Il explore de nouvelles approches dans le développement et la cybersécurité. Son travail illustre comment la formation et la maîtrise des technologies transforment les pratiques professionnelles.
Le Malien Ibrahim Hamadoun Macinanké (photo) est développeur full stack et technicien d’assistance et de maintenance informatique. Il est titulaire d’une licence en informatique de gestion obtenue en 2023 à l’École universitaire de technologie et de gestion au Mali. Il a également suivi, entre 2019 et 2020, un programme d’un an en sciences et technologies, mathématiques, physique, développement web et mobile à l’Université des sciences et technologies de Tianjin, en Chine.
Actuellement développeur web et administrateur de la plateforme d’e-learning Chamilo, il saisit chaque occasion pour renforcer ses compétences techniques. Il souhaite approfondir sa maîtrise du développement back-end moderne et clarifier les usages de l’intelligence artificielle dans les environnements professionnels.
Dans cette perspective, l’ancien gérant de cybercafé a rejoint l’Orange Digital Center (ODC), centre de formation en compétences numériques et de soutien à l’innovation de l’opérateur télécoms Orange. Il y suit une formation intitulée « Meta Back-End Developer », qu’il achève avec une certification en juillet 2025. Ce programme, découvert en début d’année grâce à sa veille technologique, résulte d’un partenariat signé en avril 2024 entre l’ODC et Coursera, plateforme internationale de formation en ligne.
Grâce à cette initiative, il a également obtenu en juin 2025 plusieurs certifications complémentaires, dont « L’IA pour tous », « Prompt Engineering Generative AI for Marketing & Advertising » et « Computer Networks and Network Security ». Ces parcours lui ont, selon ses mots, « permis de mieux comprendre les bonnes pratiques du développement professionnel, la gestion des bases de données et les principes fondamentaux de l’IA », a-t-il confié à la rédaction de We Are Tech Africa.
Ibrahim Hamadoun Macinanké précise avoir pu « appliquer immédiatement mes nouvelles connaissances dans mes projets personnels. J’ai amélioré la structure de mes applications, renforcé la sécurité du code back-end et perfectionné ma méthode de travail ». Il révèle par ailleurs travailler actuellement sur « un composant technologique et une application “made in Mali” qui sera parmi les solutions les plus bénéfiques pour les concitoyens ».
Il estime que l’ensemble de ces formations a eu un effet direct sur son niveau technique et sur ses compétences, y compris celles qu’il avait déjà consolidées auparavant, et qu’elles orienteront ses futurs projets.
Malgré les certifications obtenues, Ibrahim Hamadoun Macinanké prévoit de poursuivre sa formation en ligne, de contribuer à des projets collaboratifs et de s’impliquer dans des communautés de développeurs et de cybersécurité. « Mon objectif est de devenir un développeur full stack back-end spécialisé en cybersécurité, capable de créer des applications performantes et sécurisées au service de l’éducation et de l’innovation technologique. »
Melchior Koba
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En avril 2024, Orange Digital Center a annoncé un partenariat avec Coursera pour offrir aux jeunes Africains des formations gratuites dans le numérique. Ce Guinéen fait partie des lauréats qui ont réussi à décrocher un emploi dès l’obtention de leur certification.
Le Guinéen Mamadou Alpha Baldé (photo) est actuellement assistant ingénieur technico-commercial au sein de l’entreprise informatique Hestia SARL à Conakry. Son travail principal consiste à développer des logiciels. Cet emploi, il l’a décroché grâce à une diversification stratégique de ses compétences.
Initialement formé en développement mobile et web à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, c’est sa certification en cybersécurité, obtenue en août 2025, qui lui a ouvert les portes d’un univers professionnel qu’il juge plus stimulant, en raison de l’envergure des projets.
