L'Afrique connaît une croissance fulgurante de l'utilisation des mobiles. Cette croissance s'accompagne d'un certain nombre de défis en matière de sécurité mobile, qui menacent les utilisateurs et les entreprises.

Le ministre gabonais de l'Economie numérique et des Nouvelles technologies de l'information, le général de brigade Bonjean Rodrigue Mbanza, a reçu le lundi 3 juin une délégation du groupe turc iF Elektronik Ltd., en présence du personnel de l'Agence de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Cette visite marque l'aboutissement de négociations intenses entre le ministère et iF Elektronik Ltd. ; elle ouvre la voie à un partenariat clé pour la technologie M.E.I.R (Mobile Equipment Identity Register) au Gabon.

Le projet inclut le renforcement de la sécurité des équipements mobiles comme les téléphones et la création d’un centre de compétence. Il vise également à augmenter les revenus du gouvernement par des taxes complémentaires, à lutter contre le vol et le clonage des téléphones en réduisant le marché illégal, à créer dès le démarrage du projet 30 emplois pour des ingénieurs gabonais avec un transfert de compétences, et à éliminer la contrebande et la contrefaçon des équipements mobiles.

Le projet M.E.I.R sera financé entièrement par iF Elektronik Ltd., sans aucun coût pour le gouvernement gabonais. Il est prévu de générer 38 millions de dollars par an, dont 26 millions en revenus de taxes et 12 millions en frais de service. Il s'inscrit dans la volonté du gouvernement gabonais de promouvoir le développement de l'économie numérique et de renforcer la sécurité des communications électroniques.

La mise en place du projet est prévue dans les trois mois suivant la signature du protocole d'accord. Ce partenariat stratégique permettra au Gabon de renforcer la sécurité des communications électroniques, de protéger les utilisateurs contre la fraude et le vol, d'améliorer la qualité des services de télécommunications et d'offrir une meilleure expérience aux utilisateurs, tout en stimulant l'innovation et la croissance économique dans le secteur des technologies de l'information et de la communication.

Samira Njoya

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L'inclusion numérique est essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable et garantir un avenir prospère. Le Lesotho, en collaboration avec des partenaires internationaux, déploie à cet effet des initiatives pour combler la fracture numérique.

Dans le cadre d'une initiative visant à accélérer la transformation numérique au Lesotho et à améliorer l'accès aux services publics par des moyens numériques, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le ministère de l'Information, de la Communication, de la Science, de la Technologie et de l'Innovation (MICSTI) ont récemment lancé un modèle innovant de points de vente des services électroniques du gouvernement.

Cette initiative vise à autonomiser les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) en leur permettant d'offrir des services numériques essentiels au sein de leurs communautés, contribuant ainsi à réduire la fracture numérique et à promouvoir l'inclusion numérique au Lesotho.

Ce modèle de points de vente, mis en œuvre à titre expérimental par le Laboratoire Accelerator du PNUD, s'inscrit dans la stratégie globale du PNUD visant à élargir la portée de l'inclusion numérique au Lesotho. Sa mise en œuvre permettra aux communautés rurales et reculées d'accéder à des services gouvernementaux essentiels, tels que les transactions administratives, les paiements numériques et les services d'information, sans avoir à se rendre dans les bureaux souvent éloignés des prestataires de services traditionnels.

L’initiative constitue une avancée majeure vers la réalisation de l'engagement du gouvernement de garantir un accès équitable aux services publics pour tous les citoyens, y compris ceux résidant dans les zones les plus défavorisées du pays. Selon Nthati Moorosi (photo, à droite), la ministre chargée des TIC, au moins 40 écoles et 10 services postaux deviendront des centres de services électroniques.

L'implantation de ces points de vente devrait générer des retombées positives à plusieurs niveaux. Elle stimulera l'économie locale en soutenant les petites entreprises et en créant de nouvelles opportunités d'emploi. Elle accroîtra également l'accès de la population aux services numériques essentiels, favorisant ainsi l'inclusion financière et l'autonomisation des communautés. Enfin, elle contribuera à réduire les coûts et les délais associés à l'accès aux services gouvernementaux, améliorant ainsi la qualité de vie des citoyens.

Samira Njoya

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Le gouvernement malgache s’est engagé à faire profiter le pays des bénéfices de la révolution technologique. En parallèle du développement des infrastructures, il met également l'accent sur la formation d'une main-d'œuvre hautement qualifiée.

