Les autorités mauritaniennes ambitionnent de numériser l’ensemble des secteurs de l’économie nationale, y compris l’éducation. Dans ce cadre, une feuille de route pour la transformation numérique du système éducatif est en cours d’élaboration depuis janvier dernier. 

Le gouvernement mauritanien envisage de mettre en place une plateforme numérique pour la formation continue des enseignants de l’enseignement fondamental, équivalent au primaire. Une convention de coopération a été signée le lundi 12 mai entre le ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration et le ministère de l’Éducation et de la Réforme du système éducatif. 

La plateforme numérique sera gratuite et accessible à tout enseignant via les réseaux de tous les fournisseurs d’accès à Internet en Mauritanie. La mise en place de 63 salles informatiques est également prévue, soit une par département. Chacune sera dotée d’un serveur facilitant l’accès à la plateforme sans besoin de connexion directe à Internet. 

« La convention comprend aussi un programme de formation des formateurs et des techniciens relevant du ministère, pour leur permettre de gérer la plateforme et d’en développer les contenus, garantissant ainsi sa durabilité et son efficacité », indique le ministère de la Transformation numérique. 

La mise en place de cette plateforme s’inscrit dans les efforts du gouvernement mauritanien pour numériser le système éducatif national. Les acteurs du secteur ont engagé en début d’année l’élaboration d’une feuille de route pour la transformation numérique du secteur. Les autorités travaillent également sur un dispositif innovant pour numériser les diplômes, dans le but de moderniser leur délivrance et d’en renforcer l’authenticité. 

Le gouvernement mauritanien mise sur le renforcement des compétences des enseignants via la plateforme numérique afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et ses résultats. Toutefois, aucun calendrier de conception ni de mise en service de l’outil n’a encore été communiqué par les parties prenantes. Par ailleurs, la question de son adoption effective par les enseignants reste posée. Au-delà des salles informatiques prévues dans chaque département, l’efficacité du dispositif dépendra aussi de l’accès individuel aux équipements numériques, tels que les smartphones ou les ordinateurs. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

La Mauritanie veut numériser les diplômes pour simplifier leur délivrance

La Mauritanie adopte le manuel scolaire numérique

Published in Gestion Publique

Alors que la digitalisation s’accélère, les États nigérians multiplient les initiatives pour renforcer les compétences numériques de leurs citoyens. Par exemple, l’État de Benue s’est engagé en mars dernier à former 40 000 fonctionnaires au numérique. 

Le gouvernement de l’État de Zamfara, au Nigeria, a signé un accord avec la société Oracle pour développer les compétences numériques des jeunes et des professionnels. Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’État. 

Le partenariat sera mis en œuvre par l’Agence de développement des technologies de l’information de Zamfara (ZITDA), en collaboration avec Oracle Academy et Oracle University. Il prévoit un accès gratuit à des cours en ligne, des certifications professionnelles et plus de 200 heures de formation dans des domaines clés comme le cloud, l’intelligence artificielle, la science des données et le développement APEX. 

« Ce que nous faisons aujourd’hui dépasse la simple technologie : il s’agit de redonner espoir, de créer des opportunités et d’ouvrir les portes de l’avenir. En investissant dans l’éducation numérique et l’innovation, nous offrons de véritables alternatives à la pauvreté, au chômage et au désespoir », a déclaré Dauda Lawal, gouverneur de l’État de Zamfara. 

En mettant l’accent sur la formation, le gouvernement de Zamfara espère non seulement permettre aux citoyens de participer à l’économie numérique, mais également développer une main-d’œuvre qualifiée. Par exemple, la Banque mondiale estime que près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Nigeria : l’État de Benue s’engage à former 40 000 fonctionnaires au numérique

Published in Gestion Publique

En avril dernier, le gouvernement algérien a révélé son intention de fournir des tablettes à la moitié des écoles primaires avant la prochaine rentrée. Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation du secteur éducatif. 

En Algérie, l’Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE)prévoit de produire deux millions de tablettes électroniques en 2025 pour équiper 8800 établissements éducatifs. C’est ce qu’a révélé Mohamed Abbes Bourassi, PDG de la société, le mercredi 7 mai, dans une déclaration à l’Algérie Presse Service (APS), en marge de la réouverture du showroom de l'entreprise à Alger. 

Cette initiative devrait permettre de soutenir le gouvernement dans son ambition de généralisation de l’usage des technologies de l’information et de la communication dans l’éducation nationale. Par exemple, l’exécutif a prévu d’équiper la moitié des écoles primaires du pays en tablettes électroniques pour la prochaine rentrée scolaire. Ces appareils pourraient être utilisés dans la gestion des écoles. Ils pourraient également faciliter l’accès des élèves et des enseignants à des ressources éducatives en ligne, les recherches, l’apprentissage et la communication. 

