À la veille des élections de 2021 en Ouganda, le gouvernement a suspendu l’ensemble des plateformes de réseaux sociaux, affirmant vouloir limiter la propagation de la désinformation en ligne. Si la plupart de ces plateformes ont depuis été rétablies, Facebook reste, lui, inaccessible.

Suspendue depuis janvier 2021, la plateforme de réseau social Facebook pourrait bientôt être restaurée en Ouganda. Chris Baryomunsi (photo), ministre des Technologies de l'information et de l'Orientation nationale, a révélé mardi 11 février que les discussions engagées avec la société américaine Meta à cet effet sont sur le point d’aboutir.

Le ministre s’exprimait lors du « CEO-Consumer Forum » organisé par la Commission des communications de l'Ouganda (UCC) à Kampala, où il a rencontré l’équipe de Facebook. Il a déclaré qu’il ne devrait plus y avoir de problème majeur une fois que les deux parties auront trouvé un accord. Toutefois, Facebook devra s’abstenir de se mêler à la politique partisane locale et se contenter de fournir ses services.

« Le problème avec Facebook est survenu lors de la dernière période électorale, lorsque la plateforme a adopté une position partisane dans notre politique locale. […] Une plateforme comme Facebook ne devrait pas prendre parti dans notre politique locale. Lorsqu’ils ont commencé à supprimer les comptes des membres du parti au pouvoir tout en semblant soutenir l’opposition, cela n’était pas acceptable », soutient M. Baryomunsi.

Jusque-là, la situation entre les deux parties n’avait pas beaucoup évolué. En décembre 2022, le président Yoweri Museveni avait déjà déclaré que le gouvernement restaurerait l’accès à Facebook lorsqu’il arrêterait de « jouer des jeux ». « Facebook est arrogant. Ils étaient utilisés pour nous attaquer. Quand nos propres gens ont essayé de répondre, ils nous ont réduits au silence. Cela fait deux ans que Facebook a été chassé de l'Ouganda. Quand j'ai vérifié, les boda-bodas [taxi-motos, Ndlr] et les taxis circulaient toujours ; même les matooke et le lait continuaient d'arriver. J'espère que Facebook sait maintenant qui est aux commandes de l'Ouganda ! », avait-il déclaré.

La restauration de l’accès à Facebook devrait être un soulagement aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. En décembre 2023, l’avocat d’un groupe de PME avait déclaré que la fermeture de Facebook a fait perdre 17,5 millions $ aux entreprises locales. Le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux dans le pays est passé de 3,4 millions en 2021 à 2,4 millions en 2025, selon DataReportal. Par ailleurs, la restauration devrait renforcer la sécurité des populations ougandaises en ligne, étant donné que l’utilisation des VPN pour accéder à la plateforme les expose à des risques de cyberattaques, entre autres.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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L’intégration du numérique transforme l’éducation en la rendant plus accessible, interactive et adaptée aux défis du 21ᵉ siècle. Le Sénégal s’engage pleinement dans cette démarche : un investissement stratégique susceptible de propulser le pays sur la scène internationale dans les années à venir.

Dans un nouvel élan pour moderniser et renforcer le système éducatif sénégalais, le ministère de l’Éducation nationale et la Fondation Sonatel ont signé, le mardi 11 mars, un protocole d'accord visant à soutenir l'amélioration des infrastructures scolaires, à promouvoir l’éducation numérique et à offrir des opportunités d’égalité des chances et d’excellence pour tous.

 

« Ce partenariat est une occasion unique pour Sonatel de continuer à contribuer activement au développement du pays en mettant à profit son expertise et ses ressources dans le domaine éducatif. Nous sommes convaincus que l’éducation est la clé de l’avenir, et c’est pourquoi nous nous engageons aux côtés du gouvernement pour offrir un avenir meilleur aux générations futures », a déclaré Sékou Dramé (photo, à droite), président du Conseil de la Fondation Sonatel.

