Créée en 1990, l’université propose une formation flexible qui combine le système LMD et l’enseignement à distance, permettant aux étudiants et aux professionnels de poursuivre leurs études.
L’Université de la formation continue (UFC) d’Algérie a lancé, mardi 23 septembre 2025, la Semaine nationale de l’enseignement numérique, qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre. L’événement constitue pour l’institution une vitrine de ses avancées en matière de transformation numérique, un axe qu’elle considère comme « un choix stratégique pour l’université algérienne », selon l’Algérie Presse Service (APS).
Dans son allocution, le recteur de l’UFC, Yahia Djaafri (photo), a indiqué que l’université a déjà formé plus de 800 enseignants aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle a également finalisé cette année la conception de 683 cours en ligne, dont 120 en anglais, et dispose désormais de 68 plateformes numériques destinées aux étudiants.
La première journée de la Semaine a aussi été marquée par la signature d’une convention de coopération avec le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA). Cet accord permettra aux étudiants d’accéder à la bibliothèque numérique du HCLA, laquelle contient plus de 12 000 ouvrages.
M. Djaafri a souligné que l’investissement dans la numérisation « renforce la qualité et l’innovation, et ouvre de larges perspectives de partenariat avec les établissements économiques et technologiques, positionnant l’université comme un acteur fondamental dans l’édification d’une société du savoir ».
Au-delà du cas de l’UFC, cette dynamique s’inscrit dans le projet de numérisation de l’enseignement supérieur engagé par les autorités algériennes. En janvier dernier, lors d’une visite à l’Université d’Oran 1 Ahmed-Ben Bella, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, avait affirmé que « la numérisation des établissements universitaires est devenue une réalité et commence à donner ses fruits, concrétisant son principe général de simplification et d’efficacité », selon l’APS.
La même source rapporte qu’en avril 2024, un rapport présenté en Conseil des ministres faisait état de progrès notables dans le développement des modes de gestion des établissements universitaires et la modernisation des œuvres universitaires. Ces évolutions visent notamment à améliorer les conditions de vie des étudiants et à rationaliser les dépenses publiques dans ce secteur.
Isaac K. Kassouwi
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Entre recherche scientifique et innovation numérique, Frederic Ngaba explore les applications de l’intelligence artificielle pour concevoir des outils répondant à des problématiques concrètes, notamment dans l’éducation.
Frederic Ngaba (photo) est mathématicien et chercheur en intelligence artificielle. Il est cofondateur et directeur général d’OSIA Technologies, une start-up camerounaise spécialisée dans les technologies éducatives. Il est lauréat du premier prix au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2022 par Frederic Ngaba et Adidja Nezang Sale, OSIA Technologies développe une intelligence artificielle générative dédiée à l’orientation scolaire et académique. Son interface permet aux utilisateurs de soumettre leurs résultats scolaires et d’obtenir une analyse détaillée.
La solution OSIA intègre des épreuves psychotechniques personnalisées pour évaluer les aptitudes et compétences des élèves. Elle génère également des analyses de suivi pour faciliter la prise de décision. Plus de 1000 établissements scolaires interconnectés utilisent son réseau pour échanger des épreuves et préparer leurs élèves aux examens de fin d’année.
L’accès complet à la plateforme coûte 3000 FCFA (environ 4,5 euros) pour les utilisateurs au Cameroun et 10 euros pour ceux à l’étranger. Elle compte déjà plus de 13 500 abonnés actifs répartis dans 23 écoles au Cameroun.
Frederic Ngaba est titulaire d’un doctorat en mathématiques analytiques obtenu en 2021 à l’université de Yaoundé 1. Entre 2020 et 2024, il a travaillé comme responsable des affiliés de 1XBET au Cameroun, tout en occupant la fonction de responsable adjoint chez Planet Saladin, un promoteur culturel local.
Melchior Koba
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Dans un contexte marqué par la multiplication des cybermenaces, l’Afrique doit relever le défi du manque de compétences spécialisées. La formation devient une priorité pour bâtir un écosystème numérique résilient et sûr.
