Dans une Tanzanie où l’accès rapide et fiable aux médicaments et produits pharmaceutiques reste un défi à l’instar de bien d’autres pays africains, cette start-up se veut une alternative efficace sur le segment.
Dawa Mkononi est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse tanzanienne. Elle connecte directement les pharmacies et les fournisseurs de produits pharmaceutiques, avec pour objectif de simplifier la chaîne d’approvisionnement et de réduire les pénuries dans les zones urbaines comme rurales. Basée à Dar Es Salam, la start-up a été fondée en 2023 par Joseph Paul.
« Nous sommes une entreprise pharmaceutique qui se consacre à l'amélioration de l'accès aux médicaments en Tanzanie et dans toute l'Afrique. [...] Notre mission est d'améliorer l'accès à des médicaments, des services et des informations de haute qualité par le biais de solutions technologiques qui améliorent l'accessibilité financière, les résultats en matière de santé et la facilité d'utilisation » indique la jeune pousse.
La solution dispose d’une application accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon PlayStore. Les pharmacies bénéficient d’un suivi logistique ce qui permet de surveiller l’évolution de leurs commandes. Ce système de distribution digitalisé s’avère particulièrement utile pour les petites structures qui, faute de pouvoir acheter en gros, peinent à maintenir leurs stocks à niveau.
La start-up, qui revendique déjà plus de 1000 utilisateurs actifs, a récemment levé un montant non divulgué auprès d’investisseurs pour renforcer ses opérations et étendre sa présence dans d’autres régions de Tanzanie. Ce financement devrait lui permettre d’améliorer son infrastructure technologique et de répondre à une demande croissante, dans un marché encore très fragmenté.
À l’heure où le secteur de la santé en Afrique de l’Est s’ouvre progressivement aux innovations numériques, Dawa Mkononi illustre la manière dont les technologies peuvent contribuer à combler les lacunes structurelles. En facilitant l’approvisionnement en médicaments, elle participe non seulement à la professionnalisation des pharmacies, mais aussi à l’amélioration de la santé publique dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Le Tanzanien Martin Warioba finance les fintech en pré-amorçage et amorçage
En numérisant la gam’eya, une pratique d’épargne collective bien ancrée en Égypte et dans le monde arabe, cette start-up égyptienne en facilite l’accès pour des millions d’utilisateurs. Soutenue par des investisseurs, elle vise désormais une expansion au-delà de ses frontières.
MoneyFellows est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne éponyme. Elle propose une application mobile qui structure, sécurise et numérise le mécanisme d’épargne collectif connu localement sous le nom de gam’eya. La start-up basée au Caire a été lancée en 2018 par Ahmed Wadi. Le lundi 5 mai, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 13 millions USD pour soutenir son expansion vers d’autres marchés africains et moyen-orientaux.
Pour accéder aux divers services de MoneyFellows, l’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles. Le principe reste fidèle au modèle traditionnel : des utilisateurs forment un cercle où chacun paie une somme fixe à intervalles réguliers. À chaque cycle, un membre reçoit le montant total.
« Si nous organisons des cercles de 10 personnes chacun et que nous ne trouvons que neuf membres pour certains, nous intervenons pour financer le membre manquant. Au lieu d'annuler le groupe, nous finançons un créneau, ce qui permet d'activer et de monétiser les neuf autres » a indiqué Ahmed Wadi à Techcrunch.
Là où MoneyFellows innove, c’est en encadrant ce processus par des algorithmes, un système de notation des participants, et une interface accessible, ce qui implique plus de transparence, de régularité, et une sécurité renforcée, sans faire appel aux services bancaires classiques.
La jeune pousse veut devenir un acteur de référence en matière d’épargne communautaire numérisée. En ciblant une population souvent exclue des services bancaires traditionnels, tout en répondant à des besoins concrets de gestion financière, MoneyFellows s’inscrit pleinement dans la dynamique de l’inclusion financière.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5 millions de fois, selon Play Store. Cependant, la fintech revendique plus de 8 millions de téléchargements, avec l'équivalent de plus de 7 milliards de livres égyptiennes (environ 138 millions USD) gérées sur la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Partech lève 245 millions € pour son deuxième fonds d’investissement axé sur les start-up africaines
Face à une digitalisation croissante du commerce, les petites entreprises sud-africaines peuvent se tourner vers cette solution pour franchir le cap du numérique.
