Son travail explore la manière dont la technologie peut répondre aux enjeux de sécurité du quotidien. À travers une approche centrée sur l’utilisateur, il propose une solution qui redéfinit les réflexes face au danger.
Yann Noumé Tagueyang (photo) est un spécialiste camerounais de la donnée et de l’intelligence artificielle. Il est cofondateur de Sipoh, une solution de sécurité personnelle qui associe un dispositif portable à une application mobile.
Créée en 2024, Sipoh a pour objectif de renforcer la sécurité et le bien-être des femmes, des enfants et des personnes âgées grâce à une technologie embarquée et accessible permettant l’alerte, la géolocalisation et le suivi en temps réel en cas de situation à risque.
La solution repose sur un dispositif d’alerte léger et discret, conçu pour être porté au quotidien. En cas d’urgence, il déclenche automatiquement des appels, envoie des messages géolocalisés à des contacts prédéfinis et peut alerter les forces de l’ordre selon les réglages choisis. L’application mobile associée permet également d’enregistrer des notes audio et de suivre la situation en direct.
Sipoh cible les personnes exposées à des risques d’insécurité ou d’isolement : femmes, enfants, personnes âgées, mais aussi toute personne souhaitant disposer d’un moyen d’alerte discret et rapide. L’utilisation repose sur une synchronisation intuitive entre le dispositif et l’application mobile, permettant d’activer les fonctions de signalement et de localisation.
Parallèlement à ce projet, Yann Noumé Tagueyang effectue un stage en data science et en vision par ordinateur au CETIA, un centre de compétences technologiques en France. Il est titulaire d’un master en big data et intelligence artificielle obtenu en septembre 2025 à l’École supérieure des technologies industrielles.
En 2024, il a effectué un stage chez Orange Cameroun, où il a participé à la création d’une interface de programmation d’application et d’un chatbot de sensibilisation destiné à améliorer l’interaction avec les utilisateurs. Il a ensuite poursuivi son parcours chez Hupi, une entreprise française éditrice de logiciels, toujours en tant que stagiaire (novembre 2024 à janvier 2025).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe des solutions numériques qui permettent aux organisations de suivre et gérer leurs activités avec précision. Son approche articule technologie et besoins métiers pour rendre les outils plus opérationnels.
Alain Kajangwe (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur rwandais. Il est le fondateur et le directeur général de WiredIn, une société spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions logicielles, basée à Kigali, avec un bureau à Tokyo.
Fondée en 2014, WiredIn conçoit des applications web et mobiles conçues pour répondre à des besoins métiers spécifiques. L’entreprise en assure la livraison, la maintenance et le suivi à long terme. Elle accompagne également les entreprises et institutions publiques rwandaises dans la définition de leurs besoins, la hiérarchisation des fonctionnalités et la maîtrise des délais et des budgets.
Parmi les solutions développées par WiredIn figure Murakoze, une plateforme de collecte et d’analyse de retours d’expérience sur les services rendus. Elle permet aux organisations de mesurer la satisfaction de leurs clients, patients, visiteurs ou apprenants grâce à un système de notation, avec des résultats transmis en temps réel sur un tableau de bord sécurisé. La Banque de Kigali compte parmi ses utilisateurs.
Alain Kajangwe est titulaire d’un diplôme en sciences aéronautiques avec vol obtenu en 2000 à la Florida Institute of Technology aux États-Unis. Il est diplômé de la Roche University, où il a obtenu en 2003 un bachelor en informatique et mathématiques appliquées. Il est aussi titulaire d’un master en technologies de l’information appliquées à la mobilité obtenu en 2010 à la Carnegie Mellon University.
Il a commencé sa carrière professionnelle en 2004 à l’Autorité de l’aviation civile du Rwanda comme inspecteur des opérateurs aériens. Par la suite, il a travaillé comme développeur chez XCOM AG, un fournisseur allemand de solutions logicielles aujourd’hui fermé, puis chez Pivot Access, une entreprise rwandaise spécialisée dans les services cloud et le développement logiciel.
Melchior Koba
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Dans un secteur où la gestion des opérations reste souvent manuelle, elle introduit une approche fondée sur la donnée. Son approche permet aux entreprises de mieux comprendre leurs opérations et d’en tirer des décisions mesurables.
