Formé en France, il y poursuit sa carrière professionnelle. Lancé dans l’entrepreneuriat, il se spécialise dans l’immobilier avec pour objectif de transformer le secteur de la colocation grâce au numérique.
Nguema Etoh Ibrahim (photo) est un entrepreneur franco-gabonais, fondateur et directeur général d’EKNA, établie dans la région de Lille. La start-up simplifie les démarches et facilite l’accès à la colocation.
Créée en 2020 par Florine Dufour et Nguema Etoh Ibrahim, EKNA propose une plateforme numérique dédiée à la colocation et au logement partagé. Elle met à disposition des colocataires une application mobile qui simplifie la recherche et la réservation de logements, quel que soit leur dossier locatif. Grâce à un système de matching, elle suggère des profils de colocataires compatibles selon les affinités et le mode de vie de chaque utilisateur.
Pour les propriétaires, EKNA offre une plateforme permettant de sélectionner des colocataires selon leurs préférences. Chaque candidature comprend un profil détaillé, un score de dossier locatif et un indicateur de compatibilité avec les colocataires déjà présents. La plateforme filtre les candidatures pour proposer uniquement celles qui répondent aux critères fixés.
EKNA permet aux bailleurs de diffuser leurs annonces sur plusieurs canaux et auprès de l’ensemble des utilisateurs de la plateforme. Elle facilite également le suivi et la gestion des rotations au sein des colocations.
« EKNA est développée et se compose désormais d’une application mobile pour les personnes en recherche d’une colocation, et d’une plateforme à destination des bailleurs (particuliers ou professionnels) afin de gérer leurs annonces de logement et le choix de leurs colocataires ! Mais cela n’est que le début, et on vous promet encore de belles fonctionnalités à venir », explique la start-up.
Nguema Etoh Ibrahim est titulaire d’un diplôme en conception et dessin assistés par ordinateur obtenu à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Lille. Sa carrière professionnelle commence en 2017 à la Société nouvelle d’installations électroniques (SNIE) en France, où il est dessinateur d’exécution en électricité.
En 2018, il devient technicien d’étude GSM chez Inéo Infracom, une entreprise française spécialisée dans le génie électrique, avant de rejoindre l’atelier d’architecture Vincent Delsinne en tant qu’assistant architecte. L’année suivante, il devient surveillant de travaux chez CRITES, une entreprise spécialisée dans le génie électrique et les systèmes de communication.
Melchior Koba
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Il transforme les circuits commerciaux en Afrique grâce à une approche numérique qui connecte acteurs informels et industriels. Son parcours mêle innovation, stratégie et ouverture internationale, reflétant une vision centrée sur la modernisation du commerce local.
Raphael Afaedor (photo) est un entrepreneur ghanéen spécialisé dans la distribution et le commerce en ligne. Il est cofondateur et directeur général de Kyosk Digital Services, une entreprise basée à Nairobi, au Kenya, qui organise le commerce de détail en Afrique.
Fondée en 2019, Kyosk Digital Services connecte petits détaillants informels, kiosques, agriculteurs et fournisseurs via une plateforme numérique qui simplifie la distribution de biens essentiels tout en facilitant l’inclusion financière et logistique de millions d’acteurs économiques.
La plateforme permet aux petits commerçants, appelés « dukas », de commander des produits alimentaires, électroniques ou de soins et de recevoir leurs livraisons en moins de 24 heures. Elle offre aux industriels et fournisseurs une visibilité en temps réel sur la chaîne d’approvisionnement, tout en réduisant les contraintes logistiques traditionnelles.
En 2023, Kyosk Digital Services a acquis KwikBasket, une entreprise spécialisée dans la distribution de produits agricoles et la fourniture de services aux agriculteurs, cuisines commerciales et acteurs de la chaîne alimentaire.
Avant de fonder Kyosk Digital Services, Raphael Afaedor a cofondé en 2012 la start-up de commerce électronique Jumia Group, où il a été directeur général jusqu’en 2014. La même année, il a cofondé Supermart.ng au Nigeria, un détaillant en ligne de produits d’épicerie et de biens de consommation.
