L’hypertension est une des maladies chroniques les plus répandues dans le monde. Au Kenya, 3 tech entrepreneurs ont décidé de lancer une solution numérique pour aider les populations à gérer au mieux cette pathologie.
Vitali Health est une plateforme d’e-santé développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes atteintes d’hypertension, d’accéder à des soins de santé primaire. Basée à Nairobi, la healthtech a été fondée en 2024 par Marita Lilonde, Nzivo Katoo et Esther Mueni.
« L'hypertension est l'un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, mais la prise en charge traditionnelle repose largement sur les médicaments plutôt que sur la prise en compte des facteurs liés au mode de vie. Chez Vitali Health, nous visons à combler cette lacune en proposant une approche axée sur le mode de vie et privilégiant le numérique, qui permet aux individus de prendre leur santé en main », explique la jeune pousse.
Vitali Health propose une solution intégrée qui permet aux patients de consulter des médecins, de stocker et partager leurs données médicales en toute sécurité, et de recevoir un suivi régulier de leurs constantes vitales. À travers son application mobile, les patients hypertendus peuvent notamment planifier leurs visites médicales, recevoir des rappels pour la prise de médicaments, et partager leurs résultats avec des professionnels de santé agréés.
« Notre plateforme s'appuie sur des recommandations basées sur l'IA, un suivi de la santé en temps réel et des consultations d'experts pour fournir des solutions personnalisées adaptées aux besoins uniques de chaque utilisateur » indique la healthtech. En parallèle, les prestataires de soins disposent d’un tableau de bord leur permettant de suivre l’évolution des cas, de personnaliser les traitements et d’assurer un meilleur accompagnement dans la durée. Cette approche améliore la gestion proactive de l’hypertension.
Déjà active dans plusieurs zones urbaines et périurbaines du Kenya, Vitali Health contribue à combler les lacunes du système de santé primaire, notamment en matière de suivi des maladies chroniques. En misant sur la continuité des soins, l’éducation du patient et l’exploitation des données médicales, la start-up apporte une réponse innovante à un enjeu majeur de santé publique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech a pour but de faciliter l’accès aux outils de gestion et aux lignes de crédit pour les entreprises. Elle veut se positionner comme alternative aux voies traditionnelles vers le financement.
Prospa est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux entreprises d’effectuer des paiements, d’accéder à des prêts ou encore de gérer divers processus commerciaux depuis l’interface de son application mobile. La start-up est basée dans la ville de Lagos et a été fondée en 2019 par Frederik Obasi, Rodney Jackson-Cole et Chioma Ugo.
« De nombreuses MPME au Nigeria n'ont pas accès aux services bancaires formels ni aux outils commerciaux. Elles jonglent entre leurs finances personnelles et professionnelles en utilisant des espèces, des tableurs, WhatsApp ou des registres hors ligne, ce qui entraîne une inefficacité, des opportunités manquées et l'absence d'antécédents de crédit », a indiqué Frederik Obasi.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store. Après la création d’un compte, l’utilisateur accède à tous les services que propose la fintech et divers autres outils. Notons que Prospa combine des services bancaires, comptables et analytiques conçus pour les entrepreneurs, freelancers et petites structures. Elle propose également l’ouverture de comptes professionnels, la facturation, la gestion de dépenses, ainsi que des prêts à court terme directement accessibles depuis l'application.
L’un des principaux atouts de la plateforme est sa capacité à générer une vue d’ensemble des finances d’une entreprise, permettant ainsi aux entrepreneurs de mieux structurer leurs demandes de crédit. En agrégeant données de transaction, historique d'activité et comportements de paiement, la fintech contribue à réduire le risque perçu par les institutions de prêt, tout en offrant un financement plus rapide, souvent en moins de 24 heures.
Prospa cible aussi bien les entreprises informelles que les structures plus établies. Elle revendique avoir déjà soutenu plus de 150 000 entreprises à travers des outils financiers adaptés à leurs besoins, allant bien au-delà du simple compte bancaire digital.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech a été lancée dans le but de répondre aux besoins en liquidité urgents des travailleurs. Sa solution combine technologie, éducation financière et inclusion sociale.
Paymenow est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les employés d’entreprises, d’accéder à une partie de leur salaire déjà gagné avant la fin du mois. La start-up basée à Stellenbosch a été fondée en 2019 par Deon Nobrega, Bryan Habana, Willem van Zyl, Gerry Potgieter et Garth Mackintosh. En juillet 2025, elle a obtenu une facilité de crédit de 400 millions de rands (environ 22,4 millions USD) de la Standard Bank pour accélérer sa croissance.
