Le potentiel de bancarisation du continent, combiné à l’essor de la digitalisation, offre un terrain de développement idéal à l’éclosion des fintech.

Yoco est une application lancée en 2017 par la fintech sud-africaine éponyme dans le but d’élargir son offre produit sur le marché local. La start-up, fondée en 2013 par Katlego Maphai, Carl Wazen, Bradley Wattrus et Lungisa Matshoba, a réussi plusieurs tours de table, dont le dernier en juillet 2021 d’un montant de 83 millions $, pour soutenir sa croissance. Elle a attiré de nouveaux investisseurs tels que Dragoneer Investment Group, Partech ou encore Orange Ventures.

C’est via son application que la start-up a mis en place Yoco Capital, une offre qui s’adresse aux petites et moyennes entreprises (PME) du pays utilisant Yoco, et qui rencontrent des difficultés à accéder aux prêts des institutions financières. Le but est de permettre aux entrepreneurs de développer leurs entreprises avec une avance de fonds sans se soucier des délais de paiement, des taux d’intérêt ou encore des risques de perdre leur entreprise.

Katlego Maphai, un des cofondateurs de Yoco, explique que « l’accès au capital est l’un des défis les plus complexes auxquels sont confrontées les PME. C’est aussi l’une des principales raisons pour lesquelles les petites entreprises restent petites. Nous offrons donc une solution qui tire parti de la technologie intelligente pour aider les petites entreprises à se développer ».

Pour bénéficier de l’offre, il faudra se rendre sur l’application puis, une fois éligible, les fonds seront disponibles en un jour ouvrable. Néanmoins, il faut savoir que les montants avancés sont compris entre 2500 rands (160 $) et 75 000 rands (4 800 $). La jeune pousse affirmait en 2021 desservir 150 000 entreprises et ajouter plus de 500 commerçants par jour à son portefeuille.

La fintech travaille pour s’exporter vers d’autres marchés africains. 90 % des PME du continent sont de petites entreprises et les offres de Yoco seront très appréciées par les entrepreneurs africains. En 2017, Yoco a été sélectionnée par CB Insights comme l’une des 250 meilleures entreprises de technologie financière au monde.

Adoni Conrad Quenum

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La solution est le fruit de plusieurs années d’expérience dans le secteur de la finance et de la technologie. Elle lui a d’ailleurs valu quelques distinctions qui reconnaissent son impact positif sur les consommateurs.

Donner aux consommateurs l’opportunité d’acquérir des biens et de régler la facture en petits montants étalés sur plusieurs mois est un mode de règlement qui prospère en Afrique. Le jeune Kényan Eric Muli (photo) s’y est lancé en 2018 avec Lipa Later. La start-up qu’il a fondée avec Michael Maina est aujourd’hui présente au Kenya et au Rwanda.

Titulaire d’un Bachelor en administration des affaires, finance et économie obtenu au Babson College aux États-Unis en 2014, Eric Muli a réussi en janvier 2022 à lever 12 millions $ pour financer le développement de l’entreprise. Le financement de présérie — obtenu de Cauris Finance, Lateral Frontiers VC et GreenHouse Capital, avec la participation de SOSV IV LLC, Sayani Investments et Axian Financial Services — servira à ouvrir le service à la Tanzanie, au Ghana et au Nigeria.

Il y a quelques jours, le jeune entrepreneur, par ailleurs président directeur général de Lipa Later, se réjouissait du recrutement de Tom Gong, cofondateur de la plateforme chinoise d’e-commerce AliExpress, comme directeur technologique. Un choix qui contribuera à améliorer l’offre de services de Lipa Later.

Eric Muli explique que Lipa Later est né du besoin de ses fondateurs de faciliter les achats aux consommateurs, tout en préservant leur pouvoir d’achat. Il estime que le crédit à la consommation profite aussi bien aux clients qu’aux vendeurs puisqu’il en découle la fidélisation du client, l’augmentation des achats, l’augmentation du résultat net des vendeurs.

En 2019, Eric Muli a figuré parmi les 30 jeunes de moins de 30 ans du classement Forbes Africa dans la catégorie Technologie. Une reconnaissance qui résulte de son expérience d’une dizaine d’années dans la finance puis l’entrepreneuriat technologique, forgée par une vie professionnelle qu’il a démarré en 2010 à Better Business Bureau dans la ville de Worcester aux États-Unis. 

