La santé mentale est un sujet tabou dans les sociétés africaines. En Egypte, Ahmed Abu Elhaz a mis en place une solution pour aider en toute confidentialité les patients souffrant de ces pathologies, allant des troubles de l’humeur aux dépendances.
Shezlong est une plateforme e-santé développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de consulter des psychologues certifiés via visioconférence, en toute confidentialité. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2014 par Ahmed Abu Elhaz (photo).
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois, selon Play Store. Après la création de son compte, l’utilisateur peut se mettre en relation avec plus de 350 professionnels de la santé mentale parlant plusieurs langues, dont l’arabe, l’anglais ou encore le français. La jeune pousse offre un service adapté aux besoins spécifiques de chacun, qu’il s’agisse d’anxiété, de dépression, de traumatismes ou de coaching personnel.
Shezlong a récemment élargi son offre en lançant un assistant thérapeutique basé sur l’intelligence artificielle (IA), baptisé Sukun. Disponible en arabe et en anglais, cet outil permet aux utilisateurs d’interagir avec un agent conversationnel entraîné pour offrir un soutien psychologique immédiat, tout en les orientant vers une thérapie adaptée lorsque cela s’avère nécessaire.
« Nous pensons que l'élément humain est au cœur du parcours thérapeutique de nos clients. Cette innovation donne à nos thérapeutes des super-pouvoirs pour améliorer l'expérience à la fois des thérapeutes et des clients », a déclaré le professeur Mohamed Elsheikh, directeur médical de Shezlong.
Avec l’appui de l’IA, la healthtech compte répondre à une demande croissante pour des services de santé mentale. Depuis son lancement, elle a réussi plusieurs levées de fonds pour soutenir son expansion en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Au Maroc, une jeune pousse entend réconcilier pouvoir d’achat, responsabilité sociale et optimisation logistique.
Savey est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet de réduire le gaspillage alimentaire en s’attaquant à une source souvent négligée : les invendus des grandes surfaces et de l’industrie agroalimentaire. La start-up, basée à Marrakech, a été lancée en 2021 par Zakaria Ouahi et Malika Hnida.
« Lors de mon dernier travail en tant qu’auditeur, je supervisais les actions de jets de centaines de produits alimentaires encore consommables à la poubelle, représentant un manque à gagner impressionnant, estimé à 2% de la recette journalière. Pourtant, des centaines de milliers de consommateurs marocains peuvent et veulent profiter de ces offres-là », expliquait Zakaria Ouahi à La Vie Eco en 2022.
Grâce à sa plateforme SaaS, un logiciel qu’on utilise via Internet sans avoir besoin de l’installer sur son ordinateur ou son smartphone, Savey permet à des groupes agroalimentaires, distributeurs et commerces de proximité de mettre en ligne leurs produits proches de la date limite de consommation, en surstock ou avec des défauts d’emballage. Ces produits sont ensuite proposés à prix réduits aux consommateurs via une application mobile, transformant ainsi une perte potentielle en une opportunité commerciale.
L'entreprise agit comme un intermédiaire, tout en assurant la traçabilité des produits, la logistique du dernier kilomètre et la sensibilisation à la consommation responsable. Parallèlement, la start-up reverse une partie de ses recettes pour financer des actions sociales, notamment la distribution de repas aux plus démunis.
En 2024, Savey est lauréate du grand Prix international Orange de l’entrepreneur social d'Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). Elle a amorcé son déploiement à l’international, avec une implantation à Dijon, en France, et intègre l'incubateur Village by CA et bénéficiant du soutien du Réseau Entreprendre Bourgogne.
Dans un contexte où les géants de l’agroalimentaire cherchent à améliorer leur bilan, Savey s’impose comme un partenaire stratégique, offrant un débouché innovant à leurs surplus tout en répondant à une demande croissante de produits abordables.
Adoni Conrad Quenum
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En combinant technologie de pointe, durabilité et flexibilité, cette jeune pousse propose une solution de stationnement intelligente adaptée aux besoins contemporains des villes et des entreprises.
Parket est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle propose une plateforme tout-en-un qui offre une alternative moderne aux systèmes traditionnels de stationnement en intégrant des technologies telles que la reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation ou encore les QR codes. La start-up, basée dans la ville du Cap, a été fondée en 2019 par Joshua Raphael.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. Conçue pour les propriétaires de parkings commerciaux, résidentiels et de détail, Parket permet une gestion en temps réel des accès, des paiements et de l'occupation des places.