Avant cette certification, il n’avait aucune expérience professionnelle. Soucieux d’apprendre et de mieux gagner sa vie, Mamadou Alpha Baldé a choisi, en attendant la cérémonie de remise de son diplôme de licence prévue en décembre 2025, d’intégrer l’Orange Digital Center (ODC), le centre de formation numérique de l’opérateur Orange. Il y a suivi un programme de six mois intitulé « Parcours Google Cybersécurité », fruit d’un partenariat signé en avril 2024 entre ODC et Coursera. Il a découvert cette opportunité via la page Facebook de l’Orange Digital Center.
« Mon expérience d’apprentissage a été très enrichissante. Le contenu était bien structuré et facile à suivre, la plateforme Coursera était intuitive et agréable à utiliser. J’ai également apprécié l’accompagnement et les échanges avec la communauté, qui m’ont permis de mieux comprendre certains concepts et d’approfondir mes connaissances en cybersécurité », explique-t-il dans un entretien accordé à We Are Tech.
Durant ce parcours, Mamadou Alpha Baldé dit avoir découvert la sécurité cloud et la sécurité web, des compétences qu’il applique désormais à tous ses projets, professionnels comme personnels. « Je me charge personnellement de la sécurisation de tous mes serveurs en utilisant des outils étudiés durant le programme. S’il y a quelqu’un d’autre dans mon système, je reçois des alertes, par mail et SMS. C’est ce que j’ai appris dans la formation. »
Bien qu’il ait été présenté à son nouvel employeur par une entreprise avec laquelle il avait collaboré, Mamadou Alpha Baldé estime que ce sont son parcours académique, sa certification et ses réalisations qui ont fait la différence. « Lorsque je suis venu, je me suis présenté, j’ai montré mes certificats et mes projets. Ils m’ont directement retenu, le jour même après la présentation. »
Séduit par l’univers de la cybersécurité, qu’il juge passionnant, Mamadou Alpha Baldé souhaite poursuivre ses apprentissages dans ce domaine. Il nourrit même une ambition claire : « devenir un entrepreneur et créer mes propres systèmes ».
Melchior Koba
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Face à un écosystème numérique encore en construction, il met en place une solution qui réunit offre et demande. Il propose un canal qui recompose le parcours de commande et de réception des produits, avec un fonctionnement proche des modèles internationaux, mais adapté aux usages congolais.
Yves Kalonda (photo) est un entrepreneur spécialisé dans le développement de solutions de commerce électronique adaptées aux réalités de la République démocratique du Congo. Il est le fondateur et directeur général de Yoteh, une plateforme pensée pour faciliter l’achat en ligne dans le pays.
Lancée en février 2025, Yoteh (mot swahili signifiant « tout ») est accessible depuis un site web et via une application mobile disponible sur l’App Store. La plateforme propose plusieurs catégories de produits, notamment des articles de mode pour hommes et femmes, ainsi que des équipements électroniques.
Lors d’un échange avec We Are Tech Africa, Yves Kalonda explique que chaque article mis en vente fait l’objet d’un contrôle de qualité minutieux avant d’être validé. L’entreprise dispose d’un entrepôt en Chine, depuis lequel les produits sont expédiés vers Kinshasa, en sept à dix jours, grâce à des transitaires partenaires. Les frais sont à la charge des clients.
Yves Kalonda a participé au programme d’accélération Orange Fab en RDC. Il indique que cette expérience lui a « ouvert les yeux sur des concepts encore non maîtrisés : la préparation d’un pitch deck et ce qu’il doit contenir ou non. En gros, Orange Fab nous a permis d’apprendre les bases d’une start-up et comment la structurer ».
Sans budget marketing, Yoteh enregistre aujourd’hui 100 nouveaux utilisateurs mensuels, avec un taux de conversion de 15 à 20 %. D’ici 2028, la start-up prévoit d’étendre ses livraisons vers la Côte d’Ivoire, le Congo, le Gabon et l’Angola. « Pour l’instant, nous restons concentrés sur la RDC. Nous voulons d’abord impacter notre propre pays. Par ailleurs, d’ici un an, nous prévoyons de créer notre propre agence de transport afin de minimiser les coûts d’expédition de colis », explique son fondateur.
