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La transformation numérique est une priorité des autorités tanzaniennes pour stimuler le développement socioéconomique. L'atteinte des objectifs dans ce domaine passe par l'élargissement de l'accès des populations aux services numériques.

Le gouvernement veut soutenir le développement de l’industrie locale d’équipements TIC, comme les téléphones, les ordinateurs et les tablettes. C’est ce qu’a déclaré Nkundwe Mwasaga (photo, au centre), directeur général de la Commission des TIC (ICTC), lors de sa visite la semaine dernière à l'usine Tanztech Electronics Limited à Arusha. Cela pourrait faciliter l’accès des populations à ces appareils nécessaires pour accéder aux services numériques.

Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), l’accès aux smartphones représente l’un des principaux freins à l’adoption de l’Internet mobile dans le monde. L’organisation estime qu’en 2023, 40 millions de Tanzaniens n’étaient pas du tout connectés à l’Internet mobile, alors que la population du pays atteignait 67,4 millions, d’après la Banque mondiale. Les statistiques officielles indiquent que la Tanzanie comptait 47,85 millions d'internautes mobiles fin décembre 2024. Toutefois, ce chiffre représente le nombre de cartes SIM utilisées pour accéder au service, sachant qu’une personne peut en posséder plusieurs.

« La présidente [Samia Suluhu, Ndlr] nous a donné pour mission de rechercher des investisseurs prêts à établir des usines de production d’équipements TIC en Tanzanie, afin que nous puissions collaborer pour faire avancer l’agenda de l’économie numérique », a déclaré M. Mwasaga. Il a ajouté que l’ICTC travaillera avec les investisseurs pour garantir que les produits fabriqués localement soient compétitifs et donc abordables pour la population.

Il convient de rappeler que pour atteindre ces objectifs, le gouvernement doit relever les défis auxquels est confrontée l’industrie locale d’équipements TIC. Gurveer Hans, directeur général de Tanztech Electronics Limited, a mis l’accent sur la nécessité de réduire la pression fiscale tout au long de la chaîne de production et de distribution en Tanzanie. « Nous importons des matières premières de nos partenaires en Chine, mais nous sommes accablés par des taxes élevées, ce qui rend nos produits plus chers pour les consommateurs », a-t-il expliqué.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 14:46 Written by

Avec l'augmentation de la connectivité numérique en Afrique et dans le monde, les compétences en TIC sont de plus en plus demandées. Le Maroc, conscient de l'importance de cette évolution, met en place des initiatives stratégiques pour former ses jeunes aux métiers du numérique.

Samsung Electronics Maghreb Arab, filiale marocaine de l’entreprise coréenne de technologie Samsung, et le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports ont signé le mercredi 26 février un avenant à leur convention de partenariat, marquant une avancée significative dans leur collaboration pour l’éducation numérique au Maroc. L’initiative vise à soutenir davantage le développement éducatif et à préparer les jeunes générations à relever les défis technologiques de demain.

« Samsung s’engage à soutenir l’éducation et l’innovation au Maroc, et nous sommes ravis de renforcer notre partenariat avec le ministère de l’Éducation Nationale. En intégrant l’intelligence artificielle au Samsung Innovation Campus et en lançant le Hackathon National, nous souhaitons offrir aux jeunes Marocains des opportunités d’explorer et de développer leurs compétences dans les domaines technologiques d’avenir », a déclaré Hee Young Hong, président de Samsung Electronics Maghreb Arab.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une collaboration établie l'année dernière, visant à renforcer l'éducation numérique au Maroc à travers le programme Samsung Innovation Campus qui propose une formation aux TIC pour les jeunes qui veulent trouver un emploi dans le monde en constante évolution de la technologie. Le programme a déjà permis de former 780 enseignants et 1273 bénéficiaires ont participé à des sessions de formation en programmation Python, dispensées à l’échelle nationale.

Pour le gouvernement marocain, il s’agit d’un pas de plus dans la réalisation des objectifs de la Stratégie Maroc Digital 2030, lancée en septembre dernier. Cette stratégie ambitionne de former 100 000 jeunes par an dans les métiers du numérique, avec pour objectif de créer 240 000 emplois dans le secteur numérique d’ici 2030, répondant ainsi aux besoins croissants de compétences.

