Dans une Egypte confrontée à une urbanisation rapide et à une pression croissante sur ses ressources, la solution numérique Bekia offre une approche locale, incitative et inclusive de la gestion des déchets.
Bekia est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne, et qui permet aux particuliers et aux entreprises de troquer leurs déchets recyclables contre des biens ou des services. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par Alaa Afifi. Elle a levé 580 000 USD en quatre opérations depuis son lancement, pour soutenir sa croissance.
« Notre plateforme cible les femmes en Égypte, car ce sont elles qui sont généralement responsables de l'élimination des déchets à la maison. En ciblant les femmes, nous voulons tirer parti de leur rôle influent dans la gestion des déchets ménagers pour contribuer à relever les défis environnementaux posés par l'absence d'une gestion appropriée des déchets » a indiqué Alaa Afifi.
À travers l’application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois selon les données de Play Store, ou via le site web, les utilisateurs peuvent demander la collecte de différents types de déchets (plastiques, papiers, métaux, huiles usées, appareils électroniques, etc.). En retour, ils reçoivent des crédits convertibles en bons d’achat, produits alimentaires, unités de recharge téléphonique ou encore en frais de scolarité. Notons que la solution géolocalise les demandes et les intègre dans une chaîne logistique optimisée, opérée par l’entreprise.
Bekia entend répondre à un double enjeu : celui de réduire les volumes de déchets mal gérés dans les zones urbaines, et celui d’inciter les citoyens à adopter des comportements éco-responsables en les récompensant de manière tangible. La start-up cible notamment les quartiers où les services publics de collecte sont défaillants, et ambitionne de structurer un réseau intégré de valorisation des déchets.
Avec plus de 75 000 utilisateurs et des centaines de tonnes de déchets déjà collectés, Bekia s’impose progressivement comme un acteur clé de la green tech égyptienne. La jeune pousse multiplie aujourd’hui les partenariats avec des écoles, des institutions publiques et des entreprises pour élargir son impact.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Le Nigeria enregistre l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Une start-up locale mise sur la technologie pour renforcer le suivi des femmes enceintes, notamment dans les zones mal desservies en services sanitaires.
Au Nigeria, Natal Cares a mis en place une solution technologique destinée à améliorer la santé maternelle et infantile. Elle combine plusieurs outils numériques pour assurer un accompagnement médical de proximité aux femmes enceintes. La start-up basée dans la ville d’Akure (Etat d’Ondo) a été fondée en 2017 par Uche Udekwe et Joy Chioma.
« Natal Cares est une entreprise sociale qui s'appuie sur la puissance de la technologie mobile, l'apprentissage automatique et l'innovation à faible coût pour aider à réduire la mortalité maternelle et infantile due à des complications de la grossesse ou de l'accouchement, en se concentrant spécifiquement sur les femmes enceintes et les mères allaitantes dans les communautés rurales mal desservies en Afrique » indique la jeune pousse sur sa page LinkedIn.
L’offre intègre une application mobile, une messagerie SMS à destination des zones rurales, ainsi que des dispositifs médicaux portables peu coûteux. Ces outils permettent de collecter et de transmettre des données essentielles comme la tension artérielle ou le rythme cardiaque, facilitant ainsi la détection précoce des complications pendant la grossesse ou après l’accouchement.
« Afin d'enrayer les pratiques d'accouchement malsaines dans les communautés rurales mal desservies, Natal Cares a mis au point des kits d'accouchement stérilisés soigneusement fournis par notre équipe de médecins. Ces kits contiennent des fournitures essentielles dont les femmes enceintes ont besoin lors de l'accouchement pour garantir un accouchement sûr et hygiénique ».
La solution propose également des contenus de sensibilisation sur les bonnes pratiques sanitaires, contribuant à l’éducation communautaire. Ce volet éducatif vise à combler les lacunes en matière d’information sur la santé reproductive, souvent responsables de complications évitables.