« Certains clients ont beaucoup d'espaces de stationnement vacants, nous prenons donc une commission sur les revenus générés pour le client. D'autres souhaitent remplacer entièrement leur équipement de stationnement existant par notre solution sans billet, pour laquelle nous proposons une redevance mensuelle, un investissement ou un coût par transaction. [...] Nous sommes assez flexibles pour adapter notre tarification aux besoins de nos clients. Notre chiffre d'affaires augmente de mois en mois », a indiqué Joshua Raphael.
Les utilisateurs peuvent réserver et payer leur stationnement via l'application, tandis que les visiteurs occasionnels peuvent accéder aux parkings grâce à des QR codes envoyés par SMS, sans avoir besoin de télécharger l'application. Cette approche sans contact et sans ticket réduit les coûts opérationnels et améliore l'expérience utilisateur.
En identifiant et en monétisant les places inoccupées, Parket transforme les espaces de stationnement sous-utilisés en sources de revenus supplémentaires pour les propriétaires. Actuellement, elle gère des dizaines de milliers de places de stationnement en Afrique du Sud, avec une présence dans plusieurs provinces. L'entreprise prévoit d'étendre ses opérations à Johannesburg et au KwaZulu-Natal, tout en explorant des partenariats internationaux pour exporter sa solution.
Adoni Conrad Quenum
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Dans une Afrique où l’efficacité logistique et la gestion des stocks posent encore des défis, cette jeune pousse nigériane entend apporter une réponse technologique adaptée.
RetailLoop est une solution d’e-commerce développée par une start-up nigériane. Elle propose une solution tout-en-un destinée aux chaînes de magasins, combinant intelligence artificielle, analyse de données, gestion d’inventaire et automatisation des opérations. La jeune pousse basée à Austin (USA) et Lagos (Nigeria) a été fondée en 2022 par Emeka Ehinze, avec l’ambition de révolutionner la gestion des réseaux de vente en Afrique.
Concrètement, elle permet aux distributeurs de surveiller en temps réel les performances de leurs magasins, de gérer automatiquement les réassortissements et d’optimiser la distribution selon la demande locale. Elle vise ainsi à améliorer la disponibilité des produits tout en réduisant les coûts opérationnels.
La solution ne dispose pas d’application mobile. Il faut directement se rendre sur la plateforme en ligne et se créer un compte pour accéder aux fonctionnalités de RetailLoop. Notons que son modèle SaaS (software-as-a-service) lui permet de cibler aussi bien les grandes enseignes que les opérateurs régionaux en croissance. La solution peut réduire jusqu’à 30% les pertes liées aux ruptures de stock et améliorer la rentabilité des enseignes grâce à des décisions basées sur les données.
Après avoir séduit plusieurs distributeurs au Nigeria, RetailLoop cherche désormais à s’étendre sur d’autres marchés africains. Dans un contexte de transformation numérique rapide en Afrique, elle suit une vague de start-up africaines qui misent sur la technologie pour structurer et professionnaliser le commerce de détail. En s’attaquant à la complexité des opérations multimagasins, la jeune pousse se positionne comme un acteur clé de l’optimisation logistique sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans une Tanzanie où l’accès rapide et fiable aux médicaments et produits pharmaceutiques reste un défi à l’instar de bien d’autres pays africains, cette start-up se veut une alternative efficace sur le segment.
Dawa Mkononi est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle connecte directement les pharmacies et les fournisseurs de produits pharmaceutiques, avec pour objectif de simplifier la chaîne d’approvisionnement et de réduire les pénuries dans les zones urbaines comme rurales. Basée à Dar Es Salam, la start-up a été fondée en 2023 par Joseph Paul.
« Nous sommes une entreprise pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de l'accès aux médicaments en Tanzanie et dans toute l'Afrique. [...] Notre mission est d'améliorer l'accès à des médicaments, des services et des informations de haute qualité par le biais de solutions technologiques qui améliorent l'accessibilité financière, les résultats en matière de santé et la facilité d'utilisation » indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon PlayStore. Les pharmacies bénéficient d’un suivi logistique ce qui permet de surveiller l’évolution de leurs commandes. Ce système de distribution digitalisé s’avère particulièrement utile pour les petites structures qui, faute de pouvoir acheter en gros, peinent à maintenir leurs stocks à niveau.
