Alors que la demande mondiale en talents technologiques explose, la formation au codage et à la programmation s’impose comme un moteur d’emploi et d’innovation pour la jeunesse africaine. Elle ouvre la voie à une nouvelle génération de créateurs capables de bâtir les solutions numériques de demain.
Kigali abrite désormais New Generation Academy, la première école au Rwanda accréditée pour proposer un enseignement professionnel en programmation logicielle et systèmes embarqués. Le programme, dont le lancement est prévu le13 octobre, s’adresse aux étudiants ayant terminé le niveau Senior 3 et obtenu d’excellents résultats aux examens nationaux 2024/2025.
New Generation Academy se distingue par son approche pratique et basée sur des projets. Dès les premières années, les élèves sont initiés au codage, à la robotique et aux STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). L’école met l’accent sur la formation concrète, avec des programmes adaptés aux étudiants du système national et aux filières internationales, via un certificat d’équivalence délivré par le Higher Education Council (HEC).
Le lancement de cette école intervient dans un contexte africain où le codage et l’éducation technologique connaissent un essor rapide. L’objectif est de répondre à la demande croissante en compétences numériques et de préparer les jeunes à des carrières dans l’économie numérique émergente. Selon le rapport « Foresight Africa 2025–2030 » du think tank américain Brookings Institution, 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne.
Le programme de New Generation Academy devrait permettre aux étudiants d’acquérir des compétences avancées en programmation, de se familiariser avec des projets pratiques et d’intégrer des technologies innovantes. À l’échelle africaine, ce type d’école contribue à former des talents capables de soutenir le développement des start-up et la transformation numérique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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L’essor de la transformation numérique bouleverse le marché du travail. Les pays africains s’emploient à préparer leurs populations, en grande partie jeunes, aux nouvelles exigences.
L’Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique de la Guinée (ANSUTEN) a lancé, le mardi 7 octobre, la troisième édition du programme de renforcement des capacités à l’usage du numérique (R-CUN), en partenariat avec Orange et Huawei. L’initiative vise à former 1500 jeunes afin de les préparer au marché de l’emploi, alors que 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, selon la Banque mondiale.
Pour cette édition, l’ANSUTEN prévoit la dotation de 600 kits informatiques aux bénéficiaires. Sont également prévues l’initiation des étudiants de l’enseignement supérieur à l’usage stratégique du numérique, à travers des cas pratiques adaptés à leurs filières, et un accompagnement spécifique pour favoriser l’autonomisation des femmes dans le secteur. Le programme comprend en outre l’organisation de formations professionnalisantes et certifiantes, avec 30 certifications réseaux prévues, ainsi que l’accès à des ressources pédagogiques en ligne, des laboratoires virtuels et des programmes d’échange.
Lancé en 2022, les deux premières éditions du programme ont permis de former 450 jeunes, 43 certifiés et plus de 300 femmes autonomisées. Selon l’ANSUTEN, il « s’inscrit dans la vision de promouvoir l’inclusion numérique, le développement des compétences digitales et l’employabilité des jeunes guinéens ». Dans le cadre de sa vision de transformation numérique, l’exécutif accorde une importance capitale au capital humain, qu’il considère comme la première infrastructure de la souveraineté technologique.
L’initiative complète les actions déjà mises en place par le secteur privé, souvent saluées par les autorités. Par exemple, l’institut privé de formation digitale Nimba Hub prévoit de former 3 000 jeunes aux compétences techniques du numérique d’ici 2027 à travers son programme « 1000TechLeader ». La première cohorte, clôturée en juillet dernier, a enregistré 756 candidatures, dont 130 ont été retenues. À l’issue de la formation, 84 participants ont été diplômés, 51 ont décroché un emploi dans plus de 30 entreprises, et 9 startups ont été créées par les lauréats.