Selon le nouveau rapport de la Brookings Institution, intitulé « Foresight Africa 2025-2030 », à l'horizon 2030, 230 millions d'emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne. Le document anticipe jusqu’à 650 millions d’opportunités de formation aux compétences numériques, représentant un marché potentiel de 130 milliards de dollars. Cette dynamique souligne l'importance des initiatives comme celle de Samsung, qui vise à doter les jeunes Marocains des capacités nécessaires pour devenir les leaders et innovateurs de demain.

Cet avenant dans la collaboration entre Samsung et le ministère de l'Éducation représente une opportunité prometteuse pour l'éducation numérique au Maroc. En renforçant les compétences des enseignants et en fournissant aux étudiants les outils nécessaires pour exceller, cette initiative pourrait contribuer au développement des communautés locales et à l'économie numérique mondiale.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 12:59 Written by

Les autorités camerounaises ont choisi de confier les solutions de paiement pour tous les jeux en ligne à un seul opérateur économique. Si cette mesure se justifie par des raisons de sécurité concernant les jeux de hasard et d'argent, elle provoque également des impacts négatifs dans le secteur émergent du jeu vidéo africain.

Jeune entrepreneur camerounais reconnu à l’international parmi les plus brillants, fondateur et dirigeant du premier studio de jeux vidéo professionnel en Afrique centrale (Kiro’o Games), avec pour particularité de promouvoir les valeurs africaines par le divertissement, Olivier Madiba explique à Investir au Cameroun, les conséquences dommageables de cette décision du gouvernement camerounais sur l’activité de son studio.

Investir au Cameroun : Tu as fait un post sur Twitter où tu expliquais que la décision des autorités, notamment de l'administration en charge des questions intérieures et de la sécurité, de confier l'exclusivité des connexions de paiement sur les jeux en ligne à une seule entreprise, celle qui propose le produit InTouch, a directement perturbé tes services. Peux-tu expliquer concrètement comment, en tant qu'acteur de l'économie réelle, tu fournis des services de jeux en ligne (de divertissement, et non de paris ou de hasard) et comment cette décision a impacté tes activités ?

Olivier Madiba : La note du Ministère en charge de l'administration territoriale avait, je pense, pour cible principale les jeux de hasard et la loterie en ligne. Toutefois, comme l'expression légale « Jeux en ligne » a été utilisée, nous, les acteurs du jeu vidéo qui sommes du domaine culturel et du divertissement, sommes impactés injustement.

Il faut bien comprendre que nous rendons un service de divertissement associé à la culture. Nous permettons à des amoureux du jeu vidéo d'avoir une offre compétitive qui leur permet de se distraire avec des repères culturels inspirés d'Afrique. C'est notre contribution à un marché dominé par des modèles occidentaux ou asiatiques, notamment japonais. Par contre, le jeu de hasard ou la loterie est un pari financier qui peut rapporter des gains en argent et oui, cela peut servir d’instrument pour le blanchiment des capitaux.

« Suite à cette décision, nous nous retrouvons contraints de changer de fournisseur en 3 semaines à peine, alors que ça nous a pris des années pour arriver à avoir des paiements stables avec notre fournisseur actuel. »

Suite à cette décision, nous nous retrouvons contraints de changer de fournisseur en 3 semaines à peine, alors que ça nous a pris des années pour arriver à avoir des paiements stables avec notre fournisseur actuel, vu que les agrégateurs de paiement sont certes nombreux mais très peu stables et qu’il nous fallait séparer le bon grain de l’ivraie quasiment au cas par cas, avec ce que ça nous a coûté en termes de frais de R&D (Recherches et Développement).  A peine sortis de cette impasse, nous forcer aujourd’hui à n’utiliser qu’un opérateur unique est critique pour notre économie digitale en ce sens que cet opérateur se retrouverait de fait en situation de monopole et par conséquent, libre de nous dicter sa loi là où ça fait le plus mal : les rentrées d’argent.

Pour vous donner une petite illustration, depuis une dizaine de jours nous n'avons plus aucun paiement de nos clients (après le mal de fou que nous nous donnons pour les trouver) non seulement sur le jeu vidéo mais TOUTES nos activités crossmedia (cahier de coloriage, bandes dessinées, Rebuntu, etc.). Ce sont des conséquences que le gouvernement aurait dû anticiper ; La procédure pour aller chez INTOUCH est évidemment longue (malgré la bonne volonté de leurs équipe). Pour une startup comme la nôtre, si nous étions dépendants à 100% du marché camerounais, une telle décision pourrait nous conduire tout droit au dépôt de bilan. Pourtant, comme je le dis souvent, cet emploi je l'ai créé de toutes pièces ainsi que celui de mes équipes.

