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À l’instar de nombreux pays africains, le gouvernement burkinabé considère le numérique comme un levier essentiel de développement socioéconomique. Il mise sur la connectivité des administrations publiques pour optimiser les services offerts aux citoyens. 

Le gouvernement burkinabé a engagé plus de 18 milliards FCFA (30 millions de dollars) dans le développement des infrastructures numériques. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo (photo, à gauche), lors de son discours devant l’Assemblée législative de transition le vendredi 14 mars. Ces investissements ont permis des avancées notables, notamment dans le secteur des télécommunications. 

Selon le Premier ministre, plus de 3 milliards FCFA ont été engagés par l’État pour accompagner les opérateurs à rétablir les réseaux dans les zones jadis touchées par l'insécurité. Cela a permis l’extension des réseaux de communication électronique à 44 nouvelles localités en zones blanches, améliorant ainsi l’accès à Internet et aux services télécoms. 

Du côté de l’administration, 104 nouveaux bâtiments ont été connectés au Réseau informatique national de l'administration publique (RESINA), portant le nombre total de bâtiments publics interconnectés à 2947. En matière d’hébergement des données, le gouvernement s’est engagé, au nom de la souveraineté numérique et pour renforcer les capacités nationales, dans un processus de construction de deux mini datacenters pour une valeur totale de plus de 15 milliards FCFA. 

Sur la période 2023-2024, 169 plateformes de procédures administratives ont été dématérialisées, dont 77 sont déjà opérationnelles et 92 autres en cours de déploiement. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus vaste, visant à positionner le Burkina Faso comme un acteur clé de l'intégration des TIC en Afrique de l’Ouest. Cependant, malgré ces avancées, le pays fait face à des défis majeurs. Selon le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 », publié en juin 2024 par l'Union internationale des télécommunications (UIT), le Burkina Faso occupe le 43e rang sur 47 pays africains en termes de développement des TIC, avec un score de 30,1 sur 100. 

Une fois que l’ensemble de ces travaux sera achevé, ces investissements devraient permettre au Burkina Faso d’améliorer significativement son accès aux services numériques et de renforcer son autonomie technologique. Le pays pourrait ainsi poser les bases d’un écosystème numérique plus performant et inclusif, en phase avec ses ambitions de modernisation et de développement socioéconomique. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 17 mars 2025 06:17 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du digital en Afrique, ainsi que leurs implications.

Le Sénégal s’engage pour l’éducation numérique avec Sonatel

Le mardi 11 mars 2025, le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal et la Fondation Sonatel ont signé un protocole d'accord pour moderniser les infrastructures scolaires et promouvoir l'éducation numérique. Ce partenariat inclut le programme « Écoles Numériques » pour 120 écoles élémentaires et la formation de 500 femmes au marketing digital dans 7 Maisons digitales, renforçant ainsi l'inclusion numérique et l'égalité des chances.

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La Côte d'Ivoire crée un Comité de labellisation des start-up numériques

La Côte d’Ivoire a mis en place un comité de labellisation des start-up numériques pour favoriser leur structuration et leur croissance. Cette initiative vise à offrir aux jeunes entreprises innovantes un cadre officiel, des avantages fiscaux et un accès facilité aux financements, contribuant ainsi à dynamiser l’écosystème tech du pays.

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Cameroun : l’UE finance des projets numériques à hauteur de 2,1 millions de dollars

L’Union européenne finance des projets numériques au Cameroun à hauteur de 2,1 millions de dollars. Cette initiative vise à soutenir l'innovation technologique et la modernisation des services publics. Les fonds serviront notamment à renforcer l'infrastructure numérique et à améliorer l'accès aux services digitaux, contribuant ainsi à l’inclusion numérique et au développement économique du pays.

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Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

Le Burkina Faso intègre l’intelligence artificielle dans sa stratégie de développement technologique. Le pays prévoit d’exploiter l’IA pour moderniser divers secteurs, notamment l’éducation, la santé et l’agriculture. Cette initiative vise à renforcer l'innovation, améliorer l'efficacité des services publics et stimuler la transformation numérique pour un développement socio-économique durable.

Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

La Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie de l’IA et de la gouvernance des données 

La Côte d'Ivoire a présenté sa stratégie nationale sur l'intelligence artificielle et la gouvernance des données. Ce plan vise à encadrer l'usage de l'IA, renforcer la gestion des données et favoriser l’innovation technologique. L’initiative s'inscrit dans la volonté du pays de stimuler son économie numérique et d'améliorer l’efficacité des services publics.

La Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie de l’IA et de la gouvernance des données 

Posted On samedi, 15 mars 2025 09:18 Written by

L'IA offre à l'Afrique une opportunité majeure pour surmonter ses défis de développement grâce à des solutions innovantes. Des pays comme la Côte d'Ivoire, parmi les plus avertis, mettent en place des initiatives stratégiques pour tirer parti de cette technologie émergente. 

La Côte d'Ivoire a présenté le jeudi 13 mars, sa stratégie nationale pour l'intelligence artificielle (IA) et la gouvernance des données. Après huit mois de préparation, le document a été officiellement remis au Premier ministre Beugré Mambé (photo, au centre), en vue de son adoption par le gouvernement et de son lancement prochain. Cette initiative marque un tournant dans la politique numérique du pays. 

« Ce lancement marque un jalon important dans notre démarche dynamique et consciencieuse pour la transformation numérique de notre belle Côte d’Ivoire, à l’ère de la quatrième révolution industrielle marquée par des technologies émergentes dont l’intelligence artificielle », a souligné le Robert Beugré Mambé. 

Les piliers fondamentaux et un plan d’action ambitieux sur cinq ans 

La Stratégie nationale de l’intelligence artificielle de la Côte d'Ivoire repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier axe porte sur l'investissement dans les compétences et les infrastructures, notamment par la construction de datacenters et de systèmes de cloud souverains, afin d’héberger et de sécuriser les données locales. Le deuxième pilier est l'inclusion régionale et sociale, visant à garantir que toutes les villes du pays et toutes les couches sociales bénéficient de la transformation numérique. Enfin, le troisième pilier concerne la gouvernance, avec pour objectif d’instaurer un cadre légal et éthique pour le développement de l'IA, afin de garantir des conditions de développement optimales et responsables. 

La mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’IA s’étendra sur une période de cinq ans. Parmi les premières actions figurent la création d’un Comité national pour l’IA et la gouvernance des données, qui aura pour mission de superviser les projets concrets visant à évaluer l'impact de l'IA sur des secteurs clés comme l’agriculture, la santé et l’éducation. Un autre projet majeur est la création d’un hub dédié à l’IA, qui comprendra un incubateur pour les start-up et un centre de formation spécialisé dans ce domaine. 

Un élément clé de cette stratégie est l'introduction d’un label « Safe IA », destiné à établir un cadre légal et éthique pour le développement des solutions IA en Côte d'Ivoire. De plus, une cartographie des ressources en IA du pays, couvrant aussi bien les infrastructures que les compétences, sera mise en place pour suivre l'évolution du secteur. 

La gouvernance des données : un pilier complémentaire 

La gouvernance des données constitue un volet complémentaire essentiel de la stratégie, avec un focus sur plusieurs axes clés, à savoir la culture des données, l’éthique, la sécurité et l’interopérabilité des systèmes. La création de datacenters et le renforcement de la connectivité à l’échelle nationale sont au cœur de cette stratégie, visant à assurer une gestion efficace et sécurisée des données. L’objectif est de valoriser les données tout en garantissant un cadre sécurisé pour leur gestion. 

À travers cette double stratégie, la Côte d'Ivoire ambitionne de devenir un modèle d'IA inclusive, éthique et responsable, en accélérant sa transformation numérique pour bâtir une nation unie et prospère d’ici 2030. Bien que le montant des investissements nécessaires pour la mise en œuvre de cette stratégie n’ait pas encore été révélé, il est évident que le pays est déterminé à investir dans cette nouvelle technologie pour stimuler son développement. 

