Le gouvernement rwandais place la numérisation du secteur de la santé parmi ses priorités. L’objectif est d’améliorer l'efficacité du système tout en offrant des services de santé plus accessibles et de meilleure qualité.
Le Rwanda prévoit d’éliminer les dossiers médicaux physiques dans tous ses établissements de santé publique au profit de la plateforme numérique e-Ubuzima d’ici la fin de l’année 2025. Cette initiative vise à moderniser le système de santé en permettant la synchronisation des données des patients à travers tous les centres de santé du pays. Ainsi, les professionnels de la santé et les patients auront un accès en temps réel aux informations médicales, améliorant ainsi la qualité des soins.
Développée dans le cadre du programme national de transformation numérique, e-Ubuzima représente une avancée majeure dans la modernisation du secteur. Ce système inclut une application mobile permettant aux patients de localiser les établissements de santé, de choisir leur médecin et de prendre rendez-vous directement via leur téléphone. Actuellement, e-Ubuzima est déployé dans 15 districts du pays, couvrant plus de 60 hôpitaux de district, 500 centres de santé et des milliers de postes de santé communautaires.
Cependant, plusieurs obstacles demeurent pour garantir une adoption nationale réussie. Selon Data Reportal, en janvier 2025, le nombre d’utilisateurs d’Internet au Rwanda était de 4,93 millions, soit un taux de pénétration de 34,2 %. Bien que le taux de possession de téléphones mobiles soit élevé, à environ 97,8 %, selon l'Autorité de régulation des services publics du Rwanda (RURA), la connectivité Internet reste limitée, ce qui représente un défi pour le déploiement uniforme de la plateforme e-Ubuzima à l’échelle nationale.
De plus, la mise en œuvre de ce système exige que chaque centre de santé soit équipé d’au moins 25 ordinateurs et d'une connexion Internet stable, ce qui demeure un obstacle important dans certaines régions du pays. Par ailleurs, la culture numérique des professionnels de santé plus âgés reste un autre défi. Beaucoup d’entre eux manquent de compétences informatiques et nécessiteront donc des programmes de formation adaptés pour garantir une adoption fluide de la technologie.
En dépit de ces défis, le gouvernement rwandais continue de mettre en place des solutions pour pallier les difficultés d’accès. Le Rwanda prévoit de lancer un hôpital virtuel basé sur la télémédecine, permettant aux patients de consulter des médecins à distance via une plateforme en ligne. Ce modèle innovant vise à compenser la rareté des médecins dans certaines zones rurales et à faciliter l'accès aux soins. Le gouvernement envisage également de distribuer des smartphones aux agents de santé des zones rurales d’ici juin 2025, facilitant ainsi l’utilisation des outils numériques pour la gestion des soins et la communication.
Samira Njoya
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Face aux défis structurels de son administration, le Tchad veut faire du numérique un moteur de modernisation. En quête de solutions concrètes, le gouvernement se tourne vers des partenaires.
Le Tchad accélère sa stratégie de numérisation et compte sur un accompagnement renforcé de la Banque mondiale pour moderniser ses services publics. En marge des Assemblées de printemps à Washington, le ministre d’État Tahir Hamid Nguilin a échangé, le jeudi 24 avril, à cet effet avec Michel Rogy, directeur régional de la transformation numérique à la Banque mondiale, et Jana Kunicova, directrice sectorielle pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Lors de cet échange, le ministre tchadien a insisté sur l’urgence de moderniser les régies financières, d’améliorer la connectivité et de s’appuyer sur les technologies numériques pour rendre l’administration plus accessible, efficace et transparente. Les priorités identifiées par le gouvernement incluent la numérisation de l’état civil, la digitalisation des cursus scolaires, le développement de l’e-learning et la promotion de l’innovation locale.
Cette ambition s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la transformation numérique, déjà financé par la Banque mondiale. Lancé il y a six mois, le projet a atteint un taux de décaissement de 8 %, salué comme un signal positif par l’institution. La Banque mondiale a réaffirmé son intérêt à aller au-delà de l’e-procurement en soutenant la mise en place d’une plateforme intégrée des services publics.