Soutenue par la Tony Elumelu Foundation dans le cadre du programme Women Entrepreneurship for Africa, la jeune pousse a également été saluée pour sa capacité à adapter la technologie aux réalités des environnements à faibles ressources. Elle a fait partie de la cohorte Hiver 2023 de l’accélérateur canadien Seedstars.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but de sécuriser les trajets et les paiements de transport dans les villes africaines collectif, deux tech entrepreneurs ont mis en place une plateforme mobile multifonctions dédiée aux taxis partagés, minibus et autres opérateurs de mobilité.
Loop est une solution d’e-mobilité développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux chauffeurs de taxis informels et opérateurs de transport collectif, notamment les minibus ou taxis partagés très présents en Afrique subsaharienne, de numériser leurs offres de services. La start-up basée à Cape Town, a été fondée en 2022 par Imtiyaaz Riley et Jamie Wyngaard.
« En bref, la plateforme apporte une logistique en temps réel, l'inclusion financière et l'efficacité opérationnelle aux marchés qui dépendent encore largement de l'argent liquide et de la coordination manuelle » a indiqué Imtiyaaz Riley.
Loop permet aux conducteurs d’enregistrer leurs courses, de surveiller leurs finances en temps réel et de recevoir des paiements numériques. Les passagers bénéficient eux d’un meilleur suivi et d’un système de paiement sécurisé, sans recours au cash. « Nous tirons nos revenus des tarifs des trajets et des frais de transaction. En 2024, nous avons généré plus de 1,3 million de dollars de revenus » poursuit-elle.
Au-delà du service, Loop offre aussi un outil de formalisation. En collectant des données sur les flux de transport et les habitudes de déplacement, la plateforme permet aux autorités locales et aux partenaires privés de mieux comprendre les dynamiques de mobilité urbaine et d’améliorer les offres. Egalement active à Johannesburg, l’entreprise vise une expansion à d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
En combinant mobilité intelligente, paiement intégré et inclusion numérique, Loop propose un outil adaptable pour structurer les écosystèmes de transport qui fonctionnent souvent en marge des cadres réglementés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Pour répondre aux difficultés logistiques et au manque de transparence dans l’approvisionnement en matériaux de construction, un entrepreneur ivoirien a développé une plateforme pour simplifier les achats aux professionnels du bâtiment.
Blok est une solution de commerce en ligne développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs, notamment les artisans, les entreprises de BTP et les particuliers, de commander facilement des matériaux de construction depuis leur smartphone, sans avoir à se déplacer vers des points de vente. La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2023 par Waly K. N’Diaye et Yohann Behi.
Elle s’est d’abord fait connaître pour ses services de géolocalisation et de référencement d’adresses locales. Elle a ensuite élargi son champ d’action avec une offre dans le secteur du bâtiment, l’un des plus dynamiques mais aussi les plus informels du pays.
Via son application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, selon les données de Play Store, les utilisateurs peuvent consulter les produits disponibles, comparer les prix, sélectionner les quantités souhaitées et se faire livrer directement sur leur chantier ou dans leur boutique. Au-delà de la commande, Blok permet aussi aux petits commerçants et distributeurs de matériaux d’accroître leur visibilité et de gérer plus efficacement leurs flux.
Blok Africa intègre divers moyens de paiement sur sa plateforme. Cependant, outre les solutions de mobile money (Wave, Orange Money, MTN Money, ...), il est possible de payer en cash à la livraison. En ce qui concerne ce dernier point, la start-up affirme : « Nous vous livrons le jour même si vous commandez avant 10h ou le lendemain au plus tard le matin ou l'après-midi en fonction de vos préférences ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but d’optimiser les expériences touristiques en Tunisie, Khouloud Kaabi a créé une plateforme pour rendre plus intéressantes les découvertes d’endroits uniques de son pays.
Idwey est une plateforme numérique développée par une jeune pousse tunisienne. Elle propose aux voyageurs une sélection d’activités ancrées dans les territoires, allant de circuits écotouristiques à des ateliers artisanaux, en passant par des immersions culinaires locales. La start-up basée dans la capitale Tunis, a été fondée en 2019 par Khouloud Kaabi.
