Il conçoit des outils numériques qui changent la manière dont les Algériens organisent leurs séjours et voyages. Son approche vise à simplifier chaque étape, du choix de l’hébergement au paiement.
Amara Amaouz (photo) est ingénieur et entrepreneur technologique algérien. Il est cofondateur et directeur général de Namlatic, une start-up créée en 2019 pour numériser le secteur hôtelier en Algérie.
Namlatic propose une plateforme en ligne dédiée à la réservation d’hébergements hôteliers dans le pays. Le service inclut également la réservation de traversées maritimes entre l’Algérie et l’Espagne. L’entreprise vise à moderniser le tourisme et l’hôtellerie en offrant une solution numérique centralisée pour la réservation d’hôtels, la gestion des paiements et la modification des réservations. Elle adapte ses services aux besoins du marché algérien et propose une interface disponible en plusieurs langues : français, arabe et anglais.
Pour simplifier l’expérience utilisateur, la plateforme accepte différents modes de paiement : cartes bancaires nationales (CIB et Edahabia), cartes internationales (Visa et Mastercard), virements bancaires ou paiement sur place. Les utilisateurs peuvent modifier ou annuler leurs réservations directement depuis le site.
Amara Amaouz est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en intelligence artificielle et décision obtenu en 2005 à l’Université Saad Dahlab de Blida. Il est également diplômé de l’Université Pierre-et-Marie-Curie en France, où il a obtenu en 2007 un master dans la même spécialité.
Il commence sa carrière professionnelle en 2005 comme développeur chez Telematis, une entreprise algérienne intégrée l’année suivante au groupe SATEC, spécialisé dans l’intégration de systèmes d’information. Entre 2007 et 2011, il travaille comme consultant en business intelligence chez RT Consulting, société dédiée à la conception de solutions décisionnelles. Il exerce aujourd’hui comme consultant indépendant en business intelligence.
Melchior Koba
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Il s’impose comme un acteur du marché de l’emploi en Afrique du Sud. Ses initiatives interrogent la manière dont la technologie peut restructurer le lien entre employeurs et candidats pour des postes de premier niveau.
Christiaan van den Berg (photo) est un entrepreneur sud-africain et expert-comptable. Il est cofondateur de Jobjack, une plateforme en ligne dédiée au recrutement. Fondée en 2018, Jobjack se concentre sur le recrutement pour les postes de premier niveau. La plateforme vise à simplifier le processus de recrutement pour les employeurs et les chercheurs d’emploi, notamment dans les secteurs à forte rotation du personnel tels que le commerce de détail, l’hôtellerie, la logistique et la production.
Les chercheurs d’emploi peuvent postuler à plusieurs offres sans frais ni déplacement. Ils créent un profil en ligne, passent des évaluations psychométriques et suivent un parcours de candidature entièrement numérique. Lorsqu’ils sont sélectionnés, ils reçoivent des notifications pour les entretiens et peuvent accepter les offres directement via la plateforme.
Jobjack fonctionne comme une solution SaaS (Software as a Service) automatisée qui réduit le temps de recrutement et les tâches administratives. Elle intègre des évaluations psychométriques validées, des vérifications de crédit et de risque, ainsi que des outils de filtrage par localisation et par poste. Ces fonctionnalités permettent aux employeurs d’identifier rapidement les candidats correspondant à leurs besoins.
Depuis sa création, Jobjack a permis à plus de 30 000 personnes en Afrique du Sud d’accéder à l’emploi. L’entreprise a reçu le National Technology Award lors des South African Small Business Awards en 2021, le prix Future of Work 2023 des Startup Club ZA Awards, ainsi que le prix Youth Entrepreneur lors des South African Future Trust Awards en 2024.
Christiaan van den Berg est également cofondateur et directeur de Harris Berg, une entreprise créée en 2014 et spécialisée dans le commerce de vêtements et d’accessoires de mode en Afrique du Sud. Il est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu en 2015 un bachelor en comptabilité.
Melchior Koba
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L’exploitation intelligente des données s’impose comme un enjeu stratégique pour les organisations. Cet entrepreneur sud-africain propose une réponse technologique qui redéfinit la prise de décision à l’ère de l’intelligence artificielle.
Matimba Julian Nkuna (photo) est un entrepreneur et spécialiste sud-africain de l’intelligence artificielle. Il est le fondateur et directeur général de Timbuk2, une start-up qui développe des solutions de données sur mesure basées sur l’IA.
