En offrant un outil numérique accessible et adapté, cette solution contribue à améliorer la santé menstruelle des adolescentes au Burundi et à promouvoir l'égalité des chances en matière d'éducation et de développement personnel.
Oky est une solution d’e-santé développée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et adaptée au contexte burundais par Santé communauté développement (SaCoDé). Elle vise à briser les tabous autour des règles menstruelles et à offrir aux adolescentes des informations fiables sur leur santé reproductive. Oky a été lancé en mai 2023 à Bujumbura.
« Dans le contexte burundais, la menstruation est entourée de silence, de mythe et de tabou, et fait aussi objet d’une certaine stigmatisation. Ces filles ne sont pas toutes dotées de connaissances sur les changements biologiques, dont le cycle menstruel, les infections liées aux mauvaises pratiques menstruelles, et certaines sont dépourvues des moyens de se procurer les protections hygiéniques dont elles ont besoin » a indiqué Clémentine Irakoze, représentante du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.
La solution consiste en une application mobile co-construite avec de jeunes filles burundaises, y compris des adolescentes en situation de handicap. Accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois selon Play Store, elle propose un calendrier de suivi des cycles, des conseils personnalisés et des contenus éducatifs en kirundi, adaptés aux réalités culturelles locales.
Avec Oky, les utilisatrices peuvent mieux comprendre leur corps, planifier leurs activités en fonction de leur cycle et réduire l'anxiété liée aux menstruations. L'application favorise également l'autonomisation des filles en leur fournissant des connaissances essentielles pour leur bien-être et leur éducation. L’UNICEF a reçu le soutien de diverses organisations pour développer une application similaire en Tanzanie, au Kenya ou encore en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
Edité : Feriol Bewa
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En Côte d’Ivoire, une jeune pousse a mis en place une solution healthtech particulièrement utile pour aider ses proches à accéder aux soins sanitaires.
IvoireHealth est une solution d’e-santé développée par la start-up ivoirienne Socapharm. Elle permet aux utilisateurs « de se faire servir dans une pharmacie partenaire en médicaments, produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et autres sans débourser de l'espèce ». La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2016 par Raymond Bleu Lainé.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. L’utilisateur crée un compte et obtient une carte virtuelle valable 24 mois. L’activation de la carte est consécutive à l’entrée d’un code de confirmation reçu par mail ou par SMS. IvoireHealth fonctionne comme « une carte d’épargne santé rechargeable qui vous permettra d’aider à soigner vos proches ou encore à contrôler votre budget médicament mensuel ». Le détenteur de la carte peut en effet y ajouter des bénéficiaires à sa guise.
Avec cette fonctionnalité, il est possible même en étant à l’extérieur du pays d’aider des proches à payer des frais de médicaments. L’outil est rechargeable par carte bancaire ou encore par mobile money. Il peut être utilisé uniquement dans les pharmacies partenaires et l'utilisateur doit juste se munir de sa pièce d'identité et du numéro de sa carte virtuelle. Notons que via l’application, il est aussi possible d’envoyer du crédit à un autre utilisateur.
La solution est présente dans 9 villes et revendique plus 50 pharmacies dans son réseau, ainsi que plus de 700 abonnés satisfaits. En facilitant l'accès aux médicaments et en offrant une gestion simplifiée du budget santé, la carte IvoireHealth contribue à améliorer la prise en charge médicale des populations.
Socapharm, la jeune pousse qui a mis en place cette solution, a été sélectionnée parmi les 45 start-up participant à l’édition 2025 du salon technologique Vivatech qui se tient à Paris, en France.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Mali, Djooli connecte donneurs de sang et patients via son application
La numérisation du marché de la seconde main recèle des opportunités. En Égypte, la jeune pousse Sylndr compte s’y positionner comme un acteur central en misant sur la technologie, la qualité de service et la transparence.
Sylndr est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’acheter, vendre, financer et entretenir des voitures d’occasion depuis ses plateformes web et mobile. La start-up basée au Caire a été fondée en 2022 par Omar El Defrawy.
Elle dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur crée un compte avec ses informations personnelles et peut accéder aux divers services de Sylndr. Le modèle qu’elle propose vise à instaurer davantage de transparence et de confiance dans un marché encore largement informel et fragmenté. Elle se distingue aussi par sa politique de reprise rapide, sa garantie de six mois sur les véhicules, et des options de paiement échelonné.
