En Afrique, la diversification de l’économie est au cœur des préoccupations des gouvernements. Il devient donc urgent de développer des politiques favorables, des programmes de formation et des initiatives de financement pour catalyser l'essor économique et l'innovation sur le continent.

Chad Innovation Hub (CIH), un incubateur dédié à l'entrepreneuriat des jeunes au Tchad, et l'Agence nationale des investissements et des exportations (ANIE) ont officialisé un partenariat le mardi 23 janvier à N'Djamena. L’initiative vise la promotion de l'innovation, de la création d'entreprise et du développement durable dans le pays.

« Ce partenariat stratégique vise à dynamiser l'écosystème entrepreneurial au Tchad en encourageant l'innovation ouverte, en stimulant les projets dans le numérique, l'économie circulaire, les modèles d'affaires RSE et verts, tout en renforçant les capacités des femmes et des jeunes, notamment dans les communautés rurales », a déclaré l’ANIE dans un communiqué.

Les termes du protocole d'accord prévoient également la mise en œuvre effective des objectifs du développement durable (ODD) et l'établissement de relations de collaboration étroite entre l'ANIE et CIH pour mutuellement promouvoir le secteur privé et diversifier l'économie.

La collaboration stratégique s'aligne sur la politique gouvernementale dont l'objectif est de soutenir l'entrepreneuriat au Tchad, qui a connu la récente création d'un fonds de 30 milliards FCFA (49,6 millions $). Ce fonds vise à garantir des crédits pour les entrepreneurs et à financer des projets clés dans des secteurs tels que l'agriculture, l'élevage et les nouvelles technologies.

La signature de cet accord marque le début d'une alliance prometteuse positionnant le Tchad sur la scène internationale de l'innovation. Avec Chad Innovation Hub, une organisation qui a déjà remporté des distinctions prestigieuses, cette collaboration renforce la conviction que l'innovation et l'entrepreneuriat sont les moteurs d'un avenir prospère et durable pour le Tchad.

Samira Njoya

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A Madagascar, l'identification des individus demeure un défi. En introduisant un système numérique, le gouvernement ambitionne de simplifier les procédures d'identification, renforcer la transparence, et améliorer l'efficacité des services publics tout en optimisant la gestion des données nationales.

Le ministre malgache du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MNDPT), Tahina Razafindramalo (photo, à gauche), a annoncé le vendredi 19 janvier la mise en œuvre prochaine du projet de carte d’identité nationale numérique pour les individus de 15 ans et plus. S’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse, le ministre a déclaré que la production débuterait dès le mois de juin dans plusieurs régions du pays.

« La Grande Île s’engage ainsi dans ce processus fastidieux que de renouveler les papiers d’identité. Un casse-tête auquel certains pays ont dû faire face, tels que la Tunisie ou la Grèce, qui sont récemment passés à la carte d’identité biométrique », a indiqué le ministre.

Le projet, financé à hauteur de 140 millions de dollars par la Banque mondiale, comprend des étapes telles que l'enrôlement biométrique, la collecte de données biographiques, la mise sur pied d’un système d’identification numérique, la production des cartes biométriques entre autres. Il s'inscrit dans le cadre de la politique de simplification de l'administration du gouvernement malgache, conformément au Plan stratégique du numérique 2023-2028. L'objectif global est de centraliser les données pour faciliter le recensement et l'enregistrement massif de la population.

Selon l'UNICEF, environ un quart des enfants de moins de 18 ans à Madagascar ne possèdent pas d'acte de naissance, soit environ 2,5 millions d'enfants. Environ un million d'adultes ne sont pas enregistrés, les rendant invisibles sur le plan administratif. Ces lacunes sont en partie dues à la méconnaissance des procédures et à des problèmes structurels au sein de l'administration.

Une fois le projet mis en œuvre, l'identifiant unique et la carte d'identité biométrique permettront de retracer toute la vie d'un individu, prévenir la duplication d'identité, notamment lors des élections, et faciliter l'accès aux divers documents administratifs grâce à la numérisation des services publics en cours.

