Le partenariat permettra d'automatiser et de numériser l'intégralité du cycle de paiement, et ce, dans le but de réussir à économiser du temps, mais également de réduire les différents coûts et efforts liés à ce type d'opérations.
Lundi 23 janvier, X-ERA Egypt, l'un des principaux fournisseurs de solutions de technologie financière et de logistique au Moyen-Orient, et Paymob, le principal fournisseur de services financiers de la région MENA-P, ont annoncé la signature d’un accord de partenariat qui vise à numériser les paiements B2B pour des dizaines de milliers d'épiciers et de petits détaillants en Egypte.
Soulignant l’importance de cet accord, Mahmoud ELenani, PDG de X-ERA, a déclaré que « cette coopération s'aligne sur la stratégie de X-ERA visant à redévelopper le marché commercial informel égyptien, en fournissant un ensemble d'outils fintech diversifiés et de solutions de paiement aux petits épiciers, aux dépanneurs, aux petits et moyens commerçants dans différents gouvernorats à travers l'Egypte ».
En fait, les épiceries traditionnelles sont toujours en tête du secteur de l'alimentation au détail en Egypte. Il représente 96.6% du total des points de vente et environ 74% des ventes totales, selon des données partagées en janvier 2023 par BNP Paribas. Avec plus de 116 000 épiceries et échoppes, ce segment a compté pour 73 % des ventes en 2021, soit 23 milliards $ selon les dernières estimations du département américain de l’Agriculture (USDA).
Avec le nouvel accord, la technologie d'acceptation des paiements de Paymob sera désormais intégrée à l'application de commande de biens de consommation à rotation rapide (FMCG) de X-ERA, créant une solution commerciale numérique de bout en bout pour les commerçants qui n'avaient auparavant que la possibilité de payer leurs marchandises en espèces à la livraison.
Selon le communiqué commun des deux entreprises, ce partenariat numérisera le fonctionnement des épiciers et des petites entreprises et servira à alimenter leur croissance dans l'économie numérique. Grâce à la technologie de Paymob, les commerçants X-ERA pourront également payer leurs factures de services publics et de télécommunications pour numériser davantage leurs activités.
Samira Njoya
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Depuis son arrivée en Tanzanie en 2016, la société n'avait jamais mis un terme à ses activités dans le pays. Pendant la pause qui a duré plusieurs mois, la société californienne a travaillé sur de nouvelles offres et services.
Uber, le géant américain spécialisé dans le covoiturage, a annoncé le mercredi 18 janvier la reprise de ses activités en Tanzanie, mettant ainsi fin à un différend qui l’opposait au gouvernement du pays.
C’est dans un communiqué que la société a dit être ravie de relancer ses activités dans le pays après près de 10 mois de suspension. « Nous sommes ravis de commencer l'année sur une note aussi positive en réintroduisant le marché tanzanien […] Notre priorité est de fournir une plateforme où les chauffeurs peuvent gagner des revenus substantiels tout en offrant des options pratiques et fiables aux usagers en Tanzanie », lit-on dans le communiqué.
En Effet, c’est en avril 2022 que la société américaine avait été contrainte de suspendre ses services en Tanzanie en raison des modifications apportées à la réglementation gouvernementale plafonnant la commission maximale des chauffeurs à 15 %, contre 33 % auparavant. Après des mois de négociations, l'autorité tanzanienne de régulation des transports a autorisé le mois dernier les sociétés de transport par covoiturage à facturer jusqu'à 25 % de commission et 3,5 % de frais de réservation.
En relançant ses activités en Tanzanie, Uber a également introduit une nouvelle technologie de contrôle de sécurité qui donnera, selon l'entreprise, plus d'assurance aux passagers et aux conducteurs pendant leurs trajets. « Sur la base de recherches, la plupart des cyclistes semblent ignorer les dispositifs de sécurité à leur disposition. En conséquence, Uber lance Safety Check-up en Tanzanie, qui encouragera les passagers à compléter leur profil de sécurité en activant et en utilisant les fonctionnalités disponibles telles que les contacts de confiance, la vérification du code PIN et le RideCheck », a ajouté la société.
