Il défend une innovation ancrée dans les réalités locales et la mise en valeur des talents africains. Il est convaincu que l’Afrique a le droit de créer, diffuser et monétiser ses récits selon ses propres règles.
Robert Djabaku (photo), entrepreneur et développeur informatique togolais, est cofondateur et responsable de Thesymo. Cette plateforme numérique soutient et facilite la monétisation des œuvres de créateurs de contenu africains.
Créée en 2022, Thesymo trouve son origine dans une situation vécue par Robert Djabaku. Sa mère souhaitait contribuer financièrement au travail d’un créateur de contenu, sans trouver de solution appropriée. Ce constat a conduit à la création de cet outil local, qui permet aux admirateurs de soutenir directement les créateurs via mobile money ou carte bancaire, assurant ainsi une rémunération équitable.
La plateforme rassemble artistes, journalistes, auteurs, vidéastes et influenceurs, leur proposant un espace pour publier, percevoir un revenu et échanger avec leur audience sans passer par un tiers. Thesymo promeut une approche axée sur l’autonomie numérique en Afrique et cherche à renforcer l’indépendance des créateurs. « Ce que nous construisons avec Thesymo, c’est un écosystème d’opportunités pour les talents togolais et aussi africains », précise son fondateur.
Robert Djabaku est également à la tête de Thesymo Technologies, une entreprise fondée en 2022. Cette structure accompagne entreprises et particuliers dans la création de sites web et le développement de leur visibilité en ligne, tout en proposant des services en cybersécurité.
Diplômé de l’université catholique de l’Afrique de l’Ouest au Togo, Robert Djabaku a obtenu en 2019 une licence en programmation informatique. Il a débuté sa carrière en 2020 comme développeur web chez R-Dev Consulting, société informatique basée au Togo. Il rejoint en 2021 E-Media, une agence spécialisée en conception et innovation dans les technologies de l’information et de la communication, en tant qu’ingénieur full-stack.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il conçoit des projets technologiques au Kenya et en Afrique, développant des outils pour le jeu vidéo, l’éducation et la collaboration entre communautés.
Max Musau (photo) est un entrepreneur technologique kényan. Fondateur de Jiwe Studios, il s’est donné pour mission de révolutionner l’industrie du jeu vidéo sur le continent, en créant des univers immersifs inspirés des cultures et histoires africaines.
Fondé en 2013, Jiwe Studios développe et édite des jeux vidéo originaux, à l’image de USAWA, Usoni et 1001 Nights in Zanzibar, qui plongent les joueurs dans des aventures où se mêlent mythes, enjeux contemporains et innovations technologiques.
Le studio ne se limite pas à la production de jeux. La structure propose aussi une plateforme communautaire pour connecter créateurs et joueurs africains, favorisant l’émergence de nouveaux talents et la diffusion de contenus locaux. En mars 2025, Jiwe Studios a lancé les Jiwe Game Jams, une série d’événements sur un an visant à stimuler le développement de jeux au Kenya et ailleurs en Afrique.
En parallèle, Max Musau est le responsable des programmes de l’Africa Creative Coding and Learning Foundation, qu’il a fondée en 2018 pour promouvoir l’apprentissage créatif et l’éducation par le jeu. Il intervient aussi comme conseiller stratégique au sein de Re-imagining New Communities (RNC), une structure qui réunit diverses communautés autour de la paix, des échanges culturels et du dialogue.
Après un bachelor en technologie des systèmes d’information obtenu en 2013 à l’Université internationale des États-Unis en Afrique, Max Musau a décroché un master en entrepreneuriat social et durable à l’Université d’État du Colorado en 2015.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé à partir de 2014 comme développeur de solutions d’information et de communication chez Cyberworks Security, une entreprise kényane. L’année suivante, il devient technologue en chef et coordinateur du centre d’innovation et d’incubation de son université.