Fondée en 2023, Timbuk2 se positionne comme une entreprise spécialisée dans les solutions d’intelligence artificielle générative à l’échelle de l’entreprise. Sa principale offre repose sur un Insights Engine, un moteur d’analyse conçu pour extraire et transformer les données en informations stratégiques exploitables. L’objectif est d’aider les entreprises à orienter leurs décisions à partir d’analyses pertinentes, adaptées à leurs besoins opérationnels.
Timbuk2 cible les organisations souhaitant appuyer leurs choix stratégiques sur la donnée. Elle fournit des analyses de marché à grande échelle et propose un accompagnement dans la prise de décision. Ses solutions sont conçues pour un usage professionnel et produisent des résultats mesurables et directement applicables.
Avant Timbuk2, Matimba Julian Nkuna a fondé Bantubyte, une start-up créée en 2020 et spécialisée dans l’intelligence artificielle, la science des données et le développement de solutions numériques adaptées aux entreprises africaines et internationales. Cette initiative répond à la pénurie de compétences en data science sur le continent, en alliant technologies avancées et compréhension du contexte local.
Sa première entreprise, Grikwa, fondée en 2012, est une plateforme d’affichage en ligne destinée aux universités. Titulaire d’un bachelor en géomatique et d’un master en informatique obtenus à l’Université du Cap, il débute sa carrière entre 2012 et 2015 comme analyste géospatial stagiaire à la National Geo-Spatial Information d’Afrique du Sud.
En 2016, il rejoint le groupe de distribution Pick n Pay comme chercheur scientifique. Deux ans plus tard, il devient data scientist chez Sensor Networks, une start-up spécialisée dans les technologies intelligentes pour la gestion des risques et de l’énergie domestique. En 2019, il poursuit dans le secteur du commerce électronique en tant que data scientist chez Takealot.com, avant d’intégrer The Shoprite Group of Companies entre 2021 et 2023, où il occupe successivement les postes de data scientist, puis de responsable technique produit.
Melchior Koba
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En misant sur la technologie pour optimiser la production piscicole, il propose une réponse concrète aux difficultés de gestion rencontrées par les fermes aquacoles.
Finaliste du Prix Afrique de l’innovation en ingénierie 2025, dont la finale s’est tenue à Dakar le 16 octobre, Frank Owusu (photo) est un entrepreneur et un spécialiste ghanéen de l’aquaculture. Il est cofondateur et directeur général d’Aquamet, une entreprise de technologie agricole dédiée à l’aquaculture.
Fondée en 2022, Aquamet a conçu une solution technologique intégrée destinée aux fermes aquacoles, qu’ils soient en bassins, en cages ou en étangs. L’entreprise propose une sonde intelligente capable de mesurer et de suivre à distance la qualité de l’eau. Cette sonde est associée à une application mobile et à des outils de gestion de ferme, offrant aux éleveurs des alertes quotidiennes et des recommandations fondées sur les données collectées.
Le dispositif va au-delà de la simple surveillance. Il permet d’analyser, d’anticiper et d’orienter la prise de décision. Il aide ainsi les producteurs à limiter les pertes dues à une mauvaise qualité de l’eau, à améliorer leurs rendements et à renforcer la rentabilité de leurs exploitations.
Frank Owusu est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology à Kumasi, où il a obtenu en 2020 une licence en gestion des ressources naturelles, pêche et gestion des bassins versants. Après ses études, il a travaillé un an dans la même université en tant qu’assistant de recherche et d’enseignement.
En 2021, il rejoint l’UN Ocean Decade, initiative des Nations unies consacrée au développement des sciences océaniques pour un avenir durable, en tant que spécialiste en sciences océaniques. L’année suivante, il intègre la Chambre d’aquaculture du Ghana comme volontaire, avant d’y être nommé coordonnateur des opérations. Entre 2023 et 2024, il a également été membre du groupe de travail du Forum économique mondial.
Melchior Koba
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Face aux défis du commerce en Afrique, il a choisi d’allier design et technologie pour réinventer la gestion commerciale. Il place la simplicité et l’efficacité au cœur de la transformation numérique.
Mechac Goussanou (photo) est un entrepreneur et un designer produit béninois. Il est le fondateur de Kaadei, une start-up technologique créée en 2024 qui conçoit des outils numériques pour les e-commerçants africains.
Kaadei propose une plateforme numérique conçue pour aider les commerçants à gérer leurs activités, en présentiel comme en ligne. Elle met à leur disposition des outils adaptés aux contextes locaux, simplifiant la gestion des ventes, des stocks et de la facturation, tout en offrant des analyses détaillées sur la performance commerciale.
La solution permet un suivi en temps réel des opérations et permet de limiter les erreurs administratives. Les fonctionnalités d’analyse aident les utilisateurs à identifier les tendances et à améliorer la gestion de leur entreprise.
