Très tôt, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat et a commencé à faire parler de lui au Kenya. Il dirige actuellement sa propre fintech qui a déjà bénéficié de plusieurs soutiens financiers de plusieurs investisseurs internationaux.

Geoffrey Mulei (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Tanda, une fintech qui s’est donnée pour mission d’améliorer l’accès des populations africaines aux services financiers de base. Le Kényan l’a fondé en 2018.

À travers Tanda, Geoffrey Mulei déploie plusieurs produits, tous numériques. L’application Tanda Trader permet aux entreprises d’accepter des paiements, de vendre leurs produits numériques, de proposer du crédit. Tanda Pocket est un portefeuille virtuel avec des cartes numériques pour effectuer des achats, des paiements, contrôler ses finances et son budget. Tanda I/O est une interface de programmation d’application (API) sur laquelle des sociétés tierces peuvent faciliter le paiement en ligne de leur offres et services via la fintech.

Mardi 4 octobre 2022, Geoffrey Mulei a obtenu un nouveau financement de la part de HAVAIC et d’autres investisseurs dont DFS Lab pour accélérer le développement des produits de Tanda et étendre sa présence au Kenya et à de nouveaux marchés d’Afrique de l’Est tels que la Tanzanie ou l’Ouganda et le Rwanda au cours des 15 prochains mois.

« Nos nouveaux produits et notre distribution croissante ouvriront des opportunités à Tanda et à nos partenaires pour continuer à résoudre les défis pour la majorité des Africains exclus de l’écosystème formel des services financiers », soutenait Geoffrey Mulei lors de l’annonce du succès de l’opération de financement.

Tanda qui revendique déjà une collaboration commerciale avec 58 banques et coopératives d’épargne, quatre opérateurs télécoms, 12 000 marchands et agents qui ont servi plus de 300 000 clients uniques pour des millions de shillings de transactions souhaite étendre à 100 000 agents et commerçants son réseau au Kenya.

Avant Tanda, le finaliste du Prix Anzisha 2016 a cofondé et dirigé de 2015 à 2017 Inkisha, un fournisseur d’emballages écologiques pour la vente au détail et en gros. Actuellement conseiller en chaîne d’approvisionnement chez Think Delus Limited, une société de conseil en gestion de big data, Geoffrey Mulei a travaillé pour myLotto Kenya en 2017. Il y a construit le réseau d’agents de loterie.

Melchior Koba

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Elle fait partie des rares femmes du continent qui façonnent le marché financier de la cryptomonnaie. Elle cumule six années d’expérience et plusieurs investisseurs lui font déjà confiance.

Ruth Iselema (photo) est pharmacienne de formation, diplômée de la Central University d'Accra au Ghana. Intéressée par l’entrepreneuriat technologique, la Nigériane a fondé Bitmama Inc en 2016. La société financière dont elle est la présidente-directrice générale propose deux produits.

Le premier est une application éponyme, disponible pour Android et iOS, basée sur la blockchain et à travers laquelle les utilisateurs peuvent acheter et vendre du Bitcoin, de l’Ethereum, du Celo et plusieurs autres monnaies numériques. Le second produit se nomme Changera. C’est une application de transfert d’argent transfrontalier quelle que soit la devise.

« J'ai commencé à me renseigner sur la blockchain et les crypto-monnaies plus tôt en 2015, par l'intermédiaire d'un ami et de quelques groupes Telegram et WhatsApp que j'ai rejoints […] Il s'est avéré que je n'étais qu'une femme sur peut-être deux dans cet espace. Comme la plupart des conversations se déroulaient en ligne et que personne ne voyait le visage des autres, les gens ont supposé que j'étais une femme âgée. Ils ont donc commencé à m'appeler Bitmama — une combinaison de bitcoin et de mama — et le nom est resté », a-t-elle confié à Techpoint Africa.

Le projet Bitmama naît véritablement après une mésaventure personnelle. Ruth Iselema se fait arnaquer 250 000 nairas, soit près de 576 $ en voulant investir dans la vente d’actifs crypto. « Même si j’ai fait preuve de diligence raisonnable, je me suis quand même fait arnaquer. Alors j’ai décidé que cela devait cesser », déclare-t-elle, bien consciente que de nombreuses personnes intéressées par la cryptomonnaie se retrouvent dans la même situation qu’elle.

En septembre 2022, Ruth Iselema a obtenu un financement de 1,65 million $ pour développer ses activités sur des marchés autres que ceux du Nigeria, du Ghana et du Kenya. Une somme qui s’est ajoutée aux 350 000 $ qu’elle avait déjà obtenu en octobre 2021. Grâce à ce financement total de 2 millions $, elle déclarait construire « la société de blockchain la plus conviviale et la plus innovante d’Afrique ».

Ancienne bénéficiaire du programme d’accélération Green House Lab organisé par la Venture Garden Group en 2018, Ruth Iselema a été la directrice de l’entreprise technologique Venhub entre 2017 et 2018. Elle a été reconnue comme l’une des 20 meilleures personnalités qui façonnent l’espace blockchain de l’Afrique par des médias comme Crypto Asset Buyer.