Pourtant, pour accélérer cette dynamique, un accompagnement technique approfondi reste incontournable. Le Tchad se heurte à plusieurs obstacles, dont une connectivité hétérogène, un déficit de compétences numériques et des infrastructures encore fragiles. L’appui de la Banque mondiale pourrait ainsi favoriser l’émergence d’un écosystème numérique structuré, inclusif et pérenne, conçu pour améliorer l’accès aux services publics et optimiser la gouvernance.
D’après le rapport The ICT Development Index 2024 publié par l’Union internationale des télécommunications, seuls 12,2 % des Tchadiens ont accès à Internet, une situation marquée par une fracture numérique importante entre les villes et les campagnes. De plus, le pays affiche un indice de développement des infrastructures numériques particulièrement bas, avec un score de 0,1194 sur 1. Dans ce contexte, le soutien de la Banque mondiale pourrait contribuer à bâtir un écosystème numérique cohérent, inclusif et durable, au service des citoyens et d’une gouvernance plus efficace.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les pays africains multiplient les initiatives de coopération pour accélérer le développement du secteur spatial continental. L’Agence spatiale africaine (AfSA) a été inaugurée au Caire, en Égypte, le 20 avril.
L’Organisation régionale africaine de communications par satellite (RASCOM) a signé, le mercredi 23 avril, un protocole d’accord avec Nilesat, l’opérateur national de satellites égyptien. Les deux parties démontrent ainsi leur volonté de collaborer davantage pour accélérer le développement du secteur spatial africain.
Les principaux axes de collaboration portent sur la commercialisation des capacités satellitaires, la formation, l’innovation et la recherche. Les deux parties s’engagent à mutualiser leurs expertises, plateformes, applications et infrastructures satellitaires. Un contrat de prestation de services marketing a également été conclu entre elles.
« Ce partenariat marque une convergence stratégique de nos objectifs communs : stimuler l’innovation, favoriser le partage des connaissances et faire progresser les services satellitaires dans la région. Ensemble, nous visons à offrir une connectivité renforcée et à promouvoir le développement des compétences dans le secteur spatial », a déclaré Hesham Lotfy Sallam, directeur commercial chez Nilesat.
La mise en place de ce partenariat survient peu après le lancement de l’Agence spatiale africaine (AfSA), destinée à structurer les initiatives spatiales du continent. L’agence est dédiée à la collecte, à l’analyse et au partage des données spatiales, au service du développement durable du continent. Cette dynamique de coopération illustre la montée en puissance du secteur spatial africain, avec une multiplication des initiatives nationales. En mars dernier, le Botswana a lancé BOTSAT-1, son premier satellite. Dix-sept autres pays du continent ont également déjà mis des satellites en orbite. L’Égypte est en tête de liste avec 14 engins, suivie de l’Afrique du Sud (13) et du Nigeria (7).
L’Afrique cherche à renforcer sa position sur le marché spatial mondial, dont la croissance s’accélère. Selon des données récemment citées par le gouvernement sénégalais, le marché mondial devrait excéder 737 milliards de dollars dans la prochaine décennie. Space in Africa indique que la valeur du marché africain était estimée à 22,6 milliards de dollars en 2024.
Au-delà de ces perspectives économiques, les technologies spatiales apportent des avancées stratégiques dans l’agriculture de précision, la gestion des ressources naturelles, la surveillance environnementale et les télécommunications. Pour ce dernier volet, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que les satellites ont le potentiel d’assurer une couverture universelle en Afrique, où une grande partie de la population est encore privée des services de téléphonie mobile et de l’Internet.
Isaac K. Kassouwi
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L’intelligence artificielle s’impose comme un levier majeur de transformation à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, les partenariats internationaux se multiplient. Le Rwanda, engagé dans le développement de son écosystème IA, mise sur la coopération pour accélérer sa stratégie nationale.
Le Rwanda a signé, le mercredi 23 avril, un protocole d’accord tripartite avec les Centres pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) des Émirats arabes unis et de la Malaisie, en marge de la Dubai AI Week 2025. Cet accord, conclu par l’ambassadeur John Mirenge au nom du gouvernement rwandais, marque une avancée majeure dans la coopération internationale en matière d’intelligence artificielle.
Ce partenariat vise à consolider la dynamique enclenchée par le programme de bourses d’IA et à approfondir les synergies entre les trois pays. Il favorisera des initiatives communes autour des cadres de gouvernance, du développement des compétences et de l’innovation technologique, avec un accent sur des approches éthiques, inclusives et durables.
