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Le rapport révèle que sur les pays africains étudiés, plusieurs affichent une progression notable par rapport à l’édition précédente, notamment le Maroc, le Sénégal et la Namibie. Toutefois, les écarts restent marqués entre la première économie africaine et le Niger, dernier au niveau continental et mondial.

Maurice, le Maroc et l’Afrique du Sud sont les pays africains les plus innovants en 2025, selon le classement publié le mardi 16 septembre par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) dans son rapport « Global Innovation Index 2025: Innovation at a Crossroads ».

L’étude analyse les performances en matière d’innovation de 139 pays à travers le monde. Elle s’appuie sur 80 indicateurs regroupés en sept piliers, allant des institutions au capital humain et à la recherche, en passant par les infrastructures, la sophistication des marchés et des entreprises, ainsi que les résultats en matière de connaissances, de technologies et de créativité.

Les dix économies africaines les plus innovantes

Avec un 53ᵉ rang mondial, Maurice confirme son rôle de leader régional. Selon le rapport, l’île s’appuie sur des institutions solides, un système éducatif performant et une politique favorable aux investissements, qui renforcent sa capacité d’innovation.

Le Maroc, qui se hisse au 57ᵉ rang, enregistre sa meilleure performance historique. Cette progression est le fruit de politiques soutenues dans les énergies renouvelables, l’industrialisation et le numérique. L’Afrique du Sud, de son côté, occupe la 61ᵉ place mondiale. Elle conserve sa position de moteur régional grâce à son réseau d’universités de renom et à un écosystème de recherche et développement très actif.

Derrière ce trio de tête, les Seychelles (75ᵉ) progressent grâce à la digitalisation des services publics et à leur engagement en faveur du développement durable. La Tunisie (76ᵉ) maintient sa place parmi les économies les plus innovantes du continent, grâce à la qualité de son capital humain et à la vitalité de son secteur technologique.

L’Égypte (86ᵉ) s’affirme quant à elle comme un hub numérique en Afrique du Nord, avec un écosystème entrepreneurial en pleine expansion. Le Botswana (87ᵉ) continue d’avancer, misant sur la stabilité de sa gouvernance et le développement de la finance et des services.

Le Sénégal (89ᵉ) se distingue en tant que « surperformant » par rapport à son niveau de développement, grâce notamment à la vitalité de son écosystème de start-up et à l’essor du capital-risque. La Namibie (91ᵉ) connaît également une progression notable, soutenue par des investissements dans l’éducation et des réformes institutionnelles. Enfin, le Cap-Vert (95ᵉ), porté par l’essor des services mobiles et des initiatives gouvernementales favorisant l’entrepreneuriat technologique, malgré un recul relatif dans le classement mondial par rapport à l’année précédente.

Si aucun pays africain ne figure encore dans le Top 50 mondial, le rapport met en évidence des signaux positifs. Plusieurs économies, à l’image du Maroc, du Sénégal ou de la Namibie, affichent des dynamiques ascendantes et renforcent la diversité des moteurs de l’innovation sur le continent.

À l’échelle internationale, la Suisse, la Suède et les États-Unis occupent les trois premières places du classement, confirmant leur statut d’économies les plus innovantes de la planète.

Samira Njoya

Classement des pays africains les plus innovants en 2025

1-Maurice (53e rang mondial)

2-Maroc (57e)

3-Afrique du Sud (61e)

4-Seychelles (75e)

5-Tunisie (76e)

6-Egypte (86e)

7-Botswana (87e)

8-Sénégal (89e)

9-Namibie (91e)

10-Cap-Vert (95e)

11-Ghana (101e)

12-Kenya (102e)

13-Rwanda (104e)

14-Nigeria (105e)

15-Côte d’Ivoire (110e)

16-Zambie (112e)

17-Algérie (115e)

18-Cameroun (116e)

19-Togo (117e)

20-Bénin (118e)

21-Madagascar (120e)

22-Tanzanie (121e)

23-Ouganda (124e)

24-Malawi (125e)

25-Burkina Faso (126e)

26-Burundi (127e)

27-Mozambique (128e)

28-Zimbabwe (129e)

29-Mauritanie (131e)

30-Lesotho (132e)

31-Guinée (133e)

32-Ethiopie (134e)

33-Mali (135e)

34-République du Congo (137e)

35-Angola (138e)

36-Niger (139e)

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Posted On mercredi, 17 septembre 2025 08:52 Written by

Face à la pénurie de médecins et à l’isolement des villages africains, la télémédecine ouvre une nouvelle voie. Grâce aux technologies numériques, des start-up locales conçoivent des solutions pour rapprocher les soins des populations rurales longtemps laissées pour compte.

