Elle souhaite simplifier l’examen théorique du permis de conduire de catégorie B pour les Botswanais. Cette entrepreneure a été récompensée par le groupe Orange pour son innovation.
Lebogang Solomon (photo) est une informaticienne et une entrepreneure botswanaise. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de LGS International, une entreprise spécialisée dans le développement de logiciels.
L’une des solutions phares de LGS International, fondée en 2020, est l’application mobile Ikatise. Lancée officiellement en février 2024, cette application aide ses utilisateurs à réussir l’examen théorique du permis de conduire catégorie B au Botswana, en minimisant le nombre d’essais. Elle fournit un matériel d’étude qui peut être consulté à la fois hors ligne et en ligne, garantissant que les apprenants ont tout ce dont ils ont besoin en un seul endroit.
Le marché cible de cet outil d’apprentissage comprend les apprentis conducteurs botswanais âgés de 18 à 34 ans, disposant d’un smartphone et d’un accès à Internet. La plupart sont des étudiants de l’enseignement supérieur et des adultes actifs vivant en zones urbaines ou dans de grands villages.
L’application Ikatise a déjà enregistré plus de 2000 téléchargements et 600 abonnements payants. En 2024, elle a remporté le prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) au Botswana.
Lebogang Solomon est diplômée de l’université du Staffordshire au Royaume-Uni, où elle a obtenu en 2013 un bachelor en sécurité des systèmes informatiques et d’information. En 2019, elle a travaillé comme administratrice des ventes et du marketing chez Earnest Printing & Branding, une société spécialisée dans le branding et la publicité. Entre 2021 et 2023, elle a occupé le poste de responsable adjointe de la santé au Ministère de la Santé et du Bien-être du Botswana.
Melchior Koba
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Le gouvernement ambitionne de conduire Djibouti vers une émergence numérique d’ici 2035. Convaincu que la formation des jeunes est la clé de cette transformation, l'exécutif mise sur le développement des compétences technologiques pour atteindre cet objectif ambitieux.
Djibouti est sur le point de lancer une école dédiée au code et à l'informatique, baptisée Djibouti Code Campus (DCC). La signature des statuts officialisant la création de cette école a eu lieu le dimanche 13 octobre, sous le patronage de Mariam Hamadou Ali (photo), ministre de l'Economie numérique et de l'Innovation. Ce projet vise à former la jeunesse djiboutienne aux compétences du futur, en particulier dans le domaine de la programmation et des technologies de pointe.
🌍✨Sous le haut patronage de SE Madame Mariam Hamadou, la cérémonie de signature des statuts de l'association "Djibouti Code Campus" (DCC) a eu lieu aujourd'hui,dimanche 13 octobre 2024. Cette initiative s’inscrit dans la vision «Djibouti Smart Nation»,#DjiboutiCodeCampus pic.twitter.com/Y3kAGxGcxN
— MDENI (@MENIDjib) October 13, 2024
Dans son discours, Mariam Hamadou Ali a mis en lumière l'importance de cette initiative pour l'avenir du pays. « Le développement d’une nation repose avant tout sur son capital humain. En formant des experts dans les technologies de demain, nous donnons à notre jeunesse les moyens de contribuer activement à la prospérité et à la modernisation de Djibouti ».
Le Djibouti Code Campus s’inscrit pleinement dans la vision de la stratégie nationale « Smart Nation », qui vise à transformer Djibouti en un hub numérique en Afrique de l'Est. Inspiré par l'école de programmation Ecole 42, le DCC adopte une approche innovante centrée sur l'apprentissage par projets, l'autonomie et la collaboration. Cette méthode, déjà adoptée dans plusieurs grandes villes à travers le monde, a montré un taux d'insertion professionnelle supérieur à 90 %.