Melchior Koba

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Les fintech se multiplient en Afrique dans le but de proposer aux populations des alternatives aux solutions financières traditionnelles. En Égypte, des entrepreneurs proposent une solution intéressante pour ne pas se sentir exclus du système financier.

Lucky est une application qui permet aux utilisateurs de bénéficier des remises et des offres intéressantes dans plusieurs magasins en Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA). Le processus consiste à accumuler des points puis à les échanger contre des réductions lors des achats auprès de plus de 20 000 marques locales et internationales. Fondée en 2018 par Momtaz Moussa et Ayman Essawy (photo), la jeune pousse a réussi, en mars 2022, un tour de table de série A d’un montant de 25 millions $ pour soutenir sa croissance dans la région.

L’application apporte une flexibilité financière transparente et un pouvoir d’achat accru dans une région où de nombreux consommateurs n’ont traditionnellement pas accès au crédit. Momtaz Moussa explique que « la population jeune et non bancarisée de la région MENA et son économie dominée par l'argent liquide représentent pour nous une opportunité de marché importante ».

Disponible sur App Store et sur Play Store, il suffit à l’utilisateur de télécharger l’application et de s’inscrire pour avoir accès aux diverses offres. Lucky dispose de nombreux partenariats avec des plateformes de commerces en ligne et il suffit de se rendre sur ces sites via l’application pour bénéficier de nombreuses remises et bons plans.

Il est important de souligner que les offres proviennent la plupart du temps de ces mêmes plateformes à cause de leur quête de visibilité. Elles paient ainsi une commission à Lucky qui se charge de rediriger son trafic vers les différentes plateformes avec des récompenses qui ne sont autres qu’une partie des frais perçus chez elles.

L’application revendique plus de 8 millions d’utilisateurs égyptiens et un réseau de marchands de plus de 30 000 magasins.

Adoni Conrad Quenum

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Fort d’une vingtaine d’années d’expérience dans la fintech et l’e-commerce, le tech entrepreneur s'est engagé depuis deux ans dans l’éducation à la gestion financière. Il donne aux Sud-Africains et bientôt à l’Afrique entière l’outil adéquat pour réduire leurs dettes.

Passionné d’innovations technologiques, le Sud-Africain Simon Ward (photo) s’est lancé très tôt dans l’entrepreneuriat. Son objectif a toujours été d’impacter considérablement le train de vie des populations. En 2020, il lance la fintech Floatpays.

La solution numérique aide les entreprises à améliorer la santé financière de leurs employés. Déployée, elle donne aux travailleurs un accès à une partie ou à la totalité du salaire gagné, mais non payé, à tout moment du cycle de paie. Pour les employés, plus besoin de s’endetter en attendant son revenu mensuel. Floatpays offre aussi plus de flexibilité pour l’épargne. Elle peut lier le compte épargne d’un employé à son salaire. Ainsi, depuis son téléphone, il peut directement déduire, modifier ou interrompre ses cotisations mensuelles.

Simon Ward explique que Floatpays est née de sa volonté de sortir les Africains de la pauvreté qui résulterait souvent de la mauvaise gestion du revenu plus que de la modicité de celui-ci. Pour lui, l’éducation financière et la planification budgétaire sont indispensables pour éviter des dépenses non essentielles. Il précise qu’en Afrique du Sud par exemple, 75 % des employés dépensent tout leur argent avant la fin du mois et plus de la moitié finissent par effectuer des emprunts pour survivre.

« J'ai lancé Floatpays en tant qu'entreprise axée sur l'impact social dans le but d'aider les employés à sortir des cycles de créances irrécouvrables, et à épargner et à jouir d’un bien-être financier à long terme. Notre mission est d'éduquer les employés sur une meilleure gestion des finances personnelles, de les soutenir dans la planification financière et l'épargne, et de leur offrir une alternative aux prêteurs sur salaire et aux solutions de crédit à taux d'intérêt élevé lorsque la liquidité en milieu de cycle de paie devient un problème », a déclaré Simon Ward.

En janvier dernier, l’homme d’affaires a réussi un tour de table de 4 millions $ auprès de plusieurs investisseurs parmi lesquels  Global Founders Capital, Base Capital, Finca Ventures et Raba Partnership. Avec ce financement, il a prévu de développer l’entreprise sur le plan local et ensuite d’assurer son expansion en Afrique.