La start-up, qui revendique déjà plus de 1000 utilisateurs actifs, a récemment levé un montant non divulgué auprès d’investisseurs pour renforcer ses opérations et étendre sa présence dans d’autres régions de Tanzanie. Ce financement devrait lui permettre d’améliorer son infrastructure technologique et de répondre à une demande croissante, dans un marché encore très fragmenté.
À l’heure où le secteur de la santé en Afrique de l’Est s’ouvre progressivement aux innovations numériques, Dawa Mkononi illustre la manière dont les technologies peuvent contribuer à combler les lacunes structurelles. En facilitant l’approvisionnement en médicaments, elle participe non seulement à la professionnalisation des pharmacies, mais aussi à l’amélioration de la santé publique dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En numérisant la gam’eya, une pratique d’épargne collective bien ancrée en Égypte et dans le monde arabe, cette start-up égyptienne en facilite l’accès pour des millions d’utilisateurs. Soutenue par des investisseurs, elle vise désormais une expansion au-delà de ses frontières.
MoneyFellows est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne éponyme. Elle propose une application mobile qui structure, sécurise et numérise le mécanisme d’épargne collectif connu localement sous le nom de gam’eya. La start-up basée au Caire a été lancée en 2018 par Ahmed Wadi. Le lundi 5 mai, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 13 millions USD pour soutenir son expansion vers d’autres marchés africains et moyen-orientaux.
Pour accéder aux divers services de MoneyFellows, l’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles. Le principe reste fidèle au modèle traditionnel : des utilisateurs forment un cercle où chacun paie une somme fixe à intervalles réguliers. À chaque cycle, un membre reçoit le montant total.
« Si nous organisons des cercles de 10 personnes chacun et que nous ne trouvons que neuf membres pour certains, nous intervenons pour financer le membre manquant. Au lieu d'annuler le groupe, nous finançons un créneau, ce qui permet d'activer et de monétiser les neuf autres » a indiqué Ahmed Wadi à Techcrunch.
Là où MoneyFellows innove, c’est en encadrant ce processus par des algorithmes, un système de notation des participants, et une interface accessible, ce qui implique plus de transparence, de régularité, et une sécurité renforcée, sans faire appel aux services bancaires classiques.
La jeune pousse veut devenir un acteur de référence en matière d’épargne communautaire numérisée. En ciblant une population souvent exclue des services bancaires traditionnels, tout en répondant à des besoins concrets de gestion financière, MoneyFellows s’inscrit pleinement dans la dynamique de l’inclusion financière.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5 millions de fois, selon Play Store. Cependant, la fintech revendique plus de 8 millions de téléchargements, avec l'équivalent de plus de 7 milliards de livres égyptiennes (environ 138 millions USD) gérées sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Face à une digitalisation croissante du commerce, les petites entreprises sud-africaines peuvent se tourner vers cette solution pour franchir le cap du numérique.
BoxCommerce est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux petites entreprises de créer une boutique en ligne sans expertise technique. Hébergement, design, gestion des stocks, paiements ou encore livraisons : tout est intégré dans une interface pensée pour fonctionner sur le mobile. La start-up, basée dans la ville de Johannesburg, a été fondée en 2019 et est dirigée par Craig Mcleod.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités pour créer sa boutique en ligne puis la gérer depuis son tableau de bord. Elle intègre les systèmes de paiement locaux et mise sur leur simplicité pour faciliter la prise en main de la boutique en ligne préalablement créée.
En mai 2025, BoxCommerce a annoncé son implantation aux Émirats arabes unis, tout en affirmant maintenir une priorité sur le continent africain. Pour Craig Mcleod, « les Émirats arabes unis constituent un marché stratégique pour BoxCommerce. [...] Avec le commerce mobile dominant et plus de 70% de la population effectuant des achats en ligne, le pays est sur la bonne voie pour augmenter la taille de son marché du commerce électronique à 48 milliards de dinars émirati [environ 13 milliards USD, Ndlr] d'ici 2028. Notre plateforme est conçue pour aider les entreprises locales à tirer parti de cette croissance explosive ».
Cette expansion témoigne d’une ambition de construire un outil flexible et accessible, capable de soutenir les petites entreprises partout dans le monde. Alors que l’e-commerce reste encore marginal dans de nombreuses régions d’Afrique, cette solution sud-africaine illustre une tendance de fond : celle d’une innovation née sur le continent, au service de ses propres défis.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, l’accès à l’enseignement supérieur reste un défi majeur pour de nombreuses familles en raison des coûts élevés des frais de scolarité. Pour y faire face, la fintech PressPayNg propose une solution numérique innovante destinée à aider les parents à financer les études de leurs enfants.
