En Egypte, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour faciliter l’accès des jeunes arabes à diverses formations. Les programmes sont conçus pour être flexibles et accessibles, permettant aux apprenants de progresser à leur rythme, quel que soit leur niveau de départ.
EYouth est une plateforme edtech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle propose des programmes de formation axés sur le développement des compétences numériques, destinés aux jeunes, aux professionnels et ainsi qu’aux entrepreneurs en quête de perfectionnement.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur crée son compte et accède aux divers cours proposés par la plateforme. EYouth forme en création de contenus, en graphisme, en marketing digital ou encore en analyse des données.
L’éducation financière en Egypte, la formation à la littératie numérique, la campagne de sensibilisation aux ODD ou encore la connaissance du marché boursier sont autant d’autres programmes qu’elle développe. Outre les formations ponctuelles, la start-up a mis en place des programmes de bourses technologiques permettant « aux jeunes arabes de se former aux bases de la programmation et de l’intelligence artificielle (IA) afin d’améliorer leur employabilité et leur compréhension des tendances mondiales, pour être mieux préparés au marché du travail ».
Fondée en 2016 par Mostafa Abdel Latif, la jeune pousse a clôturé un cycle de financement de 6 millions USD pour élargir son offre de formation, intégrer des technologies éducatives avancées et toucher un public encore plus large à travers l'Égypte et la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
« À ce jour, nous avons développé les compétences de plus de 3 millions de jeunes. Grâce à ce partenariat, nous souhaitons accélérer le développement d’un million de jeunes supplémentaires et leur donner les moyens de libérer leur potentiel et de stimuler l'innovation en Afrique et au Moyen-Orient » a indiqué Mostafa Abdel Latif, fondateur d’EYouth.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les autorités burkinabé ont mis en place une solution numérique pour faciliter l’accès aux services administratifs en ligne.
Faso Arzêka est une plateforme de paiements numériques lancée par le gouvernement du Burkina Faso, sous l'égide du ministère de l’Économie et des Finances, à travers la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP). Elle vise à centraliser les services gouvernementaux et financiers, facilitant ainsi les transactions pour les citoyens et améliorant la collecte des recettes de l’État.
Elle vise également à réduire les déplacements et les files d'attente, à renforcer la transparence des transactions et à promouvoir l'inclusion financière, notamment en rendant les services accessibles aux populations rurales.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte avec son numéro de téléphone pour accéder aux services proposés. Entre autres, on retrouve l'eTimbre, la taxe sur les véhicules à moteur, la taxe de résidence, les droits et taxes de douane, ainsi que d'autres prestations administratives.
Les prestations sont classées en fonction des ministères qui en ont la charge, ce qui permet à l’utilisateur de se retrouver aisément dans les services proposés. Pour le paiement, la plateforme propose les moyens tels que Arzêka Money, le mobile money, les cartes bancaires ou les virements bancaires.
Outre la plateforme web et l’application mobile, les autorités ont mis en place un code USSD pour permettre d’accéder à ces services sans Internet. Il suffit de composer *700# et de suivre la procédure. Cependant, l’utilisateur appelle le 700 pour bénéficier d’aide de téléconseillers.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Côte d’Ivoire : Push CI facilite les services financiers numériques
Lancée en 2022, la fintech ivoirienne propose un parterre de services financiers aux populations locales. Pour accélérer sa croissance, elle a conclu des partenariats stratégiques avec la Poste ou encore le Conseil du café et du cacao.
Push CI est une solution fintech développée par l’entreprise ivoirienne SEAD Group SA. Elle propose un compte mobile tout-en-un associé à une carte Visa virtuelle ou physique, afin de faciliter la gestion des finances de ses utilisateurs. La start-up basée à Abidjan a été lancée en 2022 par Steven Bedi. Selma Ouiguini, ancien cadre de La Société générale, y occupe le poste de PDG.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données du Play Store. Après la création d’un compte, l’utilisateur accède à une gamme complète de services financiers numériques adaptés aux besoins des particuliers comme des professionnels. Relié à un numéro de téléphone, le compte propose 2 types de cartes Visa internationales : une carte physique (à 5000 FCFA, environ 8 $) pour les paiements en magasin, les retraits aux distributeurs et les achats en ligne à l'échelle mondiale, ainsi qu'une carte virtuelle (gratuite), idéale pour des paiements en ligne sécurisés.
