A travers plusieurs projets concrets, il mobilise ses compétences techniques pour répondre aux défis financiers et sanitaires des Africains, tant sur le continent que dans la diaspora.
Oluwatomisin Kolawole (photo) est un entrepreneur technologique nigérian au parcours atypique. Médecin vétérinaire de formation, il est également ingénieur biomédical et dirige aujourd’hui Reeple, une start-up de technologie financière basée aux États-Unis qu’il a cofondée en 2022.
La start-up propose des solutions de paiements transfrontaliers destinées aux Africains de la diaspora et aux travailleurs indépendants du monde entier. Elle facilite l’envoi de fonds vers le Nigeria depuis l’Europe, le Canada et les États-Unis, tout en permettant aux utilisateurs de recevoir des paiements internationaux grâce à l’ouverture de comptes bancaires aux États-Unis et au Canada.
Reeple s’adresse particulièrement aux freelances, en leur offrant un accès simplifié à des services bancaires internationaux pour percevoir les paiements de leurs clients, où qu’ils se trouvent dans le monde.
En parallèle, Oluwatomisin Kolawole dirige Vinsighte Limited, une entreprise de santé numérique fondée en 2018. Grâce à l’intelligence artificielle, elle améliore le quotidien des personnes aveugles ou malvoyantes en Afrique, leur offrant plus d’autonomie et une meilleure qualité de vie.
L’entrepreneur est titulaire d’un diplôme d’ingénierie biomédicale obtenu à l’université de Lagos au Nigeria. Il détient aussi un doctorat en médecine vétérinaire obtenu à l’université d’Ibadan. Sa carrière professionnelle a commencé en 2012 au sein de Texan Medical, une société spécialisée dans la distribution d’équipements hospitaliers, où il occupe un poste d’ingénieur biomédical et de spécialiste marketing.
En 2015, il rejoint Tomkol-Jahchen Organization, une structure sociale dédiée à la formation et à l’encadrement des jeunes, en tant que directeur. Parallèlement, il travaille comme secrétaire général à Enactus, une structure qui investit dans des étudiants qui entreprennent. Trois ans plus tard, il est responsable de marque chez Unibadan Entrepreneur Network, une organisation qui repère, connecte et forme les jeunes entrepreneurs issus de l’université d’Ibadan.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle a lancé son entreprise après avoir été confrontée à un problème précis lié au transport scolaire de sa fille. Son parcours professionnel, marqué par des postes dans les secteurs de la vente, de la logistique et du numérique, l’a préparée à concevoir une solution adaptée.
Lucy Kimani (photo) est une entrepreneure technologique kényane et cofondatrice de NoMa, une start-up lancée en 2023 qui entend transformer le transport scolaire au Kenya grâce à une solution numérique innovante.
NoMa propose une plateforme SaaS qui permet aux écoles et aux parents de suivre les trajets des bus scolaires en temps réel, garantissant ainsi une meilleure sécurité et efficacité des déplacements quotidiens des élèves.
L’idée est née d’une expérience personnelle. Alors que sa fille fréquentait l’école maternelle, Lucy Kimani s’est souvent retrouvée sans information sur l’arrivée du bus scolaire. « Souvent, elle ne savait pas où se trouvait le bus et s’il était en retard, elle devait attendre, impuissante, sans savoir si son enfant était en sécurité ou si le bus avait rencontré un problème sur son trajet. Comment pourrait-elle avoir plus de visibilité sur le trajet de son enfant jusqu’à la maison ? C’est ainsi qu’est née l’idée de NoMa. D’un besoin de tranquillité d’esprit pour d’autres parents comme elle », explique la start-up.
La plateforme de NoMa repose sur des algorithmes avancés qui optimisent les itinéraires, réduisent les temps d’attente et coordonnent efficacement les transports scolaires. En exploitant les données en temps réel, la solution promet une expérience plus fiable, fluide et sécurisée, tant pour les élèves que pour les parents.
Lucy Kimani est diplômée de la Kenya Methodist University, où elle a obtenu en 2012 un bachelor en gestion des ressources humaines, vente et marketing. Elle détient également un master en gestion stratégique, obtenu en 2018 à l’Université internationale des États-Unis en Afrique (Nairobi, Kenya).
Son parcours professionnel débute en 2003 chez Kapa Oil Refineries, un fabricant de graisses et d’huiles de cuisson, où elle occupe un poste en ventes et marketing. Deux ans plus tard, elle rejoint Mooreland Consolidated Hotel comme responsable des opérations, avant de devenir en 2007 secrétaire juridique au sein du cabinet Karingu & Company Advocates.
