Elle met l’innovation au service de l’autonomie. À travers son entreprise, elle allie technologie et design pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap.
Khaoula Ben Ahmed (photo) est une entrepreneure et ingénieure tunisienne, cofondatrice et directrice générale de GEWINNER. L’entreprise est dédiée à la conception de solutions de mobilité destinées aux personnes en situation de handicap.
GEWINNER a été fondée en 2019 par Khaoula Ben Ahmed, Ghofrane Ayari, Souleima Ben Temime et Sirine Ayari. L’entreprise développe des technologies innovantes en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, le design électronique et l’ergonomie. Son objectif est de répondre aux besoins quotidiens des personnes à mobilité réduite, en cherchant à améliorer leur autonomie et leur qualité de vie grâce à la technologie.
Le produit phare de GEWINNER, MOOVOBRAIN, représente une avancée majeure dans le domaine du matériel médical en Tunisie. Il s’agit d’un système électronique de pilotage intelligent conçu pour être intégré à un fauteuil roulant électrique existant. Ce système permet de contrôler le fauteuil via différents modes, notamment grâce à des commandes cérébrales ou oculaires, utilisant des signaux EEG (électroencéphalogramme) ou le suivi du regard pour les personnes atteintes de handicaps moteurs graves.
Le système offre également un mode de reconnaissance des expressions faciales (comme les sourires, clignements des yeux, ou mouvements de tête), une commande vocale et une fonction de contrôle manuel permettant un usage classique à l’aide d’un joystick. L’ensemble est piloté via une application mobile, facilitant l’accès à distance à l’assistance technique, à la personnalisation et à la maintenance.
Khaoula Ben Ahmed est diplômée de l’Université de Tunis El Manar, où elle a obtenu en 2017 une licence en génie biomédical. Elle a ensuite poursuivi ses études à l’Institut supérieur des technologies médicales de Tunis, où elle a obtenu en 2019 un master en recherche, biophysique, radiophysique et imagerie médicale. En 2021, elle a également obtenu un master en gestion de l’innovation à l’Institut des hautes études commerciales de Carthage.
En 2021, Khaoula Ben Ahmed a été récompensée par le prix de l’entrepreneure féminine de l’année dans le secteur de la technologie, décerné par Managers et Huawei. Elle a aussi remporté, aux côtés de ses cofondatrices, la troisième place lors de l’édition 2024 du Young Inventors Prize, dans le cadre du Prix de l’inventeur européen décerné par l’Office européen des brevets (OEB).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Avec Tym, Mohamed Khalil Ben Chebil améliore la collaboration en entreprise
Il incarne l’esprit d’innovation au Sénégal, transformant l’agroalimentaire à travers la technologie. Entrepreneur passionné, il développe des solutions numériques qui redéfinissent la manière dont les petites entreprises gèrent leurs activités.
Pape Amadou Kane Diop (photo) est un entrepreneur sénégalais spécialisé dans la transformation digitale. Il est le fondateur et directeur général de Mafalia, la start-up qui a remporté le prix du meilleur business plan lors du Challenge + Dakar 2025.
Créée en 2024, Mafalia se positionne comme une entreprise technologique dans le secteur de l’agroalimentaire. Elle propose des solutions numériques et utilise l’intelligence artificielle pour aider les micro et petites entreprises du secteur à optimiser leurs opérations, améliorer leur productivité et favoriser une inclusion économique plus large.
Concrètement, Mafalia permet aux établissements alimentaires de gérer leur inventaire, suivre les stocks en temps réel et automatiser les réapprovisionnements, réduisant ainsi les risques de gaspillage et améliorant la gestion logistique.
La start-up offre également aux commerçants un espace de vente en ligne afin de promouvoir leurs produits, d’élargir leur clientèle et de faciliter le processus de commande, y compris en dehors des horaires d’ouverture. Pour garantir la fluidité et la sécurité des transactions, la plateforme intègre des solutions de paiement numérique, telles que le mobile money, adaptées aux spécificités du marché africain.
En outre, des tableaux de bord personnalisés sont mis à disposition des utilisateurs, leur permettant de suivre leurs performances et de prendre des décisions stratégiques basées sur des données fiables.
Pape Amadou Kane Diop est diplômé de l’École supérieure polytechnique de Dakar, où il obtient en 2018 une licence en administration et gestion des affaires, suivie en 2022 d’un master en marketing et management des organisations internationales. Sa carrière professionnelle débute en 2017 au sein de son université, où il exerce les fonctions de conseiller administratif.
