En marge de la 3e édition du Gitex Africa, l’institution publique marocaine de garantie et de financement des entreprises Tamwilcom a conclu, le lundi 14 avril à Marrakech, un partenariat stratégique avec Flat6Labs, l’un des principaux accélérateurs de start-up dans la région MENA. Soutenue par la Société financière internationale (IFC), cette initiative vise à lancer un programme d’accélération destiné aux start-up marocaines à fort potentiel. Les secteurs ciblés incluent notamment l’AgriTech, la FinTech, la CleanTech, la santé, la Big Data et l’intelligence artificielle.
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Le lundi 14 avril, en marge du Gitex Africa, le ministère marocain de la Transition numérique, celui de l’Enseignement supérieur et le Conseil régional de Guelmim-Oued Noun ont signé un protocole d’accord pour la création du Jazari Institute. Le futur centre sera dédié à la recherche appliquée et à la transformation numérique, avec un focus sur l’IA dans l’agriculture, les énergies renouvelables, le tourisme, la santé et l’économie bleue. Il ambitionne de connecter universités, entreprises et institutions publiques tout en favorisant l’inclusion numérique des TPME dans les régions du Sud.
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Via son fonds Attijariwafa Ventures, la banque marocaine Attijariwafa Bank s’associe à UM6P Ventures, le fonds d’investissement de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), pour soutenir les start-up marocaines à fort potentiel.
Le partenariat officialisé le jeudi 10 avril vise à financer des entreprises dans les secteurs de la fintech, l’insurtech, la GreenTech et la deeptech. Outre un appui financier, les jeunes pousses bénéficieront de l’écosystème académique et industriel de l’UM6P, ainsi que du réseau financier d’Attijariwafa.
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Les autorités zimbabwéennes veulent combler le déficit en compétences TIC dans un contexte de transformation numérique accélérée. En 2024, elles s’étaient déjà rapprochées de LinkedIn.
Le gouvernement zimbabwéen a lancé, le jeudi 10 avril, un programme visant à former 1,5 million de citoyens à la programmation, avec le soutien des Émirats arabes unis. L’exécutif veut ainsi poser « les bases d'une main-d’œuvre zimbabwéenne tournée vers l’avenir et maîtrisant les technologies de pointe ».
Les participants au « Zimbabwe Digital Skills Program » acquerront des compétences clés, notamment en science des données, programmation, développement Android en Kotlin et intelligence artificielle.
Cette initiative intervient alors que le gouvernement zimbabwéen a fait du développement des compétences et du renforcement des capacités numériques un des trois piliers de sa stratégie de transformation numérique à l’horizon 2030. Dans le cadre de l’élaboration du plan, l’exécutif avait identifié, parmi les défis du secteur des technologies de l’information et de la communication, les compétences TIC insuffisantes et le faible niveau de maîtrise du numérique.
« Le Zimbabwe affiche un haut niveau d'alphabétisation et devrait tirer parti de cet atout pour devenir un pôle de développement de logiciels et de matériel informatique. Le gouvernement zimbabwéen entend stimuler l’innovation en encourageant le développement d’applications axées sur les contenus locaux, le patrimoine et la culture », peut-on lire dans le document du plan directeur.
Dans ce contexte, le gouvernement zimbabwéen a pris l'initiative, en août 2024, de nouer des liens avec le réseau social professionnel LinkedIn. Les axes de collaboration envisagés portent principalement sur l'acquisition de compétences numériques pour les fonctionnaires et les jeunes, notamment par le biais de la plateforme « LinkedIn Learning ».
Ces différentes initiatives devraient contribuer à lutter contre le chômage des jeunes, qui constitue un enjeu majeur pour le pays. Selon la Banque mondiale, le Zimbabwe est une nation jeune, avec environ 61 % de sa population âgée de moins de 25 ans. Toutefois, le pays fait face à un taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement parmi les jeunes, dont le taux de chômage s'élevait à 35 % en 2021. L’institution de Bretton Woods estime d’ailleurs que près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le Give1Project, l’Université Concordia et le Programme des Nations unies pour le développement lancent la deuxième cohorte de leur programme régional de formation en cybersécurité. Il est destinée à 150 jeunes âgés de 18 à 35 ans issus des 24 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Dispensée en format hybride (sessions virtuelles et ateliers pratiques), la formation offre des compétences pointues, du mentorat, des opportunités de réseautage et de stages, ainsi que la possibilité de devenir formateur local. Les candidatures doivent être soumises avant le jeudi 17 avril via le lien https://bit.ly/4iYuT43.
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Le ministère togolais de l’Économie numérique et de la Transformation digitale, a annoncé le mardi 8 avril via l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCy), un programme de formations certifiantes en cybersécurité pour les professionnels du secteur privé. Le dépôt de candidatures a cours jusqu’au mercredi 16 avril. Cliquez ici pour en apprendre davantage.