En parallèle, Mechac Goussanou est cofondateur et directeur général de Web Design School, un centre de formation spécialisé en conception UX/UI. L’école accompagne les étudiants dans l’acquisition de compétences clés telles que la typographie, la théorie des couleurs, le wireframing, le prototypage et la création de systèmes de design.
Il occupe également le poste de designer UX/UI chez Foxtech, une entreprise active dans la conception de solutions digitales en Afrique de l’Ouest. Titulaire d’une licence en langue et littérature anglaises obtenue en 2016 à l’université d’Abomey-Calavi, il a bâti un parcours mêlant communication, design et entrepreneuriat.
De 2019 à 2023, il a exercé comme responsable de la communication du Réseau des femmes leaders pour le développement à Porto-Novo. En parallèle, il a collaboré comme designer produit avec plusieurs entreprises, dont la healthtech goMediCAL, la fintech KKIAPAY et OPEN SI, spécialisée dans la transformation digitale. En 2023, il était le directeur de la conception au sein du Groupe Mandela au Sénégal, actif dans divers secteurs et engagé dans la transformation du continent africain.
Melchior Koba
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En Afrique, des habitants continuent de se tourner vers des systèmes d’épargne traditionnels pour sécuriser leur argent. Au Mozambique, un entrepreneur s’attaque à ces pratiques pour les structurer et les rendre accessibles via des outils numériques.
José Samo Gudo (photo) est un entrepreneur et un informaticien mozambicain. Il est cofondateur et directeur général de Roscas, une start-up de technologie financière qui modernise la pratique traditionnelle des « roscás », ces cercles d’épargne communautaire au Mozambique.
Fondée en 2023, Roscas est une plateforme numérique dédiée à la résilience financière des communautés. Elle facilite la gestion des épargnes collectives et individuelles. La plateforme se présente comme un produit financier destiné aux communautés, permettant aux groupes de mobiliser la force collective pour renforcer le bien-être et l’autonomie financière. La vision de l’entreprise est de rendre accessibles à chaque communauté des solutions inclusives et durables, favorisant la sécurité et la stabilité économique sur le long terme.
Les services proposés par Roscas incluent des contenus de littératie financière adaptés pour renforcer les connaissances de base en finances personnelles et collectives, ainsi qu’un outil pour créer et gérer un ou plusieurs groupes de tontine ou d’épargne, qu’il s’agisse d’individus, de groupes ou d’institutions. La plateforme permet également la gestion de l’épargne individuelle, en complément de la dimension collective. Les utilisateurs peuvent choisir la fréquence de réception des contenus pédagogiques, de deux à cinq jours par semaine.
À ce jour, Roscas compte plus de 130 000 membres actifs répartis dans environ 2 500 groupes à travers l’Afrique, avec un cumul d’épargne dépassant 32 millions de dollars. La solution est accessible aux particuliers comme aux organisations désireuses d’expérimenter ou de déployer la plateforme à plus grande échelle.
José Samo Gudo est aussi le fondateur et le directeur général de Tablu Tech, créée en 2017 et spécialisée dans la conception de solutions numériques. En 2019, il a cofondé la Mozambique Fintech Association (FINTECH.MZ), où il a exercé, entre 2021 et 2023, les fonctions de vice-président chargé de la réglementation, des investissements, des projets et des études. En 2022, il a cofondé Kunona, start-up qui connecte agriculteurs et acheteurs au Mozambique, dont il a été directeur non-exécutif pendant un an.
Il est diplômé de l’Institut supérieur des sciences et technologies du Mozambique (ISCTEM) où il a obtenu en 2010 un bachelor en informatique et ingénierie logicielle. Il est titulaire d’un master en innovation et entrepreneuriat obtenu en 2021 à l’HEC Paris. Il est un praticien en finance numérique certifié par la Digital Frontiers Institute. Entre 2016 et 2022, il était actionnaire et directeur général adjoint d’Escopil Tecnologia, une entreprise technologique mozambicaine.
Melchior Koba
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Il développe une solution numérique pour améliorer la coordination entre patients et professionnels de santé. Son projet vise à rendre la gestion des soins plus rapide et plus précise.
Reagan Rowland (photo) est un entrepreneur nigérian et un consultant en technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est le fondateur d’OneClick-Med, une start-up spécialisée dans les technologies médicales.
Fondée en 2022, OneClick-Med développe des solutions destinées à réduire les risques d’erreurs de diagnostic et de médication, à améliorer l’efficacité des soins tout en réduisant les coûts liés à la gestion des dossiers médicaux. L’entreprise mise sur un système centralisé de données pour renforcer la coordination entre les acteurs du secteur de la santé.