Une fois mise en œuvre, la Côte d'Ivoire rejoindra le cercle restreint des pays africains ayant lancé une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle, parmi lesquels figurent le Bénin, l’Égypte, le Maroc, ainsi que d’autres nations comme le Rwanda, le Sénégal et le Nigéria, qui ont déjà annoncé des préparatifs en vue de l'adoption de l'IA. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 14 mars 2025 14:41 Written by

Le Congo souhaite construire une société plus avancée numériquement. Pour y parvenir, il doit moderniser des secteurs clés tels que les télécommunications. Dans cette démarche, le pays cherche à renforcer sa coopération avec des partenaires afin d’accéder à des technologies et des compétences avancées. 

Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience le jeudi 13 mars l'ambassadeur de Turquie au Congo, Hilmi Ege Türemen (photo, à gauche). Cette rencontre a permis d'explorer de nouvelles opportunités de coopération dans les domaines des postes, des télécommunications et de l'économie numérique. 

« Nous avons abordé les moyens de coopération dans le domaine postal, où un accord est déjà en négociation. La Turquie s'est rapidement adaptée à ces négociations pour finaliser cet accord dans un délai très court. La coopération avec la Turquie représente une opportunité majeure pour notre pays d'accéder à des expertises et des technologies de pointe dans le secteur numérique », a déclaré le ministre Ibombo à l’issue de l’entretien. 

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, marqué par de récents échanges entre le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan. Pour la future collaboration, les deux pays ont convenu de mettre l'accent sur la modernisation du secteur postal, le renforcement des capacités techniques et humaines, ainsi que la coopération en matière de technologies émergentes. L’ambassadeur turc a notamment exprimé l’intérêt de son pays pour l’accueil de stagiaires congolais dans le domaine des télécommunications et le transfert de savoir-faire technologique. 

Si les deux pays parviennent à concrétiser des accords, ils devraient permettre d’accélérer la transformation numérique du Congo, en facilitant l’accès à des infrastructures modernes et à des solutions technologiques adaptées aux défis du pays. La Turquie, bien avancée dans le domaine du numérique, a investi massivement dans le développement de l’e-commerce et les services postaux. 

En 2022, les transactions en ligne en Turquie ont atteint environ 800 milliards de livres turques (21,86 milliards de dollars), marquant une hausse de 488% par rapport à 2019. Cette croissance est alimentée par une pénétration élevée d'Internet. Selon Datareportal, au début de cette année, 88,3% de la population turque utilisait Internet, tandis que 92,1% des habitants étaient connectés via des appareils mobiles. 

En termes de gouvernance numérique, la Turquie occupe la 27e place mondiale selon le classement des Nations unies, avec un indice de 0,8913 sur 1, ce qui démontre un haut niveau de développement dans les services publics dématérialisés. En outre, le pays se distingue par son expertise en cybersécurité et en intelligence artificielle, domaines dans lesquels il est prêt à partager son savoir-faire avec le Congo. 

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 14 mars 2025 09:37 Written by

L'agriculture joue un rôle central dans l'économie du Sénégal, représentant un secteur clé pour une grande partie de la population rurale. Pour répondre aux défis d'efficacité et de transparence dans la gestion des subventions agricoles, le pays s’oriente vers la numérisation.

Le mardi 11 mars, la Société financière internationale (IFC), la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé sa collaboration avec le gouvernement sénégalais pour un projet ambitieux de numérisation des subventions agricoles. Ce programme, porté par le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, vise à améliorer la transparence et l'efficacité de la distribution des aides dans des filières stratégiques comme l’arachide, le maïs, le niébé et le riz.

Le projet repose principalement sur l’assistance technique de l’IFC, qui travaille avec le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage et ses partenaires pour concevoir et mettre en œuvre un plan de numérisation. L’objectif est de mieux structurer la distribution des intrants agricoles, garantissant une gestion plus efficace et transparente des subventions.

Doté d’un budget estimé à 500 000 dollars, ce projet, approuvé le 29 juillet, vise à renforcer la contribution du secteur agricole aux objectifs de souveraineté alimentaire du Sénégal. La numérisation des paiements sera cruciale pour assurer une distribution rapide et traçable des subventions, apportant un soutien concret aux agriculteurs et stimulant la productivité des filières clés.

