Passionné de technologie, il souhaite mettre ses connaissances et compétences au service des entreprises et des commerçants de son pays. Avec sa dernière entreprise, il facilite les transactions financières.
Hassan Y. Jallow est un informaticien de formation et un entrepreneur en série originaire de Gambie. Il est le fondateur et président-directeur général de Waychit, une solution numérique innovante qui vise à simplifier les paiements.
Lancée en 2022, Waychit est une plateforme d’agrégation de paiements qui propose des solutions sur mesure adaptées aux besoins des entreprises gambiennes. Son objectif est de rendre les transactions financières plus simples, rapides et accessibles, que ce soit pour payer, encaisser un paiement ou effectuer un achat.
Pour les particuliers, Waychit permet de faire le plein de carburant, de régler des factures, d’acheter du crédit téléphonique et des données mobiles, de souscrire à une assurance ou encore de faire des achats en ligne. En rassemblant tous ces services sur une seule plateforme, Waychit facilite les paiements du quotidien.
Pour les commerçants, la solution permet de fluidifier le processus de paiement et d’offrir une meilleure expérience client. En tant qu’agrégateur, elle leur donne la possibilité d’accepter différents modes de paiement, ce qui favorise l’augmentation des ventes. En outre, elle fournit des données utiles sur les habitudes des consommateurs, permettant ainsi aux commerçants d’ajuster leur stratégie.
Avant de fonder Waychit, Hassan Y. Jallow a créé en 2015 la start-up Assutech, où il occupe toujours le poste d’architecte logiciel principal. Spécialisée dans l’ingénierie logicielle, Assutech accompagne les entreprises dans l’automatisation de leurs processus internes, dans le but d’améliorer leur efficacité, de gagner du temps, d’offrir un meilleur service et d’élargir leur clientèle.
Hassan Y. Jallow est diplômé de l’Université de Gambie, où il a obtenu en 2016 un diplôme en informatique et systèmes d’information. Durant ses années universitaires, il a occupé le poste de directeur de la recherche et de la formation au sein de l’Information Technology Association de l’université.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Diplômé en finance, il possède une solide expérience dans les fusions et acquisitions au sein de grandes entreprises en France et au Maroc. Aujourd’hui, il exploite les technologies numériques pour simplifier la gestion des commerces.
Anas Laghezali (photo) est un expert en finance et un entrepreneur en série marocain. Il est le président-directeur général de Lacaisse.ma, une solution de caisse enregistreuse connectée.
Fondée en 2016, Lacaisse.ma propose une solution tout-en-un conçue pour simplifier la gestion des entreprises commerciales. Elle permet notamment d’optimiser la gestion des stocks, de réaliser des inventaires précis et de mettre à jour les fiches techniques en temps réel. Elle facilite également la création de devis et de factures professionnelles, avec une interface intuitive qui rend les transactions commerciales plus fluides et efficaces.
Grâce à son intégration avec les plateformes de livraison, Lacaisse.ma permet aux commerçants de gérer leurs ventes en ligne de manière optimale. Ses nombreuses fonctionnalités offrent une vue d’ensemble de l’activité, accessible à tout moment, sur différents supports (ordinateur, tablette ou smartphone), que ce soit sur place ou à distance.
Aujourd’hui, Anas Laghezali évolue au sein du département « fusions, acquisitions et partenariats » du groupe OCP SA, un acteur mondial spécialisé dans les solutions de nutrition végétale et la gestion durable des sols. Avant de lancer Lacaisse.ma, il a cofondé en 2015 Sam, une start-up de covoiturage dont il a été le PDG jusqu’en 2017.
Anas Laghezali a commencé sa carrière professionnelle en 2012 chez Société Générale Corporate and Investment Banking en France, en tant qu’analyste en fusions et acquisitions. En 2014, il rejoint Crédit Agricole CIB au même poste. Puis, en 2017, il intègre la banque d’investissement marocaine Burj Capital en tant qu’associé en M&A et capital-investissement.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Son objectif est de supprimer les obstacles à l’apprentissage des langues. Il s’appuie sur la technologie pour rendre cet apprentissage plus interactif, motivant et surtout plus efficace.
