Il mise sur la technologie pour élargir l’accès aux services financiers. Son initiative montre que l’innovation peut devenir un levier direct de développement pour les petites entreprises et leurs communautés.
Gregory Andrews (photo) est ingénieur, spécialiste de la finance et entrepreneur technologique sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de Tata iMali, une jeune entreprise de technologie financière.
Tata iMali a été créée en 2023 par Gregory Andrews et Donel Chihoma. La société développe des solutions d’acceptation de paiements par carte destinées aux micro, petites et moyennes entreprises, avec pour objectif de favoriser l’inclusion financière au sein des communautés à faibles et moyens revenus.
L’entreprise propose une application Android transformant un téléphone en terminal de paiement ou en portefeuille numérique, permettant d’encaisser par QR code. Ses services s’adressent principalement aux commerces de proximité, en mettant en avant la rapidité des transactions et un support client assuré via WhatsApp et téléphone.
En avril 2025, Tata iMali a levé 150 000 dollars auprès de Stefan Thomas, ancien directeur technique de Ripple et spécialiste des paiements numériques. Cet apport financier doit accélérer l’expansion de la société et soutenir le lancement d’un programme de récompenses destiné à renforcer sa différenciation sur le marché.
Gregory Andrews est diplômé de l’université de Pretoria, où il a obtenu en 2021 un bachelor en génie industriel. En 2023, il a suivi un programme de formation sur la blockchain à l’université de Zurich, en Suisse. Il est titulaire d’un master en technologie financière obtenu en janvier 2025 à l’université du Cap, en Afrique du Sud.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2020 chez MathU Teaching Emporium, une société active dans l’intelligence artificielle et l’ingénierie logicielle, où il travaillait comme développeur de contenu. En 2022, il a rejoint Mesh.trade, une plateforme sud-africaine de marchés financiers, en tant qu’analyste commercial.
Melchior Koba
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L’Afrique de l’Ouest fait face à des défis persistants dans la gestion des urgences médicales. Une entrepreneure nigériane développe des solutions numériques pour transformer l’efficacité et la coordination du secteur.
Nana Aisha Onisarotu (photo) est médecin et entrepreneure nigériane spécialisée dans le secteur de la santé. Elle est la fondatrice de ResQCore, une plateforme dédiée à la gestion des soins médicaux d’urgence en Afrique de l’Ouest.
Fondée en 2023, ResQCore répond aux problèmes de retards et d’inefficacités dans l’intervention des ambulances, souvent associés à une mortalité évitable. La plateforme propose une infrastructure numérique reliant ambulanciers, hôpitaux, assureurs et particuliers. Elle intègre le suivi des véhicules, le suivi des capacités hospitalières et la gestion centralisée des demandes de service.
L’entreprise met en place un système d’automatisation de la répartition des ambulances et recourt à l’intelligence artificielle pour optimiser les délais d’intervention. Ce dispositif favorise une coordination renforcée entre les différents acteurs du secteur et améliore la traçabilité des interventions.
Avant ResQCore, Nana Aisha Onisarotu a cofondé en 2020 The Ambulance Company au Nigeria. Cette société prend en charge aussi bien les urgences que les transferts non urgents. Elle dessert patients, hôpitaux, écoles, entreprises et événements à Lagos et dans sa périphérie. Sa flotte comprend des ambulances équipées de dispositifs de monitorage, d’équipements de soins avancés et de systèmes de communication.
Elle est titulaire d’un doctorat en médecine obtenu en 2017 à l’université nationale de médecine Danylo Halytsky de Lviv, en Ukraine. Elle est diplômée de la Vrije Universiteit Amsterdam aux Pays-Bas, où elle a obtenu en 2019 un master en santé mondiale. Elle poursuit actuellement des études en gestion des soins de santé à la Pan-Atlantic University de Lagos.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, elle a exercé différentes fonctions. En 2021, elle a été directrice de programme au ministère nigérian de la Santé. En 2023, elle a travaillé comme médecin au Queen Elizabeth Hospital King’s Lynn, au Royaume-Uni.
Melchior Koba
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La recherche de solutions adaptées aux défis du système de santé africain ouvre la voie à des initiatives inédites. Un jeune entrepreneur camerounais y contribue en introduisant une approche numérique tournée vers la pratique.
Abbo Ismaël (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur dans le secteur médical. Il est à l’origine d’OpenLab, un laboratoire virtuel immersif conçu pour la formation pratique aux métiers de la santé au Cameroun.