« Cette importante facilité accordée par Standard Bank Group démontre que les principales institutions financières reconnaissent le potentiel transformateur de l'accès au salaire gagné et sont prêtes à investir massivement dans son développement. Ce financement nous permettra d'accélérer notre expansion à travers l'Afrique, apportant dignité financière et flexibilité à des millions de travailleurs supplémentaires qui sont actuellement confrontés aux contraintes des cycles de paie mensuels et ont recours à des crédits coûteux pour combler leurs déficits de trésorerie » a indiqué Deon Nobrega.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, selon Play Store. Après la création de son compte, l’utilisateur a la possibilité de consulter et retirer en temps réel un pourcentage de sa rémunération mensuelle déjà acquise. Le but est de répondre aux imprévus financiers sans recourir à l’endettement, contribuant ainsi à réduire le stress et à améliorer la productivité au travail.
La start-up cible principalement les entreprises en Afrique du Sud et en Namibie, avec une ambition d’expansion sur l’ensemble du continent. Cependant, elle ne se limite pas à l’accès au salaire. Paymenow intègre également des modules d’éducation financière, visant à responsabiliser les utilisateurs et à favoriser une gestion saine des revenus.
Dans un contexte où une grande partie de la population active africaine vit au jour le jour, cette fintech répond à un besoin structurel de flexibilité salariale. Son approche en matière de gestion des revenus en fait un acteur à suivre sur le segment l’Earned Wage Access (EWA).
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Afin d’aider les agriculteurs à réduire les pertes post-récoltes, une jeune pousse béninoise a mis en place une solution pour leur permettre d’écouler plus facilement les stocks et gagner en autonomie.
Ikena est une plateforme de commerce en ligne développée par la jeune pousse Africereal. Elle permet aux coopératives, entreprises agricoles et petits producteurs de créer une vitrine numérique pour leurs produits dans le but de stimuler les ventes locales et régionales, tout en favorisant la transparence entre producteurs et acheteurs.
La start-up basée dans la ville d’Abomey-Calavi au Bénin a été fondée en 2017 sous le nom d’AfriRice par Steve Hoda et Maya Dohou. Le jeudi 3 juillet, le ministère béninois du Numérique et de la Digitalisation lui a octroyé pour les trois prochaines années, le label start-up.
Sur la place de marché en ligne, fruits, tubercules, céréales, mais aussi produits transformés ou issus de l’agro-industrie peuvent être référencés, avec des informations claires sur leur origine, leur disponibilité et leurs prix. Ikena ne dispose néanmoins pas encore d’application mobile. Les utilisateurs doivent passer par un navigateur web pour accéder à la plateforme.
« Pour vendre vos produits, il vous suffit de créer un compte, de compléter votre profil vendeur et de publier vos annonces en détaillant vos produits (nom, quantité, prix, description, et photos). Une fois votre annonce validée, elle sera visible par des acheteurs potentiels », indique la jeune pousse.
Il est aussi possible d’envoyer des messages aux vendeurs en cas de problèmes. Si les deux parties n’arrivent à résoudre le malentendu, l’utilisateur peut signaler un litige directement via son espace client. Les équipes d’Ikena sont ainsi informées et elles examineront l’affaire, prenant les mesures nécessaires pour résoudre le problème dans les meilleurs délais.
Notons que les délais de livraison varient selon le vendeur et le mode de livraison choisi. Ils sont en général de 3 à 7 jours ouvrés. L’acheteur reçoit un numéro de suivi une fois la commande expédiée.
Ikena s’inscrit dans une logique de transformation numérique du secteur agricole. La solution s'adresse à un public souvent exclu des canaux traditionnels du commerce en ligne, en mettant l’accent sur la simplicité d’usage et l’accompagnement des vendeurs.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Depuis la pandémie de la Covid-19, les healthtech africaines portent une nouvelle génération de services de santé numériques. Elles essaient de s’adapter aux réalités de l’Afrique pour faciliter l’adoption de leurs offres par les populations.
BusyMed est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle facilite l’accès aux médicaments grâce à une application mobile permettant aux utilisateurs de commander les produits pharmaceutiques directement depuis leur domicile. La start-up basée à Port Elizabeth a été fondée en 2018 par Mphati Jezile.