Entre 2012 et 2019, elle a travaillé pour Copia Kenya, une start-up d’e-commerce où elle a successivement été responsable de ventes, responsable du recrutement, de la formation et du développement, puis responsable du développement commercial. Entre 2021 et 2022, elle était vice-présidente de la croissance chez Amitruck, une start-up technologique de logistique.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe depuis plusieurs années des outils numériques destinés à faciliter le commerce en ligne en Afrique. Installé au Burkina Faso, il consacre son travail à la création de solutions adaptées aux réalités locales des entreprises.
Lawko Juste Davy Dala (photo) est un entrepreneur technologique burkinabè engagé dans la transformation numérique du commerce sur le continent. Il est le fondateur et président-directeur général de Nayamax, un accélérateur spécialisé dans le développement de solutions e-commerce en Afrique.
Fondée en 2020, Nayamax ambitionne de démocratiser l’accès au commerce en ligne sur le continent. L’entreprise propose un écosystème de solutions technologiques destinées à accompagner les entreprises et porteurs de projets dans leur transition numérique. Elle les aide à surmonter les obstacles liés à la digitalisation et à concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales.
En plus de son rôle d’accélérateur, Nayamax offre également des services de conseil et de développement de solutions e-commerce. Parmi ses produits phares figure OuCest, une solution d’adressage numérique conçue pour améliorer la logistique grâce à des adresses précises. La société a également lancé la plateforme SaaS NAYAMAX, une solution e-commerce clé en main pensée pour les petites et moyennes entreprises du continent.
L’entreprise est également à l’initiative du programme « E-commerce Connect », qui vise à structurer le secteur du commerce électronique en Afrique. Cette initiative promeut la formation des acteurs, milite pour un cadre réglementaire adapté et fédère un réseau panafricain de professionnels du secteur.
En avril 2025, Nayamax a été récompensée du prix de la meilleure start-up de commerce électronique lors de la compétition « Startups of the Year » organisée par HackerNoon, une publication de référence dans l’univers tech.
Formé par le Founder Institute, un accélérateur mondial de start-up, Lawko Juste Davy Dala est aussi président de l’Association des acteurs de l'e-commerce du Burkina. Il exerce par ailleurs comme consultant commercial indépendant de l’Euro Exim Bank dans son pays, où il œuvre au développement de solutions de financement du commerce international pour les entreprises locales.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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À travers une approche centrée sur la simplicité et l’efficacité, il s’attaque à la transformation du secteur de l’assurance. En combinant innovation technologique et approche inclusive, il vise à rendre ces services plus accessibles, tant aux particuliers qu’aux entreprises.
Mohab Aboueita (photo) est un entrepreneur technologique égyptien et cofondateur d’Amanleek, une start-up spécialisée dans l’assurance numérique. Lancée en 2019 aux côtés de Mohamed Mansour et Ihab Elsokary, l’entreprise ambitionne de rendre les services d’assurance plus simples, transparents et accessibles, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Amanleek offre aux utilisateurs une plateforme numérique leur permettant de comparer diverses offres et de souscrire à celle qui répond le mieux à leurs besoins. En misant sur l’innovation et la technologie, la jeune pousse entend moderniser l’expérience client et répondre aux exigences d’un secteur en pleine transformation.
Depuis son lancement, Amanleek a attiré plus de 300 entreprises qui ont utilisé la plateforme pour sélectionner leur assureur. Elle collabore aujourd’hui avec plus de 18 compagnies d’assurance partenaires.
Titulaire d’un bachelor en communication et arts des médias obtenu en 2011 à l’Université américaine du Caire, Mohab Aboueita a entamé sa carrière professionnelle en 2010 comme stagiaire en comptabilité chez J. Walter Thompson Worldwide, une agence de marketing internationale. L’année suivante, il rejoint Saatchi & Saatchi en tant que chargé de compte.
En 2015, il intègre le groupe agroalimentaire BRF au poste de chargé de comptes clés pour le commerce de gros. Entre 2017 et 2019, il poursuit son parcours dans le secteur de l’assurance chez Deraya Insurance Brokerage, où il occupe le poste de superviseur des ventes. Une expérience clé qui le conduira à cofonder Amanleek, avec pour ambition de révolutionner l’accès à l’assurance en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Depuis plusieurs années, elle œuvre à transformer le secteur de la santé, convaincue que l’innovation peut améliorer les soins au quotidien. Elle multiplie les initiatives entrepreneuriales afin que les avancées technologiques bénéficient concrètement aux patients.