Deloitte, cabinet international d’audit, conseil et services technologiques, a inauguré le vendredi 19 septembre à Casablanca sa CyberAcademy, rattachée au Deloitte Morocco Cyber Center. Ce centre de formation spécialisé dans la cybersécurité s’adresse aux professionnels, étudiants, jeunes diplômés et profils en reconversion, dans un contexte où les entreprises peinent à recruter des talents qualifiés.
La CyberAcademy propose plus de 60 formations certifiantes couvrant les dimensions techniques, organisationnelles, réglementaires et stratégiques de la cybersécurité. Certains modules intègrent déjà l’intelligence artificielle, et les programmes modulables sont conçus pour s’adapter aux besoins spécifiques des entreprises. L’académie s’appuie sur des partenariats académiques reconnus, ainsi que des certifications internationales (ISC², ISACA, PECB, etc.), pour garantir la qualité des parcours.
Ce lancement s’inscrit dans la dynamique du Deloitte Morocco Cyber Center, inauguré en février 2023. Le centre compte aujourd’hui une centaine d’ingénieurs marocains et africains, dont environ 50 % de femmes, et vise à atteindre plus de 450 experts d’ici 2025. Par ailleurs, le Maroc a progressé dans le classement mondial de la cybersécurité : le Global Cybersecurity Index 2024, publié par l’UIT, lui attribue un score de 97,5 sur 100, le classant parmi les pays de référence (Tier 1) sur le plan international.
Avec cette académie, Deloitte entend répondre à un déficit de compétences avéré : de nombreuses entreprises et institutions éprouvent des difficultés à recruter des profils en cybersécurité avancée, en réponse à la multiplication des cyberattaques, des menaces de fraude numérique, et des exigences réglementaires accrues. Le besoin est également poussé par la transformation numérique accélérée du pays, avec une forte pénétration d’Internet, un usage massif des services en ligne et une numérisation grandissante des services publics.
Samira Njoya
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Dotée d’une expertise en électronique et en gestion de l’innovation, elle a orienté son parcours vers la robotique. Elle développe des initiatives qui associent éducation, recherche et engagement social.
Yapi Danila Christiana (photo), mathématicienne et roboticienne ivoirienne, est la fondatrice de YADAC Robotics, une organisation dédiée à la promotion de la robotique. Elle a remporté le prix du jury lors du POESAM Côte d’Ivoire (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient).
Fondée en 2023, YADAC Robotics forme les jeunes et les professionnels aux enjeux liés à la robotique et au STEAM (sciences, technologies, ingénierie, arts et mathématiques). L’organisation propose également des webinaires et ateliers visant à rendre la robotique accessible et à favoriser son intégration dans le système éducatif et la vie quotidienne en Côte d’Ivoire.
Son initiative la plus marquante est le Yadac Robotics Challenge, une compétition nationale annuelle qui réunit élèves, étudiants et passionnés de robotique venus de différents établissements du pays. La deuxième édition, organisée en juillet 2025 à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a rassemblé des équipes qui ont présenté des solutions autour du thème « Robotique et climat : réduire les émissions de carbone grâce à l’innovation technologique ».
Le programme de la compétition YADAC Robotics Challenge
— YADAC Robotics Challenge (@YadacRobotics) July 26, 2025
🧩 Le grand jeu "Mission Zéro Carbone", où chaque équipe devra accomplir une série de défis liés à la protection de notre planète ;
Venez nombreux c'est gratuit 😎🇨🇮#YADAC2025 inspire, impacte invente. pic.twitter.com/DoFJrMvIpQ
En parallèle, Yapi Danila Christiana est la représentante en Côte d’Ivoire d’Experiential Robotics, une plateforme internationale. Elle est également organisatrice nationale du Robotics for Good Youth Challenge, une initiative de l’Union internationale des télécommunications.
Elle accompagne par ailleurs l’équipe nationale ivoirienne dans le cadre de FIRST Global, un concours international de robotique. Elle intervient aussi comme consultante pour des programmes éducatifs liés à la robotique auprès de l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.