Cet accord intervient peu après que Kigali a accueilli le premier Sommet mondial sur l’intelligence artificielle en Afrique. L’événement, qui a réuni experts, gouvernements et partenaires privés, a mis en lumière les ambitions du Rwanda en matière d’IA et son rôle croissant dans les débats sur la gouvernance technologique mondiale.
Depuis 2022, le Rwanda dispose de son propre Centre pour la quatrième révolution industrielle, développé en partenariat avec le Forum économique mondial. Il pilote des projets d’IA et conçoit des cadres réglementaires adaptés. Un plan ambitieux visant à développer 50 applications d’intelligence artificielle en quatre ans a d’ailleurs été lancé ce mois-ci, avec l’objectif d’accélérer la transformation numérique de secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, la finance et l’administration publique. Ce programme s’inscrit dans la stratégie nationale de développement du numérique, en lien avec la Vision 2050 du pays.
Ce rapprochement pourrait aussi permettre au Rwanda de bénéficier de l’expérience avancée des Émirats arabes unis, qui ont déjà intégré l’IA dans plusieurs services gouvernementaux, et de l’expertise malaisienne en matière d’innovation technologique appliquée à l’industrie. Il s’agit pour Kigali d’un levier stratégique pour accélérer le développement de son propre écosystème d’intelligence artificielle, tout en consolidant sa position sur la scène technologique mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le Maroc prévoit de numériser l'ensemble de ses services publics d'ici 2030. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de renforcer l'efficacité administrative et de faciliter l'accès aux services publics numériques, un enjeu majeur pour l'avenir du royaume.
La Direction générale des collectivités territoriales a annoncé le lancement d’un appel d’offres international afin de sélectionner les prestataires chargés de mettre en œuvre le projet de numérisation de l’état civil au Maroc. Doté d’un budget de plus de 194 millions de dirhams, soit environ 20,8 millions de dollars, ce chantier vise à transformer en profondeur la gestion des registres d’état civil et à renforcer la numérisation des services publics à l’échelle nationale. L’ouverture des plis est prévue pour le 29 mai prochain au ministère de l’Intérieur à Rabat.
« Ce projet ambitionne de créer une base de données centralisée et sécurisée, connectant tous les bureaux d’état civil à un système d’information unifié et performant. Cela permettra l’échange de données en temps réel avec les autres institutions publiques, contribuant ainsi à accélérer les procédures, à améliorer la qualité des services et à renforcer la transformation numérique de l’administration marocaine », précise le ministère de l’Intérieur.
La numérisation portera sur plus de 38 millions de registres répartis dans 1821 bureaux d’état civil à travers le pays. Elle se déroulera en deux phases. La première concerne environ 27 millions de documents papier, dont certains datent de 1915. Ces documents feront l’objet d’une numérisation minutieuse, d’une saisie manuelle, suivie d’une vérification rigoureuse pour garantir l’exactitude des informations. La seconde phase portera sur plus de 11 millions de documents déjà numérisés, qui seront audités, indexés et sécurisés pour en garantir l’intégrité et la traçabilité.
Dans le cadre de cette opération, les prestataires retenus devront appliquer des normes de cybersécurité rigoureuses et garantir une conservation fidèle des documents originaux. Le paiement des prestations sera échelonné, garantissant un suivi rigoureux des engagements contractuels.
Le projet prévoit également le développement d’un système d’information intégré, destiné à centraliser les données tout en assurant leur interconnexion avec les autres services publics. Ce système favorisera l’automatisation des processus administratifs, réduira les délais de traitement et garantira une uniformité dans la qualité du service sur l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, un portail électronique sera accessible aux citoyens pour leur offrir la possibilité d’effectuer plusieurs démarches à distance, notamment les demandes d’actes de naissance, de livrets de famille et les déclarations de naissances et de décès. Ce portail contribuera à renforcer l’inclusion numérique, tout en réduisant la pression sur les guichets administratifs physiques.