OpenLab associe modélisation 3D, réalité virtuelle et intelligence artificielle. La plateforme propose aux étudiants en médecine et aux praticiens un environnement immersif, sécurisé et adapté aux besoins locaux.
Son objectif est de limiter les erreurs médicales et de pallier le manque d’équipements dans certaines régions. Les utilisateurs peuvent y effectuer des simulations de protocoles en conditions proches du réel, sous encadrement pédagogique adapté au contexte africain. Le dispositif cherche aussi à renforcer l’insertion professionnelle des étudiants en santé.
Au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient), OpenLab a obtenu la troisième place. Cette distinction s’est traduite par un accompagnement au sein de l’Orange Digital Center et par un financement de 1,5 million de FCFA, soit environ 2700, destiné à soutenir son développement et son déploiement dans d’autres pays africains.
Parallèlement à ce projet, Abbo Ismaël est ingénieur logiciel chez Butterfly Company, une entreprise technologique camerounaise. Il est diplômé de l’université de Ngaoundere au Cameroun, où il a obtenu en 2023 un master en systèmes et logiciels en environnement distribué. Il poursuit actuellement un doctorat en informatique et ingénierie à l’université égypto-japonaise des sciences et technologies en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il transforme la manière dont les investisseurs accèdent au marché immobilier en Afrique. Ses initiatives introduisent de nouvelles pratiques qui repensent la propriété et l’investissement.
Trevor Kimani (photo) est un entrepreneur kényan actif dans les secteurs de la fintech et de l’immobilier. Il est cofondateur et directeur général d’alphabloQ, une plateforme visant à faciliter l’innovation immobilière en Afrique.
Fondée en 2022 par Trevor Kimani et John Mbui, alphabloQ est une plateforme kényane qui permet d’investir dans des actifs numériques tels que l’immobilier, les obligations et l’or. Elle offre la possibilité d’acquérir des fractions de propriétés génératrices de revenus, réduisant ainsi les barrières financières classiques à l’investissement immobilier.
Les utilisateurs de la plateforme peuvent acheter des jetons numériques représentant des parts de biens immobiliers, d’obligations ou de l’or, tandis que les investisseurs reçoivent des revenus mensuels issus des loyers et peuvent bénéficier de plus-values en cas d’appréciation des actifs.
La start-up convertit les biens physiques en tokens numériques via la blockchain, ce qui permet une propriété fractionnée et une liquidité accrue. Ces jetons peuvent également servir de garantie pour obtenir des prêts, offrant une marge de manœuvre financière aux investisseurs.
Trevor Kimani est également vice-président d’Anvil Shield Group, une entreprise financière, et directeur de Saladin Properties, une société immobilière spécialisée dans l’achat et le développement de terrains et d’unités résidentielles.
Il est diplômé de l’Université de Kent en Angleterre, où il a obtenu en 2012 un Bachelor en administration des affaires. Il est également titulaire d’un Master en administration des affaires obtenu en 2018 à la United States International University-Africa (USIU-Africa), basée à Nairobi.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 chez Anglian Windows, une entreprise britannique spécialisée dans la rénovation résidentielle, en tant que responsable commercial. Entre 2012 et 2017, il a travaillé chez Ngao Credit, une fintech kényane, où il a occupé successivement les postes d’assistant administratif, de directeur adjoint de la succursale de Nairobi, de directeur de la succursale de Mombasa et de directeur général adjoint.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’innovation occupe une place centrale dans la transformation des services aux entreprises africaines. À travers son parcours, cet Ougandais illustre comment les solutions technologiques deviennent essentielles aux activités économiques.
Francis Nkurunungi (photo) est un entrepreneur technologique ougandais. Il est le directeur général de Xente, une entreprise de technologie financière qu’il a fondée en 2014 avec Allan Rwakatungu et Kenneth Legesi.
Xente a été créée pour simplifier et numériser les opérations financières dans le segment B2B (business to business). La société s’adresse aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises et aux institutions qui souhaitent centraliser et automatiser leurs transactions dans un contexte de numérisation croissante du continent.
La plateforme Xente permet de gérer l’ensemble de la chaîne de paiement d’une entreprise. Elle intègre le règlement des fournisseurs et partenaires, la collecte de fonds auprès des clients, le stockage sécurisé de documents financiers, l’édition et le contrôle de cartes de paiement virtuelles en partenariat avec VISA, ainsi que la gestion de la conformité réglementaire grâce à des outils d’automatisation. Elle relie et harmonise les paiements mobiles, bancaires et numériques.