En 2018, il devient représentant commercial chez Yacine Production, une entreprise médiatique. Il rejoint ensuite l’entreprise d’e-commerce Jumia au Sénégal en tant que responsable des relations avec les fournisseurs avant d’y être promu responsable des grands comptes en 2020.
En 2021, il rejoint Ideal Market Group, une entreprise de commerce électronique, où il occupe successivement les postes de directeur général et de chef des ventes et du développement commercial. En 2023, il devient responsable du développement des affaires pour la fintech SycaPay.
Melchior Koba
Lire aussi:
Le Sénégalais Thioube Samba conçoit des solutions connectées pour l’agriculture
Elle a choisi de concentrer ses efforts sur un secteur peu exploré : l’enseignement des langues africaines aux enfants. Son entreprise, Limu Lab, ambitionne de combler un vide éducatif tout en valorisant les cultures locales à travers la technologie.
Sifiso Danisa (photo) est une entrepreneure sud-africaine active dans le domaine de la technologie éducative. Elle est cofondatrice et directrice générale de Limu Lab, une start-up dédiée à l’enseignement des langues africaines aux enfants.
Fondée en 2020 par Sifiso Danisa et Sphumelele Sibeko, Limu Lab a pour objectif de rendre l’apprentissage des langues africaines plus attractif, accessible et moderne. La plateforme numérique qu’elle propose intègre des éléments tels que l’animation, la musique, la gamification et le storytelling, offrant une expérience d’apprentissage enrichissante.
L’idée de Limu Lab est née d’un besoin observé par Sifiso Danisa elle-même : le manque de ressources éducatives en langues vernaculaires pour la jeunesse africaine. Le projet vise à réduire le fossé culturel et linguistique entre les jeunes enfants et leur patrimoine linguistique. Le nom « Limu » est dérivé des langues nguni et swahili et signifie « langue », un clin d’œil à l’importance de préserver et transmettre les langues maternelles à travers le continent.
Limu Lab offre une application mobile compatible avec iOS et Android. Cette application propose une gamme variée de contenus interactifs : des histoires animées, des jeux éducatifs, des karaokés, des livres électroniques, des chansons et des activités manuelles. L’un des points forts de la plateforme est l’univers de personnages africains présentés dans des courts-métrages et des aventures pédagogiques, conçus pour que chaque enfant puisse s’y reconnaître.
La plateforme propose plusieurs langues, avec un contenu initial en anglais, afrikaans, isiZulu, sesotho, et des mises à jour régulières pour introduire d’autres langues africaines majeures.
Sifiso Danisa est diplômée de l’université d’Afrique du Sud, où elle a obtenu un bachelor en commerce en 2003. Elle détient également un master en gestion et administration des affaires, qu’elle a obtenu en 2020 à la GIBS Business School (Gordon Institute of Business Science).
Sa carrière a débuté en 2003 chez A.P. Moller - Maersk, une entreprise danoise spécialisée dans le transport et la logistique. Elle y a occupé plusieurs postes, dont celui de chargée de clientèle, avant de devenir cheffe d’équipe des services à la clientèle et spécialiste de l’amélioration des processus. Elle est restée au sein de l’entreprise jusqu’en 2014.
Melchior Koba
Lire aussi:
Lara Dendy Young développe l’écotourisme en Afrique via Conservio
Il a su identifier un défi majeur pour les petites entreprises africaines : l’accès au financement. En fondant pumpkn.io, il propose une alternative concrète aux systèmes traditionnels, en repensant les critères du crédit pour soutenir les entrepreneurs du continent.
Zaheer Dindar (photo) est un entrepreneur sud-africain, cofondateur et directeur général de pumpkn.io, une fintech spécialisée dans l’octroi de financements innovants aux petites entreprises et aux agro-entrepreneurs africains.
Lancée en 2022 à Johannesburg par Zaheer Dindar, Jérôme van Innis et Fazlur Pandor, pumpkn.io se donne pour mission de combler le déficit de financement, un frein majeur à la croissance de nombreuses petites et moyennes entreprises dans le secteur agricole et agroalimentaire en Afrique.
La plateforme digitale développée par pumpkn.io repose sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et une évaluation des risques fondée sur les données spécifiques des entreprises clientes, allant au-delà des critères traditionnels des institutions bancaires. Grâce à cette approche, l’entreprise parvient à accélérer les processus de décision de financement, à diminuer la paperasse administrative et à offrir un accès direct au crédit, sans exiger de garanties souvent hors de portée pour de nombreux entrepreneurs du secteur.