Avant Yoteh, Yves Kalonda a lancé en 2019 Akili-Shop, une marque spécialisée dans la vente de lunettes. Le nom s’inspire du mot swahili « Akili », qui signifie « intelligence » ou « sagesse ». Il en est le directeur général.
Il est diplômé de l’Institut supérieur d’informatique, programmation et analyse en RDC, où il a obtenu une licence en administration de base de données en 2016. Entre 2017 et 2019, il a travaillé comme administrateur de vente chez Orange RDC.
Melchior Koba
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Il propose une approche différente du règlement des achats au Maroc. Il permet aux particuliers de maîtriser leurs dépenses, facilitant ainsi l’accès aux biens et services dont ils ont besoin.
Brahim Zaid (photo) est un entrepreneur marocain spécialisé dans l’innovation financière. Il est le fondateur et directeur général d’Alya, une solution marocaine de paiement fractionné qui permet d’acheter immédiatement et de régler plus tard, en 2, 3 ou 4 mensualités.
Fondée en 2022, Alya se positionne comme un outil destiné à étaler le règlement des achats sur plusieurs mois. L’objectif est de permettre aux utilisateurs d’accéder à un bien ou un service sans avancer la totalité du montant, tout en répartissant le paiement pour mieux organiser leurs dépenses.
Alya s’appuie sur un système de paiement échelonné sans intérêts ni frais additionnels. L’utilisateur connaît dès le départ le montant total et l’échéancier exact. Ce fonctionnement limite les risques liés aux coûts d’endettement et répond aux interrogations fréquentes autour des solutions de crédit.
Alya est agréée par Bank Al-Maghrib et respecte les normes de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel. La solution est également intégrée au Centre monétique interbancaire (CIM), ce qui renforce son cadre de fonctionnement.
Brahim Zaid est titulaire d’un bachelor en économie et finance obtenu en 2014 à l’université de Melbourne, en Australie. Il est aussi diplômé de l’université de Sydney, où il a obtenu en 2016 un master en gestion.
Il démarre sa carrière professionnelle en 2012 comme président de la Melbourne Microfinance Initiative. En 2015, il devient adjoint aux finances et aux opérations chez CliniCloud, une entreprise spécialisée dans les technologies appliquées à la santé. L’année suivante, il est consultant étudiant chez Deloitte à Sydney, avant de rejoindre Artesian en tant qu’analyste en capital-risque.
De retour au Maroc, il intègre Boston Consulting Group, une société de conseil aux entreprises, en 2019 comme associé. En 2020, il rejoint Southbridge A&I, une société marocaine de conseil en stratégie, en tant que consultant sénior. Entre 2021 et 2023, il travaille en indépendant comme consultant en stratégie.
Melchior Koba
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Il développe des solutions numériques qui réorganisent la manière dont les échanges commerciaux sont menés. Ses outils visent à répondre aux besoins spécifiques du marché éthiopien en s’appuyant sur la technologie.
Ezedin Kamil (photo) développe depuis plusieurs années des outils numériques destinés à structurer les échanges commerciaux en Éthiopie et à l’étranger. Il est le fondateur et directeur général de Tina Mart, une place de marché en ligne dédiée à l’achat et à la vente de produits de consommation courante.
Créée en 2024, Tina Mart fonctionne comme une plateforme de commerce en ligne reliant vendeurs et acheteurs. Accessible via un site web et une application mobile, elle opère à la fois en B2C (entre commerçants et particuliers) et en B2B (entre entreprises). Son modèle permet au grand public comme aux entreprises de trouver ou de proposer des produits dans différentes catégories.
Les utilisateurs y accèdent pour des besoins quotidiens tels que l’alimentation, l’habillement, les accessoires, les articles électroniques ou d’autres biens destinés à un usage domestique ou professionnel.
La plateforme propose régulièrement des remises et offres promotionnelles pour fidéliser les acheteurs. Les vendeurs disposent d’une vitrine numérique pour présenter leurs produits, gérer leurs commandes et bénéficier de la visibilité croissante du service.