Pour rappel, en Guinée, le taux de chômage chez les 15–35 ans s’élève à 7,7 %, contre 4,8 % pour l’ensemble de la population, selon les données publiées en 2023 par la Banque africaine de développement. Le pays affiche également un fort taux de sous-emploi global, estimé à 38,2 % de la population occupée. Le chômage touche 27 % des diplômés de l’enseignement supérieur, tandis que ceux du secondaire sont les plus exposés au sous-emploi, avec un taux qui atteint 57,2 %.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le pays mise entre autres sur le numérique pour accélérer son développement socio-économique. Les autorités tablent sur une contribution du secteur de 6 % au PIB d’ici 2028, contre 1,5 % en 2019.
Le gouvernement malgache a lancé, le jeudi 2 octobre, la première cohorte du programme « Skills4Job », destiné à doter les jeunes de compétences numériques clés pour mieux les préparer au marché du travail. Le programme a débuté avec 51 participants dans la ville portuaire de Toamasina et devrait progressivement s’étendre au reste du pays.
Selon Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, cette formation gratuite vise à fournir aux participants les outils essentiels pour relever les défis du monde numérique de demain.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique du pays, définies dans le Plan stratégique quinquennal du numérique (PSN) 2023–2028. Le gouvernement souhaite faire de Madagascar un acteur majeur de l’économie numérique africaine, notamment à travers le développement des télécommunications, de l’e-gouvernement et de l’inclusion numérique. Selon la Banque mondiale, environ 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030 pour accompagner la transformation numérique du continent.
En septembre, la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, avait indiqué l’objectif de former 40 000 personnes aux compétences numériques d’ici 2028. Par ailleurs, en février 2024, le pays avait signé une convention de partenariat avec les Émirats arabes unis pour former un million de jeunes aux nouvelles technologies.
À Madagascar, la situation de l’emploi des jeunes reste préoccupante. Plus de quatre Malgaches sur dix âgés de 18 à 35 ans déclaraient être au chômage et en recherche active d’emploi en 2024, selon Afrobarometer. La même source cite le manque de formation ou de préparation adéquate (30 %), le manque d’expérience (27 %) et l’inadéquation entre les qualifications scolaires et les exigences du marché (16 %) parmi les principaux obstacles à l’emploi.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Pour accompagner les ambitions de transformation numérique, les autorités sénégalaises multiplient les initiatives de renforcement des capacités. En août dernier, une formation au numérique avait déjà été organisée à l’intention des députés.
Le ministère de l’Éducation nationale (MEN) du Sénégal a lancé officiellement, le mardi 30 septembre, un programme national de formation des enseignants au numérique et à l’intelligence artificielle (IA). Couplée à la remise d’ordinateurs aux élèves des séries scientifiques, cette initiative marque, selon les autorités, le démarrage opérationnel de la Stratégie du Numérique pour l’Éducation 2025–2029, d’un coût de 130 milliards de francs CFA (environ 233 millions USD), dévoilée en janvier.
Le programme est le fruit d’un accord de partenariat signé en mars 2025 entre le MEN et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Il cible 105 000 enseignants et agents administratifs afin qu’ils puissent intégrer pleinement les outils numériques et l’IA dans leurs pratiques pédagogiques et administratives.
Entièrement en ligne, la formation devrait être accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone connecté à Internet. Elle intègre des contenus interactifs, des modules d’auto-apprentissage et des évaluations certifiantes. Elle doit permettre aux enseignants d’adapter leurs pratiques pédagogiques aux évolutions technologiques ; d’utiliser des ressources numériques pour enrichir l’apprentissage ; de sensibiliser les élèves aux enjeux du numérique et de l’IA ; de maîtriser les notions de cybersécurité et de protection des données dans le cadre scolaire.
« L’objectif final de cette initiative est d’intégrer les outils numériques au sein même de la salle de classe, non seulement pour moderniser l’enseignement, mais aussi pour créer un écosystème éducatif adapté aux exigences du XXIᵉ siècle. Ce programme ne se limite pas à la formation des enseignants : il s’agit d’un changement de paradigme qui permettra aux élèves sénégalais de ne pas être de simples consommateurs de technologies, mais d’en devenir les créateurs et innovateurs », avait alors déclaré le MEN.