Younes Aithamou (photo) est un créateur de contenu et entrepreneur algérien. Il est le fondateur et le président-directeur général de Fluently, une plateforme d’apprentissage des langues en ligne.
Avec Fluently, il souhaite transformer la manière dont les gens apprennent, en rendant l’éducation plus attrayante, accessible et en phase avec les usages numériques actuels. Lancée en 2024, l’entreprise mise sur la technologie pour proposer des expériences d’apprentissage personnalisées, adaptées aux besoins et aux objectifs de chaque utilisateur.
La plateforme offre des leçons immersives qui allient l’apprentissage des langues à des situations concrètes de la vie quotidienne. Pour rendre l’expérience plus engageante, Fluently intègre des quiz interactifs, des jeux et des activités ludiques. Elle suit les progrès de chaque apprenant et offre un accès à une communauté privée d’instructeurs.
À ce jour, Fluently propose plus de 1000 quiz et compte plus de 1000 étudiants. Elle permet d’apprendre plus de six langues, dont le français, l’anglais, l’espagnol et l’allemand.
Ambassadeur de la marque Samsung Electronics, Younes Aithamou est aussi à l’origine de Fluently Talk, le podcast officiel de la plateforme éducative. Ce podcast partage des témoignages inspirants, des avis d’experts et des conseils concrets pour accompagner les apprenants et les entrepreneurs dans leur parcours.
Depuis 2022, il est actif sur Instagram en tant que créateur de contenu. Il occupe également le poste de directeur du marketing de contenu chez Litmad, une entreprise spécialisée dans la fabrication de mousses pour matelas, oreillers et autres articles liés au sommeil et au bien-être. Par ailleurs, Younes Aithamou collabore en tant qu’influenceur avec l’agence de communication créative The Crew Algeria.
L’Algérien poursuit actuellement des études de dentisterie à l’université d’Alger, qu’il a intégrée en 2023.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Cadre dirigeant expérimenté dans le secteur des technologies, il est également entrepreneur. Avec RecoMed, son objectif est de faciliter l’accès aux soins de santé en Afrique, en particulier en Afrique du Sud.
Sheraan Amod (photo) est un entrepreneur technologique et un dirigeant d’entreprise sud-africain. Il est le fondateur et président-directeur général de RecoMed, une plateforme en ligne de prise de rendez-vous médicaux.
Créée en 2013, RecoMed connecte de manière fluide les patients, les praticiens et les autres acteurs du secteur de la santé. Elle permet aux patients de réserver facilement des consultations médicales, en privé, depuis leur ordinateur ou leur téléphone mobile, avec une large gamme de prestataires de santé proches de chez eux.
La plateforme RecoMed relie également les prestataires de soins de santé à une sélection variée de régimes médicaux, d’assureurs-vie, de sites web et d’autres canaux qui permettent d’augmenter le nombre de patients dans leurs cabinets. RecoMed offre aussi la possibilité aux patients d’obtenir et de télécharger leurs ordonnances, ainsi que de localiser la pharmacie la plus proche.
La plateforme enregistre plus de 100 000 réservations mensuelles et attire plus de 200 000 visiteurs chaque mois. Elle compte plus de 3 000 praticiens inscrits et disponibles.
En parallèle, Sheraan Amod est président de The Virtual Agent, une entreprise qui fournit un outil de gestion de données et de relation client destiné aux agents immobiliers en Afrique du Sud. Avant RecoMed, il avait déjà une solide expérience entrepreneuriale.
En 2004, il a fondé Trafik Students Network, une start-up spécialisée dans le marketing. En 2009, il a lancé Personera, une plateforme logicielle intégrée aux réseaux sociaux, dédiée à la promotion de produits personnalisés et au merchandising des fans. En 2013, il a fondé Springlab, une entreprise technologique et société d’investissement.
L’entrepreneur est titulaire d’un bachelor en informatique et ingénierie électrique obtenu en 2007 à l’université du Cap. Il détient aussi un master en gestion de l’ingénierie obtenu en 2008 à l’université de Stellenbosch. Entre 2007 et 2009, il a travaillé chez DiploFoundation, une organisation spécialisée dans les relations internationales et la diplomatie, en tant qu’expert des réseaux sociaux. De 2017 à 2020, il a présidé En-novate, une plateforme d’immersion dédiée à l’innovation.
