This entrepreneur is leveraging his software development skills to make online learning more flexible globally. He aims to prepare the youth for the job market through his startup.

Musa Turay is a software developer with expertise in web and mobile app development, database management systems, DevOps, and user experience design. He has several years of diverse project experience.

Musa holds a Higher National Diploma in Information and Communication Technology from Sierra Leone’s Eastern Polytechnic (2021) and a Full Stack Web and Mobile App Development Certificate from Orange Digital Centre, along with various online certifications.

In 2019, he founded TurayMathic e-Learning Technologies to offer flexible online learning experiences globally. His aim, through the startup, is to democratize education, empower individuals, and make them career-ready. “My vision is to provide Sierra Leoneans and worldwide students with flexible and rigorous online learning experiences that equip them with the knowledge, skills, and characteristics necessary for career readiness,” he said.

TurayMathic e-Learning stands out with cutting-edge AI-driven instruction, global accessibility, career readiness focus, educator support, and a thriving community, offering personalized learning, multilingual courses, real-world projects, industry partnerships, affordability, security, social impact, and continuous innovation.

As the founder of TurayMathic e-Learning Technologies, Musa aims to be recognized as a leader in innovative instructional technologies, ensuring education reaches everyone globally, and fostering a digital community for continuous learning, communication, and collaboration.

In January 2022, he was incubated at the Orange Digital Centre, gaining valuable insights and skills in programming, database management, and more. Participating in the program provided me with a valuable opportunity to delve into high-level programming and gain a comprehensive understanding of software development, he said.

Throughout his career, he has worked on diverse projects, ranging from web and mobile applications to backend systems. His immediate plans include excelling in his current role and pursuing advanced training. Musa aims to shape the future of software development positively as technology evolves.

Hikmatu Bilali

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Despite public authorities’ efforts, not everyone has access to education in Africa. Tech entrepreneurs are entering the field, leveraging digital solutions to bring education to everyone. 

Foondamate is a study chatbot developed by a South African eponymous startup. The chatbot allows users access to online courses. The startup behind the bot was founded, in 2020, to help students access study materials. 

"At FoondaMate, we believe talent is equally distributed yet opportunities are not. There are often competing factors that contribute to educational inequality – not just in Africa, but across the world – and our technology is helping to universally address these," said Dacod Magagula, CEO and co-founder of FoondaMate, the startup behind the chatbot. 

The chatbot can be accessed on WhatsApp and Facebook Messenger.  The bot, which speaks 13 languages (French, English, Sesotho, afrikaans, setswana, etc.), usually asks questions to assess first-time users’ education level. Then, they can assess the education materials and support they want. Among other things, they can download documents and memos, find solutions to maths problems and ask the meaning of words they don’t understand. 

The startup claims more than 900,000 users in about 30 countries. "It's humbling to think that so many learners trust us to support their desire to learn, and that's a responsibility we take incredibly seriously," CEO Magagula indicated earlier this year when the startup raised US$2 million to accelerate its expansion. 

Adoni Conrad Quenum

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Des solutions numériques émergent sur le continent dans le but de faciliter le quotidien des populations. En Afrique du Sud, une start-up s’attaque au secteur de l’éducation.

Sticitt Pay est une application de paiement mobile développée par une start-up sud-africaine éponyme. Elle permet de faciliter les paiements dans le secteur éducatif. La start-up, fondée en 2017 par Dennis Wevell (photo, au centre), Mitch Dart (photo, à droite), Theo Kitshoff (photo, à gauche), a réussi un tour de table en mars 2022, dont le montant n’a pas été dévoilé, pour soutenir sa croissance sur le marché local.

Theo Kitshoff, président-directeur général de Sticitt, explique que « Sticitt Pay offre aux écoles un système de paiement intelligent intégré, sûr et facile à utiliser et constitue la première étape importante du parcours visant à simplifier les paiements liés à l'éducation et à construire une alternative bancaire pour les jeunes ».