La nouvelle fonctionnalité de sécurité permet également de signaler directement les cas d'arrêt soudain du véhicule suite à un petit accident ou à une panne quelconque. Un rapport est partagé dans ce cas avec la société et de l'aide est demandée.
Samira Njoya
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Tunisie : le ministère du Transport interdit à Yassir de solliciter les particuliers comme taxis
En Tunisie, la start-up Yassir est depuis quelques mois confrontée à plusieurs accusations. La dernière en date est celle de violation du principe de la concurrence loyale décriée par les chauffeurs de taxi de la ville.
Yassir, le premier opérateur algérien de véhicules de tourisme avec chauffeur, a reçu le lundi 16 janvier une mise en garde des ministères tunisiens du Transport et des Technologies. Dans un communiqué commun, les deux ministères indiquent que Yassir Tunisie a enfreint la loi en lançant un appel aux particuliers, pour qu’ils transportent des passagers contre rémunération.
« Ce type de transport irrégulier des personnes est exercé en dehors du cadre légal. C'est un dépassement dangereux car ce type de transport doit être soumis à des autorisations. C'est une atteinte aux règles de la concurrence loyale. Avec les ministères compétents, un terme sera mis à ce phénomène afin de protéger le service public », lit-on dans le communiqué.
Cette mise en garde à l'attention de la start-up intervient après plusieurs plaintes portées contre elle par l’Union tunisienne des taxis individuels. Son président, Fouzi Khabouchi, a déclaré lundi dernier avoir déposé deux plaintes contre la société de taxi. Une plainte auprès du ministère public et une autre auprès de la Commission des analyses financières de la Banque centrale de Tunisie pour alerter contre de multiples infractions allant jusqu’au blanchiment d’argent.
La start-up qui fournit des services de taxi et de livraison alimentaire pour sa part avait déclaré à la suite de ces accusations que « les structures officielles de l'Etat tunisien sont les seules parties habilitées à demander des éclaircissements et des explications au sujet de l’activité de la société ou à résoudre éventuellement tout différend qui pourrait avoir lieu entre la start-up et d’autres structures professionnelles ou privées ».
Rappelons que Yassir est devenue en novembre la start-up la plus valorisée d’Afrique du Nord après avoir clôturé une deuxième levée de fonds de 150 millions de dollars, inédite à ce stade de développement.
Samira Njoya
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L’Afrique subit les effets du changement climatique les plus importants de toute région du monde. Il est plus qu’important de développer des technologies pour permettre aux populations d’être plus résilients face à ces perturbations.
Mardi 10 janvier, le fonds de capital-risque (CR) de pré-amorçage et accélérateur Catalyst Fund a dévoilé la liste des 10 start-up africaines retenues pour la première cohorte de son nouveau fonds de capital-risque de 30 millions de dollars, appuyé par l'agence de développement du secteur financier FSD Africa, qui vise à soutenir les jeunes entreprises qui développent des technologies permettant à l'Afrique de mieux résister aux effets du changement climatique.
Meet our new cohort! 🚀🚀🚀 @agrosupplyug @assuraf_tech @BekiaEgypt @8medicalng @farmtofeedkenya @Farmz2U @OctaviaCarbon @PaddyCover Sand to Green & VAIS
— Catalyst Fund (@TheCatalystFund) January 10, 2023
We are thrilled to invest in these incredible companies building resilience in Africa
Learn more ➡️ https://t.co/nw7OiQbjwk pic.twitter.com/hcFPPeiDNT
Les start-up sélectionnées sont originaires de l’Egypte, de l’Ouganda, du Maroc, du Kenya et du Nigeria. Elles ont été choisies pour les technologies innovantes qu’elles ont développées pour aider les communautés à mieux s'adapter aux impacts climatiques et à accroître leur résilience.
Elles bénéficieront chacune de 100 000 dollars d'investissements en capital, ainsi que 100 000 dollars de soutien pratique à la création d’entreprise, et rejoindront le portefeuille existant de Catalyst Fund, qui compte 61 start-up sur les marchés émergents. Elles bénéficieront également d'une aide à la création d'entreprise sur mesure dirigée par des experts, ainsi que de connexions directes avec des investisseurs, des entreprises innovantes et des réseaux de talents qui peuvent les aider à se développer.