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Le Bénin lance un appel à candidatures pour former 100 jeunes filles en cybersécurité
L’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) a lancé le lundi 7 avril un appel à candidatures pour former 100 jeunes filles béninoises à la cybersécurité. À l’issue du programme, les 40 meilleures recevront une bourse pour intégrer l’école des métiers du numérique. La formation est ouverte aux jeunes filles âgées de 18 à 25 ans, titulaires au minimum du baccalauréat et résidant dans l’un des départements suivants : Atacora, Collines, Plateau, Atlantique ou Littoral.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 avril sur le site du portail national des services publics du Bénin : https://service-public.bj/public/services/service/PS01481
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Avec l'essor de la connectivité numérique en Afrique et dans le monde, la maîtrise des TIC devient un atout essentiel. Conscient de cet enjeu, le Maroc déploie des initiatives stratégiques pour préparer sa jeunesse aux métiers technologiques et renforcer son positionnement dans l'économie digitale.
Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, en partenariat avec Huawei Maroc, a lancé, le mardi 25 mars, le programme « DigiSchool 2025 ». Cette initiative, qui succède au succès de la première phase en 2024, vise à renforcer l’intégration des technologies numériques dans le système éducatif marocain.
S'exprimant sur le projet, Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale, a déclaré : « ce programme développe les compétences numériques des enseignants et élèves, stimule leur esprit d’innovation et leur ouverture aux technologies modernes. Nous œuvrons pour un avenir résilient et connecté, avec une école publique de qualité accessible à tous ».
Le programme DigiSchool 2025 prévoit la formation de 1800 enseignants aux technologies émergentes comme l’intelligence artificielle, la robotique et la réalité augmentée. Dans le même temps, 36 000 élèves rejoindront les clubs DigiSchool répartis dans 248 établissements à travers les 12 régions du Maroc. Ces clubs offriront une initiation aux technologies de demain et aux compétences transversales, favorisant ainsi l’esprit d’innovation des jeunes générations.
Cette initiative s’inscrit dans la feuille de route 2022-2026 du Maroc pour moderniser son système éducatif, avec pour objectif de préparer une génération d’élèves et d’enseignants à évoluer dans un environnement numérique. En s’appuyant sur le partenariat public-privé, ce programme marque une avancée majeure vers une éducation plus inclusive et innovante.
DigiSchool 2025 s’inscrit également dans la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », qui ambitionne de positionner le pays comme un hub technologique majeur en Afrique. Parmi les objectifs clés figurent la formation de 100 000 jeunes par an aux métiers du numérique et la création de 240 000 emplois dans le secteur numérique d’ici 2030. Cette initiative répond ainsi aux besoins croissants de compétences, tout en contribuant à développer une main-d'œuvre qualifiée, prête à relever les défis de l’ère numérique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les autorités de l’État de Benue au Nigeria attachent une grande importance à la transformation numérique, tout comme le gouvernement fédéral. Dans cette dynamique, l’État a signé un partenariat avec Huawei en novembre 2024.
L’État de Benue s’est engagé cette semaine à former 40 000 fonctionnaires aux outils numériques et aux compétences en TIC. Les formations seront notamment dispensées par la Commission nigériane de protection des données (NDPC).
Cette formation permettra aux fonctionnaires d’utiliser les plateformes mises en œuvre par le gouvernement de l’État pour soutenir la transformation numérique. Parmi ces solutions, on retrouve un système de gestion électronique des documents, un portail d'information géographique, une plateforme de soutien aux start-up et un site Web dédié au Bureau du chef de service de l'État.
« Grâce à cette formation, nous favorisons une main-d'œuvre prête pour l'avenir, capable de s'adapter aux exigences d'un monde en évolution rapide », a déclaré Hyacinth Iormem Alia, gouverneur de l'État de Benue. Cet avis est également soutenu par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui partage cette vision dans ses recommandations.
Dans son rapport intitulé « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », l’organisation estime que « pour soutenir le passage à l'administration numérique, les pays doivent absolument investir dans le développement des compétences des fonctionnaires ».
L’OCDE ajoute que les technologies numériques ont et vont avoir un impact profond sur les économies, les marchés du travail et les sociétés. Cette tendance est confirmée par la Banque mondiale, qui prévoit que près de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Meta, en collaboration avec Data Science Africa, a ouvert le dépôt de candidatures pour la subvention Llama Impact Grant destinée aux start-up et chercheurs d'Afrique subsaharienne. Cette initiative soutient des projets innovants utilisant Llama, le modèle de langage open-source de Meta, pour développer des solutions adaptées aux besoins régionaux, notamment dans les domaines de la santé, des sciences et de l'agriculture.
Le projet retenu recevra une subvention de 20 000 USD pour développer et commercialiser son innovation. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 18 avril.
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