Samira Njoya

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En Afrique, l'essor du numérique façonne l'avenir de toute une génération. Au cœur de cette transformation, l'importance cruciale de la formation des jeunes au numérique se révèle comme le pilier fondamental.

Le gouvernement congolais a procédé le mercredi 17 janvier à Kintélé au lancement officiel du projet de construction de « Caria Tech Village », un parc technologique avec pour vocation de devenir un hub dédié à l'apprentissage, à la pratique d'activités de développement pour les jeunes incubateurs et start-up au Congo.

Lors de la cérémonie, Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, a souligné l'importance stratégique de ce projet dans un monde où l'économie numérique joue un rôle central. « Caria Tech Village est un vrai générateur qui va regorger tout l'écosystème numérique, une technopole qui va être érigée sur le site de l'ex Union Africaine des Postes et Télécommunication », a-t-il déclaré.

Le futur parc sera construit au cours de l’année 2024 par Phone Control, une société tunisienne spécialisée dans la construction des infrastructures du numérique sous la supervision du ministère chargé du Numérique et celui de la Recherche scientifique.

Dès sa mise en oeuvre, Caria Tech Village proposera des formations de qualité supérieure aux jeunes, allant de la licence au doctorat (LMD). Il constituera également un espace privilégié pour les professionnels du secteur qui souhaitent approfondir leurs compétences dans les technologies innovantes. Au-delà des programmes de formation, le parc se présente comme une plateforme dynamique, qui accueillera des startupeurs dans le but de les aider à développer pleinement leurs projets et à générer de la valeur ajoutée.

Le projet s'inscrit dans le cadre d'un programme gouvernemental dédié à l'apprentissage et à la pratique d'activités de développement pour les jeunes incubateurs. Cette initiative prend une dimension particulière en concordance avec la vision du président de la République, M. Denis Sassou N'Guesso, qui a proclamé l'année 2024 comme l'année de la jeunesse au Congo.

Samira Njoya

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Au Sénégal, les amendes routières peuvent désormais être payées en ligne, grâce à la récente initiative de la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor (DGCPT). La plateforme numérique lancée le 18 janvier simplifie le processus d'encaissement des amendes, offrant aux conducteurs la possibilité de les régler rapidement et sur place, sans avoir à se rendre physiquement aux postes de police ou de gendarmerie.

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A l’instar de plusieurs pays, le Nigeria veut se positionner à l'avant-garde du paysage numérique mondial. Pour y parvenir, le gouvernement travaille en collaboration avec tous les acteurs expérimentés du secteur.

Le Nigeria s'apprête à lancer au cours du premier trimestre de 2024, l'Alliance nationale de haut débit (NBAN), une initiative visant à promouvoir le développement et l'adoption du haut débit à travers le pays. Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani, a annoncé le projet le dimanche 14 janvier dans un rapport publié sur son compte LinkedIn.

Le projet est le fruit d’une collaboration multipartite ayant pour objectif de répondre aux défis qui entravent l'utilisation des réseaux de fibre optique et le retour sur investissement à l'échelle nationale. La phase initiale cible les Etats d’Edo, d’Ogun, de Kwara, de Katsina, d’Imo, d’Abia, de Borno et de Nasarawa.

« [...] l’alliance réunira les principales parties prenantes des secteurs public et privé, ainsi que la société civile, pour développer en collaboration un ou plusieurs modèles d’entreprise durables pour stimuler l’adoption et l'utilisation d’Internet dans les principales institutions publiques critiques (écoles, hôpitaux, administrations publiques, bibliothèques et marchés, etc.) », indique le document.

L’initiative s'inscrit dans le cadre des ambitions du gouvernement fédéral en faveur de l’inclusion numérique dans le pays. Il est question, selon le ministre, de construire une alliance qui servira de plateforme pour coordonner les efforts des acteurs tech et partager leurs ressources afin de soutenir le programme du ministère en matière d'accès à Internet.