Ce projet s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », pilotée par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. À travers cette initiative, le Royaume entend affirmer sa volonté de devenir un acteur régional de premier plan dans le domaine du numérique, en mettant l’innovation technologique au service des citoyens et de la modernisation de l’action publique. Le pays a déjà pris des mesures concrètes en numérisant 600 services publics, dont 300 pour les citoyens, 200 pour les entreprises et 100 pour les administrations.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les établissements d’enseignement supérieur en Algérie se modernisent pour mieux répondre aux défis technologiques. Entre équipements de pointe et soutien à la créativité des jeunes, une nouvelle dynamique émerge pour relier formation, recherche et développement économique.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, au centre), a inauguré le mardi 22 avril, au sein de l’université d’Ouzera (wilaya de Médéa), une plateforme de prototypage rapide destinée aux étudiants porteurs de projets innovants. Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie nationale visant à faire de l’université un moteur de l’économie de la connaissance.
« L’entrée en service de la plateforme technologique de prototypage rapide vient valoriser les résultats de la recherche scientifique, offre la possibilité aux étudiants de créer des start-up, et renforce le rôle stratégique de l’étudiant dans la création de la richesse et le développement de l’économie du savoir et de l’innovation », a souligné le ministre lors de la cérémonie d’inauguration.
Équipée d’outils de modélisation avancée, de découpe laser et d’impression 3D, la plateforme accélère la conception et la fabrication de prototypes fonctionnels, offrant aux porteurs de projets la possibilité de concrétiser plus rapidement leurs idées tout en réduisant les coûts de fabrication. Elle vient enrichir un écosystème technologique en plein essor au sein des universités algériennes, après le lancement récent d’une plateforme nationale de cloud computing, d’un système de conception et de pilotage de drones, et d’un incubateur universitaire dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de soutien à l’écosystème entrepreneurial en Algérie. Ces dernières années, l’État a multiplié les dispositifs en faveur des jeunes porteurs de projets à travers la création de structures d’accompagnement comme l’Agence nationale de promotion des incubateurs (ANPI), des centres de développement des start-up dans plusieurs régions, ainsi que des mécanismes de financement tels que le Fonds algérien des start-up, doté de plusieurs milliards de dinars.
À ce jour, l’Algérie recense plusieurs centaines de start-up officiellement enregistrées, actives dans des secteurs clés comme le numérique, la fintech, la santé et l’agriculture intelligente. Le développement de plateformes technologiques dans les universités, à l’image de celle d’Ouzera, vient ainsi renforcer un environnement propice à l’émergence d’une génération d’innovateurs capables de contribuer activement à la diversification économique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La modernisation des systèmes de santé par la numérisation devient un levier stratégique essentiel pour de nombreux pays africains. Djibouti, dans sa volonté d'améliorer la gestion des médicaments et des approvisionnements, se tourne également vers de nouvelles technologies.
La Centrale d’achat des médicaments et matériels essentiels (CAMME) de Djibouti a annoncé, le lundi 21 avril, la finalisation de l’installation du logiciel mSupply dans l’ensemble des structures sanitaires du pays. Cette avancée marque une étape clé dans la numérisation du système de santé djiboutien, amorcée depuis 2022 avec l’appui de partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale.
« Grâce à notre système de gestion, les stocks, la traçabilité des médicaments et la planification des approvisionnements sont désormais optimisés, renforçant ainsi l'efficacité, la transparence et la réactivité du système pharmaceutique national », informe la CAMME.
Cette modernisation répond à plusieurs défis stratégiques : éviter les ruptures de stock, minimiser les pertes dues aux péremptions, garantir une distribution efficace des médicaments essentiels et sécuriser le suivi des flux de produits de santé, de la centrale d’achat aux établissements de soins.
Le logiciel mSupply, déjà utilisé dans une trentaine de pays à travers le monde, a prouvé son efficacité, notamment dans des contextes à ressources limitées. Son implémentation à Djibouti s'inscrit dans la mise en œuvre de la Politique pharmaceutique nationale 2023-2027, qui vise à renforcer durablement l’accès aux médicaments essentiels tout en assurant leur qualité, leur traçabilité et leur disponibilité. Cette initiative s’inscrit dans le Projet de renforcement du système de santé, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre depuis février 2023. L’objectif est de garantir un meilleur accès aux soins à l’ensemble de la population.
Alors que de nombreux pays africains misent sur la numérisation pour moderniser leurs systèmes de santé, Djibouti affirme son ambition : faire de la technologie un levier stratégique pour améliorer l’efficacité sanitaire et assurer la disponibilité continue des médicaments essentiels.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Face à la montée de l’insécurité urbaine, de plus en plus de pays africains investissent dans des systèmes de vidéosurveillance intelligents. Selon Mordor Intelligence, ce marché mondial pourrait atteindre 145,38 milliards USD d’ici 2029.