Wafa B'chir (photo) est une entrepreneure tunisienne et enseignante universitaire spécialisée dans la culture entrepreneuriale en santé. Elle est cofondatrice et associée senior de Connect’Innov, une structure d’accompagnement dédiée à l’innovation dans les domaines de la santé et de la biologie.
Lancée en 2020, Connect’Innov détecte, soutient et valorise les projets technologiques innovants en e-santé, medtech et biotech. Pour ce faire, l’organisation propose plusieurs dispositifs adaptés aux besoins des jeunes porteurs de projets.
Parmi ses programmes phares figure Connect’Innov Prep, un parcours de sensibilisation à l’entrepreneuriat et à l’innovation, destiné aux porteurs d’idées en phase de préincubation. L’organisation dispense également des formations sur les thématiques de l’innovation et de l’entrepreneuriat et propose un programme d’incubation pour les start-up en phase d’idéation.
Avec Connect’Innov Link, la structure facilite les connexions entre écosystèmes innovants, encourageant les synergies et le partage des expertises. À ce jour, Connect’Innov a mis en œuvre plus de 40 programmes et événements et accompagné plus d’une centaine de start-up.
Parallèlement, Wafa B'chir est la fondatrice et la présidente directrice générale de World Bio Consulting. L’entreprise, basée en France, fournit des conseils scientifiques et des services de soutien aux projets dans le domaine de la recherche biomédicale, de la recherche fondamentale, préclinique et clinique, ainsi que dans les domaines thérapeutiques et diagnostiques.
Engagée pour la promotion des femmes dans la technologie, elle intervient en tant que mentore au sein du projet Women TechEU, soutenu par l’Union européenne. Ce projet vise à aider les femmes européennes dirigeant des start-up de deep tech à devenir les leaders technologiques de demain.
Côté parcours académique, Wafa B'chir est diplômée de l’université de Toulouse, où elle a obtenu en 2007 une licence en génétique moléculaire, puis en 2009 un master en physiopathologie. Elle détient également un doctorat en biochimie, biologie moléculaire et nutrition, décroché en 2013 à l’université d’Auvergne.
En 2017, elle intègre MRM Proteomics, une entreprise spécialisée en protéomique, où elle occupe successivement les postes de scientifique en technologies protéomiques, puis de gestionnaire de projets et produits. En 2019, elle rejoint le centre de recherche du CHU Sainte-Justine, en France, en tant que scientifique en biochimie et médecine moléculaire. Entre 2020 et 2021, elle enseigne aussi à l’UPSAT - Faculté des sciences de la santé en Tunisie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il parie sur l’innovation technologique pour transformer la façon dont les ménages utilisent l’électricité. À travers sa start-up, il ambitionne de rendre l’énergie plus propre, plus intelligente et accessible à tous.
Jon Kornik (photo) est un entrepreneur en série et expert en finance originaire d’Afrique du Sud. Il est cofondateur et président-directeur général de Plentify, une start-up spécialisée dans l’énergie intelligente, dont l’objectif est de rendre l’électricité propre et abordable accessible à tous.
Fondée en 2017, Plentify conçoit des technologies innovantes qui connectent les appareils domestiques à des sources d’énergie plus économiques et respectueuses de l’environnement. L’entreprise développe des solutions intelligentes et durables qui favorisent les économies d’énergie et contribuent à la construction de systèmes énergétiques plus résilients.
Parmi ses produits phares figure HotBot, un contrôleur intelligent destiné aux geysers. Il optimise leur consommation énergétique et inclut un système de détection des fuites, réduisant ainsi les risques d’éclatement, souvent coûteux. SolarBot, une autre innovation, analyse les données météorologiques, les calendriers de délestage et les habitudes de consommation afin d’optimiser la production solaire des utilisateurs.
Avant Plentify, Jon Kornik a lancé en 2008 Selador Capital, une société de capital-risque social dédiée à la création d’entreprises rentables en Afrique du Sud. La même année, il fonde le bureau Afrique subsaharienne de South Pole Carbon Asset Management, une société spécialisée dans le développement d’actifs carbone et le conseil climatique.
Jon Kornik est diplômé de l’Université du Cap, où il a obtenu en 2005 un master en finance. Il détient aussi un master en entreprise sociale et entrepreneuriat obtenu en 2011 à la Columbia Business School.
Il débute sa carrière en 2006 chez McKinsey & Company en tant qu’analyste commercial. En 2011, il rejoint Google en tant que responsable énergie et développement durable, avant d’être promu en 2014 directeur du département d’accès à l’énergie et d’investissements, un poste qu’il occupe jusqu’en 2016.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le cadre de leur stratégie de transformation numérique, les autorités libériennes entendent mettre les TIC au service de tous les secteurs de l’économie.
