Il explore les usages de l’IA pour répondre à des problèmes précis d’analyse et de performance. Ses solutions visent à améliorer la gestion de données et la prise de décision dans différents secteurs.
Mohammed El‑Beltagy (photo) est un entrepreneur et spécialiste marocain en optimisation et modélisation avancée. Il est fondateur et directeur général d’Optomatica, une société de conseil en logiciels deep tech spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’optimisation.
Fondée en 2003, Optomatica conçoit des solutions où l’IA occupe une place centrale. L’entreprise développe des systèmes sur mesure destinés à accélérer le passage de l’idée au produit final. Elle se positionne comme une structure « AI‑First », capable de proposer des logiciels d’optimisation et d’appliquer ses technologies dans différents contextes opérationnels.
Optomatica intervient dans plusieurs secteurs, allant de la fintech aux technologies du sport, en passant par la santé numérique, l’intelligence conversationnelle, la logistique et l’optimisation des processus. Son ambition est d’apporter des applications concrètes de l’IA et de débloquer de nouvelles perspectives techniques pour ses clients comme pour leurs marchés.
En parallèle, Mohammed El‑Beltagy a multiplié les initiatives entrepreneuriales. En 2014, il a cofondé Racefox, un coach numérique dédié à la course à pied et au ski de fond. En 2018, il participe au lancement de ConsultingPad, une plateforme reliant consultants et entreprises, ainsi qu’à AIM Technologies, une société spécialisée dans l’IA dont il est membre du conseil d’administration. En 2021, il est impliqué dans la création de plusieurs autres entreprises : Optofolio, une plateforme de gestion de patrimoine ; Jilatee, dédiée à la mode circulaire ; et DFin Holding, une fintech.
Depuis 2022, il est cofondateur et directeur technique de Flend, une plateforme de financement utilisant données et technologie pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME). La même année, il fonde Racemate, dont il est président du conseil d’administration et directeur technique, une structure technologique dédiée au sport.
Mohammed El‑Beltagy est diplômé de l’université américaine du Caire, où il a obtenu en 1994 un bachelor en ingénierie médicale. Il a poursuivi ses études au Royaume-Uni, à la Lancaster University, où il a obtenu en 1996 un master en mécatronique. Il est également titulaire d’un doctorat en ingénierie mécanique obtenu en 2000 à l’université de Southampton.
Son parcours comprend aussi des postes de direction dans des entreprises technologiques. De 2007 à 2017, il a travaillé chez Hive Streaming, spécialisée dans la diffusion d’événements vidéo en direct pour les organisations, où il a occupé les fonctions de directeur scientifique puis de directeur de l’innovation. Entre 2013 et 2017, il a été directeur de l’innovation chez Novelari, un accélérateur d’innovation. Plus récemment, de 2020 à 2021, il a travaillé comme directeur technique d’Elves, une application de voyage basée en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle développe une approche qui répond à la question cruciale de l’avenir des ressources agricoles. Elle utilise la technologie pour transformer durablement l’usage des terres et leurs bénéfices pour les communautés.
La Marocaine Wissal Ben Moussa (photo) est ingénieure agroalimentaire et entrepreneure. Elle est cofondatrice et directrice agricole de Sand to Green, une start-up de technologie agricole consacrée aux projets d’agriculture régénératrice.
Fondée en 2022, Sand to Green développe des modèles de régénération des sols. Basée sur l’analyse des données environnementales, elle guide les agriculteurs et industriels dans la transition vers des systèmes résilients, traçables et à fort impact climatique et économique.
La société a conçu RegenWise, une plateforme logicielle qui évalue les caractéristiques d’une parcelle, élabore des scénarios de projet (sélection et association d’espèces végétales, organisation spatiale, dispositifs d’irrigation, etc.), et génère des guides techniques pour la mise en œuvre opérationnelle. L’outil accompagne également le suivi des plantations, produit des rapports conformes aux grilles de certifications ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et alimente les démarches liées aux crédits carbone.
En septembre 2025, Sand to Green a obtenu la troisième place lors de la phase nationale du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). La société a aussi intégré le programme AI Founder Sprint de l’AI Venture Lab de l’INSEAD et fait partie des finalistes du concours Food Tech Challengers.
