Favorisé par la pandémie de Covid-19, le commerce en ligne devrait croître de manière significative en Afrique au cours des dix prochaines années. Pour ce faire, il est urgent de mettre en place un cadre réglementaire favorable au e-commerce.

En marge de la treizième Conférence ministérielle (CM13) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tient à Abou Dhabi aux Emirats arabes unis, l’OMC et la Banque mondiale ont présenté le samedi 24 février un nouveau projet baptisé « Digital Trade for Africa ». Ce projet vise à aider les pays africains à profiter pleinement des avantages du commerce numérique, à améliorer leurs perspectives de développement afin de créer des emplois et faire reculer la pauvreté.

« Le commerce numérique est l'un des segments du commerce qui connaît la croissance la plus rapide dans le monde d'aujourd'hui. Les jeunes et les femmes du continent africain ont montré qu'ils étaient capables de tirer parti de ces opportunités. L'Afrique ne représente que 1 % du commerce des services numériques, mais je considère qu'il s'agit d'une opportunité à saisir pour le continent », a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, la directrice générale de l’OMC.

Le projet s'appuie sur une note d'orientation conjointe de la Banque mondiale et de l'OMC présentée aux responsables africains en juillet 2023. Intitulée « Faire du commerce numérique un catalyseur du développement africain », cette note appelle à la création d'un environnement réglementaire favorable au commerce numérique.

Ainsi dans le cadre du nouveau projet, la Banque mondiale et l’OMC veilleront à ce que l'infrastructure numérique, telle que la connectivité physique et les systèmes de paiement électronique, soit complétée par un cadre réglementaire complet dans plusieurs pays africains qui accusent du retard. Il sera également question d’identifier les obstacles à la participation au commerce numérique, recommander des actions politiques et concevoir des interventions financées par la Banque mondiale.

L’objectif est de permettre à l’Afrique de relever son économie grâce à l’e-commerce. Selon le cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights dans un rapport publié le 12 octobre 2023, le chiffre d’affaires global des plateformes de commerce électronique actives en Afrique devrait atteindre 59,18 milliards de dollars en 2027 contre 32,49 milliards seulement en 2022 et 13,58 milliards en 2018.

Samira Njoya

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Dans le but de permettre aux populations d’accéder aisément à des produits locaux, des tech entrepreneures ont mis en place la plateforme Soreetul, qui signifie « ce n’est pas loin » en wolof.

Soreetul est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs de se procurer des produits locaux tels que les produits frais, les produits cosmétiques ou encore les fruits et légumes. La start-up a été fondée en 2013 par Awa Caba, Idrissa Diatta, Ndèye Awa Guèye et Bineta Coudy De.

« L’idée du projet Soreetul vient du fait que nous avions constaté que les consommateurs avaient du mal à retrouver les produits locaux dans les grandes surfaces ou les boutiques. Les femmes qui travaillent dans le secteur de la transformation des produits n’ont pas non plus accès au marché puisqu’étant dans les zones reculées de la capitale », a indiqué Awa Caba en 2015.

La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut directement se rendre sur la plateforme web et se créer un compte en renseignant ses informations personnelles. Après cette étape, l’utilisateur peut naviguer entre les pages web du commerce en ligne pour découvrir la diversité de produits locaux proposés. En cliquant sur le produit de son choix, il pourra en apprendre davantage, l’ajouter à son panier et passer à l’action en confirmant le paiement. Il pourra se faire livrer ou passer récupérer sa commande dans l'un des points de vente de la jeune pousse.

Soreetul propose également des produits pour la fête de la Tabaski dans un onglet « Spécial Tabaski ». L’utilisateur y trouvera tout ce qui se rapporte à la fête et pourra effectuer ses courses depuis le confort de sa maison. L’onglet « cadeaux » est pour les personnes qui veulent offrir des cadeaux à leurs proches. La plateforme propose plusieurs packs sur mesure qui sont idéaux pour des cadeaux à un tiers.

En novembre 2016, la jeune pousse sénégalaise a remporté le premier prix de la compétition Pitch AgriHack. A cet effet, elle a bénéficié d’une subvention d’un montant de 15 000 €.

Adoni Conrad Quenum

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Arnergy, une start-up nigériane operant dans les technologies propres, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. Fondée en 2013 par Femi Adeyemo et Kunle Odebunmi, la start-up compte utiliser les fonds pour étendre ses opérations sur le continent et accélérer l’adoption de ses services par les populations.