Dans des propos rapportés par l’APS, Mohammed Seghir Sadaoui, ministre de l'Éducation nationale, a déclaré que le projet vise à « alléger le cartable des élèves, mais surtout améliorer les conditions de scolarisation et la qualité de l'enseignement, et les adapter aux progrès numériques ». À terme, le gouvernement algérien veut faire de l’école algérienne un modèle de modernisation et d’innovation grâce aux outils numériques. Des plateformes numériques ont été déployées à cet effet, notamment pour les enseignants, les parents d’élèves, l’évaluation des acquis et la prise de rendez-vous pour l'authentification des diplômes. 

L’ENIE n’a pas encore communiqué de calendrier précis pour le démarrage de la production des tablettes électroniques. Cela suscite des interrogations quant à la capacité de l’entreprise à livrer les appareils à temps pour la rentrée scolaire de septembre 2025, conformément aux engagements pris par le gouvernement. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Algérie : la moitié des écoles primaires dotées de tablettes d’ici septembre

Published in Gestion Publique

Le Fonds d’Innovation de l’UNICEF a lancé un appel à candidatures pour des start-up en phase de démarrage, axées sur l’amélioration de la santé, du bien-être et de la participation socio-économique des femmes et des filles. Les entreprises éligibles doivent être enregistrées dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, développer des technologies open source et disposer d’un prototype fonctionnel.

Les start-up dirigées par des femmes et les fondateurs de moins de 35 ans sont particulièrement encouragées à postuler. Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 8 mai 2025. Cliquez ici pour en savoir davantage.

Lire aussi:

En Afrique du Sud, BoxCommerce facilite la création de plateformes d’e-commerce

Published in Breves_Une

EGBank et Alex Angels lancent la 13e édition du MINT Incubator en Egypte, un programme de 3 mois sans capitaux propres pour les start-up au stade du produit minimum viable (MVP). Il offre : mentorat, ateliers (finance, marketing, juridique, etc.) et espace de coworking gratuit. Le programme se termine par un demo day devant des investisseurs. Les candidatures sont ouvertes ici jusqu’au 22 mai.

Lire aussi:

Nigeria : C-One Ventures acquiert Bankly pour renforcer son écosystème fintech

Published in Breves_Une

Les « maîtres FRAM » sont recrutés et rémunérés par les associations de parents d’élèves. Au vu de leur importance dans le système éducatif, le gouvernement multiplie les initiatives pour renforcer leurs capacités. 

Le gouvernement malgache envisage une collaboration avec l’EdTech pakistanaise Beaj Education afin d’améliorer les compétences des « maîtres FRAM », des enseignants communautaires souvent dépourvus de formation professionnelle. Les bases de ce partenariat ont été posées la semaine dernière lors d’une rencontre entre des représentants des ministères du Développement numérique et de l’Éducation nationale, et Zainab Qureshi, fondatrice de Beaj. La rencontre a eu lieu à la Harvard Kennedy School, aux États-Unis. 

Le projet prévoit un programme de formation innovant basé sur des modules de 20 minutes, accessibles via WhatsApp et soutenus par une intelligence artificielle multilingue comme ChatGPT et Gemini. Une phase pilote est prévue, avec des contenus contextualisés en malgache et en français. Le calendrier n’a toutefois pas encore été dévoilé. 

Grâce à cette initiative, le gouvernement malgache souhaite exploiter la technologie numérique pour remédier au manque de formation adéquate des « maîtres FRAM », qui constituent un pilier du système éducatif national, notamment dans les zones rurales. Selon un rapport de l’UNICEF publié en novembre 2024, 64 % des enseignants dans les zones rurales du pays appartiennent à cette catégorie. 

« Les enseignants FRAM ont tendance à disposer de qualifications académiques plus faibles […], ne détenant souvent qu’un brevet d’études du premier cycle de l’enseignement secondaire. Bien que la qualification officielle minimale requise pour devenir enseignant à Madagascar soit l’achèvement du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, ces candidats ne sont pas toujours disponibles, ce qui oblige les associations de parents d’élèves à embaucher des candidats insuffisamment qualifiés », explique l’agence onusienne. 