Investir au Cameroun : Pourquoi est-il essentiel de ne pas créer une situation d'exclusivité sur ce type de services fintech ? Le président lui-même a encouragé le soutien à l'innovation numérique, alors pourquoi est-ce crucial de maintenir une ligne concurrentielle dans ce secteur, en particulier dans l'économie numérique ?

Olivier Madiba : Sachant que le paiement en ligne se fait au moins à 80% par Mobile Money en Afrique francophone si je ne m’abuse, il est essentiel d’éviter cette situation de monopole pour au moins deux raisons :

Premièrement, la plupart des fintech agrégateurs Mobile Money ont pour gros clients justement les opérateurs de jeux de hasard en ligne (loterie, paris sportifs et autres jeux d'argent en ligne). Leurs retirer ce segment de clientèle, c'est leur demander de renoncer à une part importante de leurs sources de revenus, ce qui ne sera certainement pas sans conséquence sur la survie de leur activité ainsi que des emplois qui vont avec.

« La compétition entre ces fintechs est la clé qui garantit un bon service car tout client comme Kiro’o Games a déjà changé d'agrégateur au moins 2 ou 3 fois, ou en utilise plusieurs à la fois pour assurer un service stable. »

Deuxièmement, la compétition entre ces fintechs est la clé qui garantit un bon service car tout client comme Kiro’o Games a déjà changé d'agrégateur au moins 2 ou 3 fois, ou en utilise plusieurs à la fois pour assurer un service stable. Une situation de monopole détruira immédiatement cette garantie, par conséquent la confiance des clients que tout l’écosystème numérique bâti depuis de longues années.

Investir au Cameroun : Est-ce que tu comprends l'argument de sécurisation avancé par le gouvernement pour justifier cette décision ? Il semble que les autorités ne mesurent pas toujours toutes les conséquences que cela peut avoir sur la chaîne de valeur des produits numériques. D'après ton expérience et les échanges que tu as pu avoir avec des experts du secteur, vois-tu des alternatives à cette exclusivité donnée à un seul opérateur ?

Olivier Madiba : Nous comprenons et soutenons la décision de fond du gouvernement pour contrôler et tracer les finances liés aux jeux de hasard en ligne. Toutefois, nous pensons qu'une telle décision doit se prendre en discutant avec des acteurs clés comprenant l’écosystème pour maintenir une certaine harmonie dans la chaîne de valeurs et anticiper sur les conséquences.

De plus, la différence entre nous (acteurs du jeu vidéo) et les jeux de hasard ou la loterie est que, dans notre cas, des joueurs paient en échange d’un service de divertissement sur lequel ils ont le contrôle, tandis que dans l’autre cas, des joueurs paient en échange de l’espérance incertaine d’un gain financier sur lequel ils n’ont quasiment aucun contrôle. C’est d’ailleurs à cause de cette différence fondamentale que dans le cas des jeux de hasard, vous aurez besoin d’une licence pour exercer tandis que dans notre cas, non.

Concrètement, le gouvernement peut donner une liste de conditions auxquelles un agrégateur doit se conformer pour collecter l'argent des jeux de hasard en ligne ou même simplement des jeux en ligne. Parmi ces conditions on a le fait de souscrire à des audits gouvernementaux bien solides ou d’établir des protocoles de surveillance ou de contrôle comme ça se fait déjà avec les banques. Le gouvernement doit aussi préciser « Jeux de hasard en ligne » pour éviter l'amalgame qui plonge les simples jeux de divertissement en ligne et autres activités similaires dans la même régulation.

« Cette décision devait être prise en concertation, avec le ministère en charge des finances et celui des postes et télécommunication qui ont le plus travaillé à mettre ensemble la finance et la tech au Cameroun. »

De plus nous pensons aussi que cette décision devait être prise en concertation, avec le ministère en charge des finances et celui des postes et télécommunication qui ont le plus travaillé à mettre ensemble la finance et la tech au Cameroun et qui auraient apporté le champ d'expérience supplémentaire à celui qui a été mis à contribution pour la prise de cette décision. Ces deux ministères auraient certainement anticipé davantage sur les implications possibles, ainsi que des mesures à prendre en conséquence.