PressPayNg est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents d’élèves, d’épargner progressivement en vue du paiement des frais universitaires de leurs enfants. Son objectif est de permettre à chacun un parcours éducatif sans interruption pour défaut de moyens financiers. La start-up a été fondée en 2021 par Abiola Metilelu.
« Le coût moyen des universités publiques au Nigeria se situe entre 125 et 500 USD par an, le coût moyen des établissements privés est de 2700 USD par an et le taux annuel moyen d'abandon dans l'enseignement supérieur est de 18%. L'accessibilité et le financement de l'éducation sont devenus des défis fondamentaux pour les Nigérians » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a été téléchargée plus 10 000 fois, selon Play Store. Outre l’épargne, elle offre également un accès à des prêts éducatifs flexibles, à des bourses et à des possibilités de parrainage, grâce à des partenariats avec des établissements d’enseignement, des entreprises et des donateurs.
La jeune pousse a pour mission de démocratiser l’accès à l’éducation grâce à la technologie. En facilitant la planification financière, elle s’adresse aussi bien aux parents qu’aux étudiants eux-mêmes, souvent confrontés à l’incertitude financière au moment des inscriptions.
Cette approche s’inscrit dans une dynamique plus large d’inclusion financière et sociale, où les fintechs jouent un rôle clé pour combler les lacunes laissées par les mécanismes traditionnels. Avec sa vision à long terme, PressPayNg ambitionne de bâtir un écosystème durable de financement de l’éducation, du premier versement de frais à l’insertion professionnelle, contribuant ainsi à une société plus équitable et mieux outillée pour l’avenir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Face aux difficultés à localiser certains médicaments en pharmacie au Burkina Faso, une solution numérique bouleverse les habitudes. Elle vise à améliorer la traçabilité et assurer la sécurité des produits de santé, dans un environnement où la contrefaçon de médicaments demeure un problème.
Alliance Pharma est une application mobile développée par l’entreprise burkinabé Nonga Sarl. Elle permet de localiser rapidement les pharmacies disposant d’un médicament recherché, sans avoir à se déplacer inutilement. Elle propose aussi aux organismes de santé et entreprises des solutions numériques pour optimiser la gestion de la santé de leurs employés et/ou collaborateurs. Le projet a été lancé en 2021 par Kaleb Kapioko, un pharmacien de profession.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et peut être mis en relation avec les officines disposant des produits demandés. Grâce à une base de données régulièrement mise à jour par les pharmacies partenaires, il effectue une recherche rapide par nom de médicament ou principe actif, et accède aux informations essentielles : disponibilité, nom de la pharmacie, localisation et contacts.
En plus de la géolocalisation des points de vente, Alliance Pharma propose un système de messagerie intégré qui permet aux utilisateurs de poser des questions ou de confirmer la disponibilité d’un médicament en temps réel. L’entreprise ambitionne d’élargir le réseau de pharmacies partenaires, tout en intégrant à terme des fonctionnalités supplémentaires comme la commande en ligne et la livraison à domicile.
Alliance Pharma s’inscrit ainsi dans une dynamique de numérisation du système de santé au Burkina Faso, en rapprochant efficacement l’offre pharmaceutique du besoin réel des patients.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis la pandémie de la Covid-19, l’apprentissage en ligne s’est popularisé en Afrique. Cette jeune pousse sénégalaise surfe sur cette nouvelle norme pour démocratiser l’accès l’éducation via son application mobile.
Yello est une solution edtech développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les élèves des classes de Seconde, Première et Terminale, d’accéder à des résumés de cours pratiques en texte et en audio. La start-up, basée dans la ville de Dakar, a été fondée par Stéphane Mancabo, Mohamed Aly Sidibe et Abdoulaye Ndiaye.
« Chez Yello, notre vision est de réinventer l'éducation en Afrique en la rendant accessible, interactive et personnalisée, grâce à des solutions numériques adaptées à chaque élève. Nous visons à briser les barrières à l'apprentissage en fournissant un environnement favorable et engageant qui favorise la croissance, la curiosité et la réussite des élèves du secondaire à travers le continent », a indiqué la start-up.
L’application mobile est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. Toutefois, la jeune pousse revendique une communauté de plus de 80 000 élèves, plus de 2 millions d’heures d’écoute et plus de 89% de taux de réussite au baccalauréat.