Karen Wanyama (photo) est une entrepreneure et une ingénieure logicielle kényane. Elle est cofondatrice et directrice générale de Sanasana Sustainability, une entreprise de solutions logicielles dédiées à la gestion durable des flottes.
Fondée en 2024, Sanasana Sustainability développe une plateforme de gestion de données et de business intelligence axée sur la durabilité. Elle aide les entreprises à optimiser leurs opérations, à maîtriser leurs coûts et à baser leurs décisions sur des informations vérifiées. Son produit principal, Spark, centralise les données liées aux flottes, aux conducteurs, aux trajets et à la consommation afin d’en extraire des leviers d’action concrets et immédiats.
Spark poursuit trois objectifs précis : améliorer la gestion des équipes et des véhicules, transformer les données en leviers opérationnels et réduire les pertes liées au carburant et aux trajets. L’outil permet l’enregistrement rapide des véhicules et des conducteurs, la planification optimisée des itinéraires et la génération de rapports détaillés pour identifier les tendances, les écarts ou les pratiques influençant la consommation.
Entièrement logicielle, la solution s’intègre aux systèmes et sources de données déjà en place, sans nécessiter l’installation de capteurs supplémentaires. Dans les entreprises disposant de dispositifs GPS ou de télématique, Spark peut aussi exploiter ces données pour affiner les analyses et renforcer la fiabilité des décisions opérationnelles.
Karen Wanyama est diplômée de l’Université de Nairobi, où elle a obtenu en 2022 un bachelor en médecine. La même année, elle a obtenu un bachelor en ingénierie informatique à Moringa School.
Elle a commencé sa carrière professionnelle en 2018 comme ingénieure logicielle chez Skytop Technologies, un éditeur de logiciels. Entre janvier 2023 et octobre 2025, elle a travaillé comme ingénieure de données et chercheuse indépendante en intelligence artificielle.
Melchior Koba
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Il réorganise la manière dont les PME enregistrent et encaissent leurs ventes. Son approche place le smartphone au centre de la gestion commerciale.
Michael Okoye (photo) est un entrepreneur et un cadre nigérian installé à Abuja. Il est le fondateur et le directeur général de LooseChange, une entreprise de technologie financière dédiée aux petites et moyennes entreprises.
Créée en 2019, LooseChange a pour objectif de transformer le téléphone du commerçant en terminal de paiement sans équipement supplémentaire. Sa solution centralise la facturation et les données clients pour simplifier les encaissements et la gestion financière au quotidien. La start-up propose une suite logicielle permettant aux PME d’accepter des paiements numériques, d’émettre des factures et de tenir une comptabilité simplifiée à partir d’un smartphone.
Avec son offre, la plateforme réduit les coûts d’équipement, améliore la traçabilité des transactions et automatise l’émission des factures et reçus. L’objectif est de proposer un guichet unique permettant aux commerçants de suivre leurs ventes, d’exporter des rapports et de gérer leurs créances à partir d’une seule interface, quels que soient les modes de paiement utilisés.
En parallèle, Michael Okoye siège au conseil d’administration du Nur Outreach Programme for Drugs Education & Reintegration, une organisation nigériane engagée dans la prévention de la toxicomanie et la prise en charge des troubles de santé mentale. Il est diplômé de Caritas University au Nigeria, où il a obtenu un bachelor en génie électrique et électronique.
Il débute sa carrière professionnelle en 2012 en tant que responsable du développement exécutif chez Pyrich Group, une société spécialisée dans le développement de logiciels et le conseil en technologies de l’information et de la communication. En 2015, il rejoint Topaz ICT Solutions comme responsable du développement commercial jusqu’en 2019. En 2018, il était aussi le responsable des programmes du Conseil national de la jeunesse du Nigeria.
Melchior Koba
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Il s’intéresse à un aspect souvent négligé du cycle financier : la réconciliation des données. Grâce à sa solution technologique, il renforce la transparence des échanges économiques et améliore la gestion financière.
Informaticien de formation, Tanoor Dieng (photo) est un entrepreneur sénégalais engagé dans le développement de solutions technologiques adaptées aux besoins des entreprises africaines. Il est cofondateur et directeur général de Juboo, une plateforme de réconciliation automatisée des flux financiers multisources conçue pour les équipes financières et opérationnelles.