Diplômée en mathématiques après des études à l’université Nangui Abrogoua, Yapi Danila Christiana a travaillé entre 2019 et 2021 comme assistante informatique chez MAXHUB AFRICA, entreprise spécialisée dans les solutions de collaboration. En 2021, elle avait déjà été distinguée lors de la quatrième édition d’une compétition de robotique organisée par l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
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La start-up sud-africaine de formation numérique Rekindle Learning a acquis EpiTek, un fournisseur de technologies éducatives. L'opération, dont le montant n'a pas été divulgué, vise à étendre les capacités des deux entreprises en matière de formation en ligne. Cette fusion a donné naissance à une nouvelle plateforme, Rekindle EpiTek, conçue pour répondre aux besoins et aux défis actuels de la formation professionnelle en Afrique.
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En développant une technologie de surveillance des examens en ligne, cette solution montre combien l’IA peut constituer une ressource précieuse pour préserver l’intégrité académique.
The Invigilator est une edtech développée par une jeune pousse sud-africaine éponyme. Elle propose une solution innovante de surveillance des examens en ligne, reposant sur l’intelligence artificielle pour détecter automatiquement les comportements frauduleux. La start-up a été lancée en 2020 par Nicholas Riemer.
Elle a récemment levé 195 millions de rands (environ 11,1 millions USD) lors d’un tour de financement mené par Kaltroco, une firme d’investissement familiale basée aux Iles Anglo-Normandes. L’objectif est d’accélérer son déploiement global, d’enrichir ses modèles IA, d’ajouter des fonctionnalités multilingues et de nouer des partenariats internationaux dans des régions comme l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.
« Cet investissement nous permet d'accélérer le développement de l'IA, ce qui facilite l'accès à l'éducation tout en préservant la crédibilité des évaluations. La création de notre technologie de surveillance IA en direct signifie que The Invigilator passe à une surveillance constante des évaluations grâce à l'IA » a indiqué Nicholas Riemer.
The Invigilator intègre diverses technologies telles que la reconnaissance faciale à partir de selfies aléatoires comparés à une photo pré-enregistrée, le traçage GPS pour identifier des collusions potentielles quand plusieurs étudiants se trouvent géographiquement proches, la capture d’écran intermittente pour identifier l’usage de ressources non autorisées, l’enregistrement audio pour repérer des conversations suspectes et vérification anti-plagiat via OCR. Les alertes générées sont ensuite présentées sur un tableau de bord centralisé pour examen par les enseignants, alliant automatisation et jugement humain.
Conçue pour être accessible, l'application est compatible avec les smartphones d'entrée de gamme et les PC modestes. Elle se distingue par sa légèreté en consommation de données et sa capacité à fonctionner hors ligne, ce qui en fait une solution idéale pour les environnements où la connectivité est limitée. Pour rappel, The Invigilator est accessible sur iOS, sur l’AppGallery de Huawei et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois d’après les données de Play Store.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Après avoir ouvert une antenne au Canada il y a un an, l’Université Mohammed VI Polytechnique poursuit son expansion internationale, cherchant à créer de nouvelles opportunités pour le continent africain et sa jeunesse ambitieuse.
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) du Maroc a annoncé, lundi 8 septembre, l’inauguration officielle de son Global Hub aux États-Unis, basé à New York et Cambridge. Cette nouvelle antenne vise à connecter les talents africains aux grands écosystèmes internationaux de recherche, d’innovation et d’entrepreneuriat.
« L’objectif de ce nouveau pôle est de répondre directement aux défis urgents du Maroc et de l’Afrique en combinant une recherche scientifique rigoureuse avec des solutions pratiques et évolutives, permettant au Royaume de construire des voies vers la souveraineté technologique », a déclaré Said Hicham El Habti, président de l’UM6P.