Pour accéder aux contenus de Yello, l’utilisateur télécharge l’application depuis Play Store (Android) ou l'App Store (iPhone). Il crée ensuite un compte puis accède aux contenus gratuits de l’application. S’il souhaite aller plus loin et accéder à des fonctionnalités supplémentaires, un abonnement payant est disponible.
L’edtech intègre plus d’un millier de résumés de cours, des quiz et des exercices pour progresser, des audios, des fiches de révision, des astuces et méthodes pour consolider ses acquis et viser l’excellence. Elle est également pensée pour répondre aux contraintes de connectivité et de coût, notamment en zones rurales, avec son mode hors connexion. Avec Yello, l’utilisateur peut ainsi apprendre à son rythme.
Incubée au sein de Teranga Tech et soutenue par le programme Orange Corners Dakar, la start-up mise également sur un système de parrainage intégré pour stimuler l’engagement communautaire et étendre son audience. En s’appuyant sur l’audio comme levier d’inclusion, Yello s’inscrit dans la dynamique des edtech africaines qui réinventent l’apprentissage pour répondre aux réalités locales.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Une jeune pousse tunisienne innove en croisant e-commerce, marketing et gamification. Elle révolutionne la gestion des invendus des marques et l'engagement des consommateurs via sa solution numérique.
En Tunisie, la start-up Millim propose une approche originale pour écouler les invendus : les transformer en lots à gagner via des jeux-concours en ligne. Via sa plateforme web, elle permet aux marques partenaires de donner une nouvelle visibilité à leurs stocks non écoulés tout en dynamisant leur image auprès des consommateurs. La start-up a été fondée en 2024 par Ayed Mami (photo) et Rahma Ben Abid.
« Nous permettons aux marques de transformer leurs invendus en expériences interactives via des jeux-concours, offrant ainsi aux consommateurs une nouvelle manière de découvrir, d’interagir et de gagner » a indiqué Rahma Ben Abid.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur s’inscrit sur la plateforme web et participe aux différents jeux et concours ludiques en ligne proposés par Millim. Chaque lot mis en jeu provient directement d'invendus, offrant ainsi une seconde chance à des articles neufs, mais souvent délaissés par les circuits traditionnels de distribution. Notons que les utilisateurs peuvent également gagner des points de fidélité, échangeables contre des biens et services au sein d'un réseau de partenaires.
Soutenue par le programme Flat6Labs Tunis d’Orange Fab, Millim fait partie des jeunes pousses tunisiennes mises en avant pour leur capacité d'innovation. En combinant déstockage et engagement digital, la start-up s'inscrit dans une tendance qui amène à repenser la relation entre les marques et les consommateurs dans une logique plus durable et interactive.
À terme, la jeune pousse tunisienne ambitionne d'élargir son réseau de marques partenaires et d'exporter son modèle dans d’autres pays. À l’heure où les marques cherchent à mieux gérer leurs surplus tout en captant l’attention d’un public de plus en plus volatil, cette solution pourrait séduire bien au-delà du marché tunisien.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un pays où l'accès aux soins reste un défi majeur, la plateforme nigériane DoktorConnect entend changer la donne grâce à la technologie. Elle vise à réduire les temps d’attente dans les hôpitaux et à désengorger les structures de santé publiques, souvent surchargées.
DoktorConnect est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs de consulter des médecins certifiés depuis leur smartphone via des messages et des appels vocaux ou vidéos. La start-up, basée dans les villes de Ikeja (Nigeria) et d’El Paso (États-Unis) a été fondée en 2020 et est dirigée depuis février 2021 par Joseph Olowe.
« Nous comparons votre génomique à vos résultats en matière de bien-être, afin de concevoir un plan de gestion du mode de vie fondé sur des données probantes. Une plateforme numérique qui facilite les consultations avec des médecins agréés, à la fois virtuellement et en personne, en utilisant des dispositifs médicaux intelligents IoT pour le suivi des signes vitaux en temps réel et la surveillance à distance des patients », a indiqué la healthtech.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux fonctionnalités, allant de la téléconsultation médicale à la livraison d’ordonnances, en passant par le suivi des dossiers patients.
L'application offre également un accès à des spécialistes (gynécologues, pédiatres, cardiologues…), des conseils en santé mentale, ainsi qu’un suivi personnalisé pour les maladies chroniques. À cela s’ajoute la possibilité de recevoir des prescriptions électroniques, d’accéder à des informations médicales fiables, et de programmer des rappels de traitement.
DoktorConnect veut rendre les soins accessibles à un large public, notamment en zone urbaine et périurbaine. La plateforme fonctionne sur abonnement ou paiement à la consultation. En s’inscrivant dans la dynamique croissante de la healthtech africaine, DoktorConnect illustre comment l’innovation peut répondre à des besoins critiques, dans un contexte où les défis d’accès, de coût et de qualité des soins restent omniprésents.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un contexte où la numérisation devient vitale pour entreprises africaines, Khabiry illustre une nouvelle génération de solutions locales, conçues par et pour les entrepreneurs de son pays, le Maroc.
Fondée par Ibrahim Nabihi, Khabiry est une start-up marocaine spécialisée dans le conseil numérique pour les très petites entreprises (TPE). Elle propose une plateforme intuitive qui permet aux entrepreneurs, souvent peu familiarisés avec le digital, d’accéder à des recommandations personnalisées pour améliorer la gestion de leur activité.
En pratique, l’utilisateur renseigne quelques données de base sur son activité (secteur, localisation, principaux besoins) et la plateforme lui propose un plan d'action concret : gestion de la comptabilité, digitalisation des ventes, visibilité en ligne, outils numériques à faible coût, etc. Khabiry agit ainsi comme un conseiller virtuel accessible 24h/24, et surtout adapté aux contraintes locales.
Khabiry ne se contente pas d’accompagner les TPE : la plateforme agit aussi comme un hub de talents, en mettant en relation les utilisateurs avec des experts métiers. Ces derniers peuvent rejoindre la communauté en remplissant un formulaire via l’option « Devenir Expert ». Après évaluation de leurs compétences, généralement sous sept jours, les profils retenus sont invités à finaliser leur fiche de service et à proposer leurs créneaux de consultation.
Soutenue par Orange Maroc, notamment via son programme Orange Corners, Khabiry ambitionne de faciliter l’accès au conseil de qualité, souvent hors de portée financière ou logistique des petits commerçants, artisans et auto-entrepreneurs. La solution repose sur une approche automatisée et intelligente, combinant des éléments d’IA et un parcours utilisateur simple, pensé pour les réalités du terrain.
La start-up a déjà accompagné plus de 5000 TPE au Maroc, et vise à moyen terme une expansion régionale. En s’appuyant sur des partenariats avec des acteurs institutionnels et des opérateurs télécoms, Khabiry s’inscrit dans une logique de développement durable, orientée vers un numérique plus accessible et utile.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Alors que les technologies financières se multiplient en Afrique, la start-up sud-africaine Happy Pay entend se distinguer par un modèle simplifié et inclusif. Elle propose une formule Buy Now Pay Later (BNPL) sans dépôt initial ni frais cachés.
Happy Pay est une solution de technologie financière développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’échelonner leurs paiements en trois mensualités sans intérêts, directement via leur carte bancaire ou leur compte bancaire sud-africain. Aucun dépôt initial n’est nécessaire. Cette approche vise à rendre les achats plus accessibles, notamment en ligne, mais aussi dans certains points de vente physiques partenaires.
Disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été utilisée plus de 10 000 fois selon les données de Play Store, l’application Happy Pay donne accès à un tableau de bord où l’utilisateur peut consulter les échéances, les divers paiements effectués, l’historique des transactions et autres données. Le processus d’inscription reposant sur l’analyse des revenus mensuels est volontairement simplifié.
Il faut noter que l’utilisateur dispose d’une limite de dépenses. Selon la fintech, la fréquence des paiements et la santé financière sont entre autres, des facteurs qui déterminent cette limite. « Avec le temps, un bon comportement de paiement sur notre plateforme se traduit par des limites de dépenses plus élevées pour vous. Si vous nous soutenez, nous vous soutiendrons » explique Happy Pay.
Fondée en 2021 par Boitumelo Thulo, David Torr, Maps Maponyane et Wesley Billett, la fintech est basée à Cape Town. Elle s’est récemment associée à Peach Payments, une entreprise opérant dans le paiement en Afrique, pour soutenir sa croissance sur le segment des paiements échelonnés et faciliter l’intégration de sa solution sur les plateformes d’e-commerce.
Son offre vise principalement les salariés disposant de revenus stables, mais n’ayant pas accès aux circuits classiques du crédit. L’ambition est de répondre à une demande croissante de flexibilité budgétaire et d’accompagner les marchands dans la conversion de leurs ventes, notamment en ligne.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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