Face à la montée des nouvelles technologies, la formation spécialisée devient un enjeu crucial pour l’employabilité des jeunes en Tunisie. La nouvelle base de Sfax prépare les talents aux métiers du futur, alliant robotique, IoT et systèmes industriels intelligents.
Le gouvernorat de Sfax en Tunisie a inauguré le mardi 30 septembre une nouvelle base de formation spécialisée dans le domaine de l’industrie intelligente 4.0. Ce centre ambitionne de préparer les jeunes aux métiers liés à la transformation numérique de l’industrie et de renforcer leur employabilité sur un marché en pleine mutation.
🇨🇭 & 🇹🇳, des partenaires 🤝 de longue date dans la formation professionnelle. Heureux d’inaugurer à Sfax, en présence des autorités et des partenaires techniques, une plateforme "Industrie 4.0" pour renforcer l’employabilité des jeunes dans le cadre de #TAKWEEN soutenu par la 🇨🇭 pic.twitter.com/u4oqItixfI
— Ambassadeur Josef Renggli (@AmbSuisseTunis) September 30, 2025
Elyes Chérif, directeur général de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP), a souligné que ce projet répond directement à l’évolution des besoins des entreprises tunisiennes, confrontées à l’automatisation et à la digitalisation croissante de leurs procédés. « L’objectif est d’outiller les jeunes avec des compétences pointues qui correspondent aux exigences de l’industrie 4.0 et de leur offrir de meilleures perspectives d’intégration professionnelle », a-t-il déclaré.
La nouvelle structure accueillera une première promotion de 13 apprenants, sélectionnés pour suivre des programmes axés sur l’automatisation, l’Internet des objets, la robotique et la maintenance des systèmes industriels intelligents. Ce laboratoire est le quatrième du genre en Tunisie, après ceux de Sidi Thabet (Ariana), Monastir et Sousse.
Le programme s’inscrit dans le cadre du programme « Takween », lancé en 2020, qui adopte une approche innovante de la formation professionnelle en alternance. Soutenu par la Suisse, il vise à renforcer l’employabilité des diplômés du supérieur, en particulier ceux issus de la formation professionnelle, et à aligner les compétences des jeunes Tunisiens sur les standards de la quatrième révolution industrielle.
Ce type d’initiative répond à un besoin urgent en Afrique. Selon les prévisions de la Banque africaine de développement, d’ici 2030, plus de 30 millions de jeunes Africains entreront chaque année sur le marché du travail. En Tunisie, pays à la population jeune et dont le tissu industriel est en pleine mutation, ces laboratoires visent à combler le déficit de compétences et à stimuler l’innovation locale.
Grâce à cette base, la Tunisie ambitionne de former un vivier de talents capable de relever les défis de la révolution numérique, de favoriser l’émergence de start-up technologiques et de contribuer au développement de l’industrie intelligente, tant au niveau national que régional.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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