Simon Ward cumule plus de 20 années d’expérience en tant qu’entrepreneur et chef d’entreprise dans le domaine de la fintech et du commerce électronique. L’ingénieur en mécanique de l’université de Cape Town, détenteur d’un certificat en gestion opérationnelle de l’université de Derby en Angleterre, a été entre autres directeur technologique à PhotoBox à Londres et Paris. Il a aussi été directeur technologique de Prodigy Finance à Cape Town et Londres, une structure financière qui offre des prêts d’études aux étudiants internationaux en master. 

Melchior Koba

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Depuis quelques décennies, la gestion des points de vente des entreprises évolue de façon constante. L’ère des comptoirs avec une caisse enregistreuse est passée pour laisser place à des solutions numériques telles que TallOrder.

TallOrder est une solution numérique basée sur le cloud qui aide à la gestion des ventes et des achats des petites et moyennes entreprises. Elle peut être déployée sur des appareils fonctionnant sous Windows, iOS et Android. La start-up, lancée en 2014 par Anna Groenewald et Dana Buys (photo), a réussi un tour de table, en janvier 2022, d’un montant de 3,1 millions $ pour compléter les 2,2 millions $ préalablement levés pour accélérer sa croissance sur le marché africain.

La firme sud-africaine, grâce à sa solution, permet d’éviter de perdre des fichiers, d’avoir des doublons ou de renseigner de mauvaises données comme lors de l’utilisation d’un classeur Excel. « Le développement d’une solution cloud POS robuste, riche en fonctionnalités et largement adaptable demande beaucoup d’efforts de développement, tant en termes d’argent que de temps », a affirmé Dana Buys, président-directeur général et cofondateur de TallOrder.

Que ce soit les entreprises de commerce de détail, de services ou du secteur hôtelier, la solution TallOrder peut se substituer à un service informatique pour gérer la sécurité Internet, les sauvegardes sur site et hors site, la reprise après sinistre, ainsi que la mise à jour logiciel, des bases de données et des intégrations. Les employés pourront aisément faire les devis, les factures clients, accéder aux informations sur les produits (stock, nomenclature, prix) ou encore aux données du client.

En plus de l’Afrique du Sud, TallOrder est disponible en Ouganda, au Ghana, au Kenya, en Tanzanie, au Malawi, en Zambie, au Zimbabwe, au Mozambique, au Botswana et aux Seychelles. La solution a également pu se déployer sur le marché asiatique notamment en Indonésie. Elle a d’ailleurs développé une offre pour le marché des hôtels et des pensions de famille pour le marché international.

Par ailleurs, la plateforme permet également à l’entreprise de se faire payer via des plateformes de paiement populaires telles que SnapScan, Zapper, MasterPass, Yoco, ThumbzUp, MTN MoMo, Innervation, African Resonance, NetCash, DPO et PayFast. En ce qui concerne son modèle économique, la jeune pousse propose des forfaits aux entreprises pour accéder à la solution. Ils varient de 24,95 $ à 119,95 $ avec diverses conditions.

Adoni Conrad Quenum

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Le créateur de Kiroo Games, Olivier Madiba, annonce à ses actionnaires avoir créé « un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Nous sommes les premiers à l'avoir fait ! ».

Selon le Camerounais, la technologie du Mobile Money en Afrique est chaotique : « Chaque telcos ou chaque agrégateur a ses propres règles qui changent même entre les pays. ». Jusqu’ici aucun grand acteur de jeu vidéo opérant en Afrique n’avait réussi à l’intégrer dans sa monétisation et l’industrie avait fini par accepter que ce serait impossible tant qu’il n’y aurait pas un agrégateur universel sur le continent, c’est-à-dire dans une dizaine d’années, explique-t-il.

Pourtant, il en était persuadé, « le mobile money est la clé pour monétiser rapidement le digital en Afrique, comme vous le voyez dans le rapport du GSMA ou les transactions ont atteint 1000 milliards de USD cette année ».

« Nous avons créé un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Chaque joueur en Afrique verra les moyens de paiements disponibles dans son pays et vivra un parcours de paiement adapté. Nous sommes les premiers à y arriver au monde », affirme-t-il.

Le système, encore en phase de tests, devrait être implémenté dans le courant du mois de mai en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso. « Avant notre innovation, un studio devait prendre entre 2 et 4 mois pour intégrer un nouvel API de Mobile Money et des semaines pour mettre à jour. Nous arriverons maintenant intégrer en 2 semaines et faire des mises à jour en quelques heures dès acquisition des API. »

Olivier Madiba confie avoir été déjà contacté par des majors intéressées par son innovation : « Notre capacité à monétiser sur tout le continent à court et moyen terme est maintenant une certitude ».

