En juin dernier, les autorités gabonaises ont approuvé un prêt de 56,2 millions d’euros pour investir dans le numérique. Depuis lors, le gouvernement lance divers projets et scelle des partenariats stratégiques pour accélérer la transformation numérique.

Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre gabonais de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information, a accueilli le vendredi 13 septembre à Libreville des représentants de Swiss Authentis, une firme technologique suisse. L’objectif est d’évaluer les options qu’offre cette entreprise pour faciliter la numérisation des services publics gabonais.

« J'ai demandé à mes collaborateurs d'examiner attentivement les différentes solutions proposées afin de déterminer leur adéquation avec nos besoins. Le Gabon demeure résolument ouvert à toutes les propositions technologiques innovantes et s'engage pleinement dans sa stratégie pour devenir un hub technologique en Afrique centrale », a indiqué le ministre.

Cette initiative intervient quelques mois après l’adoption par le Conseil des ministres d’un projet de loi autorisant le Gabon à contracter un emprunt de 56,2 millions d’euros auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une entité de la Banque mondiale. Elle s’inscrit dans le cadre du projet Digital Gabon qui vise la modernisation par la dématérialisation des procédures de l’administration publique.

Par ailleurs, il faut signaler que le Gabon fait partie des meilleurs élèves en Afrique centrale en matière des technologies de l’information et de la communication. Selon l’Union internationale des télécommunications, le pays affiche un indice de développement des TIC de 74,7 sur 100 en 2024 et pointe au 10e rang continental. Le classement est dominé par la Libye (88,1), le Maroc (86,8) et les Seychelles (84,7).

Adoni Conrad Quenum

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la numérisation de ses services publics, les autorités congolaises se sont tournées vers la Banque mondiale d’une part et un cabinet spécialisé d’autre part.

Le vendredi 13 septembre s’est déroulé à Brazzaville une réunion de travail entre les parties prenantes de la numérisation des services publics congolais. L’objectif est de définir une feuille de route et d’identifier les services prioritaires à numériser.

En plus de l’équipe du cabinet ADDINN, l’entreprise chargée de la réalisation de la plateforme, les ministères sectoriels et les administrations de tutelle ont également participé à cette réunion stratégique. Pour Francis Seck Mangouani, coordonnateur national du projet d’accélération de la transformation numérique (PATN), la version bêta de l’interface du portail devrait être disponible dans les quatre prochains mois.

« Il s'agit d'un atelier relatif à la mise en œuvre du portail des services publics du gouvernement. Au cours de cet atelier, nous avons vu comment prioriser certains services qui pourront être mis en ligne […] Nous avons aussi planché sur cette question et avons pu ressortir les six secteurs prioritaires retenus par le Plan national de développement 2022-2026, qui vont faire partie d'un traitement », a déclaré Guy Parfait Sosthène Itoumou, chef de service des études et de la prospective à l’Agence de développement de l’économie numérique.

Cette initiative intervient quelques mois après la mission d’appui à la mise en œuvre du PATN de la Banque mondiale. L’institution finance le projet à hauteur de 100 millions $ et il s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Congo Digital 2025 ». L’un de ses objectifs est de moderniser les usages et les pratiques des services publics et, à travers sa vision stratégique, l’e-gouvernement et l’e-citoyen s’imposent comme des piliers essentiels.

La mise en place d’un portail national de services publics facilitera l’accès aux démarches administratives pour les populations, en particulier celles vivant dans les zones reculées ; le suivi en temps réel de la procédure ; ce qui améliore entre autres la transparence et la confiance dans les services publics. Pour l’administration, elle permet, entre autres, de réduire les coûts liés à la gestion des documents et l’accueil physique des populations.

Adoni Conrad Quenum

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Les avancées impressionnantes en intelligence artificielle (IA) provoquent aujourd'hui une fascination mêlée de préoccupations. Il est essentiel de porter une attention soutenue à cette problématique.

Au Kenya, la montée de la désinformation générée par l'intelligence artificielle suscite des inquiétudes croissantes parmi les autorités. Lors du lancement du cinquième « Plan d'action national du partenariat pour un gouvernement ouvert », le président William Ruto (photo) a annoncé la mise en place prochaine d'un cadre réglementaire pour encadrer l'utilisation de l'IA et garantir l'intégrité de l'information.

« Nous instaurons un régime réglementaire pour prévenir l'utilisation abusive des nouvelles technologies, y compris l'intelligence artificielle, qui engendre une désinformation menaçant notre démocratie », a déclaré le président Ruto.