Raphael Afaedor est diplômé de l’université technique tchèque de Prague, où il a obtenu un bachelor en 2003. Il détient un master en marketing obtenu en 2006 à l’Université de New York à Prague. Il est également diplômé de la Harvard Business School, où il a obtenu un master en gestion et administration des affaires.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2004 en République tchèque chez Monster, où il a travaillé comme ingénieur logiciel. En 2008, il a rejoint Goldman Sachs au Royaume-Uni en tant que gestionnaire d’investissement. En 2009, il a intégré Notore, une entreprise de produits alimentaires, comme responsable marketing et développement commercial pour l’Afrique de l’Ouest, centrale et du Nord.
Melchior Koba
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Il mise sur la technologie pour rationaliser les opérations, automatiser les processus clés et transformer les défis internes des entreprises en solutions concrètes et efficaces.
Yao Baku (photo) est un entrepreneur ghanéen spécialisé dans les technologies financières. Il est cofondateur et directeur général de Regulon, une start-up qui développe des solutions de simplification de l’onboarding et d’automatisation de la conformité réglementaire.
Fondée en 2024, Regulon développe une plateforme qui vise à réduire le temps d’intégration des clients de plusieurs semaines à quelques secondes sur les marchés africains et européens. La plateforme centralise les vérifications de conformité et réduit les coûts liés à ces processus.
Regulon propose plusieurs modules automatisés. La plateforme comprend un outil de vérification d’identité des entreprises et des bénéficiaires effectifs, utilisant plus de 140 registres officiels et de nombreuses sources pour agréger les données et contrôler la légalité des entités. Elle intègre un analyseur de conformité et un système de détection de documents falsifiés. La plateforme analyse également la présence et l’activité en ligne des entreprises clientes.
Regulon utilise une « Artificial Narrow Intelligence », une intelligence artificielle spécialisée qui assure la collecte, la synchronisation et la vérification documentaire. Gérée par un agent virtuel nommé Rosa, cette technologie automatise les décisions d’onboarding et assure la gestion des données.
Avant Regulon, Yao Baku a cofondé en 2018 Pennysmart, une start-up de technologie financière, où il a occupé le poste de directeur de la croissance jusqu’en 2022. Il est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology, où il a obtenu en 2015 un bachelor en immobilier. Il détient aussi un diplôme de troisième cycle en technologies de l’information et de la communication, obtenu en 2022 à la Ghana Institute of Management and Public Administration.
En 2020, il a rejoint Flutterwave en tant qu’associé produit et croissance. Entre 2022 et 2024, il a travaillé comme chef de produit chez Verto, une solution de paiement basée à Londres, qui permet aux entreprises d’envoyer des fonds à l’international.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il combine technologie, accessibilité, données et qualité pédagogique pour accélérer la professionnalisation des jeunes et la transformation digitale des organisations sur le continent.
Lamine Barro (photo) est un entrepreneur ivoirien engagé dans l’éducation numérique en Afrique de l’Ouest. Il est le fondateur et directeur général d’Etudesk, une start-up qui contribue à la modernisation des services publics et à l’accélération de la transformation numérique en Afrique en fournissant des données fiables et des insights exploitables.
Fondée en 2016, Etudesk propose une plateforme qui centralise, structure et met à jour en temps réel des données socio-économiques et urbaines, permettant aux gouvernements, investisseurs et entreprises de prendre des décisions éclairées. L’entreprise développe également diverses solutions technologiques, principalement dans les domaines de l’éducation et de l’emploi.
Parmi ses solutions figure Etudesk LMS, une plateforme qui a pour objectif de renforcer les compétences des talents africains grâce à la technologie. Elle permet de créer, gérer et diffuser des contenus pédagogiques. Les entreprises, les institutions et les organismes de formation y conçoivent des programmes intégrant des vidéos, des quiz, des documents téléchargeables et des évaluations.