Le projet, soutenu par le secteur privé et des partenaires internationaux, a pour objectif de transformer l’avenir des jeunes Djiboutiens en leur offrant une formation gratuite et accessible, axée sur des compétences très recherchées à l’échelle mondiale, telles que le codage et l’intelligence artificielle. Cette initiative représente une opportunité unique pour réduire la fracture numérique, améliorer l’employabilité des jeunes et encourager l’esprit entrepreneurial. En misant sur ce modèle éducatif innovant, Djibouti prépare sa jeunesse à jouer un rôle essentiel dans l’économie numérique mondiale, tout en favorisant la modernisation et la croissance économique du pays.
Il est important de rappeler que le gouvernement djiboutien vise une émergence numérique d’ici 2035. En 2024, Djibouti a obtenu un score de 61,6 points sur 100 en matière de développement des TIC, selon le rapport « Measuring Digital Development – ICT Development Index 2024 » publié par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en juin. Ce classement place Djibouti 17e en Afrique sur 45 pays, avec la Libye en tête (88,1 points). La moyenne du continent se situe à 50,3 points, ce qui positionne Djibouti au-dessus de la moyenne régionale et met en lumière les efforts déployés pour renforcer son secteur numérique.
Samira Njoya
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Elle souhaite réduire la fracture éducative et numérique au sein des communautés défavorisées. Son innovation dans le domaine de l’éducation lui a valu une récompense du groupe Orange.
Monica Jackson (photo) est une étudiante en physique à l’université de Sierra Leone. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale d’Educube, une entreprise de technologie éducative.
Fondée en 2024, Educube transforme des conteneurs d’expédition en centres d’apprentissage numériques autonomes, alimentés par énergie solaire, destinés aux communautés défavorisées. Educube propose des ressources éducatives accessibles et de qualité, une connectivité Internet et des programmes d’alphabétisation numérique.
« Nous nous concentrons principalement sur les élèves des communautés rurales (villages) où certains enfants n’ont jamais vu d’ordinateur auparavant. Dans les villages qui n’ont pas de centre numérique, comment pouvons-nous nous assurer qu’ils y ont accès ? Comment pouvons-nous nous assurer que chaque école dans les villages dispose d’un centre numérique dans les trois prochaines années ? La bonne nouvelle est là : Educube », explique Monica Jackson.
Educube permet aux apprenants de tous âges, qu’ils soient élèves ou agriculteurs, d’acquérir les compétences nécessaires pour s’épanouir dans un monde de plus en plus numérique. En plus de l’alphabétisation numérique, l’entreprise promeut des pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques. De cette manière, elle soutient le développement durable et la sécurité alimentaire, aidant les communautés à s’adapter et à prospérer.
Monica Jackson est une lauréate de l’Orange Social Venture Prize 2024 en Sierra Leone où elle a reçu le titre de Tech Queen pour sa solution innovante Educube.
Melchior Koba
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Comme la plupart des pays du continent, le Ghana suit sa feuille de route pour assurer sa transformation numérique. Divers projets sous-tendent l’atteinte de cet objectif.
Les autorités ghanéennes comptent lancer un fonds de 5 millions $ pour soutenir l’innovation technologique dans le pays. C’est ce qu’a déclaré le mardi 8 octobre le ministre des Finances, Mohammed Amin Adam, lors de la visite du chantier de construction du centre numérique de l’université du Ghana.
« Nous créons également un fonds de dotation de 5 millions $ pour soutenir la gestion de ce centre. Ainsi, tout ce qui est nécessaire pour en faire un village numérique complet dans la fourniture de compétences à la jeunesse ghanéenne sera fait. [...] Nous voulons former un million de jeunes aux compétences numériques et ce n'est pas une tâche irréalisable », a-t-il indiqué.
Cette initiative intervient alors que les pays africains ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour faire face à la transition numérique amorcée depuis quelques années. Selon les résultats d’une étude relayés dans le rapport « Digital Skills in Sub-Saharan Africa Spotlight on Ghana », la Société financière internationale estime qu’environ 20 % des entreprises ghanéennes interrogées ne recrutent qu'à l'étranger pour les compétences numériques, principalement parce qu'elles ne trouvent pas de talents locaux qualifiés.
