Elle conçoit des outils numériques adaptés aux contraintes du terrain pour répondre à un déficit de formation dans le secteur de la santé. Son projet s’adresse à celles et ceux qui assurent l’essentiel des soins de proximité.

Maessarath Rafiou (photo) est une docteure béninoise. Elle est fondatrice et directrice générale de Mobidoto, une entreprise à impact social spécialisée dans la formation numérique des agents de santé en Afrique. Fondée en janvier 2025, Mobidoto développe une plateforme numérique de formation continue conçue pour un usage en milieu professionnel, y compris dans des zones à faible connectivité. L’application propose des parcours de formation, des modules structurés et un système de certification permettant de valider les compétences acquises.

Le site de Mobidoto intègre une section « Ressources » qui regroupe des supports pédagogiques, notamment des livres électroniques accessibles depuis une page dédiée. Ces contenus complètent les modules de formation de l’application et fournissent aux professionnels de santé des outils pratiques pour leur activité quotidienne. La plateforme s’adresse principalement aux agents de santé communautaires, aux aspirants agents de santé communautaire, aux relais communautaires, ainsi qu’aux infirmiers, sages-femmes et médecins.

En novembre 2025, la start-up a lancé DotoIA, un assistant de révision gratuit destiné aux étudiants en santé, accessible via WhatsApp. Le chatbot propose des explications simplifiées, des quiz rapides et un accès intégralement mobile, y compris avec une connexion limitée. L’outil vise à faciliter les révisions et à accompagner les étudiants dans leur préparation.

Médecin à la clinique Dr Pierre Boni au Bénin, Maessarath Rafiou est également fondatrice et présidente d’OASIS Bénin. Créée en 2017, l’organisation intervient en appui au système de soins préventifs au Bénin et dans la sous-région à travers des campagnes de sensibilisation, des séances d’information et des actions de promotion de la santé.

Elle est diplômée de la Faculté des sciences de la santé de Cotonou, où elle a obtenu un doctorat en médecine. Entre 2016 et 2017, elle a occupé le poste de responsable de projet santé au sein de Benin Health Movement, une organisation engagée dans la promotion de la santé au Bénin.

Melchior Koba

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Dans un secteur où l’accès au financement reste un frein majeur, il développe un modèle qui rebat les cartes de l’inclusion économique. Il utilise la technologie pour transformer la manière dont les chauffeurs accèdent à leur outil de travail.

Norbert Haguma (photo) est un entrepreneur rwandais spécialisé dans la fintech, la mobilité et les relations Afrique-Chine. Il est le fondateur et directeur général de Swapinga, une entreprise positionnée sur les technologies financières et la mobilité. Fondée en février 2025, Swapinga est une plateforme destinée aux chauffeurs et micro-entrepreneurs qui souhaitent devenir propriétaires de leur véhicule et augmenter leurs revenus grâce à une solution de financement simplifiée. L’objectif est de lever les principaux freins à l’accès au crédit automobile.

Le dispositif repose sur un parcours structuré en quatre étapes. Le candidat soumet une demande via un formulaire en ligne. Son dossier est ensuite étudié et une réponse est donnée dans un délai de sept jours. En cas d’approbation, il lui est demandé d’ouvrir un compte bancaire et de verser un apport de 20 % du montant d’achat. Il peut alors prendre possession de son véhicule et lancer ou développer son activité.

Swapinga met en avant un modèle qui ne nécessite ni terrain ni maison en garantie, un point déterminant pour des chauffeurs souvent exclus du crédit bancaire classique. L’entreprise cible en particulier les acteurs de l’écosystème des taxis et des plateformes de mobilité, notamment YEGO.

Norbert Haguma siège au conseil d’administration du Pan-African Council, une organisation engagée dans l’unification de l’Afrique et de sa diaspora. Il est également Senior Associate d’Africa Equity Group, un cabinet qui intervient dans le conseil opérationnel, l’analyse de marché et l’accompagnement financier.