Investir au Cameroun : Dans le milieu des fintechs, comment cette décision est-elle perçue ? Est-ce que cela crée une incertitude sur le cadre réglementaire, qui pourrait rendre les investisseurs plus frileux ? L'Afrique centrale, et notamment le Cameroun, attire déjà moins de financements en capital-risque que des pays comme le Kenya ou le Nigeria, qui sont plus dynamiques sur ce marché. Penses-tu que ce type de décision pourrait encore freiner davantage les investissements dans les fintechs de la région ?

Olivier Madiba : Nous avons suivi les dynamiques de politiques publiques sur ce dossier, et en effet, les décisions prises successivement par les autorités ont introduit une forme d'incertitude. Les Fintech sont un secteur très sensible aux variations dans l'environnement économique.

Nous sommes en effet dans une compétition mondiale et devons pour cela être constitués comme une équipe soudée. Dans de nombreux pays où les services de paiements en ligne prospèrent rapidement, la régulation y est pour beaucoup. Tout comme dans une économie physique, une économie digitalisée a besoin de moyens et canaux de paiement ultra-sophistiqués. Pour les investisseurs, cette demande est une réelle opportunité, car sur chaque transaction, il y a des frais qui sont gagnés.

Regardez juste comme la compétition dans les solutions de transfert d'argent a été favorable aux clients. Les coûts sont plus bas et les volumes de transactions ont augmenté. Regardez comment des entreprises comme la nôtre peuvent se développer aujourd'hui. Il y a dix ans personne n'aurait parié qu'il y avait un modèle économique viable derrière un tel projet. J'ai donc envie de dire que si nous créons des éléments d’incertitude ou de concentration dans notre économie digitale, nous perdrons beaucoup dans un monde qui se digitalise. De ce point de vue, cette décision de monopole, bien sûr peut renforcer la sécurité. Mais humblement je pense qu'on peut atteindre cet objectif important, mais garder un niveau de compétition suffisant pour protéger les consommateurs des dérives de l’acteur quasi-unique.

Investir au Cameroun : Peux-tu expliquer de manière pédagogique comment fonctionne le mécanisme de paiement dans ce type de transactions ? Qui joue quel rôle dans ce système, et en quoi l'intervention du gouvernement a-t-elle réorganisé ces dynamiques ? Quels sont, selon toi, les opportunités et les risques que cela engendre ?

Olivier Madiba : Voici comment un paiement digital avec Mobile Money fonctionne ?

Le client lance le paiement dans un jeu vidéo (ou application) où il veut du contenu digital (pas du hasard)

  • Le système lui demande son numéro de téléphone et email pour un reçu.
  • Quand le client rentre l'information, notre serveur de Kiroo contacte le serveur de l'agrégateur
  • Le serveur de l'agrégateur contacte maintenant le serveur de Orange ou MTN
  • Le joueur effectue son paiement avec Orange ou MTN
  • La réponse est envoyée à l'agrégateur, qui nous la renvoie
  • Le joueur reçoit une confirmation de son paiement, puis son contenu digital dans le jeu

Ces étapes nous ont pris des années pour être mises en place. Trouver un agrégateur stable qui gère la partie 3 à 6 sans erreurs est très compliqué.

Beaucoup d'agrégateurs ne sont pas stables, en forçant le monopole sur un seul agrégateur on enlève la compétition qui les oblige à améliorer leur technologie et on va vivre des échecs de paiement qui pourraient aller jusqu'à 1 fois sur 2. Imaginez les clients qui paient et vous ne pouvez pas valider leurs paiements alors que leur argent est parti ? C'est le risque qu'il y a derrière cette décision de monopole et cela pourrait porter un coup sévère à la confiance durement acquise auprès des consommateurs, une chaîne de valeurs de paiement mise en difficulté et un moteur de ralentissement à l’ambition présidentielle de numériser ou encore digitaliser notre économie.