Il a reçu en 2017 le Frost & Sullivan Innovation Award. En 2021, sa start-up RecoMed a été classée parmi les 30 jeunes entreprises africaines les plus innovantes par le Yale Africa Startup Review.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Entrepreneur engagé dans plusieurs initiatives en Afrique australe, il cherche à améliorer la qualité des services de transport routier à travers sa plateforme myRunner.
Vusumuzi Mkhwananzi (photo) est un entrepreneur zimbabwéen, cofondateur et directeur général de myRunner. L’entreprise technologique ambitionne de transformer l’expérience du voyage en bus, en la rendant plus simple et plus sûre.
Fondée en 2017 par Vusumuzi Mkhwananzi, Josiah Mahachi, Millcent Mkhwananzi, Gift Chirinda et Mandla Ncube, myRunner est une plateforme de billetterie qui permet de réserver des trajets en bus à tout moment, en Afrique du Sud, au Zimbabwe et dans plusieurs autres pays africains. La plateforme intègre des fonctionnalités innovantes telles que le suivi en temps réel des bus et la gestion de flotte à destination des opérateurs.
La start-up cherche aussi à faciliter le transport transfrontalier et national des petites et moyennes entreprises. Elle propose des services variés : porte-monnaie électronique, boutique en ligne, vente de services de transport et de courtage de marchandises, paniers d’épicerie et prestations numériques. Elle aide également les entreprises à gérer plus facilement leurs activités commerciales en ligne.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Vusumuzi Mkhwananzi siège au conseil d’administration du centre opérationnel de Médecins Sans Frontières, basé à Bruxelles. Avant de lancer myRunner, il avait cofondé en 2012 Global Simcards International, une entreprise spécialisée dans le développement commercial et la gestion opérationnelle, où il a siégé au conseil d’administration jusqu’en 2024.
Vusumuzi Mkhwananzi est diplômé de l’Université Catholique du Sacré-Cœur en Italie, où il a obtenu en 2020 un master en administration des affaires.
myRunner a été reconnue comme la meilleure start-up du Zimbabwe lors de Seedstars Harare en 2017. Elle a remporté le prix Total Startupper of the Year en 2018 et a été nominée pour représenter le Zimbabwe aux Southern Africa Startup Awards. En 2024, l’entreprise a été sélectionnée parmi 42 start-up africaines pour intégrer la première cohorte du Timbuktoo Fintech Hub, une initiative conjointe des pays africains et du Programme des Nations unies pour le développement.
Melchior Koba
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Expert en marketing, il met ses compétences au service des entreprises. Passionné de musique et de technologie, il a également créé une plateforme qui aide les artistes à se faire connaître à l’international.
Spécialiste congolais du marketing et formateur reconnu, Gracy Omokoso (photo) est le président-directeur général de Streameex, une plateforme de streaming dédiée à la diffusion en direct de concerts et d’événements en Afrique.
Lancée en 2021, Streameex vise à rapprocher les artistes africains de leur public grâce à une expérience de streaming de haute qualité. La plateforme offre également aux organisateurs d’événements des outils performants pour atteindre leurs objectifs, renforcer leur impact et proposer des moments inoubliables au public.
Streameex est une initiative de Go Freelance, une agence de conseil en communication et marketing digital cofondée par Gracy Omokoso. Cette plateforme est née de la volonté de permettre aux artistes de faire rayonner leur art à l’échelle mondiale, tout en offrant aux mélomanes une expérience immersive et engageante.
Gracy Omokoso est diplômé de l’Université Pédagogique Nationale de la République Démocratique du Congo, où il a obtenu une licence en marketing en 2015. La même année, il débute sa carrière professionnelle chez AG Partners, une agence de communication, en tant que chef de publicité et responsable digital. Entre 2021 et 2024, il intervient comme coach en marketing digital à la Kadea Academy. Depuis 2024, il exerce comme consultant indépendant dans ce domaine.
Melchior Koba
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Professionnel aguerri dans les domaines de la finance et de l’assurance, Kingsley Kordie est aussi un entrepreneur engagé. Grâce à sa solution numérique, il propose aux touristes une approche innovante pour découvrir le Ghana.
