En Afrique du Sud, une jeune pousse se positionne comme une insurtech combinant sensibilité culturelle, accessibilité mobile et technologie blockchain pour répondre à un véritable besoin financier et social.
Urban Ubuntu est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle se spécialise dans l’assurance obsèques et rapatriements pour la diaspora africaine, en commençant par la communauté kényane résidant en Afrique du Sud. La start-up basée à Pretoria a été fondée en 2019 par Shingie Maramba.
« Les funérailles représentent souvent la dépense la plus importante pour les familles de la diaspora, avec un coût compris entre 7000 et 10 000 USD par cas. Les familles dépendent fortement des transferts de fonds, ce qui peut épuiser leurs économies et retarder les enterrements. Les assureurs traditionnels manquent de sensibilité culturelle, de rapidité de paiement et de commodité mobile » a déclaré Shingie Maramba.
La plateforme propose une combinaison de technologies innovantes telles qu’une IA de prise en compte des rites culturels permettant de proposer des services funéraires en adéquation avec les traditions, une transparence fondée sur la blockchain ou encore des paiements adaptés à la diaspora, compatbiles avec M-Pesa, services de change ou applications bancaires.
Pour faciliter encore plus le processus, Urban Ubuntu s’appuie sur des partenaires comme Old Mutual pour la souscription des contrats, AVBOB pour la logistique de rapatriement, Kenbright pour un service client 24/7, et KEDASA SACCO pour la distribution des produits.
Après le Kenya, la start-up entend s’étendre vers les marchés de la diaspora aux USA, en Europe et en Australie, puis déployer ses services sur les 14 marchés africains couverts par son partenaire Old Mutual, où les flux de remises dépassent 30 milliards USD par an.
« Avec 5 milliards USD de transferts de fonds vers le Kenya chaque année, les fondateurs ont vu une opportunité de réorienter une partie de ces fonds vers une couverture funéraire structurée, abordable, personnalisable et numérique » ajoute Shingie Maramba.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, Zepay agrège divers services financiers en ligne
Au Nigeria, une fintech a mis en place une plateforme financière tout-en-un offrant des services de paiement, d’épargne et un programme fidélité pour les utilisateurs. Elle a pour but de résoudre les problèmes de fragmentation des services financiers, de lenteur des transactions et de limites mensuelles de paiements.
Zepay est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet de régler des factures, d’effectuer des virements bancaires et de collecter des points de fidélité convertibles en cashbacks ou réductions, sans aucune limite de transaction. La start-up a été lancée en 2025 par Daniel Charles-Iyoha.
« Notre différence réside dans l'absence de limites de transaction, l'engagement basé sur les récompenses et une couche d'investissement prête pour l'avenir », a indiqué Daniel Charles-Iyoha, fondateur de Zepay.
La plateforme intègre des fonctionnalités de core banking, en partenariat avec une banque nigériane et un acteur fintech local, tout en préparant le lancement prochain d’offres d’épargne et d’investissement (actions, fonds mutuels).
« Les premiers résultats positifs comprennent le déploiement réussi du MVP, l'intégration des fonctionnalités bancaires de base et l'activation de partenariats. Bien que le nombre exact d'utilisateurs ne soit pas encore public, nous constatons un engagement croissant grâce à notre écosystème d'applications ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, Zippcart automatise les paiements dans les commerces
Cette fintech égyptienne ambitionne de devenir une plateforme de référence dans la région MENA. Basée sur la blockchain, elle intègre les approches business-to-business et business-to-customer.
Munify est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle se positionne comme une néo-banque ciblant la diaspora et les professionnels égyptiens évoluant à l’international. Fondée en 2024 par Khalid Ashmawy, elle permet des paiements transfrontaliers instantanés, sécurisés et peu coûteux, tout en facilitant l’accès aux services bancaires américains à partir d’une simple pièce d’identité locale.