En Afrique subsaharienne, environ 57 % de la population vit en milieu rural, soit près de 700 millions de personnes. Dans certains pays comme le Burundi, cette proportion dépasse 85 %. Ces zones isolées sont souvent confrontées à une pénurie d’infrastructures sanitaires, à un manque de professionnels qualifiés et à un accès limité aux soins spécialisés. Selon l’OMS, la région connaîtra une pénurie de 6,1 millions de travailleurs de la santé d’ici 2030, soit une hausse de 45 % par rapport à 2013. Conséquence : des décès évitables, des diagnostics tardifs et une pression accrue sur les hôpitaux urbains.

Des start-up innovent pour rapprocher les soins des villages isolés

La télémédecine, qui recouvre la téléconsultation, la télésurveillance, la téléexpertise ou encore la téléassistance, utilise les technologies de l’information pour offrir des soins à distance. Elle permet de dépasser les barrières géographiques et logistiques, et d’apporter une réponse concrète aux communautés éloignées des centres de santé.

Plusieurs start-up africaines s’imposent sur ce terrain. Au Kenya, Ilara Health fournit aux cliniques rurales des outils de diagnostic abordables, permettant aux médecins d’effectuer des examens de qualité sans infrastructures lourdes. Une approche similaire est développée au Cameroun par Waspito, qui relie patients et praticiens via une application mobile, offrant consultations vidéo, livraison de médicaments et accès à des tests de laboratoire.

Dans les villages reculés du Tchad, Telemedan installe des kiosques solaires de télémédecine, garantissant des consultations accessibles même là où les infrastructures font défaut. Au Ghana, Diagnosify exploite l’intelligence artificielle pour détecter précocement les maladies de la peau et orienter les patients vers des dermatologues, étendant ainsi l’accès à des soins spécialisés jusque dans les zones les plus isolées.

Les gouvernements, de leur côté, commencent à intégrer l’e-santé dans leurs politiques publiques, souvent avec le soutien de partenaires comme la Banque mondiale ou l’OMS. Digitalisation des registres médicaux, plateformes officielles de téléconsultation ou formation en ligne des agents de santé s’ajoutent ainsi aux initiatives locales, pour renforcer durablement les systèmes de santé.

Enjeux et défis de la télémédecine en Afrique rurale

La télémédecine dans les déserts médicaux africains se heurte toutefois à plusieurs obstacles. La connectivité demeure insuffisante dans de nombreuses zones. En 2024, 57 % des habitants des zones urbaines en Afrique utilisaient Internet, contre seulement 23 % dans les zones rurales, selon l’Union internationale des télécommunications. À cette fracture numérique s’ajoutent le manque de formation des professionnels de santé et des patients, la persistance de croyances traditionnelles qui freinent l’adoption des technologies, ainsi que l’absence de cadres solides pour protéger les données médicales.

Mais au-delà de ces difficultés, les enjeux sont considérables. La télémédecine constitue une opportunité pour repenser l’organisation des soins, en désengorgeant les hôpitaux urbains et en rapprochant la médecine des zones reculées. Elle pourrait contribuer à réduire les inégalités d’accès à la santé, en garantissant à chaque patient, quel que soit son lieu de résidence, un suivi médical de qualité.

Investir dans les start-up de l’e-santé apparaît alors comme un levier essentiel. Ces jeunes pousses, grâce à leur ancrage local, conçoivent des solutions adaptées aux réalités du terrain : applications accessibles sur téléphones basiques, kiosques solaires, plateformes en langues locales. En comblant les manques laissés par les structures traditionnelles, elles réduisent la distance entre praticiens et patients, et offrent un relais vital pour les populations les plus isolées.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 16 septembre 2025 10:53 Written by

La recrudescence des cyberattaques pousse la CNSS à revoir entièrement ses systèmes numériques. L’institution veut désormais renforcer significativement la protection des données sensibles de millions de salariés et d’entreprises.

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) du Maroc a lancé un appel d’offres international évalué à 40 millions de dirhams (4,4 millions USD), destiné à renforcer sa cybersécurité à la suite d’une série d’attaques informatiques ayant compromis des données sensibles. L’initiative vise à moderniser les systèmes numériques de l’institution et à sécuriser les informations personnelles de millions de salariés et d’entreprises affiliées à la CNSS.