Kingsley Kordie (photo) est un professionnel de la finance et un entrepreneur technologique originaire du Ghana. Il est cofondateur et directeur d’Akwaaba App, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle (IA) pour créer des plans de voyage personnalisés à destination de l’Afrique.
Créée en 2012, Akwaaba App a pour mission d’aider les petites entreprises locales à se développer en facilitant leur mise en relation avec les clients et en élargissant leur visibilité. L’application sert de guide de voyage personnalisé pour découvrir le Ghana. Elle permet notamment de trouver des salles de sport locales, des événements, des activités pour enfants, ainsi que des entreprises vérifiées.
Akwaaba App met aussi à disposition des outils permettant aux organisateurs d’événements et aux promoteurs de lieux de vendre des billets, gérer les réservations et optimiser leur visibilité grâce à des services de marketing. Un programme de récompenses est également proposé. Il permet aux entreprises partenaires de promouvoir leurs offres spéciales et aux utilisateurs de gagner des récompenses en partageant l’application ou en parrainant de nouveaux membres.
Le programme est conçu pour susciter davantage d’engagements et générer des revenus pour les entreprises locales, les aidant ainsi à prospérer sur un marché de plus en plus concurrentiel, explique Kingsley Kordie.
Par ailleurs, Kingsley Kordie dirige Kingkos Group, une société spécialisée dans le développement de logiciels et d’applications mobiles sur mesure. Diplômé de l’université Colgate aux États-Unis, il commence sa carrière en 2006 chez Northwestern Mutual, une société de services financiers et d’assurance, où il exerce comme conseiller financier.
En 2009, il rejoint le groupe Bloomberg comme analyste en recherche sur les actions. L’année suivante, il devient analyste en capital-investissement chez Grant Thornton, un cabinet américain spécialisé en audit, fiscalité et conseil.
Melchior Koba
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Il est un professionnel de la technologie, attentif aux besoins spécifiques des entreprises africaines. Son objectif est de les accompagner dans leur croissance et leur réussite financière.
Kenfield Griffith (photo) est un entrepreneur technologique originaire du Kenya. Il est un cofondateur et le directeur général de Tappi, une start-up fondée en 2022 dont la mission est d’aider les petites entreprises locales à se développer.
Tappi conçoit des solutions numériques complètes pour le commerce en ligne. Elle aide les petites entreprises à accroître leur visibilité, à entrer en contact avec de nouveaux clients et à consolider leurs relations commerciales sur le long terme. La plateforme intègre notamment des services de messagerie et de paiement, soutenus par l’intelligence artificielle.
Kenfield Griffith est également cofondateur et membre du conseil d’administration d’Ajua, une autre start-up lancée en 2019. Ajua vise à rapprocher les entreprises de leurs clients en collectant et en analysant leurs retours d’expérience. Elle propose des solutions quantitatives pour mesurer, améliorer et exploiter la satisfaction client.
Avant ces deux projets, Kenfield Griffith a cofondé mSurvey en 2012, une entreprise spécialisée dans les systèmes de rétroaction par mobile money, où il a occupé le poste de directeur général jusqu’en 2019. mSurvey offrait une plateforme intégrée d’analyse de l’expérience client, adaptée au marché africain.
Côté formation, il est titulaire d’un bachelor en informatique et ingénierie obtenu en 2004 à l’University at Buffalo. En 2012, il décroche un doctorat en design et calcul au Massachusetts Institute of Technology. Plus récemment, en 2022, il a obtenu un diplôme en administration des affaires à la Stanford Graduate School of Business.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé entre 2000 et 2003 comme analyste de données chez Pfizer, une entreprise biopharmaceutique.
Melchior Koba
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Il est passionné par l’usage de la technologie au service du marketing. En tant qu’entrepreneur, il souhaite aider les entreprises à augmenter leurs ventes avec un minimum d’efforts.
Ethan Bampeire (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique ougandais. Il est un cofondateur et le directeur général de Neexa, une plateforme technologique qui s’appuie sur l’intelligence artificielle pour simplifier le marketing.