Avant Xente, Francis Nkurunungi avait fondé en 2009 Francom Solutions, une société spécialisée dans le développement de logiciels et de solutions web et logicielles, qu’il a dirigée jusqu’en 2018. En 2019, il a créé Cognative Insights, une entreprise de développement logiciel destinée aux organisations et aux sociétés.
Il est titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à l’Edinburgh Business School de Heriot-Watt University en Écosse. Sa carrière a débuté en 2012 chez BetPawa, une entreprise de paris en Ouganda, où il a occupé les postes de responsable du développement de la clientèle puis de directeur technique en 2014.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans un contexte où les jeunes talents africains peinent à se faire repérer, des initiatives numériques émergent pour faciliter leur mise en valeur. Ces solutions transforment l’accès à l’emploi et redéfinissent la manière dont compétences et opportunités se rencontrent.
Tamba Emmanuel Millimono (photo) est un formateur et entrepreneur guinéen. Il est le fondateur et directeur général de Mansa Talents, une start-up technologique qui vise à centraliser la valorisation et la mise en réseau des jeunes talents africains. Il a remporté le deuxième prix du POESAM Guinée 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2024, Mansa Talents développe une plateforme de recrutement et de gestion de talents, intégrant des outils d’aide à l’emploi basés sur l’intelligence artificielle (IA). Sa mission est de certifier et de soutenir le développement professionnel des nouvelles générations africaines via un espace numérique intuitif.
La start-up propose aux entreprises un outil pour publier leurs offres d’emploi et suivre les candidatures reçues de manière organisée et collaborative. La plateforme fournit également une base de profils qualifiés, permettant aux recruteurs d’identifier directement les talents correspondant à leurs besoins. Elle offre aux entreprises la possibilité de présenter leur image de marque employeur afin d’attirer des candidats.
Pour les candidats, Mansa Talents met à disposition un espace numérique pour créer un curriculum vitæ professionnel, avec plusieurs modèles personnalisables. La plateforme propose également des formations et un système de matching basé sur l’IA. Les candidats peuvent consulter et postuler directement aux offres publiées par les entreprises partenaires.
Avant le POESAM, la start-up a été distinguée dans la catégorie « e-employment » lors du Sommet mondial sur la société de l’information à Genève (WSIS), organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Tamba Emmanuel Millimono exerce également comme coach en prise de parole en public et en développement personnel. Il est diplômé de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia à Conakry, où il a obtenu, en 2020, une licence en sociologie, développement communautaire et organisation.
Melchior Koba
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Dans l’écosystème numérique béninois, de nouvelles solutions émergent pour répondre aux besoins du secteur immobilier. Guerin Agossadou fait partie des entrepreneurs qui développent des services digitaux adaptés aux réalités locales.
Guerin Agossadou (photo) est un développeur d’applications mobiles et data scientist béninois. Il est cofondateur et directeur général de Locapay, une start-up dédiée à la digitalisation et à la sécurisation des services immobiliers au Bénin.
Fondée en 2024 par Guerin Agossadou et Julian Adjibi, Locapay propose une solution numérique conçue pour simplifier, automatiser et fiabiliser la gestion des loyers ainsi que la recherche de logements. L’initiative répond aux difficultés rencontrées par les locataires (arnaques, incertitudes liées à la qualité des logements, contraintes de paiement) et par les propriétaires (suivi fastidieux, recouvrement des loyers, gestion à distance). La start-up s’appuie sur une plateforme mobile intégrant différents outils de gestion.
Pour les locataires, la plateforme permet de rechercher un logement, d’effectuer des visites virtuelles, de sélectionner une offre validée et de régler les loyers via mobile money. Les propriétaires disposent quant à eux d’un tableau de bord pour enregistrer leurs biens, suivre les paiements, conserver les documents, recevoir des notifications et gérer les étapes du cycle locatif à distance. Locapay leur offre ainsi un outil de suivi permettant de limiter les retards de paiement et d’améliorer la gestion de leurs investissements.
La start-up inclut également des services annexes. Les artisans peuvent y proposer directement leurs prestations aux locataires et propriétaires, favorisant la mise en relation avec des professionnels pour l’entretien ou la rénovation des biens.