AfrOrient Group, sa première entreprise, a été créée en 2009 en Chine. Elle intervient dans le commerce et l’investissement. Il cofonde ensuite, toujours en Chine, l’edtech Kiziga en 2012. La start-up développe une plateforme permettant aux Africains de postuler, de payer et d’obtenir leurs documents pour étudier en Chine. En 2018, il participe à la création d’AfricaGen à Kigali, une organisation dédiée à la mobilisation des Africains par la technologie.

Norbert Haguma est diplômé de l’université Jiaotong de Pékin, où il obtient une licence en informatique et technologies, puis une maîtrise en administration des affaires. En 2009, il rejoint l’ambassade de la République du Rwanda en Chine comme ingénieur informatique.

En 2018, il devient responsable du Blockchain Hub et du hub africain pour la transformation numérique au sein de Smart Africa. De 2020 à 2024, il travaille chez SPENN Technology, où il occupe successivement les fonctions de directeur pays au Rwanda, responsable des partenariats Afrique et administrateur non exécutif. Entre septembre 2024 et février 2025, il est directeur pays de la fintech NALA au Rwanda.

Melchior Koba

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Il propose un outil numérique qui suit les étapes des traitements de fertilité. Avec cette innovation, il rend le chemin vers la parentalité plus simple et mieux maîtrisé.

Kaïs Zhioua (photo) est un entrepreneur tunisien, fondateur et directeur général de Tanit Healthcare Technologies (Tanit AI), une start‑up de healthtech qui développe un « compagnon personnel vers la parentalité » basé sur l’intelligence artificielle pour accompagner les patients dans les parcours de fertilité.

Fondée en 2024, la plateforme Tanit AI se présente comme un outil numérique dédié à la fertilité. Elle accompagne les personnes et les couples dans leur projet de parentalité, de l’exploration des options aux traitements et à la gestion des complications éventuelles.

Au cœur de Tanit AI se trouve un assistant basé sur l’intelligence artificielle spécialisé en fertilité. Cet assistant permet de décrypter les informations médicales, de suivre les différentes étapes du parcours de soins et de mieux comprendre les traitements proposés. Il informe sur les notions liées à la fertilité, les causes possibles d’infertilité et les options disponibles pour l’exploration. L’outil facilite les échanges avec les professionnels de santé et aide à préparer des décisions éclairées.

La plateforme accompagne les utilisateurs tout au long des traitements, en aidant à déterminer le moment de commencer, à suivre les protocoles et à gérer les imprévus. Elle fournit des repères pour situer l’utilisateur dans son parcours, intégrer les informations médicales et anticiper les étapes suivantes.

Parallèlement, Kaïs Zhioua occupe le poste de directeur de la stratégie chez Fertillia, entreprise tunisienne spécialisée dans la procréation médicalement assistée. Il est aussi directeur de la stratégie et de l’innovation de la Clinique La Rose à Tunis. Avant Tanit AI, il avait fondé en 2016 Careways, une technologie dédiée au tourisme médical électronique.

Il est diplômé de la Mediterranean School of Business, où il a obtenu en 2013 un bachelor en administration des affaires. Il est titulaire d’un master en entrepreneuriat obtenu en 2015 à l’Université du Zhejiang en Chine.

Melchior Koba

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Son projet repose sur une observation directe des difficultés rencontrées par les particuliers pour trouver des prestataires. Sa solution s’inscrit dans les usages quotidiens.

Younes Chaoui (photo) est un informaticien algérien spécialisé en intelligence artificielle. Il est le fondateur et directeur général de Bricoram, une place de marché de services en ligne qui met en relation clients et professionnels en Algérie, avec une implantation prioritaire à Alger et dans ses environs.

Fondée en 2023, Bricoram vise à faciliter la mise en relation entre particuliers en quête de services et professionnels qualifiés. La plateforme référence plus de 100 catégories de services, avec un positionnement initial orienté vers les besoins du quotidien, notamment la plomberie, tout en s’ouvrant à d’autres métiers.