Propos recueillis par Idriss Linge

Posted On jeudi, 27 février 2025 11:48 Written by

Avec la montée en puissance des TIC, les jeunes redoublent d’ingéniosité pour répondre aux défis de leur époque. L'opérateur télécoms Orange, à travers l’Orange Summer Challenge, met en lumière ces talents et les accompagne dans le développement de leurs solutions innovantes.

Orange Summer Challenge, le concours international d’Orange dédié à l'entrepreneuriat responsable en Afrique et au Moyen-Orient, a révélé les gagnants de la finale internationale de sa 2ᵉ édition le mardi 26 février à Casablanca, au Maroc. Trois start-up innovantes ont été distinguées pour leur impact potentiel. Il s'agit de Plastikoo, MEPS et Leevlong. Elles ont été sélectionnées pour leurs solutions aux défis environnementaux, sanitaires et sociétaux.

Durant trois mois, 282 jeunes innovateurs issus de 14 pays ont bénéficié d’un accompagnement intensif combinant formations, mentorat et coaching dispensés par des experts d’Orange et de ses partenaires, notamment AWS, EY et Nokia. Au total, 57 start-up ont émergé autour de la thématique Tech4Impact, avec des solutions destinées aux secteurs de l’environnement, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.

Plastikoo, une start-up malgache qui a remporté le premier prix, transforme les déchets plastiques en matériaux de construction durables, contribuant ainsi à réduire la pollution et à favoriser le développement durable des communautés locales. MEPS, une start-up tunisienne qui a décroché le deuxième prix, a développé une solution de conversion des déchets organiques en biogaz et fertilisant, participant ainsi à la transition énergétique. Enfin, Leevlong, une start-up camerounaise classée troisième, qui propose un dispositif de télésurveillance médicale permettant un suivi en temps réel des patients, facilitant ainsi leur prise en charge.

Les lauréats recevront un soutien financier, technique et commercial des Orange Digital Centers et de leurs partenaires. Nokia attribuera une dotation de 40 000 € pour financer la préincubation et l'incubation des projets, tandis qu’Orange offrira 20 000 € pour accompagner ces jeunes entrepreneurs.

Pour Orange, cette édition témoigne une fois de plus du dynamisme et de la créativité des jeunes. « Depuis 15 ans, l’Orange Summer Challenge a accompagné des milliers de jeunes talents dans leur aventure entrepreneuriale. Cette nouvelle édition illustre une fois de plus la capacité de la jeunesse africaine et moyen-orientale à innover et à répondre aux enjeux sociétaux de notre continent. Félicitations aux lauréats et à tous les participants pour leur engagement et leur créativité », a déclaré Brelotte Ba, directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 février 2025 10:36 Written by

En Afrique, des fonctionnaires fictifs exploitent encore des systèmes de gestion obsolètes pour percevoir indûment des salaires. Pour remédier à ce fléau, les pays adoptent la biométrie, une solution efficace pour sécuriser la gestion des effectifs et renforcer la transparence administrative.

Le gouvernement camerounais mettra en place un système biométrique visant à contrôler la présence effective des agents publics à leur poste de travail. Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE (photo), a annoncé cette initiative lors d'un point de presse diffusé le mardi 25 février sur la télévision publique nationale. Ce projet ambitionne, entre autres, à lutter contre l'absentéisme et à éradiquer les fonctionnaires fantômes.

« En permettant une identification unique et infalsifiable de chaque agent, ce dispositif garantira une gestion plus rigoureuse des effectifs. Il renforcera également la transparence au sein de l’administration et contribuera à combattre avec vigueur l’absentéisme, largement critiqué ces derniers mois par les plus hautes autorités de notre pays », a déclaré Joseph LE.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts de transformation numérique du Cameroun, en cohérence avec les objectifs de la Stratégie nationale de Développement à l’horizon 2030, connue sous le nom de SND-30. Le système fait partie du programme « Aigle », lancé en janvier, qui vise à moderniser l'administration publique par l'utilisation des nouvelles technologies. L'objectif est d'optimiser la gestion des services publics et de renforcer l'efficacité des politiques publiques.

Le système biométrique fonctionnera par identification physique des agents, grâce à des dispositifs tels que des lecteurs d'empreintes digitales ou de reconnaissance faciale. À leur arrivée au travail, les agents devront s'identifier en utilisant ces technologies, ce qui permettra de vérifier leur présence en temps réel. Cette méthode d'identification unique et infalsifiable garantit non seulement l'authenticité des agents, mais également une gestion plus rigoureuse des effectifs.