Melchior Koba

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La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les États africains. Cependant, ils ne peuvent pas lutter tout seuls contre ces menaces. Pour y faire face, les gouvernements misent sur les collaborations locales et internationales.

La Cyber Security Authority (CSA) du Ghana, l'Institut national des technologies de l'information et de la Communication (INTIC) du Mozambique et l'Autorité nationale de sécurité du Rwanda ont signé, lundi 3 octobre, un protocole d'accord pour lutter contre la cybercriminalité.

Selon le discours lu au nom de Mahamudu Bawumia, le vice-président du Ghana, le protocole signé prévoit un ensemble d’activités parmi lesquelles des exercices conjoints de renforcement des capacités et des formations dans les domaines de cybersécurité grâce au partage d'expertise.

« Il prévoit également des programmes d'échange de personnel pour promouvoir le renforcement des capacités et le développement des talents dans les deux pays, ainsi que la réalisation d'exercices conjoints de cybersécurité, au cours desquels les pays concernés apprendront, partageront et promouvront des pratiques efficaces en matière de cybersécurité afin de garantir la résilience et la cyberpréparation des deux côtés », informe le discours du vice-président.

Les questions liées à la cybercriminalité et à la cybersécurité sont d'actualité en Afrique. Selon une étude réalisée par Serianu, une entreprise kényane de cybersécurité, la cybercriminalité a fait perdre au continent africain 10% de son produit intérieur brut (PIB) en 2021.

Pour Lourino Alberto Chemane, président du conseil d'administration de l'Institut national des technologies de l'information et de la communication du Mozambique, il est nécessaire que les pays coopèrent entre eux pour relever le défi de la cybersécurité. « La cybersécurité n'a pas de frontières et aucun pays ne peut à lui seul relever le défi de la cybersécurité » a-t-il ajouté.

Samira Njoya

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Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat numérique il y a huit ans, il s’est bâti une solide expérience professionnelle dans plusieurs domaines, notamment l’énergie, la santé, la banque. Les leçons apprises lui servent aujourd’hui à mieux agir pour le développement.

Martin Stimela (photo) est le président-directeur général de Brastorne Enterprises. Titulaire d’un master en gestion de projet de l’université Robert Gordon en Écosse et d’un diplôme de modélisation financière et d’affaires de l’université de Cap Town en Afrique du Sud, le Botswanais a cofondé l’entreprise en 2013 avec Naledi Magowe.

À travers trois solutions, la société favorise l’inclusion numérique des populations rurales, en grande majorité pauvre et incapable d’acquérir smartphone. Avec le service mobile USSD mAgri, les agriculteurs peuvent commercialiser leurs produits et services à travers le pays, accéder aux informations agricoles, aux marchés et aux financements à court terme.

Vuka USSD est un réseau social sur lequel les utilisateurs de téléphones bas de gamme et même de smartphones peuvent créer des profils, ajouter des amis, créer des groupes de discussion, envoyer des messages. Enfin, avec Mpotsa qui est une plateforme de questions/réponses, les utilisateurs peuvent s’informer sur presque tout et recevoir des alertes précieuses.

« Nous permettons littéralement aux personnes mal desservies de se connecter sans avoir besoin de plans de données. En clair, nous disposons d’une technologie qui vous permet d’utiliser soit des messages vocaux, soit une technologie appelée USSD, qui est principalement utilisée pour les transactions d’argent mobile en Afrique. Il s’agit littéralement de chaînes de texte. Mais en utilisant cette technologie, vous pouvez vous connecter à l’Internet, récupérer des données, les réduire et les ramener, ce qui est crucial pour les personnes qui n’y ont pas accès », expliquait Martin Stimela lors d’une interview accordée au Stanford Graduate School of Business en 2021.

Au Botswana, Brastorne Enterprises revendique déjà plus d'un million d'utilisateurs, avec 350 000 utilisateurs mensuels et plus de 40 % d'utilisateurs actifs sur des téléphones polyvalents sur le réseau Orange. En République démocratique du Congo, c’est plus de 800 000 utilisateurs qui sont annoncés depuis le lancement des activités en mai 2021.

Actuellement vice-président de la section Afrique austral du programme Stanford Seed de l’École supérieure de commerce de l’université de Stanford, Martin Stimela a démarré sa carrière professionnelle en 2004 en Angleterre au sein de la société britannique d’énergie E.ON. Il occupait alors la fonction d’analyste d’affaires. Il est ensuite recruté comme chef de projet transformation du groupe bancaire Lloyds Banking Group en 2008.

En 2009, il rejoint la société énergétique npower en tant que chef de projet. En 2011 il dépose ses valises aux États-Unis et est embauché au Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en tant que directeur du service informatique. En 2012, Martin Stimela devient le chef de la technologie et des opérations de la Health Systems Strengthening Society. L’année suivante, en parallèle à sa fonction, il se lance dans l’entrepreneuriat tout en occupant aussi le poste de directeur général de l'entreprise spécialisée dans l’énergie solaire Cira Energy. Il quittera le domaine de l’énergie pour celui de la banque entre 2015 et 2017. Il devient alors directeur exécutif de la Botswana Savings Bank.