Guerin Agossadou est ingénieur en mathématiques et modélisation, diplômé de l’École nationale supérieure de génie en mathématique et modélisation d’Abomey, au Bénin. Il poursuit actuellement un master en data science, option assurance, à l’université d’Évry Paris-Saclay, en France.
Melchior Koba
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Elle désire transformer l’expérience de la maternité au Maroc. À travers sa solution numérique, elle montre comment l’expertise pharmaceutique peut se traduire par des solutions concrètes pour la maternité.
Loubna Lamrani (photo) est pharmacienne et entrepreneure marocaine. Elle est cofondatrice de Mama Box, une initiative destinée à accompagner les futures et jeunes mamans dans leur parcours de maternité. En 2025, elle a reçu le prix coup de cœur du jury du POESAM (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2023, Mama Box est une initiative de Loubna Lamrani, Fatine Rizlene Labraimi et Hanae Bouayad. Elle vise à accompagner les mamans dans la période sensible de la maternité et à leur offrir un soutien personnalisé, fiable et gratuit.
Le projet consiste à distribuer, dans les maternités, les cabinets médicaux partenaires et via la plateforme en ligne, des coffrets gratuits contenant une sélection de produits pour bébés et mamans, incluant des soins de la peau et des accessoires d’allaitement. La plateforme propose également des bons de réduction, un guide pratique et un accès illimité à Mama Bot, une assistante maternelle virtuelle alimentée par l’intelligence artificielle.
« Mama Box est née d’une mission simple : accompagner les mamans dans la merveilleuse aventure qu’est la maternité. Chaque coffret est une célébration de la vie, remplie de produits soigneusement sélectionnés, d’offres spéciales et d’une mine de conseils pratiques. Nos sélections sont guidées par l’expertise de professionnels de la santé et soutenues par la conviction que chaque maman mérite le meilleur pour elle et son bébé », explique l’entreprise.
Depuis 2007, Loubna Lamrani exerce sa profession à la Pharmacie Moulay Ismail. En 2011, elle cofonde COSMOBIO Parapharmacie, un espace dédié à la santé et au bien-être des Marocains. Elle est diplômée de la Faculté de pharmacie de Monastir au Maroc, où elle a obtenu en 2014 un doctorat en pharmacie. Elle détient également un master en gestion pharmaceutique obtenu en 2007 à l’Université Laval, au Canada.
Melchior Koba
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Diplômée en gestion entrepreneuriale, elle a construit son parcours entre enseignement, gestion de centre de formation et création d’entreprise. Elle a développé une solution numérique appliquée à l’apprentissage et aux savoir-faire artisanaux.
Jihene Touati (photo) est une entrepreneure sociale tunisienne, fondatrice et directrice générale d’Arzaak, une start-up de technologie éducative. Le 8 septembre, elle a remporté le prix féminin national au POESAM 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2020, Arzaak développe une plateforme destinée à faciliter l’accès à la formation artisanale et à l’autonomisation économique des femmes peu ou pas scolarisées en Tunisie et dans le monde arabe. Elle propose des formations en ligne certifiées dans des domaines tels que la pâtisserie, la broderie, la transformation agroalimentaire, et d’autres compétences pratiques liées à l’employabilité et à la créativité.
Le modèle d’Arzaak repose sur la valorisation du savoir-faire local et la transformation des compétences artisanales en activités génératrices de revenus. Les participantes suivent des cours professionnels, participent à des ateliers consacrés à la commercialisation de leurs créations et bénéficient d’un accompagnement collectif via un espace numérique interactif.
La plateforme intègre un module d’intelligence artificielle qui facilite la mise en réseau, le partage d’expériences et l’accès à des opportunités de marché. Elle a déjà formé plus de 4000 personnes, dont 90 % de femmes.
Jihene Touati est diplômée de l’Institut supérieur des sciences humaines de Tunis, où elle a obtenu en 2012 une licence en langue anglaise et littérature. Elle détient aussi un master en management entrepreneurial et marketing des industries créatives et culturelles obtenu en 2024 à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis. Entre 2017 et 2020, elle a dirigé le centre de formation ART et Délices en Tunisie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’évolution des paiements électroniques en Afrique du Sud a favorisé l’émergence d’initiatives destinées aux petites entreprises et commerçants. Parmi elles, Matt Putman figure parmi les entrepreneurs qui ont contribué à cette transformation.