La semaine dernière, elle a annoncé un tour de table d’un montant de 3 millions USD pour accélérer le développement de ses équipes d’ingénierie, renforcer sa conformité réglementaire et préparer son expansion régionale. « Le système bancaire n'a pas été conçu pour des gens comme moi. Il est très coûteux, prend beaucoup de temps et est fragmenté. C'est un problème que j'ai personnellement rencontré et qui touche beaucoup de gens souhaitant envoyer de l'argent chez eux rapidement et efficacement » a indiqué Khalid Ashmawy.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les données de Play Store. Elle propose une suite complète d’outils financiers dont des comptes multi-devises (USD, bientôt EUR et GBP), des portefeuilles non-custodial, des cartes virtuelles en USDC pour des paiements sécurisés, envois et réceptions de fonds globalisés, et émission de factures.
Munify construit ses propres rails bancaires, connectant directement les systèmes financiers entre différents pays au lieu de s’appuyer sur les circuits traditionnels comme Western Union ou MoneyGram. Cette architecture native lui permet d’offrir des transactions plus rapides avec des frais réduits.
La fintech égyptienne fait partie de la cohorte Été 2025 de l’accélérateur californien Y Combinator. Celui-ci s’est d’ailleurs impliqué dans sa levée de fonds avec la participation de BYLD et Digital Currency Group.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Maroc, Hypeo AI aide les marques dans leurs campagnes marketing en ligne
Dans un contexte où le tourisme africain se numérise rapidement, une jeune pousse sud-africaine compte renforcer la compétitivité des opérateurs locaux tout en rendant les voyages plus abordables. Le but est de contribuer à améliorer l’attractivité du continent pour les visiteurs internationaux.
Turnstay est une solution numérique originaire d’Afrique du Sud visant à réduire les frais de services dans le secteur du voyage en Afrique. Elle a mis au point une plateforme pour aider les acteurs locaux à mieux gérer les réservations internationales et les flux financiers. Basée à Cape Town, la jeune pousse fondée en 2021 par Alon Stern et James Hedley a réussi début août un tour de table d’un montant de 2 millions USD pour soutenir sa croissance.
« Depuis notre tour de table préliminaire l'année dernière, nous avons traité plus de 250 millions de rands sud-africains de transactions et conclu des partenariats avec des leaders du secteur. Cela valide notre approche et démontre la valeur substantielle que nous créons pour le secteur. Nous ne nous contentons pas de réduire les coûts, nous permettons aux entreprises de voyage africaines de rivaliser à armes égales avec les plateformes internationales » a indiqué Alon Stern.
La solution s’appuie sur un modèle combinant un « marchand de référence » et une orchestration des paiements. En traitant les transactions par carte dans le pays d’origine du voyageur et en réglant les fonds localement via des stablecoins, la fintech parvient à diminuer les frais de traitement des paiements jusqu’à 70%. Ce mécanisme profite indirectement aux touristes, car il réduit le risque de surcoûts liés aux taux de conversion et aux commissions bancaires élevées.
Pour compléter son offre, la start-up a lancé TurnStay Explore, une plateforme d’agence de voyage en ligne gratuite où les établissements d’hébergement peuvent s’inscrire afin d’attirer des réservations à moindre coût. Ce dispositif vise à contourner les commissions importantes facturées par les grandes agences de voyage en ligne, ce qui pourrait se traduire par des tarifs plus compétitifs pour les voyageurs.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, Zippcart automatise les paiements dans les commerces
Au Nigeria, une jeune pousse mise sur la technologie pour résoudre les défis logistiques dans la vente au détail. Avec sa solution, elle ouvre la voie à une nouvelle ère d’automatisation dans les commerces locaux.
Zippcart est une start-up nigériane qui a lancé en début d’année un appareil de caisse automatique intelligent. Le dispositif facilite les transactions dans les magasins de détail en s'attaquant au problème récurrent des files d'attente et des processus risqués de paiement manuel.