Lancée en 2023, Neexa est une solution de gestion de la relation client (CRM) entièrement autonome. Grâce à l’intelligence artificielle, elle engage automatiquement les prospects, assure un suivi régulier et facilite leur conversion en clients payants. L’objectif est d’aider les entreprises à augmenter leurs ventes sans effort supplémentaire.
Neexa a été développée par la start-up Campaignity Technologies, que Bampeire a également cofondée et dirige depuis 2020. Cette entreprise crée des outils d’automatisation du marketing et des ventes, simples à utiliser et spécialement conçus pour répondre aux besoins du marché africain. Sa mission est de faciliter la croissance commerciale des entreprises africaines.
À travers ses initiatives, l’entrepreneur veut « fournir aux PME africaines les outils et le soutien nécessaires pour assurer facilement une croissance commerciale durable, et il s'engage à stimuler l'innovation et le changement pour concrétiser cette vision », peut-on lire sur son profil LinkedIn.
Ethan Bampeire est diplômé du College of Computing and Information Science de la Makerere University. Avant de fonder Campaignity Technologies, il a été directeur général d’Optibrave Digital, une société de marketing Internet axée sur les résultats et basée en Ouganda, entre 2016 et 2021.
Melchior Koba
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Dans un contexte de transformation numérique accélérée, les entrepreneurs jouent un rôle clé dans l’adoption de solutions innovantes. Parmi eux, Momar Diop émerge par son engagement à faire évoluer les usages technologiques en Afrique.
Momar Diop (photo) est un entrepreneur en série sénégalais, spécialisé dans le développement de solutions technologiques innovantes. Il est un cofondateur et le président-directeur général d’Africa Digitale Native (ADNCORP), une entreprise fondée en 2016 qui propose des solutions numériques axées sur l’analyse de données et la transformation digitale.
ADNCORP aide les entreprises à améliorer leurs performances en exploitant pleinement leur potentiel technologique. Elle conçoit des outils numériques qui aident ses clients à exploiter leurs données pour prendre des décisions stratégiques et identifier de nouvelles opportunités de croissance.
L’entreprise développe notamment des chatbots pour améliorer l’interaction avec les clients et stimuler les ventes. Elle conçoit également des applications web et mobiles pour accompagner la digitalisation des processus métiers.
En 2022, pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME), ADNCORP lance l’application Beezee. Cette dernière permet à ses utilisateurs de digitaliser leur procédure de facturation, leur procédure d’enregistrement des dépenses et d’avoir des indicateurs, de l’analyse de données, qui leur permet de piloter d’une part leur entreprise, explique Momar Diop en 2022.
Engagé dans le développement de l’écosystème tech au Sénégal, Momar Diop est également président de Sen Startup, une structure indépendante qui fédère les acteurs de l’innovation dans le pays. En plus d’ADNCORP, il a fondé en 2016 Skillake, une plateforme dédiée à la recherche d’emploi dans les marchés émergents.
L’entrepreneur est titulaire d’un master obtenu en France à TBS Education, une école de commerce. Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Momar Diop a travaillé comme analyste financier pour plusieurs entreprises. En 2011, il devient responsable commercial chez Altran, une entreprise informatique en France. Il a occupé le même poste à CGI en France, une entreprise de service et conseil en technologie de l’information, entre 2014 et 2015.
Melchior Koba
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Il est un professionnel actif dans le secteur des technologies de l’information. Son parcours comprend des expériences en entreprise, dans l’administration publique et dans l’entrepreneuriat.
Karim Nazonna Soro (photo) est un ingénieur informaticien et entrepreneur ivoirien spécialisé dans les technologies. Il est le fondateur et le président-directeur général d’Innov Invest, une start-up qui conçoit et fabrique des ordinateurs et des tablettes « made in Côte d’Ivoire ».
Le projet Innov Invest a été lancé en 2014 avant de devenir officiellement une entreprise en 2019. La start-up est spécialisée dans la conception de solutions TIC (technologies de l’information et de la communication).
L’ambition de son fondateur est de briser les barrières technologiques et rendre l’informatique accessible à tous en Côte d’Ivoire. Innov Invest propose des ordinateurs, des mini-PC, ainsi que des tablettes classiques et éducatives pour enfants, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs africains.