Avec Push CI, il est également possible d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément, que ce soit vers d'autres comptes Push ou via les principaux opérateurs de mobile money. L'application permet de même de régler des factures d'électricité, d'eau, d'Internet, ou d'acheter du crédit téléphonique en quelques clics. Enfin, un suivi financier est assuré grâce à un accès en temps réel à l'historique détaillé des transactions.
La fintech met à la disposition de ses clients un code USSD permettant d’accéder à tous ses services sans Internet. En cas d’accroc, l’utilisateur peut contacter le centre d’appel où les téléconseillers, qui en plus du français, peuvent communiquer en dioula, en baoulé, en bété ou encore en Mooré. En janvier 2025, elle a été sélectionnée avec 9 autres jeunes pousses ivoiriennes pour l’Ivoire Tech Champions Challenge. Les lauréats bénéficieront, entre autres, d’un séjour dans la Silicon Valley aux Etats-Unis du 24 au 28 février 2025.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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SeamlessHR a déjà réussi plusieurs cycles de financement pour soutenir sa croissance. La jeune pousse nigériane spécialisée en MRH est aussi présente au Ghana et au Kenya.
SeamlessHR est un logiciel de gestion des ressources humaines conçu pour les entreprises africaines. Il automatise les tâches manuelles et centralise la gestion des données sur les employés, réduisant les risques d’erreur. Basée à Ikeja au Nigéria, la start-up a été fondée en 2018 par Deji Lana et Emmanuel Okeleji. Le mercredi 22 janvier, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 9 millions USD qui lui servira à financer sa croissance en Afrique.
La solution propose une gamme de modules intégrés pour optimiser divers aspects du MRH. Elle fournit notamment des insights sur les performances et permet de faire des calculs précis pour générer des rapports sécurisés. Une fonctionnalité aide à gérer et surveiller les paiements ainsi que les réglementations.
La fonction « Recrutement » optimise le processus d'embauche grâce à un système de suivi des candidatures, aidant à attirer et sélectionner les meilleurs talents. SeamlessHR intègre également des fonctions de gestion des performances et du temps, et permet enfin aux employés un accès anticipé au salaire et des prêts à long terme.
La jeune pousse revendique 2000 entreprises clientes à travers le monde. Elle possède des bureaux physiques au Nigeria, au Ghana et au Kenya. « Au cours des 5 dernières années, nous nous sommes développés sur tout le continent pour devenir le principal logiciel de gestion des ressources humaines et des salaires pour les moyennes et grandes entreprises en Afrique » a indiqué Emmanuel Okeleji.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Ayant commencé à se développer dans les petites villes de l’Est de l’Algérie, la start-up de logistique Wajeez a fini par se faire une place à Alger. Elle veut désormais s’étendre à d’autres pays du continent.
Fondée sous le nom de FoodBeeper en 2018 par Mohamed Salah Tourab, Wajeez est une solution numérique qui facilite la livraison de repas et de produits frais. La start-up a élargi son offre pour inclure des services de la livraison d'articles divers et de courses personnalisées.
Son application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, selon les données de Play Store. Après avoir créé son compte, l’utilisateur utilise la barre de recherche en haut de page pour trouver l'article ou le nom du magasin partenaire de Wajeez qui l’intéresse. Il ajoute ensuite le produit à son panier et suit la procédure jusqu’à valider son achat et se faire livrer.
Si c’est un magasin est recherché, l’utilisateur peut accéder à son catalogue. La start-up propose également un programme de fidélité offrant des récompenses, des réductions et un service premium.
« Wajeez Gold est un service d'abonnement qui vous donne accès à de nombreuses offres exclusives. Avec un abonnement mensuel, vous bénéficiez de 5% de cashback sur toutes vos commandes de nourriture, vous doublez vos points de fidélité pour des récompenses plus rapides, et vous débloquez le service Coursier qui vous permet d'envoyer, de recevoir et d'acheter tout ce que vous voulez dans votre ville, sans aucun problème ».