Signalons que les entreprises du portefeuille de Catalyst Fund ont levé plus de 640 millions de dollars en financement complémentaire à ce jour, et servent actuellement plus de 14 millions de personnes et de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans le monde. Selon Maelis Carraro, associée directrice de Catalyst Fund, l’objectif visé est de soutenir des fondateurs motivés « qui partagent notre vision d'un monde où chaque individu dispose des outils et des opportunités dont il a besoin pour s'épanouir ».
Samira Njoya
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Le gouvernement américain a récemment annoncé le lancement de plusieurs projets numériques en Afrique. Ils ont pour objectif d’élargir l'accès au numérique et à l'alphabétisation et de renforcer les environnements numériques favorables sur tout le continent.
L'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a annoncé, le lundi 9 janvier, quatre nouveaux partenariats public-privé dans le cadre du programme Digital Invest qui vise à soutenir l'infrastructure de connectivité numérique et les services financiers numériques dans les marchés en développement.
Le communiqué publié par l’agence américaine renseigne que lesdits partenariats seront lancés cette année, élargissant et diversifiant le portefeuille de Digital Invest avec des approches nouvelles et innovantes. Le premier partenariat évoqué sera signé avec la société kényane CSquared pour la mise en place d’un réseau national de fibre optique à accès ouvert de 350 kilomètres au Liberia, ce qui permettra d'offrir un accès Internet de qualité à près d'un million de personnes dans le pays.
La seconde collaboration, dans le cadre de l'initiative Microsoft Airband, vise à augmenter la disponibilité d'Internet pour 5 millions de personnes en Afrique et 5 millions de personnes supplémentaires dans le monde d'ici la fin de 2025. Ceci passera par le lancement d’un fonds incitatif mondial fournissant un accès numérique aux institutions communautaires telles que les cliniques, les écoles et les administrations locales.
Le troisième partenariat, avec l’accélérateur Modus Capital, entend favoriser la croissance et le développement des talents technologiques locaux du continent et des entreprises en phase de démarrage axées sur l'impact.
Le dernier partenariat annoncé est une collaboration avec la société d'investissement SIMA Funds à travers sa plateforme de financement participatif Sow Good Investments, qui catalysera les investissements de détail américains dans les institutions de microfinance fintech et les sociétés de financement et de distribution solaires par répartition opérant dans toute l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud-Est.
Il faut noter que le Digital Invest est un programme de financement mixte qui vise à mobiliser des capitaux privés pour l'infrastructure de connectivité numérique et les services financiers numériques qui renforcent les écosystèmes numériques ouverts, interopérables, fiables, inclusifs et sécurisés dans les marchés émergents. Ce programme a été annoncé par le président américain Joe Biden, en juin 2022, comme un programme phare du Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII).
Samira Njoya
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D’année en année, la crédibilité de l’écosystème tech innovant d’Afrique se renforce. Cela se traduit par le volume croissant d’investissement attiré sur le continent. Bien que ce financement soit encore largement polarisé, il n’enlève rien à la qualité des tech innovateurs africains.
Au terme de l’année 2022, le total des levées de fonds d’une valeur de plus de 100 000 $ réalisées par les start-up d’Afrique s’affiche à 4,8 milliards $, selon la plateforme The Big Deal. En croissance de 11,63% comparés aux 4,3 milliards levés en 2021. Quatre pays ont confisqué près de 75% de ce montant. Il s’agit du Nigeria, du Kenya, de l’Egypte et de l’Afrique du Sud. A eux seuls, ils ont attiré 3,6 milliards $. Soit 74,46% des fonds.
Chacun de ces pays s’est positionné comme leader de sa sous-région pour l’année écoulée. En Afrique de l’Ouest où 1,8 milliard $ ont été canalisés par les tech entrepreneurs, l’écosystème nigérian, à lui seul, a absorbé 1,2 milliard $. En Afrique de l'Est, où 1,2 milliard $ ont été investis dans les start-up, le Kenya s’est arrogé 1,1 milliard $. En Afrique du Nord, l’Egypte a confisqué 820 millions $ sur 1,1 milliard $ attribués. En Afrique australe, 550 millions $ sont allés en Afrique du Sud sur les 600 millions mobilisés dans la sous-région.