Cette initiative intervient dans un contexte mondial où la désinformation alimentée par l'IA est devenue une préoccupation majeure.Un rapport du Forum économique mondial de janvier dernier révèle que la désinformation est désormais perçue comme le plus grand danger pour l'économie mondiale dans les deux prochaines années, surpassant des menaces telles que les conflits armés, les crises climatiques ou l'inflation. Une étude de 2019 de la société de cybersécurité CHEQ et de l'Université de Baltimore estime que la lutte contre ce phénomène pourrait coûter plus de 78 milliards de dollars.

Le cadre réglementaire que le Kenya s'apprête à lancer marquera une étape importante dans ses efforts pour promouvoir une utilisation responsable de l'IA. En parallèle, le gouvernement kényan collabore avec la coopération allemande pour élaborer une stratégie nationale en IA. Ces initiatives visent à encadrer l'usage des technologies émergentes de manière éthique et responsable, tout en veillant à ce que le Kenya respecte les normes mondiales en matière de gouvernance numérique.

Samira Njoya

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Les réformes du secteur TIC porte l’Ethiopie à plus de 80 millions d’abonnés mobiles

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l'Ethiopie nourrit l'ambition de devenir un véritable hub de l'économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour atteindre cet objectif ambitieux, l'exécutif a mis en place une série de mesures visant à moderniser l'ensemble du secteur.

Les réformes engagées en Ethiopie il y a six ans ont été déterminantes dans la transformation de plusieurs secteurs stratégiques, notamment celui des technologies, où des avancées majeures ont été réalisées grâce à l'innovation et à la numérisation. Lors d'une interview accordée à Addis Walta TV récemment, le ministre de l'Innovation et de la Technologie, Belete Molla (photo), a mis en lumière ces progrès.

D'après le ministre, l'ouverture du secteur des télécommunications a constitué un tournant décisif. L'arrivée de nouveaux opérateurs concurrents d'Ethio Telecom, principal fournisseur du pays, a dynamisé le marché, entraînant une amélioration notable de la qualité des services et le développement de solutions innovantes. A ce jour, le secteur des télécommunications compte plus de 80 millions d'abonnés mobiles, reflétant l'ampleur de cette transformation.

En parallèle, la réforme nationale a également renforcé la cybersécurité. Le développement de l'infrastructure cybernétique, l'extension des capacités de l'Administration de la sécurité des réseaux d'information et la formation de ressources humaines qualifiées dans ce domaine ont été des mesures essentielles pour garantir la sécurité numérique. Ces efforts ont permis de consolider la connectivité du pays, favorisant ainsi la croissance des paiements numériques et de la monnaie mobile, qui sont devenus des pratiques courantes.

La stratégie nationale « Digital Ethiopia 2025 » s'inscrit dans cette dynamique de réforme. Elle englobe notamment le programme des « cinq millions de codeurs », une initiative ambitieuse visant à former cinq millions de jeunes aux compétences numériques d'ici 2026. Plus de 157 000 jeunes sont déjà inscrits, et les autorités prévoient d'accélérer cette progression dans les années à venir.

Ainsi, grâce à ces réformes audacieuses, l'Ethiopie est en passe de devenir un acteur incontournable de l'économie numérique en Afrique, attirant des investissements internationaux et posant les bases d'une croissance inclusive et durable.

Samira Njoya

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La numérisation de l’administration suit son cours au Congo. Les autorités confirment le projet se rapportant à la numérisation des documents de deux ministères et des services qui y sont rattachés.

Séraphin Ondélé, directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, a rencontré le mercredi 11 septembre Jean Luc Magré, manager Afrique de la société « FamilySearch ». L’objectif est de discuter de la mise en œuvre du projet de numérisation des archives d’état civil.

Le projet concerne les ministères de l’Intérieur et de la Culture. Il faudra numériser les documents, toutes les pièces d’état civil produites au sein des mairies et autres administrations déconcentrées et décentralisées, les archives à caractère culturel, etc.

« Avec le ministère de l’Intérieur, le projet porte sur la numérisation des archives d’état civil. Des documents qui vont aider les chercheurs à mener à bien leurs recherches et aux familles de connaitre leurs ancêtres, mais aussi de comprendre leurs cultures respectives. La réunion de ce jour nous a permis de mieux comprendre les termes du projet, mais aussi de définir le cadre de travail dans lequel nous allons évoluer », a indiqué Jean Luc Magré.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de développement de l’économie numérique « Congo Digital 2025 ». L’objectif est de faire du numérique un levier majeur pour la compétitivité des entreprises, l'attractivité du Congo en matière d'investissements directs étrangers et la diversification de l'économie. Selon l’Indice de développement de l’administration en ligne des Nations unies, le pays a affiché en 2022 un score de 0,3675, se plaçant au 161e rang sur 193 pays.

Adoni Conrad Quenum

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Le marché mondial des robots de sécurité connaît une expansion spectaculaire, avec une adoption croissante de ces machines intelligentes. Bien que l'Afrique accuse un certain retard dans l'intégration de ces technologies, elle possède néanmoins un potentiel significatif pour en tirer parti.