Wajeez est présente dans 13 villes d’Algérie, et la start-up s’est lancée à Dakar au Sénégal en janvier 2023. C’est la première étape de son plan d’expansion en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Avec l’essor du commerce en ligne, les services de logistique suivent la tendance. Au Mali, une jeune pousse a décidé de digitaliser divers établissements dans Bamako pour proposer leurs services aux populations via son application mobile.
Livrado est une solution de logistique développée par une start-up malienne. Elle permet aux utilisateurs d’acheter et de se faire livrer des repas, d’effectuer des achats dans des supermarchés, de faire faire des courses ou de se faire livrer des courriers, uniquement dans la ville de Bamako et ses environs. La jeune pousse a été fondée en 2022, et Aicha Diallo en est la Directrice générale.
Livrado et de nombreux restaurants, supermarchés et épiceries de la capitale malienne sont partenaires d’affaires. La start-up embauche aussi des jeunes qui, depuis sa plateforme, peuvent se faire enregistrer et pour devenir des livreurs. Outre la livraison, Livrado propose aussi des services de stockage, avec des solutions d'entreposage sécurisées et optimisées pour garantir la disponibilité et l'intégrité des produits de ses clients. Il est ainsi possible de faire stocker des marchandises dans des magasins de la jeune pousse et en disposer ultérieurement.
Pour accéder aux divers services, l’utilisateur doit créer un compte sur l’application de Livrado est accessible sur iOS et Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Après le ralentissement dû à la pandémie de la Covid-19, le continent africain attire à nouveau d’important flux de touristes. Ceux-ci recherchent des hébergements de qualité, et des entrepreneurs tech ont mis en place une solution pour répondre efficacement à la demande.
Conservio est une plateforme sud-africaine de réservation en ligne pour des séjours en pleine nature en Afrique australe. La start-up basée à Cape Town a été fondée en 2020 par Lara Dendy Young et Justin Rijnberg. Le jeudi 16 janvier, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million de dollars pour « atteindre plus de 2000 fournisseurs et propriétés d'Afrique australe dans son portefeuille et élargir sa base de clients ».
La solution ne dispose pas d’application mobile, et il faut donc directement se rendre sur la plateforme et créer un compte pour accéder aux services. Dans la barre de recherche, l’utilisateur peut renseigner la période de son voyage, le nombre de personnes, le pays où il recherche l’hébergement et la région concernée (en Afrique du Sud, au Mozambique ou en Namibie). L’algorithme de Conservio lui propose alors une liste d’hébergements correspondant à sa demande : des cabanes, des cottages, des camps, des lodges ou encore des villas situées dans des environnements naturels.
En fonction de ses préférences, de son budget et de la disponibilité du logement, il effectue un choix, puis valide sa réservation. Il peut ensuite payer en toute sécurité pour un séjour. « La demande de voyages indépendants en Afrique augmente rapidement. [...] Nous constatons une hausse du nombre de voyageurs qui recherchent des séjours uniques en dehors des centres-villes. Ces voyageurs veulent pouvoir réserver et payer en ligne, de manière transparente et en un seul endroit » a expliqué Justin Rijnberg, cofondateur de Conservio.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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A cause de mauvaises expériences en matière de vente en ligne, ce tech entrepreneur a eu l’idée de créer une plateforme d’e-commerce qui résout ces problèmes.
Ajé est une plateforme nigériane de commerce social alimentée par la blockchain. Elle a été mise en place en 2022 par Ifeoluwa Wole-Osho pour répondre au manque de confiance dans les transactions en ligne. Le siège social de la start-up se trouve à Lagos.
« Je me souviens d'un ami qui avait payé un ordinateur portable pour découvrir qu'il ne fonctionnait pas, sans aucun recours pour récupérer son argent. Ces problèmes ne se limitaient pas aux étudiants : les petites entreprises et les gens ordinaires de tout le Nigeria étaient confrontés aux mêmes difficultés lorsqu'ils effectuaient des transactions en ligne. Le manque de confiance dans ces transactions n'était pas seulement une nuisance, c'était un obstacle aux opportunités économiques » a indiqué Ifeoluwa Wole-Osho à Disrupt Africa.