En 2018, il rejoint Africa’s Talking, un studio de création de start-up, en tant que responsable studio. Parallèlement, il travaille chez Decoded Africa, une entreprise de développement informatique, en tant que directeur des opérations. Entre 2020 et 2024, il était le responsable de la gamification et de la plateforme de Kura Yako Sauti Yako!, une campagne de sensibilisation civique qui incite les citoyens kényans à prendre conscience de leurs droits et de leurs devoirs en tant que citoyens pour façonner l’avenir du pays.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Souhaitant améliorer l’accès aux soins de santé en Zambie, il a créé une plateforme qui recense les pharmacies, hôpitaux et autres établissements médicaux, facilitant leur localisation.
Zanga Musakuzi (photo) est un pharmacien et entrepreneur zambien, fondateur et président-directeur général de Medsearch Zambia, une start-up spécialisée dans la santé numérique. Son objectif est de rendre l’accès aux informations médicales plus simple et efficace grâce à sa start-up.
Fondée en 2018, Medsearch Zambia propose une plateforme numérique qui permet aux utilisateurs d’accéder à des informations actualisées et pertinentes, rendant la recherche de services de santé plus pratique et sécurisée. La plateforme répertorie des cliniques, hôpitaux, pharmacies, laboratoires, ainsi que des articles de recherche médicale, et permet aux utilisateurs de géolocaliser les établissements médicaux proches de leur position.
« L’accès à des soins de santé de qualité n’est pas un privilège, mais un droit humain fondamental que chaque Zambien mérite. Nous nous engageons à fournir une plateforme qui relie les Zambiens aux prestataires de soins de santé de leurs communautés. En promouvant l’égalité d’accès aux soins de santé, nous pouvons faire en sorte que chaque Zambien puisse vivre une vie saine et épanouie », indique la start-up en 2023.
Zanga Musakuzi est titulaire d’un diplôme en pharmacie obtenu en 2011 à l’Evelyn Hone College. Il est également diplômé de la Lusaka Apex Medical University, où il a obtenu un bachelor en pharmacie en 2017. Consultant en pharmacie indépendant, il cumule environ 15 ans d’expérience dans ce domaine.
Il a commencé sa carrière professionnelle en 2009 en tant que responsable de la pharmacie Luanshya Chemist. En 2011, il est devenu technologue en pharmacie au bureau de santé du district de Lusaka. En 2016, il devient pharmacien chez Netcare Pharmacy. Il a aussi exercé au Levy Mwanawasa University Teaching Hospital (de 2017 à 2020) et au Kafue General Hospital (de 2020 à 2022).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il conçoit des solutions pour simplifier les paiements des entreprises au Ghana. Il s’appuie sur une expérience acquise dans la finance, les télécoms et les technologies.
Tenu Awoonor est un entrepreneur ghanéen actif dans les technologies et les services financiers. En 2018, il crée The Blu Penguin, une jeune entreprise spécialisée dans les solutions de paiement numérique, qu’il dirige actuellement. La société propose une plateforme qui permet aux commerçants d’accepter différents modes de paiement : mobile money, cartes bancaires ou QR code.
The Blu Penguin vise à simplifier la gestion des transactions pour les petites et moyennes entreprises. Grâce à son application, elle offre aux commerçants et aux PME un point d’accès unique pour gérer leurs encaissements sans multiplier les terminaux ni les comptes bancaires. Tous les flux sont regroupés sur une interface accessible via smartphone ou terminal de paiement.
La plateforme intègre aussi une fonction de gestion des stocks. Ce dispositif aide à limiter l’usage du cash, à suivre les transactions et à bénéficier de services financiers adaptés aux besoins des entreprises.
Tenu Awoonor est diplômé de l’université du Connecticut-Stamford où il a obtenu un bachelor en affaires et technologie. Il détient aussi un master en finance et gestion obtenu en 2007 à The Wharton School (États-Unis). Sa carrière professionnelle a commencé en 1999 à Aperture Technologies, une entreprise informatique, où il était ingénieur support.
En 2006, il travaille chez General Mills, une entreprise américaine de production d’aliments, en tant qu’analyste financier. L’année suivante, il devient vice-président adjoint de Merrill Lynch, une entreprise de gestion de patrimoine. En 2010, il rejoint l’entreprise télécoms Millicom International Cellular (Tigo) au Ghana comme responsable des études de marché et de l’intelligence économique, avant d’occuper le poste de directeur marketing. Entre 2014 et 2017, il a travaillé comme directeur de la stratégie et de la gestion des performances de l’entreprise de télécommunications Airtel Nigeria.