« BusyMed cherche à résoudre un problème auquel sont confrontés de nombreux Sud-Africains : l'absence d'accès à des services de soins de santé primaires abordables et pratiques. La COVID-19 nous a tous fait prendre conscience de la pression qui pèse sur notre système de santé, ce qui signifie que davantage de services comme BusyMed sont essentiels pour soutenir ce système en difficulté », a indiqué Mphati Jezile en juillet 2022 à Disrupt Africa.
En intégrant des pharmacies locales sur sa plateforme, BusyMed permet aux patients de consulter les stocks en temps réel, de passer commande et de se faire livrer en quelques heures seulement. L’application permet aussi de transmettre une ordonnance, d’accéder à des conseils de professionnels de la santé, ou encore d’effectuer des paiements sécurisés.
Elle cible particulièrement les populations éloignées des centres urbains, souvent confrontées à une pénurie de médicaments ou à des files d’attente dans les pharmacies physiques. Son modèle vise à digitaliser l’ensemble du processus d’approvisionnement pharmaceutique, tout en créant un écosystème intégré autour des soins de santé de proximité.
Au-delà de la livraison de médicaments, BusyMed ambitionne de devenir une plateforme complète de santé numérique, avec des fonctionnalités futures orientées vers la téléconsultation et la gestion de traitements. « Notre objectif est d'offrir aux entreprises de soins de santé primaires des secteurs public et privé la technologie et les ressources dont elles ont besoin pour servir les communautés dans lesquelles elles sont implantées, et au-delà, dans le confort du domicile du patient, à un prix abordable » a affirmé Mphati Jezile.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Afrique, l’essor du mobile money fait que les paiements numériques sont fragmentés entre les différents opérateurs télécoms. Au Kenya, un tech entrepreneur a mis en place une solution capable d’agréger tous ces moyens de paiement.
Pesapal est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de payer des factures, acheter des billets d’avion, réserver des hôtels, ou encore effectuer des achats en ligne depuis un seul espace sécurisé. La start-up basée à Nairobi a été fondée en 2009 par Agosta Liko.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS, ainsi que sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles puis accède à l’univers de Pesapal, qui s’appuie sur une large intégration des systèmes de paiement les plus utilisés dans la région, tels que M-Pesa, Airtel Money, Visa et Mastercard, facilitant ainsi l’inclusion financière des utilisateurs, qu’ils soient bancarisés ou non.
Elle est agréée par la Banque centrale du Kenya en tant que prestataire de services de paiement, ce qui lui permet de cibler les PME et commerces de proximité, leur offrant une suite d’outils pour accepter les paiements électroniques via terminaux de point de vente (POS), tableaux de bord de gestion et d’intégration e-commerce.
Avec une présence en Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Zambie, Zimbabwe et Malawi, Pesapal entend étendre sa plateforme à d’autres marchés, tout en maintenant un modèle axé sur l’accessibilité. En combinant simplicité, diversité des moyens de paiement et mobilité, la start-up contribue à réduire la dépendance à l’argent liquide et à accélérer l’adoption du numérique dans les usages quotidiens sur tous les marchés où elle est présente.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Lulalend aide les PME sud-africaines à générer des flux de trésorerie
Afin d’aider les PME à mieux gérer leurs ressources humaines, deux tech entrepreneurs ont mis en place en Algérie une solution qu’ils présentent comme adaptée aux réalités locales.
Talenteo est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. C’est une plateforme SaaS (Software as a Service) qui permet aux petites et moyennes entreprises de gérer l’ensemble du cycle des ressources humaines, de la paie à l’onboarding, en passant par le suivi des congés, des absences et la conformité réglementaire. La start-up basée à Alger a été fondée en 2022 par Tarik Metnani et Louai Djaffer.
En juin dernier, elle a levé un montant à six chiffres non divulgué auprès du fonds 216 Capital, basé en Tunisie. Cet investissement vise à accélérer la croissance de Talenteo en Algérie, mais aussi à poser les bases d’une expansion régionale. Après la Tunisie, elle ambitionne notamment de se déployer dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
« Nous pensons que le succès d'une entreprise repose sur l'investissement dans les ressources humaines. [...] Talenteo a été créé pour aider les entreprises africaines à numériser leurs processus RH afin de soutenir leur croissance et leur impact », a déclaré Louai Djaffer.
Talenteo propose une alternative locale aux solutions internationales souvent mal adaptées au contexte réglementaire et linguistique des PME africaines. L’entreprise s’adresse en priorité aux structures de moins de 250 salariés, qui représentent la majorité du tissu économique en Algérie et en Afrique francophone.