La mise en œuvre effective de cette formation reste conditionnée par plusieurs facteurs. L’accès à un appareil compatible, le coût de la connexion, la maîtrise des outils numériques ou encore la couverture télécom demeurent autant d’obstacles. En 2023, près de 40 % des Sénégalais n’avaient pas accès à Internet, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La disponibilité de contenus numériques pertinents est l’un des principaux facteurs d’adoption et d’utilisation de l’Internet mobile. Au Ghana, environ 70 % de la population utilisaient Internet au début de l’année 2025, selon DataReportal.
Au Ghana, TikTok prévoit une formation pour renforcer les compétences des créateurs de contenus le 12 octobre. L’initiative a été révélée par Samuel Nartey George, ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l’Innovation, en début de semaine, lors d’une rencontre avec les membres de la New Media Association of Ghana, de la Ghana Bloggers Association et des créateurs de contenu indépendants.
Ciblant 120 créateurs de contenus, la formation sera dispensée par une équipe technique de TikTok venue d’Afrique du Sud. Elle portera sur l’optimisation de la plateforme afin d’améliorer leur engagement, leur portée et leur monétisation.
« C’est la première fois qu’un gouvernement au Ghana facilite un engagement direct de TikTok avec les créateurs locaux. La formation vous donnera des connaissances pratiques sur le fonctionnement des algorithmes, accroître votre engagement et monétiser efficacement », a déclaré Samuel Nartey George.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de soutenir l’industrie créative numérique en plein essor. Début septembre, la Ghana Commercial Bank (GCB) a proposé un mécanisme pour permettre aux créateurs de TikTok de recevoir leurs revenus de manière transparente et sécurisée. Grâce à son réseau étendu et à sa connectivité avec MasterCard, Visa, les portefeuilles mobile money et les comptes bancaires, la GCB se présente comme la passerelle de paiement la mieux placée pour faciliter les retraits et gérer les revenus issus des cadeaux aux créateurs.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La recherche de solutions adaptées aux défis du système de santé africain ouvre la voie à des initiatives inédites. Un jeune entrepreneur camerounais y contribue en introduisant une approche numérique tournée vers la pratique.
Abbo Ismaël (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur dans le secteur médical. Il est à l’origine d’OpenLab, un laboratoire virtuel immersif conçu pour la formation pratique aux métiers de la santé au Cameroun.
OpenLab associe modélisation 3D, réalité virtuelle et intelligence artificielle. La plateforme propose aux étudiants en médecine et aux praticiens un environnement immersif, sécurisé et adapté aux besoins locaux.
Son objectif est de limiter les erreurs médicales et de pallier le manque d’équipements dans certaines régions. Les utilisateurs peuvent y effectuer des simulations de protocoles en conditions proches du réel, sous encadrement pédagogique adapté au contexte africain. Le dispositif cherche aussi à renforcer l’insertion professionnelle des étudiants en santé.
Au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient), OpenLab a obtenu la troisième place. Cette distinction s’est traduite par un accompagnement au sein de l’Orange Digital Center et par un financement de 1,5 million de FCFA, soit environ 2700, destiné à soutenir son développement et son déploiement dans d’autres pays africains.
Parallèlement à ce projet, Abbo Ismaël est ingénieur logiciel chez Butterfly Company, une entreprise technologique camerounaise. Il est diplômé de l’université de Ngaoundere au Cameroun, où il a obtenu en 2023 un master en systèmes et logiciels en environnement distribué. Il poursuit actuellement un doctorat en informatique et ingénierie à l’université égypto-japonaise des sciences et technologies en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La participation des jeunes à l’économie numérique est l’une des priorités des autorités algériennes. Les autorités estiment notamment que la formation aux compétences numériques les prépare aux métiers d’avenir.