Bien que la date d'implémentation n'ait pas encore été précisée, le ministre a indiqué que le projet débutera par une phase pilote dans trois administrations : le ministère de la Fonction publique, le ministère des Finances, ainsi que le Contrôle supérieur de l’État. Cette phase sera suivie d'une généralisation progressive, accompagnée d'une formation spécifique pour les gestionnaires, afin de faciliter l'appropriation et l'optimisation de cet outil stratégique.

L'introduction de la biométrie au sein de la fonction publique devrait permettre de réduire les fraudes administratives, d'éliminer les fonctionnaires fictifs et d'optimiser l'utilisation des ressources de l'État. Cependant, sa mise en œuvre devra surmonter des défis techniques et éthiques, notamment en matière de protection des données personnelles et d'acceptabilité sociale. L'objectif est d'assainir la fonction publique et d'éliminer les fonctionnaires fantômes, qui coûtent des dizaines de milliards de francs CFA aux États africains chaque année.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 26 février 2025 07:36 Written by

Le gouvernement nigérien fait d’énormes efforts pour offrir des solutions innovantes aux citoyens, afin de faciliter leur quotidien. Ces initiatives visent à moderniser les services publics et à promouvoir l'accès aux technologies numériques, contribuant ainsi au développement économique et social du pays.

La Caisse Autonome des Retraités du Niger (CARENI) a inauguré, le lundi 24 février à Niamey, la plateforme numérique « CARENI COLLECTE », conçue pour optimiser l'enregistrement des pensions. Cette initiative vise à simplifier et sécuriser l'accès aux prestations pour plus de 35 000 retraités nigériens, qui perçoivent un montant mensuel global dépassant 3 milliards de francs CFA (environ 5 millions de dollars).

« L’application CARENI COLLECTE que nous lançons aujourd’hui ne se limite pas à une simple digitalisation, elle marque une transformation profonde de notre mode de gestion, articulée autour de cinq axes majeurs, dont la carte biométrique intégrant une empreinte digitale et toutes les informations nécessaires, en remplacement du livre physique », a déclaré Ali Ousseini Hadiza (photo, au centre), directrice générale de la CARENI.

Complémentaire à l’application, cette carte permettra d’identifier les fonctionnaires et de faciliter l’accès aux services de couverture médicale, réduisant ainsi la nécessité de se déplacer systématiquement à la CARENI pour chaque prise en charge. Elle contribuera également à mettre un terme aux files d’attente interminables et aux déplacements répétés des retraités.

Ce projet s’inscrit dans un cadre plus large de transformation numérique au Niger, où les institutions publiques accélèrent leur transition vers des solutions numériques. À l’instar d’autres pays, le Niger ambitionne de se positionner favorablement en Afrique et dans le monde en matière de gouvernance électronique. Selon le dernier rapport des Nations unies, le pays se classe 187e sur 193, avec un indice de 0,21157 sur 1. Ces chiffres soulignent l’urgence d’accroître les efforts pour moderniser l’administration.

La mise en œuvre de CARENI COLLECTE devrait considérablement améliorer l’accès aux pensions et aux services de couverture médicale, rehaussant ainsi la qualité de vie des retraités. Toutefois, des défis subsistent, notamment la sensibilisation et la formation des usagers aux outils numériques, ainsi que les contraintes de connectivité dans les zones rurales. Un accompagnement soutenu des retraités et une amélioration continue de la plateforme seront essentiels pour assurer le plein succès de cette initiative.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 25 février 2025 09:10 Written by

Le gouvernement malien ambitionne de numériser l’ensemble des services publics dans les années à venir. Les premières retombées de ces efforts sont déjà visibles à travers diverses actions mises en place pour améliorer l’accès et l’efficacité des services administratifs.

Le Mali a lancé, le mardi 18 février , une plateforme numérique dédiée à sa diaspora afin de faciliter l’accès aux documents administratifs, d’identité et de voyage. Déployée dans les missions diplomatiques et consulaires à l’étranger, cette solution innovante et sécurisée vise également à renforcer la confiance des utilisateurs grâce à des protocoles de sécurité avancés et à la protection des données personnelles.