En mars 2025, l'entreprise a annoncé le déploiement d’une plateforme de données pour l'Agence Emploi Jeunes (AEJ) de Côte d'Ivoire. Cette plateforme intègre une fonctionnalité de diagnostic personnalisé basé sur l’IA, qui analyse le profil, les compétences et les aspirations de chaque jeune afin de générer des recommandations sur mesure.
Lamine Barro est aussi un cofondateur et le vice-président de #Ci20 (Côte d’Ivoire Innovation 20), une coalition d’entreprises technologiques. Il est membre du conseil scientifique de Mission Laïque Française, une association à but non lucratif qui crée et gère des écoles, collèges et lycées en France.
Lamine Barro est titulaire d’un bachelor en biologie obtenu en 2015 à l’université Péléforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo, en Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
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Elle s'engage dans des projets au Sénégal, entre éducation et usage des outils numériques, avec une attention portée aux pratiques locales et aux besoins concrets des communautés.
Ndeye Amy Kebe (photo) est une entrepreneure sociale et experte sénégalaise en technologies de l’information et de la communication appliquées au secteur agricole. Elle est la fondatrice et la directrice de Jokalante, l’entreprise sociale qui a reçu le prix Impact au Challenge+ Dakar 2025.
Fondée en 2016, Jokalante agit dans l'inclusion numérique et l’agriculture. Elle met à la disposition des agriculteurs, éleveurs et communautés rurales des outils d’accès à l’information technique, climatique et sanitaire, indépendamment de leur langue ou de leur niveau d’alphabétisation. L'entreprise contribue à la sécurité alimentaire et à l’adaptation au changement climatique grâce à des contenus pédagogiques et des outils numériques accessibles par différents canaux. Elle facilite également le dialogue entre les acteurs de terrain et les experts.
Jokalante a mis en place une plateforme multicanale intégrant plusieurs solutions. Elle diffuse des messages vocaux et des SMS en wolof, sérère, peul, diola, mandingue, français et anglais, permettant une diffusion large auprès des populations rurales. Elle propose un service de réponse vocale interactive (IVR) pour l'accès à des conseils par téléphone, sans connexion Internet.
Les utilisateurs peuvent poser des questions, signaler des difficultés ou partager des observations via la plateforme, renforçant ainsi les actions de sensibilisation. Depuis 2024, Jokalante a déployé Nafoore, un chatbot vocal basé sur l'intelligence artificielle générative, qui adapte les réponses selon la météo, le type de sol ou les cultures.
Ndeye Amy Kebe est aussi propriétaire de Caman, une structure de formation professionnelle lancée en 2018. Elle est diplômée de l’université de Lille, où elle a obtenu en 2013 un master en sciences de l’éducation et formation des adultes.
Elle commence sa carrière professionnelle en 2008 à l’Agence universitaire de la Francophonie en tant que gestionnaire comptable local. En 2014, elle devient cheffe de projet e-learning à l’Institut universitaire de technologie et de commerce (ITECOM) au Sénégal. Entre 2014 et 2015, elle travaille comme conceptrice pédagogique à l’Université virtuelle du Sénégal.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle met l’innovation au service de l’autonomie. À travers son entreprise, elle allie technologie et design pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap.
Khaoula Ben Ahmed (photo) est une entrepreneure et ingénieure tunisienne, cofondatrice et directrice générale de GEWINNER. L’entreprise est dédiée à la conception de solutions de mobilité destinées aux personnes en situation de handicap.
GEWINNER a été fondée en 2019 par Khaoula Ben Ahmed, Ghofrane Ayari, Souleima Ben Temime et Sirine Ayari. L’entreprise développe des technologies innovantes en s’appuyant sur l’intelligence artificielle, le design électronique et l’ergonomie. Son objectif est de répondre aux besoins quotidiens des personnes à mobilité réduite, en cherchant à améliorer leur autonomie et leur qualité de vie grâce à la technologie.