La jeune pousse s’est alliée à d6 Group, une entreprise spécialisée dans le domaine des technologies de l'éducation, qui lui a donné accès à plus de 2 000 clients potentiels. Ce partenariat a permis à Sticitt de signer des contrats avec 400 écoles et de traiter 616 000 $ de transaction au cours du premier trimestre de l’année 2020. Que ce soit les frais de scolarité, les sorties pédagogiques ou encore les collectes de fonds, toutes les dépenses liées aux écoles peuvent être gérées depuis la solution numérique.

L’application, disponible sur iOS et sur Android, enregistre à ce jour 97 650 comptes et 791 écoles sous contrat. La start-up recherche d’autres opportunités pour améliorer ses services et offrir un panel plus important aux utilisateurs de la plateforme.

En ce qui concerne les perspectives, la jeune pousse compte étendre son offre marchande Sticitt Pay aux petites et moyennes entreprises opérant au sein de l'écosystème scolaire. D’ailleurs, la solution est déjà en post-revenu d’après ses dirigeants, mais il est impératif qu’elle s’installe durablement dans l’écosystème éducatif sud-africain.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :  Côte d’Ivoire : Alexandre N’Djore veut faire de l’insurtech une norme

 

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Il a lancé une Edtech alors que tout son parcours professionnel et ses compétences lui ouvraient la porte pour une HealthTech. Aujourd’hui, il a la confiance d’investisseurs qui voient en lui un grand potentiel.

Hossam Taher est un jeune entrepreneur égyptien. Passionné entre autres par l'éducation, la conception de produits et la croissance d'entreprises, il est président-directeur général de la start-up Orcas. Il a développé la solution mobile éponyme qui met en relation des parents et élèves avec des tuteurs à proximité.

Orcas propose des plans d’apprentissage personnalisés, des évaluations de style d’apprentissage et des devoirs pratiques du primaire au secondaire afin de garantir une expérience d’apprentissage des plus personnalisées possible, tout en donnant la possibilité aux tuteurs de fournir des formations de haute qualité.

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L’entrepreneur a fondé Orcas en 2018 avec Amira El Gharib. Actuellement, il dit travailler à la croissance d'Orcas pour qu'elle devienne « la plus grande école au monde en termes d'heures d'enseignement, en opérant dans les pays en développement pour des élèves de la maternelle à la 12e année du primaire ».

Pour parvenir à son but, il a réussi à lever 2,1 millions $ le 16 janvier lors d’un tour de table mené par NFX Ventures et Access Bridge Ventures de l’ACEI avec la participation d’Algebra Vendures, Launh Africa Vnetures, Cairo Angels Syndcate Fund et Seerstars International.

L’entrepreneur veut, grâce avec ce financement, poursuivre le développement de son produit technologique, drainer plus de talents et s’étendre à de nouvelles zones géographiques dans la zone du Moyen-Orient, Afrique du Nord, Pakistan. Il a prévu une extension de ses activités à Lahore, au Pakistan au cours de cette année.

Titulaire d’une licence en médecine, en chirurgie, obtenue en 2015 à l’université du Caire, il a eu l’idée de fonder Orcas après avoir été professeur particulier. Cette expérience lui a permis de prendre conscience du besoin en accompagnement scolaire qui se pose en Egypte et de la difficulté rencontrée par les parents à trouver un précepteur qualifié.

Il estime que « les apprenants d’aujourd’hui ont des besoins différents auxquels les entreprises de technologie de l’éducation doivent répondre. Pour cette raison, nous avons évolué pour devenir une plateforme d’apprentissage qui offre le spectre complet des environnements d’apprentissage dirigés par les enseignants et auto-rythmés ».

Avant Orcas, Hossam Taher a fait sa première incursion dans le monde de l’entrepreneuriat en 2004 en fondant CaireSitters. La plateforme électronique permettait aux parents de trouver et de réserver des baby-sitters et des tuteurs de haute qualité. Il a véritablement démarré sa carrière professionnelle en 2014 dans le secteur médical comme assistant du Dr Sherif Abouelnaga, fondateur de l’hôpital du cancer pour les enfants.