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Le jeune entrepreneur de 30 ans s’est engagé dans la fintech à son retour des États-Unis il y a cinq ans. Après plusieurs expériences enrichissantes dans de grandes organisations, il estime qu’il a finalement trouvé sa voix.

Passionné de technologie et de design, Benjamin Fernandes est le fondateur de Nala, plateforme de paiements mobile et de transfert électronique d’argent à l’international. Le Tanzanien l’a officiellement lancé en 2017 à Dar es-Salaam. Son ambition a toujours été d’améliorer le niveau d’inclusion financière des Tanzaniens, faciliter l’envoi d’argent à la famille depuis l’Angleterre.

Benjamin Fernandes a une vision très ambitieuse de son application. En janvier 2022, il a réussi à lever 10 000 000 $ lors d’un tour de table dirigé par Accel pour étendre la couverture de la solution au-delà de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et du Ghana.

Selon lui, « à long terme, nous voulons construire une infrastructure sur tout le continent qui nous permet d'envoyer de l'argent depuis le continent et qui laisse les gens envoyer de l'argent en retour ». Il annonce d’ailleurs l’ouverture prochaine de son service d’envoi d’argent aux ressortissants africains installés aux États-Unis.  Un test a été effectué à cet effet avec succès.

Titulaire d’un master en administration des affaires, obtenu en 2017 à l’école supérieure de commerce de l’université de Stanford aux États-Unis, Benjamin Fernandes jouit d’une solide expérience dans divers secteurs comme la finance, la télévision, la protection de la faune, le social.

Il est depuis près de quatre ans partenaire d’entreprise à P1 Ventures, un fonds panafricain de capital-risque de démarrage. Pendant plus de deux ans, il a été ambassadeur à la conservation des animaux pour WildAid Africa.

Melchior Koba

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we are tech Africa

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Grâce à une quinzaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire et des technologies, le tech entrepreneur a fondé une fintech qui suscite déjà beaucoup d’intérêt. Il songe déjà à l’étendre à d’autres marchés africains.

Titulaire d’une licence en commerce et technologie de l'information obtenue en 2006 à la Strathmore University et d’un master en administration des affaires de l’université de Leicester (2017), le jeune Kényan John Kiptum Juma (photo, à gauche) est le co-fondateur et président-directeur général de la start-up Churpy.

À travers l’entreprise technologique lancée en mars 2021 avec Kennedy Mukuna (photo, à droite), il propose une solution intégrée de gestion des créances. Churpy effectue automatiquement le rapprochement des paiements entrants et des factures, processus à forte intensité de main-d’œuvre, pour les entreprises locales.

Le 29 mars 2022, le tech entrepreneur a réussi une levée de fonds d’une valeur de 1 million $ au cours d’un tour de table mené par Unicorn Growth Capital avec la participation d’Antler East Africa, du réseau de business angels de Nairobi, et certains autres investisseurs parmi lesquels des cadres supérieurs de Stripe. Le financement lui permettra d’étendre les activités de Churpy au Nigeria, en Égypte et en Afrique du Sud.

Fort d’une dizaine d'années d’expérience dans le secteur de la Banque et de la gestion de risque, John Kiptum Juma justifie la création de Churpy par son désir de faciliter la gestion des finances en particulier, et la gestion des entreprises en général.

« Sur le tableau de bord, ces entreprises sont en mesure de voir qui leur doit de l’argent, à quel point elles sont efficaces dans la collecte et à quel point elles sont liquides, ainsi que d’autres mesures opérationnelles. Cela permet aux directeurs financiers et à leurs équipes de comptables d’assumer des rôles plus stratégiques de l’entreprise et de suivre ceux qui n’ont pas payé », explique John Kiptum Juma.

Très actif, le jeune homme — qui a étoffé son expérience professionnellement dans diverses entreprises technologiques et financières telles que SevenSeas Technologies, Citi, NetGuardians, Zenka Finance Kenya — s’est lancé dans l’entrepreneuriat depuis 2019 avec Malakoff Analytics Consulting. 

Melchior Koba

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we are tech Africa

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Diplômé de l’université de Mansoura, cet innovateur a démarré son expérience entrepreneuriale en fondant sa première entreprise en 2012. Mais c’est avec WideBot que la reconnaissance internationale lui a souri dès 2017.