Le projet de modernisation sécuritaire de la capitale tchadienne N’Djamena amorce une nouvelle phase de réflexion. Le jeudi 17 avril, les autorités du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration ont reçu une délégation d’experts internationaux, venus partager leur vision d’un système de vidéoprotection intelligent adapté aux enjeux urbains de N’Djamena.
Au cœur des échanges, un dispositif de surveillance intelligent reposant sur des caméras de dernière génération, dotées de capteurs haute définition et d’une vision nocturne infrarouge. Ces équipements détectent les mouvements inhabituels et utilisent des logiciels d’analyse comportementale pour identifier toute anomalie. Interconnectés par un réseau de fibre optique, ils reposent sur une infrastructure robuste incluant des mâts de support, des coffrets techniques, des onduleurs pour garantir leur autonomie, ainsi que des systèmes de stockage redondants pour préserver les données sensibles.
Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence de l’insécurité à N’Djamena, où les actes de délinquance urbaine ont augmenté depuis le début de l’année 2025. Le gouvernement cherche ainsi à anticiper les risques et à se doter de moyens technologiques capables de transformer en profondeur les pratiques d’intervention des forces de l’ordre et de prévention.
Pour N'Djamena, la mise en œuvre d'un tel système pourrait ainsi contribuer à la lutte contre les actes de grand banditisme et le terrorisme, tout en assurant une couverture sécuritaire efficace des édifices publics. Toutefois, la mise en place de ce projet repose sur plusieurs conditions essentielles : une connexion Internet fiable et rapide, l’adhésion des populations concernées, et le respect des droits fondamentaux pour prévenir toute dérive liée à une surveillance excessive.
Si le Tchad parvenait à concrétiser ce projet, il rejoindrait plusieurs autres pays africains déjà engagés dans des démarches similaires. Le Cameroun voisin, par exemple, a déjà déployé plus de 3000 caméras dans le cadre de son projet « Ville intelligente » et prévoit d’étendre ce système à 5000 caméras sur l’ensemble du pays. Le Nigéria, le Kenya, le Maroc et d’autres nations africaines ont également lancé des projets similaires ces dernières années, renforçant ainsi la sécurité dans leurs principales villes.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.
RDC : Orange se projette à long terme à travers la construction d’un nouveau siège
Orange a lancé la construction de son futur siège à Kinshasa, un bâtiment de 8 étages prévu pour 2027. Ce projet symbolise son engagement durable en RDC, où le marché numérique offre un fort potentiel. L’opérateur y voit des opportunités dans le cloud, la cybersécurité et le mobile money.
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Compétences numériques : le Congo s’allie à la Russie
Le Congo a signé un protocole d'accord avec l'École des hautes études en sciences économiques de Moscou pour renforcer les compétences numériques de sa population lors de la 3e édition du Gitex Africa à Marrakech, au Maroc. Ce partenariat vise à former des jeunes Congolais afin de soutenir la digitalisation de l'administration et de l'économie du pays. Cependant, les détails opérationnels, tels que le nombre de bénéficiaires et les modalités de formation, restent à préciser.
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Protection des données personnelles : le Bénin et le Mali renforcent leur coopération
Les autorités de protection des données personnelles du Bénin et du Mali ont signé un protocole de coopération visant à renforcer leurs liens face aux enjeux croissants de la souveraineté numérique en Afrique de l'Ouest. Cet accord prévoit des échanges de bonnes pratiques, la mutualisation d'outils de travail, la possibilité de traiter conjointement certaines plaintes ou opérations de vérification de conformité, ainsi que l'élaboration de règles communes via des comités techniques ad hoc.
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RDC : la société nationale d'électricité choisit Huawei pour numériser ses services
La Société nationale d’électricité (SNEL) de la République démocratique du Congo a signé un accord avec Huawei pour numériser ses services. Le partenariat prévoit l’extension du réseau de fibre optique, l’installation de compteurs intelligents, la création de centres de données et la mise en place de sous-stations connectées. Ce projet s’inscrit dans le Plan national du numérique 2025 et vise à moderniser les infrastructures électriques du pays.