Cependant, la même source évalue à 4 milliards $ le montant nécessaire à la formation de la population locale aux compétences numériques à l’horizon 2030. Le gouvernement s’est donc fixé pour objectif de former 1 million de jeunes aux compétences numériques. Le projet de construction de quatre centres numériques s’inscrit dans ce cadre. Outre l’université du Ghana, ils seront également bâtis à l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah de Kumasi, à l'université de Cape Coast (UCC) et à l'université des études de développement (UDS) de Tamale.
Adoni Conrad Quenum
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En septembre dernier, le Maroc a lancé son programme « Digital Morocco 2030 ». Depuis, diverses actions s'enchaînent dans le but d’atteindre les objectifs fixés dans le document de stratégie.
L'université Hassan II de Casablanca a conclu, le lundi 7 octobre, des conventions avec plusieurs entreprises technologiques. L'objectif est de proposer aux étudiants des formations adaptées, alignées sur les nouvelles exigences du marché de l'emploi dans le secteur des technologies.
Selon Fatima Zahra Alami (photo, à gauche), vice-présidente de l'université en charge des affaires académiques des étudiants, ce partenariat vise à offrir aux étudiants des compétences numériques en complément de leur formation académique. L'objectif est d'adapter cette formation aux exigences croissantes du marché du travail, où la transformation digitale occupe une place de plus en plus importante.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du Plan national d’accélération de la transformation du système d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation lancé en février 2022. Elle s’aligne sur le programme Digital Morocco 2030, dont le but est de faire former 20 000 talents technologiques en 2026, 45 000 en 2030. Le document prévoit également la reconversion de quelque 50 000 personnes aux métiers du numérique à l’horizon 2030.
Dans cette optique, le renforcement des capacités des institutions de formations à former davantage de talents dans le numérique et la mise à l’échelle de différents mécanismes de reconversion (bootcamps, écoles de codages et programmes de certification) sont, entre autres, des mesures clés prises par les autorités marocaines.
Parmi les signataires de cette convention figurent les entreprises technologiques américaines Oracle, Cisco, DXC, et Fortinet, ainsi que le chinois Huawei et l'entreprise marocaine NearSecure.
Adoni Conrad Quenum
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C’est un jeune entrepreneur qui utilise la technologie pour simplifier l’apprentissage des jeunes. Il a reçu plusieurs prix et distinctions au niveau national pour son esprit innovant.
Afopezi Moses (photo) est un jeune informaticien et un entrepreneur camerounais. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Skolarr, une entreprise technologique dédiée à l’éducation, dont la mission est de rendre l’apprentissage de haute qualité plus attractif, personnalisé et accessible à la prochaine génération d’Africains.
Fondée en 2022, Skolarr propose une plateforme d’apprentissage en ligne, accessible sur mobile et web, qui met à disposition des ressources pédagogiques de qualité, adaptées aux besoins des apprenants. Cette plateforme bilingue offre des contenus éducatifs, en français et en anglais, aux élèves du secondaire ainsi qu’aux étudiants universitaires. Elle collabore avec des tuteurs certifiés pour des séances d’apprentissage individuelles en temps réel.
Grâce à l’application Skolarr, les étudiants peuvent poser des questions, collaborer avec leurs pairs et recevoir de l’aide en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ils ont également accès à des sujets d’examens antérieurs ainsi qu’à des solutions détaillées pour les aider à réussir leurs examens, qu’ils soient nationaux ou internationaux.
En 2021, Afopezi Moses a cofondé la Cameroon Leaders Empowerment Initiative (CamLEI), une organisation visant à autonomiser les leaders camerounais. Il est aussi le directeur général de DDevWorld, une start-up spécialisée dans la création d’animations 2D et de sites web.
Afopezi Moses est titulaire d’un diplôme en cybersécurité et piratage éthique, obtenu en 2020 à la Google Mobile Academy. En 2023, il a obtenu un diplôme d’ingénieur de la National Advanced School of Post and Telecommunications.