Sa solution principale, Beta Health, repose sur l’intelligence artificielle et favorise l’interopérabilité au sein du système de santé. Elle simplifie l’enregistrement des patients, la gestion des données médicales, les diagnostics et la distribution des médicaments. Les prestataires peuvent ainsi accéder en temps réel à des informations fiables, réduisant les délais, les erreurs et la duplication des examens, tout en optimisant les dépenses.
La plateforme intègre également une fonctionnalité « Urgences » permettant de solliciter rapidement une ambulance en cas de besoin médical, ainsi qu’un système de rappel de prescriptions pour aider les patients à suivre correctement leur traitement.
En parallèle, Reagan Rowland occupe la fonction de trésorier au sein de la Healthcare Federation of Nigeria, une coalition d’acteurs privés du secteur de la santé. Il est aussi le coordonnateur des technologies de l’information au bureau de coordination de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au Nigeria.
Titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2013 à l’université d’Abuja, il commence sa carrière comme associé TIC chez Marketing and Media Ltd, une agence nigériane spécialisée en publicité. En 2016, il rejoint FERRMS Technology Solutions en tant que responsable des technologies de l’information. Entre 2018 et 2020, il occupe le même poste chez DFC Holdings, une société africaine active dans le secteur agricole.
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Elle restructure l’apprentissage et l’accès aux compétences scientifiques et technologiques. À travers ses projets, elle prépare les jeunes à des métiers émergents encore peu développés sur le continent.
Sokhar Samb (photo) est une data scientist, chercheuse et entrepreneure sénégalaise. Elle est la fondatrice et directrice générale de WeInnove, un laboratoire d’innovation dédié à l’écosystème éducatif et technologique.
Fondé à Dakar en 2024, WeInnove a pour objectif d’initier les jeunes, dès le plus jeune âge, à la programmation, à la robotique et à l’intelligence artificielle, en tenant compte des réalités locales et des besoins futurs du continent. Le laboratoire propose des programmes interactifs qui stimulent la curiosité à travers des ateliers, des défis de programmation, des explorations scientifiques et des projets d’ingénierie. Ces activités permettent de développer des compétences techniques, de résolution de problèmes, de pensée critique et de travail en équipe.
WeInnove offre également des formations sur mesure pour les entreprises, renforçant les compétences en intelligence artificielle, robotique, cybersécurité et programmation, adaptées aux besoins spécifiques des entreprises. Le laboratoire a lancé un projet national de recyclage et de remise à neuf d’ordinateurs, coordonné par des étudiants, visant à réduire les déchets électroniques tout en contribuant à l’inclusion numérique dans les écoles sénégalaises.
Parallèlement, Sokhar Samb est chercheuse et conférencière en intelligence artificielle à la Dakar American University of Science and Technology (DAUST). En 2018, elle a fondé Women Promoting Science to the Younger Generation (WPSYG), une association qui encourage les jeunes, et en particulier les filles, à s’intéresser aux mathématiques et aux sciences, afin de les encourager à poursuivre des carrières dans ces domaines.
Elle est diplômée de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, où elle a obtenu un master en probabilités et statistiques. Elle est aussi titulaire d’un master en big data et sécurité informatique obtenu à l’Institut africain des sciences mathématiques au Sénégal (AIMS Senegal).
Elle a commencé sa carrière professionnelle en 2019 comme responsable de la collecte, de la programmation et de l’analyse des données au sein de Global Research and Advocacy Group (GRAG), une organisation spécialisée dans la recherche opérationnelle, le plaidoyer et la communication stratégique.
En 2020, elle rejoint Obertys, un cabinet de conseil dans les domaines de la banque et de la technologie, en tant que responsable data science et machine learning (apprentissage automatique). Entre 2021 et 2022, elle travaille comme data scientist chez Theolex, une start-up française spécialisée dans la technologie juridique.
Melchior Koba
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Il a été distingué pour une solution qui combine intelligence artificielle et interaction humaine. Cette reconnaissance souligne l’émergence de nouvelles approches dans la façon dont la technologie transforme les échanges quotidiens.
Le jeudi 16 octobre à Dakar, l’inventeur et entrepreneur social kényan Elly Savatia (photo) a remporté le Prix Afrique 2025 de l’innovation en ingénierie décerné par l’Académie royale d’ingénierie du Royaume-Uni. Il a été récompensé pour Terp 360, une application basée sur l’intelligence artificielle qui traduit la parole en langue des signes, et reçoit une dotation de 50 000 livres sterling (environ 67 000 USD).