Fondée en 2023, Juboo permet aux entreprises de garder la maîtrise de leurs flux financiers en automatisant le rapprochement entre différentes sources de données : banques, opérateurs de mobile money et journaux comptables. L’outil identifie rapidement les écarts et associe automatiquement les écritures comptables sans intervention manuelle.
La solution repose sur l’intelligence artificielle pour extraire et comparer les transactions à partir de fichiers PDF, d’images de relevés bancaires ou de journaux comptables, grâce à la reconnaissance optique de caractères (OCR) et à la vision par ordinateur. Des modèles d’apprentissage automatique permettent également de rapprocher des opérations même en l’absence d’identifiants communs entre systèmes hétérogènes.
Juboo intègre les données de plusieurs partenaires financiers et s’adapte aux particularités de chaque entreprise, quel que soit son environnement technologique. Elle s’adresse aux directions financières, comptables et opérationnelles qui gèrent des flux multicanaux et cherchent à fiabiliser leurs rapprochements entre systèmes internes, banques et opérateurs de paiement.
En parallèle, Tanoor Dieng est cofondateur et directeur des produits de Baamtu Technologies, une entreprise spécialisée dans les systèmes d'information, la science des données et l’intelligence artificielle. Fondée en 2008, Baamtu accompagne les organisations dans la mise en place de logiciels de gestion intégrée (ERP) et dans leurs projets de transformation numérique.
Diplômé de l’université de Caen Normandie en France, il y a obtenu en 2003 une maîtrise en informatique, puis un diplôme d’études approfondies en algorithmique et intelligence artificielle en 2004.
Melchior Koba
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Dans un marché dominé par les réseaux sociaux, il cherche à organiser la relation entre marques et créateurs de contenus. Son travail s’inscrit dans la transformation des usages numériques en Tunisie.
Midox Mbarek Mohamed Salah (photo) est un entrepreneur et un stratège du digital tunisien. Il est le fondateur et le directeur général de TAWA Digital Talents, une start-up spécialisée dans la valorisation des marques via les créateurs de contenu.
Fondée en 2020, TAWA Digital Talents a développé une plateforme baptisée Content Factory qui met en relation les marques avec plus de 9000 créateurs pour produire des contenus adaptés à leurs besoins. Le système permet un suivi en temps réel et un paiement uniquement pour les contenus validés. L’entreprise mise sur une approche où l’intelligence artificielle optimise la production et la gestion des campagnes.
La plateforme offre la possibilité de formuler des briefs, d’examiner et de valider des contenus en moins de 24 heures grâce à un processus automatisé. Les marques choisissent et rémunèrent uniquement les créations retenues, optimisant ainsi leur budget et maîtrisant les risques. Les performances sont mesurées en temps réel, et la diffusion s’adapte aux formats des réseaux sociaux comme TikTok et Instagram Reels.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Midox Mbarek Mohamed Salah exerce comme journaliste sportif chez DAZN France. Il est diplômé de l’Université arabe des sciences de Tunis, où il a obtenu en 2011 un bachelor en informatique appliquée à la gestion. Entre 2020 et 2021, il a suivi une formation en affaires à l’École supérieure d’économie numérique de l’Université de La Manouba.
En 2011, il rejoint Streamerz, une entreprise de marketing, en tant que chef de projet numérique. En 2014, il devient consultant en marketing numérique chez Digidox Marketing Consulting. Entre 2021 et 2022, il était conseiller en transformation numérique chez Espérance Sportive de Tunis, un club de football.
Melchior Koba
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Il s’attaque à l’un des plus grands défis du numérique : le manque de compétences pratiques. Il mise sur l’apprentissage actif pour accompagner la transformation du secteur des télécoms.
Samir Tahraoui (photo) est un entrepreneur et spécialiste algérien des télécommunications. Il est cofondateur et directeur général de LabLabee, une entreprise de technologie éducative qui vise à combler le déficit de compétences pratiques dans les domaines des télécoms et du numérique.
Créée en 2021, LabLabee a conçu une plateforme d’entraînement pratique destinée à accompagner les équipes télécom dans l’apprentissage et la montée en compétences. Elle offre un cadre pour se former, expérimenter et certifier ses compétences à partir de scénarios réels. Chaque parcours intègre un suivi complet, depuis l’évaluation initiale jusqu’à l’assistance quotidienne sur le terrain.