BoxCommerce est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux petites entreprises de créer une boutique en ligne sans expertise technique. Hébergement, design, gestion des stocks, paiements ou encore livraisons : tout est intégré dans une interface pensée pour fonctionner sur le mobile. La start-up, basée dans la ville de Johannesburg, a été fondée en 2019 et est dirigée par Craig Mcleod.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et accède aux diverses fonctionnalités pour créer sa boutique en ligne puis la gérer depuis son tableau de bord. Elle intègre les systèmes de paiement locaux et mise sur leur simplicité pour faciliter la prise en main de la boutique en ligne préalablement créée.
En mai 2025, BoxCommerce a annoncé son implantation aux Émirats arabes unis, tout en affirmant maintenir une priorité sur le continent africain. Pour Craig Mcleod, « les Émirats arabes unis constituent un marché stratégique pour BoxCommerce. [...] Avec le commerce mobile dominant et plus de 70% de la population effectuant des achats en ligne, le pays est sur la bonne voie pour augmenter la taille de son marché du commerce électronique à 48 milliards de dinars émirati [environ 13 milliards USD, Ndlr] d'ici 2028. Notre plateforme est conçue pour aider les entreprises locales à tirer parti de cette croissance explosive ».
Cette expansion témoigne d’une ambition de construire un outil flexible et accessible, capable de soutenir les petites entreprises partout dans le monde. Alors que l’e-commerce reste encore marginal dans de nombreuses régions d’Afrique, cette solution sud-africaine illustre une tendance de fond : celle d’une innovation née sur le continent, au service de ses propres défis.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Le marocain Chari s’allie à Visa pour promouvoir l'inclusion financière
Au Nigeria, l’accès à l’enseignement supérieur reste un défi majeur pour de nombreuses familles en raison des coûts élevés des frais de scolarité. Pour y faire face, la fintech PressPayNg propose une solution numérique innovante destinée à aider les parents à financer les études de leurs enfants.
PressPayNg est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les parents d’élèves, d’épargner progressivement en vue du paiement des frais universitaires de leurs enfants. Son objectif est de permettre à chacun un parcours éducatif sans interruption pour défaut de moyens financiers. La start-up a été fondée en 2021 par Abiola Metilelu.
« Le coût moyen des universités publiques au Nigeria se situe entre 125 et 500 USD par an, le coût moyen des établissements privés est de 2700 USD par an et le taux annuel moyen d'abandon dans l'enseignement supérieur est de 18%. L'accessibilité et le financement de l'éducation sont devenus des défis fondamentaux pour les Nigérians » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a été téléchargée plus 10 000 fois, selon Play Store. Outre l’épargne, elle offre également un accès à des prêts éducatifs flexibles, à des bourses et à des possibilités de parrainage, grâce à des partenariats avec des établissements d’enseignement, des entreprises et des donateurs.
La jeune pousse a pour mission de démocratiser l’accès à l’éducation grâce à la technologie. En facilitant la planification financière, elle s’adresse aussi bien aux parents qu’aux étudiants eux-mêmes, souvent confrontés à l’incertitude financière au moment des inscriptions.
Cette approche s’inscrit dans une dynamique plus large d’inclusion financière et sociale, où les fintechs jouent un rôle clé pour combler les lacunes laissées par les mécanismes traditionnels. Avec sa vision à long terme, PressPayNg ambitionne de bâtir un écosystème durable de financement de l’éducation, du premier versement de frais à l’insertion professionnelle, contribuant ainsi à une société plus équitable et mieux outillée pour l’avenir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Gabon : CLIKPAY Money propose des services financiers via son app mobile
Face aux difficultés à localiser certains médicaments en pharmacie au Burkina Faso, une solution numérique bouleverse les habitudes. Elle vise à améliorer la traçabilité et assurer la sécurité des produits de santé, dans un environnement où la contrefaçon de médicaments demeure un problème.