En Afrique, les petits exploitants produisent plus de 70 % de l’alimentation et soutiennent des millions de ménages ruraux, selon la Banque africaine de développement. Pourtant, ces exploitants font face à des défis majeurs : accès limité aux intrants abordables, mécanismes de financement insuffisants, services de conseil rares et asymétries d’information sur le marché.

En ligne avec les objectifs de transparence et de modernisation, cette initiative devrait transformer le secteur agricole sénégalais. La numérisation des paiements favorisera une distribution rapide des subventions agricoles, tout en respectant les calendriers culturaux et en améliorant les conditions de vie des petits exploitants agricoles.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On jeudi, 13 mars 2025 14:45 Written by

L’écosystème des start-up est en pleine expansion à l’échelle mondiale. En Côte d'Ivoire, le gouvernement veut exploiter cette dynamique pour favoriser l’émergence de start-up innovantes et renforcer l’économie numérique.

Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 mars, le gouvernement ivoirien a annoncé la création d’un Comité de labellisation des start-up numériques, sous l’égide du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Cette initiative vise à soutenir les jeunes entreprises technologiques en leur attribuant un label officiel tout en renforçant l’écosystème numérique du pays.

Le Comité de labellisation, selon un communiqué du ministère, aura pour mission d’évaluer et d’attribuer un label aux start-up numériques, sur la base de critères tels que l’innovation, la viabilité économique et leur impact sur l’économie locale. Le comité supervisera également une plateforme numérique destinée à faciliter l’accès des start-up aux services et dispositifs de soutien.

Une fois labellisées, les entreprises seront suivies et contrôlées pour garantir leur conformité avec les exigences du label. Par ailleurs, le comité proposera des ajustements réglementaires afin de faire évoluer le cadre juridique en phase avec les avancées du secteur.

Ce comité s’inscrit dans les efforts du gouvernement ivoirien pour promouvoir les start-up numériques. Selon Partech Africa, les start-up ivoiriennes ont levé 17 millions USD en 2021, 33 millions USD en 2022, 21 millions USD en 2023, et 33 millions USD en 2024. Malgré cette dynamique, elles font face à des défis récurrents tels que l’accès limité aux financements structurés, des difficultés d’accès aux marchés et l’absence d’un cadre normatif clair.

En offrant aux start-up ivoiriennes une meilleure visibilité et un environnement structuré, cette initiative devrait contribuer à renforcer leur compétitivité. À terme, elle vise à développer une économie numérique robuste, créatrice d’emplois et génératrice de valeur ajoutée pour la Côte d’Ivoire.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 13 mars 2025 13:40 Written by

À la veille des élections de 2021 en Ouganda, le gouvernement a suspendu l’ensemble des plateformes de réseaux sociaux, affirmant vouloir limiter la propagation de la désinformation en ligne. Si la plupart de ces plateformes ont depuis été rétablies, Facebook reste, lui, inaccessible.

Suspendue depuis janvier 2021, la plateforme de réseau social Facebook pourrait bientôt être restaurée en Ouganda. Chris Baryomunsi (photo), ministre des Technologies de l'information et de l'Orientation nationale, a révélé mardi 11 février que les discussions engagées avec la société américaine Meta à cet effet sont sur le point d’aboutir.

Le ministre s’exprimait lors du « CEO-Consumer Forum » organisé par la Commission des communications de l'Ouganda (UCC) à Kampala, où il a rencontré l’équipe de Facebook. Il a déclaré qu’il ne devrait plus y avoir de problème majeur une fois que les deux parties auront trouvé un accord. Toutefois, Facebook devra s’abstenir de se mêler à la politique partisane locale et se contenter de fournir ses services.

« Le problème avec Facebook est survenu lors de la dernière période électorale, lorsque la plateforme a adopté une position partisane dans notre politique locale. […] Une plateforme comme Facebook ne devrait pas prendre parti dans notre politique locale. Lorsqu’ils ont commencé à supprimer les comptes des membres du parti au pouvoir tout en semblant soutenir l’opposition, cela n’était pas acceptable », soutient M. Baryomunsi.