En parallèle, Ezedin Kamil est directeur général d’Ibex Technologies and Promotion Plc, fondée en 2024. L’entreprise conçoit des outils numériques, dont iCard, un service permettant de créer des cartes de visite numériques personnalisées, adaptées à l’identité des marques.
Avant cela, il avait lancé en 2019 Icon Africa, une entreprise d’ingénierie informatique qu’il a dirigée jusqu’en 2022. Il a ensuite cofondé Melekiya en Turquie, une plateforme sociale mettant en relation des fournisseurs de services et de produits avec leurs clients. En 2023, il a fondé HEX LABS, une entreprise technologique éthiopienne, où il a occupé le poste de directeur général adjoint jusqu’en mai 2025.
Ezedin Kamil est diplômé de l’université d’Addis-Abeba, où il a obtenu en 2021 une licence en ingénierie. Il est également titulaire d’une licence en ingénierie logicielle obtenue en 2023 à l’Istanbul Zaim University en Turquie.
Melchior Koba
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Il développe des initiatives qui transforment la manière dont les jeunes apprennent à utiliser les technologies. Ses projets ouvrent de nouvelles possibilités pour expérimenter, créer et développer des solutions concrètes.
Dodji Honou (photo) travaille depuis plusieurs années à la mise en place de fablabs en Afrique de l’Ouest. Installé en Côte d’Ivoire, il est cofondateur et directeur général de HFabLab, un laboratoire de fabrication numérique dont la mission est de développer l’apprentissage par la pratique auprès des jeunes, qu’ils soient ou non scolarisés, ou francophones.
Fondé en 2021, HFabLab offre un espace où chacun peut imaginer, fabriquer et améliorer des objets utiles au quotidien. L’initiative vise à transformer des idées en prototypes, à tester de nouvelles approches et à développer des projets répondant à des besoins concrets. Le laboratoire développe une offre éducative centrée sur des expériences pratiques. Les participants y découvrent des outils de fabrication numérique et apprennent à les utiliser pour concevoir et réaliser leurs propres projets.
HFabLab organise des ateliers destinés à un large public, des plus jeunes aux adultes. Ces sessions sont structurées selon le niveau des participants, qu’il s’agisse d’une initiation ou d’un perfectionnement. Le laboratoire propose des formations en robotique, pilotage de drones, découpe laser, électronique, programmation, objets connectés et impression 3D.
Parallèlement à HFabLab, Dodji Honou est également cofondateur et directeur général de H-Venture, une entreprise technologique ivoirienne. Il est président du Forum 2040, un laboratoire d’idées consacré à l’avenir des écosystèmes apprenants en Côte d’Ivoire, et occupe le poste de vice-président du Réseau francophone des fablabs d’Afrique de l’Ouest (ReFFAO). Au sein de JokkoLabs, il intervient comme spécialiste des makerspaces et fablabs.
Avant H-Venture et HFabLab, il a cofondé Digitek Plus en 2016, qu’il a dirigée jusqu’en 2019. Cette structure fournit des services technologiques aux micro et petites entreprises du secteur informel et propose des formations en informatique destinées aux jeunes sortis trop tôt du système éducatif formel.
Dodji Honou est diplômé de l’École libre africaine des technologies et des sciences appliquées (ELATSA) au Togo, où il a obtenu en 2009 une licence en gestion marketing et communication. Entre 2012 et 2015, il a été directeur exécutif du laboratoire togolais Woelab à Lomé. Parallèlement, de 2013 à 2014, il a travaillé comme médiateur fablab et animateur multimédia au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Melchior Koba
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En observant les limites des outils de paiement disponibles, il a choisi d’en repenser l’usage. Il a conçu une interface qui réorganise la relation aux services de transfert d’argent.
Casimir Akuete Domlan (photo) est un entrepreneur togolais spécialisé dans le développement de solutions de technologie financière. Il est le directeur général de LeGombo, une fintech qu’il a fondée avec Attisso Luz Koumedzro.