Alliance Pharma est une application mobile développée par l’entreprise burkinabé Nonga Sarl. Elle permet de localiser rapidement les pharmacies disposant d’un médicament recherché, sans avoir à se déplacer inutilement. Elle propose aussi aux organismes de santé et entreprises des solutions numériques pour optimiser la gestion de la santé de leurs employés et/ou collaborateurs. Le projet a été lancé en 2021 par Kaleb Kapioko, un pharmacien de profession.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et peut être mis en relation avec les officines disposant des produits demandés. Grâce à une base de données régulièrement mise à jour par les pharmacies partenaires, il effectue une recherche rapide par nom de médicament ou principe actif, et accède aux informations essentielles : disponibilité, nom de la pharmacie, localisation et contacts.
En plus de la géolocalisation des points de vente, Alliance Pharma propose un système de messagerie intégré qui permet aux utilisateurs de poser des questions ou de confirmer la disponibilité d’un médicament en temps réel. L’entreprise ambitionne d’élargir le réseau de pharmacies partenaires, tout en intégrant à terme des fonctionnalités supplémentaires comme la commande en ligne et la livraison à domicile.
Alliance Pharma s’inscrit ainsi dans une dynamique de numérisation du système de santé au Burkina Faso, en rapprochant efficacement l’offre pharmaceutique du besoin réel des patients.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi:
Burkina Faso : le projet Sauvie remporte le prix Orange de l’entrepreneur social
Depuis la pandémie de la Covid-19, l’apprentissage en ligne s’est popularisé en Afrique. Cette jeune pousse sénégalaise surfe sur cette nouvelle norme pour démocratiser l’accès l’éducation via son application mobile.
Yello est une solution edtech développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les élèves des classes de Seconde, Première et Terminale, d’accéder à des résumés de cours pratiques en texte et en audio. La start-up, basée dans la ville de Dakar, a été fondée par Stéphane Mancabo, Mohamed Aly Sidibe et Abdoulaye Ndiaye.
« Chez Yello, notre vision est de réinventer l'éducation en Afrique en la rendant accessible, interactive et personnalisée, grâce à des solutions numériques adaptées à chaque élève. Nous visons à briser les barrières à l'apprentissage en fournissant un environnement favorable et engageant qui favorise la croissance, la curiosité et la réussite des élèves du secondaire à travers le continent », a indiqué la start-up.
L’application mobile est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. Toutefois, la jeune pousse revendique une communauté de plus de 80 000 élèves, plus de 2 millions d’heures d’écoute et plus de 89% de taux de réussite au baccalauréat.
Pour accéder aux contenus de Yello, l’utilisateur télécharge l’application depuis Play Store (Android) ou l'App Store (iPhone). Il crée ensuite un compte puis accède aux contenus gratuits de l’application. S’il souhaite aller plus loin et accéder à des fonctionnalités supplémentaires, un abonnement payant est disponible.
L’edtech intègre plus d’un millier de résumés de cours, des quiz et des exercices pour progresser, des audios, des fiches de révision, des astuces et méthodes pour consolider ses acquis et viser l’excellence. Elle est également pensée pour répondre aux contraintes de connectivité et de coût, notamment en zones rurales, avec son mode hors connexion. Avec Yello, l’utilisateur peut ainsi apprendre à son rythme.
Incubée au sein de Teranga Tech et soutenue par le programme Orange Corners Dakar, la start-up mise également sur un système de parrainage intégré pour stimuler l’engagement communautaire et étendre son audience. En s’appuyant sur l’audio comme levier d’inclusion, Yello s’inscrit dans la dynamique des edtech africaines qui réinventent l’apprentissage pour répondre aux réalités locales.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Zydii renforce les compétences des employés via des cours en ligne
Une jeune pousse tunisienne innove en croisant e-commerce, marketing et gamification. Elle révolutionne la gestion des invendus des marques et l'engagement des consommateurs via sa solution numérique.