Jusque-là, la situation entre les deux parties n’avait pas beaucoup évolué. En décembre 2022, le président Yoweri Museveni avait déjà déclaré que le gouvernement restaurerait l’accès à Facebook lorsqu’il arrêterait de « jouer des jeux ». « Facebook est arrogant. Ils étaient utilisés pour nous attaquer. Quand nos propres gens ont essayé de répondre, ils nous ont réduits au silence. Cela fait deux ans que Facebook a été chassé de l'Ouganda. Quand j'ai vérifié, les boda-bodas [taxi-motos, Ndlr] et les taxis circulaient toujours ; même les matooke et le lait continuaient d'arriver. J'espère que Facebook sait maintenant qui est aux commandes de l'Ouganda ! », avait-il déclaré.

La restauration de l’accès à Facebook devrait être un soulagement aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. En décembre 2023, l’avocat d’un groupe de PME avait déclaré que la fermeture de Facebook a fait perdre 17,5 millions $ aux entreprises locales. Le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux dans le pays est passé de 3,4 millions en 2021 à 2,4 millions en 2025, selon DataReportal. Par ailleurs, la restauration devrait renforcer la sécurité des populations ougandaises en ligne, étant donné que l’utilisation des VPN pour accéder à la plateforme les expose à des risques de cyberattaques, entre autres.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On jeudi, 13 mars 2025 13:10 Written by

Alors que l’Afrique se lance dans l’ère du numérique, sa main-d’œuvre qualifiée dans ce domaine demeure faible dans plusieurs segments. Bien que plusieurs initiatives publiques tentent d’y remédier, elles se heurtent parfois aux contraintes budgétaires des États, offrant ainsi une aubaine au secteur privé.

Les autorités de la République du Congo ont reçu, le lundi 10 mars, Thione Niang, un expert sénégalais en intelligence artificielle et promoteur du programme de formation en compétences numériques Give1project. Il faisait partie de la délégation conduite par Adama-Dian Barri, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Congo.

Le but de la visite était d’intégrer le pays d’Afrique centrale au Give1project, qui prévoit de former 25 000 jeunes Africains aux compétences numériques, notamment en cybersécurité et en intelligence artificielle. L’initiative est soutenue, entre autres, par le PNUD, la firme technologique américaine Microsoft et la France.

« De plus en plus, le monde sera connecté, et de plus en plus, on va dématérialiser. Les procédures administratives seront facilitées. L’État gagnerait avec des ressources qui seront rationalisées, car on n’utilisera plus les moyens que nous avions avant, et c’est une avancée extraordinaire. On a besoin de renforcer les capacités, de former les jeunes afin qu’ils puissent s’approprier ces infrastructures numériques », a indiqué Léon Juste Ibombo, ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de transformation numérique Vision Congo Digital 2025 et du projet d’accélération de la transformation numérique, financé à hauteur de 100 millions $ par la Banque mondiale. Les autorités locales cherchent à renforcer les compétences numériques de la population, et Give1project intervient dans ce contexte. Il faut souligner que le Centre africain de recherche en intelligence artificielle (CARIA) fera partie de cette collaboration.

Selon les Nations unies, la République du Congo affichait, en 2024, un score de 0,4637 sur 1 à l’indice du capital humain (HCI), une des composantes de l’indice de développement de l’administration en ligne. Cet indicateur évalue la capacité des citoyens à utiliser les services d’e-gouvernement. Rappelons que le score du Congo est légèrement au-dessus de la moyenne africaine, qui est de 0,4346, mais en dessous de la moyenne mondiale, qui s’est de son côté établie à 0,6494.

Adoni Conrad Quenum

Édité par Feriol Bewa

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Posted On jeudi, 13 mars 2025 11:42 Written by

Les autorités éthiopiennes veulent accélérer le développement du secteur spatial national et le mettre au service du développement socioéconomique. Il est prévu que dix satellites soient lancés d’ici 2035.

