Engagé dans une transformation numérique ambitieuse, le Sénégal veut accélérer la mise en œuvre de sa stratégie d’ici 2034. L’appui de ses partenaires constitue un moteur décisif pour concrétiser cette vision.

En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York, le Sénégal et la Fondation Gates ont signé, le mercredi 24 septembre, un partenariat stratégique de plus de 10 millions de dollars. Les fonds visent à soutenir le New Deal technologique, la stratégie numérique nationale lancée en février 2025 par le président Bassirou Diomaye Faye (photo, à droite).

Selon une source citée par la Radio Télévision Sénégalaise (RTS), l’accord prévoit le déploiement d’une identité numérique universelle, la création d’un hub d’intelligence artificielle dédié à l’innovation dans la santé et l’agriculture, ainsi que la mise en place d’une Delivery Unit chargée de garantir la transparence et l’efficacité dans la conduite des projets.

Cette signature fait suite à une première rencontre entre Bill Gates (photo, à gauche) et Bassirou Diomaye Faye lors de la 79ᵉ Assemblée générale de l’ONU, où ils avaient convenu de renforcer leur collaboration dans plusieurs domaines, notamment l’agriculture assistée par l’IA, l’assainissement et l’utilisation du numérique pour améliorer divers secteurs stratégiques.

Les fonds mobilisés auprès de la Fondation Gates devraient ainsi contribuer à la mise en œuvre de la feuille de route du New Deal technologique, dont le budget initial s’élève à 1105 milliards FCFA (environ 2 milliard de dollars). Sur ce montant, 950 milliards étaient déjà identifiés, tandis que 155 milliards restaient à mobiliser pour concrétiser l’ensemble des ambitions de la stratégie. Ce programme national vise entre autres à numériser les services publics, moderniser l’administration, consolider la souveraineté numérique et positionner le Sénégal comme un hub technologique régional.

Grâce à ce partenariat, le gouvernement entend accélérer l’exécution des projets prioritaires, offrir de nouveaux services numériques inclusifs aux citoyens et attirer davantage d’investissements dans l’écosystème numérique sénégalais.

Samira Njoya

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L'Autorité nationale centrafricaine des élections (ANE) a annoncé le mardi 23 septembre le lancement de son nouveau site web officiel pour moderniser et renforcer la transparence du processus électoral. Ce portail numérique vise à rapprocher l'institution des citoyens en offrant un accès centralisé et en temps réel à des informations essentielles comme les résultats, les actualités et le calendrier électoral.

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Face à la montée des cyberattaques qui fragilisent fortement les services financiers numériques, la cybersécurité s’impose comme un enjeu majeur pour le secteur bancaire. Les institutions multiplient les initiatives pour protéger leurs systèmes et renforcer la confiance des usagers.

La Banque centrale du Kenya (CBK) a annoncé le lundi 22 septembre la création d’un Centre des opérations de cybersécurité du secteur bancaire (BS-SOC). Cette initiative vise à renforcer la résilience du système financier kényan face à l’évolution rapide et de plus en plus fréquente des cybermenaces.

« Le succès de la mise en œuvre du BS-SOC exige une collaboration et une coopération complètes de la part de toutes les parties prenantes. Ce partenariat est essentiel pour renforcer la résilience du secteur bancaire face aux cybermenaces sophistiquées », a déclaré la Banque centrale dans un communiqué.

Le BS-SOC est intégré à la Cyber Fusion Unit de la CBK et fournira des services essentiels tels que la veille sur les menaces, la réponse aux incidents, l’analyse criminalistique numérique et les cyberenquêtes. Désormais, toutes les institutions financières régulées, qu’il s’agisse de banques commerciales ou de prestataires de services de paiement, devront signaler leurs incidents dans les délais prescrits. Elles devront également se conformer simultanément aux directives antérieures et aux nouvelles exigences introduites en 2024, dans l’attente de l’harmonisation complète du cadre réglementaire.