Le partenariat prévoit plusieurs initiatives numériques stratégiques. Parmi elles, le programme « Écoles Numériques », qui bénéficiera à 120 écoles élémentaires, fournissant des équipements technologiques modernes et des contenus éducatifs numériques. Cette initiative vise à renforcer l’accès des élèves à l’apprentissage numérique dès le plus jeune âge, en mettant un accent particulier sur les technologies de l'information. Parallèlement, 500 femmes seront formées gratuitement au marketing digital et à la gestion de projets dans 7 Maisons digitales, facilitant ainsi leur insertion dans l’économie numérique. Le programme prévoit également de renforcer l’employabilité des jeunes.

Ce partenariat s'inscrit pleinement dans la mission de la Fondation Sonatel, dédiée à la promotion de l'excellence, de l'égalité des chances et de l'inclusion. Il reflète également la vision du ministère de l’Éducation nationale, qui œuvre pour transformer le système éducatif sénégalais en une société éducative moderne et technologiquement avancée. Le pays travaille également sur une stratégie dotée de 206 millions de dollars visant à moderniser les infrastructures éducatives et intégrer des technologies de pointe.

Ce partenariat fait également écho au « New Deal Technologique », la stratégie numérique du gouvernement, récemment lancée. Celle-ci prévoit la formation de 100 000 diplômés dans le domaine numérique et l’intégration des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM) dans tous les cycles éducatifs. La stratégie encourage l’apprentissage par la pratique, avec un accent sur des disciplines comme la robotique, le codage et l'intelligence artificielle (IA).

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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L’Afrique pourrait profiter pleinement de l’IA si elle développait les infrastructures adéquates. Le Burkina Faso souhaite exploiter cette technologie pour impulser son développement, notamment dans des secteurs clés comme la santé et l’éducation, avec une vision d’innovation durable et souveraine.

Le gouvernement burkinabè considère l’intelligence artificielle (IA) comme un levier stratégique pour accélérer le développement numérique et économique national. Le mardi 11 mars, Aminata Zerbo/Sabane, ministre de la Transition numérique, des Postes et des Communications électroniques, a présenté à l’Assemblée législative de Transition (ALT) les progrès réalisés et les actions en cours pour faire de l’IA un pilier du développement technologique.

« Nous travaillons à tirer le maximum de bénéfices de l'IA tout en minimisant les risques. Notre vision est claire : faire du Burkina Faso un hub d'innovation souveraine en IA, développer des solutions adaptées à nos réalités et former une génération de spécialistes capables de rivaliser à l’échelle sous-régionale. Le pays possède les atouts nécessaires pour devenir une référence en matière d’IA dans la sous-région », a déclaré la ministre.

Dans cette optique, plusieurs initiatives concrètes ont été mises en place. Le gouvernement a créé le Secrétariat permanent de l’innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique (SPIVTEN), un organe chargé d’encadrer et de réguler le développement de l'IA au Burkina Faso. En matière d’infrastructures, le pays a déployé le backbone national et un G-Cloud, assurant l’hébergement sécurisé des données et le calcul haute performance pour les applications d'IA.

Le Burkina Faso mise également sur des solutions numériques intégrant l’IA pour moderniser ses services publics. La plateforme DJAM et des chatbots réglementaires ont été lancés afin d’améliorer l’accès aux services numériques et d’automatiser certaines tâches administratives. Un plan d’action spécifique à l’IA est en cours d’élaboration et sera intégré à la stratégie nationale du numérique, afin de structurer l’essor de cette technologie dans le pays.

Le gouvernement prévoit aussi un volet majeur dédié à la formation et au renforcement des capacités. Grâce au Projet d'Accélération de la Transformation Digitale (PACDIGITAL), un financement important a été mobilisé pour mettre en place des pôles d'excellence en IA et octroyer des bourses d'études pour former une nouvelle génération de spécialistes. Une opération spéciale de recrutement de 100 ingénieurs sera lancée dans les semaines à venir pour une formation intensive en IA et cybersécurité, un élément clé pour développer une expertise locale et renforcer la souveraineté numérique du pays.