Selon sa plateforme, elle se distingue par une approche intégrée, en lien avec les réalités administratives locales telles que la gestion des bulletins de paie conformes au droit algérien ou encore des tableaux de bord personnalisables. À travers sa solution, elle vise à contribuer à réduire la charge administrative des PME, améliorer la transparence interne et professionnaliser la gestion des talents.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un contexte où l’accès au financement reste un défi pour les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique du Sud, une fintech locale propose une alternative digitale pour soutenir leur trésorerie.
Lulalend est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les petites et moyennes entreprises (PME), d’accéder à des lignes de crédit allant jusqu’à 5 millions de rands (environ 280 000 USD) en seulement 24 heures. La start-up basée à Cape Town a été fondée en 2014 par Neil Welman et Trevor Gosling.
Neil Welman et Trevor Gosling, les promoteurs de Lulalend
En 2023, elle a levé un montant de 35 millions USD pour soutenir sa croissance. « Nous avons eu plus de temps pour réfléchir à la manière d'interagir avec nos clients et de comprendre leurs besoins et leurs problèmes, et nous avons finalement réalisé que l'accès au crédit n'était qu'un des aspects importants de notre activité. Nous avons donc décidé de créer notre propre banque numérique » a déclaré Trevor Gosling.
« De plus, nous savons que les entreprises ont besoin de gérer leurs flux de trésorerie. Nous avons donc élargi notre horizon, passant du simple accès au financement à la résolution des problèmes de trésorerie de bout en bout » a-t-il ajouté. La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store.
Après la création des comptes, Lulalend se base sur une évaluation algorithmique grâce aux données financières des entreprises pour leur fournir une ligne de crédit. Avec ces options, elle permet aux PME de mieux suivre leur trésorerie, de prévoir leurs besoins en financement et de se concentrer sur leur croissance. La start-up revendique plusieurs milliers de clients actifs à travers l’Afrique du Sud, dans des secteurs aussi variés que le commerce, les services, etc.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, une jeune pousse s’est donné pour mission de faciliter le commerce des produits artisanaux africains à l’échelle mondiale. Elle a mis en place à cette fin une plateforme d’e-commerce en ligne.
Shoptreo est une plateforme d’e-commerce B2B développée par une jeune pousse nigériane. Elle connecte directement les artisans, créateurs et petites marques locales à une clientèle nationale et internationale. La start-up basée au Nigeria (Aba) et aux États-Unis (Dover), a été fondée en 2021 par Emmanuel Jacobs et George Uteh.
« Shoptreo propose des solutions numériques qui rationalisent les opérations commerciales et financières des PME sur le marché informel du commerce interentreprises, dans le secteur de la mode au Nigeria et en Afrique de l'Ouest » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Elle y propose une vitrine numérique intuitive pour divers produits made in Africa, allant des vêtements traditionnels aux accessoires faits main, en passant par les produits de beauté ou de décoration. En plus de sa marketplace, Shoptreo offre aux vendeurs une suite d’outils pour gérer leurs stocks, suivre les commandes, ou encore accéder à des formations.
Le but est de numériser un secteur informel, souvent marginalisé dans les circuits classiques de distribution. Pour accélérer son développement, la start-up a annoncé cette semaine la réussite d’une levée de fonds au montant non révélé. Cet apport financier doit lui permettre d’étendre son réseau d’artisans, d’optimiser sa logistique et de renforcer sa présence à l’international, notamment auprès de la diaspora africaine.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à valoriser ses produits locaux, Shoptreo veut s’imposer comme une alternative intéressante. Avec un modèle axé sur l’impact et la technologie, elle illustre l’émergence de solutions africaines pensées pour les réalités locales, mais tournées vers un marché global.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Guinée : Lengo Pay veut simplifier les paiements numériques en Afrique
Présente à Vivatech Paris en avril dernier, cette jeune pousse s’est distinguée par sa capacité à répondre aux défis d’interopérabilité, de coût et d’accessibilité qui freinent encore les paiements transfrontaliers en Afrique.
Lengo Pay est une solution fintech développée par une jeune pousse guinéenne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des paiements, d’envoyer ou de recevoir de l’argent, de régler des factures ou de gérer un portefeuille digital sans barrière géographique. La start-up basée à Conakry a été fondée en 2024 par Thierno Ibrahim Diallo. Le mardi 24 juin, elle a annoncé son expansion au Maroc.