Selon les chiffres récents de la Nigerian Communications Commission (NCC), le taux de pénétration du haut débit large bande s'élève actuellement à environ 45,57 %, et seulement 39 % de la population réside actuellement à moins de 5 kilomètres des réseaux de fibre optique. De même, la vitesse moyenne de téléchargement de 26,48 Mbps place le pays au 89e rang mondial avec une fracture numérique importante entre les zones urbaines et rurales, ce qui justifie la nécessité urgente d'une stratégie de connectivité optimale.

En mettant en œuvre l'Alliance nationale pour le haut débit, le gouvernement fédéral ambitionne d’éliminer les obstacles qui entravent le déploiement rapide des réseaux à large bande, collaborer avec des partenaires et des organisations internationales pour tirer parti de l'expertise et des ressources et assurer l'inclusion de tous les segments de la société dans l'économie numérique et d'en faire bénéficier tous les citoyens.

Samira Njoya

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Le Maroc a réalisé des progrès significatifs dans le domaine de la gouvernance électronique au cours des dernières années. Le pays a lancé un certain nombre d'initiatives visant à améliorer la prestation de services et à renforcer l'engagement des citoyens via les canaux numériques.

Le gouvernement du Maroc a déjà numérisé plus de 600 services publics dont 300 dédiés aux citoyens, plus de 200 aux entreprises et 100 services destinés aux administrations publiques. La ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (photo), l’a fait savoir récemment.

S’exprimant le lundi 15 janvier à la Chambre des représentants, la ministre a souligné la volonté du gouvernement de finaliser les projets numériques en cours. Ces projets comprennent la gestion du service public, la réforme de l'administration, la protection contre les contenus Internet préjudiciables, le soutien aux entreprises émergentes dans le cadre de la stratégie numérique nationale.

La ministre a également apporté quelques précisions sur la stratégie nationale de transition numérique « Maroc Digital » 2030, actuellement en cours d’approbation. La nouvelle stratégie s’articule autour de deux axes majeurs : la numérisation complète des services publics et la stimulation de l'économie numérique. Les objectifs incluent entre autres la création de 300 000 emplois et une contribution du secteur numérique au PIB national évaluée à 170 milliards de dirhams (17 milliards $).

Dans le but d'accroître la contribution de l'économie numérique au PIB à l'horizon 2030, le Maroc s'engage à labelliser 3 000 start-up, une nette augmentation par rapport aux 380 enregistrées en 2022. Sur le volet de la formation, la Stratégie prévoit la qualification annuelle de 45 000 talents dans le numérique, la reconversion de 50 000 jeunes vers les métiers du numérique, ainsi que l'accueil de 6 000 nouveaux talents numériques étrangers chaque année, entre autres initiatives.

Grâce à la numérisation totale des services envisagée dans la stratégie, le Maroc aspire à se hisser parmi les 50 premiers du classement de l’ONU sur l’e-gouvernance, alors qu'il occupe actuellement la 113e place. Le pays ambitionne ainsi de se profiler en tant qu'acteur majeur de l'économie numérique, prêt à créer des emplois, stimuler la croissance économique et améliorer la vie quotidienne de ses citoyens grâce à des services publics innovants et accessibles.

Samira Njoya

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L'année 2023 a connu une accélération du processus de numérisation en Algérie. Pour la nouvelle année, le gouvernement a placé à nouveau la gouvernance électronique au sommet de ses priorités.

Le Haut-Commissariat à la numérisation, un organe étatique chargé de concevoir et de mettre en œuvre la stratégie nationale de la numérisation en Algérie, et la filiale algérienne de Huawei télécommunications ont signé le mercredi 10 janvier un mémorandum d’entente à Alger.

Le mémorandum paraphé par Meriem Benmouloud, haut-commissaire à la numérisation, et Eason Yi le président-directeur général de Huawei Télécommunications Algérie, vise à renforcer la coopération, l’échange d’expériences, la formation et le développement des compétences dans le domaine de la transformation numérique.

Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre du plan d’actions du Haut-Commissariat de la numérisation en vue de la préparation de la stratégie nationale de transformation numérique 2024-2029, avec une vision prospective de la numérisation de l'Algérie. Il intervient quelques mois après la création de cette institution ayant pour mission d’encadrer, d’organiser et de piloter les projets stratégiques liés à la transition numérique dans le pays.

Avec Huawei, il sera donc question d'échanger les compétences et les expériences en vue de la mise en œuvre prochaine des projets du Haut-commissariat de la numérisation dont l’élaboration d’un projet de loi sur la numérisation qui doit être finalisé au cours du premier trimestre de 2024.

Samira Njoya

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Depuis quelques années, le gouvernement du Ghana a lancé des actions de numérisation pour terrasser la corruption, sécuriser les recettes fiscales et améliorer les conditions de vies des populations. Les premières retombées de ces opérations sont de plus en plus visibles.

Le vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia (photo), milite pour que le gouvernement poursuive les investissements dans le numérique. S'exprimant lors de l'ouverture de la 75e école annuelle du nouvel an de l'université du Ghana, placée sous le thème « Nourrir la résilience : adopter la technologie et adopter l'humanisme pour le développement durable », Mahamudu Bawumia a dévoilé l’énorme impact de la numérisation sur le développement du pays, après sept ans d'investissement dans le secteur par le gouvernement.

Selon le vice-président, depuis 2017, la campagne de numérisation du Ghana a vu la mise en œuvre réussie d'un système national d'identification biométrique, d'un système d'adresse de propriété, l'interopérabilité de l'argent mobile entre tous les réseaux téléphoniques et les institutions financières, la numérisation des services gouvernementaux et des bureaux de passeports, des services NHIS (Régime national d'assurance maladie), des opérations portuaires et la livraison de médicaments essentiels par drones, entre autres.

« L'objectif, dès notre entrée en fonction, était de transformer rapidement notre économie en tirant parti de l'innovation technologique pour accélérer le processus de développement, surmonter les problèmes hérités du passé et améliorer la gouvernance de l'économie et du secteur public. C'est pourquoi la numérisation a été l'un des principaux domaines d'action de notre gouvernement ; il s'agit de construire un nouveau système grâce à la transformation numérique », a-t-il déclaré.

Au Ghana, la décision de numériser les services vise, selon Mahamudu Bawumia, à minimiser autant que possible les contacts humains, à lutter contre la corruption et à augmenter les recettes publiques. Par exemple, le bureau des passeports a traité un total de 16 232 demandes, avec un chiffre d'affaires de 1,1 million de cedis (91 865 $) en 2017 ; avec la numérisation, le même bureau des passeports a traité 498 963 demandes en ligne en 2021, avec un chiffre d'affaires total de 56,7 millions de cedis.

De même, la numérisation du service des permis de conduire en 2019 a entraîné une augmentation de plus de 100 % en 2020. L'impact positif de la numérisation est également perceptible à travers la mise en œuvre de la base de données de l'assurance automobile, qui montre que le secteur de l'assurance est passé de 19 % en 2019 à 37 % en 2020 et 26 % en 2021 respectivement.

Samira Njoya

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Dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie de transformation numérique, la Tunisie a prévu la dématérialisation des services destinés aux citoyens. Tous les services sont en cours de numérisation y compris les services sociaux.  

Le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi (photo, à gauche), et le ministre des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji (photo, à droite) ont signé le mercredi 10 janvier, un accord de coopération à Tunis. Cette initiative vise à faciliter l'accès aux services sociaux par la simplification des procédures et l’amélioration des prestations administratives destinées aux citoyens par le biais de l’identité numérique.