Ajé dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5000 fois selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte avec ses informations personnelles, puis accède au marché sécurisé où acheteurs et vendeurs peuvent se connecter de manière transparente, grâce à des paiements sous séquestre, des outils de résolution des litiges et des portefeuilles multi-devises.
Depuis son lancement en 2022, la plateforme a enregistré plus de 7500 utilisateurs et facilité plus de 4000 transactions sécurisées. Elle connaît une croissance rapide, avec une augmentation de 50% du nombre d'inscriptions mensuelles et une hausse de 32% des transactions répétées.
« Les listes de produits continuent de croître, avec plus de 17 000 listes au total, dont 1700 ont été ajoutées au cours du mois de décembre 2024, Ndlr. Ces chiffres témoignent de l'expansion de l'écosystème de la plateforme, et de sa capacité à répondre efficacement aux besoins des acheteurs et des vendeurs » ajoute Ifeoluwa Wole-Osho.
Ajé se distingue de ses concurrents en combinant le commerce social, des services d'entiercement basés sur la blockchain et un support transfrontalier, répondant ainsi aux besoins des marchés insuffisamment desservis. La plateforme vise à étendre ses opérations et à renforcer son offre de produits pour continuer à répondre efficacement aux besoins des acheteurs et des vendeurs.
« D'ici le 3e trimestre 2025, nous souhaitons cibler les communautés de la diaspora au Royaume-Uni et au Canada, en tirant parti des connaissances acquises grâce à notre succès en Turquie pour servir efficacement ces publics plus larges ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’inclusion financière a encore des progrès à faire en Afrique. Depuis quelques années, des start-up opérant dans les technologies financières proposent des solutions plus adaptées au quotidien des populations du continent.
CLIKPAY Money est une néo-banque mise en place par une jeune pousse gabonaise et offrant aux particuliers et aux entreprises des services de paiement mobile et de transfert d’argent. La start-up basée à Libreville (Gabon) et à Dubaï (Émirats arabes unis) a été fondée en 2020 par Mark Doumba.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données de Play Store. L’utilisateur crée son compte en renseignant ses informations personnelles, puis il accède aux diverses fonctionnalités de CLIKPAY.
Entre autres, il est possible en quelques clics d’envoyer et de recevoir des fonds avec des alertes en temps réel, de régler des achats en scannant des codes QR chez les commerçants, d’acheter du crédit téléphonique et des forfaits Internet de divers opérateurs télécoms, ou encore d’accéder à un réseau de points d'agents répartis dans les 9 provinces du Gabon pour effectuer des opérations de dépôt et de retrait d'argent.
Pour les entreprises, la fintech gabonaise a mis en place CLIKPAY Business. Il leur est possible de payer les salaires, régler les fournisseurs, générer des relevés de transactions, évaluer la performance, gérer les facturations et assurer la gestion comptable depuis l’application mobile ou web. Selon CLIKPAY, chaque transaction est cryptée et protégée par un code personnel (Mpin), avec des systèmes de détection de fraudes en place pour assurer la sécurité des utilisateurs.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Pour diverses raisons, les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique n’arrivent pas à obtenir le soutien des institutions financières traditionnelles. Pour inverser la tendance, des tech-entrepreneurs marocains ont mis en place une solution.
Talaty est une start-up marocaine opérant dans les technologies financières. Fondée en 2022 par Soulaimane Lahrech, Simo Bernoussi, Ilyas Oudghiri et Zakaria E., elle utilise des technologies comme l'intelligence artificielle (IA) pour analyser les données des PME. Cela permet de déterminer si une entreprise est solvable, même si elle n'a pas beaucoup d'antécédents financiers.
En intégrant des technologies avancées d'intelligence artificielle et des analyses en finance comportementale, Talaty vise à optimiser les évaluations de crédit, réduisant ainsi les coûts opérationnels et les taux de défaut jusqu'à 90%. Son approche technologique a pour objectif d’améliorer l'accès au crédit pour les PME, tout en offrant aux institutions financières des outils efficaces pour la gestion des risques et la réduction des inefficacités opérationnelles.