Elle travaille en collaboration avec des coopératives, des artisans, des guides locaux ou encore des porteurs de projets issus de régions peu représentées dans les circuits touristiques traditionnels. Cette stratégie vise à renforcer l’impact économique local tout en élargissant l’offre touristique tunisienne au-delà des zones côtières.
L’objectif affiché est de favoriser un tourisme respectueux des communautés et de l’environnement, en mettant en relation directe les voyageurs et des prestataires locaux. Que ce soit depuis la plateforme web ou l’application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur peut réserver en ligne des activités classées par thématiques, régions ou durées. Un accompagnement personnalisé est également proposé pour la planification de séjours, ainsi que des outils d’évaluation et de retour d’expérience.
« Idwey s’adresse aux individus, aux familles, aux couples et aux groupes qui veulent vivre une expérience touristique régionale avec une nouvelle vision. Notre rôle est de promouvoir le développement territorial en sensibilisant à pratiquer une nouvelle tendance touristique plus responsable » a indiqué.
Dans un contexte de relance post-Covid du secteur touristique, Idwey s’inscrit dans une dynamique de transformation numérique du tourisme en Tunisie, en misant sur l’authenticité, la durabilité et la décentralisation de l’offre. La solution ambitionne de contribuer à une meilleure répartition des flux touristiques tout en répondant à la demande croissante pour des expériences de voyage plus responsables.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Togo, Solimi veut se positionner comme une alternative locale aux néobanques internationales, en alliant simplicité d’usage, sécurité des transactions et ancrage dans l’écosystème togolais. Dans cette optique, elle a mis en place une application mobile.
Développée par la fintech Solimi basée à Lomé au Togo, Gnim est une application mobile conçue pour une gestion numérique intégrée des dépenses personnelles et des paiements en ligne. Lancée en 2020 par Matina Gaël Egbidi, elle permet l’usage d’un compte entièrement digital, l’obtention immédiate d’une carte Visa virtuelle et un accès à des outils avancés de suivi financier.
Elle intègre aussi des fonctionnalités de catégorisation automatique des dépenses, de consultation en temps réel du solde, de génération d’historiques dynamiques, ainsi que des services de paiement sécurisés en ligne ou dans les commerces. En quelques clics, l’utilisateur peut créer son compte et gérer ses finances depuis son smartphone.
Il peut aussi régler ses achats en ligne ou en magasin, effectuer des transferts, consulter le solde en temps réel et catégoriser ses dépenses pour une meilleure visibilité budgétaire. L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois selon les données de Play Store.
Solimi ambitionne de renforcer l’inclusion financière tout en réduisant la dépendance des togolais aux solutions étrangères. L’application mise sur une expérience fluide, une interface intuitive et une compatibilité avec les principaux canaux de paiement pour séduire une clientèle jeune et connectée.
Toutefois, il faut souligner que la jeune pousse devra se démarquer sur un marché fintech togolais de plus en plus concurrentiel, où l’adoption à grande échelle de ses solutions dépendra de la confiance des usagers, de la qualité du service client et des partenariats locaux. Outre la super application Gozem, des marques de technologies financières telles que MiaPay ou encore eGo Transfer opèrent sur ce marché.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En réinventant l'expérience d'achat et de vente de voitures d'occasion via des services fiables aux particuliers et aux professionnels, cette jeune pousse compte contribuer à structurer ce marché au Maroc.
Kifal Auto est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse marocaine. Elle facilite l’achat, la vente et la location de voitures d’occasion en ligne dans plusieurs villes du pays. La start-up, basée dans la ville de Casablanca, a été fondée en 2019 par Nizar Abdallaoui Maane. En 2022, elle a été acquise par Autochek, une entreprise technologique automobile basée au Nigeria et souhaitant s’étendre en Afrique du Nord.