The #AfricaPrize for Engineering Innovation, the largest dedicated engineering prize in Africa has named Elly Savatia of Kenya as the 2025 winner for his sign language translation app, @signvrse Terp 360.
— RAEngGlobal (@RAEngGlobal) October 16, 2025
Congratulations to Elly, who will receive £50,000 to scale his #AI-powered… pic.twitter.com/Ho8O9vDeG2
Terp 360 offre une interprétation en temps réel en langue des signes, facilitant la communication entre personnes sourdes et entendantes dans les environnements physiques et numériques. La solution repose sur des avatars 3D et une technologie de capture de mouvement, permettant une interaction fluide et accessible.
Cette innovation est le produit phare de Signvrse, entreprise cofondée et dirigée par Elly Savatia. Créée en 2023, la société utilise l’intelligence artificielle et le design inclusif afin de lever les obstacles de communication auxquels fait face la communauté sourde. Elle intègre la langue des signes en temps réel dans les plateformes numériques afin d’améliorer l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services publics.
En parallèle, Elly Savatia est président d’Innovate 4 SDGs, une organisation à but non lucratif qu’il a fondée pour mobiliser les jeunes autour des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Il est également ambassadeur de One Young World et membre du Youthtopia Circle, un réseau qui soutient l’engagement et le leadership des jeunes.
Avant Signvrse, il avait cofondé en 2021 la start-up Veezaviz, spécialisée dans les technologies d’assistance à la communication entre personnes sourdes et entendantes. Il y a occupé le poste de directeur général jusqu’en 2022.
Elly Savatia a aussi été chef de projet en 2020 chez School for a Village, une organisation internationale engagée pour un meilleur accès à l’enseignement scientifique et technologique dans les écoles secondaires défavorisées. En 2023, il rejoint Swift Lab Ltd, une entreprise de logistique médicale utilisant des drones pour acheminer des fournitures dans les zones isolées.
Son parcours a déjà été salué à plusieurs reprises. En 2022, il a remporté le concours Artificial Intelligence for Africa Challenge organisé par UK Tech Hub pour son travail avec Veezaviz. En 2023, il a gagné le Kenya Drone Business Competition Challenge, décerné par l’ambassade des États-Unis à Nairobi. Il est également lauréat du Prix du Secrétaire général du Commonwealth pour l’innovation en développement durable.
Melchior Koba
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Elle s’impose dans le secteur des technologies RH en combinant données et innovation. Son travail attire l’attention des entreprises qui cherchent à adapter leurs équipes aux exigences du numérique.
Aïda Tagmouti (photo) est une entrepreneure marocaine spécialisée dans les technologies appliquées aux ressources humaines et l’intelligence artificielle. Elle est fondatrice et directrice générale d’Invirtus, une start-up numérique dédiée aux solutions RH.
Fondée en janvier 2025, Invirtus propose une plateforme de recrutement qui permet aux entreprises d’identifier et d’évaluer des profils tout en automatisant la sélection, la formation et l’intégration des talents spécialisés dans les métiers du numérique. La plateforme s’adresse également aux entreprises internationales souhaitant diversifier leurs équipes grâce à des expertises issues du continent africain.
Invirtus intègre l’intelligence artificielle, l’inclusion et la responsabilité éthique dans ses solutions, en permettant notamment le recrutement basé sur l’évaluation des compétences relationnelles et l’analyse d’entretiens vidéo, en limitant les biais.
Aïda Tagmouti est aussi cofondatrice et directrice générale de JobBee, une start-up RH fondée en 2022. JobBee aide les entreprises technologiques à recruter des développeurs sélectionnés à l’international et permet aux développeurs de trouver des emplois à temps plein à distance pour faire évoluer leur carrière.
Elle est diplômée de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où elle a obtenu une licence en mathématiques appliquées aux sciences sociales en 2009. Elle est aussi titulaire d’un master en recherche et économie des institutions obtenu en 2013 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Sa carrière professionnelle a débuté en 2010 chez Crédit Agricole CIB, une banque d’investissement et de financement, en tant que gestionnaire de bilan actif-passif. En 2012, elle devient responsable de la gestion des risques de liquidité chez Awalee Consulting, cabinet spécialisé en finance. En 2013, elle rejoint Dexia comme conseillère financière, avant d’occuper le poste de planificatrice stratégique entre 2017 et 2020.
En 2023, Aïda Tagmouti a été lauréate du programme Women In Africa Young Leaders. Elle a reçu le titre de « femme innovatrice dans les États arabes » décerné par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et 4YFN. La même année, JobBee a été sélectionnée par la Société financière internationale (SFI) parmi les start-up féminines les plus prometteuses dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).
Melchior Koba
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