Melchior Koba
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Il conçoit des programmes de formation aux métiers du numérique pour les Libériens. Il pilote des projets visant à renforcer l’accès aux compétences techniques au Liberia.
Philip Bargin (photo), informaticien libérien, place la formation et le conseil au centre de ses actions pour contribuer à une économie nationale plus performante. Il dirige Innovation Hub Liberia (iHub Liberia), une entreprise sociale qui œuvre pour le renforcement des compétences numériques et l’amélioration de l’employabilité dans le pays.
Depuis sa création en 2019, iHub Liberia propose des formations professionnelles et des services de conseil en technologies de l’information. Les programmes s’adressent aux particuliers, aux jeunes diplômés et aux entreprises. Les modules portent sur des métiers tels que le développement web, la collecte de données, le design graphique ou la gestion de bases de données.
L’entreprise met en place des événements dédiés aux usages technologiques. Ces rencontres visent à faire connaître les opportunités liées au numérique, à rapprocher jeunes professionnels et experts, et à promouvoir l’échange de compétences. iHub Liberia accompagne également les organisations dans leur stratégie digitale, de la création de sites web à la gestion de leur identité en ligne, en passant par le support technique.
« Nous veillons à ce que les participants disposent d’une communauté d’apprentissage simple et complète où ils peuvent partager leurs idées, poser des questions et se mettre au défi avec les nouveaux outils appris au cours de la formation », explique iHub Liberia. Pour faciliter l’accès aux cours et aux échanges, l’organisation s’appuie sur des plateformes comme WhatsApp, Zoom ou Google Meet.
En parallèle de ses fonctions à iHub Liberia, Philip Bargin occupe le poste de chef de projet chez 7ven Oaks, une société britannique spécialisée dans les solutions technologiques pour les petites et moyennes entreprises. Il a commencé sa carrière en 2018 à la Liberia Telecommunications Corporation, où il a travaillé comme assistant chef de projet jusqu’en 2023. Il a, parallèlement, été maître de conférences à la Starz University au Liberia.
Philip Bargin est titulaire d’un bachelor en informatique obtenu à la Starz University et d’un master en gestion des systèmes d’information obtenu à l’Unicaf University (Chypre). Il détient également un master en informatique obtenu à l’université des sciences et technologies du Zhejiang (Chine).
Melchior Koba
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Il conçoit des solutions numériques pour optimiser l’organisation des points de vente. Son travail porte sur le déploiement de solutions concrètes pour superviser et structurer les opérations en magasin.
Walid Mzoughi (photo) est cofondateur et directeur général de Winshot, une start-up lancée en 2019, spécialisée dans la digitalisation de la gestion opérationnelle pour les enseignes de distribution. À travers cette structure, l’entrepreneur tunisien a développé une plateforme destinée à centraliser et à suivre en temps réel les activités des réseaux de points de vente : communication interne, contrôle qualité, gestion d’équipes ou encore remontée de données terrain.
Fondée à Tunis, Winshot s’adresse aux chaînes de magasins, aux franchises et aux réseaux de distribution souhaitant structurer leurs processus internes et renforcer la coordination entre le siège et les équipes sur le terrain.
L’outil permet de superviser l’exécution des tâches, signaler les incidents, partager des documents et maintenir une communication continue, via une interface unique accessible sur mobile ou ordinateur. La solution vise à garantir performance, conformité et réactivité, dans un contexte où le suivi des opérations locales est un enjeu clé.
Walid Mzoughi est diplômé de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, où il a obtenu en 2007 une maîtrise en sciences comptables. Il détient également la certification d’auditeur social SA 8000 et responsabilité sociale IFME, renforçant ses compétences en matière de conformité sociale et de responsabilité d’entreprise.
Avant de créer Winshot, il a évolué dans le secteur public puis privé, avec un parcours axé sur le management opérationnel et la transformation digitale. Il a débuté en 2004 à la Caisse nationale de sécurité sociale en Tunisie, où il a occupé différents postes liés à la gestion des procédures sociales et à la dématérialisation des déclarations et paiements.