Gratuite pour les clients, elle leur permet de publier une demande, de recevoir des propositions de professionnels, puis de sélectionner l’offre qui leur convient. Une fois la demande validée, Bricoram notifie les prestataires les plus proches. Ceux-ci envoient leurs offres au client, qui les reçoit par e‑mail, notification et SMS. Il peut comparer les profils, échanger avec les professionnels par téléphone, WhatsApp ou via le chat interne, puis laisser un avis à l’issue de la mission.

Du côté des professionnels, Bricoram se positionne comme un outil de visibilité et de développement commercial. L’inscription débute par la création d’un compte et la complétion d’un profil détaillé comprenant la description de l’activité, les services proposés, les réalisations et une photo. La plateforme transmet ensuite les demandes en fonction des services déclarés et de la zone géographique couverte.

Younes Chaoui est diplômé de l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène en Algérie, où il a obtenu en 2015 un master en intelligence artificielle. Il est aussi titulaire d’un master en informatique décisionnelle obtenu en 2016 à l’Université Blaise Pascal (Clermont‑II) en France.

Il commence sa carrière professionnelle en 2016 comme directeur technique de Kostango, une plateforme numérique française dédiée à la gestion des opérations. En 2023, il devient consultant Django chez IDEX, une entreprise française spécialisée dans le développement et le financement d’infrastructures énergétiques locales. Il rejoint ensuite le cabinet Deloitte, où il exerce jusqu’en 2024 en tant que consultant Angular.

Melchior Koba

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Son objectif est d’offrir aux voyageurs une expérience unique et mémorable. Il développe un outil centré sur la préparation des trajets et l’accès aux services en cours de route.

Daniel Adidwa (photo) est un entrepreneur sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de Hit The Road Today, une plateforme en ligne consacrée aux voyages, avec un positionnement centré sur les road-trips en Afrique du Sud.

Fondée en 2024, Hit The Road Today se présente comme un portail destiné aux voyageurs qui souhaitent organiser des trajets sur la route à travers le pays. La plateforme accompagne la préparation des différentes étapes d’un road-trip, notamment l’hébergement, la restauration et les activités, en rassemblant sur un même espace les services nécessaires au voyage.

Dès la page d’accueil, l’utilisateur renseigne un point de départ et une destination. Le site propose ensuite des sélections d’endroits où dormir, manger ou d’expériences à découvrir en cours de route. L’objectif affiché est de centraliser les options disponibles afin de limiter la dispersion des recherches sur plusieurs plateformes.

Hit The Road Today fonctionne comme un outil de mise en relation et de réservation. La plateforme permet aux voyageurs de réserver des hébergements, des repas ou des activités. Elle offre également aux prestataires touristiques la possibilité de s’inscrire en tant que fournisseurs pour proposer leurs services aux utilisateurs.

En parallèle de ce projet, Daniel Adidwa est directeur de Tour2.0, un fournisseur d’expériences touristiques urbaines, culturelles et communautaires en Afrique du Sud. Il est aussi directeur de The Adidwa Group, une entreprise active dans le commerce et le développement international qu’il a fondée en 2019.

Il est diplômé de l’AAA School of Advertising, où il a obtenu en 2009 une licence en marketing. En 2010, il rejoint l’agence américaine J. Walter Thompson Worldwide en tant que responsable de compte pour Nestlé Chocolates & Ice Cream. En 2015, il devient vice-président du comité directeur jeunesse de la RETOSA à Johannesburg. Entre 2021 et 2023, il occupe le poste de responsable pour l’Afrique du Sud du programme Innovation pour les universités africaines du British Council.

Melchior Koba

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Il s’attaque à un maillon central du travail juridique grâce à l’intelligence artificielle. Son innovation vise à transformer en profondeur la manière dont les professionnels accèdent à l’information et traitent leurs dossiers.