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Dans le but d’aider les conducteurs traditionnels de taxi face à l’influence croissante des applications de transport à la demande, les autorités ghanéennes lancent une initiative concurrente qui leur est dédiée.

L’application « Tap & Go Transport » sera mis en service ce lundi 19 février. L’annonce a été faite la semaine dernière par le vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia. L’objectif est de formaliser et d’harmoniser le secteur du transport informel avec le lancement d'une solution publique de transport à la demande.

L’application, disponible sur iOS et sur Android, se décline en deux versions : l’une pour les utilisateurs et l’autre pour les chauffeurs de taxi. Les utilisateurs pourront commander des taxis pour effectuer leurs courses et de leur côté, les chauffeurs recevront les alertes lorsqu’un utilisateur optera pour leur service. Il faut également signaler que sur Tap and Go, les utilisateurs ont le choix entre les voitures privées qui fonctionnent comme des taxis et les taxis compteurs traditionnels de la ville.

Le secteur des transports est en pleine mutation sur le continent avec la prolifération des applications en ligne de mobilité. Les start-up africaines opérant dans le secteur ont levé 48 millions $ en 2023, d’après les données de Partech Africa ; selon la plateforme allemande de données et d'intelligence économique Statista, le chiffre d'affaires du « Ride-hailing & Taxi » devrait atteindre cette année 4,13 milliards $.

En décembre dernier, lors des tests de Tap and Go, Nana Nimako Asiamah, le président du Syndicat des transports routiers privés du Ghana (GPRTU), a expliqué que « le lancement de cette application, grâce au soutien et aux efforts du vice-président Bawumia, est une intervention opportune pour sauver notre activité ». Pour rappel, l’application a été testée dans plusieurs zones de la capitale Accra comme l'aéroport, East Legon, l'université du Ghana, Circle/Kaneshie ou encore Dansoman.

Adoni Conrad Quenum

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Dans le but d’aider les entreprises à rationaliser leurs dépenses en frais juridiques, des tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure.

Hence Technologies est une solution numérique développée par une jeune pousse basée à au Rwanda et au Royaume-Uni. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les entreprises, de se mettre en relation avec les avocats qu’il faut en cas de problèmes juridiques. La start-up, fondée en 2020, a déjà levé environ 2,6 millions $ pour soutenir sa croissance.

La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut se rendre sur l’adresse web via un navigateur pour accéder à la plateforme. En fonction du service recherché, l’utilisateur peut prendre rendez-vous sur la plateforme. « Une fois que nous aurons convenu d'une date et d'une heure qui vous conviennent, nous vous enverrons une invitation à la session. Lors de cette session, un membre de notre équipe vous présentera le logiciel en tête-à-tête et vous aurez la possibilité de discuter de vos besoins professionnels individuels et de poser des questions », explique la jeune pousse.

Pour atteindre ses objectifs, Hence utilise des données de diverses sources. La start-up intègre toutes ces données pour mieux apprécier les diverses situations qu’elle doit résoudre. En fonction de la nature du problème juridique, du lieu où il se déroule et des considérations de coût, son algorithme fera le nécessaire pour faire le choix idoine pour l’entreprise.

Steve Heitkamp, cofondateur de Hence, expliquait en 2022 que « la plupart des solutions existantes sont des solutions de marché qui veulent vraiment qu'une transaction ait lieu. [...] Nous avons creusé spécifiquement dans ce domaine et construit un produit qui aide les gens à trouver les bons avocats ; vraiment un point de départ pour leurs besoins ».

Présente sur trois continents, Hence veut passer un cap en travaillant avec de plus grandes entreprises. Pour cela, elle veut se baser sur les talents technologiques de Kigali au Rwanda, où elle dispose d’un siège social, pour amorcer sa conquête du monde.

Adoni Conrad Quenum

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Dans un communiqué publié le mardi 13 février, le fonds de capital-risque tunisien 216Capital Ventures a annoncé sa participation au cycle de financement de 1,5 million $ de Logidoo, une jeune pousse panafricaine opérant dans la logistique. Les fonds seront utilisés « pour étendre son empreinte à travers l'Afrique, en se concentrant sur des marchés clés comme le Congo, la Gambie, la Guinée-Conakry, le Mali et la Mauritanie ».

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Dans le but d’aider les populations à s’approvisionner en produits frais, une tech entrepreneure béninoise a mis en place une solution sur mesure.