Le gouvernement libérien entend exploiter les technologies numériques pour élargir l’accès à l’assurance maladie des citoyens vulnérables. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le mardi 27 mai entre l’Autorité des télécommunications du Liberia (LTA), en collaboration avec le Registre national d’identification (NIR) et la Compagnie nationale d’assurance (NICOL). Le projet pilote, dont l’enrôlement débutera le 1er juillet, cible 5 000 personnes.
« Le protocole d’accord constitue un projet pilote qui offrira une couverture santé à des groupes souvent défavorisés, notamment les personnes en situation de handicap, les femmes et les jeunes sans emploi, les femmes enceintes sans soutien, ainsi que les enfants impliqués dans le commerce de rue », explique le régulateur télécoms dans un communiqué sur Facebook.
Selon les termes du protocole d’accord, la collaboration reposera sur les systèmes d’identification numérique fournis par le NIR pour assurer une vérification fiable des bénéficiaires et une gestion efficace des données. De son côté, la LTA assurera la supervision technologique afin de garantir la sécurité des communications et la qualité de la prestation des services.
Cette initiative s’inscrit dans l’engagement du président Joseph Nyuma Boakai, exprimé lors de son premier discours sur l’état de la nation, de lancer un régime national d’assurance maladie destiné à permettre aux personnes appartenant aux couches les plus défavorisées de notre société d’accéder à des soins de santé abordables. Abdullah Kamara, président par intérim de la LTA, a déclaré que les études menées dans d’autres pays ont montré que la technologie peut jouer un rôle de catalyseur dans ce domaine. Le pays est également engagé dans un processus de transformation numérique.
Il est important de souligner qu’il s’agit, pour l’instant, d’un projet pilote. S’il s’avère concluant, il permettra d’évaluer l’efficacité des processus d’enrôlement, la qualité des services fournis et les retours des bénéficiaires, afin d’affiner le dispositif et de préparer son éventuelle extension à plus grande échelle.
Cependant, la faible pénétration du numérique, en particulier en milieu rural, pourrait ralentir sa mise en œuvre. Selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le taux de pénétration d’Internet au Liberia était de seulement 23,5 % en 2023. L’organisation indique également que 59 % des Libériens possédaient un téléphone mobile, sans préciser combien disposent effectivement d’un smartphone.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il incarne une vision engagée de la technologie au service de la jeunesse. À la tête d’un incubateur qu’il a fondé, il mobilise l’innovation pour former, accompagner et révéler les talents numériques du pays.
Informaticien de formation, Robin Businde (photo) est un entrepreneur engagé dans la promotion des talents numériques en République démocratique du Congo. Il est cofondateur et président-directeur général de Nguvu Tech, un incubateur technologique fondé en 2020, qui accompagne les jeunes dans leurs projets numériques et créatifs.
Nguvu Tech se veut un catalyseur de l’innovation. L’incubateur offre un cadre de travail et de réflexion aux jeunes développeurs et créatifs congolais, tout en leur proposant des formations et du coaching dans des domaines variés tels que la technologie, l’éducation, l’entrepreneuriat, l’art et la culture. L’objectif est de stimuler l’émergence de solutions numériques locales et inclusives.
Parmi ses services, Nguvu Tech propose des prestations en graphisme, en création de sites web et d’applications, ainsi qu’en développement de systèmes informatiques. L’incubateur a également lancé Openclasslearn, une plateforme d’e-learning conçue pour permettre aux jeunes d’acquérir des compétences en ligne et de se former de manière autonome. À travers ses initiatives, l’organisation cherche à concilier innovation technologique, impact social et valorisation culturelle.
Titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2024 à la Kigali Independent University, au Rwanda, Robin Businde a travaillé comme développeur web entre 2022 et 2023 pour l’entreprise numérique nigériane 3D Africa Youths Organization.
En 2024, son engagement a été récompensé lors du Hackathon EclosionHack, où son incubateur a décroché la deuxième place grâce au projet YETU MUSEUM. Cette plateforme numérique, conçue pour l’exposition et la vente d’œuvres d’art, intègre l’intelligence artificielle afin d’authentifier les créations artistiques. Un projet à la croisée de la technologie, de la culture et de l’entrepreneuriat.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il mise sur l’innovation locale pour développer des solutions durables et former les talents numériques de demain. À travers ses initiatives, il bâtit un écosystème technologique ancré à Kribi, mais tourné vers toute l’Afrique.
