Kenya : An Nisa Taxi, un service de VTC pour les femmes et par les femmes

Par : Adoni Conrad Quenum 

Date de création : jeudi, 11 mai 2023 08:27

Date de modification : 11 mai 2023 09:19

De nombreux cas d’harcèlements ont été rapportés par des femmes pendant leur trajet à bord d’un VTC. Une tech entrepreneur a décidé de mettre en place une solution pour faciliter le quotidien des femmes, non seulement en tant que conductrice mais aussi en tant que passagère.

An Nisa Taxi est une solution numérique développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les femmes, de se déplacer aisément sans avoir à subir des cas de harcèlement lors de leur trajet ou pendant leur temps de travail. La start-up, basée à Nairobi, a été fondée en 2018 par Mehnaz Sarwar.

« Nous avons une équipe de conductrices et nous prenons en charge les femmes et les enfants. Nous faisons également des forfaits mensuels pour les parents et pour les femmes qui travaillent. Nous responsabilisons nos conductrices en leur offrant de meilleurs tarifs tout en travaillant dans un environnement sûr pour nos conductrices et nos clients », a indiqué Mehnaz Sarwar.

Disposant d’une application mobile accessible uniquement sur Android (la version iOS est en cours de développement, d’après les infos de la start-up), l’utilisatrice peut naviguer dans l’application après la création de son compte. Elle choisit un type de véhicule et en fonction de son trajet et de sa position, l’application lui suggère les conductrices les plus proches géographiquement. Depuis l’application mobile, il est donc possible de réserver des trajets, de suivre l'arrivée de la conductrice et de payer avec le smartphone. La politique d’An Nisa Taxi est si rigide qu’une femme ne peut prendre le taxi avec son compagnon, sauf en cas d’urgence.

En ce qui concerne le modèle économique, An Nisa fait des marges grâce aux abonnements des clients, aux partenariats avec des entreprises et aussi avec les trajets quotidiens. La jeune pousse perçoit 15 % de commission sur les courses de ses conductrices et celles-ci sont des « travailleuses indépendantes ». Elles doivent disposer de leur véhicule avant de rejoindre la firme de VTC et elles sont maitresses de leur temps de travail. Néanmoins, elles passent par la case vérification après leur inscription sur une plateforme dédiée avant de devenir des conductrices estampillées An Nisa.

Depuis son lancement, la start-up kényane est toujours autofinancée. Elle n’a pu attirer des investisseurs malgré une bonne croissance ces dernières années. D’après ses données, elle a franchi cette année la barre des 10 000 utilisateurs et elle espère s’étendre en Arabie saoudite où elle dispose de nombreux partenaires.

Adoni Conrad Quenum 

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