Parmi ses distinctions, il a remporté en 2021 le prix national du Youth Connekt Cameroon Cluster Challenge. En 2023, le concours MTN Y’ello Digital Talent Tech organisé par l’opérateur télécom MTN. La même année, il a décroché le premier prix du concours d’ingéniosité et de talent des étudiants camerounais, organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur du Cameroun.
Melchior Koba
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Le gouvernement rwandais compte sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Le pays compte actuellement 562 établissements d’EFTP, selon les données officielles.
Le Rwanda travaille sur la mise en place d’une stratégie nationale pour la numérisation de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) qui devrait être mis en œuvre avant la fin de l’année. C’est ce qu’a rapporté l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), partenaire du projet, dans un communiqué publié le mardi 1er octobre.
Selon l’UNESCO, un atelier a été organisé le 12 septembre dernier afin de réunir les différentes parties prenantes autour de la question. Il était notamment question d’analyser l’état de la numérisation de l’EFTP et du développement des compétences dans le pays, et de discuter de la méthodologie à adopter pour la rédaction du document de stratégie nationale de numérisation de l’EFTP. En outre, il est prévu la création d’une équipe d’experts pour mettre en place un plan d’action national en vue de l’élaboration du document stratégique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts engagés par le gouvernement rwandais pour renforcer la qualité de l'EFTP afin d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés. Par exemple, le ministère de l’Education met en œuvre depuis mai 2024 un projet de 5 millions d’euros en partenariat avec l’Agence luxembourgeoise de développement pour intégrer les TIC dans les méthodes d’enseignement dans des établissements d'EFTP. Le pays compte 562 établissements de ce type selon les statistiques officielles.
Pour l’UNESCO, la transformation numérique a un impact sur tous les aspects de L’EFTP, depuis l’intégration des nouvelles aptitudes et compétences numériques dans les processus d’enseignement et d’apprentissage jusqu’à l’organisation de l’apprentissage lui-même. « Les apprenants, jeunes et adultes, doivent être dotés des compétences numériques nécessaires pour occuper des emplois nouveaux et anciens et devenir des citoyens compétents, capables, alphabétisés et intelligents sur le plan numérique. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) sont contraints d’utiliser la technologie numérique pour être plus accessibles, abordables et adaptés aux besoins de chacun, tout en améliorant leur qualité et leur pertinence pour le marché du travail », a déclaré l’institution dans une étude.
Isaac K. Kassouwi
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Le Maroc veut se positionner comme un hub technologique de premier plan sur le continent. Il multiplie ainsi les projets pour atteindre, à l’horizon 2030, les objectifs préalablement fixés dans son document de stratégie nationale.
Les autorités marocaines ont inauguré le mardi 1er octobre un complexe des métiers du numérique dans la ville de Lahraouyine dans la province de Médiouna. L’objectif est de former les jeunes Marocains aux métiers du numérique et de renforcer les capacités des entreprises dans ce domaine.
Entre autres, le centre propose des formations en développement de logiciels, en apprentissage des langages de programmation, en développement d'applications et de sites électroniques, en analyse des données, en marketing numérique, en cybersécurité, en analyse des performances et en intelligence artificielle.
L’initiative intervient quelques jours après la divulgation de la stratégie nationale « Digital Maroc 2030 » qui a pour but de créer de 240 000 emplois directs dans le secteur technologique à l’horizon 2030. Elle est une partie intégrante de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qui contribuera à l’atteinte de l’objectif suscité. Selon l’Union internationale des télécommunications, le royaume chérifien pointe en 2024 à la 2e place à l’indice d’adoption des TIC avec un score de 86,8 sur 100. Ce score est au-dessus de la moyenne continentale qui est de 50,3.
A terme, ce complexe pourrait permettre de créer des opportunités économiques, de réduire la fracture numérique, de combler le fossé numérique entre les régions urbaines et rurales, etc.