Wissal Ben Moussa est diplômée de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, où elle a obtenu en 2012 un diplôme d’ingénieur agroalimentaire. Elle a poursuivi sa formation à AgroParisTech, obtenant en 2013 un master en management de l’innovation dans les agro-activités et les bio-industries.
En 2012, elle a intégré le Centre spécialisé de valorisation et de transformation des produits de la mer de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) en tant que chargée de recherche. À la suite d’un stage de consultant junior chez Quaternaire en 2013, elle a rejoint le Centre marocain de l’innovation l’année suivante comme chargée de performance et développement. De 2015 à 2017, elle a travaillé chez Unilever Maroc au sein de l’équipe recherche et développement alimentaire, en appui au responsable local du département.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe une approche technologique qui répond à l’un des défis majeurs du numérique : la confiance et la validation des identités. Il bénéficie de la validation et du soutien de plusieurs investisseurs.
Shaun Strydom (photo) est un expert-comptable de formation et entrepreneur technologique sud-africain. Spécialisé dans les problématiques liées à l’identité numérique, il est le fondateur et directeur exécutif de Contactable, une plateforme intégrée d’identité digitale.
Fondée en 2009, Contactable est une entreprise technologique sud-africaine centrée sur l’orchestration des processus d’identité. Sa plateforme regroupe en un seul environnement les étapes d’onboarding client, de vérification KYC (Know Your Customer) et de preuve d’identité numérique. Elle propose des parcours automatisés et entièrement digitaux, permettant d’effectuer des vérifications en quelques secondes.
La plateforme intégrée d’identité (IIP) développée par Contactable vise à centraliser la gestion de l’identité et de la conformité. Elle permet aux entreprises de limiter le recours à des licences multiples, à des intégrations complexes ou à des logiciels fragmentés. Le modèle s’apparente à celui des plateformes à la demande : les organisations accèdent à des capacités d’identité et de conformité sans posséder les briques techniques sous-jacentes, tout en réduisant les frictions pour l’utilisateur final.
Le système s’appuie sur des données minimales, telles que le nom ou le numéro d’identité, et active des vérifications auprès de prestataires tiers, bureaux et agences de confiance. Cette automatisation permet une validation configurable selon les règles de risque et de conformité propres à chaque entreprise.
En septembre 2025, Contactable a annoncé une levée de fonds de 13,5 millions de dollars lors d’un tour mené par Venture Capitalworks, accompagné de Fireball Capital, Ke Nako Capital et MAVOVO. À cette occasion, Shaun Strydom a déclaré : « Ce partenariat avec Venture Capitalworks nous permettra d’approfondir nos relations avec nos clients, d’étendre notre présence sur les marchés mal desservis et d’améliorer notre capacité à fournir des solutions d’identité numérique sécurisées et fiables là où elles sont le plus nécessaires », a déclaré le fondateur de la start-up.
En parallèle, Shaun Strydom a cofondé BOUNCE Inc Sub-Saharan Africa en 2011, une société spécialisée dans le divertissement d’action et l’aventure en salle. Il en demeure actionnaire et membre fondateur.
Il est diplômé de l’université de Pretoria, où il a obtenu en 1993 un bachelor en comptabilité. Il est aussi diplômé de l’université d’Afrique du Sud, où il a obtenu en 1994 un bachelor en théorie comptable et en 2000 un diplôme supérieur en gestion de stratégie et gouvernance d’entreprise.
Il entame sa carrière professionnelle en 2002 chez Deloitte, où il occupe un poste de partenaire. En 2003, il rejoint l’entreprise financière Blue Financial Services, d’abord comme directeur financier puis comme directeur des projets stratégiques. En 2006, il devient directeur exécutif du développement d’entreprise et de la fiscalité du groupe Absa Bank.
Melchior Koba
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Il mise sur la technologie pour élargir l’accès aux services financiers. Son initiative montre que l’innovation peut devenir un levier direct de développement pour les petites entreprises et leurs communautés.
Gregory Andrews (photo) est ingénieur, spécialiste de la finance et entrepreneur technologique sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de Tata iMali, une jeune entreprise de technologie financière.
Tata iMali a été créée en 2023 par Gregory Andrews et Donel Chihoma. La société développe des solutions d’acceptation de paiements par carte destinées aux micro, petites et moyennes entreprises, avec pour objectif de favoriser l’inclusion financière au sein des communautés à faibles et moyens revenus.