Melchior Koba

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 Les edtech en Afrique : former davantage et mieux

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À la tête de Codengwana, Noluvuyo Gqadu apprend aux enfants à coder dès l’âge de 3 ans. Algorithmes, robotique, langage de programmation, elle entend préparer la jeune génération aux compétences d’avenir.

Dotée de 12 années d'expérience dans le secteur des technologies de l'information, la Sud-Africaine Noluvuyo Gqadu (photo) se passionne pour la résolution des problèmes par la technologie. Celle qui occupe une position dans l'administration de la Waves for Change, une organisation qui se concentre sur la santé mentale des enfants, est également directrice de Teampact, une plateforme internationale de suivi des présences. La jeune femme, qui a plusieurs cordes, à son arc a eu l’occasion d’encadrer des entrepreneurs sociaux pour le Miller Center of Social Entrepreneurship.

Durant son parcours dans le monde de l’entrepreneuriat, elle a constaté le manque de talents technologiques en Afrique du Sud. « J'étais frustrée à l'époque. Je me suis dit que si nous exposions les enfants suffisamment tôt au codage et aux compétences informatiques, nous pourrions changer la situation et faire en sorte que la future main-d'œuvre soit prête pour ces emplois », a-t-elle confié sur Ventures Africa.

Après avoir expérimenté un programme de codage avec son fils, elle a eu l’idée de fonder Codengwana en 2019, une start-up qui initie les tout-petits à la technologie avec pour objectif principal de préparer les enfants africains aux professions d’avenir. La start-up encadre les enfants de 3 à 12 ans, et propose des cours de codage. De 3 à 6 ans, ils apprennent les principes de la pensée informatique tels que les algorithmes, la logique et le débogage par le biais de diverses technologies, ou la robotique avec la technologie LEGO. De 7 à 9 ans, ils apprennent les concepts de base de la programmation et le langage de programmation Python. À l'âge de 10-12 ans, ils commencent à proposer de nouvelles solutions.

Selon elle, les enfants africains ne doivent pas seulement être des consommateurs de la technologie venue d'autres pays, mais ils doivent aussi être en mesure d'y contribuer. Son initiative se heurte toutefois à des obstacles majeurs. En Afrique du Sud, un grand nombre d’enfants ont un accès limité au matériel informatique, ce qui rend difficile l’implémentation de son programme. En outre, la documentation sur le codage pour enfants, importée de pays développés pour la plupart, est en déphasage avec les réalités de l’enfant sud-africain.

C'est ce qui a conduit Noluvuyo Gqadu à écrire ses deux premiers livres de codage pour enfants et à créer une encyclopédie sur le codage conceptualisé à partir des réalités locales. Cette stratégie lui a permis d’atteindre un public plus large et de nouer des partenariats avec des écoles et des entreprises. Dans un contexte où 230 millions d'emplois sur le continent nécessiteront un certain niveau de compétences numériques d'ici 2030, selon la Société financière internationale, Noluvuyo Gqadu compte bien étendre la portée de Codengwana à toute l’Afrique. Elle devra cependant faire avec le manque de ressources et d'infrastructures qui freinent l'expansion des nouvelles technologies sur le continent. 

Aïsha Moyouzame

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En Afrique, la digitalisation entraîne des changements importants dans le fonctionnement traditionnel des secteurs économiques. Du commerce à l'agriculture, en passant par la santé, c'est une multitude d'opportunités qui s'offrent aux différents acteurs grâce aux innovations technologiques. We Are Tech vous raconte ces transformations dans l'économie du continent à travers plusieurs secteurs clés. Alors que le système éducatif africain souffre d’un manque de moyens, la technologie offre des alternatives pour améliorer sa portée et résoudre certains de ses goulots d’étranglement, tout en gardant l’enseignant au cœur du processus.