L’innovation de pumpkn.io réside également dans le concept de « Funding Ladder ». Ce système permet aux entrepreneurs d’accéder dans un premier temps à des financements de faible montant, puis, grâce aux remboursements réguliers, d’augmenter progressivement les sommes empruntées et la durée des prêts. Ce modèle accompagne l’évolution des entreprises, en proposant un accompagnement progressif, adapté à la trajectoire de chaque entreprise.
Avant de cofonder pumpkn.io, Zaheer Dindar a lancé en 2010 Equipedia, une plateforme dédiée à l’éducation des agriculteurs de subsistance. Il est diplômé de l’université de Witwatersrand, où il a obtenu en 2003 un bachelor en mathématiques computationnelles et appliquées, avant de décrocher en 2004 un master en intelligence artificielle.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2007 chez AB Bernstein, une société financière, en tant qu’associé de recherche. En 2011, il devient directeur de FeverTree Consulting, une société sud-africaine de conseil aux entreprises. Cinq ans plus tard, en 2016, il est nommé chef de projet à Landbank, banque publique sud-africaine spécialisée dans le financement agricole. De 2020 à 2022, Zaheer Dindar a occupé la fonction d’associé gérant chez BeyondSoil, un cabinet de conseil en gestion basé en Afrique du Sud.
Melchior Koba
Lire aussi:
Passionné par la musique et l’innovation, il a su allier son expertise en production et son engagement pour l’industrie musicale africaine. À travers Baziks, il contribue à structurer le paysage musical congolais.
Baya Ciamala (photo) est un entrepreneur, animateur radio et producteur congolais. Il est le fondateur et le président de Baziks, une application de streaming musical dédiée à la musique congolaise et africaine.
Née en 2016 sous forme de marque et de blog, puis officiellement enregistrée en 2019, Baziks s’est rapidement transformée en start-up avec un objectif clair : offrir aux artistes indépendants un espace de diffusion et de monétisation directe de leurs œuvres, sans avoir recours aux canaux traditionnels de l’industrie musicale. L’ambition de la plateforme est de permettre aux musiciens et créateurs africains de distribuer et commercialiser directement leurs œuvres numériques auprès d’un public local et international.
Baziks propose une solution de streaming entièrement dédiée à la musique d’Afrique centrale, avec un accent particulier sur la création congolaise. La plateforme vise à améliorer la visibilité de la musique africaine tout en protégeant les artistes contre la piraterie, en s’appuyant sur une technologie développée localement. Ce modèle cherche également à structurer l’écosystème musical de la République démocratique du Congo (RDC) en facilitant l’accès à la musique et en garantissant une rémunération équitable des créateurs.
La plateforme permet aux artistes de gérer leur contenu, d’opter pour une diffusion en streaming ou un téléchargement direct, et de toucher leur public sans intermédiaires. Ce modèle de diffusion directe entre artistes et fans « direct to fan » repose sur l’idée que les artistes doivent conserver une part significative des revenus générés par leurs œuvres.
Chaque année, Baziks organise la Baziks Digital Music Conference, un événement réunissant experts du secteur, artistes, producteurs et institutions partenaires, qui permet de tisser des liens solides dans l’industrie musicale. En plus de cette conférence, la start-up soutient la scène locale à travers des concerts et des événements culturels, tout en proposant du contenu éditorial, des campagnes de financement participatif et une billetterie digitale.
Baya Ciamala est titulaire d’un diplôme en production radio obtenu en 2002 à l’Institut congolais de l’audiovisuel. Il détient aussi un diplôme de management artistique et montage de projet, obtenu en 2007 au Centre de développement pour les musiques actuelles AMI Centre (France).
Sa carrière professionnelle a commencé en 1999 chez Raga Media Sprl à Kinshasa (RDC), en tant qu’animateur et producteur radio et télé. En 2006, il devient chef du département radio du média. Entre janvier 2011 et juin 2025, il était assistant en information publique à la Mission des Nations unies au Congo.
Grâce à sa start-up Baziks, Baya Ciamala a été récompensé à plusieurs reprises : lauréat du prix Musique en ligne du Digital Lab Africa en 2016, prix 1000 Entrepreneurs au Sommet Afrique-France en 2020, et prix Orange de l’entrepreneur social (POESAM) en RDC en 2021.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
À la tête de Netikash, Yannick Zagabe booste la finance numérique en RDC
Informaticien, il met ses compétences au service de la musique africaine. Il a imaginé une plateforme entièrement dédiée aux artistes et aux fans, offrant une nouvelle approche de la consommation musicale en Afrique francophone.