Madagascar ambitionne de créer un institut international d'intelligence artificielle appliquée pour l’océan Indien. Une convention de partenariat, visant à lancer l'étude de faisabilité de ce projet, a été signée le vendredi 31 mai à Marrakech entre Tahina Razafindramalo (photo, à droite), ministre malgache du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, et Serge Miranda (photo, à gauche), professeur à l'Université Côte d'Azur et à l’École supérieure des technologies industrielles avancées (ESTIA) en France.

Selon le département ministériel, « la création de cet institut stimulera l'innovation et la croissance économique à Madagascar, tout en offrant des opportunités accrues en matière d'éducation et d'emplois de qualité. Cette initiative démontre également que le partenariat public-privé peut être bénéfique pour les pays émergents ».

Ce projet rassemble les sociétés DATUM Consulting - Groupe ArkeUp, l’école ESTIA et le ministère chargé du Développement numérique. L’institut s'aligne avec la vision stratégique du pays en matière d'économie numérique, visant à propulser Madagascar comme un acteur clé dans le domaine de l'IA au sein de la sous-région. Il fait partie intégrante du Plan stratégique du numérique (PSN) 2023-2028, lequel souligne que le pays souffre d'un déficit de 40 000 techniciens, indispensables à la réalisation d'une véritable transformation numérique sur le territoire.

L’étude de faisabilité du projet devrait permettre d’identifier les besoins spécifiques, les ressources nécessaires ainsi que les étapes clés pour la mise en œuvre de l'institut. Elle évaluera également les impacts économiques, éducatifs et sociaux de l'initiative, tout en tenant compte des défis et des opportunités liés à l'intégration de l'IA dans les différents secteurs économiques et sociaux de Madagascar. Ce projet ambitieux vise non seulement à combler le déficit de compétences techniques, mais aussi à positionner Madagascar comme un centre d'excellence en intelligence artificielle dans la région de l'océan Indien.

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Lors de la première édition du Gitex Africa, les deux entités se sont alliées pour collaborer dans le secteur du numérique au Sénégal. Elles signent un autre accord un an plus tard à cette même fin.

Sénégal Numérique SA (SENUM SA), la société publique chargée de la gestion des infrastructures numériques au Sénégal, et Elm, une société saoudienne spécialisée dans les solutions numériques, ont signé le jeudi 30 mai un protocole d’accord lors de la deuxième édition du Gitex Africa à Marrakech au Maroc (29 au 31 mai).

« Le protocole d’accord, signé par Al-Ameen Al-Hazmi [photo, à gauche], directeur des solutions intégrées chez Elm et Cheikh Bakhoum [photo à droite], directeur général de Sénégal Numérique, décrit la collaboration entre Elm et Sénégal Numérique pour la création et l’exploitation d’un centre d’archivage numérique. Ils rechercheront également des partenaires financiers pour financer le projet et développer l’infrastructure informatique au profit des agences gouvernementales du Sénégal », peut-on lire dans le communiqué publié par la firme saoudienne le vendredi 30 mai.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de SENUM SA d’atteindre ses objectifs à l’horizon 2025, conformément au document de stratégie « Sénégal numérique 2025 ». Il permettra de favoriser les échanges de connaissances entre l’Arabie saoudite et le Sénégal et de stimuler le secteur technologique afin d’en faire un secteur porteur dans les deux pays. Par ailleurs, il faut signaler que SENUM SA et Elm ne sont pas à leur premier protocole d’accord.

En juin dernier, lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa qui s’est également déroulé à Marrakech au Maroc, les deux entités ont signé un partenariat dans lequel la firme saoudienne devrait accompagner SENUM SA dans l'utilisation de la technologie pour stimuler la croissance économique, améliorer les services publics, autonomiser les citoyens du Sénégal et par conséquent favoriser l'inclusion numérique.

S’exprimant sur le nouveau partenariat, Majid bin Saad Al Arifi, porte-parole officiel et vice-président-directeur général du secteur marketing d’Elm, affirme : « nous restons fidèles à notre engagement en faveur des projets de collaboration et de la promotion de l’innovation et de la croissance dans le secteur numérique. Nous espérons également que ce partenariat produira des avantages économiques et sociaux tangibles, en stimulant le développement grâce aux solutions techniques innovantes et aux capacités d’Elm pour permettre une vie numériquement connectée ».

