Le secteur du gaming connaît un essor marqué au Maroc, où les initiatives pour structurer et développer la filière se multiplient. Selon Statista, le chiffre d’affaires du marché marocain devrait dépasser les 3 milliards de dirhams (324 millions de dollars) d’ici 2027.
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et CDG Invest ont conclu, jeudi 13 novembre à Rabat, un partenariat stratégique pour lancer le programme Gamification Lab. Ce dispositif vise à soutenir la production locale et à positionner le Maroc sur le marché en expansion du jeu vidéo.
Le programme prévoit la création d’une plateforme nationale chargée de promouvoir et d’acquérir des solutions de gamification développées par des start-up marocaines. Ces outils seront proposés à des acteurs publics et privés opérant dans des domaines tels que l’éducation, la santé, la culture, l’emploi ou encore le tourisme.
Selon le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid (photo, au centre), cette initiative s’inscrit dans la stratégie de soutien aux petites entreprises culturelles, en particulier celles actives dans le jeu vidéo. Le ministre souligne l’essor rapide du secteur, qui compte aujourd’hui une quarantaine de start-up, contre seulement deux ou trois en 2021.
Cette signature intervient dans la continuité des efforts engagés par le royaume pour structurer la filière. En mai dernier, deux conventions avaient déjà été conclues pour renforcer la formation aux métiers du gaming : une première pour introduire des formations universitaires dédiées au jeu vidéo, et une seconde pour créer trois filières professionnelles : caster e-sport, streamer e-sport et technicien de laboratoire de jeux vidéo.
À l’échelle continentale, le marché africain du gaming poursuit son expansion. D’après un rapport publié en février par l’éditeur africain Carry1st et le cabinet spécialisé Newzoo, il a atteint 1,8 milliard de dollars en 2024, en hausse de 12,4 % par rapport à 2023. À titre de comparaison, la croissance mondiale n’a été que de 2,1 %, confirmant le dynamisme particulier du continent.
Avec ce partenariat, les autorités marocaines visent à soutenir la création, renforcer l’écosystème entrepreneurial et développer des emplois qualifiés, avec l’ambition de positionner le Maroc parmi les futurs pôles africains de l’économie créative et numérique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
La Guinée lance officiellement sa fédération de sport électronique

