L’entreprise propose une application Android transformant un téléphone en terminal de paiement ou en portefeuille numérique, permettant d’encaisser par QR code. Ses services s’adressent principalement aux commerces de proximité, en mettant en avant la rapidité des transactions et un support client assuré via WhatsApp et téléphone.
En avril 2025, Tata iMali a levé 150 000 dollars auprès de Stefan Thomas, ancien directeur technique de Ripple et spécialiste des paiements numériques. Cet apport financier doit accélérer l’expansion de la société et soutenir le lancement d’un programme de récompenses destiné à renforcer sa différenciation sur le marché.
Gregory Andrews est diplômé de l’université de Pretoria, où il a obtenu en 2021 un bachelor en génie industriel. En 2023, il a suivi un programme de formation sur la blockchain à l’université de Zurich, en Suisse. Il est titulaire d’un master en technologie financière obtenu en janvier 2025 à l’université du Cap, en Afrique du Sud.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2020 chez MathU Teaching Emporium, une société active dans l’intelligence artificielle et l’ingénierie logicielle, où il travaillait comme développeur de contenu. En 2022, il a rejoint Mesh.trade, une plateforme sud-africaine de marchés financiers, en tant qu’analyste commercial.
Melchior Koba
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L’Afrique de l’Ouest fait face à des défis persistants dans la gestion des urgences médicales. Une entrepreneure nigériane développe des solutions numériques pour transformer l’efficacité et la coordination du secteur.
Nana Aisha Onisarotu (photo) est médecin et entrepreneure nigériane spécialisée dans le secteur de la santé. Elle est la fondatrice de ResQCore, une plateforme dédiée à la gestion des soins médicaux d’urgence en Afrique de l’Ouest.
Fondée en 2023, ResQCore répond aux problèmes de retards et d’inefficacités dans l’intervention des ambulances, souvent associés à une mortalité évitable. La plateforme propose une infrastructure numérique reliant ambulanciers, hôpitaux, assureurs et particuliers. Elle intègre le suivi des véhicules, le suivi des capacités hospitalières et la gestion centralisée des demandes de service.
L’entreprise met en place un système d’automatisation de la répartition des ambulances et recourt à l’intelligence artificielle pour optimiser les délais d’intervention. Ce dispositif favorise une coordination renforcée entre les différents acteurs du secteur et améliore la traçabilité des interventions.
Avant ResQCore, Nana Aisha Onisarotu a cofondé en 2020 The Ambulance Company au Nigeria. Cette société prend en charge aussi bien les urgences que les transferts non urgents. Elle dessert patients, hôpitaux, écoles, entreprises et événements à Lagos et dans sa périphérie. Sa flotte comprend des ambulances équipées de dispositifs de monitorage, d’équipements de soins avancés et de systèmes de communication.
Elle est titulaire d’un doctorat en médecine obtenu en 2017 à l’université nationale de médecine Danylo Halytsky de Lviv, en Ukraine. Elle est diplômée de la Vrije Universiteit Amsterdam aux Pays-Bas, où elle a obtenu en 2019 un master en santé mondiale. Elle poursuit actuellement des études en gestion des soins de santé à la Pan-Atlantic University de Lagos.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, elle a exercé différentes fonctions. En 2021, elle a été directrice de programme au ministère nigérian de la Santé. En 2023, elle a travaillé comme médecin au Queen Elizabeth Hospital King’s Lynn, au Royaume-Uni.
Melchior Koba
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La recherche de solutions adaptées aux défis du système de santé africain ouvre la voie à des initiatives inédites. Un jeune entrepreneur camerounais y contribue en introduisant une approche numérique tournée vers la pratique.
Abbo Ismaël (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur dans le secteur médical. Il est à l’origine d’OpenLab, un laboratoire virtuel immersif conçu pour la formation pratique aux métiers de la santé au Cameroun.
OpenLab associe modélisation 3D, réalité virtuelle et intelligence artificielle. La plateforme propose aux étudiants en médecine et aux praticiens un environnement immersif, sécurisé et adapté aux besoins locaux.
Son objectif est de limiter les erreurs médicales et de pallier le manque d’équipements dans certaines régions. Les utilisateurs peuvent y effectuer des simulations de protocoles en conditions proches du réel, sous encadrement pédagogique adapté au contexte africain. Le dispositif cherche aussi à renforcer l’insertion professionnelle des étudiants en santé.