La solution s’adresse aussi bien aux profils techniques (ingénieurs, architectes, développeurs) qu’aux profils non techniques tels que les responsables d’équipes. Elle permet d’apprendre avec des outils concrets et un accompagnement structuré. Grâce à l’intégration d’une intelligence artificielle, la plateforme facilite la recherche de normes télécom, de documents d’éditeurs et de connaissances internes à l’entreprise, avec un degré élevé de précision.
Les contenus couvrent les principaux domaines de transformation du secteur : environnements cloud natif, 5G, automatisation des réseaux et autres technologies clés. Les utilisateurs y accèdent à des cas d’usage concrets qui relient théorie et pratique. LabLabee propose également des « Learning Labs », des environnements virtuels immersifs qui favorisent l’apprentissage par la pratique, de la découverte jusqu’à la certification.
Samir Tahraoui est diplômé de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique en France, où il a obtenu en 2017 un master en réseaux informatiques et télécommunications.
En 2016, il a travaillé chez Nokia comme ingénieur en réseau télécom. L’année suivante, il a rejoint Capgemini en tant que consultant en cloud télécom. Il a ensuite exercé pendant trois ans comme ingénieur des réseaux télécoms chez Orange en France avant d’intégrer en 2020 Mavenir, entreprise américaine spécialisée dans les technologies de communication, où il occupe le poste de responsable technique pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.
Melchior Koba
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Dans un secteur où les transactions restent souvent manuelles, il propose une alternative numérique. Sa solution simplifie l’échange d’argent pour les acteurs de l’économie informelle.
Kosta Scholiadis (photo) est un entrepreneur sud-africain actif dans le secteur des technologies financières. Il est le fondateur et le directeur général de Street Wallet, une start-up qui conçoit des solutions de paiement destinées à l’économie informelle.
Fondée en 2021, Street Wallet propose une plateforme de paiement et de gestion des encaissements conçue pour simplifier les transactions quotidiennes. Elle permet aux utilisateurs d’accepter des paiements, d’effectuer des versements et de recevoir leur argent sans complexité technique. L’objectif est d’offrir un outil clair et efficace pour améliorer la gestion de la trésorerie et soutenir l’activité des petits commerçants.
La solution s’adresse principalement aux vendeurs de rue, gardiens de parking, commerces de proximité et structures multisites souhaitant accélérer leurs encaissements et mieux fidéliser leur clientèle. Les paiements se font par QR code, utilisable aussi bien par le client que par le commerçant. Street Wallet garantit la disponibilité des fonds dès le lendemain, renforçant ainsi la stabilité financière des utilisateurs.
En août 2025, la start-up a levé 350 000 dollars pour étendre sa présence du Cap et de Durban à Johannesburg d’ici la fin de l’année. Un mois plus tard, elle a acquis Digitip, une plateforme spécialisée dans les pourboires numériques pour les travailleurs informels.
Avant Street Wallet, Kosta Scholiadis a lancé Sportnet, une base de données panafricaine dédiée au football et à la détection de jeunes talents. En 2016, il avait fondé en Afrique du Sud Total Football Academy, un centre de formation pour jeunes footballeurs.
Diplômé de l’université du Cap, il y a obtenu en 2022 un bachelor en modélisation financière et évaluation d’actifs. Entre 2019 et 2020, il a travaillé comme data analyst chez eGaming SA et a été l’entraîneur principal du club de football Goal50 United FC, évoluant en troisième division sud-africaine. De novembre 2021 à juillet 2025, il a occupé le poste de responsable produit chez AirPortr, une plateforme technologique londonienne spécialisée dans la gestion des bagages pour les compagnies aériennes.
Melchior Koba
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Il fait partie de ces entrepreneurs qui redéfinissent le rôle de la technologie sur le continent. Son innovation propose une réponse concrète aux défis de la complexité et de la prise de décision.
Ryno Goosen (photo) est un entrepreneur et dirigeant technologique sud-africain. Il est cofondateur, directeur général et directeur technique de Locstat, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle.