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Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais
Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema place le numérique au cœur de sa stratégie de développement. Son programme prévoit l’extension de la fibre optique pour atteindre une couverture Internet de 100 %, la construction de datacenters pour assurer la souveraineté numérique, le soutien à l’innovation locale via des incubateurs et la numérisation des services publics pour améliorer la transparence et l’efficacité administrative.
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L’identité numérique est devenue un pilier stratégique de la transformation numérique en Afrique. Dans cette dynamique, la République démocratique du Congo (RDC) entend réussir son pari, en s’appuyant sur des partenariats solides et sur l’expérience d’autres pays du continent.
Une délégation de la République démocratique du Congo (RDC), conduite par l’Office national d’identification de la population (ONIP), s’est rendue récemment en Éthiopie pour s’imprégner de l’expérience du pays en matière d’identité numérique. L'initiative avait pour but de tirer parti des enseignements du système éthiopien Fayda, reconnu comme l’un des plus avancés du continent, afin d’alimenter les réflexions sur la création d’un écosystème d’identification numérique fiable et inclusif en RDC.
Delegations from the Democratic Republic of Congo @ONIP_RDC conducted an official visit to Ethiopia to engage in experience-sharing on Ethiopian Digital ID Fayda. The visit aimed at learning from Ethiopia’s progress in implementing a digital and inclusive #Digitalidentity system.… pic.twitter.com/g7ejvOHROV
— Fayda - Ethiopian National ID (@IDethiopia) April 17, 2025
Durant cette visite, la délégation congolaise a eu des échanges approfondis avec les responsables de l’Agence d’identification nationale éthiopienne (ID Ethiopia), portant sur les mécanismes de déploiement du système, les défis rencontrés, ainsi que les innovations mises en œuvre pour garantir une couverture nationale sécurisée.
Le programme a également conduit les représentants de l’ONIP à l’Administration de la sécurité des réseaux d'information (INSA), où ils ont pu découvrir l’architecture de l’infrastructure à clés publiques (PKI), essentielle à la sécurisation des identités numériques et des transactions électroniques. Lors de la visite de l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, la délégation a pu explorer les liens étroits entre l’identité numérique et les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle.
Cette mission intervient alors que la RDC, pays de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation de son système d’identification. Un accord a été signé avec la société singapourienne Trident Digital Tech en vue du déploiement d’un système national d’identité numérique conforme aux standards internationaux. Le projet comprend, notamment, la création de 30 000 emplois directs, une augmentation de 40 % de l’inclusion financière, ainsi qu’une réduction notable des délais administratifs.
L’expérience éthiopienne constitue ainsi une source précieuse d’inspiration. Lancé avec l’appui de la Banque mondiale, le programme Fayda vise à enregistrer numériquement au moins 90 millions d’Éthiopiens d’ici à 2030, avec l’ambition de soutenir un large éventail de services publics à travers une stratégie nationale de transformation numérique sur cinq ans.
En s’appuyant sur ces bonnes pratiques africaines, la RDC entend mettre en place une identité numérique fondatrice, levier essentiel pour l’accès aux services de base, la planification des politiques publiques et l’ancrage d’un gouvernement numérique efficace et inclusif.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le Maroc a entrepris depuis quelques années la numérisation de son patrimoine documentaire. Le projet devrait connaître des avancées majeures dans les mois à venir, avec l’objectif de préserver les archives nationales et de faciliter leur accès à tous.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que la Bibliothèque nationale du Maroc ont signé, mercredi 16 avril à Marrakech, une convention de partenariat. L'accord, intervenu en marge de la 3ᵉ édition du salon technologique Gitex Africa, a pour objectif la numérisation du fonds documentaire de la Bibliothèque nationale.
Signature d'une convention pour numériser le fonds de la Bibliothèque Nationale du Maroc. Objectif : rendre la culture plus accessible et inclusive grâce au numérique.https://t.co/x5TwNlMTvV #MarocDigital2030 #CultureNumérique pic.twitter.com/Kg0j9DnMgL
— La Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (@Bnrm_officiel) April 16, 2025
La convention prévoit la numérisation des manuscrits anciens, des périodiques et des collections léguées conservés par la Bibliothèque nationale. Celle-ci conserve aujourd’hui un vaste patrimoine documentaire, constitué d’environ 700 000 livres et objets d'art, ainsi que de plus de 100 000 manuscrits. La convention comprend également la refonte du portail institutionnel, l’introduction du dépôt légal pour les ouvrages numériques, ainsi que l’intégration de la langue amazighe dans les services numériques proposés. Un programme informatique dédié aux personnes à besoins spécifiques sera également mis en place.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030 qui vise à accélérer la transformation numérique du pays, notamment à travers la modernisation des services publics. La Bibliothèque nationale, en tant que gardienne du patrimoine écrit et centre de rayonnement culturel, occupe une place centrale dans ce dispositif. Ce projet répond aussi aux orientations du roi Mohammed VI, qui appelle à faire du numérique un levier de développement humain, de savoir et d’inclusion sociale. Il vient compléter les chantiers de dématérialisation déjà engagés dans l’administration, la justice, l’éducation ou encore la santé.