Ronny Kitio (photo) est un entrepreneur camerounais, diplômé en informatique fondamentale à l’université de Yaoundé 1. Il est le fondateur et le directeur général de Colorfol, une plateforme numérique dédiée à la musique, aux vidéos et aux podcasts.
Fondée en 2019, Colorfol a été conçue pour répondre aux spécificités du marché musical en Afrique francophone. La plateforme offre un espace de découverte, d’écoute et de vente légale de musique africaine. Elle permet également aux artistes indépendants de renforcer leur visibilité et de monétiser leur travail de manière juste.
« Notre objectif est de créer une plateforme conviviale qui répond aux besoins spécifiques de nos marchés en Afrique francophone. Nous souhaitons encourager les fans à acheter directement la musique des artistes, offrant ainsi une monétisation instantanée pour ces derniers. Nous nous engageons à garantir une rémunération équitable en attribuant 70 % des revenus aux artistes », explique Ronny Kitio en 2024.
La plateforme ne se limite pas à la diffusion audio. Elle propose aussi des contenus vidéo, des podcasts, ainsi qu’une billetterie numérique pour l’achat de tickets pour des concerts, showcases et autres événements culturels. Ce modèle fait de Colorfol un lieu de convergence pour les mélomanes et les professionnels de l’industrie musicale africaine.
Avant de fonder Colorfol, Ronny Kitio avait lancé ColorTechnology en 2017, une entreprise technologique où il occupait les fonctions de directeur général, analyste et développeur informatique. Sa carrière a débuté en 2011 au sein d’EMEKA Distribution au Cameroun, où il était maintenancier. En 2014, il devient technicien en réseaux informatiques pour l’opérateur de télécommunications Camtel, avant de rejoindre Orca Cameroun en 2015 en tant que responsable informatique.
Ronny Kitio a été lauréat du programme AYADALAB organisé par l’Institut français et l’Institut Goethe en 2019. La même année, il a été finaliste du concours African Application Launchpad. En 2020, il remporte le prix de la meilleure start-up d’Afrique francophone décerné par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). En 2021, il reçoit le prix Label IFC Innovation, initié par l’Institut français.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Avec Kilimo Fresh, Baraka Chijenga réduit le gaspillage alimentaire
Porté par la passion de l’innovation et la volonté de transformer l’expérience numérique en Afrique de l’Est, il mobilise ses compétences technologiques pour transformer les usages financiers en Tanzanie.
Ronald Chaula (photo) est un ingénieur en développement mobile originaire de Dar es Salam, en Tanzanie. Il est le fondateur de PesaLock, une start-up de technologie financière. L’entreprise, créée en 2023, offre aux entreprises africaines des solutions de paiement et de gestion financière conçues pour répondre aux réalités locales, tout en garantissant la sécurité et la fluidité des transactions numériques.
PesaLock développe des outils permettant aux utilisateurs de recevoir des paiements, suivre leurs ventes, générer des rapports en temps réel et accéder à des services annexes comme la gestion des stocks et la facturation. En misant sur les technologies mobiles et le cloud, l’entreprise vise à rendre ses services accessibles, même dans les régions où l’infrastructure bancaire est limitée. La sécurité des transactions constitue un élément clé de la plateforme, qui repose sur des protocoles avancés d’authentification et de protection des données, afin de répondre aux exigences croissantes en matière de cybersécurité en Afrique.
La solution proposée par PesaLock repose sur une plateforme éponyme qui connecte les vendeurs et les acheteurs via un réseau sécurisé. L’entreprise cible particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), les commerçants et les entrepreneurs cherchant à digitaliser leurs transactions et gérer leurs finances de manière optimisée. La simplicité d’utilisation, la rapidité des opérations et la protection contre la fraude sont des priorités, dans un contexte où la confiance numérique reste un défi majeur.
Parallèlement à son rôle de fondateur chez PesaLock, Ronald Chaula est développeur chez aSoft Ltd, une entreprise tanzanienne spécialisée dans l’édition de logiciels. Il est diplômé en informatique de l’université de Dar es Salam, où il obtient en 2018 un diplôme en informatique, suivi d’un bachelor en gestion informatique et programmation en 2024.