« Nous résolvons le problème des files d'attente interminables et des inefficacités manuelles dans les magasins qui ne peuvent pas se permettre des systèmes complexes ou dépendants d'Internet. Notre solution est entièrement hors ligne, abordable et prête à l'emploi : elle ne nécessite ni Internet, ni cloud, ni intégrations coûteuses. C'est Amazon Go, repensé pour l'Afrique : simple, évolutif et conçu pour être adopté dans le monde réel » explique Blessed Pepple, promoteur de la start-up.
Concrètement, l’appareil qui se fixe sur un caddie, et au lieu de décharger leurs articles à la caisse, les acheteurs scannent leurs produits directement au fur et à mesure de leurs achats. Le dispositif doté d'une technologie de détection met à jour le total des dépenses en temps réel, offrant une visibilité immédiate du panier d'achat. Une fois les courses terminées, le paiement est instantané et se fait en scannant un code QR unique généré par l'appareil, éliminant ainsi le besoin de passer par une caisse traditionnelle.
« À la caisse, il n'est pas nécessaire de rescanner les données du panier, qui sont synchronisées hors ligne avec un PC local, et le ticket de caisse s'imprime immédiatement », explique Blessed Pepple. Ce qui rend Zippcart particulièrement pertinent pour le marché africain est sa capacité à fonctionner de manière autonome. L'appareil est entièrement fonctionnel hors ligne, ce qui est crucial dans des régions où la connectivité Internet peut être instable ou inexistante.
En simplifiant et en accélérant le processus de paiement, Zippcart ne se contente pas d'améliorer l'expérience client. La solution permet aussi aux commerçants de réduire leurs coûts opérationnels liés à la gestion des files d'attente et du personnel de caisse.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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eDariba automatise les processus fiscaux pour les freelances et les comptables
Plus tôt en août, cette jeune pousse marocaine opérant dans le marketing en ligne a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant non divulgué.
Hypeo AI est une solution numérique développée par la start-up marocaine Phoenix AI, et qui utilise l’intelligence artificielle pour aider les entreprises de se connecter à des influenceurs réels ou virtuels. La jeune pousse basée à Casablanca a été fondée en 2024 par Meriam Bessa, Oussama Sekkat et Salah Eddine Mimouni.
« Notre région ne manque pas de talents. Ce qui manquait, c'était une infrastructure intelligente. [...] Nous développons des outils qui permettent aux marques et aux créateurs de se rencontrer plus rapidement, de mieux s'accorder et de travailler plus intelligemment grâce à la puissance de l'IA » a déclaré Meriam Bessa.
Hypeo AI facilite la création, la gestion et le suivi des campagnes de marketing en ligne. Les marques peuvent identifier automatiquement des influenceurs parfaitement en phase avec leur univers, obtenir des recommandations de prix adaptées, générer des briefs et scripts personnalisés, et suivre les performances des campagnes en temps réel. Cette automatisation met fin aux pratiques fragmentées, aux suivis manuels et aux allers-retours entre plateformes.
Le but de la solution est de faire de l’influence marketing un processus fluide, numérique et optimisé, apportant aux entreprises et créateurs de la région des outils accessibles et adaptés aux réalités locales. Grâce à son infrastructure, Hypeo AI propose des interactions plus rapides, plus justes et mieux orchestrées. Notons que la start-up dispose aussi de ses influenceurs virtuels maison, parmi lesquels figurent Kenza Layli et ses 200 000 abonnés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Flood transforme les apps mobiles des PME en place de marché en ligne
En Égypte, une fintech a mis en place une plateforme cloud révolutionnant la gestion fiscale pour les indépendants et les cabinets comptables. La semaine dernière, elle a été sélectionnée dans la nouvelle cohorte pour participer au programme Flagship Start IT.
eDariba est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne éponyme. Ce service tout-en-un centralise et automatise les principaux volets de la conformité fiscale, se positionnant comme un véritable assistant de la transformation digitale du domaine. La start-up a été fondée en 2023 par Maged Rawash.