La société publique Algérie Télécom a signé, le samedi 27 septembre, une convention-cadre avec la Direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Sétif. L’opérateur historique s’engage à mettre son « Skills Center » à la disposition des jeunes, étudiants, innovateurs et porteurs de projets émergents d’une région de 2,1 millions d’habitants, selon les données officielles.
« Cette structure créative mettra gratuitement à disposition des espaces collaboratifs, des ateliers de formation encadrés par des experts nationaux et internationaux, ainsi qu’un laboratoire d’intelligence artificielle, donnant ainsi aux jeunes l’opportunité d’acquérir des compétences et de concrétiser leurs idées innovantes », a déclaré l’opérateur historique dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Inauguré en février dernier, le « Skills Center » de Sétif est le premier d’une série de centres similaires prévus dans plusieurs wilayas par le gouvernement pour former gratuitement les jeunes aux technologies de pointe. D’autres ont déjà vu le jour à Annaba et à Oran. Ces centres proposent des formations dans des domaines tels que l’intelligence artificielle (IA), le cloud computing, l’Internet des objets (IoT), la cybersécurité et d’autres spécialités liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC).
Cette annonce intervient environ deux semaines après une rencontre entre le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, et son homologue de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui, portant sur le renforcement de la coopération entre leurs deux départements. Ils ont notamment exprimé la volonté des autorités de placer la jeunesse au cœur de la stratégie numérique nationale en élaborant des programmes destinés à renforcer les compétences des jeunes, à stimuler leur créativité et à encourager leur capacité d’innovation. Les deux responsables ont également souligné l’importance de mettre en œuvre des projets concrets qui mobilisent l’expertise technologique et numérique du secteur des télécommunications, tout en s’appuyant sur les dynamiques et les initiatives portées par les établissements de jeunesse.
Isaac K. Kassouwi
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Diplômée en gestion entrepreneuriale, elle a construit son parcours entre enseignement, gestion de centre de formation et création d’entreprise. Elle a développé une solution numérique appliquée à l’apprentissage et aux savoir-faire artisanaux.
Jihene Touati (photo) est une entrepreneure sociale tunisienne, fondatrice et directrice générale d’Arzaak, une start-up de technologie éducative. Le 8 septembre, elle a remporté le prix féminin national au POESAM 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2020, Arzaak développe une plateforme destinée à faciliter l’accès à la formation artisanale et à l’autonomisation économique des femmes peu ou pas scolarisées en Tunisie et dans le monde arabe. Elle propose des formations en ligne certifiées dans des domaines tels que la pâtisserie, la broderie, la transformation agroalimentaire, et d’autres compétences pratiques liées à l’employabilité et à la créativité.
Le modèle d’Arzaak repose sur la valorisation du savoir-faire local et la transformation des compétences artisanales en activités génératrices de revenus. Les participantes suivent des cours professionnels, participent à des ateliers consacrés à la commercialisation de leurs créations et bénéficient d’un accompagnement collectif via un espace numérique interactif.
La plateforme intègre un module d’intelligence artificielle qui facilite la mise en réseau, le partage d’expériences et l’accès à des opportunités de marché. Elle a déjà formé plus de 4000 personnes, dont 90 % de femmes.
Jihene Touati est diplômée de l’Institut supérieur des sciences humaines de Tunis, où elle a obtenu en 2012 une licence en langue anglaise et littérature. Elle détient aussi un master en management entrepreneurial et marketing des industries créatives et culturelles obtenu en 2024 à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis. Entre 2017 et 2020, elle a dirigé le centre de formation ART et Délices en Tunisie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Au Nigeria, une jeune pousse se rêve en acteur clé de l’éducation via la tech en Afrique. Avec sa solution, elle favorise l’éclosion de développeurs dans les zones reculées ou défavorisées.