Le dispositif s’inscrit dans la mise en œuvre du règlement de 2024 sur l’infrastructure critique et la lutte contre la cybercriminalité, et aligne ses objectifs sur le Plan stratégique 2024–2027 de la CBK. Il intervient dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques informatiques visant l’écosystème financier du pays.

Dans son rapport sur la stabilité du secteur financier publié en août 2025, la Banque centrale relève que les cas de fraude bancaire ont plus que doublé en 2024, passant de 153 à 353. Le montant exposé a atteint 1,9 milliard de shillings kényans (14,7 millions USD), tandis que les pertes effectives ont presque quadruplé, atteignant 1,5 milliard de shillings.

En créant ce centre opérationnel dédié, la CBK espère renforcer la capacité du pays à contrer les intrusions, limiter les pertes financières et restaurer la confiance des usagers dans le système bancaire. Le BS-SOC devrait également favoriser une coopération accrue entre banques, prestataires de services de paiement et autorités de régulation, contribuant ainsi à la stabilité et à la sécurité du secteur financier kényan.

Samira Njoya

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Le pays est l’un des leaders africains dans la transformation numérique. Le pays table par exemple sur une contribution du secteur du numérique au PIB à hauteur de 100 milliards de dirhams marocains (environ 11 milliards de dollars) en 2030.

Le gouvernement marocain prévoit de lancer officiellement un centre d’excellence arabo-africain en intelligence artificielle et sciences des données à l’occasion de la 80e Assemblée générale des Nations unies, qui débute le mardi 23 septembre. Soutenu par le PNUD, le Hub Morocco Digital for Sustainable Development (D4SD) vise à promouvoir une transformation numérique inclusive dans les États arabes et les régions africaines.

L’initiative est le fruit d’un protocole d’accord signé entre le PNUD et le Maroc en juillet dernier, en marge des Assises nationales de l’intelligence artificielle. Dans un communiqué, l’agence onusienne a précisé que ce partenariat soutiendrait les pays dans le renforcement des services publics numériques, la promotion d’une utilisation responsable de l’IA et la mise en place de systèmes institutionnels et réglementaires favorisant la transformation numérique et contribuant au développement durable dans les deux régions.

Le PNUD précise que cette collaboration s’appuie sur le leadership du Maroc en matière de gouvernance numérique, d’IA et de science des données. Le pays est classé 90e mondial et 4e en Afrique à l’Indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI) 2024. Le royaume a enregistré un score de 0,6841 sur 1, au-dessus des moyennes africaine et mondiale. Il a d’ailleurs lancé sa stratégie « Digital Morocco 2030 » en septembre 2023 pour renforcer ses acquis dans le domaine et accélérer son développement social et économique d’ici à l’horizon 2030.

Cette initiative intervient dans un contexte où, selon le PNUD, les bénéfices de la numérisation restent inégalement répartis en Afrique, les pays continuant de faire face à des obstacles systémiques comme les infrastructures fragmentées, l’accès limité aux capacités d’IA, le sous-investissement dans l’innovation numérique et des cadres réglementaires non coordonnés.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a signé la semaine dernière à Shenzhen en Chine un protocole d’accord avec Huawei Côte d’Ivoire pour accélérer la transformation numérique du secteur immobilier et urbain. Ce partenariat d’un an, renouvelable, prévoit la modernisation du foncier, la mise en place d’une plateforme d’IA pour le suivi des chantiers, la création d’un cloud privé ministériel et la formation des cadres et techniciens du ministère.

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En mai dernier, Djibouti a lancé son code du numérique pour mieux structurer son économie numérique. Le pays explore désormais de nouveaux partenariats, misant sur l’expertise étrangère pour accélérer la modernisation de ses services publics et le développement des compétences locales.