Matt Putman (photo) est un entrepreneur sud-africain actif dans la finance numérique sur le continent. Il est le directeur général d’iKhokha, une entreprise de technologie financière qu’il a fondée avec Ramsay Daly et Clive Putman.
Fondée en 2012, iKhokha a pour objectif de renforcer l’inclusion financière et de faciliter la digitalisation des paiements pour les entrepreneurs, commerçants et petites entreprises en Afrique du Sud. L’entreprise propose des solutions d’acceptation de paiements électroniques accessibles, incluant un terminal mobile certifié par les principaux réseaux de cartes bancaires. Celui-ci permet aux commerçants de recevoir des paiements par carte, portefeuille électronique ou QR code.
En complément, iKhokha met à disposition plusieurs services : gestion de caisse, reporting, facturation, vente en ligne et microfinancement, tous intégrés à une application mobile unique. L’entreprise a également développé une offre d’avance de trésorerie visant à améliorer l’accès au crédit pour des acteurs économiques souvent exclus du système bancaire traditionnel.
En août 2025, iKhokha a été acquise par Nedbank pour un montant d’environ 94 millions de dollars. En outre, elle a maintenu son indépendance de gestion.
Matt Putman est diplômé de l’université du KwaZulu-Natal, où il a obtenu, en 2006, un bachelor en médias et communication. Sa carrière professionnelle a commencé en 2003 au Royaume-Uni, chez TMP Worldwide, une agence spécialisée dans la transformation numérique et sociale des marques employeurs, en tant que responsable de campagne. Entre 2006 et 2009, il a travaillé comme directeur marketing au sein de Mainline Property Brokers, une société immobilière.
Melchior Koba
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Dans un contexte où les entreprises cherchent à concilier performance et responsabilité, elle propose une approche technologique pour transformer les pratiques et créer un impact concret sur l’environnement.
Souha Bejaoui est une entrepreneure et ingénieure polytechnicienne tunisienne. Elle est cofondatrice et directrice générale de ProVerdy, une start-up spécialisée dans les technologies climatiques. Elle a récemment remporté le premier prix du POESAM Tunisie 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2024, ProVerdy développe des solutions technologiques permettant aux entreprises de mesurer, gérer et réduire leur impact environnemental. Sa plateforme offre un suivi précis de l’empreinte carbone et fournit des recommandations adaptées pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Grâce à une intelligence artificielle avancée, ProVerdy simplifie la comptabilité carbone et fournit des données exploitables pour aider les entreprises à réduire leurs émissions et optimiser leurs coûts. La plateforme facilite également le respect des réglementations environnementales et simplifie le reporting, permettant aux organisations de suivre la transition écologique.
La start-up ambitionne de « devenir la plateforme de référence pour mesurer et gérer l’impact environnemental global des entreprises, tout en les aidant à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter ».
Souha Bejaoui est titulaire d’un diplôme en économie et gestion scientifiques obtenu en 2016 à l’Institut polytechnique de Tunisie. Après son diplôme, elle a rejoint LOGIDAS, une entreprise tunisienne spécialisée dans la numérisation des industries, en tant que consultante technico-fonctionnelle. En 2019, elle rejoint l’entreprise française Vneuron Risk & Compliance, où elle occupe successivement les postes de cheffe de projet senior et de responsable du département assurance et qualité en Tunisie.
Melchior Koba
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Entre recherche scientifique et innovation numérique, Frederic Ngaba explore les applications de l’intelligence artificielle pour concevoir des outils répondant à des problématiques concrètes, notamment dans l’éducation.
Frederic Ngaba (photo) est mathématicien et chercheur en intelligence artificielle. Il est cofondateur et directeur général d’OSIA Technologies, une start-up camerounaise spécialisée dans les technologies éducatives. Il est lauréat du premier prix au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2022 par Frederic Ngaba et Adidja Nezang Sale, OSIA Technologies développe une intelligence artificielle générative dédiée à l’orientation scolaire et académique. Son interface permet aux utilisateurs de soumettre leurs résultats scolaires et d’obtenir une analyse détaillée.
La solution OSIA intègre des épreuves psychotechniques personnalisées pour évaluer les aptitudes et compétences des élèves. Elle génère également des analyses de suivi pour faciliter la prise de décision. Plus de 1000 établissements scolaires interconnectés utilisent son réseau pour échanger des épreuves et préparer leurs élèves aux examens de fin d’année.