La solution ne dispose pas d’une application. Elle propose à travers son interface web une infrastructure technologique pensée pour connecter les portefeuilles mobiles, les banques et les commerçants. Lengo Pay mise sur une interface de programmation (API) robuste et évolutive, qui facilite l’intégration de ses services dans des applications tierces, notamment pour les commerçants, les plateformes e-commerce ou les institutions financières.
Au-delà de la technologie, la fintech affiche une ambition d’inclusion. Elle cible aussi bien les utilisateurs non bancarisés que les PME et travailleurs informels, en leur offrant une alternative aux circuits financiers traditionnels. Elle s’aligne ainsi avec les politiques publiques qui misent sur la finance numérique pour élargir l’accès aux services essentiels.
Notons que la solution est compatible avec plusieurs systèmes de paiement mobile déjà en circulation, ce qui la rend pertinente dans des environnements fragmentés où coexistent différents opérateurs.
En pleine phase de déploiement, Lengo Pay entend structurer son offre autour de cas d’usage concrets tels que les transferts de diaspora, les paiements transfrontaliers pour les commerçants ou encore la numérisation des paiements publics. Sa vision est de bâtir « une passerelle de paiement en ligne conçue pour répondre aux besoins variés du paysage commercial moderne ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette jeune pousse ambitionne de simplifier les transferts d’argent entre le Nigeria et le reste du continent africain. Avec le soutien d’amis et de sa famille, son fondateur a levé des fonds pour atteindre son objectif.
Hizo est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer de l’argent en quelques minutes vers plusieurs pays africains, à partir d’un simple portefeuille mobile. La start-up basée dans la ville d’Asaba, a été fondée en 2024 par Victor Chiedu. En juin 2025, elle a réussi un tour de table d’un montant de 100 000 USD pour développer sa technologie et accélérer sa croissance.
« Les transactions transfrontalières en Afrique sont généralement effectuées dans des devises étrangères telles que le dollar américain. Cela augmente les coûts et la complexité. Nous développons une plateforme par des Africains, pour les Africains, un système qui prend en charge les devises locales au-delà des frontières sans intermédiaires étrangers », a indiqué Victor Chiedu.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les statistiques de Play Store. L’utilisateur crée son compte avec ses informations de base et effectue les vérifications KYC pour accéder aux services de la fintech. Il pourra ensuite commencer à envoyer et recevoir de l’argent de la part de ses amis, de sa famille ou encore de ses clients via son portefeuille numérique.
Les utilisateurs nigérians peuvent approvisionner leur portefeuille Hizo avec leurs cartes bancaires locales ou Flutterwave, puis transférer des fonds vers des comptes bancaires ou portefeuilles mobiles dans plusieurs pays, dont le Ghana, le Kenya, le Cameroun ou encore l’Afrique du Sud. Le processus est conçu pour être simple, sécurisé, et rapide, avec un support client actif pour résoudre les éventuels blocages.
Hizo se positionne sur le créneau des transferts intra-africains en s’adressant aux particuliers, commerçants et diasporas régionales qui souhaitent envoyer de l’argent sans passer par les canaux traditionnels, souvent longs et onéreux. Encore à la phase pilote, la fintech espère une forte croissance dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Ghana : Liquify facilite le paiement des factures pour les PME
Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises, deux tech entrepreneures ont mis en place une solution. Il s’agit d’une alternative rapide et flexible aux crédits bancaires traditionnels.
Liquify est une solution fintech développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux entreprises, en l’occurrence celles de petite et moyenne taille, de convertir leurs factures clients en liquidités quasi immédiates. La start-up a été fondée en 2023 par Nadya Yaremenko et Alberta Asafo-Asamoah.
« Nous débloquons les liquidités immobilisées dans leurs factures impayées : les exportateurs téléchargent une facture, notre plateforme effectue des vérifications KYC/AML et de solvabilité, et les factures sont financées en quelques heures, et non en plusieurs semaines, à un coût très réduit » a indiqué Nadya Yaremenko.
Grâce à une technologie propriétaire d’analyse de risque et de vérification des paiements transfrontaliers, la solution accélère les délais de règlement tout en sécurisant les transactions. Il n’y a pas d’application mobile. Les entreprises clientes peuvent soumettre leurs factures via la plateforme en ligne, et obtenir un financement en 24 à 48 heures.