La ministre djiboutienne de la Transformation numérique, Mariam Hamadou (photo, à droite), a reçu la semaine dernière dans son bureau Olivia Toderean (photo, à gauche), nouvelle ambassadrice non-résidente de Roumanie auprès de Djibouti. La rencontre a permis de poser les bases d’un partenariat axé sur le développement numérique et l’innovation.

Selon le ministère, les discussions ont porté sur l’expertise développée par la Roumanie dans le domaine de la transformation numérique, ouvrant la voie à une coopération prometteuse en matière d’innovation et de développement numérique à Djibouti. La Roumanie dispose en effet d’atouts solides dans ce secteur. Son indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) s’élève à 0,7636, ce qui la place au 72ᵉ rang mondial. Le pays se distingue également par un vivier important de compétences. Il figure au sixième rang mondial pour le nombre de spécialistes certifiés en technologies de l’information rapporté à la population, devant les États-Unis et la Russie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où Djibouti intensifie ses efforts pour structurer son économie numérique. Après l’adoption d’un code du numérique en mai dernier, le pays prépare également une stratégie nationale d’intelligence artificielle. Bien que Djibouti dispose déjà d’infrastructures de télécommunications solides, le renforcement des compétences spécialisées et la digitalisation des services publics demeurent des leviers essentiels pour favoriser l’innovation et l’inclusion numérique.

Si un accord venait à être conclu, ce partenariat pourrait permettre à Djibouti de consolider la cybersécurité de ses systèmes, d’accélérer la transformation numérique de son administration et de développer un vivier de talents locaux dans les métiers du numérique. Pour la Roumanie, il représenterait une occasion d’élargir son expertise en Afrique de l’Est et de renforcer ses relations bilatérales en matière de technologie et d’innovation.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Face à l’essor de son industrie extractive, la Côte d’Ivoire mise sur la digitalisation pour moderniser la gestion des titres miniers. Un outil stratégique qui doit renforcer la transparence, attirer les investisseurs et consolider le poids du secteur dans l’économie nationale.

Le gouvernement ivoirien a officiellement lancé, lundi 22 septembre à Abidjan, le portail numérique e-cadastre minier Côte d’Ivoire. Cette plateforme innovante est conçue pour dématérialiser la gestion des demandes de permis et autorisations minières.

« Le lancement du portail e-cadastre minier est un tournant qualitatif et décisif dans le développement de notre secteur minier, qui connaît une évolution positive significative depuis plus d’une décennie », a déclaré le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, lors de la cérémonie d’inauguration. Selon lui, l’initiative illustre la volonté de l’État d’assurer une gouvernance moderne et transparente. De 2012 à 2025, la production nationale d’or a quadruplé, tandis que celle de manganèse a été multipliée par dix, confirmant la vitalité du secteur.

Sur le plan fonctionnel, l’e-cadastre numérise l’intégralité de la chaîne de traitement des titres : dépôt des demandes, instruction, délivrance, suivi et archivage. La solution repose sur Landfolio, intégrée à une infrastructure cloud sécurisée. Plus de 200 agents de l’administration minière ont été formés pour en garantir l’exploitation. L’outil est présenté comme un levier d’accélération des procédures, de conformité aux standards internationaux (notamment ITIE) et de lutte contre l’orpaillage clandestin.

Ce lancement intervient dans un contexte de montée en puissance du secteur minier, dont la contribution au PIB est passée de moins de 1 % avant 2014 à près de 4 % aujourd’hui. Le gouvernement s’est fixé pour objectif d’atteindre 6 % d’ici la fin de l’année, en s’appuyant sur des gisements prometteurs en or, manganèse, nickel et lithium, ainsi que sur une série de réformes destinées à renforcer l’attractivité du pays auprès des investisseurs.

Avec le déploiement de ce portail, les autorités espèrent renforcer la transparence, améliorer la compétitivité du secteur et réduire les délais administratifs pour les opérateurs. L’e-cadastre devrait aussi contribuer à une meilleure mobilisation des recettes publiques et à une gestion plus responsable des ressources. Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a réaffirmé l’ambition du pays : « faire de la Côte d’Ivoire, d’ici dix ans, la référence en Afrique en matière de gestion responsable des ressources extractives ».