« Le lancement de cette solution et son opérationnalisation dans quinze jours témoignent de notre volonté de disposer d’une administration plus performante et réactive aux besoins des citoyens. Cette plateforme numérique marque une avancée significative en matière de modernisation et de protection des données administratives, tout en simplifiant l’accès aux documents essentiels pour nos compatriotes résidant à l’étranger », a déclaré Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Entièrement conçue et développée par des experts maliens, cette innovation devrait permettre de renforcer la souveraineté numérique du pays. En plus de faciliter les démarches des Maliens de la diaspora, elle bénéficiera également aux étrangers souhaitant se rendre au Mali, en numérisant le processus de demande de visa. À terme, la plateforme sera compatible avec le « Visa Liptako », un système de visa confédéral mis en place par l’Alliance des États du Sahel (AES), favorisant ainsi la mobilité régionale.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de numérisation de l’État malien, visant à améliorer l’efficacité des services publics. Bien que le pays ait gagné 13 places dans le classement de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI), se positionnant 141e sur 193 pays, il reste encore des défis à relever pour améliorer davantage l’accessibilité et l’efficacité de ses services numériques.

La mise en œuvre réussie de la plateforme numérique devrait également permettre de réduire les délais et les obstacles bureaucratiques, optimisant ainsi la gestion des ressources publiques et réduisant les coûts administratifs. Une coordination étroite entre les ministères concernés sera essentielle pour garantir l’efficacité et la durabilité de ce projet.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 février 2025 16:00 Written by

Les autorités camerounaises ont commencé la production et la livraison des nouvelles cartes nationales d’identité. Au-delà d’un simple outil d’identification, elles sont présentées comme une autre étape vers la gestion numérisée des identités.

Depuis le lundi 17 février, les Camerounais peuvent effectuer leur pré-enrôlement en ligne pour obtenir la nouvelle carte nationale d’identité (CNI). Développée par l’entreprise allemande Augentic en partenariat avec la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN), cette carte marque une évolution vers une identité biométrique (empreintes digitales, photo numérique haute définition, et éventuellement empreinte rétinienne, reconnaissance faciale) et numérique, riche d’enjeux sécuritaires et même économiques et sociaux pour le Cameroun.

En matière de sécurité, la nouvelle CNI est conforme aux normes ISO/IEC 9303. Elle intègre une puce électronique ou une bande MRZ (Machine Readable Zone) qui contient toutes les données enregistrées sur la carte. Elle est également dotée d’un QR code ; une version de code barre unique à chaque carte. Ces caractéristiques techniques mettent à mal la falsification et l’usurpation d’identité tout en facilitant le contrôle automatisé aussi bien au niveau national qu’à l’international.

Une porte d’entrée vers les e-services

En plus de la biométrie, le caractère numérique de la CNI camerounaise représente aussi un atout économique et de planification sociale. En associant la CNI à un identifiant numérique unique, les citoyens pourraient accéder à des plateformes gouvernementales sécurisées, telles que les services fiscaux, la sécurité sociale ou encore les paiements en ligne.

Avec un identifiant biométrique et numérique fiable, l’ouverture d’un compte bancaire et l’accès aux services financiers numériques à distance devient possible. Les institutions financières pourraient aussi faciliter l’accès aux microcrédits ou à des assurances adaptées en utilisant l’identité numérique pour évaluer la solvabilité des individus. Une identité fiable est au cœur de la confiance dans les transactions économiques. L’identité numérique est aussi un atout pour l’e-commerce.

Cette carte pourrait servir de base pour des systèmes de vote électronique sécurisés, réduisant ainsi les risques de fraude électorale et garantissant une meilleure transparence des processus démocratiques.

Vers l’e-gouvernance

L’identité biométrique et numérique joue aussi un rôle crucial dans la planification sociale, c’est-à-dire la conception et la mise en œuvre de politiques publiques visant à améliorer le bien-être des citoyens. À travers l’ensemble de données authentifiée sur sa population majeure (travailleurs, handicapés, niveau d’étude, lieu de résidence, personne âgée, filiation, étudiants, etc.), le gouvernement peut mieux cibler les programmes sociaux (allocations familiales, bourses d’études, aides au logement). Ces données numériques sont par ailleurs une source d’informations statistiques fiables et utiles pour divers programmes économiques, notamment les prévisions fiscales, les politiques de création d’emploi, etc.

