Sénégal : le Port de Dakar lance l’échange électronique des Bons à Délivrer

Par : Samira Njoya

Date de création : lundi, 10 novembre 2025 07:57

Le Sénégal a déjà numérisé plusieurs services publics essentiels à la facilitation des échanges commerciaux et à l’amélioration de l’administration. L’interconnexion des systèmes informatiques est cruciale pour éviter les doublons et assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs.

Le Port autonome de Dakar (PAD) et la Direction générale des douanes (DGD) ont annoncé le lancement, à partir du 2 janvier 2026, de la phase pilote de l’échange électronique des Bons à Délivrer (BADs) via le Guichet unique portuaire électronique (GUPE). Cette étape vise à renforcer la transparence et l’efficacité de la chaîne logistique en fluidifiant les opérations d’enlèvement des marchandises.

Le dispositif permettra d’interconnecter les systèmes informatiques de l’ensemble des acteurs portuaires afin d’assurer un traitement automatique et quasi instantané des BADs. Jusqu’ici, bien que partiellement numérisé, le Bon à Délivrer — document clé qui autorise la sortie des marchandises — restait dépendant de validations manuelles et d’échanges techniques déconnectés, sources de lenteurs et de risques d’erreurs.

L’interconnexion des systèmes vient ainsi finaliser le processus de dématérialisation engagé ces dernières années par le Port autonome de Dakar. L’initiative découle du protocole d’échanges de données informatisées PAD/DGD/DPW/GAINDE 2000, signé le 3 juin 2025, qui consacre l’interopérabilité entre les systèmes portuaires et douaniers. Elle s’inscrit également dans la modernisation numérique de la chaîne logistique sénégalaise, amorcée avec l’arrivée de la plateforme Orbus Infinity en février 2024.

Acteur stratégique du commerce extérieur, le PAD génère à lui seul près de 95 % des recettes douanières nationales (soit environ 25 % du budget de l’État) et occupe une place centrale dans l’économie sénégalaise. Grâce à cette interconnexion, le port espère réduire significativement les délais de traitement, améliorer la traçabilité des opérations et sécuriser davantage les flux de marchandises. L’échange électronique des BADs devrait également alléger les charges administratives des opérateurs et offrir une meilleure visibilité et traçabilité sur l’ensemble des opérations portuaires.

Samira Njoya

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