L’appel d’offres se décline en deux volets complémentaires. La première enveloppe, de 6 millions de dirhams, est destinée à accélérer le projet global de transformation numérique de l’institution. La seconde, estimée entre 19,99 et 39,98 millions de dirhams, concerne l’acquisition d’expertises spécialisées, la mise en place de solutions techniques avancées et le déploiement de systèmes de sécurité conformes à la loi 09-08 sur la protection des données personnelles.

Le cahier des charges impose des garanties strictes, incluant la destruction des fichiers après exécution des contrats, l’interdiction de tout usage non autorisé des données et l’adoption de méthodologies agiles pour assurer l’efficacité des dispositifs.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par la fragilité des infrastructures numériques marocaines face à la montée des cybermenaces. L’attaque massive du 8 avril menée par le groupe Jabaroot avait compromis les données de près de 500 000 entreprises et deux millions de salariés. Une seconde intrusion, signalée en septembre, souligne la vulnérabilité persistante des systèmes et met en lumière l’absence d’une architecture de sécurité robuste et proactive, malgré l’importance stratégique de la CNSS dans la protection sociale nationale.

Ce projet vise à renforcer de manière significative la résilience numérique de la CNSS et à restaurer la confiance des assurés sociaux. En sécurisant ses systèmes, l’institution pourra garantir un traitement plus fiable des données et assurer la continuité de services essentiels tels que l’Assurance maladie obligatoire (AMO), destinée aux ménages défavorisés et aux non-actifs. Cette initiative viendra en outre compléter les actions déjà engagées par le gouvernement sur le plan juridique et réglementaire pour protéger les infrastructures publiques et privées face à la montée des cybermenaces.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 16 septembre 2025 07:53 Written by

En juillet dernier, deux protocoles d’accord non contraignants dans le domaine du numérique et de la digitalisation des services publics ont été signés entre le gouvernement ivoirien et la société G42 Presight des Émirats arabes unis.

La ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto-Lamizana, a obtenu des Émirats arabes unis une promesse de financement de 95 millions USD. La signature d’une lettre d’intention est prévue d’ici mi-octobre, en vue d’une libération effective des fonds avant la fin de l’année. L’information a été annoncée le dimanche 14 septembre par l’Agence ivoirienne de presse.

Ce financement, qui sera encadré par un comité de pilotage conjoint, prévoit plusieurs projets structurants : la construction d’un datacenter modulaire et d’un cloud souverain, la création d’un centre d’excellence en intelligence artificielle et en innovation, ainsi que le renforcement du système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’État (SIGFAE) grâce à l’intégration d’agents intelligents. L’objectif est d’accélérer la transformation numérique de l’administration, tout en améliorant la gestion des ressources humaines et la qualité des services publics.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement ivoirien de renforcer la gouvernance et de se positionner comme un acteur technologique majeur en Afrique de l’Ouest. Elle traduit également l’importance croissante de la coopération entre Abidjan et Abu Dhabi, qui s’étend désormais à des secteurs stratégiques comme l’innovation numérique, la cybersécurité et l’intelligence artificielle.

Si elle se concrétise, l’initiative pourrait renforcer le rôle de la Côte d’Ivoire comme centre d’excellence en technologies et innovation administrative en Afrique de l’Ouest. Elle devrait également favoriser la formation des talents et l’insertion professionnelle des jeunes, y compris aux Émirats arabes unis. Toutefois, la réussite du projet reposera sur la mise en œuvre rigoureuse des réformes annoncées et sur la capacité à sécuriser et pérenniser ces infrastructures face aux défis de la souveraineté numérique et de la cybersécurité.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 16 septembre 2025 07:50 Written by

L’intelligence artificielle s’impose progressivement comme un levier de modernisation dans de nombreux secteurs, allant de la santé aux transports.

Les autorités algériennes veulent intégrer l’intelligence artificielle (IA) dans les services de l’aéroport international d’Alger à partir du mois de décembre prochain. Cette initiative de modernisation vise à hisser la qualité des services au niveau des standards internationaux des grands aéroports.

Elle a été annoncée le dimanche 14 septembre par Mokhtar Mediouni, PDG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), lors d’une conférence de presse, rapportée par l’agence Algérie Presse Service (APS). Les nouveautés comprennent la reconnaissance faciale, les scanners corporels, le voyage sans contact et les portiques intelligents. Selon M. Mediouni, ces technologies permettront une exploitation optimale des espaces de l’aéroport (hall, parkings, zones d’embarquement) et faciliteront les procédures d’entrée et de sortie des passagers.