« Innov Invest, c’est bien plus qu’un simple fabricant d’ordinateurs. C’est une entreprise engagée dans le développement de son écosystème et de la jeunesse ivoirienne », peut-on lire sur le site de l’entreprise. En plus de ses produits, l’entreprise développe des solutions logicielles sur mesure, offre des services de maintenance informatique et de réparation. Elle dispense également des formations dans le domaine informatique.
En parallèle, Karim Nazonna Soro occupe le poste de directeur commercial et marketing chez Fret Consignation Logistique (FCL). Il est diplômé de l’ALT Académie en Côte d’Ivoire, où il a obtenu en 2011 un brevet de technicien supérieur (BTS) en nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Il détient aussi un master en ingénierie, option réseaux et télécommunications, obtenu en 2014 à l’Institut des technologies d’Abidjan.
Le parcours de Karim Soro a été salué à plusieurs reprises. Il a été élu meilleur jeune entrepreneur aux Poro Golden Awards 2022, puis meilleur jeune entrepreneur dans la catégorie « Innovation technologique » aux Awards des jeunes entrepreneurs 2023.
Sa start-up a également été distinguée. En 2023, elle a remporté le prix de la meilleure entreprise technologique innovante d’Afrique, décerné par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, ainsi que le Prix d’Excellence 2024, attribué par la présidence de la République de Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La lutte contre le réchauffement climatique est l’un des grands enjeux du développement mondial à l’horizon 2050. Au-delà des actions politiques, une implication significative du secteur privé, notamment des start-up, est indispensable.
Le 26 février 2025, la start-up MEPS (Methane Energy Production Solutions) a remporté la seconde place de l’Orange Summer Challenge (OSC) International 2024 grâce à son biodigesteur intelligent, mobile et autonome. L’innovation, portée par une jeune Tunisienne, Khouloud Ayachi (photo), et son équipe, vise à transformer les déchets organiques en biogaz et en fertilisant naturel, réduisant leur coût de traitement ainsi que leur impact environnemental.
Il y a deux ans, Khouloud Ayachi, issue d’une famille d’agriculteurs et d’éleveurs de Bargou, a vu son oncle et ses voisins contraints de vendre leur troupeau, victimes des difficultés économiques du secteur. Elle a alors imaginé une solution permettant aux agriculteurs et éleveurs de préserver leurs activités tout en générant de la valeur ajoutée. En s’appuyant sur son Master professionnel en Environnement et Analyse physico-chimique des sols industriels, obtenu en 2022 à la Faculté des sciences de Monastir, elle a donné naissance au projet MEPS.
Le biodigesteur fonctionne simplement. Après leur ajout, les déchets « se transforment naturellement pour créer du biogaz et du biofertilisant. Le biogaz est stocké et peut être utilisé pour cuisiner, chauffer de l’eau ou alimenter des équipements agricoles. Le biofertilisant, quant à lui, est récupéré et utilisé pour nourrir les sols, remplaçant ainsi les engrais chimiques. L’utilisateur peut suivre toute la production de biogaz et de fertilisant via une application mobile, sans effort, et recevoir des conseils pour optimiser l’utilisation des ressources. En plus, un chatbot est à disposition pour répondre aux questions et aider l’utilisateur à tout moment. Le système est également équipé de mécanismes de sécurité pour éviter toute fuite de gaz ou présence de flammes », explique Khouloud Ayachi.
La conception du biodigesteur MEPS n’a pas été facile. L’équipe a dû surmonter des défis financiers et techniques, comme le développement avec des ressources limitées ou l’intégration de mécanismes de sécurité complexes. Grâce au soutien de l’Orange Summer Challenge, notamment via l’École du Code et le Fablab Solidaire, un prototype performant a été conçu. L’équipe travaille désormais à sécuriser des financements pour améliorer la solution et finaliser un produit encore plus sûr et efficace. « Ces expériences nous ont appris l’importance de l’innovation, de la collaboration et de la persévérance. Grâce à l’engagement de nos partenaires, MEPS est sur la voie de devenir une solution complète », confie Khouloud Ayachi, fondatrice et PDG de la start-up.