La solution offre un accompagnement complet aux clients comme l'expertise mécanique, la cotation du véhicule et la gestion des procédures administratives. Les véhicules sont soumis à un contrôle rigoureux de 200 points par des experts, ce qui garantit leur bon état. Que ce soit pour la vente ou l’achat, l’utilisateur aura à sa disposition toutes les données nécessaires pour conclure une bonne affaire.
Notons que la jeune pousse est présente dans de nombreuses villes marocaines que sont Casablanca, Fès, Rabat, Tanger, Agadir ou encore Marrakech. De plus, elle commercialise la plupart des marques de véhicules, allant des japonaises aux allemandes en passant par les américaines.
Cependant, la jeune pousse offre également des services de location de voiture. Il est possible de choisir une voiture neuve et de bénéficier d’un contrat flexible allant « de 12 à 60 mois avec un loyer mensuel fixe, englobant tous les services pour une conduite sans contrainte ».
Kifal propose également des solutions de financement en partenariat avec des institutions financières, permettant aux acheteurs de bénéficier de paiements mensuels abordables. L’utilisateur peut ainsi payer la voiture à crédit ou encore bénéficier d’options de financement.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Tanzanie, Sumet redéfinit la distribution des produits de grande consommation
En à peine 2 ans d’existence, cette start-up s’est frayé un chemin dans le Fast Moving Consumer Goods en Tanzanie. Portée par une technologie propriétaire, elle veut étendre son modèle à l’échelle régionale, soutenue par une levée de fonds de 1,5 million $ en pré-amorçage.
Sumet est une solution d’e-commerce développée par la start-up tanzanienne Sumet Technologies. Avec sa plateforme business-to-business (B2B), elle propose de faciliter la distribution des produits de grande consommation dans les marchés africains. Fondée en 2022 par Hazem Afify, Abdallah Omar et Mahmoud Tawfik, la jeune pousse a récemment réussi un tour de table de 1,5 million $ pour renforcer son infrastructure logistique, optimiser son moteur de recommandation basé sur l’IA et s’implanter dans de nouveaux marchés d’Afrique de l’Est.
« Chez Sumet, nous nous attaquons à l'un des plus grands défis de l'Afrique : permettre aux nouvelles marques d'entrer sur le marché et de s'y développer. [..] Ce financement est essentiel pour renforcer notre pile technologique, combler les écarts de distribution et construire un écosystème dynamique et rentable qui permet aux marques de se développer efficacement » a indiqué Hazem Afify.
Grâce à un réseau logistique intégré et à sa plateforme web, les détaillants peuvent commander des produits de grandes marques en quelques clics, avec livraison garantie en moins de 24 heures dans certaines zones urbaines. Du côté des industriels, la solution de Sumet permet un suivi en temps réel des ventes, une meilleure planification des stocks, et une visibilité accrue sur les points de distribution finaux.
« Les modèles de distribution traditionnels ont souvent du mal à atteindre le paysage fragmenté et informel de la vente au détail. [...] Nous avons vu une opportunité de tirer parti de la technologie pour rationaliser le processus, réduire les coûts et créer de la valeur pour toutes les parties prenantes » a ajouté Hazem Afify.
Sumet revendique plus de 10 000 détaillants actifs et traite plus de 100 000 commandes par mois. Un succès qui repose sur l’investissement dans la data et l’automatisation, mais aussi sur une stratégie d’implantation locale forte, avec des équipes sur le terrain dans plusieurs régions de Tanzanie. La start-up compte s’étendre au Kenya, en Ouganda ou encore au Rwanda.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Mali : Afrisends vulgarise l’achat et la livraison à l’international
Pour Zeinabou Sidibé Koné, fondatrice d’Afrisends, son initiative vise à « ouvrir le monde » aux consommateurs africains, en s’attaquant aux obstacles liés au paiement en devises étrangères, aux frais de douane complexes, et à la logistique transfrontalière.