En Tunisie, la start-up Millim propose une approche originale pour écouler les invendus : les transformer en lots à gagner via des jeux-concours en ligne. Via sa plateforme web, elle permet aux marques partenaires de donner une nouvelle visibilité à leurs stocks non écoulés tout en dynamisant leur image auprès des consommateurs. La start-up a été fondée en 2024 par Ayed Mami (photo) et Rahma Ben Abid.
« Nous permettons aux marques de transformer leurs invendus en expériences interactives via des jeux-concours, offrant ainsi aux consommateurs une nouvelle manière de découvrir, d’interagir et de gagner » a indiqué Rahma Ben Abid.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur s’inscrit sur la plateforme web et participe aux différents jeux et concours ludiques en ligne proposés par Millim. Chaque lot mis en jeu provient directement d'invendus, offrant ainsi une seconde chance à des articles neufs, mais souvent délaissés par les circuits traditionnels de distribution. Notons que les utilisateurs peuvent également gagner des points de fidélité, échangeables contre des biens et services au sein d'un réseau de partenaires.
Soutenue par le programme d'acceleration Orange Fab d'Orange Tunisie, Millim fait partie des jeunes pousses tunisiennes mises en avant pour leur capacité d'innovation. En combinant déstockage et engagement digital, la start-up s'inscrit dans une tendance qui amène à repenser la relation entre les marques et les consommateurs dans une logique plus durable et interactive.
À terme, la jeune pousse tunisienne ambitionne d'élargir son réseau de marques partenaires et d'exporter son modèle dans d’autres pays. À l’heure où les marques cherchent à mieux gérer leurs surplus tout en captant l’attention d’un public de plus en plus volatil, cette solution pourrait séduire bien au-delà du marché tunisien.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Côte d’Ivoire : Open, un superphone qui parle une cinquantaine de langues africaines
Dans un pays où l'accès aux soins reste un défi majeur, la plateforme nigériane DoktorConnect entend changer la donne grâce à la technologie. Elle vise à réduire les temps d’attente dans les hôpitaux et à désengorger les structures de santé publiques, souvent surchargées.
DoktorConnect est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux utilisateurs de consulter des médecins certifiés depuis leur smartphone via des messages et des appels vocaux ou vidéos. La start-up, basée dans les villes de Ikeja (Nigeria) et d’El Paso (États-Unis) a été fondée en 2020 et est dirigée depuis février 2021 par Joseph Olowe.
« Nous comparons votre génomique à vos résultats en matière de bien-être, afin de concevoir un plan de gestion du mode de vie fondé sur des données probantes. Une plateforme numérique qui facilite les consultations avec des médecins agréés, à la fois virtuellement et en personne, en utilisant des dispositifs médicaux intelligents IoT pour le suivi des signes vitaux en temps réel et la surveillance à distance des patients », a indiqué la healthtech.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux fonctionnalités, allant de la téléconsultation médicale à la livraison d’ordonnances, en passant par le suivi des dossiers patients.
L'application offre également un accès à des spécialistes (gynécologues, pédiatres, cardiologues…), des conseils en santé mentale, ainsi qu’un suivi personnalisé pour les maladies chroniques. À cela s’ajoute la possibilité de recevoir des prescriptions électroniques, d’accéder à des informations médicales fiables, et de programmer des rappels de traitement.
DoktorConnect veut rendre les soins accessibles à un large public, notamment en zone urbaine et périurbaine. La plateforme fonctionne sur abonnement ou paiement à la consultation. En s’inscrivant dans la dynamique croissante de la healthtech africaine, DoktorConnect illustre comment l’innovation peut répondre à des besoins critiques, dans un contexte où les défis d’accès, de coût et de qualité des soins restent omniprésents.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Cameroun : LeevLong propose un kit pour faciliter la télésurveillance médicale
Dans un contexte où la numérisation devient vitale pour entreprises africaines, Khabiry illustre une nouvelle génération de solutions locales, conçues par et pour les entrepreneurs de son pays, le Maroc.