Contraction des termes « éducation » et « technologie », l’edtech s’assimile à l’utilisation de la technologie pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Le secteur gagne depuis quelques années en importance sur le continent africain, comme l’illustre notamment la progression des financements obtenus par les start-up qui innovent dans ce domaine. Selon Partech, elles ont ainsi levé 291 millions de dollars l’année dernière, contre 124 millions de dollars en 2019, soit une croissance de 134 % en deux ans. Surtout, l’edtech est devenu en 2021 le troisième secteur ayant mobilisé plus de fonds, derrière l’indétrônable fintech et les start-up de logistique. Seulement, ces statistiques cachent une autre réalité, celle du caractère embryonnaire de l’edtech dans la plupart des pays africains. Comme dans les autres secteurs où la technologie prend de l’importance en Afrique, le Nigeria règne ici aussi en maître avec 240,5 millions USD mobilisés par les jeunes pousses actives dans la première économie du continent, contre 27,5 millions USD pour son dauphin sud-africain, suivi de 10,9 millions en Égypte. Ces trois pays concentrent donc 95 % des investissements dans le secteur des technologies de l’éducation en 2021.

Néanmoins, les perspectives pour le secteur restent prometteuses et davantage de pays et de start-up devraient attirer des financements sur cette décennie. Le Kenya et le Ghana qui ne figuraient pas dans les levées de fonds au profit des edtech recensées par Partech en 2019 ont ainsi respectivement obtenu 4,5 millions USD et 300 000 USD l’année dernière. Cet optimisme peut s’expliquer par les difficultés persistantes rencontrées par l’éducation, sur le continent, et que la technologie peut aider à surmonter. Par exemple, l’Afrique subsaharienne est la région où le pourcentage d’enseignants qui répondent aux normes nationales est le plus faible au monde, selon les données de l’UNESCO issues de son « rapport mondial de suivi sur l’éducation, 2021-2022 ». Soit 57 % au niveau préscolaire, 67 % pour le primaire et 61 % au secondaire. Cela oblige les enseignants formés à gérer pratiquement deux fois plus d’élèves que la moyenne mondiale.

Le recours à la technologie permet de combler ce déficit d’enseignants, car les cours peuvent être mis sur support numérique et rendus accessibles aux apprenants en dehors des situations de classe, sans limitation de nombre. Ces derniers peuvent évoluer donc à leur rythme dans la découverte des notions enseignées. Pour les couches défavorisées, ces cours dématérialisés représentent aussi une alternative à moindre coût aux cours de renforcement à domicile, pour peu que les infrastructures de connexion à Internet et les appareils électroniques soient mis à leur disposition à coût réduit.

Le terreau fertile offert par la Covid-19

Bien que les innovations technologiques dans l’éducation ne rencontrent pas encore en Afrique le même succès que les fintech, davantage de solutions voient le jour depuis deux ans. La crise sanitaire mondiale de la Covid-19 a en effet secoué le fonctionnement classique de presque tous les secteurs d’activité, et l’éducation n’a pas fait exception. Pour survivre à l’assaut du virus, des restrictions ont été mises en place et ont coupé court aux interactions humaines. Selon l’UNESCO, les écoles ont été fermées pendant 28 % des jours et partiellement fermées pendant 26 % des jours, entre mars 2020 et octobre 2021. Pour pallier cette situation handicapante pour l’enseignement, l’apprentissage à distance s’est vite imposé comme une évidence. En Afrique, plusieurs initiatives ont donc vu le jour pour permettre aux élèves et étudiants de continuer à suivre les cours depuis la maison.

Au Bénin, l’accent a notamment été mis sur les classes d’examen (3e et terminale) avec le projet Class19. Il a consisté en une cinquantaine de vidéos produites pour chacune de ces classes dans cinq matières que sont le français, les SVT (sciences de la vie et de la Terre), l’anglais, les mathématiques et la physique chimie et technologie (PCT).  L’ensemble a ensuite été distribué via des DVD sur toute l’étendue du territoire national, mais également en ligne. En Côte d’Ivoire, les capsules vidéo ont plutôt été diffusées à la télévision nationale, mais aussi sur les plateformes ecole-ci.online et maformationenligne.cpntic.ci. La radio et la télévision ont aussi permis aux apprenants de suivre les cours au Ghana et dans d’autres pays du continent.