Il a ensuite rejoint Hayat Kimya, entreprise opérant dans les biens de consommation, d’abord en tant que manager supply chain et logistique en 2012, puis responsable du merchandising retail de 2014 à 2017.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Issu du secteur financier et ancien banquier d’investissement, il a choisi de se consacrer à la transformation du secteur agricole. Son parcours reflète une volonté de résoudre des problèmes économiques avec des outils concrets.
Expert en finance et entrepreneur technologique, le Sud-Africain Eugene Roodt (photo) s’impose comme l’un des visages du renouveau agricole sur le continent. Cofondateur de la start-up Nile, il mise sur la technologie pour rapprocher les producteurs agricoles des marchés régionaux et internationaux, tout en facilitant leur accès au financement et aux intrants.
En 2020, aux côtés de Louis de Kock et Rick Kleynhans, il lance Nile.ag avec l’ambition de lever les freins structurels qui entravent le commerce agricole africain. La plateforme fonctionne comme une place de marché numérique, permettant aux agriculteurs de vendre directement leurs produits frais à des acheteurs professionnels. Elle intègre des outils digitaux pour gérer la logistique, la traçabilité, le contrôle qualité et les paiements.
Avec une capacité de traitement de 2500 tonnes de produits frais par jour, Nile dessert aujourd’hui des clients dans 38 pays. Elle constitue une alternative aux circuits traditionnels, réduisant le nombre d’intermédiaires, accélérant les paiements et garantissant une transparence accrue sur les prix et la qualité des produits. La plateforme propose également une place de marché dédiée aux intrants agricoles, aidant les producteurs à investir, se développer et gagner en autonomie.
Le mardi 10 juin 2025, Nile a annoncé une levée de fonds de 11,3 millions de dollars, destinée à élargir son impact et à favoriser l’adoption du commerce numérique par un plus grand nombre d’agriculteurs africains.
Eugene Roodt est titulaire d’un bachelor en comptabilité et finance obtenu en 2013 à la Stellenbosch University. Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, il a travaillé entre 2017 et 2020 comme banquier d’investissement pour J.P. Morgan, une entreprise financière.
Melchior Koba
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Grâce à son parcours, elle s’est imposée comme une mentor bienveillante, attentive à la montée en compétence des jeunes talents et à la structuration d’un écosystème technologique inclusif.
Andréa Zafitody Li-Sai Chimento (photo) est une ingénieure en informatique diplômée de l’Institut national des sciences appliquées de Lyon (INSA) en 1990. En 2019, elle fonde Zafy Tody, un incubateur de start-up technologiques qui se distingue par son modèle entièrement bénévole.
Zafy Tody vise à accompagner les jeunes pousses malgaches sans prise de participation ni pourcentage de propriété, leur offrant un soutien sur mesure. Chaque année, l’incubateur sélectionne entre cinq et dix start-up et leur propose un programme d’incubation de six mois, baptisé Programme Seed. Ce dispositif inclut un financement d’amorçage, un accès à un espace de travail, des ateliers pratiques et un mentorat personnalisé.
L’incubateur a également développé une offre de formation adaptée aux besoins des entrepreneurs et des entreprises en quête de transformation digitale. Les modules couvrent l’UX/UI (expérience et interface utilisateur), l’innovation technologique et l’entrepreneuriat, avec pour ambition de renforcer les compétences locales et de faciliter l’émergence de solutions numériques adaptées au contexte malgache.
Parallèlement à son engagement chez Zafy Tody, Andréa Zafitody Li-Sai Chimento occupe des fonctions de conseil stratégique dans l’écosystème technologique africain. Elle est notamment conseillère du directeur général d’Axian Group, un acteur du numérique à Madagascar et en Afrique, et membre du conseil consultatif de Novulis Consulting, une entreprise spécialisée dans la transformation digitale.
Son parcours professionnel est marqué par une progression constante vers des postes à haute responsabilité. Elle débute chez IBM Global Services France comme architecte de solutions, puis rejoint Microsoft en 1997. D’abord consultante en services d’entreprise en France, elle évolue vers des fonctions de management en Italie, puis pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. Elle y dirige les services aux entreprises, prend la tête de l’académie Microsoft 4Afrika pour la région et assume le rôle de directrice générale dans le Golfe.