Les Etats-Unis prévoient d'importer au moins 50 robots entièrement conçus en Tunisie d'ici 2025. Joey Hood, ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, l’a annoncé lors des célébrations du 10ᵉ anniversaire d'Enova Robotics, une société tunisienne spécialisée dans la fabrication de robot. Cette initiative résulte d'un partenariat entre Enova Robotics et Unartificial Labs, son partenaire américain. 

« Ce partenariat met en lumière la qualité et la compétitivité de l’ingénierie tunisienne sur le marché américain et souligne le potentiel de nouvelles collaborations et d’échanges de connaissances entre nos deux pays », a déclaré Joey Hood.

Les robots exportés aux Etats-Unis seront utilisés pour sécuriser des infrastructures critiques telles que les aéroports, les ports, et les usines, ainsi que pour la surveillance des frontières. Equipés de capteurs à 360 degrés, ces robots autonomes assurent une protection optimale des grands sites. Depuis la création du premier modèle en 2015, ces robots ont évolué et ont déjà été exportés en France et vers plusieurs grandes entreprises internationales, dont le constructeur aéronautique européen Airbus. 

Pour Enova Robotics, cette exportation marquera une étape cruciale après dix ans d'activité, mettant en lumière l'excellence et le savoir-faire technologique tunisien sur la scène internationale. En collaborant avec les Etats-Unis et en s'implantant sur des marchés aussi stratégiques que l'Amérique latine, Enova Robotics consolide sa position de pionnier dans l'innovation robotique.

Cette réussite s'inscrit dans un contexte global où le marché des robots de sécurité connaît une expansion rapide. Selon les prévisions de la plateforme d’analyse de données de Mordor Intelligence, ce marché, évalué à 15,70 milliards $ en 2024, devrait presque doubler pour atteindre 29,65 milliards $ d'ici 2029, avec une croissance annuelle moyenne de 13,57 %.

Samira Njoya

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Pour stimuler sa croissance économique et renforcer sa visibilité à l'international, le Maroc mise sur le développement du tourisme. Dans cette optique, le pays investit dans la modernisation de ses aéroports, véritables portes d’entrée sur son territoire.

Le Maroc souhaite numériser ses aéroports d’ici 2025. L’Office national des aéroports (ONDA) a déployé une stratégie ambitieuse baptisée « Décollage 2025 », dont l’un des axes majeurs consiste à numériser intégralement le parcours des voyageurs. L’initiative a été annoncée par Mohammed Abdeljalil, le ministre du Transport et de la Logistique.

« L’Office a alloué des fonds importants au chantier de la numérisation, en recrutant des compétences techniques spécialisées pour gérer l’unité de services numériques Digital Factory. Cette unité sera chargée de superviser la mise en œuvre des projets destinés à consolider la transformation numérique de l’Office dans toutes ses activités », a expliqué le ministre.

Parmi les premières étapes du projet figure l’installation de portails intelligents « e-gate » dans les aéroports marocains. Ces systèmes automatisés utilisent la technologie biométrique pour vérifier l'identité des voyageurs. Ce sont des dispositifs self-service qui permettent aux passagers de passer le contrôle d'immigration sans agent, ce qui accélère l'embarquement et le débarquement.

Le ministre a précisé que le nouveau terminal de l’aéroport de Rabat-Salé, prévu pour 2025, servira de projet pilote avant une extension à d’autres aéroports comme Mohammed V et Marrakech-Menara. La stratégie comprend également la mise en œuvre d’un système d’information « SMART AIRPORT » qui assurera une surveillance, en temps réel, des installations aéroportuaires et la collecte de données pour réagir rapidement en cas de dysfonctionnement.

Ces initiatives visent à moderniser les infrastructures aéroportuaires marocaines en vue de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, qui se tiendra l’année prochaine, et de la Coupe du monde de football 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, tout en améliorant l’expérience des voyageurs et la coordination des données.

En intégrant des e-gates dans ses aéroports, le Maroc suit l'exemple de nombreux pays européens qui ont déjà adopté cette technologie avec succès. Ce système marque une étape clé vers la numérisation des services aéroportuaires, offrant une meilleure expérience aux voyageurs tout en renforçant la sécurité.

Samira Njoya

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Orange Maroc étend son programme numérique à 55 nouvelles écoles rurales

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Le Maroc est confronté à un problème persistant de déscolarisation, particulièrement dans les régions rurales. Des mesures sont prises pour inverser cette tendance en pleine progression.

La Fondation Orange Maroc prévoit d’équiper 55 nouvelles écoles en matériel informatique pour la rentrée 2024-2025, dans le cadre de son programme « Les Ecoles numériques ». L’annonce a été faite le jeudi 5 septembre, à l'occasion du lancement de la deuxième phase du projet.