Adoni Conrad Quenum
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En Gambie, le gouvernement multiplie les efforts pour accélérer la transformation numérique. Cela touche tous les secteurs de l’économie, y compris l’éducation.
Le gouvernement gambien a lancé la semaine dernière une initiative visant à doter les directeurs de toutes les écoles du pays d’un ordinateur portable, en collaboration avec le Partenariat mondial pour l’éducation (PME), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le Groupe de la Banque mondiale. Cette initiative devrait favoriser la numérisation de l’administration scolaire.
« L’initiative marque une étape significative dans nos efforts pour améliorer la qualité de l’éducation et doter les directeurs d’école des outils nécessaires pour assurer une prestation de services efficace à l’ère numérique », a déclaré Pierre Gomez, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.
Le gouvernement gambien souhaite numériser le système éducatif national dans le cadre plus large de ses ambitions de transformation numérique. Selon M. Gomez, l’exécutif cherche à développer des systèmes d’information numérisés, à renforcer la numérisation des services publics et à étendre l’utilisation du système de gestion électronique des dossiers à l’ensemble des administrations publiques.
En septembre 2023, le gouvernement a lancé le Réseau gambien de recherche et d’éducation (GAMREN), en partenariat avec la Banque mondiale, pour fournir une connectivité Internet à haut débit aux académies et institutions de recherche du pays. Dès juillet 2022, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie avait engagé des travaux pour développer une stratégie nationale de numérisation de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels, avec le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
L’UNESCO estime que la technologie offre de nombreuses possibilités pour améliorer la gestion du système éducatif. « Elle permet d’élargir l’éventail des données collectées sur les écoles et les élèves, et de les relier afin de produire des analyses précises des trajectoires d’apprentissage et des facteurs qui les influencent. Ces données peuvent être utilisées pour personnaliser l’apprentissage, suivre les enfants marginalisés et prévenir le désengagement ainsi que l’abandon scolaire précoce », a déclaré l’institution dans son rapport « Global Education Monitoring Report, 2023 ».
Isaac K. Kassouwi
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L’accélération de la transformation numérique en Afrique a engendré un besoin croissant en professionnels de la cybersécurité. Selon le Forum économique mondial, la pénurie mondiale de talents sur ce segment pourrait atteindre 85 millions de travailleurs d'ici 2030.
Le fournisseur russe de services de cybersécurité, Kaspersky, s’est associé la semaine dernière à l’EPI Sup de Sousse, une université privée tunisienne. L’objectif est de former une nouvelle génération d’experts en cybersécurité, de favoriser l’innovation et de renforcer l’écosystème de la cybersécurité en Tunisie.
Ce partenariat intervient dans un contexte marqué par le nombre important d’incidents informatiques dans le pays. En 2023, le TunCERT, l'équipe nationale de réponse aux urgences informatiques en Tunisie, a enregistré près de 150 000 incidents touchant le cyberespace national. Parmi eux, 46 % étaient dus à des attaques d’hameçonnage, tandis que 17 % impliquaient des logiciels malveillants.
Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Tunisie a obtenu un score de 82 sur 100 en 2024 à l’indice de cybersécurité. Le pays se positionne dans la catégorie Tier 3, ce qui montre qu’il fait « preuve d'un engagement de base en matière de cybersécurité à l'égard d'actions menées par les pouvoirs publics ». Cependant, ce score est en recul par rapport à 2020 où la Tunisie a totalisé 86,23, ce qui le positionnait parmi les places fortes du continent.
Pour la firme russe, ce partenariat pourra permettre d’identifier de futurs talents ou encore de contribuer au développement de la communauté de cybersécurité. Selon le Cadre stratégique des talents en cybersécurité du Forum économique mondial, il y a un besoin urgent en 2024 de près de 4 millions de professionnels pour combler le déficit de talents avec une demande croissante de compétences en matière de sécurité en cloud informatique, en intelligence artificielle et en machine learning dans le secteur cybernétique.
Adoni Conrad Quenum
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