Fondée par Ibrahim Nabihi, Khabiry est une start-up marocaine spécialisée dans le conseil numérique pour les très petites entreprises (TPE). Elle propose une plateforme intuitive qui permet aux entrepreneurs, souvent peu familiarisés avec le digital, d’accéder à des recommandations personnalisées pour améliorer la gestion de leur activité.
En pratique, l’utilisateur renseigne quelques données de base sur son activité (secteur, localisation, principaux besoins) et la plateforme lui propose un plan d'action concret : gestion de la comptabilité, digitalisation des ventes, visibilité en ligne, outils numériques à faible coût, etc. Khabiry agit ainsi comme un conseiller virtuel accessible 24h/24, et surtout adapté aux contraintes locales.
Khabiry ne se contente pas d’accompagner les TPE : la plateforme agit aussi comme un hub de talents, en mettant en relation les utilisateurs avec des experts métiers. Ces derniers peuvent rejoindre la communauté en remplissant un formulaire via l’option « Devenir Expert ». Après évaluation de leurs compétences, généralement sous sept jours, les profils retenus sont invités à finaliser leur fiche de service et à proposer leurs créneaux de consultation.
Soutenue par le programme d'investissement hollandais Orange Corners, Khabiry ambitionne de faciliter l’accès au conseil de qualité, souvent hors de portée financière ou logistique des petits commerçants, artisans et auto-entrepreneurs. La solution repose sur une approche automatisée et intelligente, combinant des éléments d’IA et un parcours utilisateur simple, pensé pour les réalités du terrain.
La start-up a déjà accompagné plus de 5000 TPE au Maroc, et vise à moyen terme une expansion régionale. En s’appuyant sur des partenariats avec des acteurs institutionnels et des opérateurs télécoms, Khabiry s’inscrit dans une logique de développement durable, orientée vers un numérique plus accessible et utile.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Happy Pay démocratise le paiement échelonné avec son application mobile
Alors que les technologies financières se multiplient en Afrique, la start-up sud-africaine Happy Pay entend se distinguer par un modèle simplifié et inclusif. Elle propose une formule Buy Now Pay Later (BNPL) sans dépôt initial ni frais cachés.
Happy Pay est une solution de technologie financière développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs d’échelonner leurs paiements en trois mensualités sans intérêts, directement via leur carte bancaire ou leur compte bancaire sud-africain. Aucun dépôt initial n’est nécessaire. Cette approche vise à rendre les achats plus accessibles, notamment en ligne, mais aussi dans certains points de vente physiques partenaires.
Disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été utilisée plus de 10 000 fois selon les données de Play Store, l’application Happy Pay donne accès à un tableau de bord où l’utilisateur peut consulter les échéances, les divers paiements effectués, l’historique des transactions et autres données. Le processus d’inscription reposant sur l’analyse des revenus mensuels est volontairement simplifié.
Il faut noter que l’utilisateur dispose d’une limite de dépenses. Selon la fintech, la fréquence des paiements et la santé financière sont entre autres, des facteurs qui déterminent cette limite. « Avec le temps, un bon comportement de paiement sur notre plateforme se traduit par des limites de dépenses plus élevées pour vous. Si vous nous soutenez, nous vous soutiendrons » explique Happy Pay.
Fondée en 2021 par Boitumelo Thulo, David Torr, Maps Maponyane et Wesley Billett, la fintech est basée à Cape Town. Elle s’est récemment associée à Peach Payments, une entreprise opérant dans le paiement en Afrique, pour soutenir sa croissance sur le segment des paiements échelonnés et faciliter l’intégration de sa solution sur les plateformes d’e-commerce.
