Le dynamisme croissant des start-up et entreprises du numérique redessine progressivement le paysage économique djiboutien. Pour accompagner cette évolution et transformer l’innovation en moteur de croissance durable, les autorités misent sur une meilleure organisation et représentation du secteur.
Djibouti a engagé une nouvelle étape dans la structuration de son écosystème numérique avec le lancement officiel du processus de création de la première Fédération djiboutienne des entreprises du secteur numérique. L’initiative a été amorcée lors d’une réunion nationale tenue la semaine dernière, sous la présidence de Mariam Hamadou Ali (photo, au centre), ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation, en présence des principaux acteurs publics et privés du numérique.
À cette occasion, les autorités ont mis en avant la nécessité de doter le pays d’un cadre représentatif capable de porter la voix des entreprises technologiques et de renforcer leur rôle dans la transformation économique. La future fédération est appelée à devenir un interlocuteur structuré des pouvoirs publics, tout en contribuant à l’émergence d’un environnement favorable à l’innovation, à l’entrepreneuriat numérique et au développement des start-up locales, en particulier celles portées par les jeunes.
Concrètement, la fédération aura pour vocation de rassembler les entreprises opérant dans les domaines du numérique, des technologies de l’information, des services digitaux et de l’innovation. Elle devra accompagner la croissance des start-up, promouvoir de meilleures conditions d’exercice pour les acteurs du secteur, encourager la coopération entre entreprises et faciliter l’accès aux opportunités régionales et continentales. L’initiative s’inscrit également dans la dynamique de la Déclaration de Marrakech, à l’issue de laquelle Djibouti a été désigné comme l’un des pays fondateurs de la Fédération africaine des entreprises du numérique.
La création de cette fédération s’aligne par ailleurs sur la Vision « Nation intelligente » portée par les autorités djiboutiennes, qui vise à accélérer la transformation numérique de l’économie, moderniser l’administration et stimuler l’innovation locale. En structurant les acteurs privés du numérique, le pays entend mieux capter les opportunités offertes par l’intégration régionale et par les initiatives continentales en faveur du marché numérique africain.
À terme, la Fédération djiboutienne des entreprises du secteur numérique pourrait jouer un rôle clé dans la consolidation de l’écosystème technologique national. En renforçant la coordination entre acteurs, en soutenant l’entrepreneuriat et en favorisant les partenariats à l’échelle africaine, elle devrait contribuer à la création d’emplois qualifiés, à l’émergence de champions locaux du numérique et à l’ancrage durable de Djibouti dans l’économie digitale régionale.
Samira Njoya
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