Au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient), OpenLab a obtenu la troisième place. Cette distinction s’est traduite par un accompagnement au sein de l’Orange Digital Center et par un financement de 1,5 million de FCFA, soit environ 2700, destiné à soutenir son développement et son déploiement dans d’autres pays africains.
Parallèlement à ce projet, Abbo Ismaël est ingénieur logiciel chez Butterfly Company, une entreprise technologique camerounaise. Il est diplômé de l’université de Ngaoundere au Cameroun, où il a obtenu en 2023 un master en systèmes et logiciels en environnement distribué. Il poursuit actuellement un doctorat en informatique et ingénierie à l’université égypto-japonaise des sciences et technologies en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il transforme la manière dont les investisseurs accèdent au marché immobilier en Afrique. Ses initiatives introduisent de nouvelles pratiques qui repensent la propriété et l’investissement.
Trevor Kimani (photo) est un entrepreneur kényan actif dans les secteurs de la fintech et de l’immobilier. Il est cofondateur et directeur général d’alphabloQ, une plateforme visant à faciliter l’innovation immobilière en Afrique.
Fondée en 2022 par Trevor Kimani et John Mbui, alphabloQ est une plateforme kényane qui permet d’investir dans des actifs numériques tels que l’immobilier, les obligations et l’or. Elle offre la possibilité d’acquérir des fractions de propriétés génératrices de revenus, réduisant ainsi les barrières financières classiques à l’investissement immobilier.
Les utilisateurs de la plateforme peuvent acheter des jetons numériques représentant des parts de biens immobiliers, d’obligations ou de l’or, tandis que les investisseurs reçoivent des revenus mensuels issus des loyers et peuvent bénéficier de plus-values en cas d’appréciation des actifs.
La start-up convertit les biens physiques en tokens numériques via la blockchain, ce qui permet une propriété fractionnée et une liquidité accrue. Ces jetons peuvent également servir de garantie pour obtenir des prêts, offrant une marge de manœuvre financière aux investisseurs.
Trevor Kimani est également vice-président d’Anvil Shield Group, une entreprise financière, et directeur de Saladin Properties, une société immobilière spécialisée dans l’achat et le développement de terrains et d’unités résidentielles.
Il est diplômé de l’Université de Kent en Angleterre, où il a obtenu en 2012 un Bachelor en administration des affaires. Il est également titulaire d’un Master en administration des affaires obtenu en 2018 à la United States International University-Africa (USIU-Africa), basée à Nairobi.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 chez Anglian Windows, une entreprise britannique spécialisée dans la rénovation résidentielle, en tant que responsable commercial. Entre 2012 et 2017, il a travaillé chez Ngao Credit, une fintech kényane, où il a occupé successivement les postes d’assistant administratif, de directeur adjoint de la succursale de Nairobi, de directeur de la succursale de Mombasa et de directeur général adjoint.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’innovation occupe une place centrale dans la transformation des services aux entreprises africaines. À travers son parcours, cet Ougandais illustre comment les solutions technologiques deviennent essentielles aux activités économiques.
Francis Nkurunungi (photo) est un entrepreneur technologique ougandais. Il est le directeur général de Xente, une entreprise de technologie financière qu’il a fondée en 2014 avec Allan Rwakatungu et Kenneth Legesi.
Xente a été créée pour simplifier et numériser les opérations financières dans le segment B2B (business to business). La société s’adresse aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises et aux institutions qui souhaitent centraliser et automatiser leurs transactions dans un contexte de numérisation croissante du continent.
La plateforme Xente permet de gérer l’ensemble de la chaîne de paiement d’une entreprise. Elle intègre le règlement des fournisseurs et partenaires, la collecte de fonds auprès des clients, le stockage sécurisé de documents financiers, l’édition et le contrôle de cartes de paiement virtuelles en partenariat avec VISA, ainsi que la gestion de la conformité réglementaire grâce à des outils d’automatisation. Elle relie et harmonise les paiements mobiles, bancaires et numériques.
Avant Xente, Francis Nkurunungi avait fondé en 2009 Francom Solutions, une société spécialisée dans le développement de logiciels et de solutions web et logicielles, qu’il a dirigée jusqu’en 2018. En 2019, il a créé Cognative Insights, une entreprise de développement logiciel destinée aux organisations et aux sociétés.