La numérisation s’inscrit dans une volonté de transformer l’aéroport international d’Alger en « un hub régional grâce à ses atouts, notamment au regard de la position stratégique de l'Algérie proche de l'Europe, en faisant un point de transit majeur pour le transport des voyageurs et des marchandises dans le monde ». L’ambition est également de hisser la plateforme au rang de hub africain de premier plan, en tant que passerelle reliant les voyageurs du continent à l’Asie, l’Amérique et l’Europe, tout en leur offrant des prestations modernes.

Pour rappel, l’aéroport international d’Alger est le principal aéroport du pays. Les autorités avaient anticipé un trafic d’environ 10 millions de passagers en 2024, après avoir enregistré 7,3 millions en 2023 et 6,5 millions en 2022. Il occupe également une place centrale dans la stratégie d’expansion africaine et mondiale de la compagnie aérienne nationale Air Algérie.

En avril 2025, l’entreprise publique a annoncé le lancement, à partir de l’hiver prochain, de nouvelles lignes directes vers six destinations en Afrique et en Asie, notamment Guangzhou (Chine), Kuala Lumpur (Malaisie), N’Djamena (Tchad), Zanzibar (Tanzanie), Libreville (Gabon) et Addis-Abeba (Éthiopie). Fin 2024, Air Algérie desservait déjà 25 destinations africaines, avec un flux de 179 000 passagers.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 15 septembre 2025 10:19 Written by

Le Tchad reste parmi les pays les moins avancés en matière de services publics numériques. Cette situation met en évidence l’urgence de renforcer l’accès aux services et d’accélérer la transformation numérique pour plus d’efficacité et d’inclusion.

Le pays entend moderniser ses services administratifs liés aux transports grâce à un système numérique intégré. La question a été au cœur des échanges lors d’une réunion présidée le mardi 9 septembre par la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, Fatima Goukouni Weddeye (photo), consacrée à la numérisation des prestations financières relevant de son département.

Le projet vise à centraliser l’ensemble des services offerts par le ministère en un point unique. Seront notamment concernés : la délivrance des cartes grises, des permis de conduire, des fiches techniques, des licences et agréments de transport, ainsi que la Lettre de Voiture Obligatoire (LVO). L’objectif est de faciliter l’accès aux services, assurer la traçabilité des opérations et réduire les délais et coûts pour les usagers et les entreprises.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique nationale plus large de modernisation de l’administration publique et de digitalisation des services publics. Le Tchad a déjà engagé plusieurs projets dans ce cadre, notamment la dématérialisation partielle des procédures administratives et la mise en place de plateformes numériques pour le suivi des documents officiels.

Malgré ces efforts, le pays reste en retard en matière de services numériques. Selon l’ONU, le Tchad affiche un E-Government Development Index (EGDI) de 0,1785 sur 1 en 2024, le classant 189ᵉ sur 193 pays. Cette faible performance souligne l’urgence d’accélérer la transformation numérique pour rendre les services publics plus accessibles, efficaces et fiables.

Le déploiement d’un système numérique intégré pourrait répondre à plusieurs enjeux majeurs pour le pays. Il permettrait de réduire les coûts et la complexité des démarches administratives, de limiter la fraude et les pertes de documents, et de renforcer l’efficacité du secteur des transports. À terme, cette transition numérique contribuerait à renforcer la compétitivité des acteurs économiques et à faciliter l’accès aux services pour les citoyens, tout en consolidant la transparence et la fiabilité des opérations publiques.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 12 septembre 2025 08:10 Written by

En Algérie, la jeunesse est appelée à jouer un rôle central dans la transformation numérique du pays. Les programmes en cours visent à renforcer leurs compétences et à stimuler l’innovation et la créativité dans le secteur digital.

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki (photo, à droite), et le ministre de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui (photo, à gauche), ont tenu, le mercredi 10 septembre, une rencontre axée sur le renforcement de la coopération entre leurs deux départements. Cette initiative reflète la volonté des autorités de placer la jeunesse au cœur de la stratégie numérique nationale.