L’offre de e-Dariba couvre l'intégralité du cycle fiscal, avec la création et l’envoi de factures électroniques, les déclarations de TVA, les fichiers de paie automatisés, les rapports fiscaux avancés et la codification des produits assistée par intelligence artificielle (IA). Le facteur cloud permet une disponibilité permanente, avec des données synchronisées en temps réel avec la plateforme égyptienne officielle des impôts.
Elle permet ainsi aux cabinets comptables d’optimiser leur temps et d’augmenter leur productivité tout en réduisant le risque d’erreurs et en allégeant les contraintes administratives.
Conforme aux exigences réglementaires, la fintech est soutenue par l’incubateur Start IT (ITIDA), dans le cadre d’un programme visant à booster la transformation digitale des PME et des freelances. eDariba et sept autres jeunes pousses égyptiennes ont ainsi bénéficié d’un accompagnement financier d’environ 480 000 livres égyptiennes (environ 9900 USD) et technique pour accélérer leur adoption par les acteurs économiques.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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E-santé : la plateforme numérique Najda contre les infarctus se généralise en Tunisie
En août 2025, la start-up sud-africaine Flood a finalisé un tour de table d’un montant de 2,5 millions USD. Elle est soutenue par diverses entités, en l’occurrence des business angels, afin d’accélérer son expansion sur le continent et au-delà.
Flood est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. C’est une plateforme mobile-first de type « SuperApp-as-a-Service » (S-AaaS) pilotée par une interface de programmation (API), qui permet aux télécoms, banques et entreprises d’intégrer instantanément des fonctionnalités au sein de leurs applications de commerce, sans code. La start-up basée à Cape Town a été fondée en 2020 par André de Wet et Shashank Jain.
« Les petites PME ne sont pas mises en avant ni visibles dans le monde numérique. Nous résolvons ce problème en leur permettant d'être trouvées sur des plateformes à large audience » indique André de Wet qui ajoute : « Parallèlement, les opérateurs télécoms et les banques souffrent d'un manque de capitaux. Nous les aidons à ajouter une couche commerciale à leurs applications locales en libre-service afin d'attirer des acheteurs engagés en magasin, et nous ajoutons des fonctionnalités de paiement et de fidélisation pour augmenter l'utilisation de la plateforme ».
En ciblant des structures déjà dotées d’un large parc d’utilisateurs, Flood propose une plateforme de commerce en ligne couvrant produits, services, paiements, logistique, fidélité et analytics. La plateforme relie l’e-commerce et celui hors ligne via plusieurs outils clés tels que l’onboarding rapide de marchands, les programmes de fidélité, la découverte produit, le retrait en magasin, les QR codes et analyses en temps réel.
Le but est de rendre visibles les PME physiques sur les applications populaires, une façon de numériser l’essentiel du commerce encore largement offline, et de transformer les apps de telco ou banque en véritables marketplaces locales. Actuellement présente en Afrique du Sud, en Inde et à Singapour, la start-up prévoit un déploiement prochain au Ghana, à Maurice, au Panama, à Porto Rico, en Turquie et en Tanzanie.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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E-santé : la plateforme numérique Najda contre les infarctus se généralise en Tunisie
Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, l’e-santé est en plein essor. Les autorités de divers pays africains investissent dans des solutions technologiques de pointe et paraphent des partenariats afin d’offrir de meilleurs services sanitaires aux populations.
En Tunisie, les autorités s’apprêtent à déployer à l’échelle nationale la plateforme numérique Najda, conçue pour détecter les infarctus du myocarde et déclencher une intervention médicale immédiate. Après une phase pilote jugée concluante, le ministère de la Santé entend en faire un outil national de réponse rapide aux urgences cardiaques, comme l’indique une publication diffusée sur sa page Facebook le mardi 12 août.