Selon un communiqué du ministère des Affaires sociales, la convention vise également l’adoption de la signature électronique dans les procédures administratives en ligne via le portail du citoyen, l’adoption de l'identité numérique, l’accès par le portail citoyen aux plateformes sectorielles du ministère des Affaires sociales, l'adoption de l'échange de données non matérielles, et l’adoption du courrier citoyen pour envoyer des notifications détaillées et améliorer les mécanismes de communication entre l'administration et le citoyen.

L’initiative s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de transformation numérique dont la mise en œuvre est prévue jusqu’à 2025. Ladite stratégie met un accent sur la simplification des procédures administratives et le développement des prestations destinées tant aux citoyens qu'aux entreprises.

La convention cible spécifiquement les entreprises et structures sous tutelles du ministère des Affaires sociales, notamment la caisse nationale de sécurité sociale, la caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale et la caisse nationale d’assurance maladie, l’office des tunisiens à l’étranger, le comité général de la promotion sociale, le comité général du travail et des relations professionnelles.

Pour atteindre les objectifs escomptés par cet accord, le ministère des Technologies de la communication travaillera en étroite collaboration avec le Centre national d'information, l'Agence nationale d'authentification électronique, l'Agence nationale de la cybersécurité et la Poste tunisienne.

Il est également prévu de faciliter le processus de distribution des cartes de soins « Labes » et « Aman », qui remplacent respectivement les carnets de soins des assurés sociaux en papier et les carnets de soins blancs et jaunes délivrés aux personnes à revenus limités. Elles seront également utilisées pour le paiement des prestations sanitaires et l’achat des médicaments.

Samira Njoya

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Ces dernières années, les restrictions de l’accès à Internet sont devenues monnaie courante en Afrique. Les raisons de la suspension délibérée d’Internet sont multiples : restrictions de l’accès à l’information, conflits armés, coups d’Etat…

En Afrique subsaharienne, 84,8 millions d’internautes ont été affectés par les coupures de réseau en 2023. Les pertes économiques liées à ces perturbations, dont la durée s’élève à 30 785 heures, sont estimées à 1,74 milliard de dollars. La région arrive deuxième derrière l’Europe (4,02 milliards de dollars) et devant l’Asie et la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord (1,44 milliards de dollars).

Dans un rapport actualisé publié le mardi 2 janvier, l’entreprise technologique britannique Top10VPN a dévoilé les restrictions qui sont à l’origine de ces pertes de gains. Selon le rapport, les restrictions d'Internet dues aux manifestations pacifiques ont été les plus préjudiciables à l'économie en 2023.

L’Ethiopie a enregistré en 2023, un manque à gagner estimé à 1,59 milliard pour la suspension prolongée des réseaux sociaux, notamment Facebook, YouTube, Telegram et TikTok de février à juillet. Une décision prise par le gouvernement en raison de tensions religieuses. Même son de cloche dans la région d’Amhara au début du mois d'août en réponse à l'escalade des tensions avec les milices locales. Plus de 11 496 heures de fermeture des médias sociaux.

En 2023, 8,01 millions de sénégalais ont été confrontés à deux coupures majeures de réseau en réponse à des manifestations de grande ampleur. Selon les données de la plateforme Top10VPN, la durée globale de blocage est estimée à 135 heures pour des pertes financières évaluées à 57,4 millions de dollars millions de dollars. Au total, une augmentation de plus de 60 000 % de la demande de services VPN a été observée pour contourner les restrictions imposées.

Plusieurs autres pays ont également été affectés par des coupures dues aux manifestations publiques, notamment la Guinée, la Mauritanie, le Kenya, le Soudan, la Tanzanie, l’Algérie, le Tchad et le Zimbabwe.

D'autres raisons expliquent les censures des réseaux sociaux en Afrique. Selon le rapport publié par le groupe de recherche sur la sécurité et la confidentialité numériques Top10VPN, le contrôle de l'information, les conflits, les coups d'Etat militaires et des ingérences électorales sont d’autres causes de blocage d'Internet.

Samira Njoya

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