Adoni Conrad Quenum

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Bien que le secteur du commerce électronique en Afrique soit prometteur, il doit néanmoins faire face à de nombreux défis. Le développement de ce secteur exige une collaboration étroite entre divers acteurs.

La République de Guinée envisage de collaborer avec la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour dynamiser le secteur du commerce numérique. La ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, accompagnée de ses collaborateurs, a discuté à cet effet avec Shamika Sirimanne, directrice de la technologie, de l'innovation et de la recherche à la CNUCED, en marge du Sommet mondial sur la société de l'information qui s’est tenu à Genève du lundi 27 au vendredi 31 mai.

« L’objectif de cette rencontre était d’explorer des pistes de coopération entre la Guinée et la CNUCED en particulier dans le domaine du commerce électronique. La ministre Pricemou a présenté l'état de la digitalisation en Guinée, soulignant les défis et les opportunités », indique le communiqué du ministère.

Au cours de cette rencontre, la Guinée a sollicité l'appui de la CNUCED pour l'élaboration d'un cadre réglementaire favorable au développement du commerce électronique et pour le renforcement des compétences numériques des Guinéens à travers une assistance technique.

L'organisation onusienne a accueilli favorablement cette demande et s'est engagée à faciliter les contacts au sein du système des Nations unies pour promouvoir les services numériques et postaux en Guinée. De plus, elle a recommandé une collaboration étroite entre le ministère des Postes et celui du Commerce afin de favoriser le développement du commerce en Guinée.

Cette rencontre entre le ministère guinéen du numérique et la CNUCED s’inscrit dans la continuité des actions gouvernementales visant à promouvoir le secteur du commerce électronique en Guinée. Ce secteur, en plein essor, représentait déjà 10 millions de dollars en 2020, avec un taux de croissance annuel de 20 %, selon la Fondation du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).

Samira Njoya

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Le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé (photo), a procédé, le jeudi 30 mai, au lancement d’une plateforme numérique dédiée au contenu local dans les activités pétrolières et gazières. Ce portail innovant vise à valoriser les compétences et les sociétés ivoiriennes dans l’industrie pétrolière et gazière. L'objectif est de faire des ressources minérales et énergétiques un des nouveaux leviers de croissance en Côte d'Ivoire.

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Pour accomplir sa mission, l’Agence de développement du digital a besoin de la collaboration de plusieurs acteurs. L’entité publique marocaine a récemment signé plusieurs partenariats à cet effet.

Dans le cadre de la deuxième édition du Gitex Africa, le salon technologique qui s’est ouvert le mercredi 29 mai à Marrakech, l’Agence de développement du digital (ADD), l’organe d'exécution de la stratégie numérique au Maroc, a conclu plusieurs partenariats stratégiques. Ces accords symbolisent une avancée majeure dans la coopération technologique entre l’ADD et divers organismes nationaux et internationaux dédiés au développement du numérique.

Parmi les accords signés, figurent des partenariats avec Sénégal numérique SA, l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), l'Agence nationale de développement du numérique de l'Union des Comores (ANADEN Km), et le Crédit agricole du Maroc.

Avec Sénégal numérique SA, le partenariat vise principalement le partage d’expertise dans le domaine de la transformation numérique, l’échange de retours d’expérience, et l’interopérabilité des systèmes pour améliorer l’efficacité des services publics et privés. Il favorise également l’inclusion numérique et le développement de plateformes et d’applications numériques.

Le partenariat avec l'Observatoire national des droits de l'enfant a pour but de promouvoir un environnement numérique sécurisé et adapté aux enfants. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de l’ADD « Culture digitale / protection des enfants en ligne ».

Avec Indra, un leader dans les solutions technologiques basé en Espagne, l’ADD entend développer des solutions innovantes adaptées aux besoins spécifiques du Maroc, tout en contribuant à l'amélioration de la compétitivité digitale du pays.

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La convention avec le Crédit agricole du Maroc vise à partager des expériences, offrir des formations et échanger des compétences dans le domaine du numérique. Cette collaboration s’inscrit dans la continuité des actions de l’ADD en faveur de la formation, de la sensibilisation aux métiers du digital, et de l’accompagnement du tissu entrepreneurial.