Alessandro Scarcella (photo) est un entrepreneur et ingénieur en intelligence artificielle basé à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est cofondateur et directeur général d’Adjunct, une start-up qui développe un assistant d’intelligence artificielle destiné aux avocats sud-africains.

Fondée en 2024 par Alessandro Scarcella et Julia Ramsunder, directrice des opérations, la plateforme accompagne les professionnels du droit dans leurs recherches juridiques, leurs obligations de conformité et la gestion des procédures judiciaires. Elle s’adresse en priorité aux juristes exerçant en Afrique du Sud et s’appuie sur des textes législatifs et des décisions de justice issus de ce cadre national.

L’outil est conçu pour automatiser une partie des tâches courantes au sein d’un cabinet ou d’un service juridique, afin de dégager du temps pour l’analyse et le conseil. Il ne se substitue pas au raisonnement du juriste, mais intervient en appui dans le traitement des informations.

L’utilisation d’Adjunct commence par une question formulée librement par l’utilisateur. Il peut s’agir d’une interrogation précise, d’une liste de points ou de notes prises lors d’un rendez-vous. À partir de cette demande initiale, l’assistant peut poser des questions complémentaires afin d’affiner le besoin et d’orienter la recherche.

Une fois la demande définie, Adjunct identifie les documents pertinents dans des bases de données publiques et, lorsque cela est autorisé, dans les ressources internes du cabinet ou de l’organisation. L’outil produit ensuite une réponse structurée fondée sur ces sources et la restitue à l’utilisateur avec des références précises pour permettre la vérification.

La plateforme se connecte à plusieurs types de contenus juridiques, dont la législation nationale et la jurisprudence. L’intégration future d’autres catégories de textes est prévue, notamment les lois provinciales, les règlements et les arrêtés locaux.

Alessandro Scarcella est diplômé de l’université du Cap. Il y obtient en 2014 une licence en finance, puis en 2016 un master en apprentissage automatique et en statistique. Avant de créer sa start-up, il construit son parcours professionnel au sein de plusieurs entreprises technologiques.

En 2017, il rejoint Cortex Logic, une entreprise spécialisée dans les logiciels et solutions d’intelligence artificielle, comme data scientist, avant d’être promu ingénieur en apprentissage automatique en 2019. En 2022, il intègre Mr D Food, un service de livraison en ligne, où il travaille comme data scientist jusqu’en 2024.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En République démocratique du Congo, Joel Mirimo lance MbiyoPay, une application qui simplifie et sécurise les paiements en intégrant mobile money, cartes, crypto et solutions numériques.

Joel Mirimo (photo) est un entrepreneur congolais, fondateur et directeur général de MbiyoPay, une application qui facilite la gestion et la simplification des paiements depuis un seul smartphone, et ce, dans plusieurs pays d’Afrique.

Fondée en 2023, MbiyoPay permet de créer des cartes virtuelles, de recevoir de l’argent, de payer des factures et d’acheter du crédit téléphonique sans devoir recourir à plusieurs services. L’objectif est de rendre les paiements quotidiens plus simples, rapides et accessibles à tous.

Grâce à MbiyoPay, il est possible de collecter l’argent de ses clients ou de recevoir des paiements d’autres personnes, tout cela au même endroit, évitant ainsi la dispersion des transactions entre plusieurs comptes ou applications. L’application accepte plusieurs modes de paiement et d’encaissement : mobile money, cartes bancaires, crypto‑monnaies, QR codes, liens de paiement, ainsi qu’une carte virtuelle dédiée. Cette dernière permet de payer en ligne en toute sécurité sur des plateformes internationales, une fois rechargée.

MbiyoPay est déjà disponible dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. La disponibilité dans chaque pays peut être vérifiée directement via l’application. L’utilisateur peut transférer son argent vers son compte Mobile Money, sa banque ou son portefeuille crypto, selon le moyen choisi.

