Comme de nombreux pays africains, le Sénégal fait de la transformation numérique une priorité pour son développement. Le gouvernement multiplie les efforts pour assurer la bonne mise en œuvre du « New Deal Technologique ».
Le jeudi 2 octobre, Ousmane Sonko (photo, au centre), Premier ministre du Sénégal, a procédé à l’installation officielle du Conseil national du numérique (CNN). Ce collège, composé de 20 experts issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile, aura pour mission d’accompagner la transformation numérique du pays.
Selon le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, le CNN doit éclairer les décisions de l’État sur les grandes orientations technologiques, formuler des recommandations stratégiques pour les politiques publiques numériques, soutenir la mise en œuvre de projets structurants, encourager l’innovation et la création d’entreprises, renforcer une économie numérique créatrice d’emplois, et promouvoir l’inclusion numérique, la cybersécurité ainsi que la protection des données personnelles.
« Ce Conseil est appelé à jouer un rôle décisif dans la construction d’un Sénégal numérique inclusif, innovant et souverain, à l’horizon 2050 », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
La mise en place du Conseil national du numérique s’inscrit dans le cadre du « New Deal Technologique », lancé en février dernier. Ce plan, dont la mise en œuvre est estimée à 1105 milliards de francs CFA (environ 2 milliards de dollars), vise à établir le pays en tant que hub numérique régional et international d'ici 2034, renforçant ainsi sa position sur la scène technologique africaine. Le pays veut faire de l’innovation technologique un levier de son développement socio-économique, avec une contribution du secteur numérique à au moins 15 % du PIB au cours des dix prochaines années.
Les axes structurants du « New Deal Technologique » comprennent l’accès universel à Internet pour réduire la fracture numérique, la mise en place d’une identité numérique biométrique et la modernisation des services publics, le développement d’un cloud souverain pour sécuriser les données de l’État et des citoyens, la digitalisation de l’administration à travers l’e-ID, l’e-signature et l’e-paiement, ainsi que le renforcement des partenariats stratégiques afin de garantir une connectivité haut débit sur l’ensemble du territoire.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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