la violence. Les mesures ci-dessous reflètent une baisse des connexions et du trafic dans le pays, les deux principaux fournisseurs d'accès à Internet, Sudatel et MTN, ayant complètement disparu. Ces deux réseaux détiennent respectivement 53 % et 21 % des parts du marché de l'Internet ».

Il convient également de mentionner que la région d’Amhara en Ethiopie est privée d'accès à Internet depuis le 3 août 2023, affectant plus de 40 millions d'habitants. Cette décision survient dans un contexte de conflits entre le gouvernement et les combattants de la milice nationaliste et irrédentiste amhara, créée dans les années 2010, connue sous le nom de Fano.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 08 avril 2024 16:32 Written by

Depuis son arrivée en Guinée en 2006, Huawei a contribué à la mise en œuvre de divers projets numériques. L’entreprise dont l’expertise internationale n’est plus à démontrer estime qu’elle a encore du savoir-faire à partager.

La ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Rose Pola Pricemou (photo), a rencontré le vendredi 5 avril une délégation de Huawei conduite par son directeur général en Guinée. Lors de cette visite de courtoisie, l’impact de l’entreprise technologique chinoise sur le progrès numérique du pays a été soulevé tout comme des possibilités de nouvelles collaborations dans l’optique d’accompagner la Guinée dans sa transformation numérique.

La formation des acteurs des services de modernisations des systèmes informatiques (SMSI), le renforcement du backbone de fibre optique, la mise en œuvre du programme « Guinea Safe City », l'extension de la couverture Internet dans les zones rurales les moins desservies ou encore l’accompagnement du gouvernement dans l'organisation de la Journée de la jeune fille dans les TIC le 25 avril prochain sont, entre autres, les possibles axes de collaboration abordés lors de la réunion.

Certains de ces points sont d’ailleurs des composantes essentielles de la Stratégie nationale de digitalisation dont l’objectif est la modernisation de l'administration publique et des secteurs clés du pays, le développement des compétences locales, l’inclusion numérique. Huawei qui est installée en Guinée depuis 2006 a déjà accompagné le pays dans plusieurs projets, notamment la construction de 4 000 km de fibre optique.

Avec le récent soutien financier de 60 millions de dollars de la Banque mondiale, le gouvernement guinéen a l’opportunité d’effectuer un nouveau saut qualitatif dans la transformation numérique du pays. Huawei pourrait l’aider à cet effet.

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Posted On lundi, 08 avril 2024 15:13 Written by
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