Les discussions ont porté sur la mise en place de programmes capables de renforcer les compétences des jeunes, tout en stimulant leur créativité et leur innovation. Les deux responsables ont insisté sur l’importance de projets concrets mobilisant l’expertise numérique et technologique du secteur des télécommunications, en synergie avec les dynamiques portées par les établissements de jeunesse.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de transformation numérique 2030 (SNTN-2030), qui place le capital humain et l’inclusion numérique au cœur de ses priorités. Dans ce contexte, le gouvernement a déjà multiplié les initiatives pour accompagner les jeunes entrepreneurs, à travers des incubateurs, des formations et le développement de start-up. Les autorités souhaitent désormais étendre cette dynamique aux structures de jeunesse afin d’en faire des vecteurs d’inclusion et d’innovation.

À l’issue de la réunion, il a été annoncé qu’une convention-cadre sera bientôt signée. Sa mise en œuvre devrait se traduire par la création de nouveaux espaces numériques dédiés aux jeunes, un meilleur accompagnement dans la transition numérique et une participation renforcée de cette catégorie de la population au processus de modernisation du pays. Elle permettra également de stimuler l’innovation, d’encourager l’entrepreneuriat et de renforcer le rôle des jeunes comme acteurs clés du développement numérique national.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 12 septembre 2025 05:06 Written by

Malgré un contexte politique et économique difficile, la Palestine cherche à relancer son secteur numérique. Avec la Tunisie, déjà bien avancée dans les TIC, elle envisage une coopération qui pourrait ouvrir de nouvelles perspectives de modernisation et d’innovation.

La Tunisie et la Palestine souhaitent intensifier leur coopération dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) ainsi que dans le secteur postal. Cette volonté a été réaffirmée lors d’une rencontre, le mardi 9 septembre à Tunis, entre Sofiene Hemissi, ministre tunisien des Technologies de la communication, et Houda Wahidi, vice-ministre palestinienne des Télécommunications et de l’Économie numérique, en présence de l’ambassadeur de Palestine, Rami Qaddoumi.

Les discussions ont porté sur le développement de la coopération bilatérale, avec un accent particulier mis sur les échanges de compétences, la formation et le partage d’expertise technique. Les deux parties ont également exprimé leur intérêt pour une collaboration entre start-up tunisiennes et palestiniennes, afin de dynamiser l’innovation et renforcer la compétitivité de leurs écosystèmes numériques.

Ce rapprochement s’inscrit dans la vision des deux pays de consolider leurs secteurs numériques et d’en tirer parti pour diversifier leurs économies. Déjà bien positionnée, la Tunisie figure parmi les pays les mieux classés du continent. Selon le dernier rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT), publié en juillet 2025, elle occupe la 9ᵉ place africaine avec un indice de développement des TIC de 79,6 sur 100. La Palestine, freinée par des contraintes structurelles, affiche néanmoins un indice de 69,1, révélant un potentiel de convergence.

Un partenariat effectif entre les deux pays pourrait générer plusieurs retombées. Pour la Palestine, il s’agirait d’améliorer l’accès aux services numériques dans les écoles, les administrations et les zones rurales, contribuant à réduire la fracture numérique. Pour la Tunisie, cette coopération représente une opportunité d’exporter son savoir-faire technologique, d’élargir ses débouchés vers le Moyen-Orient et de consolider son écosystème de start-up en les confrontant à des contextes nouveaux et exigeants.

Toutefois, les discussions restent à un stade préliminaire. Les orientations générales ont été esquissées, mais les modalités précises de la coopération n’ont pas encore été définies et aucun accord officiel n’a pour l’instant été signé.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 11 septembre 2025 07:11 Written by

L’Égypte et la Corée du Sud sont liées depuis trois décennies par des relations bilatérales. Les deux pays ont récemment décidé d’élargir leur coopération à l’éducation numérique, avec l’ambition de moderniser l’enseignement et de préparer les jeunes aux défis technologiques.

La Corée du Sud a annoncé, lundi 8 septembre au Caire, un projet de 15 millions USD destiné à moderniser l’éducation en Égypte. L’annonce a été faite lors d’une rencontre entre l’ambassadeur coréen en Égypte, Kim Yonghyon (photo, à gauche), et le ministre égyptien de l’Éducation et de l’Enseignement technique, Mohamed Abdel-Latif (photo, à droite).