Toutefois, pour que cette nouvelle carte d’identité camerounaise serve réellement de support à une multitude de services numériques et devienne un levier clé pour réduire la pauvreté et améliorer le bien-être des citoyens, il sera nécessaire de mettre en place un système d’identification numérique robuste et interconnecté, de veiller au respect du cadre juridique régissant l’identification et de garantir la protection des données qui sont à l’ère de la quatrième révolution industrielle des ressources précieuses.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 février 2025 15:44 Written by

Le gouvernement algérien a placé le numérique au cœur du développement socioéconomique du pays. Outre les investissements dans l’infrastructure, l’exécutif veut doter la population des capacités numériques nécessaires pour atteindre ces objectifs.

Sid Ali Zerrouki (photo, au centre), ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, a inauguré, le jeudi 20 février à Sétif, un « Skills Center » destiné à former gratuitement les jeunes dans des technologies de pointe. Des centres de ce type seront déployés dans toutes les régions du pays pour renforcer les capacités des jeunes et les qualifier aux métiers d’avenir, assurant ainsi leur intégration effective dans le système numérique national et international.

Dans ces centres, les jeunes Algériens seront formés à l'Intelligence artificielle (IA), au Cloud computing, à l'Internet des objets (IoT), à la cybersécurité et à d’autres spécialités en lien avec les nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (TIC).

Cette initiative peut s’inscrire dans le cadre de la stratégie « Algérie Numérique 2030 », qui a fait du renforcement des capacités l’un de ces cinq piliers. La stratégie traduit la vision du gouvernement de développer la société de l’information en généralisant l’utilisation des TIC dans tous les secteurs de l’économie. L’exécutif veut donc préparer une nouvelle génération de compétences capables de conduire la transformation numérique dans le pays.

Selon la Banque mondiale, près de 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Si l’Algérie ne fait pas partie de cette région, cela montre à quel point la formation des citoyens aux compétences numériques est importante pour la transformation numérique des pays africains. D’ailleurs, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prédit que l’économie numérique en Afrique vaudra au moins 712 milliards $ en 2050, soit 8,5 % du PIB continental.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 février 2025 15:08 Written by

Dans sa quête de transformation numérique, le Sénégal vise à augmenter la contribution du secteur numérique à au moins 15 % de son PIB d'ici dix ans. Pour atteindre cet objectif ambitieux, le pays s'engage à unifier ses initiatives numériques et à rationaliser les projets.

Le Sénégal va mettre en place un Comité de gouvernance du numérique, dénommé « GouvNum ». Ce projet, approuvé le mercredi 19 février lors du dernier Conseil des ministres, marque une étape clé dans la mise en place d'un cadre cohérent pour les initiatives numériques de l'État.

Selon le communiqué du ministère chargé de la Transformation numérique, durant les vingt dernières années, des investissements colossaux ont été consentis dans la modernisation des infrastructures publiques numériques et l’interconnexion des entités de l’administration, établissant ainsi les fondements d’un système d’information de l’État et d’une architecture d’entreprise gouvernementale. Cependant, une approche fragmentée a engendré des doublons et des incohérences dans les projets numériques des différentes structures étatiques. Une situation qui a entraîné une augmentation des coûts de non-qualité, une stagnation dans la sécurisation des systèmes d’information, et un décalage entre les stratégies sectorielles et la stratégie nationale. Ces obstacles ont entravé l'atteinte des objectifs de la stratégie numérique précédente (SN20-25).

Dans ce contexte, la création de GouvNum s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal, le « New Deal Technologique », qui sera lancée le 24 février. Ce comité vise à établir un cadre unique de gouvernance pour les initiatives numériques de l'État, permettant de rationaliser les projets, d'assurer la cohérence des stratégies sectorielles avec la vision globale, d'améliorer la performance et la sécurité, et de garantir un suivi et une évaluation efficaces.

Le GouvNum sera également chargé de renforcer la coordination et la priorisation des programmes numériques, posant ainsi les bases d'une transformation numérique plus efficace et intégrée pour le Sénégal. L'un des objectifs majeurs de cette transformation numérique est d'augmenter la contribution du secteur numérique à au moins 15 % du PIB au cours des dix prochaines années. Cette ambition sera soutenue par une stratégie détaillée à travers les 12 programmes du New Deal Technologique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 21 février 2025 12:35 Written by
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