Mohamed Nabil (photo) est le cofondateur et président-directeur général de WideBot. La start-up technologique a développé un chatbot en langue arabe. Ce programme d’intelligence artificielle, qui simule et traite une conversation humaine, permet aux entreprises de la sous-région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) d’offrir une relation commerciale plus interactive à leurs clients.

À ce jour, cet Égyptien a déjà réussi à lever un total de 600 000 $  qui ont servi au développement de l’entreprise fondée en 2016 avec Ahmed Labib. Le dernier financement de 375 000 riyals saoudiens (environ 100 000 $) obtenu le 10 mars dernier auprès de l’accélérateur de start-up Taqadam lui permettra d’améliorer les services proposés par WideBot.

Pour ce passionné de technologie depuis son plus jeune âge, WideBot est le fruit d’une volonté d’apporter aux entreprises de la sous-région MENA un outil qui répond à leur besoin de mieux échanger avec leurs clients qui ne comprennent pas toujours l’anglais. Conscient que recruter des commerciaux parlant l’arabe avec ses particularités propres à certains pays n’est pas évident pour des entreprises généralement de petites et moyennes tailles, Mohammed Nabil a eu l’idée d’un chatbot qui répond à ce défi.

Pour le diplômé de l’université de Mansoura, en Égypte, « les chatbots sont une nouvelle révolution dans la relation entre les entreprises et les clients, nous avons donc trouvé une bonne opportunité. Tout comme les applications mobiles étaient une révolution il y a 5 ans, consommant une grande partie de la part de marché des sites Web, la révolution c'est maintenant des chatbots, qui peuvent renforcer la confiance entre les entreprises et les clients ».

WideBot n’est pas la première expérience tech entrepreneuriale de Mohamed Nabil. En 2012, il a d’abord fondé Core IT Solutions, un fournisseur de solutions et services informatiques aux entreprises. Cependant, c’est avec WideBot qu’il se fera connaître et remportera plusieurs prix et distinctions tels que le Seedstars Egypt en 2017. Il figure parmi les gagnants du MITEF Arab Startup Competition de 2018. En 2020, il est lauréat du Hub71 Mena Growth Competition 2.0. 

Melchior Koba

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Depuis 2020 la pandémie de Covid-19 a accéléré l’adoption des paiements numériques en Afrique. Les opérateurs de télécommunication renforcent leurs offres de services financiers pour faciliter les achats pour les populations.

La société de télécommunications Orange Egypt a signé un accord exclusif avec la société de paiement électronique Visa. L’accord annoncé sur le compte Twitter de l’opérateur télécoms, le mardi 12 avril, vise à fournir aux clients d’Orange Cash des solutions de paiements numériques exclusives par le biais de cartes bancaires virtuelles et physiques.

À travers ce partenariat d’une durée de cinq ans, Visa va lier ses services et produits au portefeuille Orange Cash. Cela permettra aux clients d’Orange Egypt d’effectuer des transactions d'achat en ligne et en magasin en utilisant les différents services de paiement de Visa, aussi bien au niveau national qu’international, à partir du portefeuille d'Orange Cash. Il permettra également de développer le service de code QR pour aider les commerçants à accepter les paiements à partir du portefeuille numérique.

Le partenariat avec Visa s’inscrit dans le cadre de la volonté d’Orange de « fournir à ses clients des fonctionnalités nouvelles et uniques pour faciliter leurs paiements quotidiens  et leur faire gagner du temps et de l'énergie ». Pour Visa, l’initiative s'inscrit dans le cadre de ses plans visant à « diversifier les méthodes de paiement, à encourager les paiements numériques et à soutenir l'évolution de l'Égypte vers une économie sans numéraire ». La société avait signé en mai 2017 un protocole d’entente avec les autorités égyptiennes pour développer l'infrastructure nécessaire pour faire du pays un centre régional du paiement numérique.

Ce nouveau partenariat permettra aux clients d’Orange Egypt d'effectuer des transactions financières de manière simple, rapide, efficace et sûre. Il permettra également à l’opérateur d’attirer de nouveaux clients et d’améliorer sa position sur le marché du paiement numérique en Égypte.  Visa Inc., quant à lui veut saisir « l’extraordinaire opportunité » que lui offre cette collaboration pour poursuivre ses ambitions de croissance.

Ce partenariat contribuera également aux efforts de l'État égyptien pour passer au cashless alors que pays est engagé depuis 2016 dans un processus de transformation numérique, qui s’est accéléré en raison de la pandémie de Covid-19.

Isaac K. Kassouwi

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