On le remarque, l’usage des nouvelles technologies a été assez marginal et s’est surtout limité à l’enseignement supérieur avec l’utilisation de logiciels de visioconférence. Là encore, un sondage de l'UNESCO auprès des étudiants d’Afrique subsaharienne révèle que seulement 39 % d’entre eux étaient inscrits dans des établissements ayant mis en place des solutions d’apprentissage à distance. Même tendance aux niveaux inférieurs avec une autre enquête de l’organisation onusienne dans six pays d’Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso, au Malawi, au Mali, en Ouganda, au Nigeria et en Éthiopie, les applications d’edtech mobiles étaient « l’approche d’apprentissage à distance la moins répandue ». Seuls 12 et 17 % des apprenants l’ont utilisé au Nigeria et en Éthiopie, contre pratiquement aucun dans les autres pays susmentionnés.

Ce faible recours à des plateformes numériques peut s’expliquer par certaines des difficultés communes à toutes les initiatives numériques en Afrique. Il s’agit par exemple du faible taux de pénétration du smartphone (plus de la moitié des Africains ne'en possèdent pas d’après l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie, GSMA). Le coût de l’appareil ne devrait en outre pas améliorer à moyen terme cette statistique puisqu’il faut débourser en moyenne 62 $ pour se le procurer, d’après un rapport de 2020 de l’Alliance for Affordable Internet (A4AI). Cela représentait 62,8 % du revenu national brut mensuel par habitant…

« Avoir un accès Internet de bonne qualité peut représenter jusqu'à 60 % voire même 70 % du SMIG. Le fait de gagner par exemple 60 000 francs CFA et de vouloir accéder à la fibre optique en déboursant 30000 francs CFA relève de l’impossible », précise Abossé Akue-Kpakpo, directeur de l’Économie numérique à la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), relayé par CEO Afrique.

S’adapter pour prospérer

Pour surmonter les obstacles à l’émergence de l’edtech en Afrique, le rôle des gouvernants n’est plus à souligner. Ils doivent notamment œuvrer à l’amélioration de la couverture des infrastructures de télécommunication et sensibiliser les éducateurs et apprenants sur les bénéfices de la technologie. De leur côté, La GSMA et l'A4AI militent pour que ces efforts incluent aussi des mesures pour améliorer l’accessibilité des appareils mobiles. Pour le moment, les start-up africaines actives dans l’edtech s’attèlent à mettre en place des dispositifs qui ne dépendent pas de ces aléas ou les contournent. Que ce soit avec les tablettes éducatives disposant de cours et exercices préenregistrés, du mode hors ligne permettant de poursuivre l’apprentissage sur les applications mobiles même sans accès à Internet ou du recours à des supports physiques comme des DVD ou des clés USB, l’adaptation aux réalités actuelles du continent sera la clé.

Emiliano Tossou

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A l’ère du digital, les entrepreneurs repoussent les limites pour faciliter la vie des populations en exploitant les nouvelles technologies. En RDC, Pascal Kanik veut rendre l’enseignement accessible à travers sa plateforme Schoolap, qu’il ambitionne d’étendre à d’autres pays africains.

Alors qu’il travaillait pour l’entreprise de téléphonie Vodacom, le Congolais Pascal Kanik a décidé de quitter son emploi pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en 2017. Aux côtés de Guy-José Leta, il a cofondé Schoolap, une plateforme numérique qui met en relation les enseignants, les parents et les élèves avec un contenu pédagogique certifié. L’idée de mettre en place cet outil est née lorsqu’il effectuait une mission en province pour l’installation d’un réseau en télécommunications suivie d’une mission de sensibilisation sur le développement durable.