L’Éthiopie prévoit de lancer son troisième satellite d’observation de la Terre, dénommé Ethiopian Remote Sensing Satellite-2 (ETRSS-2), en 2026. C’est ce qu’a révélé l’Institut éthiopien des sciences spatiales et de la géomatique (ESSGI) cette semaine.

Développé en partenariat avec la Chine, ce nouveau satellite aura une durée de vie de cinq ans et une résolution de 0,5 mètre. Il est censé offrir des images de haute résolution et des capacités de surveillance améliorées par rapport à ses prédécesseurs, l’ETRSS-1 et l’ET-SMART-RSS, lancés respectivement en décembre 2019 et décembre 2020.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique spatiale nationale lancée en décembre 2018. La feuille de route traduit l’ambition du gouvernement d’exploiter les technologies spatiales pour relever les défis socioéconomiques du pays. Par exemple, dix nouveaux satellites devraient être lancés d’ici 2035.

Une fois lancé et mis en service, le satellite pourrait faciliter la prise de décision dans plusieurs secteurs, dont l’agriculture, en fournissant des données précises. En effet, le Bureau des affaires spatiales des Nations unies (BAS-NU) estime que la technologie spatiale est devenue un catalyseur clé dans le secteur agricole.

« L'imagerie satellite, les données des systèmes mondiaux de navigation par satellite et leurs applications intégrées sont désormais des outils essentiels pour l'agriculture. Ils permettent aux acteurs, des agriculteurs locaux aux décideurs internationaux, de surveiller la santé des cultures, de gérer les ressources en eau, de détecter et contrôler les ravageurs, et d’anticiper les aléas météorologiques, entre autres applications », explique le rapport _« Leverage Space Technology for Agricultural Development and Food Security »_, publié en janvier 2025.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 13 mars 2025 07:52 Written by

L’essor d’Internet en Afrique accélère le développement d’infrastructures numériques adaptées aux évolutions technologiques. Cette transformation favorise l’e-santé, en améliorant l’accès aux soins et en optimisant la gestion des services médicaux.

Dans le cadre de l’Initiative Présidentielle pour la Santé (IPS), le Burkina Faso prévoit de déployer un système d’information hospitalier. Ce projet a été au cœur des discussions entre la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à droite), et son homologue de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou (photo, à gauche), lors d’une réunion tenue le lundi 10 mars. L’objectif principal était de faire le point sur les travaux en cours et de valider les orientations du plan numérique lié au projet.

« Ce volet numérique est une priorité pour le gouvernement, qui entend renforcer la souveraineté nationale dans le domaine du numérique et améliorer l’efficacité du système de santé », ont souligné les ministres à l’issue des discussions. Ils ont également salué l’avancement du projet et félicité les équipes techniques pour leurs progrès. Ils ont encouragé la poursuite des efforts pour accélérer la modernisation des infrastructures sanitaires grâce aux solutions numériques.

Le déploiement du système d’information hospitalier inclut plusieurs volets essentiels : le raccordement des établissements de santé au Réseau informatique national (RESINA), la mise en place de réseaux locaux, l’équipement en matériel informatique, le choix d’une plateforme de gestion adaptée et la sécurisation des données médicales. Cette initiative vise à optimiser la coordination entre les établissements de santé et à améliorer l’efficacité du suivi médical des patients.

Dans un contexte où le Burkina Faso fait face à des défis majeurs en matière d’accès aux soins, la numérisation du secteur de la santé apparaît comme une solution clé. Parmi les enjeux principaux figure la gestion du dossier médical électronique. En centralisant les informations de santé des patients, cet outil permet un suivi plus précis, une meilleure prise en charge et une réduction des erreurs médicales. Toutefois, sa mise en œuvre exige des infrastructures fiables, un cadre réglementaire rigoureux pour assurer la confidentialité des données et une formation adaptée des professionnels de santé.

Ainsi, à travers ce projet, le Burkina Faso entend poser les bases d’un écosystème e-santé performant, capable de répondre aux besoins de sa population tout en s’inscrivant dans les tendances numériques qui transforment le secteur médical à l’échelle mondiale.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On mercredi, 12 mars 2025 14:24 Written by
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