Lancée en 2020 sous le nom d’eGo Transfert, LeGombo permet d’envoyer, de recevoir et de gérer de l’argent depuis une application ou une interface en ligne. La plateforme propose une manière d’exécuter ses transactions quotidiennes en contournant les contraintes récurrentes associées aux opérateurs ou aux systèmes de paiement établis.
La start-up repose sur une application et une interface web qui regroupent les opérations de l’utilisateur. Il s’agit d’un système qui relie l’utilisateur aux services financiers nécessaires (mobile money, cartes et autres moyens de paiement) afin d’exécuter ses opérations. Au-delà de l’envoi et de la réception d’argent, LeGombo offre des solutions de paiement en ligne. Les utilisateurs peuvent générer une carte virtuelle utilisable sur les plateformes de commerce en ligne et sur les services numériques. En octobre 2025, la société a étendu ses activités au Bénin et au Burkina Faso.
Casimir Akuete Domlan est titulaire d’une licence en architecture des logiciels obtenue en 2017 à l’École supérieure de gestion, d’informatique et de sciences (ESGIS) au Togo. Il détient également un certificat de manager d’unité opérationnelle délivré en 2021 par Ascencia Business School en France.
Entre 2017 et 2018, il a été community manager de l’ONG ASMADE, une organisation burkinabè engagée dans l’amélioration des conditions de vie et de travail. Il exerçait en parallèle comme community manager et informaticien pour Orange au Burkina Faso. En 2021, il a effectué un stage en gestion de projet innovant au sein de Togo Invest Corporation S.A.
En 2020, il a remporté le premier prix OpenHack organisé par NunyaLab et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). En 2022, il a obtenu le premier prix des Togo Digital Awards dans la catégorie « réalisation de l’année ».
Melchior Koba
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L’essor de l’intelligence artificielle crée un besoin d’apprentissage clair et structuré. Cet entrepreneur égyptien s’attache à définir une méthode afin d’intégrer ces outils dans les pratiques courantes.
Nabil Khalifa (photo) est un entrepreneur égyptien installé entre Chicago et Le Caire. Il est cofondateur et directeur général de Meska AI, une structure qui vise à rendre l’intelligence artificielle accessible aux individus et aux organisations en associant formation, accompagnement stratégique et organisation d’événements, afin d’ancrer une pratique concrète de l’IA.
Fondée en 2024, Meska AI se positionne comme un partenaire pour les professionnels désireux d’utiliser l’intelligence artificielle sans disposer d’une expertise technique préalable. L’objectif est de transmettre des compétences en IA, d’apporter un appui méthodologique et de proposer des solutions adaptées aux besoins de formation et d’intégration de ces technologies.
La formation constitue un volet central de l’activité de Meska AI, avec des diplômes et des parcours conçus autour de l’usage des copilotes et des outils d’IA. Ces programmes portent à la fois sur l’acquisition de compétences opérationnelles et sur l’évolution des pratiques professionnelles.
En parallèle des cours en présentiel ou en ligne, Meska AI organise des événements et des retraites dédiés à l’IA, combinant apprentissage, échanges et mise en réseau. L’entreprise propose aussi des services de consultation et d’implémentation aux organisations souhaitant définir une stratégie IA, sélectionner des outils pertinents ou structurer leurs usages.
En dehors de Meska AI, Nabil Khalifa est directeur des investissements de ZeroCarb LYFE, une entreprise américaine de restauration. Il est également cofondateur et directeur général de Sigma Fit, une entreprise de mode. Son parcours entrepreneurial a débuté en 2015 avec Menidy, une plateforme de commerce électronique dédiée aux produits artisanaux égyptiens. En 2016, il a cofondé Hive Analytics, une agence spécialisée dans le marketing à la performance.
Nabil Khalifa est diplômé de l’Institute of Aviation Engineering and Technology en Égypte, où il a obtenu en 2013 un bachelor en ingénierie mécanique. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme ingénieur de mesure dans le cadre d’opérations de forage chez Schlumberger, une entreprise technologique américaine active dans le secteur de l’énergie.