« Mais, j’avais trouvé des enseignants qui ne savent pas ce que c’est que le développement durable. Je me suis alors demandé comment ils vont enseigner aux élèves ce qu’eux-mêmes enseignants ne maîtrisent pas », relate-t-il.

Il a développé une plateforme digitale permettant aux utilisateurs de se connecter gratuitement et d’avoir accès à des cours qui peuvent être téléchargés sur n’importe quel terminal. Schoolap incorpore aussi une tablette pour les personnes désirant l’acquérir. Les cours disponibles répondent aux critères et exigences du ministère de l’Education nationale. « Il y a même des cours en langage de signes pour les sourds-muets et des dessins animés pour les plus petits », ajoute-t-il.

Le créateur de Schoolap a décroché plusieurs prix internationaux pour son innovation, et a même vendu le concept aux Seychelles. En avril 2019, Schoolap a remporté le prix de la meilleure plateforme d'éducation en ligne aux Seedstars, un concours de création d'entreprise axé sur les marchés émergents. La même année, l’entrepreneur a conclu un accord de financement avec CFC, et a ensuite levé 500 000 dollars auprès du groupe international Eutelsat, ce qui a accéléré sa pénétration sur le marché congolais.

A la faveur de la fermeture des classes due à la pandémie de la Covid-19, Schoolap a connu un succès croissant. Selon Pascal Kanik, la plateforme totalise déjà plus de 20 300 contenus pédagogiques, un réseau de plus de 6 000 écoles, 1 900 000 étudiants, 105 000 enseignants, 6 provinces de la RDC, ainsi que 7 produits dans son offre. A long terme, il ambitionne de desservir 28 000 écoles et de conquérir de nouveaux marchés.

La récente mise en place d’un crédit bancaire adapté avec RawBank, principale enseigne bancaire du pays, va permettre la livraison de plus de 10 000 tablettes d’ici à la fin de cette année, soit bien plus que les 500 tablettes écoulées mensuellement au début de sa commercialisation en 2021. 

Aïsha Moyouzame

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Eneza Education revendique la première application de révision et de préparation d’examens en Côte d’Ivoire. Les élèves disposent dans leur téléphone mobile de tous les éléments utiles pour apprendre, faire des exercices, corriger… L’Education Nationale apprécie ce coup de pouce technologique et assure le contrôle de qualité des contenus.

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Ces trois dernières semaines, la société télécoms a mobilisé ses consommateurs autour d’une campagne sociale dont la première phase des activités s’achève le 6 février. De nombreux jeunes y ont pris part.

A travers le programme Orange Sponsor Change, l’opérateur de téléphonie mobile Orange Maroc allie football, jeunes et Internet pour soutenir l’Association initiatives, citoyenneté, éducation, environnement et développement (AICEED) dans l’éducation numérique.

Lancé dans 12 pays, depuis le 5 janvier, en marge de la Coupe d’Afrique des Nations qui se joue au Cameroun, le programme a permis de sélectionner des jeunes de 12 à 13 ans qui participent à un tournoi de football dont les phases qualificatives et la finale se déroulent ces 5 et 6 février. Au Maroc, pour être sélectionné, chaque jeune devait enregistrer une vidéo de jonglage de 15 secondes en la présence de son tuteur légal, et la poster ensuite en story sur Instagram en taguant Orange Maroc « @OrangeMaroc ». Il devait inciter son entourage à voter pour lui sur la page Instagram Orange Maroc. Seuls les candidats avec le plus de votes ont été retenus pour prendre part au tournoi qui verra les vainqueurs bénéficier d’un stage professionnel au Krimau Football Association pendant les vacances d’été.

Dans chacun des 12 pays qui ont abrité un tournoi de foot, l’équipe gagnante au 6 février sera invitée à une grande finale internationale « Orange Sponsors Change » qui se tiendra au printemps prochain.