Efiwe est une plateforme mobile-first développée par une start-up nigériane. Fonctionnant à l’IA, elle a été lancée en août 2025 par Chidi Nwaogu pour rendre l’apprentissage du code accessible à tous, directement depuis un smartphone.
« Nous pensons que l'apprentissage du codage doit être ludique, accessible et efficace, et c'est exactement ce qu'offre Efiwe. [...] Avec plus de 33 languages disponibles et un mode entièrement hors ligne, nous supprimons les barrières et donnons à des personnes de tous horizons la possibilité d'apprendre à coder. Que vous soyez débutant ou développeur en herbe, Efiwe est là pour vous aider à progresser » indique-t-il.
Les premiers modules couvrent le HTML, avec des leçons CSS et JavaScript à venir. L’idée est de partir de zéro, de construire étape par étape un site web professionnel, sans nécessiter d’ordinateur ni de logiciel additionnel. La solution propose aussi des centaines de défis interactifs, structurés, avec feedback en temps réel.
Dans un pays où de nombreuses personnes n’ont qu’un smartphone comme appareil principal et où l’accès au haut débit reste inégal, cette plateforme répond aux besoins de la jeunesse d’accéder à des compétences numériques avancées. Elle abaisse des barrières financières et techniques, permettant d’avoir accès aux compétences très demandées sans avoir à investir dans du matériel coûteux.
Certains défis doivent toutefois être surmontés, comme s’assurer que les contenus pédagogiques restent pertinents, maintenir la qualité de l’expérience IA, veiller à la reconnaissance des certifications ou encore garantir que l’accès hors ligne couvre suffisamment d’aspects pour les technologies plus avancées.
Efiwe pourrait bien devenir un acteur clé de l’edtech en Afrique, en favorisant l’éclosion de développeurs dans les zones reculées ou défavorisées, et en stimulant l’employabilité dans le secteur numérique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Créée en 1990, l’université propose une formation flexible qui combine le système LMD et l’enseignement à distance, permettant aux étudiants et aux professionnels de poursuivre leurs études.
L’Université de la formation continue (UFC) d’Algérie a lancé, mardi 23 septembre 2025, la Semaine nationale de l’enseignement numérique, qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre. L’événement constitue pour l’institution une vitrine de ses avancées en matière de transformation numérique, un axe qu’elle considère comme « un choix stratégique pour l’université algérienne », selon l’Algérie Presse Service (APS).
Dans son allocution, le recteur de l’UFC, Yahia Djaafri (photo), a indiqué que l’université a déjà formé plus de 800 enseignants aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle a également finalisé cette année la conception de 683 cours en ligne, dont 120 en anglais, et dispose désormais de 68 plateformes numériques destinées aux étudiants.
La première journée de la Semaine a aussi été marquée par la signature d’une convention de coopération avec le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA). Cet accord permettra aux étudiants d’accéder à la bibliothèque numérique du HCLA, laquelle contient plus de 12 000 ouvrages.
M. Djaafri a souligné que l’investissement dans la numérisation « renforce la qualité et l’innovation, et ouvre de larges perspectives de partenariat avec les établissements économiques et technologiques, positionnant l’université comme un acteur fondamental dans l’édification d’une société du savoir ».
Au-delà du cas de l’UFC, cette dynamique s’inscrit dans le projet de numérisation de l’enseignement supérieur engagé par les autorités algériennes. En janvier dernier, lors d’une visite à l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, avait affirmé que « la numérisation des établissements universitaires est devenue une réalité et commence à donner ses fruits, concrétisant son principe général de simplification et d’efficacité », selon l’APS.
La même source rapporte qu’en avril 2024, un rapport présenté en Conseil des ministres faisait état de progrès notables dans le développement des modes de gestion des établissements universitaires et la modernisation des œuvres universitaires. Ces évolutions visent notamment à améliorer les conditions de vie des étudiants et à rationaliser les dépenses publiques dans ce secteur.
Isaac K. Kassouwi
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