Afrisends est une solution e-logistique développée par une jeune pousse malienne. Elle ambitionne de simplifier les achats et livraisons à l’international pour les consommateurs et les e-commerçants africains, en commençant par le Mali. Fondée en 2021 par Zeinabou Sidibé Koné, cette solution répond à un défi logistique majeur : l’accès limité des pays africains aux plateformes mondiales de commerce en ligne.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Avec sa plateforme elle met en relation des clients situés au Mali avec des « shoppers » basés à l’étranger (Europe, États-Unis ou encore Chine). Ces derniers achètent les produits souhaités sur diverses plateformes de commerce en ligne, puis les livrent via un réseau de partenaires logistiques. Afrisends s’occupe de la coordination, du suivi, et de la livraison, généralement en moins de 10 jours.
Il faut souligner que les utilisateurs ont la possibilité de passer les commandes eux-mêmes puis d’envoyer la confirmation de commande et la facture à la jeune pousse pour qu’elle s’occupe de la livraison à Bamako au Mali, à Dakar au Sénégal ou à Abidjan en Côte d’Ivoire. Afrisends propose également une assistance complète via sa plateforme. Pour passer commande, l’utilisateur doit d’abord se connecter à son espace client. Il lui suffit ensuite de cliquer sur « Ajouter » ou « Créer une commande » dans la section dédiée, puis de suivre les étapes indiquées pour enregistrer sa demande.
Le modèle repose sur une approche communautaire et une numérisation complète du processus. L’entreprise propose également des solutions B2B, notamment aux e-commerçants maliens souhaitant exporter ou s’approvisionner à l’international.
Depuis son lancement, Afrisends a attiré plus de 10 000 utilisateurs et poursuit son développement en diversifiant ses services et ses zones de couverture. À terme, la start-up entend s’étendre à d’autres pays de la sous-région et devenir un acteur clé du e-commerce transfrontalier africain.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Pour aider les chercheurs d’emploi, trois tech entrepreneurs ont mis en place une solution numérique facilitant la rédaction de CV et lettres de motivation, ou encore la préparation des entretiens d’embauche.
TuConnect est une solution numérique développée par une start-up kényane éponyme. Elle propose des outils professionnels et des conseils de carrière adaptés aux défis spécifiques du marché de l'emploi africain, afin d’aider les chercheurs d’emploi sur le continent. Basée à Nairobi, la jeune pousse a été fondée en 2024 par Geoffrey Amadi, Collins Oduor et Edgar Omondi.
TuConnect propose un générateur de CV et de lettres de motivation qui permet de créer des documents conformes aux systèmes de suivi des candidatures (ATS), augmentant ainsi leurs chances de passer les premières étapes de sélection. Un simulateur d’entretien en direct alimenté par l’IA permet de s'entraîner aux entretiens d'embauche en recevant des retours immédiats, les aidant à améliorer leurs performances.
Des conseils de carrière personnalisés et des recommandations sur mesure élaborées en collaboration avec des experts sont aussi distillés, pour guider les utilisateurs tout le long de leur parcours professionnel. « Notre solution ne se contente pas de construire des CV adaptés à l'ATS et des lettres de motivation sur mesure, mais propose également des simulations d'entretien en direct et des conseils de carrière personnalisés spécialement conçus pour répondre aux défis uniques du marché du travail africain » a indiqué Geoffrey Amadi.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur doit se rendre sur la plateforme et cliquer sur le bouton « Start for free » pour se connecter ou créer un compte. La start-up adopte en effet un modèle freemium offrant gratuitement la création de CV, tandis que des fonctionnalités premium telles que des personnalisations avancées et des recommandations de contenu alimentées par l'IA, sont accessibles après abonnement.
TuConnect envisage d'étendre ses services à d'autres marchés d'Afrique de l'Est, puis au reste du continent, afin de soutenir un plus grand nombre de chercheurs d'emploi dans leur quête.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Rwanda, Samuel Njuguna a conçu une application pour transformer la culture de l’épargne. Elle intègre des solutions technologiques avancées qui facilitent et automatisent le processus.