Prévu pour démarrer officiellement en 2027, ce projet quinquennal couvrira 54 collèges publics répartis dans les 27 gouvernorats du pays. Il prévoit la mise en place de programmes pédagogiques intégrant les TIC, le renforcement des compétences numériques des enseignants, l’amélioration des infrastructures telles que les laboratoires informatiques et la connectivité Internet, ainsi que la mise à niveau des systèmes administratifs et d’évaluation. Des études préparatoires seront menées tout au long de l’année 2026 afin de définir les besoins techniques et pédagogiques.

Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement de 30 années de relations diplomatiques entre l’Égypte et la Corée du Sud. Outre l’éducation, les deux pays coopèrent déjà dans les domaines de l’industrie, de l’énergie et des infrastructures.

Au-delà de la coopération bilatérale, cette initiative s’inscrit dans un contexte continental. L’Union africaine a fait de l’éducation numérique une priorité de son Agenda 2063, visant à doter la jeunesse africaine des compétences nécessaires à l’économie mondiale du savoir. L’Égypte, par sa taille démographique et son rôle géopolitique, pourrait devenir un pôle régional de référence. La Corée, reconnue comme pionnière mondiale en matière d’éducation numérique et d’intégration des TIC dans l’enseignement, partage déjà son savoir-faire dans plusieurs pays via les programmes de coopération de la KOICA et des partenariats EdTech.

À l’heure où l’intelligence artificielle et les technologies numériques transforment le marché du travail et les modes de vie, la capacité d’un pays à former sa jeunesse aux compétences numériques devient un facteur déterminant de compétitivité. En s’associant à la Corée, l’Égypte espère doter ses nouvelles générations d’outils pédagogiques modernes, tout en préparant le terrain pour une meilleure intégration du pays dans l’économie mondiale du savoir.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 10 septembre 2025 13:19 Written by

Après avoir ouvert une antenne au Canada il y a un an, l’Université Mohammed VI Polytechnique poursuit son expansion internationale, cherchant à créer de nouvelles opportunités pour le continent africain et sa jeunesse ambitieuse.

L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) du Maroc a annoncé, lundi 8 septembre, l’inauguration officielle de son Global Hub aux États-Unis, basé à New York et Cambridge. Cette nouvelle antenne vise à connecter les talents africains aux grands écosystèmes internationaux de recherche, d’innovation et d’entrepreneuriat.

« L’objectif de ce nouveau pôle est de répondre directement aux défis urgents du Maroc et de l’Afrique en combinant une recherche scientifique rigoureuse avec des solutions pratiques et évolutives, permettant au Royaume de construire des voies vers la souveraineté technologique », a déclaré Said Hicham El Habti, président de l’UM6P.

Le Global Hub U.S. est conçu comme une plateforme bidirectionnelle. Il entend faciliter les projets de recherche conjoints, les échanges d’étudiants et les collaborations entrepreneuriales transfrontalières. Il ouvre également aux start-up africaines un accès privilégié au capital-risque et aux réseaux technologiques nord-américains, tout en facilitant l’adaptation d’innovations développées aux États-Unis aux réalités locales africaines. Le centre prévoit aussi des programmes d’immersion destinés à renforcer la formation et l’exposition des dirigeants africains à l’innovation internationale.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie d’expansion internationale de l’UM6P, déjà illustrée par l’ouverture récente de campus au Canada et en France. Elle s’inscrit également dans la volonté du Royaume de renforcer son rôle de point d’ancrage africain pour la recherche et l’investissement scientifique.

Depuis sa création en 2017, l’UM6P a accueilli près de 7300 étudiants de 40 nationalités, dont 1000 doctorants. Son écosystème entrepreneurial a déjà soutenu plus de 1000 porteurs de projets et développé plus de 200 partenariats internationaux, notamment avec le MIT, Stanford, la Columbia Business School et l’Université d’État de l’Arizona. L’ouverture du Global Hub U.S. renforce cette mission en intégrant la diaspora africaine comme ressource stratégique pour co-développer des projets innovants entre les deux continents.

Au-delà de la coopération académique, le Global Hub américain de l’UM6P entend répondre à trois faiblesses structurelles de l’écosystème africain de l’innovation : une visibilité encore restreinte sur les circuits mondiaux de recherche, une mobilisation insuffisante de la diaspora comme levier stratégique, et la difficulté à traduire les avancées technologiques internationales en solutions concrètes adaptées aux réalités locales. Le défi sera désormais de convertir cette ambition en résultats tangibles et inclusifs, capables d’apporter une réelle valeur ajoutée aux sociétés africaines.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 10 septembre 2025 04:14 Written by
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