Liquify revendique déjà plusieurs centaines de PME accompagnées au Ghana et au Kenya, avec une ambition panafricaine affichée. La fintech veut désormais nouer des partenariats avec des institutions financières et des agences de promotion à l’export pour étendre son modèle. À moyen terme, elle ambitionne d’intégrer des solutions de couverture de change et de notation de crédit pour exporter un guichet unique du financement B2B.
« Nous donnons aux investisseurs internationaux accès à une nouvelle classe d'actifs inexploitée. Chaque facture est un billet à court terme, auto-liquidable, qui ne présente pratiquement aucune corrélation avec les marchés publics. Nous effectuons l'ensemble du processus de bout en bout et sans papier. De l'intégration au règlement, tout se passe sur notre plateforme numérique : pas de coursiers, pas de feuilles de calcul, pas de conjectures » a ajouté Nadya Yaremenko.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un Kenya où la plupart des consultations médicales sont payées directement par les patients, Access Afya propose une nouvelle approche. Elle combine services médicaux de proximité, éducation sanitaire et numérique pour toucher les communautés à faibles revenus.
Access Afya est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse kényane. À travers sa clinique virtuelle, elle permet aux utilisateurs de passer des consultations à distance avec des professionnels de la santé, d'accéder à des conseils personnalisés via SMS ou WhatsApp, et de suivre leur traitement à moindre coût. L'offre est complétée par des micro-cliniques physiques et des points de distribution communautaires, formant ainsi un système de soins intégré et hybride. La start-up basée à Nairobi a été fondée en 2012 par Melissa Menke.
« Notre modèle repose sur un réseau de cliniques numériques standardisées. Ces sites sont compacts, implantés dans les quartiers, gérés par des agents cliniques certifiés, ouverts tous les jours et équipés pour répondre à un large éventail de besoins en soins primaires, du diagnostic et du traitement des maladies infectieuses à la planification familiale en passant par les premiers secours, et bien plus encore » explique la jeune pousse.
Grâce à l’utilisation des données et à des partenariats stratégiques, Access Afya améliore la prévention, facilite le diagnostic et garantit une continuité des soins. Cette approche centrée sur le patient lui a permis de se déployer dans plusieurs zones urbaines défavorisées tout en conservant un modèle viable.
La healthtech cible à la fois les particuliers et les entreprises en leur proposant des programmes de santé prépayés pour les employés, avec un accent mis sur le suivi des maladies chroniques, la santé reproductive et les consultations pédiatriques.
En repensant la chaîne de valeur des soins primaires, Access Afya s’impose comme un acteur de la santé inclusive et numérique. La jeune pousse prouve qu’il est possible de concilier impact social et efficacité opérationnelle dans un secteur longtemps marqué par la fragmentation et l’inégalité d’accès.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En République démocratique du Congo, Gaël Mukendi veut redonner du pouvoir aux salariés en leur offrant un meilleur contrôle sur leurs revenus. À cette fin, il a créé une solution fintech.
MoneyVerse est une solution fintech développée par une jeune pousse en République démocratique du Congo. Elle permet aux employés d’accéder à une partie de leur salaire déjà gagné, à tout moment du mois. Fondée en 2025 par Gaël Mukendi, elle a pour mission d’améliorer le bien-être financier des employés tout en soutenant les entreprises dans la gestion efficace et équitable des avances sur salaires.
« Notre objectif est de créer une technologie utile, robuste et adaptée aux réalités de terrain. [...] Nous croyons que l’avenir de la finance en Afrique passera par des solutions hybrides, connectées à nos réalités et portées par des talents locaux » a indiqué Gaël Mukendi.
La solution dispose d’une application mobile depuis laquelle les employés affiliés peuvent suivre leurs heures travaillées en temps réel et demander une avance sur salaire en un clic, sans attendre la fin du mois. Le service est déployé directement en partenariat avec les entreprises, qui intègrent la solution dans leur système de gestion des ressources humaines et de paie.
MoneyVerse assume ensuite le risque et le financement des avances, ce qui permet aux employeurs d’améliorer le bien-être de leurs collaborateurs sans impacter leur trésorerie. Cette approche s’aligne sur un besoin croissant de flexibilité salariale en Afrique, où de nombreux travailleurs vivent au jour le jour. Elle permet notamment de limiter le recours à des sources de crédit informelles, souvent coûteuses et risquées, tout en favorisant une meilleure gestion budgétaire individuelle.
MoneyVerse ambitionne de s’imposer dans le secteur de la finance inclusive en RDC et dans la sous-région. La fintech mise sur une croissance progressive à l’échelle locale avant de s’étendre à d’autres marchés francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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