Tunzi est une solution fintech développée par Moneto Ventures Limited. Elle permet aux utilisateurs d'épargner à l'envoi ou la réception d'argent, ainsi que lors de leurs achats quotidiens. La jeune pousse lancée en mars 2025 est dirigée par Samuel Njuguna.
« L'approche technologique de notre plateforme élimine les frictions entre la décision d'épargner et l'action elle-même. Tunzi permet aux utilisateurs d'épargner lorsqu'ils envoient ou reçoivent de l'argent ou effectuent des achats, ce qui rend le processus simple et automatisé » indique-t-il.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS, ainsi que sur Android où elle a été téléchargée plus d’une centaine de fois, selon les données de Play Store. Les utilisateurs peuvent commencer à épargner à partir de 50 francs rwandais (environ 0,035 $) sans limite maximale, ce qui rend l'application accessible à une large population, y compris les jeunes et les travailleurs indépendants.
Tunzi présente des options d'épargne automatisées basées sur les habitudes de dépenses des utilisateurs. Par exemple, l'application peut être configurée pour suggérer des économies chaque fois qu'un utilisateur effectue un achat ou reçoit des fonds, éliminant ainsi les obstacles traditionnels à l'épargne et encourageant des habitudes financières saines.
En outre elle présente diverses fonctionnalités pour encourager une épargne régulière et disciplinée. Les utilisateurs peuvent créer des objectifs d'épargne personnalisés, suivre leurs progrès en temps réel et recevoir des rappels pour effectuer des dépôts. De plus, Tunzi permet la formation de groupes d'épargne, facilitant ainsi la collaboration entre amis, famille ou collègues pour atteindre des objectifs financiers communs.
En partenariat avec BK Capital, un gestionnaire de fonds agréé et réglementé par la Capital Market Authority (CMA) du Rwanda, la jeune pousse garantit que les fonds sont gérés de manière sécurisée et professionnelle. L'application est également autorisée par la CMA, assurant ainsi sa conformité aux réglementations financières locales.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’un des principaux obstacles au développement des petites et moyennes entreprises en Afrique est le manque d’accès aux financements. Au Nigeria, une jeune pousse s’est lancée sur ce segment, en se spécialisant sur le secteur des énergies renouvelables.
PayHippo, une start-up nigériane fondée en 2019 par Chioma Ruky Okotcha, Uche Nnadi et Zach Bijesse, et opérant dans les technologies financières, a annoncé le mercredi 26 mars son rebranding en « Rivy », ainsi que la réussite d’un tour de table d’un montant de 4 millions USD.
Les fonds seront utilisés pour élargir son offre et augmenter son impact sur le marché africain. L’objectif est de permettre à un plus grand nombre d’entreprises d’accéder à des financements adaptés à leur croissance, tout en optimisant la gestion des risques grâce à la technologie.
En effet, la start-up basée à Lagos vise à faciliter l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME) africaines, en l’occurrence celles opérant dans les énergies renouvelables.
« Les énergies renouvelables ne sont pas seulement une nécessité pour aujourd'hui, mais un investissement dans l'avenir de l'Afrique. Alors que plus de 600 millions de personnes en Afrique subsaharienne n'ont pas accès à une électricité fiable, les solutions énergétiques propres sont essentielles pour stimuler la croissance économique, améliorer les moyens de subsistance et lutter contre le changement climatique » a indiqué Dami Olawoye, le PDG de Rivy.
Rivy utilise des algorithmes d’analyse de données pour évaluer la solvabilité des entreprises. Contrairement aux banques traditionnelles, la plateforme accorde des prêts sans exiger de garanties élevées, ce qui permet aux PME d’obtenir rapidement des fonds pour développer leurs activités.
Grâce à son intégration avec diverses sources de données financières, Rivy analyse en temps réel les transactions et les flux de trésorerie des entreprises. Cette approche permet d’offrir des décisions de crédit rapides, adaptées aux besoins des entrepreneurs, avec des remboursements flexibles.