Melchior Koba
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Il développe une solution qui réunit en un seul espace les étapes clés du parcours automobile. Grâce à sa plateforme, il apporte une nouvelle organisation dans un marché où les démarches restent souvent dispersées.
Younes Benboujida (photo) est un entrepreneur marocain qui évolue dans le secteur de la finance. Il est le fondateur et coprésident-directeur général d’Autocash, une plateforme dédiée à l’achat, la vente et au financement de voitures d’occasion.
Créée en 2024, Autocash regroupe trois fonctions principales : la vente de véhicules d’occasion contrôlés, l’accompagnement à la revente et la recherche de financement pour un achat, même si le véhicule provient d’une autre plateforme. Le service couvre l’ensemble du parcours, depuis la sélection du véhicule jusqu’à la remise des clés.
Le catalogue présente des voitures dites « expertisées », c’est-à-dire examinées et validées avant leur mise en ligne. Les modèles proposés vont de la citadine au SUV, avec des données pratiques telles que l’année, le kilométrage, la transmission, le type de carburant et le prix en dirhams.
Pour la revente, Autocash réalise une expertise suivie d’un rapport, fournit une estimation du prix de marché et permet d’obtenir, via un partenaire, une offre d’achat immédiate. Ce dispositif facilite la transaction et aide le vendeur à identifier un niveau de prix adapté.
Concernant le financement, la plateforme accompagne l’utilisateur dans la recherche de crédit et gère les démarches administratives liées au dossier, élargissant ainsi les possibilités d’achat.
Parallèlement, Younes Benboujida est associé directeur de B6 Capital, une société marocaine de capital-risque et de capital-investissement. Il est titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion comptable et financière obtenu à l’université Montesquieu Bordeaux-IV.
Sa carrière professionnelle a commencé en 1998 chez PwC France, un cabinet international de conseil, en tant que directeur. En 2004, il devient directeur général adjoint de la banque Société Générale au Maroc. En 2018, il rejoint EQDOM, une société marocaine de crédit à la consommation, en tant que directeur général.
Melchior Koba
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Il mobilise la technologie au service du secteur agricole. Son innovation apporte aux producteurs un nouveau moyen de comprendre et de gérer leurs cultures.
Khanya Nyawo (photo) est un entrepreneur technologique sud-africain. Il est le fondateur de Badger Analytics, une plateforme numérique conçue pour aider les agriculteurs à mieux gérer leurs cultures en s’appuyant sur l’analyse de données visuelles.
Fondée en mars 2025, Badger Analytics collecte automatiquement des données issues d’images satellites et de drones. Ces informations sont ensuite nettoyées et traitées pour produire des cartes de santé des cultures, représentées par un code couleur. Ces cartes permettent d’identifier rapidement les zones performantes et celles qui nécessitent une intervention, pour orienter les actions agricoles de façon ciblée.
Les résultats sont présentés sur un tableau de bord conçu pour une utilisation directe sur le terrain. L’interface permet de visualiser l’état des parcelles en un coup d’œil et de transformer des données complexes en informations exploitables au quotidien, sans jargon technique.
La plateforme s’adresse aux exploitations agricoles souhaitant suivre la santé des cultures au fil des saisons et optimiser leurs interventions selon des indicateurs précis. Elle répond à la fois aux besoins des producteurs cherchant une vision d’ensemble et à ceux des gestionnaires qui veulent planifier leurs actions selon des données fiables.
En parallèle, Khanya Nyawo est le directeur de Premier Agric, une entreprise de conseil et de développement dans le secteur agroalimentaire. Elle accompagne les agriculteurs dans la gestion des cultures, le développement de produits, la formation et l’assurance agricole. Elle vise à renforcer la productivité, à maîtriser les coûts et à favoriser des pratiques durables.