Samira Njoya

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L’adoption de l’IA progresse rapidement et ouvre de nouvelles perspectives, mais certaines contraintes, comme la langue, freinent encore son déploiement en Afrique.

Bosun Tijani (photo), ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Économie numérique du Nigeria, a annoncé le samedi 20 septembre le lancement de N-ATLAS v1, un grand modèle de langage (LLM) open-source et multilingue. La première version prend en charge le yoruba, le haoussa, l’igbo et l’anglais avec un accent nigérian.

Le modèle est basé sur LLaMA, développé par la société américaine Meta avec laquelle le gouvernement nigérian collabore dans plusieurs domaines du numérique, dont l’intelligence artificielle. Le modèle a été conçu par Awarri Technologies et s’inscrit dans le cadre de l’initiative Nigerian Languages AI, qui vise à promouvoir l’inclusion numérique et à préserver le patrimoine linguistique africain à l’ère du numérique.

Selon les autorités nigérianes, N-ATLAS v1 peut être utilisé pour déployer des chatbots multilingues, traduire du contenu entre l’anglais et les langues locales, créer des supports éducatifs, documenter et préserver le patrimoine linguistique africain, soutenir la recherche sur les langues nigérianes et africaines, ainsi que fournir des services gouvernementaux alimentés par l’IA.

Cette initiative du gouvernement nigérian intervient dans un contexte où la barrière linguistique est considérée comme l’un des principaux obstacles à l’adoption de l’IA et à l’exploitation de ses opportunités sur le continent africain. Ce point a été souligné lors du Sommet mondial « AI for Good 2024 », organisé par l’UIT. Pelonomi Moila, PDG de Lelapa AI, l’une des principales intervenantes, a déclaré : « si vous ne parlez pas l’une des langues majeures européennes, vous ne pouvez pas accéder aux produits et services numériques qui ne sont pas multilingues – des chatbots aux instructions vocales ou aux services gouvernementaux ».

Il convient toutefois de rappeler que N-ATLAS v1, tel que lancé par les autorités nigérianes, n’est pas directement accessible comme ChatGPT ou Gemini. Le modèle est disponible sur la plateforme spécialisée Hugging Face, où les développeurs peuvent le récupérer et l’utiliser comme moteur pour créer de nouveaux outils, tels que des chatbots spécialisés ou des services de traduction. Ce n’est qu’une fois ces applications développées et mises à la disposition du public que les consommateurs finaux pourront en profiter.

Isaac K. Kassouwi

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Le nouveau ministre des TIC et de l’Innovation devra notamment s’appuyer sur l’expérience acquise au sein du ministère afin de poursuivre et accélérer les projets numériques du Rwanda.

Yves Iradukunda (photo) est désormais ministre d’État chargé des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’Innovation au Rwanda. Il a été nommé le jeudi 18 septembre par le président Paul Kagame, dans le cadre d’un remaniement ministériel. Il succède à Paula Ingabire, qui occupait jusque-là le poste de ministre de plein exercice dans ce portefeuille stratégique.

Cette nomination consacre une carrière déjà marquée par une forte implication dans la modernisation de l’administration et la promotion de l’entrepreneuriat numérique. Jusqu’ici secrétaire permanent au ministère des TIC et de l’Innovation, Yves Iradukunda a supervisé des projets stratégiques visant à renforcer la connectivité du pays, à développer les compétences numériques et à favoriser l’émergence de solutions technologiques locales.

Avant d’intégrer la haute fonction publique, il s’était illustré dans le secteur du développement et de la philanthropie. Il a notamment occupé les postes de directeur pays de l’Allan & Gill Gray Philanthropy au Rwanda et de directeur des opérations mondiales chez MASS Design Group, une organisation internationale de design et d’ingénierie sociale.