En 2019, Ronald Chaula effectue un stage de web designer chez Index Labs Tz, une société spécialisée dans les technologies. En 2020, il poursuit son parcours en tant que stagiaire développeur d’applications mobiles chez UDICITI, l’incubateur de son université. Entre 2023 et 2024, il occupe le poste de chef de programme et gestionnaire du centre, avant de se consacrer pleinement à l’entrepreneuriat technologique.
En 2024, PesaLock, fondée par Ronald Chaula, a reçu le prix du « produit le plus innovant et le plus créatif » lors du Demo Day de Starthub Africa, un écosystème entrepreneurial dédié aux innovateurs africains.
Melchior Koba
Lire aussi:
Avec Kilimo Fresh, Baraka Chijenga réduit le gaspillage alimentaire
Après avoir acquis une solide expérience dans diverses entreprises technologiques, il choisit de mettre son expertise au service des innovateurs. Il apporte son soutien aux start-up africaines, soucieuses de transformer le paysage technologique du continent et de s’imposer sur la scène internationale.
Zakaria Sabti (photo) est un entrepreneur et dirigeant technologique marocain. Il est le fondateur et le directeur général de Volund Ventures, une structure de type venture builder basée à Dubaï et active entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Depuis sa création en 2022, Volund Ventures s’est donné pour mission de positionner l’Afrique comme un acteur majeur de l’exportation de technologies innovantes, en soutenant la création, la croissance et l’internationalisation de start-up à fort impact. Elle se distingue en tant qu’accélérateur technologique et venture builder.
La structure s’attache à développer des start-up susceptibles de se faire une place sur la scène mondiale, en mettant l’accent sur l’innovation, la technologie et l’impact social. En tant que venture builder, elle repère les opportunités de marché, conçoit des idées de start-up, puis réunit les équipes, les ressources et les financements nécessaires pour transformer ces projets en entreprises viables.
L’accompagnement proposé par Volund Ventures est personnalisé, couvrant des domaines comme le développement logiciel (notamment à travers le no-code), la stratégie produit, le marketing digital, la structuration financière et l’accès à un réseau d’investisseurs et de partenaires internationaux. L’intelligence artificielle, la création de contenu numérique, la transformation digitale et l’exportation des innovations africaines vers les marchés mondiaux font partie des domaines privilégiés.
Parmi les start-up accompagnées par Volund Ventures, on trouve TwinLink, incubée également par Orange Fab. Cette entreprise permet aux sociétés de créer des versions numériques intelligentes d’elles-mêmes, capables de communiquer, écouter et assister les utilisateurs. TwinLink a été sélectionnée pour l’édition 2025 de Viva Technology, un événement majeur dans le domaine de l’innovation technologique, qui s’est tenu en juin. La start-up y a intégré l’AI Tech Trail qui met en avant les start-up les plus innovantes dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Avant de fonder Volund Ventures, Zakaria Sabti a créé Water Economic Technology (WET) en 2016, une start-up spécialisée dans la conception et la fabrication d’appareils permettant de maîtriser la consommation d’eau. Il en a été le directeur général jusqu’en 2017.
Zakaria Sabti est diplômé de la National School of Applied Sciences à Marrakech (Maroc), où il a obtenu en 2017 un master en technologie de l’information. Il détient aussi un doctorat en business intelligence et big data obtenu en 2024 à l’université Cadi Ayyad.
En 2017, l’entrepreneur a commencé à travailler chez KBM Consulting, une société informatique, où il était consultant en intelligence économique. En 2018, il a rejoint une entreprise de recrutement basée à Dubaï en tant que consultant en transformation de données et d’activités, avant d’en devenir directeur régional en 2019.
Entre 2019 et 2023, Zakaria Sabti a été partenaire chez TechnomaX Systems, une entreprise de services technologiques Microsoft également basée à Dubaï. Parallèlement, il a occupé le poste de directeur technique chez Hemicube, une entreprise spécialisée dans l’extraction d’informations exploitables à partir des données.
Melchior Koba
Lire aussi:
Maroc : Anas Acherrat propose un outil de veille médiatique pour les entreprises
Il développe des services numériques en Côte d’Ivoire pour répondre aux besoins des utilisateurs et des entreprises dans leurs activités en ligne. Il s’intéresse particulièrement au commerce électronique.
Cedric Ceruya Oka Baidai (photo) est un entrepreneur et un ingénieur informatique ivoirien. Il est le directeur général d’Aynid, une start-up technologique qu’il a fondée en 2024, spécialisée dans le développement de solutions pour la recherche en ligne et le commerce électronique.
Aynid développe un écosystème digital destiné à simplifier et sécuriser les transactions en ligne en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. La plateforme regroupe des outils conçus pour accompagner les particuliers et les entreprises dans leurs activités d’achat et de vente.