L’accès complet à la plateforme coûte 3000 FCFA (environ 4,5 euros) pour les utilisateurs au Cameroun et 10 euros pour ceux à l’étranger. Elle compte déjà plus de 13 500 abonnés actifs répartis dans 23 écoles au Cameroun.
Frederic Ngaba est titulaire d’un doctorat en mathématiques analytiques obtenu en 2021 à l’université de Yaoundé 1. Entre 2020 et 2024, il a travaillé comme responsable des affiliés de 1XBET au Cameroun, tout en occupant la fonction de responsable adjoint chez Planet Saladin, un promoteur culturel local.
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Il se positionne comme l’un des acteurs innovants de la scène technologique marocaine, combinant informatique et agriculture pour répondre à des défis concrets du secteur. Il a reçu plusieurs prix et distinctions.
Aboulmanadel El Mahdi (photo) est un entrepreneur marocain et un spécialiste en intelligence artificielle (IA). Il est le fondateur et le directeur général de DeepLeaf, une start-up spécialisée dans la technologie agricole. Il a remporté le premier prix du POESAM Maroc 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2023, DeepLeaf développe des modèles d’apprentissage automatique capables de détecter les maladies végétales. Sa plateforme d’IA identifie plus de 1000 maladies, parasites et carences nutritionnelles affectant plus de 80 cultures principales, à partir d’une simple photo de feuille ou de fruit.
La start-up a traité des millions de diagnostics à travers le monde et s’améliore continuellement grâce à des boucles de rétroaction en temps réel. Ses modèles sont adaptés aux conditions locales et s’enrichissent tous les deux mois à mesure qu’ils accueillent de nouveaux partenaires et collectent des données provenant de leurs installations expérimentales.
DeepLeaf propose également des drones pour la surveillance des cultures et une application mobile permettant une détection instantanée. Une interface de programmation d'application (API) a été développée pour les plateformes de technologies agricoles souhaitant intégrer le diagnostic des cultures à leurs services.
Aboulmanadel El Mahdi est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2023 à l’École polytechnique d’Agadir. La même année, il a remporté la première place du concours PitchAgriHack. En avril 2025, il a été lauréat du premier prix de la compétition d’innovation du GITEX Africa.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le 12 septembre, Orange Botswana a révélé les lauréats du prix Orange de l’entrepreneur social. Parmi eux, Lasiwe Robert s’est distinguée en remportant deux prix grâce à une solution innovante d’insertion professionnelle.
Lasiwe Boago Robert (photo) est une entrepreneure botswanaise, fondatrice et directrice générale d’Afras Technology, une société technologique. Elle a reçu le prix féminin ainsi que le troisième prix au POESAM Botswana 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2023, Afras Technology développe des solutions technologiques dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, des infrastructures numériques et de l’intelligence artificielle (IA). « Nous construisons un avenir où la technologie est conçue pour l’Afrique, par l’Afrique, afin de donner aux communautés, aux entreprises et aux gouvernements les moyens d’agir grâce à des innovations évolutives et basées sur les données », déclare l’entreprise.
Au POESAM, Lasiwe Boago Robert a présenté Letlotlo la rona, une plateforme fondée sur l’intelligence artificielle. Ce projet, développé par Afras Technology, vise à connecter les jeunes diplômés sans emploi à des initiatives publiques et privées jugées stratégiques par les acteurs du secteur, en leur offrant une expérience professionnelle rémunérée et une certification.
🏆 3rd Place – Letlotlo la Rona (P20,000.00)
— Orange Botswana (@orangebw) September 12, 2025
An innovative platform bridging the gap between skilled youth and national development needs. Tackling youth unemployment and data inefficiencies in critical sectors like agriculture, energy, and mining,
En parallèle de son engagement entrepreneurial, elle est assistante de recherche au Botswana International University of Science & Technology (BIUST). Diplômée de cette institution en 2022, elle y a obtenu une licence en mathématiques pures et appliquées. Elle détient également un certificat professionnel en analyse de données obtenu en 2023 auprès de DataCamp, une plateforme d’apprentissage en ligne.
Avant de fonder Afras Technology, elle a enseigné les mathématiques en cours particuliers. En 2023, elle a participé à l’Orange Summer Challenge, un programme de stages de trois mois organisé par l’Orange Digital Center, ainsi qu’au Digital Makers Challenge, une autre initiative du même centre.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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