Au-delà de l’aspect technique, les enjeux sont multiples : préserver durablement les œuvres littéraires et historiques du royaume contre les risques de dégradation ou de disparition, élargir l’accès aux ressources documentaires à tous les citoyens, y compris ceux vivant dans des zones éloignées, et offrir aux chercheurs des outils modernes de consultation. Ce projet vise également à accroître la visibilité internationale du patrimoine culturel marocain, en rendant ses trésors documentaires accessibles sur le web, dans une démarche de partage et de transmission des savoirs.
Samira Njoya
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Le commerce en ligne est en pleine croissance en Afrique. Les autorités mauriciennes ont ainsi décidé de mettre en place un cadre réglementaire pour protéger tous les acteurs intervenant dans le secteur.
Les vendeurs en ligne en République de Maurice devront bientôt se faire enregistrer, selon les premières orientations ressortant d’une récente réunion entre le ministre du Commerce, Michaël Sik Yuen et des associations de consommateurs. Cette mesure vise à mieux encadrer l’e-commerce et à lutter contre la multiplication des arnaques numériques, en assurant une traçabilité des vendeurs et une meilleure protection des acheteurs.
Le projet verra notamment l’établissement d’un registre officiel des vendeurs en ligne opérant à Maurice. Chaque commerçant en ligne devra obtenir une licence pour exercer légalement, et se conformer à un ensemble de normes définies. Ces obligations permettront de mieux encadrer l’activité et de distinguer les vendeurs conformes des acteurs illégaux.
Selon Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’Île Maurice (ACIM), « il suffit qu’une personne poste un produit [sur les réseaux sociaux, Ndlr], demande un paiement via un compte bancaire ou une application mobile, et le client ne reçoit jamais sa commande. Nous avons vu des cas aussi bien au niveau local qu’international ».
La première ébauche du registre sera produite dans quelques semaines, selon les propos attribués au ministre par les médias locaux. La mise en place d’un dispositif inclusif, souple et progressif facilitera la réussite du processus, et empêcher qu’une partie de l’économie numérique replonge dans l’informel.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En République démocratique du Congo (RDC), la numérisation des secteurs clés est au cœur du Plan national du numérique, qui arrive à échéance fin 2025. Le secteur électrique, pilier du développement socio-économique, n’échappe pas à cette dynamique de transformation.
La Société nationale d’électricité (SNEL), entreprise publique en charge de la production, de la transmission et de la distribution de l’électricité en RDC, a signé, le jeudi 10 avril à Kinshasa, un protocole d’accord avec la firme technologique chinoise Huawei. Cet accord vise la transformation numérique des services électriques du pays.
#RDC: Un protocole d'accord,a été signé, jeudi,entre la Société nationale d'électricité (SNEL) et la Société technologique chinoise Huawei pour la transformation numérique des services électriques en République démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué de l'opérateur… pic.twitter.com/gNZbH4iDHf
— acp.cd (@acprdcongo) April 11, 2025
Selon l'Agence congolaise de presse, le partenariat repose sur quatre axes principaux. Le premier concerne l’extension de la capacité et de la couverture du réseau de fibre optique, afin de garantir une interconnexion plus fluide sur l’ensemble du territoire. Le deuxième axe porte sur la modernisation des infrastructures de distribution électrique, avec l’introduction de compteurs intelligents, de points de vente digitalisés et de systèmes de communication pour les équipes d’intervention sur le terrain.
Le troisième pilier prévoit le développement de centres de données performants et la mise en place d’un système de surveillance des lignes de transport ainsi que des postes de transformation. Enfin, le projet intègre des sous-stations intelligentes et des cabines de distribution innovantes, assorties de services numériques à forte valeur ajoutée.