Le Global Hub U.S. est conçu comme une plateforme bidirectionnelle. Il entend faciliter les projets de recherche conjoints, les échanges d’étudiants et les collaborations entrepreneuriales transfrontalières. Il ouvre également aux start-up africaines un accès privilégié au capital-risque et aux réseaux technologiques nord-américains, tout en facilitant l’adaptation d’innovations développées aux États-Unis aux réalités locales africaines. Le centre prévoit aussi des programmes d’immersion destinés à renforcer la formation et l’exposition des dirigeants africains à l’innovation internationale.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie d’expansion internationale de l’UM6P, déjà illustrée par l’ouverture récente de campus au Canada et en France. Elle s’inscrit également dans la volonté du Royaume de renforcer son rôle de point d’ancrage africain pour la recherche et l’investissement scientifique.
Depuis sa création en 2017, l’UM6P a accueilli près de 7300 étudiants de 40 nationalités, dont 1000 doctorants. Son écosystème entrepreneurial a déjà soutenu plus de 1000 porteurs de projets et développé plus de 200 partenariats internationaux, notamment avec le MIT, Stanford, la Columbia Business School et l’Université d’État de l’Arizona. L’ouverture du Global Hub U.S. renforce cette mission en intégrant la diaspora africaine comme ressource stratégique pour co-développer des projets innovants entre les deux continents.
Au-delà de la coopération académique, le Global Hub américain de l’UM6P entend répondre à trois faiblesses structurelles de l’écosystème africain de l’innovation : une visibilité encore restreinte sur les circuits mondiaux de recherche, une mobilisation insuffisante de la diaspora comme levier stratégique, et la difficulté à traduire les avancées technologiques internationales en solutions concrètes adaptées aux réalités locales. Le défi sera désormais de convertir cette ambition en résultats tangibles et inclusifs, capables d’apporter une réelle valeur ajoutée aux sociétés africaines.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le pays prévoit d’investir 1,5 milliard USD d’ici 2030 pour accélérer sa transformation numérique, notamment par la dématérialisation des services publics. Ce projet soulève toutefois la question de la capacité des agents publics à utiliser efficacement les plateformes numériques qui seront mises en place.
Le gouvernement tchadien souhaite renforcer sa coopération avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour développer les compétences numériques de ses jeunes cadres. La question a été abordée à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs 2025 (GSR-25), tenu du dimanche 31 août au mercredi 3 septembre en Arabie saoudite.
À cette occasion, Haliki Choua Mahamat (photo, à droite), directeur général de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), s’est entretenu avec Doreen Bogdan-Martin (photo, à gauche), secrétaire générale de l’UIT. Tous deux ont insisté sur la nécessité d’investir dans la formation des jeunes professionnels, en particulier dans le secteur de la régulation, pour mieux accompagner la transformation numérique et la gestion des infrastructures stratégiques.
Cette initiative s’ajoute à d’autres démarches récentes du Tchad pour renforcer les capacités locales. Fin juillet, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) a conclu un accord-cadre avec l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), basé à Ouagadougou. Ce partenariat prévoit notamment la formation de cadres tchadiens en intelligence artificielle et technologies émergentes. Un protocole distinct a également été signé entre l’École nationale supérieure des TIC (ENASTIC) et 2iE, ouvrant la voie à des échanges académiques et à la co-construction de programmes2.
Par ailleurs, du 4 au 14 août, une formation gratuite sur l’intelligence artificielle (IA), destinée à 2 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans, a été organisée avec des partenaires comme l’UNESCO et la Banque mondiale. Cette initiative est présentée par les autorités tchadiennes comme une passerelle vers l’emploi, l’innovation et l’entrepreneuriat numérique, avec la création de start-up dans un contexte où environ 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, selon la Banque mondiale.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime qu’il est devenu nécessaire d’investir dans le développement des compétences des fonctionnaires, car les technologies numériques ont le potentiel de transformer l’administration, en facilitant la mise en œuvre de services plus accessibles et efficaces.
« La réalisation d’un gouvernement numérique, où la technologie est appliquée à la conception des processus, des politiques et des services répondant aux besoins des usagers, nécessite l’adoption de nouvelles méthodes de travail et de nouvelles compétences au sein de l’administration publique. Les gouvernements doivent promouvoir les aptitudes, les attitudes et les connaissances permettant aux fonctionnaires d’évoluer dans un environnement numérique, en intégrant les technologies numériques pour créer de la valeur publique », peut-on lire dans le rapport « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », publié en février 2024.