Le mardi 20 mai, la jeune pousse a annoncé une levée de fonds d’un montant de 15,7 millions USD. « Cette levée de fonds nous permet de nous développer à l'échelle nationale et d'élargir notre offre de produits, tout en continuant à construire la plateforme de mobilité par excellence en Égypte » a indiqué Omar El Defrawy dans le communiqué publié par la jeune pousse.
« Lorsque nous avons commencé à développer cette activité, il nous est apparu clairement que le marché était bien plus vaste que cela, et que pour créer de la valeur pour les clients, nous devions créer d'autres activités attrayantes qui s'intègrent à ce que nous faisons » poursuit-il.
Dans un contexte où les prix des véhicules neufs ne cessent d’augmenter et où les consommateurs recherchent des alternatives abordables, Sylndr s’impose comme une réponse à la fois pratique et accessible. La jeune pousse travaille avec plus d’un millier de concessionnaires sur tout le territoire et soutient sa croissance en ligne avec ses divers canaux et hors ligne.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Mali, la pénurie de sang reste un défi critique pour le système de santé. Face à cette urgence récurrente, une solution numérique locale tente d’y répondre.
Djooli est une solution d’e-santé développée par une start-up malienne. Elle permet aux utilisateurs de lancer un appel à don en renseignant leur groupe sanguin, la ville, et la structure hospitalière concernée. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. La start-up a été fondée par Abdourahamane Boubacar Diarra et Soumaila Abdoulaye Diarra.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, d’après Play Store. L’utilisateur crée un compte et devient un « djools », nom donné par la start-up aux donneurs de sang de plateforme. Djooli dispose de toutes les informations indispensables pour le don de sang des « djools », des informations médicales à leur ville de résidence.
Lorsqu’un patient a besoin de sang, il lance un appel via l’application en renseignant le groupe sanguin, la ville et l’hôpital concerné. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. Au-delà de la mise en relation, Djooli ambitionne de créer une communauté nationale de solidarité autour du don de sang.
L’application, soutenue par des campagnes de sensibilisation et des partenariats avec des établissements de santé, veut moderniser la chaîne de don de sang grâce au numérique. Elle s’inscrit aussi dans un contexte de numérisation progressive des services de santé en Afrique de l’Ouest.
Alors que les appels à la mobilisation se multiplient pour pallier le déficit chronique de sang au Mali, Djooli montre comment une innovation technologique peut répondre à un besoin de santé publique, en misant sur la proximité, la réactivité et l’engagement citoyen. En 2024, elle a fini deuxième au Prix Orange de l’entrepreneur social d’Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). La healthtech malienne est repartie avec une enveloppe de 4 millions FCFA (environ 6850 USD).
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les barrières de communication limitent souvent l'accès des personnes sourdes aux services essentiels. Au Ghana, trois tech entrepreneurs ont mis en place une innovation technologique pour changer la donne.
DeafCanTalk est une application mobile développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle utilise l’IA pour faciliter la communication en temps réel entre les personnes sourdes et entendantes. La start-up a été fondée en 2021 par Ike Agyei Mensah, Bejal Joshi et Victor Wealth-Adankai.
« Dans une salle de classe inclusive, par exemple, la personne sourde a besoin d'un outil d'assistance pour communiquer et prendre des notes lorsqu'elle assiste à des cours magistraux. Nous utilisons l'IA pour convertir les paroles prononcées en un texte enregistré qui est sauvegardé pour la personne sourde, qui peut le consulter plus tard pour prendre des notes appropriées », explique Ike Agyei Mensah.
L’application est uniquement accessible sur Android où elle a été téléchargée plus d’une centaine de fois, selon Play Store. DeafCanTalk embarque plusieurs fonctionnalités comme la prise de notes, les cours de langue des signes, une technologie de communication assistée, un service client dédié « Deaf-Care », des solutions de télémédecine et des programmes d'emploi inclusifs. Toutes ces fonctionnalités contribuent à améliorer l'inclusion sociale des personnes sourdes et celles ayant des troubles de la parole.
« Nous utilisons également l'IA pour générer des codes QR qui relient les personnes sourdes et malentendantes à des interprètes en déplacement, et nous travaillons actuellement sur un modèle de conversion de la parole en langue des signes et de la langue des signes en parole en utilisant l'IA », ajoute Ike Agyei Mensah.