Si l’IA peut contribuer à renforcer les compétences des « maîtres FRAM » et améliorer la qualité de l’éducation, l’accès à ces formations pourrait néanmoins être limité par le canal choisi. L’accès aux formations via WhatsApp nécessite un smartphone et une connexion Internet, des ressources encore loin d’être généralisées à Madagascar. D’après l’Union internationale des télécommunications, près de 80 % de la population malgache n’a pas accès à Internet. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Réduire la fracture numérique : Madagascar équipe ses citoyens en appareils connectés

Published in Gestion Publique

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a lancé en Afrique du Sud le Timbuktoo Creatives Lab, un programme d'accélération destiné à soutenir 15 entreprises des industries culturelles et créatives (ICC). Mis en œuvre avec le Craft and Design Institute (CDI), ce laboratoire offre mentorat, technologies et soutien à la préparation à l'investissement, ciblant des secteurs comme l'audiovisuel, le design, la musique, le multimédia et la préservation du patrimoine.

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 7 mai. Cliquez ici pour en savoir davantage.

Lire aussi:

L’Ivoirien Ali Ouattara centralise les canaux de ventes des commerçants

Published in Breves_Une

Dans le cadre d’un partenariat entre le ministère ivoirien de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, la société CYBASTION et l’entreprise technologique CISCO offre une formation gratuite et certifiante dans les domaines du numérique à 3000 femmes en Côte d’Ivoire.

Cette initiative s’adresse aux jeunes filles dès la classe de seconde, aux étudiantes de l’enseignement supérieur, ainsi qu’aux femmes en reconversion professionnelle.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 5 mai 2025 via les liens suivants :

Lire aussi:

Le Cyber Africa Forum s’associe à Africaines In Tech pour renforcer l’expertise féminine dans le secteur numérique

Published in Breves_Une

Le Nigérian Flutterwave a annoncé le lancement de Flutterwave Accelerate, un atelier en ligne de deux jours (les samedi 26 avril et 3 mai 2025) destiné aux jeunes diplômés et aux personnes débutant dans le numérique. L’objectif est de leur transmettre des compétences de base recherchées dans des domaines comme la data, le design, le marketing et le product management. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une mission plus large de Flutterwave : former et autonomiser la prochaine génération de professionnels du numérique en Afrique.

Lire aussi:

TikTok renforce la modération en Afrique

Published in Breves_Simple

Les autorités marocaines considèrent le numérique comme un pilier du développement socioéconomique. Cette priorité touche tous les secteurs, y compris l’entrepreneuriat.

Le gouvernement marocain souhaite collaborer avec la société technologique suédoise Ericsson pour doter les entrepreneurs de compétences numériques. Cette vision s’est concrétisée par la signature d’un protocole d’accord en marge de la troisième édition du Gitex Africa, tenue à Marrakech du lundi 14 au mercredi 16 avril.

Les deux parties exploreront diverses pistes afin de permettre aux entrepreneurs et aux petites entreprises marocaines de tirer parti des initiatives éducatives mondiales proposées par Ericsson. Par exemple, la plateforme Ericsson Educate propose une vaste gamme de contenus éducatifs en ligne, abordant des thématiques essentielles comme la 5G, l’intelligence artificielle (IA), le machine learning (ML), l’Internet des objets (IoT), l’automatisation, le cloud computing et les télécommunications.

À terme, le gouvernement marocain aspire à équiper les entrepreneurs des « compétences recherchées pour l'économie numérique croissante du Maroc ». L’initiative pourrait s’intégrer à l’axe 2 de la stratégie de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui vise à digitaliser le tissu économique pour gagner en productivité. L’exécutif prévoit notamment de poser les bases nécessaires à la digitalisation des entreprises, d’accompagner le passage à l’échelle des PME Tech marocaines et d’aider les très petites et moyennes entreprises dans leur transformation numérique. Grâce à la digitalisation, le gouvernement espère ajouter 100 milliards de dirhams (environ 10,8 milliards $) au PIB national à l’horizon 2030.

Cependant, au-delà des compétences, plusieurs obstacles peuvent freiner les entreprises marocaines dans leur transition numérique. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointe des ressources internes limitées, des contraintes financières et un accès restreint à une infrastructure numérique fiable, rapide et abordable. « L'accès à une connexion haut débit rapide, essentiel pour permettre aux entreprises de tirer pleinement parti de la transformation numérique et d'exploiter le potentiel des applications les plus avancées, reste inégal entre les zones urbaines, rurales et isolées », souligne l’organisation.

Il est important de noter que les deux parties n’ont pour l’instant signé qu’un protocole d’accord. Ce document ne constitue pas un engagement ferme, mais une intention de collaborer, dont les modalités concrètes restent à définir lors de discussions futures. La signature d’un partenariat définitif et la mise en œuvre des actions prévues permettront d’évaluer concrètement les perspectives et l’impact de cette collaboration.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Le Maroc s’engage dans la numérisation des services de la Bibliothèque nationale

Published in Gestion Publique
Page 5 sur 68

Please publish modules in offcanvas position.