En décembre 2024, Talaty a obtenu un financement d’un montant non divulgué pour renforcer sa présence au Maroc et explorer des opportunités d'expansion vers des marchés voisins. « Obtenir un financement reste un obstacle majeur pour les PME, responsable de 40% des faillites dues aux défauts de paiement. Notre plateforme alimentée par l’IA simplifie ce processus, offrant aux institutions partenaires les moyens d’un soutien financier efficace et rapide », a indiqué Soulaimane Lahrech.
Malgré leur importance cruciale dans le tissu économique, les PME africaines rencontrent de grosses difficultés à accéder au financement nécessaire à leur croissance. Selon Didier Acouetey d’AfricSearch, un cabinet sud-africain de conseil en ressources humaines, relayé par Forbes Afrique, « l’Afrique compte plus de 100 millions de PME qui ont besoin de 350 milliards USD par an pour assurer leur développement. Or, elles mobilisent à peine 20% de cette somme ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Le BNPL est une solution permettant aux consommateurs d'acheter des biens ou des services tout en échelonnant leur paiement sur une période définie, souvent sans intérêt si les échéances sont respectées. Au Sénégal, une jeune pousse propose une solution similaire.
Nixacom est une plateforme de commerce en ligne développée par une start-up sénégalaise. Elle permet de se procurer des gadgets technologiques en payant en plusieurs tranches, grâce à un système BNPL (Buy Now, Pay Later, soit Achetez maintenant, payez plus tard). Elle a été fondée en 2023 par Cheikh Gueye, Elhadji Fall et Wangel Yohannes.
C’est depuis sa plateforme web que l’utilisateur peut accéder aux divers produits de Nixacom. On y retrouve entre autres des smartphones, des tablettes ou encore des ordinateurs. « Un client se connecte sur notre site Web et choisit le produit qu'il recherche, remplit un KYC, et une fois que nous avons reçu toutes les informations, nous voyons avec laquelle de nos institutions partenaires ils sont éligibles, nous les finançons directement à travers nous, et nous leur fournissons leur produit » a indiqué Cheikh Gueye à Disrupt Africa.
Nixacom collabore effectivement avec diverses institutions financières. Elle propose des paiements en 12 ou 24 mois en fonction des revenus de l’utilisateur et du produit pour lequel il a opté. Il faut souligner qu’au cours du processus, la start-up réclame des documents tels qu’une pièce d’identité et une preuve de revenu.
Elle ne procède toutefois pas à une vérification de crédit lors de l’évaluation d'admissibilité de l’utilisateur. Quant au délai de traitement des dossiers, il va de 5 à 10 jours ouvrables. « Après approbation, votre produit sera préparé pour un retrait local dans un délai de 5 à 10 jours ouvrables et vous recevrez une notification une fois que votre commande sera prête à être récupérée » explique Nixacom.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Sénégal : Wawaw promeut le cinéma africain avec son service de streaming
Depuis quelques années, les podcasts connaissent un succès croissant dans le monde entier. Deux entrepreneurs du domaine technologique ont décidé de lancer une plateforme pour proposer du contenu audio mieux adapté aux auditoires africains.
Genti Media est une plateforme nigériane dédiée à la promotion de récits africains, proposant des histoires, des drames ou encore des supports éducatifs narrés en langues africaines par des voix africaines. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2021 par Ojiugo Uche et Ekemezie Uche.
L’application mobile accessible sur iOS et Android a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois sur le Play Store. L’utilisateur doit y créer son compte avec son adresse e-mail, son compte Google ou Facebook. Il peut ensuite accéder au catalogue de Genti Media, qui revendique plus de 15 000 heures d'histoires audio africaines, de matériel pédagogique, de pièces radiophoniques ou encore de sermons, disponibles en une vingtaine de langues.
Le bouton « Explorez maintenant » permet de tester la plateforme sans avoir créé de compte. La création du compte devient néanmoins obligatoire pour poursuivre les écoutes au bout d’un certain moment. En outre, il faut souligner que les contenus de Genti Media ne sont pas totalement gratuits.