Comparé à l’année 2021, l’on note que la performance financière dans chaque pays a connu des réalités diverses. Le total des fonds reçus par le Nigeria a reculé de 500 millions $. L’année dernière, le volume de financement qu’il a mobilisé s’élevait à 1,7 milliard $. Celui du Kenya a par contre largement augmenté, soit de 687 millions $. Le pays affichait seulement 413 millions $ de fonds levés en 2021. Même l’Egypte a enregistré une augmentation du volume de fonds capté par ses start-up. Il a crû de 218 millions $. Le pays présentait 602 millions $ levés en 2021. Enfin, l’Afrique du Sud a connu une chute du financement capté par ses start-up. Le pays qui affichait 947 millions $ en 2021 a perdu 397 millions $.
Le renversement de tendance a aussi frappé les sous-régions. Le volume de fonds levés en Afrique de l’Ouest a connu un recul annuel de 12%. Il est passé de 2 milliards $ en 2021 à 1,8 milliard en 2022. L’Afrique de l’Est a plutôt connu une croissance annuelle de 115%, passant de 571 millions $ de fonds levés en 2021 à 1,2 milliard $ en 2022. L’Afrique du Nord a enregistré une croissance annuelle de 62%, passant de 685 millions $ en 2021 à 1,1 milliard $ en 2022. Enfin, l’Afrique australe a chuté de 44%, passant de 964 millions $ en 2021 à 600 millions en 2022.
Malgré ces bouleversements sur le continent, il est toutefois demeuré une sous-région africaine où le volume d’investissement n’a toujours pas franchi la barre des 100 millions $ depuis 2018. C’est l’Afrique centrale. Pour 2022, elle a mobilisé 50 millions $ en croissance annuelle de 110%. En 2021, la sous-région revendiquait 24 millions $ mobilisés.
Muriel Edjo
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La transformation numérique et la demande en connectivité à haut débit s’accélèrent à travers l’Afrique. Le gouvernement marocain s’est donné pour objectif de garantir l’Internet dans tout le pays, y compris dans les localités les plus éloignées.
Le développement du haut et très haut débit figure au premier rang des priorités fixées dans le cadre de la note d’orientations générales pour le développement du secteur des télécommunications à horizon 2023 au Maroc.
Lundi 26 décembre, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour (photo), a répondu aux questions orales posées par le groupe Authenticité et modernité (PAM) à la Chambre des représentants sur la connexion du monde rural au réseau Internet.
La ministre a fait savoir que 9 225 localités sur 10 740 ont été connectées à Internet entre 2018-2023 dans le cadre de la première phase du Plan national pour le développement du haut et très haut débit. Selon Ghita Mezzour, les localités restantes seront couvertes d’ici la fin de l'année prochaine, révélant que son département prépare actuellement le lancement de la deuxième phase de ce plan, qui concerne 1 700 nouvelles zones, en veillant à détecter les régions qui connaissent un déficit sur le plan de la couverture Internet.
Il faut dire que ces dernières années le gouvernement marocain a fait beaucoup d’efforts pour satisfaire la population en matière de connexion Internet. A en croire Cable.co.uk dans rapport de 2022 qui compare les offres Internet dans 220 pays à travers le monde, le Maroc est le neuvième pays africain où la vitesse de connexion est la plus rapide avec 13,03 mégabits par seconde (Mbps).
D’autres domaines ont également été évoqués par la ministre le 26 décembre. Parlant de l'encadrement et l'accompagnement des start-up actives dans le domaine de l'informatique, elle a déclaré que les quatre Technoparks qui existent dans le pays accompagnent actuellement 450 start-up, pour un chiffre d'affaires de 86 millions de dollars, dont 25% exportent leurs produits numériques à l'étranger.
Samira Njoya
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Maroc : le groupe Thales investira 33,3 millions de dollars dans la cybersécurité
L’outsourcing est un secteur stratégique pour le Maroc, notamment en matière de création d’emplois pour les jeunes. Des partenariats dans ce sens sont signés avec l’objectif de faire du royaume l’une des meilleures destinations technologiques et techniques en Afrique.