Il est titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à l’Edinburgh Business School de Heriot-Watt University en Écosse. Sa carrière a débuté en 2012 chez BetPawa, une entreprise de paris en Ouganda, où il a occupé les postes de responsable du développement de la clientèle puis de directeur technique en 2014.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans un contexte où les jeunes talents africains peinent à se faire repérer, des initiatives numériques émergent pour faciliter leur mise en valeur. Ces solutions transforment l’accès à l’emploi et redéfinissent la manière dont compétences et opportunités se rencontrent.
Tamba Emmanuel Millimono (photo) est un formateur et entrepreneur guinéen. Il est le fondateur et directeur général de Mansa Talents, une start-up technologique qui vise à centraliser la valorisation et la mise en réseau des jeunes talents africains. Il a remporté le deuxième prix du POESAM Guinée 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2024, Mansa Talents développe une plateforme de recrutement et de gestion de talents, intégrant des outils d’aide à l’emploi basés sur l’intelligence artificielle (IA). Sa mission est de certifier et de soutenir le développement professionnel des nouvelles générations africaines via un espace numérique intuitif.
La start-up propose aux entreprises un outil pour publier leurs offres d’emploi et suivre les candidatures reçues de manière organisée et collaborative. La plateforme fournit également une base de profils qualifiés, permettant aux recruteurs d’identifier directement les talents correspondant à leurs besoins. Elle offre aux entreprises la possibilité de présenter leur image de marque employeur afin d’attirer des candidats.
Pour les candidats, Mansa Talents met à disposition un espace numérique pour créer un curriculum vitæ professionnel, avec plusieurs modèles personnalisables. La plateforme propose également des formations et un système de matching basé sur l’IA. Les candidats peuvent consulter et postuler directement aux offres publiées par les entreprises partenaires.
Avant le POESAM, la start-up a été distinguée dans la catégorie « e-employment » lors du Sommet mondial sur la société de l’information à Genève (WSIS), organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Tamba Emmanuel Millimono exerce également comme coach en prise de parole en public et en développement personnel. Il est diplômé de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia à Conakry, où il a obtenu, en 2020, une licence en sociologie, développement communautaire et organisation.
Melchior Koba
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Dans l’écosystème numérique béninois, de nouvelles solutions émergent pour répondre aux besoins du secteur immobilier. Guerin Agossadou fait partie des entrepreneurs qui développent des services digitaux adaptés aux réalités locales.
Guerin Agossadou (photo) est un développeur d’applications mobiles et data scientist béninois. Il est cofondateur et directeur général de Locapay, une start-up dédiée à la digitalisation et à la sécurisation des services immobiliers au Bénin.
Fondée en 2024 par Guerin Agossadou et Julian Adjibi, Locapay propose une solution numérique conçue pour simplifier, automatiser et fiabiliser la gestion des loyers ainsi que la recherche de logements. L’initiative répond aux difficultés rencontrées par les locataires (arnaques, incertitudes liées à la qualité des logements, contraintes de paiement) et par les propriétaires (suivi fastidieux, recouvrement des loyers, gestion à distance). La start-up s’appuie sur une plateforme mobile intégrant différents outils de gestion.
Pour les locataires, la plateforme permet de rechercher un logement, d’effectuer des visites virtuelles, de sélectionner une offre validée et de régler les loyers via mobile money. Les propriétaires disposent quant à eux d’un tableau de bord pour enregistrer leurs biens, suivre les paiements, conserver les documents, recevoir des notifications et gérer les étapes du cycle locatif à distance. Locapay leur offre ainsi un outil de suivi permettant de limiter les retards de paiement et d’améliorer la gestion de leurs investissements.
La start-up inclut également des services annexes. Les artisans peuvent y proposer directement leurs prestations aux locataires et propriétaires, favorisant la mise en relation avec des professionnels pour l’entretien ou la rénovation des biens.
Guerin Agossadou est ingénieur en mathématiques et modélisation, diplômé de l’École nationale supérieure de génie en mathématique et modélisation d’Abomey, au Bénin. Il poursuit actuellement un master en data science, option assurance, à l’université d’Évry Paris-Saclay, en France.
Melchior Koba
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