Diplômé en 2013 du Cedara College of Agriculture en Afrique du Sud, Khanya Nyawo a dirigé entre 2016 et 2020 la société Khathom Agriculture, spécialisée dans le conseil et les services agricoles. Cette entreprise s’est engagée dans le développement et l’autonomisation des agriculteurs en Afrique australe.
Melchior Koba
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En combinant ingénierie et technologie, il repense la manière dont les producteurs gèrent leurs cultures. À travers sa solution, il place les données au cœur des pratiques agricoles.
Joel van der Schyff (photo) est un entrepreneur et chef de produit sud-africain. Il est cofondateur, directeur général et responsable de la croissance d’AgriLogiq, une entreprise spécialisée dans les solutions prédictives appliquées à la production agricole.
Fondée en 2020, AgriLogiq développe des systèmes d’automatisation conçus pour les serres et tunnels agricoles. Ses solutions aident les producteurs à améliorer leurs rendements tout en optimisant l’usage de l’eau, de l’énergie et des intrants. Les outils intégrés de contrôle du climat, d’irrigation et de fertilisation reposent sur l’analyse des données pour ajuster les conditions de culture en temps réel.
L’entreprise connecte les agriculteurs à leurs exploitations à travers une plateforme complète qui combine des capteurs, des équipements matériels et des logiciels d’automatisation. Ces outils permettent de collecter, traiter et interpréter les données afin d’améliorer la précision et l’efficacité des opérations agricoles sous abri.
Avant AgriLogiq, Joel van der Schyff a cofondé en 2011 Machman, une société proposant des solutions d’amélioration de la fabrication dans le secteur agroalimentaire. Il y a occupé les fonctions de directeur des ventes et des finances jusqu’en 2017.
Joel van der Schyff est titulaire d’un diplôme de génie mécanique et électrique obtenu en 2011 à Northlink College. Il est également diplômé d’un master en administration des affaires, spécialité gestion des opérations, obtenu en 2018 à la Graduate School of Business de l’université du Cap.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, il a travaillé pour plusieurs entreprises sud-africaines, dont LLB Innovative Foods, qu’il a rejoint en 2019 comme directeur des opérations avant de devenir responsable de projets et des réseaux de distribution tiers en 2020. Entre 2021 et 2024, il a également été actionnaire de TS Tec, un fournisseur de services spécialisés dans la sécurité et le support informatique.
Melchior Koba
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Il mise sur la technologie pour répondre à des besoins locaux encore peu couverts. Ses solutions numériques transforment la façon dont les entreprises gèrent leurs activités.
Mahamadou Abdoul Hairou Djibo (photo) est un entrepreneur nigérien. Il est le fondateur et le directeur de HyperTech Niger, une entreprise spécialisée dans la vente d’appareils électroniques et la fourniture de solutions numériques.
Fondée en 2023, HyperTech Niger se positionne comme un partenaire technologique au service du développement numérique du pays. Elle propose des produits électroniques récents et des services numériques adaptés aux besoins des particuliers comme des entreprises.
Parmi les solutions conçues par l’entreprise figure Success System, une application web qui simplifie les opérations commerciales. Elle offre une interface permettant la gestion des bons de transaction et contribue à améliorer le traitement des échanges.
HyperTech Niger a également développé Hypertrack, une solution de géolocalisation adaptée aux réalités locales du Niger. Destinée aux entreprises et aux particuliers, cette plateforme permet le suivi en temps réel et la gestion d’équipements ou de véhicules. Compatible avec différents types d’appareils (téléphones, motos, tricycles, voitures et camions), elle centralise leur suivi sur une interface intuitive.
Mahamadou Abdoul Hairou Djibo est titulaire d’une licence professionnelle en électronique, électrotechnique et automatique obtenue à l’Université privée de Sousse, en Tunisie. De 2022 à 2024, il était le directeur de Saratech Niger, une structure dédiée à la promotion de l’apprentissage pratique des STEM (sciences, technologies, ingénierie et mathématiques) auprès des enfants, des étudiants et des jeunes professionnels.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Son travail explore la manière dont la technologie peut répondre aux enjeux de sécurité du quotidien. À travers une approche centrée sur l’utilisateur, il propose une solution qui redéfinit les réflexes face au danger.