Avant MbiyoPay, Joel Mirimo avait fondé en 2022 Maxuschain, une plateforme de trading instantané de crypto‑monnaies via Mobile Money, prenant en charge plus de 30 crypto‑monnaies et intégrant quatre blockchains.

Joel Mirimo est titulaire d’une licence en marketing et sciences commerciales et financières, obtenue en août 2025. Entre 2021 et septembre 2025, il a travaillé comme agent de paiement et courtier chez Deriv, une entreprise financière internationale. En parallèle, de 2021 à 2024, il a été directeur du développement commercial chez Afgig, une marketplace 100 % africaine qui connecte les talents du continent au monde entier.

Melchior Koba

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Elle révolutionne l’accès aux services financiers pour les entreprises et leurs employés. Son innovation transforme les défis quotidiens en opportunités de croissance et d’inclusion.

Beth Wambui Mwangi (photo) est une entrepreneure kényane. Elle est la fondatrice et directrice générale de Mywagepay, une start‑up de technologie financière qui aide les entreprises à attirer plus de clients, à booster leurs revenus et à accélérer leur croissance.

Fondée en 2021, Mywagepay propose une plateforme numérique qui permet de créer ou d’intégrer des produits de crédit à d’autres services, pour soutenir efficacement la croissance des entreprises. L’entreprise offre également un accès rapide et simplifié à l’argent déjà gagné par les employés.

Grâce à cette plateforme, les salariés peuvent recevoir une partie de leur salaire avant la date habituelle de versement, de façon rapide et sécurisée via une application mobile. Le processus se déroule en quelques étapes simples, entièrement en ligne, pour une expérience fluide et sans tracas.

Outre les avances de salaire, Mywagepay offre des outils de bien‑être financier qui aident les employés à mieux gérer leur argent au quotidien. Ces outils incluent des fonctionnalités pour le budget, l’épargne et l’investissement, encourageant des habitudes financières plus saines et durables.

Pour les petites et moyennes entreprises (PME), la start‑up propose des solutions de crédit intégrées, directement adaptables à leurs activités ou à leurs propres produits. L’objectif est de leur permettre d’offrir un financement à leurs clients ou employés sans devoir développer une infrastructure financière complète. L’entreprise insiste sur un accompagnement personnalisé pour ajuster ces solutions aux besoins spécifiques de chaque PME.

Beth Wambui Mwangi est diplômée de la Mount Kenya University, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en éducation. Elle est aussi titulaire d’un master en administration et gestion des entreprises, décroché en 2022 à l’Université internationale des États‑Unis en Afrique, basée au Kenya.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Il s’attaque au fonctionnement des flux financiers africains avec un outil numérique à grande échelle. Son projet bouscule l’architecture des transferts en misant sur un modèle pensé pour franchir les frontières.

Mwambutsa Edgar (photo) est un entrepreneur technologique installé à Kampala, en Ouganda. Il est cofondateur et directeur général de PeerPesa, une plateforme de paiements et de transferts transfrontaliers qui permet d’envoyer de l’argent vers des portefeuilles mobiles et des comptes bancaires en s’appuyant sur la blockchain.

Fondée en 2020, PeerPesa se positionne comme un service d’envoi de fonds et de paiements P2P (pair à pair) destiné au continent africain. L’entreprise ambitionne de relier l’Afrique aux marchés extérieurs par des transferts rapides et à faible coût. Elle met en avant l’inclusion financière en donnant accès à des outils DeFi accessibles aux utilisateurs éloignés des services bancaires formels.

La plateforme cherche à limiter les obstacles habituels des envois internationaux, tels que les frais, les délais ou la complexité des circuits bancaires. Pour cela, elle s’appuie sur des stablecoins adossés à des monnaies fortes afin de proposer des transferts prévisibles, moins coûteux et réalisables via un téléphone mobile.

PeerPesa utilise la blockchain Celo et des stablecoins comme le cUSD, ainsi que le token CELO, pour faciliter l’envoi de fonds vers plusieurs pays africains. Les opérations s’effectuent selon un modèle peer-to-peer reposant sur des traders locaux assurant la liquidité entre crypto‑actifs et monnaies nationales.

Les transferts peuvent être reçus directement sur un compte bancaire ou un service de mobile money, ce qui s’intègre aux pratiques existantes sur le continent, notamment M‑Pesa. L’usage de la blockchain assure la traçabilité des transactions, tandis que les contrats intelligents réduisent la dépendance aux intermédiaires financiers.

Avant PeerPesa, Mwambutsa Edgar a cofondé en 2016 Coinpesa, une plateforme d’actifs numériques dédiée à la diffusion et à l’accès aux cryptomonnaies. L’entreprise affirme vouloir élargir l’accès à ces instruments pour soutenir l’inclusion financière mondiale.

Il est diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu en 2006 un bachelor en économie quantitative. Il est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2019 à l’Edinburgh Business School de l’Heriot‑Watt University en Écosse. Sa carrière professionnelle commence en 2006 à la Caisse nationale de sécurité sociale d’Ouganda, où il occupe un poste de responsable des relations.

Melchior Koba

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Encore étudiant, il fait du numérique un terrain d’expérimentation et d’apprentissage continu. Son engagement envers l’IA et le cloud illustre l’intérêt des jeunes Africains pour les nouvelles technologies.

Le Camerounais Awahnji Jean Awah (photo) développe des solutions numériques et s’oriente vers les technologies cloud et l’intelligence artificielle. Il poursuit un Master en Data Science et Intelligence Artificielle à l’Institut universitaire de la Côte, où il acquiert les bases scientifiques et pratiques de ces domaines.

Parallèlement à son cursus, il se forme sur le terrain par le développement web, des projets d’analyse de données et la création de sites pour des clients. Ce travail en autonomie lui permet de confronter ses compétences aux besoins concrets d’utilisateurs et d’entreprises.

Avec l’objectif de devenir « un ingénieur IA full‑stack capable de concevoir des solutions numériques à fort impact », Awahnji Jean Awah rejoint l’Orange Digital Center (ODC), centre de formation de l’opérateur Orange. Il y suit plusieurs programmes issus d’un partenariat conclu en avril 2024 entre ODC et Coursera, qu’il a découvert via les réseaux sociaux.

Il valide des certifications IBM (DevOps, Software Engineering, Machine Learning, AI Developer), Meta (Back End et Front End Developer), Google (UX, Data Analytics, Project Management), AWS Cloud Architect, Azure Developer, Red Hat Kubernetes/OpenShift, Microsoft Project Management, Cloud Support, Scrum Master, ainsi que d’autres modules techniques.

Ce parcours, entamé en juillet 2024 et poursuivi tout au long de l’année 2025, repose sur un rythme soutenu qui combine ateliers pratiques, accompagnement pédagogique du personnel de l’ODC et mises en situation professionnelle. Dans un entretien accordé à We Are Tech Africa, il qualifie cette expérience de « riche, pratique, intuitive, bien encadrée par le personnel de l’ODC ».

En parallèle, il travaille comme développeur freelance et praticien en IA, un cadre qui lui sert de terrain d’expérimentation pour ses nouvelles compétences. Selon lui, les certifications obtenues ont « renforcé mon portfolio, amélioré mon autonomie technique, augmenté mes opportunités de missions freelance et accru ma crédibilité professionnelle ».

Elles ont, dit‑il, transformé ses « compétences, renforcé ma confiance et m’ont donné les outils nécessaires pour concrétiser mes idées en solutions réelles et porteuses d’impact ». Cette évolution se traduit par des « missions mieux rémunérées, davantage de responsabilités et une confiance accrue de la part des clients », ajoute‑t‑il.

Pour la suite, Awahnji Jean Awah projette de « devenir ingénieur certifié en IA et cloud, concevoir des outils d’IA impactants, développer des solutions cloud évolutives et, à terme, créer ou rejoindre une start‑up technologique ».

Melchior Koba 

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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