Proposer le biodigesteur aux agriculteurs et éleveurs n’est qu’un premier pas. MEPS a une vision ambitieuse : révolutionner la gestion des déchets organiques tout en réduisant les émissions de CO2 dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, de l’industrie, et même pour un usage domestique, en Tunisie et au-delà. L’objectif est de rendre la technologie plus accessible et performante. Ce dynamisme s’appuie sur la croissance rapide du secteur africain et mondial de la greentech. « La demande pour des solutions innovantes et durables ne cesse de croître. Les entreprises et les consommateurs deviennent de plus en plus sensibles à l’impact environnemental, et de nombreuses industries recherchent des alternatives pour réduire leur empreinte carbone. Nous voyons cette évolution comme une opportunité pour diversifier nos solutions et répondre à des besoins variés », affirme Khouloud Ayachi.
Après avoir remporté la seconde place à l’OSC International 2024, MEPS se prépare à une phase de tests en conditions réelles pour garantir que son biodigesteur répond parfaitement aux besoins des utilisateurs. Parallèlement, un processus d’amélioration continue sera lancé pour optimiser la technologie, le modèle commercial et les services avant d’entamer une phase de scalabilité. L’objectif est de bâtir une entreprise durable, prête à croître et à relever les enjeux environnementaux et économiques de demain.
Muriel EDJO
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L'intelligence artificielle (IA) joue un rôle de plus en plus important dans l’innovation numérique en Afrique, contribuant à transformer divers secteurs et à relever des défis spécifiques. À Madagascar, elle aide progressivement à une meilleure inclusion sociale.
Andréa Valéria Andriantefiarinesy (photo) est la co-fondatrice de la startup BrA.I, conceptrice d’un dispositif qui traduit instantanément du texte en braille grâce à l’intelligence artificielle. La jeune entrepreneure malgache, après des études en design graphique, a vu sa trajectoire professionnelle initiale changer complètement lors de sa formation au Design Avancé à l’Orange Digital Center (ODC) pour approfondir ses connaissances. Elle y rencontre d’autres jeunes entrepreneurs. Ensemble, ils décident de participer à l’Orange Summer Challenge 2023 (OSC 2023) et imaginent BrA.I.
« L'idée est née d'un constat simple mais frappant : l'accès à l'information reste un défi majeur pour les personnes malvoyantes. Bien que des technologies et des appareils permettant cet accès existent dans les pays développés, leurs prix sont souvent hors de portée pour la majorité des concernés, notamment les plus démunis [...] Nous visons à rendre ces technologies abordables et accessibles, permettant ainsi à un plus grand nombre de personnes malvoyantes d'accéder à l'information et de gagner en autonomie », explique-t-elle.
La victoire de BrA.I à l’OSC 2023 – première place - marque le début d’une aventure entrepreneuriale exigeante mais enrichissante. « C’était un tournant : nous devions décider de l’avenir du projet. En voyant le potentiel de BrA.I et l’attente du public pour son déploiement, nous avons pris la décision de continuer l’aventure et de faire en sorte que cette idée devienne une réalité », confie Andréa Valéria Andriantefiarinesy.
Mais le chemin n’a pas été sans embûches. Certains membres de l’équipe ont dû quitter le projet pour des raisons personnelles ou professionnelles, obligeant Andréa Valéria à endosser un rôle de leader stratégique et opérationnel. « J’ai dû apprendre à gérer une équipe, à structurer notre travail et à prendre des décisions difficiles », raconte-t-elle. Grâce à l’incubation reçue et au soutien de mentors comme Rudy DEAL, le directeur IT & Services numériques à VIVETIC Group, elle a su naviguer à travers ces défis.
La participation à l’édition 2024 du Prix Orange de l’Entrepreneur Social en Afrique et au Moyen-Orient, où BrA.I a remporté le second prix et le prix féminin a été un autre tournant. « Cela nous a confirmé que notre projet répondait à un besoin réel et qu’il était temps de structurer BrA.I en une startup à part entière », raconte Andréa Valéria Andriantefiarinesy.