D’après une étude de PwC, l’IA pourrait générer 1200 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici 2030, augmentant de 5,6 % son PIB en améliorant la productivité dans des secteurs clés comme l’agriculture, la santé, la finance et l’éducation. Pour le Burkina Faso, ces avancées visent à positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA en Afrique de l’Ouest, en développant des solutions locales adaptées aux réalités du continent et en stimulant un écosystème numérique compétitif.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le gouvernement béninois a lancé le vendredi 7 mars un dispositif moderne de surveillance maritime visant à protéger les transports en mer et à lutter contre la piraterie et la criminalité. Le système, installé à la préfecture maritime de Cotonou, couvre les zones frontalières de Kraké et Hillacondji. Il inclut des radars, des drones et des caméras, permettant une surveillance continue des activités maritimes et la détection des actes illégaux, tout en garantissant la sécurité des navires et de l’environnement.

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Ces dernières années, l'accélération du processus de numérisation est devenue une priorité pour l'État algérien. Dans ce contexte, la fiscalité entièrement numérique se profile comme une solution pour simplifier et sécuriser les démarches fiscales.

Le président de la République d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes pour accélérer le projet d'interconnexion numérique des données fiscales nationales avec la base de données numérique nationale. Cette directive a été formulée lors du Conseil des ministres qu'il a présidé dimanche 9 mars, mettant ainsi en avant la volonté des autorités d'éliminer toute intervention humaine dans la gestion des données fiscales et d'améliorer la transparence et l'efficacité du système fiscal.

Selon le communiqué du Conseil des ministres, « cette directive vise à faciliter les démarches des investisseurs tout en assurant la transparence dans le recouvrement, le suivi et la régularisation fiscale, grâce à un processus entièrement numérisé ».

L'enjeu de cette numérisation et interconnexion des données fiscales est multiple. Tout d'abord, elle simplifiera les procédures fiscales pour les contribuables, notamment les investisseurs, en leur offrant un accès plus fluide et rapide aux services fiscaux. Ensuite, elle renforcera la transparence et la traçabilité des transactions fiscales, réduisant ainsi les risques de fraude, d'évasion fiscale et d'incivisme fiscal. Par ailleurs, cette transformation numérique devrait optimiser la mobilisation des ressources fiscales et améliorer l'évaluation des biens fonciers.

Ce projet s'inscrit dans un contexte plus large de modernisation de l'administration fiscale et de numérisation des services publics en Algérie. Depuis le début de l'année 2023, plusieurs secteurs prioritaires, notamment les Douanes et les Domaines, ont entamé un processus de transformation numérique complète.

L'administration fiscale a progressé avec le déploiement de plateformes numériques dans différentes structures et centres fiscaux du pays. Parmi ces outils, les plateformes « Djibayatic » et « Moussahamatic » permettent aux contribuables d'effectuer des téléprocédures, des télédéclarations et des paiements d'impôts en ligne.

Cependant, pour que cette réforme porte pleinement ses fruits, il est essentiel d'assurer l'interopérabilité des plateformes fiscales avec celles d'autres administrations et secteurs économiques. C'est dans cette optique que neuf interfaces essentielles doivent être mises en place, notamment avec le ministère de l'Intérieur, les Douanes, les Domaines, le Centre national du registre du commerce (CNRC) et l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI). Ces interconnexions devraient permettre d'affiner l'identification des contribuables et de simplifier les procédures fiscales.

L'accélération de ce projet répond ainsi à une double exigence : moderniser l'administration fiscale pour mieux servir les citoyens et optimiser la collecte de l'impôt afin de renforcer les finances publiques. La réussite de cette transformation numérique repose sur la mise en place rapide et efficace des infrastructures nécessaires, la formation des agents fiscaux aux nouveaux outils digitaux et une sensibilisation accrue des contribuables aux avantages de la numérisation fiscale. Grâce à ces mesures, l'Algérie s'engage résolument vers une administration fiscale moderne, transparente et performante.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Les coopérations Nord-Sud jouent un rôle clé dans le développement de l’innovation en Afrique. Ces coopérations favorisent le transfert de technologies, le financement et l’accompagnement des entrepreneurs, stimulant ainsi l’émergence de start-up locales et renforçant la compétitivité du continent.