Orange Sponsors Change est un programme alliant passion du football et engagement pour l’environnement. Lancé pour la première fois au Liberia et au Cameroun en 2018, il a été étendu en 2019 à l’Égypte et à la Tunisie. Pendant les tournois, les fans sont encouragés à collecter leurs déchets plastiques dans des bacs de recyclage. En échange Orange et ses partenaires locaux recyclent le plastique collecté et le remet à disposition des fans et de leurs communautés sous forme de maillots de football, de ballons et même de terrains de jeu construits exclusivement en matériaux recyclables.

La particularité du programme au Maroc, cette année, est que tous les votes du public enregistrés pendant la phase de sélection des candidats seront convertis en Mégaoctets (Mo) (1 vote pour 100 Mo). Le volume data cumulé sera pré-chargé dans des tablettes offertes par la Fondation Orange à l’AICEED pour œuvrer à son inclusion numérique et notamment l’école numérique.

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Les kits dotés de batteries rechargeables permettent aux utilisateurs des zones rurales, où l'alimentation en électricité est peu fiable ou inexistante, d’accéder aussi à la connaissance par le numérique.

Au cours des quatre dernières années, la start-up Mavis Computel a réussi à gagner en autorité dans le secteur de l’éducation au Nigeria. Elle s’illustre aujourd’hui dans le pays à travers sa solution numérique d’apprentissage audio Mavis Talking Books.

Un Mavis Talking Book se compose d'un stylo numérique (Mavis Pen) et d'un livre avec une impression spéciale. Lorsque le stylo touche du texte ou des images dans le livre, il lit l’enregistrement audio correspondant. Les livres sont adaptés aussi bien aux enfants qu’aux adultes. L’idée est née de la volonté de Chizaram Ucheaga, cofondateur de Mavis Computel, de combattre l’analphabétisme au Nigeria où le taux était d’environ 39 % en 2018 selon l’Unesco.

Chizaram Ucheaga explique que Mavis Talking Book  permet « à tous les éducateurs de dispenser une éducation de haute qualité, centrée sur l’apprenant, quel que soit son niveau d’alphabétisation, l’endroit où il se trouve, ou sa langue, pour une fraction du coût des approches éducatives classiques ». Les Mavis Talking Books sont traduits en plusieurs langues locales pour faciliter l’apprentissage pour ceux et celles qui ne comprennent pas l’anglais.

intérieur

« Nous avons des livres audio pour la lecture, le calcul, la santé et d’autres matières, par exemple, l’anglais avec la graphophonétique, les mathématiques, les langues (le français, l’arabe, l’espagnol, le haoussa, l’igbo, le yoruba). Nous proposons du contenu de qualité, élaboré par des experts, sous forme de livres audio dans une langue comprise par l'utilisateur, résolvant ainsi les problèmes de qualité et de barrière linguistique. Les livres audio sont arrimés au programme national d’éducation. Ils n’ont pas besoin d’Internet pour fonctionner. Un stylo Mavis peut s’utiliser avec plus de 100 livres différents », indique Chizaram Ucheaga.

Les livres de Mavis Computel connaissent aujourd’hui un succès auprès de diverses cibles, notamment les agriculteurs qui peuvent apprendre de nouvelles approches agricoles pour développer leur production.

D’après Chizaram Ucheaga, plus de 8 000 enfants scolarisés et non scolarisés dans l'Etat de Lagos et les territoires de la capitale fédérale du Nigeria ont déjà bénéficié de l’innovation, grâce aux programmes d'alphabétisation et de calcul financés par l'UK Aid et l'ambassade des Etats-Unis depuis 2018. La start-up espère atteindre 10 000 enfants avec la solution, grâce à un programme financé par l’Etat de Borno. Les kits solaires permettent de faire en sorte que les enseignants des zones rurales, où l'alimentation en électricité est peu fiable ou inexistante, puissent charger les stylos numériques chaque jour après leur classe. De cette façon, les apprenants des communautés marginalisées ne sont pas exclus. 

Ruben Tchounyabe

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