Son offre vise principalement les salariés disposant de revenus stables, mais n’ayant pas accès aux circuits classiques du crédit. L’ambition est de répondre à une demande croissante de flexibilité budgétaire et d’accompagner les marchands dans la conversion de leurs ventes, notamment en ligne.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Avec Gnim, Solimi optimise et popularise le paiement numérique au Togo
Dans une Egypte confrontée à une urbanisation rapide et à une pression croissante sur ses ressources, la solution numérique Bekia offre une approche locale, incitative et inclusive de la gestion des déchets.
Bekia est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne, et qui permet aux particuliers et aux entreprises de troquer leurs déchets recyclables contre des biens ou des services. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par Alaa Afifi. Elle a levé 580 000 USD en quatre opérations depuis son lancement, pour soutenir sa croissance.
« Notre plateforme cible les femmes en Égypte, car ce sont elles qui sont généralement responsables de l'élimination des déchets à la maison. En ciblant les femmes, nous voulons tirer parti de leur rôle influent dans la gestion des déchets ménagers pour contribuer à relever les défis environnementaux posés par l'absence d'une gestion appropriée des déchets » a indiqué Alaa Afifi.
À travers l’application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois selon les données de Play Store, ou via le site web, les utilisateurs peuvent demander la collecte de différents types de déchets (plastiques, papiers, métaux, huiles usées, appareils électroniques, etc.). En retour, ils reçoivent des crédits convertibles en bons d’achat, produits alimentaires, unités de recharge téléphonique ou encore en frais de scolarité. Notons que la solution géolocalise les demandes et les intègre dans une chaîne logistique optimisée, opérée par l’entreprise.
Bekia entend répondre à un double enjeu : celui de réduire les volumes de déchets mal gérés dans les zones urbaines, et celui d’inciter les citoyens à adopter des comportements éco-responsables en les récompensant de manière tangible. La start-up cible notamment les quartiers où les services publics de collecte sont défaillants, et ambitionne de structurer un réseau intégré de valorisation des déchets.
Avec plus de 75 000 utilisateurs et des centaines de tonnes de déchets déjà collectés, Bekia s’impose progressivement comme un acteur clé de la green tech égyptienne. La jeune pousse multiplie aujourd’hui les partenariats avec des écoles, des institutions publiques et des entreprises pour élargir son impact.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Tchad : le gouvernement demande d’accélérer les travaux de la transsaharienne de fibre
Le Nigeria enregistre l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde. Une start-up locale mise sur la technologie pour renforcer le suivi des femmes enceintes, notamment dans les zones mal desservies en services sanitaires.
Au Nigeria, Natal Cares a mis en place une solution technologique destinée à améliorer la santé maternelle et infantile. Elle combine plusieurs outils numériques pour assurer un accompagnement médical de proximité aux femmes enceintes. La start-up basée dans la ville d’Akure (Etat d’Ondo) a été fondée en 2017 par Uche Udekwe et Joy Chioma.
« Natal Cares est une entreprise sociale qui s'appuie sur la puissance de la technologie mobile, l'apprentissage automatique et l'innovation à faible coût pour aider à réduire la mortalité maternelle et infantile due à des complications de la grossesse ou de l'accouchement, en se concentrant spécifiquement sur les femmes enceintes et les mères allaitantes dans les communautés rurales mal desservies en Afrique » indique la jeune pousse sur sa page LinkedIn.
L’offre intègre une application mobile, une messagerie SMS à destination des zones rurales, ainsi que des dispositifs médicaux portables peu coûteux. Ces outils permettent de collecter et de transmettre des données essentielles comme la tension artérielle ou le rythme cardiaque, facilitant ainsi la détection précoce des complications pendant la grossesse ou après l’accouchement.
« Afin d'enrayer les pratiques d'accouchement malsaines dans les communautés rurales mal desservies, Natal Cares a mis au point des kits d'accouchement stérilisés soigneusement fournis par notre équipe de médecins. Ces kits contiennent des fournitures essentielles dont les femmes enceintes ont besoin lors de l'accouchement pour garantir un accouchement sûr et hygiénique ».
La solution propose également des contenus de sensibilisation sur les bonnes pratiques sanitaires, contribuant à l’éducation communautaire. Ce volet éducatif vise à combler les lacunes en matière d’information sur la santé reproductive, souvent responsables de complications évitables.