Titulaire d’une licence en mathématiques et informatique de l’Oklahoma Christian University aux États-Unis, Yves Iradukunda a ensuite obtenu un MBA à l’African Leadership University School of Business, ainsi qu’un diplôme en innovation des services publics délivré par la Cambridge Judge Business School. Ce bagage académique, complété par son expérience de terrain, nourrit sa vision d’un numérique inclusif au service du développement.

Engagé de longue date dans la formation et l’accompagnement de la jeunesse, il est également cofondateur et ancien dirigeant de l’organisation Emerging Leaders and Entrepreneurs of Rwanda, qui œuvre à la promotion du leadership et de l’entrepreneuriat.

Cette nomination intervient dans un contexte où Kigali entend accélérer sa transition numérique et affirmer son statut de hub technologique régional. Le nouveau ministre devra jouer un rôle clé dans l’accélération des projets déjà en cours, visant à réduire la fracture entre zones urbaines et rurales, stimuler l’innovation locale et le développement de start-up, renforcer la cybersécurité et la souveraineté numérique, tout en accompagnant le développement des compétences de la jeunesse pour répondre à la demande croissante en talents dans le secteur.

À l’issue de sa nomination, Yves Iradukunda s’est dit « pleinement déterminé à tout donner pour façonner un avenir meilleur pour les Rwandais grâce aux technologies transformatrices ».

Samira Njoya

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Selon StartupBlink, l’écosystème start-up du Mozambique est encore naissant. Il compte des entreprises comme 80X RECORD$, Chicoa Fish Farm, et Ethale Books App.

L’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) a inauguré en début de semaine le ThinkLab, un incubateur destiné à accompagner les start-up et les entrepreneurs locaux dans les domaines du numérique. Le lancement s’est déroulé à Maputo en présence du ministre des Communications et de la Transformation numérique, Américo Muchanga.

« Une nation sans innovation est une nation d’esprits endormis. Le ThinkLab est un laboratoire destiné à projeter des solutions numériques pour les défis nationaux les plus urgents. C’est aussi une plateforme de collaboration, où le secteur privé, le monde académique et le gouvernement planifient et projettent ensemble l’avenir que nous voulons » a déclaré ce dernier.

12 jeunes pousses ont été retenues pour ce premier cycle d’incubation. Elles opèrent dans des secteurs variés tels que la santé, le transport, la finance, l’informatique et l’IA. À travers le ThinkLab, le régulateur entend leur offrir un appui technique et réglementaire, des ressources, des formations et un accompagnement par des mentors, tout en facilitant leur mise en relation avec des experts et des investisseurs. L’objectif est d’assurer la viabilité des projets, de favoriser l’accès aux financements et de bâtir un écosystème collaboratif réunissant start-up, entreprises, universités et régulateurs.

L’INCM espère que ce projet va contribuer à encourager la transformation numérique, l’une des priorités des autorités mozambicaines. C’est dans ce cadre que l’exécutif a lancé en mars dernier l’initiative « Internet Para Todos » pour démocratiser l’accès à Internet d’ici 2030. Cette action est perçue comme « un pilier fondamental de la stratégie globale de transformation numérique du gouvernement, en créant un environnement digital inclusif qui permettra aux citoyens, aux entreprises et aux institutions publiques d’interagir et d’innover, contribuant ainsi à l’émergence d’une économie numérique accessible et inclusive ».

Selon la société d’investissement panafricaine Renew Capital, l’écosystème start-up au Mozambique reste encore embryonnaire. Elle souligne toutefois que la découverte de vastes réserves de gaz naturel, l’abondance de ressources minières et la position géographique stratégique du pays en font un marché prometteur à surveiller en Afrique. Les défis évoqués comprennent le cadre réglementaire encore en construction, des infrastructures insuffisantes, notamment en matière de connectivité Internet, ainsi qu’un déficit marqué de compétences dans les métiers technologiques.

Isaac K. Kassouwi

Edité par : Feriol Bewa

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