« Plusieurs titres sont gratuits sur l'application. De plus, les bandes-annonces et un ou deux épisodes de contenus payants sont gratuits afin que vous puissiez découvrir un titre. Une fois que vous avez confirmé que vous aimez le contenu et que vous souhaitez en écouter plus, vous pouvez le débloquer soit en regardant des publicités (aucun paiement nécessaire), soit en achetant un pack de pièces. Vous avez plusieurs options » explique la jeune pousse.
Genti Media rémunère ses créateurs. Avec cette politique, elle a attiré plusieurs conteurs de récits nigérians, notamment ceux s’exprimant dans les diverses langues véhiculaires du Nigeria telles que l’igbo, le haoussa ou encore le yoruba
Adoni Conrad Quenum
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Le marché du streaming est dominé par des géants américains tels que Netflix, HBO ou encore Amazon Prime Video. Au Sénégal, Modou Lolly Sarr rêve d’une solution de cette envergure.
Wawaw est une plateforme numérique permettant d’accéder à des contenus cinématographiques africains en streaming. La start-up conceptrice basée à Dakar a été fondée en 2024 par Modou Lolly Sarr. Elle a reçu un financement de 7 millions FCFA (environ 11 000 USD) de la Délégation générale à l'entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes pour soutenir sa croissance.
« Devenir la principale plateforme de diffusion en continu de films africains, en présentant le meilleur du cinéma africain et en permettant aux cinéastes africains de partager leurs histoires avec le monde entier », tel est l’objectif affiché par la jeune pousse.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut se rendre directement sur la plateforme web pour créer un compte et accéder au catalogue de films. On y trouve diverses productions, des blockbusters d’Hollywood aux contenus sénégalais et africains. En 2024, la start-up a multiplié les actions pour conclure des partenariats avec des producteurs africains pour mieux promouvoir leurs œuvres.
Outre le streaming, Wawaw prévoit également d’opérer dans la réservation et la gestion de projets de films, et dans la modernisation des processus de production. À cette fin, l’entreprise mise sur la formation de 500 jeunes passionnés par le cinéma en collaboration avec le Centre Yennenga, en leur apprenant les bases de la production et l’utilisation des outils.
Elle prévoit également d’acquérir de nouveaux matériels à cette fin, et à terme, de produire ses propres films, à l’instar de grandes plateformes de streaming comme Netflix, Crunchyroll ou encore AppleTV. Pour 2025, Wawaw prévoit de déployer son application mobile Android et d’améliorer sa plateforme web.
Adoni Conrad Quenum
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Ces dernières années ont vu la naissance de quelques réseaux sociaux africains comme Ushahidi, Blueworld ou encore Eskimi, avec un succès relatif. Au Togo, Bienvenu Fanagnon a mis en place un réseau social made in Africa pour mettre en avant les talents et les richesses culturelles du continent.
Afrolook est un réseau social développé par une jeune pousse togolaise basée à Lomé. Il permet de capturer des moments uniques à travers des photos et vidéos, et de communiquer par messages. Il a été lancé en 2024 par Bienvenu Fanagnon. « Afrolook est un réseau social africain développé par un groupe d'étudiants, basé sur les fonctionnalités des modèles IA nommés XILO et la culture africaine. [...] Nous visons à créer une expérience engageante et authentique pour promouvoir la culture africaine à l'échelle mondiale » indique ce dernier.
L’application est uniquement disponible sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux fonctionnalités. Avec l’agent conversationnel XILO, l’utilisateur peut discuter de divers sujets pour passer le temps. Il faut néanmoins souligner qu’il est encore en phase de test.
Le réseau social reprend de nombreux concepts des plateformes comme Facebook ou Instagram. En effet, l’utilisateur peut publier divers contenus (photos, vidéos, textes) pour exprimer sa créativité et partager ses idées sur des sujets donnés, accéder à des contenus inspirants créés par d’autres utilisateurs africains du monde entier, ou encore suivre d’autres utilisateurs pour avoir fréquemment accès aux contenus qu’ils partagent.
Afrolook permet également d’interagir avec sa communauté en réagissant aux contenus publiés. Il est possible de liker les posts, de les commenter ou encore de les partager. Par ailleurs, la start-up a mis en place un programme de monétisation pour rémunérer les créateurs de contenus les plus impactants de la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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