Dans cinq ans, elle imagine BrA.I comme un outil indispensable dans la vie quotidienne des utilisateurs. L'objectif est que chaque institution dispose d’au moins un exemplaire de l’appareil. Mais à terme, « nous souhaitons que BrA.I devienne un objet personnel, utilisé par chaque utilisateur à la demande, de la même manière qu'un téléphone portable. Nous visons une adoption à grande échelle, avec notre appareil présent dans chaque foyer, apportant une solution pratique et accessible au quotidien, avec une présence au niveau national et international ».
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Jeune entrepreneur visionnaire, Anainiaa Reda incarne l’avenir de la mode durable au Maroc et en Afrique. À travers sa plateforme Used.ma, il allie innovation, impact social et responsabilité environnementale, transformant le marché de la seconde main en une opportunité économique et écologique.
Diplômé en management organisationnel et stratégique à l’Université Ibn Tofail, le Marocain Anainiaa Reda (photo) a su transformer sa passion pour la mode et son esprit entrepreneurial en un projet ambitieux. Il est le fondateur d’Used.ma, plateforme e-commerce spécialisée dans l’achat et vente de vêtements de seconde main. Une marketplace de vide dressing malin qui promeut la mode circulaire au Maroc et en Afrique. Cette initiative lancée en 2022 lui a valu la place de 3e lauréat du Poesam (Prix Orange pour l’entrepreneuriat social en Afrique et au Moyen-Orient) et la place de deuxième lauréat du Prix Maroc Jeunesse dans la catégorie « entrepreneuriat » en 2024.
Dès le lycée, Anainiaa Reda a montré un intérêt pour la mode en se lançant dans la revente de vêtements de seconde main. Cette expérience, qu’il qualifie de "jeu" au départ, lui a permis d’acquérir des compétences précieuses en négociation, en compréhension des attentes clients et en gestion de la chaîne d’approvisionnement. Plus tard, il a fondé une startup de livraison, qu’il lui a appris les rouages de la logistique et de l’optimisation de l’expérience client. Ces deux expériences ont forgé sa vision et l’ont préparé à créer Used.ma.
S’adapter au marché
L’idée de Used.ma, Anainiaa Reda explique qu’elle est née d’un constat simple mais puissant : le marché de la seconde main, bien que florissant à l’international, était encore peu structuré au Maroc. Il a identifié trois problèmes majeurs à résoudre : le manque de confiance des consommateurs, la complexité du processus de vente et d’achat, et l’impact environnemental désastreux de l’industrie textile. Avec Used.ma, il propose une solution innovante qui sécurise les transactions, simplifie les échanges et encourage une consommation plus responsable.
Anainiaa Reda s’inspire des modèles internationaux qui ont réussi à transformer des industries grâce à des solutions simples mais impactantes. Il cite notamment des plateformes de seconde main comme Vinted ou Depop, qui ont su conquérir leur marché. Cependant, il ne se contente pas de copier ces modèles : il les adapte aux spécificités locales, en tenant compte des attentes des consommateurs marocains et africains. Cette capacité à s’inspirer tout en innovant est l’une des clés de son succès.
Comme tout entrepreneur, Anainiaa Reda a dû faire face à des obstacles. Parmi eux, la réticence des consommateurs à adopter la mode de seconde main en ligne, la nécessité de développer une offre attractive et la gestion de la croissance de sa startup. Pour surmonter ces défis, il a adopté une approche progressive, centrée sur l’écoute des utilisatrices et utilisateurs et l’amélioration continue de l’expérience client. Il a également mis l’accent sur la sensibilisation et la communication, en éduquant le marché sur les avantages de la seconde main.
Le Maroc et au-delà
Dans cinq ans, Anainiaa Reda voit Used.ma comme la référence du vêtement de seconde main et de la mode écoresponsable en Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest. Il ambitionne de structurer le marché de la mode circulaire dans des pays comme le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, tout en créant une communauté engagée autour des valeurs de durabilité et de style. Son objectif est de rendre la seconde main accessible, fiable et tendance, tout en réduisant l’impact environnemental de l’industrie textile.
Anainiaa Reda ne se contente pas de bâtir une entreprise rentable : il veut avoir un impact positif sur la société et l’environnement en réduisant le gaspillage textile et en promouvant une consommation plus responsable. Par ailleurs, il crée des opportunités économiques pour les jeunes revendeurs, en leur offrant une plateforme pour développer leurs activités.
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