Yann Noumé Tagueyang (photo) est un spécialiste camerounais de la donnée et de l’intelligence artificielle. Il est cofondateur de Sipoh, une solution de sécurité personnelle qui associe un dispositif portable à une application mobile.
Créée en 2024, Sipoh a pour objectif de renforcer la sécurité et le bien-être des femmes, des enfants et des personnes âgées grâce à une technologie embarquée et accessible permettant l’alerte, la géolocalisation et le suivi en temps réel en cas de situation à risque.
La solution repose sur un dispositif d’alerte léger et discret, conçu pour être porté au quotidien. En cas d’urgence, il déclenche automatiquement des appels, envoie des messages géolocalisés à des contacts prédéfinis et peut alerter les forces de l’ordre selon les réglages choisis. L’application mobile associée permet également d’enregistrer des notes audio et de suivre la situation en direct.
Sipoh cible les personnes exposées à des risques d’insécurité ou d’isolement : femmes, enfants, personnes âgées, mais aussi toute personne souhaitant disposer d’un moyen d’alerte discret et rapide. L’utilisation repose sur une synchronisation intuitive entre le dispositif et l’application mobile, permettant d’activer les fonctions de signalement et de localisation.
Parallèlement à ce projet, Yann Noumé Tagueyang effectue un stage en data science et en vision par ordinateur au CETIA, un centre de compétences technologiques en France. Il est titulaire d’un master en big data et intelligence artificielle obtenu en septembre 2025 à l’École supérieure des technologies industrielles.
En 2024, il a effectué un stage chez Orange Cameroun, où il a participé à la création d’une interface de programmation d’application et d’un chatbot de sensibilisation destiné à améliorer l’interaction avec les utilisateurs. Il a ensuite poursuivi son parcours chez Hupi, une entreprise française éditrice de logiciels, toujours en tant que stagiaire (novembre 2024 à janvier 2025).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe des solutions numériques qui permettent aux organisations de suivre et gérer leurs activités avec précision. Son approche articule technologie et besoins métiers pour rendre les outils plus opérationnels.
Alain Kajangwe (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur rwandais. Il est le fondateur et le directeur général de WiredIn, une société spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions logicielles, basée à Kigali, avec un bureau à Tokyo.
Fondée en 2014, WiredIn conçoit des applications web et mobiles conçues pour répondre à des besoins métiers spécifiques. L’entreprise en assure la livraison, la maintenance et le suivi à long terme. Elle accompagne également les entreprises et institutions publiques rwandaises dans la définition de leurs besoins, la hiérarchisation des fonctionnalités et la maîtrise des délais et des budgets.
Parmi les solutions développées par WiredIn figure Murakoze, une plateforme de collecte et d’analyse de retours d’expérience sur les services rendus. Elle permet aux organisations de mesurer la satisfaction de leurs clients, patients, visiteurs ou apprenants grâce à un système de notation, avec des résultats transmis en temps réel sur un tableau de bord sécurisé. La Banque de Kigali compte parmi ses utilisateurs.
Alain Kajangwe est titulaire d’un diplôme en sciences aéronautiques avec vol obtenu en 2000 à la Florida Institute of Technology aux États-Unis. Il est diplômé de la Roche University, où il a obtenu en 2003 un bachelor en informatique et mathématiques appliquées. Il est aussi titulaire d’un master en technologies de l’information appliquées à la mobilité obtenu en 2010 à la Carnegie Mellon University.
Il a commencé sa carrière professionnelle en 2004 à l’Autorité de l’aviation civile du Rwanda comme inspecteur des opérateurs aériens. Par la suite, il a travaillé comme développeur chez XCOM AG, un fournisseur allemand de solutions logicielles aujourd’hui fermé, puis chez Pivot Access, une entreprise rwandaise spécialisée dans les services cloud et le développement logiciel.
Melchior Koba
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