Thales, un groupe d'électronique français spécialisé dans l'aérospatiale, la défense, la sécurité et le transport terrestre, va investir plus de 350 millions de dirhams (33,3 millions de dollars) dans le secteur de la cybersécurité au Maroc.
Un mémorandum d’entente relatif à un projet d'investissement dans le secteur de l'outsourcing a été signé, jeudi 22 décembre, entre la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour (photo, à gauche), et le président directeur général de la société Thales Holding Maroc, Hicham Alj (photo, à droite).
A travers le mémorandum, Thales entend mettre sur pied un centre nearshore pour servir ses clients à l’international, ce qui permettra de créer près de 150 emplois directs à forte valeur ajoutée dans le pays.
Sur Twitter, Ghita Mezzour a déclaré que ce protocole d'accord vient « renforcer la position du royaume du Maroc en tant que pôle économique régional » et porte le bilan des emplois créés grâce aux partenariats depuis novembre 2021 dans le secteur numérique à plus de 15 800 emplois, pour un investissement global d’un milliard et 10 millions de dirhams.
Ces deux dernières années, le Maroc a multiplié les partenariats dans le domaine du numérique. Des milliers de nouveaux emplois directs et stables sont prévus dans plusieurs villes du pays en vue de la construction et l'équipement d'écoles numériques et de codage, de pôles d'innovation, ainsi que la création de plateformes régionales pour le développement de programmes de formation en upskilling et reskilling. Ces partenariats renforcent ainsi davantage la place du numérique dans l’économie du pays comme étant l’un des pourvoyeurs les plus importants d’emploi pour les jeunes et un levier de développement régional.
Selon Hicham Alj, le futur centre nearshore permettra de s’adresser directement au marché de la cybersécurité en Afrique, mais aussi d’assister le groupe dans ses projets internationaux. « Cet accord renforce notre présence de plus de quarante ans dans le royaume et nous prévoyons l’ouverture d’une nouvelle antenne à Casablanca en 2023 » a-t-il déclaré
Samira Njoya
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Le commerce électronique est en pleine croissance en Afrique, marqué par les nouvelles habitudes d’achat dues à la prolifération des plateformes d’e-commerce. L’Egypte veut profiter de cette nouvelle donne.
Egypt Post, l’opérateur public de service postal en Egypte, va lancer une plateforme de commerce en ligne en 2023. Baptisée ECOM Africa, la plateforme d’e-commerce vise à augmenter les échanges entre l'Egypte et les autres pays d'Afrique.
Dans une interview accordée au site web Arabian Business, Sherif Farouk, le président d'Egypt Post a déclaré que la nouvelle plateforme « aidera et bénéficiera des grandes entreprises internationales de commerce électronique et de publicité en ligne, telles qu'Amazon et Alibaba ».
Depuis plusieurs années, l'Egypte s'efforce à accroître ses échanges avec les autres Etats africains à travers la poste. Egypt Post a développé à cet effet de nouveaux projets pour favoriser le commerce entre l'Egypte, d'une part, et les autres Etats du continent, d'autre part. En 2020, la poste égyptienne a signé à cet effet un accord avec l’Union postale universelle (UPU) pour mettre en œuvre l’initiative Ecom@Africa, qui vise à promouvoir et développer le commerce électronique entre les postes africaines.
L’accord entend permettre à l’Egypte de surmonter les obstacles au commerce électronique en Afrique et de faire du pays un portail du commerce électronique pour le continent africain, en plus de bénéficier sa situation géographique. Des objectifs qui cadrent avec ceux du pays car l’Egypte envisage de porter ses exportations vers les autres pays africains à 10 milliards de dollars d'ici 2025, contre 5 milliards actuellement.
Grâce à la future plateforme, les entreprises du pays pourront écouler facilement leurs produits dans d’autres pays du continent. « La flotte d'Egypt Post jouera un rôle déterminant dans la livraison de ces marchandises aux clients d'autres pays africains », a ajouté Sherif Farouk.
Samira Njoya
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La question de la cybercriminalité est plus que jamais d’actualité en Afrique avec l’accélération de la numérisation. Les attaques de plus en plus ciblées poussent les pouvoirs publics africains à structurer leur défense numérique.