« Le ministère de la Santé équipera l’ensemble des services de cardiologie, des urgences et des ambulances SAMU de matériels numériques de dernière génération. Il assurera également la formation des équipes médicales à leur utilisation, en partenariat avec la Société tunisienne de cardiologie et l’Instance nationale d’accréditation », précise la publication.
La plateforme relie en temps réel les services d’urgence, les unités de cardiologie et les ambulances. Lorsqu’un cas suspect est signalé, les données cliniques du patient sont transmises instantanément aux spécialistes, qui peuvent orienter la prise en charge avant même son arrivée à l’hôpital. Ce gain de temps accroît les chances de survie et limite les séquelles cardiaques irréversibles.
Cette initiative s’inscrit dans un vaste programme de modernisation du système de santé tunisien. Les autorités ont notamment conclu des partenariats stratégiques avec la Corée du Sud pour renforcer la santé numérique. Un centre de télémédecine a même été inauguré cette semaine afin de permettre aux habitants des régions intérieures d’éviter de longs déplacements pour réaliser certains examens médicaux.
Le déploiement de Najda vise également à uniformiser les protocoles d’urgence et à améliorer la coordination entre les structures médicales. Au-delà de la baisse attendue du taux de mortalité lié aux infarctus, ce projet représente une avancée vers la modernisation globale du système de santé tunisien. L’expérience pourrait d’ailleurs servir de modèle pour intégrer, dans un réseau numérique unifié, d’autres urgences vitales comme les AVC ou les détresses respiratoires.
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison sont en pleine croissance en Afrique avec le développement du commerce en ligne. En Égypte, ce tech entrepreneur a décidé de s’associer aux entreprises pour tirer profit de ce marché.
Akelni est une solution numérique développée par une start-up égyptienne. Elle facilite la mise en relation entre les consommateurs et une large gamme de restaurants, cafés et fast-foods locaux. Son objectif est d’offrir une expérience de commande de repas rapide, fluide et accessible, tout en soutenant les établissements de restauration partenaires dans leur digitalisation. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par El Sayed Kassem.
Disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois selon les données de Play Store, l’application permet aux utilisateurs de parcourir des menus, passer commande, personnaliser leurs plats et suivre en temps réel leur livraison. Elle regroupe une vaste sélection d’enseignes, de la restauration rapide aux établissements gastronomiques, en passant par des marques locales montantes. Le service couvre actuellement plusieurs grandes villes égyptiennes, avec l’ambition de s’étendre à d’autres marchés d’Afrique du Nord.
Akelni repose sur une technologie développée sur mesure. Elle présente une interface client intuitive, un tableau de bord pour les restaurateurs et une solution logistique intégrée pour les livreurs. Ce modèle vise à optimiser la chaîne de valeur de la restauration, en réduisant les délais, améliorant la gestion des commandes et facilitant les paiements numériques.
Dans un contexte où la demande pour les services de livraison explose, notamment dans les zones urbaines, Akelni s’impose comme un acteur local crédible face aux géants internationaux. La jeune pousse veut renforcer son ancrage dans l’écosystème foodtech régional, tout en promouvant un modèle de livraison centré sur la proximité, l’efficacité et l’inclusion numérique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les grandes entreprises technologiques multiplient les initiatives dans le domaine de l’IA. Google s’est engagé à soutenir l’écosystème numérique africain sur ce segment, en misant sur la formation, l’innovation locale et l’inclusion technologique.
Google a inauguré la semaine dernière un centre communautaire en IA à Accra, au Ghana. Il s’agit de la première structure dédiée à l’apprentissage, la collaboration et l’expérimentation autour de l’intelligence artificielle en Afrique.

Le centre proposera un programme structuré autour de 4 piliers que sont l’alphabétisation numérique en IA, le développement technologique, l’impact social et les arts/cultures. Il offrira des ateliers, hackathons, programmes de recherche, mentorat, ainsi que 100 000 bourses Google Career Certificate destinées aux étudiants ghanéens pour accéder à des formations en IA, cybersécurité ou data analytics.
« La transformation numérique n'est pas un luxe, c'est une nécessité urgente. Elle est essentielle pour créer des emplois durables, améliorer les services publics et rendre le Ghana compétitif à l'échelle mondiale » a déclaré Sam Nartey George, le ministre ghanéen chargé des TIC.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un engagement global de 37 millions USD à déployer par Google à travers l’Afrique, incluant des programmes de recherche, de formation et de financement en IA. À travers ce programme, la firme de Redmond entend combler les lacunes en matière d’innovation et d’inclusion technologique sur le continent, en misant sur des solutions AI adaptées aux réalités locales (sécurité alimentaire, langues africaines, éducation, santé, etc.).
Selon Oxford Insights, l’Afrique subsaharienne était en 2024 la région la moins préparée à adopter l’intelligence artificielle. Elle affichait un score de 32,70 sur 100 à l’indice de préparation à l’IA, loin derrière les 82,60 de la région Amérique du Nord, le meilleur élève sur ce segment. « Si les scores obtenus dans les piliers « Gouvernement » (32,05) et « Secteur technologique » (23,98) soulignent la nécessité d'investissements supplémentaires, les performances des leaders régionaux témoignent de progrès importants et d'une ambition croissante d'exploiter l'IA au service du développement durable » ajoute néanmoins le cabinet.
Le centre ghanéen pourrait devenir un pivot stratégique de l’écosystème IA ouest-africain, en aidant à développer une communauté de talents, à soutenir des innovations locales et à encourager l’adoption responsable de la technologie. Il favorisera la formation d’une nouvelle génération d’experts AI africains, stimulera l’entrepreneuriat et accroîtra l’impact des solutions digitales sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Sibongile Maputla, une tech entrepreneure sud-africaine, vient bousculer les habitudes de consommation en matière de cadeaux destinés aux enfants. Elle a mis en place un intéressant concept d’investissement.
Squirrel Away est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine éponyme. Elle permet d’offrir, particulièrement aux enfants, des cadeaux financiers à long terme sous forme d’investissements, plutôt que des biens matériels souvent éphémères. La start-up a été lancée en mai 2025 par Sibongile Maputla.
Accessible sur iOS et Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les chiffres Play Store, son application s’adresse aux familles souhaitant constituer un capital pour l’avenir de leurs enfants (études, premier logement, lancement professionnel, etc.) Concrètement, chaque enfant dispose d’un profil personnalisé dans l’application, auquel peuvent contribuer divers membres de la famille à travers de petits montants investis dans des portefeuilles sélectionnés selon les objectifs visés.
Squirrel Away entend ainsi démocratiser l’investissement dès le plus jeune âge, dans un pays où la culture financière reste inégalement répartie. En ciblant les jeunes ménages et les communautés familiales, l’application met l’accent sur la planification intergénérationnelle et l’éducation financière.
« Squirrel Away permet aux familles et aux amis de transformer chaque célébration en une étape significative vers la constitution d'un patrimoine générationnel. Qu'il s'agisse de l'anniversaire d'un enfant, d'une remise de diplôme ou simplement d'un geste attentionné, chaque contribution à l'application grandit avec l'enfant, offrant à la fois une joie immédiate et un impact à long terme » explique Sibongile Maputla.
« Les plateformes d'investissement traditionnelles intimident souvent les gens avec leur jargon, leurs barrières à l'entrée élevées ou leurs processus complexes. Je voulais créer une solution qui simplifie la planification financière et l'intègre dans un acte culturellement pertinent et quotidien : le don » poursuit-elle.
Dans un contexte économique incertain et marqué par de profondes inégalités, la solution se distingue par son approche inclusive et sa vocation pédagogique. Elle permet aussi aux enfants de suivre en grandissant l’évolution de leur portefeuille et de comprendre les bases de l’épargne et de l’investissement. À plus long terme, Squirrel Away espère élargir sa base d’utilisateurs à d’autres marchés africains, avec l’ambition de transformer la manière dont les familles pensent les cadeaux, en privilégiant l’impact sur la vie plutôt que la gratification immédiate.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Kenya, de jeunes entrepreneurs misent sur une approche simple et inclusive pour rendre l’e-commerce accessible à tous : transformer WhatsApp en canal de vente principal.