Aliments Bénin est une plateforme de commerce en ligne développée par la jeune pousse béninoise DigitAll Farmer. Elle permet, d’une part, aux consommateurs d’accéder à des produits frais avec pour seul intermédiaire la plateforme Aliments Bénin et, d’autre part, aux producteurs d’accéder plus aisément aux marchés. La start-up, basée dans la commune d’Abomey-Calavi, a été fondée en 2020 par Novalie Houngbédji.

La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par un navigateur pour accéder à sa plateforme web et s’inscrire en renseignant son adresse e-mail et en créant un mot de passe. A cette étape, l’utilisateur opte pour le statut de « vendeur » s’il désire commercialiser ses produits sur la boutique en ligne ou celui de « client » si c’est pour effectuer des achats. Puis il suit le processus et peut accéder aux divers produits disponibles sur la plateforme.

On y retrouve des boissons de fabrication locale, des produits de boucherie et d’épicerie, des fruits et légumes, des céréales, des tubercules ou encore des produits de pêche tels que les poissons et les crustacés. « Nous avons pu aider près d’une centaine de producteurs à mieux faire connaître leurs produits et à augmenter leur chiffre d’affaires de plus de 7 000 000 FCFA [11 500 USD] en 2021. Plusieurs ménages, restaurants, pâtisseries et autres ont pu commander et se faire livrer des produits agroalimentaires de qualité à des prix équitables », explique Novalie Houngbédji en 2022.

Aliments Bénin dispose d’un service de livraison qui, après les commandes, se charge de livrer les clients dans plusieurs communes du pays. Elle a reçu plusieurs distinctions dont le prix de l’encouragement (5 millions FCFA) en 2021 au concours Tremplin startup Uemoa et en novembre 2022, elle décroche la troisième place de la première édition du concours Moov Africa Startup Challenge (chèque d’une valeur de 1 000 000 FCFA et un lot en nature d’une valeur de 540 000 FCFA).

Adoni Conrad Quenum

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Côte d’Ivoire : Gombo met en relation les artisans et les clients grâce à ses plateformes web et mobile

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Trouver l’artisan idéal pour des travaux de maison peut devenir un problème si l’on ne dispose pas des bons contacts. Avec la révolution technologique en cours sur le continent, des start-up mettent en place des solutions.

Gombo est une solution numérique développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs d’accéder à divers services en ligne. La start-up, basée à Abidjan, a été lancée en 2021.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android. L’utilisateur, après téléchargement, devra s’inscrire avec ses identifiants de réseaux sociaux ou remplir le formulaire en renseignant : nom, prénom, numéro de téléphone et adresse e-mail. Le compte ouvert, il peut accéder aux professionnels des divers services disponibles sur la plateforme ou l’application tels qu’un professeur de soutien scolaire, un électricien, une nounou ou encore un coach sportif.

Il faut noter qu’en fonction du service choisi, la start-up propose les professionnels les plus proches de la situation géographique de l’utilisateur. « Choisissez le service dont vous avez besoin et fournissez les détails de votre emplacement. Dès que vous effectuez cette étape, vous vous connectez aux fournisseurs de services près de chez vous. Vous devez maintenant sélectionner le service que vous souhaitez et ensuite réserver le service. Quelques minutes plus tard, vous pouvez profiter du service et évaluer le service », indique la plateforme.

Après la prestation, l’utilisateur doit laisser un commentaire sur la plateforme ou l’application à l’endroit du prestataire pour donner son avis sur la qualité du travail effectué. C’est un moyen d’augmenter sa cote sur Gombo. Par ailleurs, il est important de signaler qu’il faut recharger en amont son compte avant de prendre un rendez-vous avec n’importe quel professionnel sur la plateforme. Gombo permet de le faire via les cartes bancaires ou par mobile money.

Adoni Conrad Quenum

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Nathan Nwachuku (photo), cofondateur de l’edtech nigériane Klas, a annoncé le lundi 5 février la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million $. Les fonds seront utilisés pour alimenter les écoles en ligne de la jeune pousse à l‘échelle mondiale.

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Roboost, une start-up égyptienne opérant dans la livraison au dernier kilomètre, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 3 millions $. Les fonds seront utilisés pour, entre autres, développer sa technologie et soutenir sa croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

« Cet investissement nous permet d'apporter le pouvoir de transformation de Roboost aux entreprises de la région MENA et de propulser la prochaine phase de notre croissance, en faisant de Roboost le copilote des opérations de livraison de toute entreprise », a déclaré Mohamed Gessraha (photo, à droite), cofondateur de Roboost.

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