Le partenariat avec l'Agence nationale de développement du numérique de l'Union des Comores vise à partager des expériences et les bonnes pratiques, échanger des informations sur la transformation digitale, et renforcer les capacités des ressources humaines grâce à la formation et au lancement d’actions de promotion et de sensibilisation autour de l’usage approprié des outils digitaux.              

L’accord tripartite avec la Société larocaine d’ingénierie touristique SMIT-Moroccan Agency for Tourism Development et l'APEBI (Fédération des technologies d'information de télécommunication et de l'offshoring) vise la numérisation du secteur touristique.

Signalons que ces collaborations s’ajoutent à celle signée avec Visa, un leader mondial des paiements numériques le 17 mai, pour soutenir les initiatives mises en place par l'Etat en matière d'inclusion financière et de développement digital.

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Maroc : Oracle ouvre deux régions cloud pour stimuler la transformation numérique

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L'ambition du Maroc est de se positionner comme un hub technologique de premier plan dans le domaine des technologies numériques en Afrique. Le pays bénéficie du soutien de partenaires étrangers pour atteindre cet objectif.

La firme technologique américaine Oracle a annoncé, dans un communiqué publié ce jeudi 30 mai 2024, qu’il prévoit d’ouvrir deux régions de cloud public au Maroc, afin d'offrir des services cloud aux entreprises locales et régionales à travers l'Afrique.

« Ces nouvelles régions permettront aux clients et partenaires d'Oracle de migrer les charges de travail critiques de leurs centres de données vers Oracle Cloud Infrastructure (OCI), tout en les aidant à se conformer aux réglementations locales. Ainsi, les clients peuvent accéder à une large gamme de services pour moderniser leurs applications et innover avec l’intelligence artificielle (IA), les données et l'analytique », a indiqué le groupe. Et d’ajouter : « Les régions de cloud public prévues à Casablanca et à Settat soulignent l'engagement d'Oracle en Afrique et aideront à stimuler la transformation numérique des entreprises, des start-up, des universités et des investisseurs au Maroc et dans toute la région ».

Un protocole d'accord relatif à l’établissement de ces deux régions de cloud Oracle au Maroc a été signé le 29 mai entre des dirigeants du groupe Oracle et le ministre marocain délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, en marge de GITEX Africa, le plus grand rendez-vous de l’innovation technologique et des start-up en Afrique, qui se tient à Marrakech. 

« En tant que l’une des plus grandes économies d’Afrique et bénéficiant de solides liens commerciaux et culturels avec l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe, le Maroc offre des opportunités de croissance uniques aux entreprises qui souhaitent accélérer leur expansion en déployant les dernières technologies numériques », a déclaré Richard Smith, le directeur exécutif du groupe Oracle pour la région Europe, Moyen-Orient & Afrique, cité dans le communiqué.

« L'ouverture de régions cloud public d'Oracle au Maroc permettra d'accélérer la transformation digitale dans toute la région. Cette expansion stratégique, avec un hyperscaler comme Oracle, positionne le Maroc comme un acteur unique dans la région et permet un développement encore plus dynamique des compétences, et des opportunités de croissance », a déclaré la ministre déléguée marocaine auprès du chef du gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, Ghita Mezzour.

Une région cloud désigne une zone géographique où un fournisseur de services cloud met en place des centres de données et des infrastructures connexes pour offrir des services à ses clients.

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Le Tchad fait face à des défis en matière de développement numérique qui ont contribué à un retard significatif dans ce domaine. Pour les cinq années à venir, le nouveau président nourrit l'ambition d'y faire face et de promouvoir un développement numérique inclusif.

Le nouveau président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby (photo), élu le 9 mai dernier, est convaincu que le numérique est un moteur essentiel pour le développement local. Dans son programme, le chef de l’Etat propose une série d'initiatives visant à accélérer et à concrétiser la transformation numérique déjà amorcée. Son ambition est de faire du Tchad un pays pleinement intégré dans l'ère numérique.

Pour un Tchad pleinement connecté d'ici 2029, Mahamat Idriss Déby a annoncé l'amélioration des infrastructures numériques et télécoms afin d'étendre la connectivité Internet à haut débit et à faible coût dans tout le pays, y compris dans les zones rurales. Selon ses prévisions, l'intégration des technologies numériques touchera notamment le système éducatif. Il s'agit de garantir un accès à Internet dans toutes les écoles, d'introduire des programmes d'éducation numérique et de former les enseignants aux outils numériques, afin de préparer les jeunes générations aux exigences du marché du travail mondial.

Conscient de l'importance de la numérisation des services gouvernementaux, Mahamat Idriss Déby a dévoilé la création de plusieurs services destinés à améliorer l'efficacité administrative, la transparence et la facilité d'accès aux services publics. Parmi ces initiatives figure la mise en place d'un portail national unique regroupant les actes courants de chaque ministère, ainsi que l'établissement d'une identité numérique unique pour chaque citoyen. Ce portail permettra aux citoyens d'effectuer diverses démarches administratives en ligne, réduisant ainsi les délais et les coûts associés aux procédures traditionnelles.

Pour favoriser le développement de l'écosystème des petites et moyennes entreprises ainsi que l'innovation technologique, le président envisage des soutiens sous forme d'incitations fiscales, de financements et d'infrastructures adaptées. « Les initiatives entrepreneuriales et les jeunes seront soutenus par la mise en place d'accompagnements basés sur des partenariats, des parrainages et des mentorats avec des pays partenaires. Ils bénéficieront d'un accès facilité aux différentes administrations pour simplifier les démarches administratives et les conseiller », précise le plan d'action. De plus, des incubateurs technologiques seront créés pour encourager les start-up et les projets innovants, offrant un environnement propice à la créativité et au développement.

L'ensemble des investissements annoncés par le chef de l'Etat vise à faire du Tchad un pays ouvert sur le monde, connecté, prospère et offrant des opportunités équitables à tous ses citoyens d'ici 2029. En renforçant les infrastructures numériques, en modernisant les services publics et en soutenant l'innovation, le Tchad aspire à se positionner comme un acteur clé de l'économie numérique en Afrique.

Samira Njoya

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Ces dernières années, l'Afrique a rencontré des difficultés à attirer les capitaux nécessaires au renforcement de son secteur technologique. Les prochains investissements annoncés permettront de combler davantage le fossé numérique sur le continent.

Le géant américain des paiements MasterCard a annoncé, le vendredi 24 mai, la signature d'un partenariat stratégique avec la Banque africaine de développement (BAD) en vue de lancer un projet ambitieux destiné à offrir un accès au numérique à 100 millions de personnes et d'entreprises africaines au cours des dix prochaines années.

Cette initiative, baptisée MADE (Mobilising Access to the Digital Economy) Africa a été dévoilée en marge du Forum des affaires Etats-Unis - Afrique, organisé par la Chambre de commerce des Etats-Unis.

« A travers l’Afrique, les populations sont à l’origine de nouvelles croissances et de nouvelles opportunités, et MasterCard souhaite soutenir leur succès. Cette alliance repose sur les innovations et les investissements que nous réalisons déjà avec des partenaires dans 45 pays, afin de renforcer l’infrastructure numérique de l’Afrique et d’accélérer la croissance inclusive », a déclaré Michael Miebach, PDG de MasterCard.

Dans le cadre de ce projet, la BAD investira 300 millions de dollars pour soutenir les programmes de l’alliance, en finançant l’infrastructure numérique et en incitant les acteurs de l’écosystème à améliorer l’accès au numérique. De son côté, MasterCard s’engage à enregistrer 15 millions d’utilisateurs en Afrique sur sa plateforme de laissez-passer communautaire (Community Pass) dans un délai de cinq ans, en développant une infrastructure numérique interopérable pour faciliter la participation de divers acteurs de l’écosystème.

La première phase du projet se concentrera sur le secteur agricole et les femmes. Un programme pilote, prévu pour cette année, soutiendra trois millions de fermiers au Kenya, en Tanzanie et au Nigeria, en collaboration avec les banques locales, pour fournir des identités numériques ainsi qu’un accès à des semences de haute qualité et à des intrants agricoles. L'alliance envisage d'étendre ses efforts à l'Ouganda, l'Ethiopie, le Ghana et à d'autres régions du continent.

Ce projet s'inscrit dans le cadre des investissements annoncés par Kamala Harris (photo, à droite), vice-présidente des Etats-Unis, lors du forum. Ces actions visent à promouvoir l'innovation numérique en Afrique, en fournissant un accès numérique à grande échelle. Elles interviennent alors que les investissements étrangers en Afrique sont en baisse. Selon l'ONU, les investissements étrangers directs sur le continent sont passés à 45 milliards de dollars en 2022, contre 80 milliards de dollars en 202

Samira Njoya

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