Le Sénégal et la France souhaitent approfondir leur coopération dans le numérique. À cet effet, le ministre délégué français à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi, a réalisé une visite officielle le lundi 10 mars à la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) au Sénégal. Cette rencontre visait à faire le point sur les initiatives en cours et à explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le numérique et l’innovation. L’objectif affiché est de renforcer le soutien aux jeunes entrepreneurs sénégalais et d’accélérer le développement des start-up évoluant dans les secteurs technologiques.

 

« Nous sommes au Sénégal pour nourrir le partenariat entre la France et le Sénégal. Un partenariat gagnant-gagnant et je suis très fier de voir ici que l’Agence française de développement (AFD) et d’autres opérateurs, notamment la Banque africaine de développement (BAD), contribuent à promouvoir ces projets si importants et novateurs pour la jeunesse sénégalaise. La France tient à avoir ce nouvel agenda de partenariat respectueux de nos liens historiques », a déclaré Thani Mohamed-Soilihi.

Par ailleurs, cette visite s’inscrit dans un contexte de coopération renforcée entre la France et le Sénégal en faveur de l’innovation et de l’entrepreneuriat. À travers des initiatives comme Choose Africa 2, la France soutient activement les jeunes entrepreneurs africains. La DER/FJ, en partenariat avec l’AFD et d’autres acteurs, a déjà permis la création de 74 000 emplois et accompagné 10 000 initiatives entrepreneuriales, dont 40 start-up en collaboration avec HEC Paris. Ces initiatives sont illustrées par des projets comme le Game Hub Sénégal et l’Anim’Lab, qui fournissent aux jeunes talents des opportunités de formation et d’expérimentation en création numérique.

Au-delà de ces initiatives, cette visite pourrait également marquer une avancée décisive avec la possible signature de la deuxième phase du Programme d’appui à la valorisation de l’innovation (PAVI 2) par l’AFD, qui vise à renforcer les capacités des jeunes entrepreneurs en leur offrant un meilleur accès au financement et à l’accompagnement technique.

Plus largement, ces futurs partenariats viendront accompagner le Sénégal dans l’atteinte des objectifs fixés par le New Deal Technologique, la nouvelle stratégie nationale de transformation numérique. Ce programme ambitieux prévoit, d’ici 2034, la labellisation de 500 start-up technologiques et la création de 150 000 emplois directs. Un axe stratégique qui fait de l’innovation un levier central de croissance et de compétitivité pour l’économie sénégalaise.

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Le Rwanda et la Chine souhaitent coopérer dans le numérique et la cybersécurité. Ces sujets ont été au cœur des discussions le vendredi 7 mars entre Paula Ingabire, ministre rwandaise des TIC, et Yang Jianwen, vice-ministre de l'Administration du cyberespace de Chine. Les deux parties ont exploré des moyens de renforcer leurs partenariats dans ces domaines cruciaux, avec la perspective de nouvelles collaborations, notamment lors du prochain Sommet mondial de l'IA.

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Le Burkina Faso a officiellement lancé le jeudi 6 mars un système d’archivage électronique pour moderniser la gestion de ses documents administratifs. Portée par le ministère de la Transition digitale, cette initiative vise à améliorer l’accessibilité, la conservation et la traçabilité des archives. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large de numérisation des services publics afin de renforcer l’efficacité et la transparence de l’administration.

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L’Agence nationale de la cybersécurité du Togo (ANCy) a intégré le lundi 3 mars trois nouvelles procédures en ligne sur la plateforme des services publics de l’État. Les acteurs du secteur peuvent désormais soumettre leurs demandes de qualification des prestataires de services, de qualification des produits de sécurité, ainsi que d’agrément des centres d’évaluation directement via le portail numérique. Cette initiative devrait permettre un suivi en temps réel des requêtes et une interaction facilitée avec l’ANCy grâce à un outil de discussion intégré.

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Algérie Télécom a remporté le Prix IDATE des meilleures pratiques en développement du haut débit domestique lors du Mobile World Congress 2025, qui s'est tenu du 3 au 6 mars à Barcelone. Cette distinction vient saluer les efforts de l’entreprise publique dans la modernisation et l’extension de son infrastructure numérique.

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