Isaac K. Kassouwi
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En Afrique subsaharienne, 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030 selon la Banque mondiale. Dans ce contexte, le Ghana a lancé il y a quatre mois le programme One Million Coders.
Le gouvernement ghanéen explore les pistes de collaboration avec le secteur privé pour former la jeunesse au codage et aux compétences numériques. Samuel George, le ministre de la Communication, de la Technologie numérique et des Innovations, a discuté le jeudi 4 septembre avec une délégation de la société Code Raccoon, d’un programme de formation de 350 000 jeunes.
Le programme évalué à 4 millions d’euros (environ 4,7 millions USD) pour une durée de 3 mois sera complété par une formation annuelle en développement logiciel. Le cursus, qui a déjà été testé en Allemagne selon le ministère, mettra l’accent sur des compétences très demandées comme la programmation en Python et JavaScript, ainsi que sur des modules dédiés à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité. Il vise à être homologué non seulement par l’État, mais aussi par les grandes entreprises technologiques mondiales.
« Cette initiative s’aligne sur notre vision nationale de création d’une main-d’œuvre numérique prête à saisir les opportunités offertes par l’économie pilotée par l’intelligence artificielle. Avec les bons partenariats, nous pouvons donner à notre jeunesse les moyens de prospérer tant au niveau local qu’international » a déclaré le ministre.
Ceci survient dans un contexte où le Ghana a lancé en avril One Million Coders un programme de quatre ans visant à former un million de Ghanéens aux compétences numériques essentielles, avec un accent particulier mis sur des disciplines clés comme le codage, la cybersécurité et l’analyse de données. Dans ce cadre, l’exécutif avait entamé des discussions avec l’entreprise technologique locale TECHAiDE, qui propose Asanka, un système de gestion de l’apprentissage (LMS) hors ligne fonctionnant via un dispositif sans fil.
Isaac K. Kassouwi
Edité par : Feriol Bewa
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Les compétences numériques sont l’une des priorités des autorités zimbabwéennes. Au cours des derniers mois, elles se sont rapprochées de partenaires comme LinkedIn et les Émirats arabes unis.
Le gouvernement zimbabwéen souhaite approfondir sa coopération avec Huawei afin de développer les talents dans le numérique. C’était l’un des principaux points à l’ordre du jour lors des échanges le lundi 1er septembre, entre le président Emmerson Mnangagwa et des hauts responsables de la société technologique chinoise, dans le cadre d’une visite officielle en Chine.
Il est notamment prévu d’élargir les investissements dans les talents TIC et de mettre en place un centre de formation numérique. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation digitale à l’horizon 2030, dont l’un des trois piliers concerne le développement des compétences et le renforcement des capacités numériques. L’exécutif avait d’ailleurs identifié comme défis majeurs à la transformation digitale du pays le manque de compétences en TIC et le faible niveau de maîtrise du numérique.
Dans ce contexte, le Zimbabwe a multiplié les partenariats. En août 2024, le gouvernement a noué un accord exploratoire avec LinkedIn pour développer les compétences numériques des fonctionnaires et des jeunes via la plateforme « LinkedIn Learning ». En avril 2025, un programme visant à former 1,5 million de citoyens à la programmation et à l’intelligence artificielle a été lancé avec le soutien des Émirats arabes unis, dans le cadre du « Zimbabwe Digital Skills Program ».
Lors du lancement de ce programme, les autorités avaient affirmé vouloir poser « les bases d'une main-d’œuvre tournée vers l’avenir et maîtrisant les technologies de pointe ». La Banque mondiale estime que 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Le Zimbabwe, pour sa part, fait face à un taux élevé de chômage et de sous-emploi, particulièrement parmi les jeunes, avec un taux de chômage estimé à 35 % en 2021.
Si Huawei affirme « rester déterminé à jouer un rôle central dans l’agenda de numérisation » du Zimbabwe, il convient toutefois de souligner qu’aucun nouvel accord formel n’a, pour l’instant, été signé ni même annoncé.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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