Depuis son lancement, la jeune pousse revendique 10 000 utilisateurs sur le continent. En combinant technologie et engagement social, l'application représente une avancée significative vers une société plus inclusive, où la communication n'est plus un obstacle mais un pont entre les individus.
Adoni Conrad Quenum
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La santé mentale est un sujet tabou dans les sociétés africaines. En Egypte, Ahmed Abu Elhaz a mis en place une solution pour aider en toute confidentialité les patients souffrant de ces pathologies, allant des troubles de l’humeur aux dépendances.
Shezlong est une plateforme e-santé développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs de consulter des psychologues certifiés via visioconférence, en toute confidentialité. La start-up, basée au Caire, a été fondée en 2014 par Ahmed Abu Elhaz (photo).
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois, selon Play Store. Après la création de son compte, l’utilisateur peut se mettre en relation avec plus de 350 professionnels de la santé mentale parlant plusieurs langues, dont l’arabe, l’anglais ou encore le français. La jeune pousse offre un service adapté aux besoins spécifiques de chacun, qu’il s’agisse d’anxiété, de dépression, de traumatismes ou de coaching personnel.
Shezlong a récemment élargi son offre en lançant un assistant thérapeutique basé sur l’intelligence artificielle (IA), baptisé Sukun. Disponible en arabe et en anglais, cet outil permet aux utilisateurs d’interagir avec un agent conversationnel entraîné pour offrir un soutien psychologique immédiat, tout en les orientant vers une thérapie adaptée lorsque cela s’avère nécessaire.
« Nous pensons que l'élément humain est au cœur du parcours thérapeutique de nos clients. Cette innovation donne à nos thérapeutes des super-pouvoirs pour améliorer l'expérience à la fois des thérapeutes et des clients », a déclaré le professeur Mohamed Elsheikh, directeur médical de Shezlong.
Avec l’appui de l’IA, la healthtech compte répondre à une demande croissante pour des services de santé mentale. Depuis son lancement, elle a réussi plusieurs levées de fonds pour soutenir son expansion en Afrique et au Moyen-Orient.
Adoni Conrad Quenum
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Au Maroc, une jeune pousse entend réconcilier pouvoir d’achat, responsabilité sociale et optimisation logistique.
Savey est une solution numérique développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet de réduire le gaspillage alimentaire en s’attaquant à une source souvent négligée : les invendus des grandes surfaces et de l’industrie agroalimentaire. La start-up, basée à Marrakech, a été lancée en 2021 par Zakaria Ouahi et Malika Hnida.
« Lors de mon dernier travail en tant qu’auditeur, je supervisais les actions de jets de centaines de produits alimentaires encore consommables à la poubelle, représentant un manque à gagner impressionnant, estimé à 2% de la recette journalière. Pourtant, des centaines de milliers de consommateurs marocains peuvent et veulent profiter de ces offres-là », expliquait Zakaria Ouahi à La Vie Eco en 2022.
Grâce à sa plateforme SaaS, un logiciel qu’on utilise via Internet sans avoir besoin de l’installer sur son ordinateur ou son smartphone, Savey permet à des groupes agroalimentaires, distributeurs et commerces de proximité de mettre en ligne leurs produits proches de la date limite de consommation, en surstock ou avec des défauts d’emballage. Ces produits sont ensuite proposés à prix réduits aux consommateurs via une application mobile, transformant ainsi une perte potentielle en une opportunité commerciale.
L'entreprise agit comme un intermédiaire, tout en assurant la traçabilité des produits, la logistique du dernier kilomètre et la sensibilisation à la consommation responsable. Parallèlement, la start-up reverse une partie de ses recettes pour financer des actions sociales, notamment la distribution de repas aux plus démunis.
En 2024, Savey est lauréate du grand Prix international Orange de l’entrepreneur social d'Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). Elle a amorcé son déploiement à l’international, avec une implantation à Dijon, en France, et intègre l'incubateur Village by CA et bénéficiant du soutien du Réseau Entreprendre Bourgogne.

Dans un contexte où les géants de l’agroalimentaire cherchent à améliorer leur bilan, Savey s’impose comme un partenaire stratégique, offrant un débouché innovant à leurs surplus tout en répondant à une demande croissante de produits abordables.