Parmi ses solutions figure Aynid Search, un moteur de recherche vertical, rapide et conçu pour l’e-commerce, permettant aux utilisateurs de repérer en quelques secondes des produits ou services adaptés à leurs besoins.
La start-up propose également Aynid Shop, une marketplace qui intègre des fonctionnalités de gestion automatisée des boutiques, des outils marketing, un tableau de bord de suivi des ventes et un système d’échange instantané. Cette plateforme facilite la publication des offres, le suivi des ventes et la gestion des paiements.
Pour compléter cet ensemble, Aynid envisage de lancer Aynid Pay, une passerelle de paiement permettant la gestion des encaissements et le retrait des fonds, ainsi qu’Aynid Delivery, un service de livraison avec un système de suivi par QR code et une tarification accessible et adaptée aux utilisateurs.
Aynid était présente au rendez-vous Viva Technologique, dédié à l’innovation technologique et aux start-up, qui s’est tenu les 14 et 15 juin derniers.
Avant de créer Aynid, Cedric Ceruya Oka Baidai a cofondé en 2012 Fermentuse, une agence web spécialisée dans le développement de sites internet et d’applications, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu’en 2020.
Il est titulaire d’un diplôme universitaire de technologie en électronique obtenu en 2010 à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Il détient aussi un diplôme en ingénierie des télécommunications obtenu en 2013 à l’Ecole supérieure des hautes technologiques et commerciales (HETEC) Abidjan.
En 2015, il devient ingénieur informatique chez Raven’s Digital Team, une entreprise de développement de logiciels et de sites web en Côte d’Ivoire. L’année suivante, il rejoint VEONE, une entreprise informatique, en tant qu’analyste programmeur avant d’être promu chef du département de recherche et d’innovation, poste qu’il occupe jusqu’aujourd’hui.
Melchior Koba
Lire aussi:
En Côte d’Ivoire, Yannick De Gonzague unifie la gestion des flux financiers
Il développe des projets qui lui permettent d’explorer l’impact concret des technologies sur le quotidien. Aujourd’hui, il mobilise ses compétences techniques pour moderniser le secteur agricole.
Thioube Samba (photo) est un entrepreneur sénégalais spécialisé en génie informatique. Il est le fondateur et directeur général de Sotilma, une entreprise qui conçoit des solutions technologiques pour le secteur agricole.
Fondée en 2022, Sotilma développe des outils visant à améliorer l’efficacité des pratiques agricoles. L’entreprise propose des systèmes automatisés de gestion de l’eau qui permettent de contrôler l’irrigation et la distribution des fluides à distance, sans dépendance à Internet ni à l’électricité, grâce à l’utilisation de la communication longue distance et de l’énergie solaire.
La solution principale de l’entreprise, Sotilma Farm, s’appuie sur des vannes intelligentes et des compteurs d’eau connectés, contrôlables via une application mobile ou en ligne. Les utilisateurs peuvent suivre en temps réel l’humidité du sol, les niveaux d’eau et d’autres paramètres environnementaux.
Le système permet d’ajuster l’irrigation à distance, de réduire la consommation d’eau et de soutenir l’augmentation des rendements agricoles. Les exploitants peuvent également automatiser leurs opérations, de l’irrigation à la surveillance des cultures, via une interface conçue pour être accessible.
Sotilma propose également des outils pour la gestion des pipelines industriels, le traitement de l’eau et la distribution des fluides dans différents secteurs. L’entreprise, accompagnée par Orange Startup Studio, fait partie des incubés de l’opérateur télécoms Orange qui ont représenté, en juin, le Sénégal lors de l’édition 2025 de Viva Technology, un salon international consacré aux technologies et aux start-up, à l’initiative de l’opérateur Orange. Sotilma a aussi reçu le prix « Impact social » décerné par l’opérateur télécoms Yas Sénégal à l’Innovation Challenge.
Thioube Samba est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2022 à l’Institut polytechnique de Saint Louis au Sénégal. Il débute sa carrière en 2021 au Centre d’excellence africain en mathématiques, informatique et technologies de l’information et de la communication du Sénégal, en tant que data scientist stagiaire.
En 2022, il rejoint Sonatel, opérateur de télécommunications, comme data scientist stagiaire. En 2023, il devient le délégué du GRFI Filaha Innove Incubateur pour la région de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Le Sénégalais Hamet Sow déploie l’IA pour l’accès à l’information…