Ce partenariat s’inscrit dans la vision du président Félix Antoine Tshisekedi de moderniser les infrastructures stratégiques du pays. Il répond également aux objectifs du Plan national du numérique horizon 2025, qui vise à renforcer les capacités techniques et numériques du secteur public congolais. À l’approche de la fin de ce plan, les autorités redoublent d’efforts pour numériser les entreprises publiques, améliorer la qualité des services et renforcer la transparence. Ce partenariat reflète l’intérêt croissant des entreprises technologiques, notamment chinoises, pour le marché congolais, où Huawei renforce progressivement sa présence à travers des projets structurants.
En misant sur l’extension du réseau de fibre optique, l’introduction de compteurs intelligents et le développement d’infrastructures numériques comme les centres de données, l’initiative ouvre la voie à une gestion plus intelligente et plus efficace de l’électricité. Elle pourrait également faciliter la prise de décision en temps réel, améliorer la transparence des services et jeter les bases d’un écosystème énergétique plus connecté.
Samira Njoya
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Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.
Le Bénin numérise la commande publique dans un souci de bonne gouvernance
Le gouvernement béninois a validé la mise en place d’un système dématérialisé pour la commande publique, visant à renforcer la transparence, rationaliser les processus et réduire les risques de pratiques opaques. Cette initiative s'inscrit dans un contexte de transformation numérique, avec plus de 1000 services publics déjà numérisés depuis 2016. Le ministère du Numérique prévoit un budget de 29,03 milliards FCFA pour 2025 afin de soutenir ces efforts.
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Éducation coranique numérique : le Sénégal initie un partenariat avec Alef Education
Le Sénégal a officialisé un partenariat avec Alef Education, entreprise basée à Abou Dhabi, pour numériser l'enseignement dans les daaras, écoles coraniques traditionnelles. Ce projet, nommé « Sénégal Daara Digital Transformation », prévoit dès octobre 2025 le déploiement d'une plateforme d'apprentissage personnalisée, alimentée par l'intelligence artificielle, pour plus de 10 000 apprenants. Les matières concernées incluent l'arabe, les mathématiques et l'instruction islamique. Cette initiative s'inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais de moderniser l'éducation tout en respectant les valeurs culturelles et spirituelles du pays.
Éducation coranique numérique : le Sénégal initie un partenariat avec Alef Education
E-gouvernance : le Cameroun renforce son programme de numérisation des archives
Le Cameroun intensifie la numérisation de ses archives publiques pour moderniser la gestion documentaire et améliorer l'accès à l'information. Un groupe de travail interministériel, coordonné par le ministère de la Culture, a été créé pour superviser ce processus, visant à renforcer la souveraineté numérique et l'efficacité des services publics.
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L’Afrique crée un Conseil pour une IA éthique et structurée
Lors de la 20ᵉ session du comité de pilotage de Smart Africa à Kigali, l'alliance regroupant 40 pays africains a annoncé la création du Conseil africain de l'intelligence artificielle. Ce nouvel organe vise à coordonner le développement de l'IA sur le continent en établissant des cadres de gouvernance, en facilitant les collaborations public-privé et en veillant à une adoption éthique et inclusive. Il ambitionne également de renforcer les infrastructures numériques, de développer les compétences locales et de stimuler les investissements dans des secteurs clés tels que l'agriculture, la santé et l'éducation. Cette initiative intervient alors que l'IA pourrait ajouter jusqu'à 2900 milliards USD au PIB africain d'ici 2030, selon la GSMA.
L’Afrique crée un Conseil pour une IA éthique et structurée
Gestion foncière : le Ghana mise sur le numérique
Le Ghana a annoncé un projet de numérisation de sa gestion foncière, estimé à 165 millions USD. Actuellement, 90% des opérations de la Commission des terres sont effectuées manuellement, ce qui entraîne lenteur et inefficacité. Cette initiative vise à accélérer les processus d'arpentage et de cartographie, à faciliter la localisation des terrains, à réduire la paperasse et à améliorer la mobilisation des recettes de l'État. Soutenue par la FAO, cette transformation numérique devrait également renforcer la transparence et l'égalité entre les acteurs, tout en stimulant la croissance économique. Cependant, des défis financiers subsistent pour mobiliser les fonds nécessaires.
Gestion foncière : le Ghana mise sur le numérique
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa