MIIC offre aux entrepreneurs un environnement propice à la création et au développement de leurs idées, contribuant ainsi à la transformation économique et sociale du pays et de la région.
Makerere Innovation and Incubation Centre (MIIC) est un centre d’incubation de start-up et d’innovations basé à Kampala, en Ouganda. Fondé en 2010 par le Dr Peter Ngategize, un économiste agricole et expert en développement du secteur privé, MIIC vise à soutenir le développement et la croissance des entreprises et des innovations basées sur la technologie dans différents secteurs.
MIIC offre aux entrepreneurs un espace de collaboration, un accompagnement en développement de produit et d’affaires, un coaching, un accès au marché et au capital. Il propose également des programmes d’incubation, d’accélération, de validation et de formation.
Le MIIC Startup Dealflow, son programme d’incubation phare, dure 6 mois et s’adresse aux créateurs d’entreprises technologiques en phase d’amorçage et en phase de développement qui recherchent un soutien pour la conception et l'amélioration de leur produit, la croissance de leur entreprise et l'extension de leur marché.
Il organise aussi des rencontres comme les Jumpstart Series qui réunissent des chefs d’entreprises locaux, des experts de l’industrie et d’anciens élèves de ses programmes pour partager leurs idées sur le développement, la gestion et la croissance des entreprises avec les fondateurs/entrepreneurs de l’écosystème local.
MIIC collabore avec des partenaires tels que Startup Uganda, VRC Group, Afrolynk, Startup Africa Roadtrip, AfriLabs et d’autres acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Depuis 2017, il a encadré plus de 50 start-up lancées, financé plus de 20 start-up, créé plus de 100 emplois à travers ses start-up.
Le centre se concentre sur les besoins les plus pressants du marché et de la société pour développer des solutions viables et durables. Parmi les secteurs d’intervention de MIIC, on peut citer l’agriculture, l’éducation, la finance, la santé, le tourisme, le transport, les services logiciels et l’énergie.
Melchior Koba
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Après avoir lancé deux affaires qui ont malheureusement échoué, il se tourne vers la technologie et propose une solution fintech qui permet aux petites et moyennes entreprises de gérer leur comptabilité et d’accéder à des services financiers.
Emmanuel Emodek (photo), cofondateur et directeur général de la start-up ChapChap qui aide les petites et moyennes entreprises à tenir leurs comptes et à accéder aux services financiers, est un entrepreneur ougandais.
Après ses études secondaires, Emmanuel Emodek a choisi de ne pas poursuivre des études universitaires afin d'aider sa mère et ses frères à avoir un revenu stable. Il a donc lancé successivement deux affaires qui ont malheureusement échoué. Il rencontre ensuite l’une de ses anciennes professeures d’école, Monica Kiconco Asiimwe, qui lui a demandé de trouver une idée de solution qui aiderait les entrepreneurs.
« Monica a vu quelque chose en moi. Elle m’a dit qu’elle savait que je pouvais trouver une solution qui aiderait les propriétaires de petites entreprises à rester à flot, et qu’elle travaillerait avec moi pour y parvenir », raconte Emmanuel Emodek en 2019.
C’est ainsi qu’en 2016, il a lancé ChapChap avec Monica Kiconco Asiimwe et James Alituhikya, un ingénieur logiciel également ancien élève de la professeure. ChapChap est une application qui permet aux entrepreneurs de gérer leurs stocks, leurs ventes, leurs dépenses et leurs profits, tout en leur donnant accès à des prêts, des assurances et des marchés.
Depuis son lancement, ChapChap a connu un succès remarquable. En Ouganda, l’entreprise offre déjà ses services à plus de 20 000 micro, petites et moyennes entreprises. En 2019, son directeur général a été choisi parmi huit entrepreneurs pour recevoir le HRH The Prince of Wales Young Sustainability Entrepreneurs Prize décerné par Unilever et l’Institute for Sustainability Leadership de l’université de Cambridge.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Emmanuel Emodek a travaillé comme personnel de cabine d’Air Tanzania Company Ltd de 2005 à 2010. Entre 2007 et 2012, il a été un distributeur indépendant de QNET Ltd, une société spécialisée dans le mode de vie et le bien-être qui utilise un modèle commercial de vente directe pour offrir une large sélection de produits.
Melchior Koba
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ZongoVation Hub est une organisation qui utilise la technologie comme un levier pour l’émancipation économique et sociale des communautés Zongo, souvent marginalisées et défavorisées. Elle contribue ainsi à créer un écosystème entrepreneurial dynamique et inclusif au Ghana.
ZongoVation Hub est un espace d’innovation technologique communautaire dédié au développement et à la croissance des jeunes entrepreneurs et des start-up dans les communautés Zongo du Ghana. Fondé en 2018, il aide les jeunes porteurs d’idées à devenir des entrepreneurs en leur fournissant tous les outils et les réseaux nécessaires.
Son fondateur et président-directeur général, Mahmoud Jajah, est un entrepreneur en série et un bâtisseur d’écosystèmes qui a pour vision, à travers ZongoVation Hub, de transformer les communautés Zongo en des hubs technologiques en Afrique.
ZongoVation Hub propose des programmes de formation dans divers domaines liés à la technologie, tels que le développement web, le design graphique, le développement d’applications mobiles, les médias numériques, le développement d’entreprise, etc. Il organise également des initiatives caritatives dans les domaines de la santé, de l’éducation, du leadership et de l’entrepreneuriat.
Son programme principal est le Zongo Startup Program, dont l’objectif est d’identifier, de former, d’accompagner et de financer les entrepreneurs débutants et les start-up issues des communautés Zongo au Ghana. Ce programme comprend une période d’incubation de trois mois pour valider les prototypes, suivie d’une phase d’accélération de quatre mois visant à perfectionner les produits et les modèles économiques avant de présenter les entreprises aux investisseurs.
Depuis sa création, ZongoVation Hub a lancé 7 programmes et formé plus de 100 femmes et plus de 100 hommes. Il a accompagné la création de plus de 4 entreprises. Il dirige actuellement une initiative appelée Zongo Tech, dont l’objectif est de former et de faire émerger 100 000 entrepreneurs et experts en technologie issus des communautés Zongo d’ici 2030.
Pour atteindre son but, il compte établir des centres dans les 16 régions du Ghana et renforcer son réseau de partenaires locaux et internationaux. Pour le moment, il peut compter sur Ghana Tech Lab, AfriLabs, ISpace, Google, le British Council, Social Enterprise Ghana, et Digital Zongo, entre autres.
Melchior Koba
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Elle représente une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à créer un impact positif sur la société et sur la planète grâce à l’innovation technologique. A travers son entreprise, elle fait de l’Afrique un continent plus propre et vert.
Ugwem Eneyo (photo) est une ingénieure, inventrice et entrepreneure nigériane. Elle est la présidente-directrice générale et une cofondatrice de SHYFT Power Solutions, une entreprise de technologie énergétique qui propose des solutions innovantes basées sur l’Internet des objets (IoT) et des logiciels pour connecter et gérer intelligemment les ressources énergétiques distribuées dans les marchés émergents, notamment en Afrique.
Née au Nigeria, Ugwem Eneyo a fait ses études universitaires aux Etats-Unis, où elle a obtenu en 2013 un bachelor en génie civil et environnemental à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign avant de rejoindre en 2014 l’université de Stanford pour y effectuer un master et un doctorat, toujours en génie civil et environnemental.
Elle cofonde Solstice Energy Solutions, rebaptisée SHYFT Power Solutions, en 2016 avec son associé Cole Stites-Clayton. L’entreprise permet aux utilisateurs de réduire leurs coûts énergétiques, leur empreinte carbone et leur exposition aux gaz toxiques.
SHYFT Power Solutions a connu une croissance rapide et a reçu de nombreuses distinctions. Dès l’année de sa création, l’entreprise remporte le MIT Clean Energy Prize et fait partie des finalistes de Demo Africa, un concours organisé par l’African Technology Foundation (ATF) qui récompense des entreprises africaines innovantes.
Avant de lancer SHYFT Power Solutions, Ugwem Eneyo a commencé à travailler comme conseillère stagiaire en environnement et réglementation d’ExxonMobil en 2011. En 2013, elle est nommée conseillère environnementale, socio-économique et en réglementation de la même société. Après son master, elle effectue en 2015 un stage, toujours à ExxonMobil, mais cette fois en tant qu’ingénieure environnementale.
Ugwem Eneyo est reconnue comme l’une des figures de proue du secteur énergétique en Afrique et dans le monde. Nommée parmi les Forbes 30 under 30 dans le secteur énergie, elle a été invitée à prendre la parole lors de plusieurs événements prestigieux.
Melchior Koba
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Icealex, plus qu’un simple espace d’innovation, est une communauté dynamique et solidaire qui rassemble des personnes passionnées, créatives et engagées pour faire d’Alexandrie une ville plus prospère.
Icealex est un espace d’innovation technologique axé sur la communauté qui vise à promouvoir la créativité, la collaboration et l’entrepreneuriat dans la ville d’Alexandrie, en Egypte. Fondé en 2011 par Mohamed El-Sharkawy, un ingénieur passionné par les technologies et les solutions durables, Icealex offre des services et des programmes variés pour accompagner les porteurs d’idées, les start-up, les artisans et les étudiants.
Icealex se distingue par son engagement social et environnemental, en cherchant à apporter des réponses locales aux défis locaux. Il propose des ateliers techniques, des services de prototypage rapide et de fabrication numérique, du mentorat de projet, un espace de coworking, des activités de réseautage et des formations en entrepreneuriat social.
Icealex est également un réseau international de hubs et de nœuds présents au Caire (Egypte), Addis-Abeba (Ethiopie) et Weimar (Allemagne). Il soutient les entrepreneurs à travers trois principaux programmes. Le premier, Startups of Africa, est un programme de mise en relation entre start-up et mentors. Il favorise également la collaboration entre start-up dans le but de construire un écosystème plus fort avec des partenariats plus solides.
Le second programme est la Ladies Startups League, un programme destiné aux jeunes entreprises dirigées par des femmes et qui vise à soutenir la validation et la mise à l’échelle de leurs idées commerciales. Le dernier est le programme d’incubation Startups of Alex, lancé pour aider au développement des start-up et accroître la collaboration au sein de l’écosystème des start-up alexandrines. Ce programme est financé par l’Academy of Scientific Research and Technology (ASRT) d’Egypte.
Icealex a également lancé des initiatives comme le projet Makers of Alexandria qui a pour but de mettre en lumière les métiers innovants en voie de disparition où d’extinction. Il organise des événements comme le Icebreakfast, un rassemblement bimensuel au cours duquel sa communauté se regroupe autour d’un petit déjeuner et effectue un échange de connaissances sur plusieurs sujets.
Melchior Koba
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Habaka est un hub qui vise à créer une culture de l’innovation et de la technologie à Madagascar. En rassemblant les talents technologiques et en favorisant leur développement, il espère contribuer au développement social et économique du pays.
Signifiant « espace » en malgache, Habaka, autrefois i-Hub, est un pôle d’innovation technologique qui soutient une communauté d’entrepreneurs, de développeurs et d’innovateurs. Initié en 2011 par des acteurs indépendants du web malgache et dirigé par Princia Heliarizaka, directrice exécutive, il propose différents services et programmes pour aider la communauté technologique locale à se développer et s’épanouir.
D’abord, il dispose d’un espace coworking moderne, confortable et équipé, où les travailleurs du secteur technologique peuvent utiliser Internet, du matériel et rencontrer d’autres personnes qui partagent leurs intérêts et leurs objectifs.
Habaka organise et accueille des événements liés à l’entrepreneuriat et à la technologie. Ces événements sont des occasions d’apprendre de nouvelles compétences, de partager des idées et de réseauter avec des experts et des pairs. Quelques exemples d’événements sont la Startup Weekend, les barcamp, les webcup, des cafés TIC, etc.
Le hub propose des formations sur divers sujets, tels que le développement web, le marketing numérique, le design graphique et les compétences entrepreneuriales. Habaka gère également un programme appelé Coder Dojo, qui enseigne la programmation et la résolution créative de problèmes aux jeunes.
Aussi, le centre offre un fablab qui dispose de plusieurs équipements, notamment une imprimante 3D ainsi que de puissants ordinateurs pour vous permettre de fabriquer sur mesure n’importe quel objet/pièce. Ces différents outils et accessoires permettent aux entreprises de prototyper leurs produits avant toute production en série.
Actuellement, Habaka compte cinq communautés regroupant des milliers de membres et qui ne cessent de s’agrandir. Les membres des communautés du hub travaillent dans divers secteurs stratégiques comme le génie logiciel, le machine learning, la robotique, les villes intelligentes, l’astronomie et le développement de jeux, entre autres.
Depuis 2018, Habaka nourrit un projet qui vise à mettre en place la Silicone Valley de Madgascar, le Hay Valley. Avec l’aide de ses partenaires qui sont AfriLabs, Orange, GIZ, ArchiCONCEPT, Network Information Center Madagascar (NIC-MG) et le Centre d’innovation et de documentation scientifique et technique (CIDST), le hub a accompagné 80 start-up et délivré 70 formations pratiques.
Melchior Koba
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En dotant les agriculteurs de technologies et de l’accès aux marchés, il contribue à résoudre certains des plus grands défis du continent, tels que la sécurité alimentaire, la pauvreté et le chômage.
Karidas Tshintsholo (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Khula, une start-up sud-africaine qui fournit des logiciels et un marché aux agriculteurs pour développer leur activité. Khula se veut un écosystème de soutien aux agriculteurs à travers l’Afrique, en les mettant en relation avec des acheteurs, des intrants, des services techniques et des financements.
Karidas Tshintsholo a fréquenté l'Ekangala Comprehensive High School de 2008 à 2012. Il a ensuite étudié le commerce à l’université du Cap de 2013 à 2015. Avec Matthew Piper et Jackson Dyora, il a fondé Khula en 2017 pour aider les agriculteurs à se développer.
La plateforme est non seulement un marché de produits frais, où les agriculteurs peuvent répertorier leurs produits et où les acheteurs peuvent passer des commandes, mais aussi un marché d’intrants où les producteurs peuvent acheter des semences, des engrais, des pesticides… auprès de fournisseurs vérifiés.
Khula est aussi une plateforme de négociants, où ces derniers peuvent se procurer des produits auprès des agriculteurs et les vendre aux acheteurs. Elle propose également un tableau de bord, où les agriculteurs peuvent accéder à des options de financement provenant de divers prêteurs.
Depuis son lancement, Khula a connu une croissance rapide. Disposant de plus de 100 fournisseurs, plus de 130 dépôts et plus de 190 conseillers agricoles en Afrique du Sud, elle propose plus de 3 000 produits de fournisseurs locaux et internationaux et peut livrer dans toutes les provinces et dans toutes les grandes régions agricoles du pays.
Karidas Tshintsholo est membre du conseil de l’Afrique australe de l’International Fresh Produce Association, une association au service de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en produits frais et floraux.
Avant Khula, il a cofondé en 2013 MoneyTree Group, une entreprise de médias, d’édition et de marketing axée sur les jeunes et les marchés/segments émergents de l’économie, dont il a été le directeur exécutif jusqu’en 2017. De 2014 à 2015, il a été chef de projet exécutif d’Investor Games qui a pour but d’informer et d’éduquer les membres d’Investment Society (InvestSoc.) sur les options disponibles pour investir leur argent et amasser leur propre richesse.
Karidas Tshintsholo a également reçu des récompenses pour ses réalisations en tant qu’entrepreneur. Lauréat du prix Anzisha en 2015 et membre du conseil consultatif dudit prix depuis 2021, il a été nommé parmi les Forbes Africa 30 Under 30 en 2019.
Melchior Koba
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Kosala PME propose une gamme de services et de programmes qui sont conçus pour inspirer et soutenir les entrepreneurs en herbe et existants au Congo. L’incubateur et accélérateur a déjà accompagné une multitude de projets et start-up.
Kosala est une plateforme qui vise à fournir aux entrepreneurs de la République du Congo un accompagnement et des mécanismes de financement sur mesure, afin de faciliter la création et le développement de nouvelles entreprises.
Fondée en 2019 par Trésor Dexter Omono, un jeune entrepreneur et innovateur congolais, Kosala propose une gamme de services et de programmes pour aider les entrepreneurs à atteindre leurs objectifs et leurs rêves.
Kosala propose des programmes d’incubation et d’accélération aux start-up et aux petites et moyennes entreprises (PME). A travers ces services, elle offre aux entrepreneurs du coaching, du mentorat, des formations et des opportunités de réseautage et de financement. Elle organise également des événements et des ateliers pour promouvoir la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans le pays.
Kosala propose aussi des espaces de co-working aux entrepreneurs. A travers Kosala Académie, l’incubateur aide ses étudiants à acquérir des compétences dans divers domaines, dont le numérique, le management et l’entrepreneuriat. Il permet aussi aux entrepreneurs de domicilier leur start-up à son adresse et d’obtenir une assistance sur-mesure pour leurs démarches administratives de création d’entreprises.
Kosala noue également des partenariats avec diverses institutions publiques et privées pour soutenir l’écosystème numérique au Congo. Par exemple, il a signé, en juillet 2023, un accord de partenariat avec l’Agence de développement de l’économie numérique (ADEN CG) pour favoriser l’inclusion numérique, le développement des compétences et la création d’emplois dans le pays.
L'incubateur et accélérateur d'entreprises @Kosalaafricapme et @adencongobzv ont signé ce mercredi 05 Juillet 2023, un protocole d’accord concernant la mise en place d'un cadre de collaboration en faveur de l'éclosion de l'écosystème numérique en République du Congo. pic.twitter.com/L0CDMnbPfu
— Kosála (@Kosalaafricapme) July 5, 2023
Kosala est une plateforme qui vise à impacter la vie des entrepreneurs congolais et à contribuer au développement économique et social du pays. Selon son site web, elle accompagne actuellement 3 750 projets et a un taux de réussite de 85 %.
Melchior Koba
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Armelle Touko est une éditrice qui croit au pouvoir des livres pour façonner les esprits et les cœurs des enfants Africains. Avec sa fille, elle met en place la plateforme d’édition numérique Adinkra Jeunesse.
Armelle Touko (photo) est une auteure et éditrice camerounaise. Elle est la fondatrice et l’associée gérante d’Adinkra Jeunesse, une plateforme numérique qui offre un accès illimité à des livres africains pour enfants. Son objectif est d’inspirer et d’éduquer les jeunes lecteurs avec des histoires qui reflètent leur culture.
Armelle Touko est diplômée de l’ESSTIC (Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication) où elle a obtenu en 2007 un master en communication. Elle est aussi titulaire d’un master en marketing obtenu en 2014 à l’ESSEC (Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales).
Armelle Touko a fondé Adinkra Jeunesse avec sa fille Marie Gabrielle, encore élève, en 2018. La plateforme propose des livres illustrés, des histoires audio, des jeux, des feuilles à colorier, des fiches éducatives et des fiches parentales en français, en anglais et en langues locales, pour les enfants âgés de 3 à 12 ans.
Armelle Touko organise, depuis 2021, des ateliers d’écriture, à travers son programme 100 Petits Ecrivains, pour les enfants de 6 à 14 ans afin de les encourager à imaginer des histoires qui leur ressemblent. Elle est aussi la fondatrice d’Adinkra Femme, un collectif d’auteures qui écrivent sur des sujets tels que la violence et l’autonomisation des femmes.
Elle a une expérience professionnelle dans l’édition, la communication des organisations et la communication pour le changement de comportement. Sa carrière professionnelle a commencé en 2008 à AFREDIT, un éditeur, où elle était responsable éditoriale. En 2010, elle rejoint Alpha Assurances et y travaille au poste de responsable communication et travaux publics.
Pendant plus de cinq ans, de 2015 à 2020, elle a travaillé comme coordinatrice de la communication et de la mobilisation sociale du programme d’accès aux services de santé reproductive (PASSR) mis en œuvre dans les régions de l’Extrême-Nord et de l’Est du Cameroun.
Le travail d’Armelle Touko a été reconnu par plusieurs prix, tel que le Label Innovation IFC 2022, qui célèbre, soutient et promeut les start-up du secteur des industries culturelles et créatives. Elle est également la lauréate du POESAM 2023, qui récompense les projets innovants en matière d’éducation et d’action sociale en Afrique.
Melchior Koba
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Au Kenya, Fablab Winam promeut la fabrication, la recherche et l’éducation. Il propose aux créateurs, artistes, scientifiques, ingénieurs et étudiants, entre autres, un laboratoire libre d’accès pour stimuler leur créativité.
Fablab Winam est un makerspace d’innovation matérielle et de fabrication numérique créé au Kenya pour permettre aux personnes ayant des idées créatives de se réunir pour partager des solutions et des outils pour le prototypage et l’incubation de start-up.
Le laboratoire a été fondé en 2018 par Martin Oloo, un ancien diplômé de la Fab Academy. Il est également le directeur général du laboratoire, supervisant ses opérations et ses partenariats. Sa vision est de créer une culture de la fabrication, de la collaboration, de la créativité… dans le pays.
Fablab Winam propose une gamme de services, tels que des formations en impression 2D et 3D, découpe laser, découpe vinyle, production de circuits, fabrication, prototypage, le mentorat et la consultation. Le laboratoire organise aussi divers programmes pour éduquer et inspirer différents groupes de personnes.
Le premier est le programme STEAM (Science, Technologie, Ingénierie, Arts et Mathématiques) Fab Kids conçu pour les enfants et les élèves du début du secondaire. Il propose des cours virtuels de programmation Scratch, de circuits et de programmation Arduino, de développement Web (WordPress), de modélisation 2D et 3D.
Le suivant est le Fab Design Academy qui vise à améliorer les compétences en design des fabricants et des producteurs locaux pour produire des articles compétitifs sur le marché. On distingue aussi le projet Jua Kali Plus qui soutient les artisans Jua Kali (travailleurs du secteur informel) pour améliorer la qualité de leurs produits et pour produire des pièces détachées localement.
Fablab Winam organise aussi le Fab Internships, un programme qui renforce les capacités pratiques des étudiants avant de les envoyer en stage dans des entreprises locales. Il est également le premier fablab kényan en dehors de Nairobi à accueillir la Fab Academy, un cours en ligne sur la fabrication numérique.
Fablab Winam accueille également des événements mensuels tels que l’International Youth Day qui enseigne sur des sujets tels que l’efficacité énergétique, l’agriculture durable, l’économie circulaire, la construction et la conception écologiques, la gestion de l’eau et bien d’autres encore.
Fablab Winam a aidé plus de 300 personnes en 2022 et réalisé plus de 100 projets. Le laboratoire a aussi reçu la reconnaissance et le soutien de diverses organisations, telles que AfriLabs, ICT Authority, Liquid Telecom, Africa Open Science Hardware et Shuttleworth Foundation, entre autres.
Melchior Koba
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