En 2013, elle rejoint Oracle au Moyen-Orient comme responsable des services de conseil, puis Amazon Web Services en 2019, où elle travaille, entre autres, comme responsable de l’accélération des activités d’entreprise pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.
Melchior Koba
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Né et formé en République démocratique du Congo, il s’est orienté très tôt vers les technologies de l’information. Il développe aujourd’hui des solutions numériques adaptées aux réalités économiques locales.
Yannick Zagabe (photo) est un informaticien de formation et un entrepreneur technologique congolais. Il est le président-directeur général et le responsable de l’intelligence artificielle chez Netikash, une start-up qui a pour mission de « participer à la création d’une économie digitale en République démocratique du Congo et dans toute l’Afrique centrale ».
Fondée en 2017, Netikash est une start-up spécialisée dans les technologies financières. Elle propose aux entreprises des outils numériques destinés à faciliter la gestion de leurs activités commerciales et financières. Son produit phare, Netikash Pay, est un porte-monnaie électronique permettant aux utilisateurs d’effectuer des transferts d’argent, de régler des achats en ligne et de centraliser plusieurs comptes d’argent mobile sur une seule interface.
La start-up a également développé Netikash Payme, un service conçu pour la vente en ligne. Il permet aux utilisateurs de créer des pages de paiement personnalisées afin de générer des revenus. Pour les entreprises fonctionnant sur un modèle par abonnement, Netikash Subscribe propose une solution adaptée : elle facilite la gestion des abonnements et permet de créer des pages dédiées que l’on peut partager avec les clients, assurant ainsi un flux de revenus récurrents.
Netikash POS, la dernière innovation de la start-up, transforme un smartphone en terminal de paiement intelligent, compatible avec plusieurs types de wallets électroniques.
Titulaire d’un bachelor en technologies de l’information obtenu en 2012 à l’université protestante de Lubumbashi, Yannick Zagabe a aussi suivi une formation en affaires et entrepreneuriat à Skyline College, aux États-Unis, d’où il est sorti diplômé en 2017.
Avant son poste actuel, il a travaillé de 2010 à 2016 comme ingénieur réseau chez Minerals and Metals Group, une entreprise active dans l’exploitation minière.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Partagé entre deux continents, il décide d’entreprendre dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Il promeut les productions artisanales africaines à travers sa start-up.
Après plusieurs années passées en Belgique, où il a rejoint sa famille à l’âge de 14 ans, Zaza Gnahoré (photo) décide en 2019 de revenir dans son pays, la Côte d’Ivoire. Un an plus tard, il lance Djoloo, une plateforme de commerce en ligne dédiée à la promotion des créations culturelles africaines.
Djoloo, à la fois vitrine et passerelle, est une marketplace qui offre aux artisans africains la possibilité de vendre leurs créations (vêtements, décoration, bijoux, cosmétiques) à une clientèle internationale. Chaque boutique est gérée directement par les créateurs, qui assurent eux-mêmes l’expédition de leurs articles, renforçant ainsi leur autonomie et leur visibilité.
Accessible en plusieurs devises (euro, dollar, franc CFA, franc suisse, yuan, livre sterling, etc.), la plateforme facilite l’accès aux marchés mondiaux à des artisans souvent absents des circuits traditionnels. « Mon objectif à travers cela est de valoriser la culture africaine, de pouvoir la faire vivre au quotidien et de créer des opportunités d’emplois », explique Zaza Gnahoré.
Au-delà de la vente en ligne, Djoloo mise également sur le contenu éditorial. Un blog intégré à la plateforme valorise les parcours inspirants des créateurs africains et retrace les success-stories des marques partenaires. Une stratégie de storytelling qui vise à bâtir une communauté autour de la créativité du continent.
Zaza Gnahoré a fait, entre 2010 et 2011, des études en photographie et cinématographie à l’école secondaire technique et artistique INRACI à Bruxelles. Avant son retour en Côte d’Ivoire, il a travaillé en 2013 comme monteur et étalonneur pour Lire et Écrire, un mouvement d’éducation permanente qui a pour objectif le développement de l’alphabétisation en Communauté française.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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