« Ce programme vise à démocratiser l’accès aux technologies numériques dans les écoles primaires rurales, afin de garantir à tous les élèves, quel que soit leur environnement, des conditions d’apprentissage égales. La consolidation de notre partenariat avec le ministère de l’Education nationale est une nouvelle preuve de notre engagement à accompagner le royaume vers la réussite de la transformation digitale de l’école marocaine », a souligné Hind Lfal (photo), secrétaire générale d’Orange Maroc.

Lancé en 2022 en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, ce projet fournit des équipements numériques, notamment des ordinateurs pour les enseignants, des tablettes pour les élèves, et des ressources pédagogiques en ligne en français et en arabe. Il vise à améliorer l’apprentissage dans les zones rurales, souvent confrontées à des défis d’accès aux outils éducatifs modernes.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie RSE d’Orange Maroc pour encourager l’inclusion numérique et combattre le décrochage scolaire. Selon le ministère de l’Education nationale, 249 458 élèves ont quitté l’école en 2022/2023, dont 45,5 % issus des zones rurales. L’UNESCO évalue à 196 millions de dollars par an l’impact économique de ce phénomène au Maroc.

Avec cette nouvelle phase, 55 écoles supplémentaires seront équipées, 200 enseignants formés, et 17 000 élèves bénéficieront de cette initiative, renforçant ainsi l'effort pour réduire le fossé numérique dans les zones rurales du Maroc. Depuis son lancement, le programme a déjà permis la numérisation de 16 écoles rurales, bénéficiant à plus de 4 000 élèves et 30 enseignants.

Samira Njoya

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En septembre 2023, les autorités burkinabè ont lancé une plateforme pour le retrait du casier judiciaire en ligne. Elle était initialement accessible à Ouagadougou, avec un déploiement prévu dans toutes les régions du pays.

Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala (photo, au centre), a annoncé le vendredi 6 septembre à Ouagadougou l'extension de l'e-casier judiciaire sur l’ensemble du territoire national. L’objectif de l'initiative est de simplifier l’obtention de ce document administratif pour les populations.

Cette mesure fait suite au lancement de l'e-casier judiciaire le 15 septembre 2023 dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et II. Le succès de cette phase pilote a conduit à l’élargissement du projet à l’ensemble des régions du pays. A ce sujet, Edasso Rodrigue Bayala a précisé : « les demandes globales en ligne s'élèvent à environ 105 000 depuis le lancement de la plateforme. Cela montre un réel engouement, car ce système réduit les coûts, rend la justice plus accessible et diminue la corruption dans le secteur judiciaire ».

La promotion de l'administration électronique fait partie des axes prioritaires du document de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. A travers son troisième objectif stratégique, les autorités visent à rendre les services publics accessibles aux usagers grâce aux technologies de l’information et de la communication.

Selon l’E-Government Development Index des Nations unies, qui mesure la fourniture de services en ligne, la connectivité des télécommunications et les capacités humaines, le Burkina Faso s’est classé 166e sur 193 pays en 2022, avec un score de 0,3476.

Adoni Conrad Quenum

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La transformation numérique en Afrique est en pleine expansion, touchant tous les secteurs. Alors que le continent adopte les nouvelles technologies pour stimuler son développement, la conservation des données devient un enjeu majeur.

Le Burkina Faso s'apprête à déployer BurkinOS, un système d'exploitation libre spécialement conçu pour répondre aux besoins de l'administration publique nationale. Pour préparer son lancement, le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, via la direction générale de la transformation digitale, a organisé une formation le mercredi 4 septembre à destination des secrétaires et agents de bureau des différents départements ministériels.

« Les participants ont ainsi bénéficié d'une formation technique sur l'utilisation et l'installation de BurkinOS et de la suite bureautique LibreOffice sur leurs postes de travail. En optant pour des solutions libres et open source, le Burkina Faso renforce son autonomie technologique grâce à des solutions plus fiables, sécurisées et adaptées aux défis de notre époque », a expliqué la direction générale de la transformation digitale dans un communiqué.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du processus de modernisation de l’administration publique en cours au Burkina Faso, marqué notamment par l’adoption croissante des services électroniques. L'objectif est d'améliorer l'efficacité du travail administratif et de le rendre plus réactif.

Le système BurkinOS, qui sera déployé prochainement, apportera plusieurs avantages clés pour l'administration publique. En plus d'offrir un contrôle total sur les ordinateurs administratifs et de garantir la conservation des données, il permettra une gestion centralisée des mises à jour et des configurations, facilitant ainsi l'administration des systèmes informatiques. BurkinOS favorisera également une meilleure interopérabilité avec d'autres systèmes nationaux, améliorant l'efficacité des échanges d'informations et des processus administratifs.

Samira Njoya

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