Jacques Bonjawo (photo) est un scientifique et entrepreneur technologique camerounais, engagé depuis plusieurs années dans la transformation numérique sur le continent africain. Il est le fondateur et président d’Ocean Innovation Center (OIC), un centre technologique et entrepreneurial implanté à Kribi, dans le sud du Cameroun.
Créé en 2017, l’OIC s’impose comme un incubateur et accélérateur de startups. Sa mission : former les jeunes aux métiers du numérique, favoriser la création d’entreprises technologiques à fort potentiel économique et générer des opportunités d’emploi dans le secteur. Le centre soutient également l’inclusion sociale des femmes par l’innovation technologique et accompagne les entreprises locales dans leurs processus de digitalisation.
L’OIC offre des espaces de travail collaboratif permettant aux entrepreneurs et investisseurs de se rencontrer, d’échanger des idées et de développer leurs projets. Il propose aujourd’hui une vingtaine de cours en ligne, animés par plus de 50 experts, et a déjà formé plus de 1000 étudiants dans les domaines des technologies de l’information, de la communication et de la numérisation. Le centre dispose de plus de 100 salles de classe prêtes à accueillir de nouveaux apprenants.
En parallèle de ses activités au sein de l’OIC, Jacques Bonjawo préside l’Africa AI Forum, une plateforme panafricaine dédiée à l’intelligence artificielle. L’initiative encourage une approche éthique et responsable de l’IA en Afrique, en favorisant la collaboration entre experts africains et partenaires internationaux.
Titulaire d’un master en finance et investissements obtenu en 1995 à l’Université George Washington aux États-Unis, Jacques Bonjawo entame sa carrière chez PricewaterhouseCoopers en 1997 en tant qu’associé senior. L’année suivante, il rejoint Microsoft comme ingénieur système et chef de projet, avant de devenir gestionnaire de programme en 2000. Entre 2004 et 2005, il supervise le programme Microsoft IT Academy.
En 2005, il rejoint Aditi Technologies, une entreprise de développement logiciel, en tant que gestionnaire de programmes. Plus récemment, entre 2019 et 2020, il occupe le poste de gestionnaire des systèmes d’information chez General Dynamics Information Technology, une société technologique américaine. De 2019 à février 2025, il a également présidé le conseil de direction de l’industrie des anciens élèves de l’université George Washington.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Bien que diplômé en médecine, il œuvre pour une Afrique connectée et pleinement actrice de la révolution numérique mondiale. Il multiplie les projets pour rapprocher les populations africaines des innovations issues de la blockchain et des technologies financières.
Felix Macharia (photo) est un entrepreneur en série kenyan, spécialisé dans les technologies. Il est cofondateur et président-directeur général de Kotani Pay, une start-up lancée en 2019 aux côtés de Samuel Kariuki, Brian Kimotho et Jonathan Morgan.
L’ambition de la start-up est de rendre les services Web3 accessibles aux utilisateurs africains, même à ceux qui ne disposent pas de smartphone ni d’accès à Internet. Grâce à un portefeuille accessible via SMS, Kotani Pay permet à ses utilisateurs de recevoir et retirer de l’argent via leur compte de mobile money.
Kotani Pay est une technologie qui convertit les devises étrangères en stablecoins, avant de les transformer en monnaie locale, et vice-versa. Une solution simple, rapide et sécurisée permettant aux entreprises de transférer de l’argent vers l’Afrique. Sa mission est « de servir de pont sans friction entre les actifs numériques et le fiat pour les nouveaux adeptes de la monnaie numérique et de la blockchain en Afrique », explique la jeune pousse.
Mais Felix Macharia ne s’arrête pas là. Il occupe aussi le poste de directeur des opérations chez EOS Nairobi, une communauté de passionnés convaincus que la blockchain jouera un rôle central dans le monde de demain. Il est également chercheur affilié à l’Institute for Blockchain Studies, où il explore les applications concrètes de cette technologie encore émergente sur le continent.
Dans cette dynamique de structuration du secteur de la blockchain, il a cofondé en 2019 l’African Digital Asset Framework (ADAF), un protocole open source visant à définir des standards transnationaux pour les actifs numériques en Afrique. Deux ans plus tôt, il avait lancé First Nexus Company, une entreprise dédiée au développement de solutions technologiques inspirées de la quatrième révolution industrielle.
Parcours atypique pour ce passionné de technologie, qui a pourtant débuté dans un tout autre domaine. Diplômé de l’université de Nairobi, il obtient en 2016 un bachelor en physiologie médicale, avant de décrocher, quatre ans plus tard, un second diplôme en médecine et chirurgie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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