Créée en 2016, Locstat développe une plateforme de « graph intelligence » qui aide les organisations à identifier en temps réel les risques et les opportunités pour améliorer la rapidité et la pertinence de leurs décisions. L’entreprise transforme la base de données orientée graphe, utilisée pour relier des éléments entre eux de manière dynamique, en une solution complète combinant données, analyses et intelligence artificielle afin de résoudre des problématiques complexes à grande échelle.
Au cœur de l’offre de Locstat se trouve LightWeaver, une plateforme optimisée pour un déploiement rapide et une mesure précise des performances. Elle permet de réduire les coûts et la complexité liés au développement interne tout en fournissant des indicateurs de performance fiables.
Les applications de Locstat couvrent plusieurs domaines, notamment la détection de fraude et de risques dans des réseaux de transactions denses, le suivi d’actifs et l’analyse géospatiale en temps réel pour les opérations et la logistique. L’outil permet également aux entreprises d’analyser les relations entre clients, partenaires et comportements au fil du temps.
En octobre 2025, Locstat a levé 2,9 millions USD lors d’un tour de financement pré-série A, auprès du Portugal Gateway Fund et d’ANZA Capital. « Cet investissement nous permet de commercialiser rapidement sur de nouveaux marchés une technologie sud-africaine développée localement, éprouvée dans certains des environnements transactionnels les plus complexes du continent », déclare Ryno Goosen, directeur général de la start-up.
Parallèlement à ses fonctions chez Locstat, il dirige Suritec, une société sud-africaine fondée en 2001, spécialisée dans l’analytique, la gestion de contenu, l’intelligence géographique, l’intégration de systèmes et le conseil. Ryno Goosen est diplômé de l’Université de Stellenbosch, où il a obtenu en 2014 un master en gestion de l’information et des connaissances.
Melchior Koba
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Il entend faire d’Alissa IA un acteur clé de l’automatisation en Afrique. Sa start-up conçoit des solutions locales capables de répondre aux défis de communication et de gestion auxquels font face les institutions du continent.
Samuel Nkenke Eyebe (photo) est un entrepreneur et développeur gabonais spécialisé dans l’intelligence artificielle et l’automatisation. Il est le fondateur et directeur général d’Alissa IA, une entreprise créée pour développer des agents virtuels et des chatbots destinés aux acteurs économiques et institutionnels du continent.
Fondée en 2024, Alissa IA développe des solutions conversationnelles et des outils d’intelligence artificielle pour les administrations, les entreprises, les ministères et le grand public. La société associe innovation technologique et accompagnement, en intégrant un volet de formation et de sensibilisation aux usages de l’IA en Afrique. Son objectif est d’apporter des réponses concrètes aux besoins de communication et d’assistance grâce à l’automatisation et aux technologies d’apprentissage machine.
L’entreprise conçoit des chatbots personnalisés adaptés aux besoins de support, d’information et de relation avec les usagers. Elle propose également des outils d’IA conçus pour différents secteurs d’activité afin d’améliorer les processus internes et d’optimiser la relation entre institutions et citoyens.
Au-delà du développement de solutions, Alissa IA mène des actions de formation et de vulgarisation autour de l’intelligence artificielle pour favoriser la montée en compétences et l’accès aux métiers du numérique. Ses outils permettent notamment d’accélérer la production de contenus, de l’idée au texte final.
Samuel Nkenke Eyebe est diplômé de l’université Omar Bongo au Gabon, où il a obtenu en 2022 une licence en droit des affaires. Il est également titulaire d’un brevet de technicien supérieur en ingénierie logicielle obtenu la même année à Simplon Roanne, en France.
Sa carrière professionnelle commence en 2021 à Ogooué Labs, un incubateur de start-up gabonais, où il travaille comme développeur de logiciels jusqu’en 2024. Parallèlement, il intervient entre 2023 et 2024 comme formateur en développement informatique à Ecole 241 Business, un établissement dédié aux métiers du numérique.
En février 2025, Samuel Nkenke Eyebe remporte le premier prix du Concours national de l’artisanat du Gabon dans la catégorie développement web et mobile. Il participe la même année au Salon Osiane, rendez-vous majeur du numérique en Afrique centrale, ainsi qu’à VivaTech en France, consacré à l’innovation et aux jeunes entreprises technologiques.
Melchior Koba
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