Notons que, depuis son lancement, la jeune pousse revendique plus de 5000 utilisateurs sur sa plateforme, plus de 2 millions USD déboursés pour les énergies renouvelables et plus de 36 000 opérations de prêts approuvées.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En mars 2025, la jeune pousse annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant qu’elle n’a cependant pas divulgué. Avec les fonds, elle compte soutenir sa croissance en Afrique et au Moyen-Orient.
Juridoc est une plateforme web legaltech développée par une start-up basée à Tunis et fondée en 2021 par Kais Assali. Elle simplifie l'accès aux ressources juridiques en proposant une base de données exhaustive comprenant législations, jurisprudences, doctrines et veilles juridiques.
Son moteur de recherche intelligent alimenté par IA générative permet aux professionnels du droit, aux entreprises et aux institutions d'optimiser leur travail en accédant rapidement à des informations fiables et mises à jour.
« Nous pensons que notre solution répond à un besoin essentiel des professionnels du droit, non seulement en Tunisie et au Sénégal, mais aussi dans toute l'Afrique de l'Ouest et au Moyen-Orient. Notre objectif est de développer notre expertise et d'apporter une valeur ajoutée significative à de nouveaux utilisateurs » a déclaré le fondateur.
Également présente au Sénégal, Juridoc affirme disposer de plus de 252 000 documents, a réussi 325 000 recherches juridiques et compte plus de 4000 utilisateurs payants. Elle cherche maintenant à toucher d’autres marchés internationaux, et pour soutenir cette expansion, elle a récemment levé des fonds auprès de 216 Capital et Go Big Partners.
Ces fonds dont le montant n’a pas encore été dévoilé seront utilisés pour améliorer l'infrastructure technologique de Juridoc, optimiser les performances de son moteur de recherche basé sur IA, enrichir sa base de données avec des contenus juridiques adaptés aux spécificités locales des nouveaux marchés, et soutenir ses efforts commerciaux et marketing pour accélérer l'adoption de la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un monde où le pouvoir d’achat est souvent mis à rude épreuve, l’accès à des solutions de paiement flexibles devient une nécessité. PayJustNow s’impose comme une réponse innovante en Afrique du Sud, en permettant aux consommateurs d’acheter immédiatement et de payer en 3 fois sans frais.
PayJust Now est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux consommateurs de répartir le coût de leurs achats en trois versements égaux, sans frais ni intérêts. Basée à Cape Town, elle a été fondée en 2019 par Craig Newborn, Greg van der Riet et Mark McChlery.
« PayJustNow est en train de passer du statut de fournisseur BNPL préféré des Sud-Africains à celui de plateforme de paiement offrant une gamme complète d'options de crédit et reliant les consommateurs et les détaillants sud-africains en leur offrant une expérience d'achat unique » a indiqué Dean Hyde, qui a pris la tête de la start-up en 2022 lors de son rachat par Weaver Fintech, marque basée en République de Maurice.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un million de fois, selon Play Store. Pour disposer d’un compte, il faut être âgé d'au moins 18 ans, résider en Afrique du Sud, disposer d’une carte de débit ou de crédit valide, et d'une adresse électronique ainsi que d'un numéro de téléphone portable actifs. Si le compte est validé, l’utilisateur pourra effectuer ses achats.
En sélectionnant PayJustNow comme mode de paiement, ce dernier peut être réparti en trois versements égaux : le premier à l'achat, les deux autres sur les deux mois suivants. Aucun intérêt n'est appliqué, et des frais ne sont facturés qu'en cas de retard de paiement. Les commerçants bénéficient de leur côté, d'une augmentation des ventes et d'une amélioration de la fidélité des clients.
La solution offre ainsi une alternative aux crédits traditionnels, rendant les produits et services plus accessibles sans alourdir la charge financière immédiate des consommateurs. La fintech a atteint 2,5 millions d’utilisateurs en mars 2025. Son service est intégré à plus de 3000 commerces, avec une présence dans 10 000 points de vente à travers le pays.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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