Le Tchad est sur la voie de se doter d'une Stratégie nationale de cybersécurité. Le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique et l’Agence Nationale de Sécurité Informatique et de Certification Electronique (ANSICE) ont procédé, mercredi 14 décembre, au lancement des travaux de l’élaboration de ladite stratégie en présence du ministre en charge des Télécommunications, Mahamat Allahou Taher.
Elaborée en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), la future Stratégie nationale de cybersécurité vise à trouver les moyens permettant de mieux lutter contre toutes formes d’attaques cybernétiques. « Il est important de mesurer les enjeux relatifs à la cybersécurité afin de définir et prioriser les réponses à adopter pour mettre en place une stratégie capable de fournir à l’ensemble des structures une plus grande sécurité numérique », a déclaré Mahamat Allahou Taher.
Ces derniers jours, le Tchad a accéléré ses efforts pour renforcer sa cybersécurité. Le 5 décembre, deux projets de loi ont été adoptés pour renforcer la cybersécurité du pays : le premier ratifie l’ordonnance N°007/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybercriminalité et la cyberdéfense, et le second ratifie l’ordonnance N°008/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybersécurité.
Pour renforcer les textes, le gouvernement a décidé d’avancer considérablement dans la mise en place de la Stratégie nationale de la cybersécurité qui est à la traîne depuis quelques années. En 2019, une assise réunissant des participants de 32 institutions nationales et régionales s'est tenue dans le pays. L'une des résolutions des échanges était l'accélération du processus d’élaboration de la stratégie nationale de Cybersécurité au Tchad.
Rappelons qu'en février, le pays a également accueilli des experts en cybersécurité venus de divers pays et de la sous-région pour discuter des questions liées à la méthodologie d’évaluation, la politique stratégique de cybersécurité, le commerce en ligne, la banque, le cadre juridique et réglementaire et les normes de technologie.
Samira Njoya
L'Afrique est un réservoir de talents numériques. Favoriser leur financement pour développer des écosystèmes de la tech africains, telle est l'ambition des programmes ambitieux mis sur pied en Afrique.
Digital Africa poursuit son soutien à l’écosystème tech en Afrique. L’initiative panafricaine a annoncé le mardi 13 décembre le lancement du programme dénommé « Connectors Digital Africa » ou « Connectors », un réseau de 15 leaders collaborant avec Digital Africa pour contribuer à l'avancement des écosystèmes entrepreneuriaux et technologiques locaux et régionaux, de recherche et d'investissement en Afrique.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'initiative affirme que les 15 Connectors agiront avec Digital Africa, localement sur le continent, et participeront à trouver des solutions personnalisées aux défis de la communauté pour développer des opportunités efficaces.
🔶 Welcome to our 15 connectors!
— Digital Africa (@DigitalAfrica__) December 8, 2022
✔️ With you, #DigitalAfrica emphasizes its presence on the continent to:
➡️ Support, federate and strengthen ecosystems, and together find solutions to the challenges of the tech community
👉 Check out these 15 leaders: https://t.co/8hgRSlFRPN pic.twitter.com/SqzgdHfUwY
« L'Afrique a besoin de solutions conçues par des Africains pour répondre aux problèmes structurels et infrastructurels du continent que ce soit dans le domaine de la santé, du sport, de l'énergie, de l'agriculture et nous pensons que c'est dans la tech made in Africa que l'on pourra y arriver », a déclaré Aphrodice Mutangana, directeur des partenariats chez Digital Africa.
Il y a quelques mois, Digital Africa a lancé un appel à candidatures pour son programme « Connectors Digital Africa ». Au bout des sélections, quinze personnalités africaines de haut niveau ont été choisies à raison de 3 connecteurs par région : Afrique du Nord, Afrique du Sud, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique Centrale. Ils ont été sélectionnés pour leur expérience professionnelle, leur sens aigu du leadership, mais surtout pour leur engagement à avoir un impact positif sur l'écosystème technologique africain.
Ces derniers auront pour missions, entre autres, d’endosser le rôle d’ambassadeur représentant Digital Africa dans la région et assurer le lien entre leur communauté et Digital Africa, d’organiser des activités et événements au nom de Digital Africa, d’identifier et mobiliser des ressources et enfin d’aider à cartographier les écosystèmes et contribuer à suggérer des solutions.