Adoni Conrad Quenum
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En combinant technologie de pointe, durabilité et flexibilité, cette jeune pousse propose une solution de stationnement intelligente adaptée aux besoins contemporains des villes et des entreprises.
Parket est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle propose une plateforme tout-en-un qui offre une alternative moderne aux systèmes traditionnels de stationnement en intégrant des technologies telles que la reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation ou encore les QR codes. La start-up, basée dans la ville du Cap, a été fondée en 2019 par Joshua Raphael.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. Conçue pour les propriétaires de parkings commerciaux, résidentiels et de détail, Parket permet une gestion en temps réel des accès, des paiements et de l'occupation des places.

« Certains clients ont beaucoup d'espaces de stationnement vacants, nous prenons donc une commission sur les revenus générés pour le client. D'autres souhaitent remplacer entièrement leur équipement de stationnement existant par notre solution sans billet, pour laquelle nous proposons une redevance mensuelle, un investissement ou un coût par transaction. [...] Nous sommes assez flexibles pour adapter notre tarification aux besoins de nos clients. Notre chiffre d'affaires augmente de mois en mois », a indiqué Joshua Raphael.

Les utilisateurs peuvent réserver et payer leur stationnement via l'application, tandis que les visiteurs occasionnels peuvent accéder aux parkings grâce à des QR codes envoyés par SMS, sans avoir besoin de télécharger l'application. Cette approche sans contact et sans ticket réduit les coûts opérationnels et améliore l'expérience utilisateur.
En identifiant et en monétisant les places inoccupées, Parket transforme les espaces de stationnement sous-utilisés en sources de revenus supplémentaires pour les propriétaires. Actuellement, elle gère des dizaines de milliers de places de stationnement en Afrique du Sud, avec une présence dans plusieurs provinces. L'entreprise prévoit d'étendre ses opérations à Johannesburg et au KwaZulu-Natal, tout en explorant des partenariats internationaux pour exporter sa solution.
Adoni Conrad Quenum
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Dans une Afrique où l’efficacité logistique et la gestion des stocks posent encore des défis, cette jeune pousse nigériane entend apporter une réponse technologique adaptée.
RetailLoop est une solution d’e-commerce développée par une start-up nigériane. Elle propose une solution tout-en-un destinée aux chaînes de magasins, combinant intelligence artificielle, analyse de données, gestion d’inventaire et automatisation des opérations. La jeune pousse basée à Austin (USA) et Lagos (Nigeria) a été fondée en 2022 par Emeka Ehinze, avec l’ambition de révolutionner la gestion des réseaux de vente en Afrique.
Concrètement, elle permet aux distributeurs de surveiller en temps réel les performances de leurs magasins, de gérer automatiquement les réassortissements et d’optimiser la distribution selon la demande locale. Elle vise ainsi à améliorer la disponibilité des produits tout en réduisant les coûts opérationnels.
La solution ne dispose pas d’application mobile. Il faut directement se rendre sur la plateforme en ligne et se créer un compte pour accéder aux fonctionnalités de RetailLoop. Notons que son modèle SaaS (software-as-a-service) lui permet de cibler aussi bien les grandes enseignes que les opérateurs régionaux en croissance. La solution peut réduire jusqu’à 30% les pertes liées aux ruptures de stock et améliorer la rentabilité des enseignes grâce à des décisions basées sur les données.
Après avoir séduit plusieurs distributeurs au Nigeria, RetailLoop cherche désormais à s’étendre sur d’autres marchés africains. Dans un contexte de transformation numérique rapide en Afrique, elle suit une vague de start-up africaines qui misent sur la technologie pour structurer et professionnaliser le commerce de détail. En s’attaquant à la complexité des opérations multimagasins, la jeune pousse se positionne comme un acteur clé de l’optimisation logistique sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans une Tanzanie où l’accès rapide et fiable aux médicaments et produits pharmaceutiques reste un défi à l’instar de bien d’autres pays africains, cette start-up se veut une alternative efficace sur le segment.
Dawa Mkononi est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle connecte directement les pharmacies et les fournisseurs de produits pharmaceutiques, avec pour objectif de simplifier la chaîne d’approvisionnement et de réduire les pénuries dans les zones urbaines comme rurales. Basée à Dar Es Salam, la start-up a été fondée en 2023 par Joseph Paul.
« Nous sommes une entreprise pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de l'accès aux médicaments en Tanzanie et dans toute l'Afrique. [...] Notre mission est d'améliorer l'accès à des médicaments, des services et des informations de haute qualité par le biais de solutions technologiques qui améliorent l'accessibilité financière, les résultats en matière de santé et la facilité d'utilisation » indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon PlayStore. Les pharmacies bénéficient d’un suivi logistique ce qui permet de surveiller l’évolution de leurs commandes. Ce système de distribution digitalisé s’avère particulièrement utile pour les petites structures qui, faute de pouvoir acheter en gros, peinent à maintenir leurs stocks à niveau.
La start-up, qui revendique déjà plus de 1000 utilisateurs actifs, a récemment levé un montant non divulgué auprès d’investisseurs pour renforcer ses opérations et étendre sa présence dans d’autres régions de Tanzanie. Ce financement devrait lui permettre d’améliorer son infrastructure technologique et de répondre à une demande croissante, dans un marché encore très fragmenté.
À l’heure où le secteur de la santé en Afrique de l’Est s’ouvre progressivement aux innovations numériques, Dawa Mkononi illustre la manière dont les technologies peuvent contribuer à combler les lacunes structurelles. En facilitant l’approvisionnement en médicaments, elle participe non seulement à la professionnalisation des pharmacies, mais aussi à l’amélioration de la santé publique dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En numérisant la gam’eya, une pratique d’épargne collective bien ancrée en Égypte et dans le monde arabe, cette start-up égyptienne en facilite l’accès pour des millions d’utilisateurs. Soutenue par des investisseurs, elle vise désormais une expansion au-delà de ses frontières.
MoneyFellows est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne éponyme. Elle propose une application mobile qui structure, sécurise et numérise le mécanisme d’épargne collectif connu localement sous le nom de gam’eya. La start-up basée au Caire a été lancée en 2018 par Ahmed Wadi. Le lundi 5 mai, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 13 millions USD pour soutenir son expansion vers d’autres marchés africains et moyen-orientaux.
Pour accéder aux divers services de MoneyFellows, l’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles. Le principe reste fidèle au modèle traditionnel : des utilisateurs forment un cercle où chacun paie une somme fixe à intervalles réguliers. À chaque cycle, un membre reçoit le montant total.
« Si nous organisons des cercles de 10 personnes chacun et que nous ne trouvons que neuf membres pour certains, nous intervenons pour financer le membre manquant. Au lieu d'annuler le groupe, nous finançons un créneau, ce qui permet d'activer et de monétiser les neuf autres » a indiqué Ahmed Wadi à Techcrunch.
Là où MoneyFellows innove, c’est en encadrant ce processus par des algorithmes, un système de notation des participants, et une interface accessible, ce qui implique plus de transparence, de régularité, et une sécurité renforcée, sans faire appel aux services bancaires classiques.
La jeune pousse veut devenir un acteur de référence en matière d’épargne communautaire numérisée. En ciblant une population souvent exclue des services bancaires traditionnels, tout en répondant à des besoins concrets de gestion financière, MoneyFellows s’inscrit pleinement dans la dynamique de l’inclusion financière.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5 millions de fois, selon Play Store. Cependant, la fintech revendique plus de 8 millions de téléchargements, avec l'équivalent de plus de 7 milliards de livres égyptiennes (environ 138 millions USD) gérées sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Face à une digitalisation croissante du commerce, les petites entreprises sud-africaines peuvent se tourner vers cette solution pour franchir le cap du numérique.
BoxCommerce est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux petites entreprises de créer une boutique en ligne sans expertise technique. Hébergement, design, gestion des stocks, paiements ou encore livraisons : tout est intégré dans une interface pensée pour fonctionner sur le mobile. La start-up, basée dans la ville de Johannesburg, a été fondée en 2019 et est dirigée par Craig Mcleod.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités pour créer sa boutique en ligne puis la gérer depuis son tableau de bord. Elle intègre les systèmes de paiement locaux et mise sur leur simplicité pour faciliter la prise en main de la boutique en ligne préalablement créée.
En mai 2025, BoxCommerce a annoncé son implantation aux Émirats arabes unis, tout en affirmant maintenir une priorité sur le continent africain. Pour Craig Mcleod, « les Émirats arabes unis constituent un marché stratégique pour BoxCommerce. [...] Avec le commerce mobile dominant et plus de 70% de la population effectuant des achats en ligne, le pays est sur la bonne voie pour augmenter la taille de son marché du commerce électronique à 48 milliards de dinars émirati [environ 13 milliards USD, Ndlr] d'ici 2028. Notre plateforme est conçue pour aider les entreprises locales à tirer parti de cette croissance explosive ».
Cette expansion témoigne d’une ambition de construire un outil flexible et accessible, capable de soutenir les petites entreprises partout dans le monde. Alors que l’e-commerce reste encore marginal dans de nombreuses régions d’Afrique, cette solution sud-africaine illustre une tendance de fond : celle d’une innovation née sur le continent, au service de ses propres défis.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, l’accès à l’enseignement supérieur reste un défi majeur pour de nombreuses familles en raison des coûts élevés des frais de scolarité. Pour y faire face, la fintech PressPayNg propose une solution numérique innovante destinée à aider les parents à financer les études de leurs enfants.
PressPayNg est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents d’élèves, d’épargner progressivement en vue du paiement des frais universitaires de leurs enfants. Son objectif est de permettre à chacun un parcours éducatif sans interruption pour défaut de moyens financiers. La start-up a été fondée en 2021 par Abiola Metilelu.
« Le coût moyen des universités publiques au Nigeria se situe entre 125 et 500 USD par an, le coût moyen des établissements privés est de 2700 USD par an et le taux annuel moyen d'abandon dans l'enseignement supérieur est de 18%. L'accessibilité et le financement de l'éducation sont devenus des défis fondamentaux pour les Nigérians » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a été téléchargée plus 10 000 fois, selon Play Store. Outre l’épargne, elle offre également un accès à des prêts éducatifs flexibles, à des bourses et à des possibilités de parrainage, grâce à des partenariats avec des établissements d’enseignement, des entreprises et des donateurs.
La jeune pousse a pour mission de démocratiser l’accès à l’éducation grâce à la technologie. En facilitant la planification financière, elle s’adresse aussi bien aux parents qu’aux étudiants eux-mêmes, souvent confrontés à l’incertitude financière au moment des inscriptions.
Cette approche s’inscrit dans une dynamique plus large d’inclusion financière et sociale, où les fintechs jouent un rôle clé pour combler les lacunes laissées par les mécanismes traditionnels. Avec sa vision à long terme, PressPayNg ambitionne de bâtir un écosystème durable de financement de l’éducation, du premier versement de frais à l’insertion professionnelle, contribuant ainsi à une société plus équitable et mieux outillée pour l’avenir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Face aux difficultés à localiser certains médicaments en pharmacie au Burkina Faso, une solution numérique bouleverse les habitudes. Elle vise à améliorer la traçabilité et assurer la sécurité des produits de santé, dans un environnement où la contrefaçon de médicaments demeure un problème.
Alliance Pharma est une application mobile développée par l’entreprise burkinabé Nonga Sarl. Elle permet de localiser rapidement les pharmacies disposant d’un médicament recherché, sans avoir à se déplacer inutilement. Elle propose aussi aux organismes de santé et entreprises des solutions numériques pour optimiser la gestion de la santé de leurs employés et/ou collaborateurs. Le projet a été lancé en 2021 par Kaleb Kapioko, un pharmacien de profession.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et peut être mis en relation avec les officines disposant des produits demandés. Grâce à une base de données régulièrement mise à jour par les pharmacies partenaires, il effectue une recherche rapide par nom de médicament ou principe actif, et accède aux informations essentielles : disponibilité, nom de la pharmacie, localisation et contacts.
En plus de la géolocalisation des points de vente, Alliance Pharma propose un système de messagerie intégré qui permet aux utilisateurs de poser des questions ou de confirmer la disponibilité d’un médicament en temps réel. L’entreprise ambitionne d’élargir le réseau de pharmacies partenaires, tout en intégrant à terme des fonctionnalités supplémentaires comme la commande en ligne et la livraison à domicile.
Alliance Pharma s’inscrit ainsi dans une dynamique de numérisation du système de santé au Burkina Faso, en rapprochant efficacement l’offre pharmaceutique du besoin réel des patients.
Adoni Conrad Quenum
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