Soutenue par la Tony Elumelu Foundation dans le cadre du programme Women Entrepreneurship for Africa, la jeune pousse a également été saluée pour sa capacité à adapter la technologie aux réalités des environnements à faibles ressources. Elle a fait partie de la cohorte Hiver 2023 de l’accélérateur canadien Seedstars.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Cameroun : LeevLong propose un kit pour faciliter la télésurveillance médicale
Dans le but de sécuriser les trajets et les paiements de transport dans les villes africaines collectif, deux tech entrepreneurs ont mis en place une plateforme mobile multifonctions dédiée aux taxis partagés, minibus et autres opérateurs de mobilité.
Loop est une solution d’e-mobilité développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux chauffeurs de taxis informels et opérateurs de transport collectif, notamment les minibus ou taxis partagés très présents en Afrique subsaharienne, de numériser leurs offres de services. La start-up basée à Cape Town, a été fondée en 2022 par Imtiyaaz Riley et Jamie Wyngaard.
« En bref, la plateforme apporte une logistique en temps réel, l'inclusion financière et l'efficacité opérationnelle aux marchés qui dépendent encore largement de l'argent liquide et de la coordination manuelle » a indiqué Imtiyaaz Riley.
Loop permet aux conducteurs d’enregistrer leurs courses, de surveiller leurs finances en temps réel et de recevoir des paiements numériques. Les passagers bénéficient eux d’un meilleur suivi et d’un système de paiement sécurisé, sans recours au cash. « Nous tirons nos revenus des tarifs des trajets et des frais de transaction. En 2024, nous avons généré plus de 1,3 million de dollars de revenus » poursuit-elle.
Au-delà du service, Loop offre aussi un outil de formalisation. En collectant des données sur les flux de transport et les habitudes de déplacement, la plateforme permet aux autorités locales et aux partenaires privés de mieux comprendre les dynamiques de mobilité urbaine et d’améliorer les offres. Egalement active à Johannesburg, l’entreprise vise une expansion à d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
En combinant mobilité intelligente, paiement intégré et inclusion numérique, Loop propose un outil adaptable pour structurer les écosystèmes de transport qui fonctionnent souvent en marge des cadres réglementés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
La Côte d'Ivoire lance GO'POST, une solution numérique de mobilité verte
Pour répondre aux difficultés logistiques et au manque de transparence dans l’approvisionnement en matériaux de construction, un entrepreneur ivoirien a développé une plateforme pour simplifier les achats aux professionnels du bâtiment.
Blok est une solution de commerce en ligne développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs, notamment les artisans, les entreprises de BTP et les particuliers, de commander facilement des matériaux de construction depuis leur smartphone, sans avoir à se déplacer vers des points de vente. La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2023 par Waly K. N’Diaye et Yohann Behi.
Elle s’est d’abord fait connaître pour ses services de géolocalisation et de référencement d’adresses locales. Elle a ensuite élargi son champ d’action avec une offre dans le secteur du bâtiment, l’un des plus dynamiques mais aussi les plus informels du pays.
Via son application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, selon les données de Play Store, les utilisateurs peuvent consulter les produits disponibles, comparer les prix, sélectionner les quantités souhaitées et se faire livrer directement sur leur chantier ou dans leur boutique. Au-delà de la commande, Blok permet aussi aux petits commerçants et distributeurs de matériaux d’accroître leur visibilité et de gérer plus efficacement leurs flux.
Blok Africa intègre divers moyens de paiement sur sa plateforme. Cependant, outre les solutions de mobile money (Wave, Orange Money, MTN Money, ...), il est possible de payer en cash à la livraison. En ce qui concerne ce dernier point, la start-up affirme : « Nous vous livrons le jour même si vous commandez avant 10h ou le lendemain au plus tard le matin ou l'après-midi en fonction de vos préférences ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Kifal Auto propose une plateforme d’achat/vente de voitures d’occasion au Maroc