« Connectors » est l’une des multiples initiatives lancées par Digital Africa depuis sa création en 2018. En octobre, Digital Africa a lancé le programme « Fuzé » qui vise à apporter une solution aux problèmes d’accès au financement pour les start-up africaines.
Samira Njoya
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La formation, l’innovation et l’entrepreneuriat technologique sont au cœur de la stratégie d’autonomisation des jeunes que prône le groupe Orange en Afrique. L’entreprise télécoms qui multiplie les initiatives dans ce sens souhaite à travers elles contribuer au développement.
La 12e édition du Orange Summer Challenge (OSC) s’est close au début du mois de novembre 2022 à travers les neuf pays africains qui ont abrité cette année le stage organisé sous forme de compétition. Au niveau d’Orange Moyen-Orient et Afrique, l’on prépare déjà l’édition 2023 qui accueillera une nouveauté : un prix international qui mettra en concurrence les meilleurs projets nationaux.
Cette nouvelle distinction viendra récompenser l’équipe d’étudiants porteuse du meilleur projet technologique innovant et d’impact social en Afrique et Moyen-Orient. Elle sera introduite au regard de la qualité croissante des idées jugées chaque année par les différents jury-pays. OSC, porté par l'Orange Digital Center de chaque pays — centre dédié à la formation des jeunes étudiants dans les nouvelles technologies — enregistre aujourd’hui plusieurs projets nationaux primés dans diverses thématiques au fil des ans.
Cette année, la thématique « Tech4Good » qui cadrait avec plusieurs objectifs de développement durable — notamment l’amélioration de la santé et du bien-être, la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’agriculture, les énergies renouvelables — a vu 37 projets primés. Ils ont été défendus durant le stage de trois mois par un total de 207 jeunes du Mali, Egypte, Cameroun, Burkina Faso Jordanie, Madagascar, Tunisie, Cote d’Ivoire, Maroc, répartis en équipe.
Comme il est de coutume, les équipes d’étudiants retenues ont bénéficié d’un accompagnement technologique et métier durant l'Orange Summer Challenge. En plus de l’expertise de l'Ecole du code et du FabLab d’Orange pour ce qui est du volet software et hardware de leur projet respectif, les participants à la rencontre de formation et de mentoring ont aussi bénéficié du savoir-faire des partenaires de l’édition. Google et Ernst & Young Tunisie étaient ceux de cette année.
Dans chaque pays qui a participé à l’OSC, les meilleurs projets ont reçu une dotation financière. Quelques projets jugés prometteurs ont bénéficient généralement d’un prix « coup de cœur » des partenaires pour encourager leurs initiateurs à poursuivre leur maturation. Sur les 37 projets primés au niveau national en 2022, 5 projets ont reçu chacun 2 000 € comme prix coup de cœur de Google et neuf ont reçu chacun 1 000 € de la part d’Ernst & Young Tunisie. Le projet Methergy du Cameroun a reçu le prix coup de cœur des deux partenaires.
Pour l’édition 2023, Orange espère l’ouverture de son stage d’été aux quinze Orange Digital Center déjà présents en Afrique et au Moyen-Orient. Pour postuler à l'OSC qui se tient de juillet à septembre, les étudiants porteurs de projets tech innovants devront répondre à l’appel à candidature lancé généralement par Orange au mois de mai, selon leur pays.
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Les modifications de processus, de gestion des opérations ou d’interfaces clients impliquent des investissements substantiels de la part des entreprises. Cependant, les petites entreprises font face pour la plupart au manque de financement pour s’adapter aux nouvelles donnes.
La fintech panafricaine MFS Africa et le Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies, ont signé un partenariat pour accélérer la numérisation des marchés africains.
Selon le communiqué rendu public par l’agence des Nations unies le vendredi 9 décembre, les deux entités soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) dans 10 marchés africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Mali, Rwanda, Sénégal, Ouganda, Tanzanie, Zambie) par l'intégration de produits, le renforcement des capacités en matière de fintech et de paiements numériques, l'exposition aux investissements et les réunions interentreprises.
📢To support African #SmallBusiness in financial digital inclusion, we partnered with @MFS_Africa, the continent's largest digital payments hub, to accelerate digitalization in 1⃣0⃣ countries.