Le produit phare de GEWINNER, MOOVOBRAIN, représente une avancée majeure dans le domaine du matériel médical en Tunisie. Il s’agit d’un système électronique de pilotage intelligent conçu pour être intégré à un fauteuil roulant électrique existant. Ce système permet de contrôler le fauteuil via différents modes, notamment grâce à des commandes cérébrales ou oculaires, utilisant des signaux EEG (électroencéphalogramme) ou le suivi du regard pour les personnes atteintes de handicaps moteurs graves.
Le système offre également un mode de reconnaissance des expressions faciales (comme les sourires, clignements des yeux, ou mouvements de tête), une commande vocale et une fonction de contrôle manuel permettant un usage classique à l’aide d’un joystick. L’ensemble est piloté via une application mobile, facilitant l’accès à distance à l’assistance technique, à la personnalisation et à la maintenance.
Khaoula Ben Ahmed est diplômée de l’Université de Tunis El Manar, où elle a obtenu en 2017 une licence en génie biomédical. Elle a ensuite poursuivi ses études à l’Institut supérieur des technologies médicales de Tunis, où elle a obtenu en 2019 un master en recherche, biophysique, radiophysique et imagerie médicale. En 2021, elle a également obtenu un master en gestion de l’innovation à l’Institut des hautes études commerciales de Carthage.
En 2021, Khaoula Ben Ahmed a été récompensée par le prix de l’entrepreneure féminine de l’année dans le secteur de la technologie, décerné par Managers et Huawei. Elle a aussi remporté, aux côtés de ses cofondatrices, la troisième place lors de l’édition 2024 du Young Inventors Prize, dans le cadre du Prix de l’inventeur européen décerné par l’Office européen des brevets (OEB).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il incarne l’esprit d’innovation au Sénégal, transformant l’agroalimentaire à travers la technologie. Entrepreneur passionné, il développe des solutions numériques qui redéfinissent la manière dont les petites entreprises gèrent leurs activités.
Pape Amadou Kane Diop (photo) est un entrepreneur sénégalais spécialisé dans la transformation digitale. Il est le fondateur et directeur général de Mafalia, la start-up qui a remporté le prix du meilleur business plan lors du Challenge + Dakar 2025.
Créée en 2024, Mafalia se positionne comme une entreprise technologique dans le secteur de l’agroalimentaire. Elle propose des solutions numériques et utilise l’intelligence artificielle pour aider les micro et petites entreprises du secteur à optimiser leurs opérations, améliorer leur productivité et favoriser une inclusion économique plus large.
Concrètement, Mafalia permet aux établissements alimentaires de gérer leur inventaire, suivre les stocks en temps réel et automatiser les réapprovisionnements, réduisant ainsi les risques de gaspillage et améliorant la gestion logistique.
La start-up offre également aux commerçants un espace de vente en ligne afin de promouvoir leurs produits, d’élargir leur clientèle et de faciliter le processus de commande, y compris en dehors des horaires d’ouverture. Pour garantir la fluidité et la sécurité des transactions, la plateforme intègre des solutions de paiement numérique, telles que le mobile money, adaptées aux spécificités du marché africain.
En outre, des tableaux de bord personnalisés sont mis à disposition des utilisateurs, leur permettant de suivre leurs performances et de prendre des décisions stratégiques basées sur des données fiables.
Pape Amadou Kane Diop est diplômé de l’École supérieure polytechnique de Dakar, où il obtient en 2018 une licence en administration et gestion des affaires, suivie en 2022 d’un master en marketing et management des organisations internationales. Sa carrière professionnelle débute en 2017 au sein de son université, où il exerce les fonctions de conseiller administratif.
En 2018, il devient représentant commercial chez Yacine Production, une entreprise médiatique. Il rejoint ensuite l’entreprise d’e-commerce Jumia au Sénégal en tant que responsable des relations avec les fournisseurs avant d’y être promu responsable des grands comptes en 2020.
En 2021, il rejoint Ideal Market Group, une entreprise de commerce électronique, où il occupe successivement les postes de directeur général et de chef des ventes et du développement commercial. En 2023, il devient responsable du développement des affaires pour la fintech SycaPay.
Melchior Koba
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Elle a choisi de concentrer ses efforts sur un secteur peu exploré : l’enseignement des langues africaines aux enfants. Son entreprise, Limu Lab, ambitionne de combler un vide éducatif tout en valorisant les cultures locales à travers la technologie.
Sifiso Danisa (photo) est une entrepreneure sud-africaine active dans le domaine de la technologie éducative. Elle est cofondatrice et directrice générale de Limu Lab, une start-up dédiée à l’enseignement des langues africaines aux enfants.
Fondée en 2020 par Sifiso Danisa et Sphumelele Sibeko, Limu Lab a pour objectif de rendre l’apprentissage des langues africaines plus attractif, accessible et moderne. La plateforme numérique qu’elle propose intègre des éléments tels que l’animation, la musique, la gamification et le storytelling, offrant une expérience d’apprentissage enrichissante.
L’idée de Limu Lab est née d’un besoin observé par Sifiso Danisa elle-même : le manque de ressources éducatives en langues vernaculaires pour la jeunesse africaine. Le projet vise à réduire le fossé culturel et linguistique entre les jeunes enfants et leur patrimoine linguistique. Le nom « Limu » est dérivé des langues nguni et swahili et signifie « langue », un clin d’œil à l’importance de préserver et transmettre les langues maternelles à travers le continent.
Limu Lab offre une application mobile compatible avec iOS et Android. Cette application propose une gamme variée de contenus interactifs : des histoires animées, des jeux éducatifs, des karaokés, des livres électroniques, des chansons et des activités manuelles. L’un des points forts de la plateforme est l’univers de personnages africains présentés dans des courts-métrages et des aventures pédagogiques, conçus pour que chaque enfant puisse s’y reconnaître.
La plateforme propose plusieurs langues, avec un contenu initial en anglais, afrikaans, isiZulu, sesotho, et des mises à jour régulières pour introduire d’autres langues africaines majeures.
Sifiso Danisa est diplômée de l’université d’Afrique du Sud, où elle a obtenu un bachelor en commerce en 2003. Elle détient également un master en gestion et administration des affaires, qu’elle a obtenu en 2020 à la GIBS Business School (Gordon Institute of Business Science).
Sa carrière a débuté en 2003 chez A.P. Moller - Maersk, une entreprise danoise spécialisée dans le transport et la logistique. Elle y a occupé plusieurs postes, dont celui de chargée de clientèle, avant de devenir cheffe d’équipe des services à la clientèle et spécialiste de l’amélioration des processus. Elle est restée au sein de l’entreprise jusqu’en 2014.
Melchior Koba
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Il a su identifier un défi majeur pour les petites entreprises africaines : l’accès au financement. En fondant pumpkn.io, il propose une alternative concrète aux systèmes traditionnels, en repensant les critères du crédit pour soutenir les entrepreneurs du continent.
Zaheer Dindar (photo) est un entrepreneur sud-africain, cofondateur et directeur général de pumpkn.io, une fintech spécialisée dans l’octroi de financements innovants aux petites entreprises et aux agro-entrepreneurs africains.
Lancée en 2022 à Johannesburg par Zaheer Dindar, Jérôme van Innis et Fazlur Pandor, pumpkn.io se donne pour mission de combler le déficit de financement, un frein majeur à la croissance de nombreuses petites et moyennes entreprises dans le secteur agricole et agroalimentaire en Afrique.
La plateforme digitale développée par pumpkn.io repose sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et une évaluation des risques fondée sur les données spécifiques des entreprises clientes, allant au-delà des critères traditionnels des institutions bancaires. Grâce à cette approche, l’entreprise parvient à accélérer les processus de décision de financement, à diminuer la paperasse administrative et à offrir un accès direct au crédit, sans exiger de garanties souvent hors de portée pour de nombreux entrepreneurs du secteur.
L’innovation de pumpkn.io réside également dans le concept de « Funding Ladder ». Ce système permet aux entrepreneurs d’accéder dans un premier temps à des financements de faible montant, puis, grâce aux remboursements réguliers, d’augmenter progressivement les sommes empruntées et la durée des prêts. Ce modèle accompagne l’évolution des entreprises, en proposant un accompagnement progressif, adapté à la trajectoire de chaque entreprise.
Avant de cofonder pumpkn.io, Zaheer Dindar a lancé en 2010 Equipedia, une plateforme dédiée à l’éducation des agriculteurs de subsistance. Il est diplômé de l’université de Witwatersrand, où il a obtenu en 2003 un bachelor en mathématiques computationnelles et appliquées, avant de décrocher en 2004 un master en intelligence artificielle.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2007 chez AB Bernstein, une société financière, en tant qu’associé de recherche. En 2011, il devient directeur de FeverTree Consulting, une société sud-africaine de conseil aux entreprises. Cinq ans plus tard, en 2016, il est nommé chef de projet à Landbank, banque publique sud-africaine spécialisée dans le financement agricole. De 2020 à 2022, Zaheer Dindar a occupé la fonction d’associé gérant chez BeyondSoil, un cabinet de conseil en gestion basé en Afrique du Sud.
Melchior Koba
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Passionné par la musique et l’innovation, il a su allier son expertise en production et son engagement pour l’industrie musicale africaine. À travers Baziks, il contribue à structurer le paysage musical congolais.
Baya Ciamala (photo) est un entrepreneur, animateur radio et producteur congolais. Il est le fondateur et le président de Baziks, une application de streaming musical dédiée à la musique congolaise et africaine.
Née en 2016 sous forme de marque et de blog, puis officiellement enregistrée en 2019, Baziks s’est rapidement transformée en start-up avec un objectif clair : offrir aux artistes indépendants un espace de diffusion et de monétisation directe de leurs œuvres, sans avoir recours aux canaux traditionnels de l’industrie musicale. L’ambition de la plateforme est de permettre aux musiciens et créateurs africains de distribuer et commercialiser directement leurs œuvres numériques auprès d’un public local et international.
Baziks propose une solution de streaming entièrement dédiée à la musique d’Afrique centrale, avec un accent particulier sur la création congolaise. La plateforme vise à améliorer la visibilité de la musique africaine tout en protégeant les artistes contre la piraterie, en s’appuyant sur une technologie développée localement. Ce modèle cherche également à structurer l’écosystème musical de la République démocratique du Congo (RDC) en facilitant l’accès à la musique et en garantissant une rémunération équitable des créateurs.
La plateforme permet aux artistes de gérer leur contenu, d’opter pour une diffusion en streaming ou un téléchargement direct, et de toucher leur public sans intermédiaires. Ce modèle de diffusion directe entre artistes et fans « direct to fan » repose sur l’idée que les artistes doivent conserver une part significative des revenus générés par leurs œuvres.
Chaque année, Baziks organise la Baziks Digital Music Conference, un événement réunissant experts du secteur, artistes, producteurs et institutions partenaires, qui permet de tisser des liens solides dans l’industrie musicale. En plus de cette conférence, la start-up soutient la scène locale à travers des concerts et des événements culturels, tout en proposant du contenu éditorial, des campagnes de financement participatif et une billetterie digitale.
Baya Ciamala est titulaire d’un diplôme en production radio obtenu en 2002 à l’Institut congolais de l’audiovisuel. Il détient aussi un diplôme de management artistique et montage de projet, obtenu en 2007 au Centre de développement pour les musiques actuelles AMI Centre (France).
Sa carrière professionnelle a commencé en 1999 chez Raga Media Sprl à Kinshasa (RDC), en tant qu’animateur et producteur radio et télé. En 2006, il devient chef du département radio du média. Entre janvier 2011 et juin 2025, il était assistant en information publique à la Mission des Nations unies au Congo.
Grâce à sa start-up Baziks, Baya Ciamala a été récompensé à plusieurs reprises : lauréat du prix Musique en ligne du Digital Lab Africa en 2016, prix 1000 Entrepreneurs au Sommet Afrique-France en 2020, et prix Orange de l’entrepreneur social (POESAM) en RDC en 2021.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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