Flowcart est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane et permettant aux entreprises de gérer l’ensemble de leurs processus de ventes via WhatsApp. La start-up fondée sous le nom de Sukhiba en 2021 par Ananth Raj Gudipati et Abhinav Reddy, a réussi en 2024 un tour de table d’un montant de 1,55 million USD pour soutenir sa croissance sur le continent.
La croissance de Flowcart repose sur une technologie propriétaire d’automatisation, enrichie par l’analyse des données de messagerie, qui permet un service personnalisé à grande échelle. Du catalogue produit au paiement en passant par les commandes et le suivi des clients, tout est intégré dans une interface familière.
« Nous avons créé Sukhiba avec un objectif clair : permettre le commerce sur WhatsApp. Au fur et à mesure de notre croissance, nous avons réalisé que pour générer des revenus, il fallait plus qu'un simple chat. Les entreprises ont besoin d'une automatisation plus intelligente, d'un parcours client fluide et d'outils qui transforment chaque conversation en conversion. Flowcart est l'évolution de cette vision. Il est plus raffiné, plus puissant et conçu pour l'avenir du commerce dans le chat » a indiqué Ananth Gudipati, cofondateur de Flowcart.
Cette approche low-tech permet aux PME et aux commerçants informels de tirer profit de la vente en ligne sans accroc. Elle comble un vide entre les plateformes traditionnelles et les pratiques de vente réelles sur le continent. En misant sur un usage intensif de WhatsApp, la jeune pousse illustre une tendance de l’e-commerce conversationnel en Afrique. C’est un modèle agile, ancré dans les usages locaux, qui pourrait redéfinir le commerce numérique dans les économies émergentes.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, Andrew Garza et Bryan Mezue veulent révolutionner l’accès aux médicaments en s’appuyant sur la technologie et des modèles collaboratifs. Ils ont mis en place la healthtech Lifestores Healthcare à cette fin.
Lifestores Healthcare (LH) est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle s’est donné pour mission de renforcer les petites pharmacies de quartier, encore largement informelles, en leur fournissant des outils numériques, des services d’approvisionnement groupé et de la formation. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2017 par Andrew Garza et Bryan Mezue.
En mai 2024, elle a réussi un tour de table d’un montant de 3 millions USD pour soutenir son expansion géographique à travers d’autres marchés ouest-africains, et étoffer sa plateforme numérique. « La grande majorité des Africains se rendent dans leur pharmacie locale pour se faire soigner. Notre objectif est de soutenir les pharmaciens, ces héros méconnus du système de santé africain, en leur fournissant les services essentiels dont ils ont besoin pour se procurer et fournir des médicaments sûrs et abordables à leurs patients » a indiqué Bryan Mezue.
Son modèle repose sur un réseau croissant de plus de 700 pharmacies partenaires à travers le Nigeria. Grâce à sa plateforme, les officines peuvent commander à des prix réduits, sécuriser leurs stocks et automatiser certaines tâches de gestion. LH combine ainsi la supply chain intelligente, l’IA pour la gestion des ventes, et des solutions de crédit intégré, pour répondre aux défis structurels du secteur pharmaceutique africain.
La démarche de LH s’inscrit dans une dynamique de digitalisation du secteur pharmaceutique, au croisement de la healthtech, de la logistique et de la finance inclusive. À travers sa croissance, la jeune pousse ambitionne de contribuer à la construction d’un écosystème de santé plus résilient, plus équitable, et adapté aux réalités locales. Depuis son lancement, elle revendique plus de 100 000 patients soignés mensuellement et plus de 700 pharmacies et dispensaires soutenus.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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