— International Trade Centre (ITC) (@ITCnews) December 9, 2022
Learn more about what this partnership entails: https://t.co/jpokMrjmCF pic.twitter.com/vrIkRnPDWg
« Grâce à ce partenariat, le centre renforcera son engagement à soutenir les petites entreprises dans l'accès au financement et à la numérisation et s'attaquera conjointement à l'ODD 8 (travail décent et croissance économique). Ce partenariat est la prochaine étape de l'ambition d'ICT de collaborer avec le secteur privé pour mettre à l'échelle des solutions soutenant les petites entreprises », a déclaré Robert Skidmore, chef de la compétitivité des secteurs et des entreprises au Centre du commerce international.
A en croire le rapport du LSEG Africa Advisory Group, « The challenges and opportunities of SME financing in Africa », publié en 2018, les PME représentent un enjeu crucial dans la création d’emploi et la croissance économique. En Afrique, elles représentent environ 90 % des entreprises, créent entre 60 % et 80 % des emplois et contribuent à hauteur de 40 % du PIB. En comparaison, les PME aux Etats-Unis ou en Europe comptent respectivement pour 53 % et 65 % des entreprises.
Grâce à ce partenariat, l’ITC et MFS Africa contribueront à placer les petites entreprises au cœur de l'inclusion financière et de la numérisation. Le partenariat marque une étape importante dans la contribution à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Il permettra, selon Ali Ouedraogo, responsable de l'expansion chez MFS Africa, « de construire une nouvelle ère où les petites entreprises sont au cœur de la croissance économique pour le bénéfice de millions de citoyens africains »
Samira Njoya
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Le Maroc continue de multiplier des partenariats pour développer son secteur numérique. En octobre, le gouvernement avait annoncé que des partenariats internationaux, déjà signés, devraient contribuer à créer plus de 14 000 emplois directs dans le domaine du numérique au Maroc.
Le marché marocain des TIC est en plein développement et attire des entrepreneurs étrangers. Le pays a accueilli une mission de techs entrepreneurs portugais, du mardi 6 au vendredi 9 décembre, initiée en partenariat avec plusieurs opérateurs lusitaniens du domaine du numérique, à savoir l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP Portugal Global), l’Association nationale des jeunes entrepreneurs (ANJE), la Confédération des entreprises du Portugal (CIP) et l’Association des entreprises pour un réseau d’innovation d’Aveiro (INOVA-RIA).
Cette mission avait pour objectif de présenter le potentiel actuel de l’écosystème technologique portugais, d'identifier les opportunités d’affaires et nouer des partenariats avec les entreprises tech marocaines.
Pendant les quatre jours, les entreprises ont participé à des rencontres B2B à Casablanca, puis au forum pour l’administration publique marocaine et autres entités locales ayant des projets en cours dans le secteur technologique qui s’est tenu à Rabat. Il était question pour le Portugal de se présenter comme le partenaire privilégié du Maroc dans le secteur des TIC, en consolidant les relations entre les acteurs du secteur des deux pays.
Il faut noter que le Portugal se classe parmi les pays les plus favorables aux entreprises, les plus stables et les plus ouverts de l'Union européenne en matière d'innovation, de numérisation et d'expertise technique. Il est actuellement le 7e pays le plus avancé d’Europe d’après le rapport « Digitalisation in Europe 2020-2021». Selon le rapport sur la compétitivité mondiale, 2020 du Forum économique mondiale, il est le 6e pays au monde le mieux préparé à la transition énergétique et numérique, permettant une économie plus verte et plus inclusive.
Ainsi, grâce aux partenariats envisagés avec le Portugal, le Maroc pourra profiter des compétences et de l’expérience portugaise pour la réalisation des multiples projets prévus dans sa stratégie numérique. Signalons que le Maroc fait figure de pionnier en matière de transition numérique dans le Maghreb. Dès 2005, le pays mettait en place la stratégie « e-Maroc 2010 », suivie du plan « Maroc numérique 2013 », de « Maroc Digital 2020 » et « Horizon 2025 ». En 2020, il occupait la quatrième place du « Digital Risers » (classement des pays en matière de compétitivité digitale) des pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
Samira Njoya
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