Boursier Alibaba eFounders en 2019, Martin Stimela a vu Brastorne Enterprises être retenue en septembre dernier comme l’une des 60 start-up éligibles au Google for Startups Black Founders Fund 2022.

Melchior Koba

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Il est aujourd’hui à la tête de trois entreprises innovantes qu’il cherche à positionner comme des références dans la formation innovante en technologie et la fabrication industrielle. Il a déjà été récompensé à plusieurs reprises pour son engagement au niveau local.

Tochukwu Clinton Chukwueke (photo) est un industriel nigérian et un expert en conception et fabrication assistée par ordinateur (CAO/FAO). Il est cofondateur et président-directeur général de Clintonel Technology, une société d’ingénierie spécialisée dans la recherche, le développement de produits technologiques et la fabrication.

Diplômé de l’université du Nigeria à Nsukka où il a obtenu un bachelor en génie électronique en 2010, Tochukwu Clinton Chukwueke fonde Clintonel Technology en 2014, avec pour objectifs de contribuer au développement technologique en Afrique et créer des produits locaux appréciés par des milliards de personnes à travers le monde. Conscient de l’importance du partage du savoir pour impacter durablement son environnement, il accorde beaucoup d’intérêt à la formation.

C’est ainsi qu’il crée Clintonel Innovation Center (CIC) en 2017. Le centre regroupe un laboratoire de fabrication, un incubateur d’entreprises et un centre d’incubation technologique. Il renforce les capacités d’innovation et de développement de produits des jeunes en leur offrant une formation, un mentorat et des équipements leur permettant de créer des produits locaux et de démarrer de nouvelles entreprises. Tochukwu Clinton Chukwueke revendique plus de 870 étudiants en ingénierie et plus de 1 000 élèves du secondaire déjà formés par son centre.  

Tochukwu Clinton Chukwueke est également le fondateur du Clintonel Advanced Engineering Center (AEC), une société experte dans la fabrication de précision. Les produits qu’il conçoit et réalise sont essentiellement des outils et des équipements industriels. En juin 2022, Tochukwu Clinton Chukwueke a reçu pour AEC le prix national de l’entreprise la plus remarquable du pays dans la catégorie Micro, petites et moyennes entreprises.

En septembre 2022, le Nigérian a remporté avec CIC le prix d’excellence Autodesk Learning Partners pour son Nigerian Genius Engineering Competition, un évènement d’émulation de la jeunesse dont le point culminant a été en mai avec l’affrontement en finale des étudiants ingénieurs de quatre établissements supérieurs nigérians. « Ce prix d’excellence international est un grand honneur pour notre organisation. C’est une appréciation de tous ceux qui ont contribué au succès de la Nigerian Genius Engineering Competition 2022 », affirmait le PDG de Clintonel Technology.

En fin septembre, Clintonel Innovation Center du jeune entrepreneur industriel signait un partenariat avec Autodesk, le producteur mondial de logiciels d'ingénierie, notamment AutoCAD, Inventor, Fusion 360, afin de promouvoir la CAO et la FAO pour la production locale d’équipements industriels.

Par ailleurs fondateur en 2018 de la Hardware Nigeria Community (HNC), un réseau national d'inventeurs, de fabricants et d'entrepreneurs en matériel, Tochukwu Clinton Chukwueke a fait ses premiers pas dans le monde professionnel en 2012. Il travaille alors chez Brilliant Model Schools comme responsable des finances. Cette année-là, il est même nommé innovateur visionnaire nigérian par le ministère fédéral du Commerce et de l'Investissement.

Melchior Koba

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Passionné par les affaires et la technologie, il veut faire de son entreprise l’un des leaders mondiaux de l’industrie de l’identité numérique et de la vérification biométrique. Il a déjà plusieurs distinctions à son actif grâce aux succès enregistrés par ses solutions biométriques.

Gur Geva (photo) est un tech entrepreneur sud-africain diplômé de l’université de Witwatersrand. Titulaire d’un bachelor en commerce et comptabilité obtenu en 2000 puis d’un master en affaires et commerce en 2002, il est le fondateur et le président-directeur général d’iiDENTIFii.

Lancée en 2017, la société est spécialisée dans l’identification numérique, la vérification biométrique, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Elle est présentée par son fondateur comme la réponse la plus adaptée aux enjeux actuels en matière de sécurité pour particuliers et entreprises.

Gur Geva qui veut faire d’iiDENTIFIi une référence mondiale de l’authentification numérique à distance a déjà réussi à lui faire intégrer la Microsoft Global Partner Network. Le réseau professionnel regroupe des entreprises crédibles qui fournissent leurs compétences dans la vérification d’identité pour des clients multinationaux des secteurs de la banque, de l’assurance, de la vente au détail, du commerce électronique, de la santé, des jeux ou encore de l’éducation.

En septembre 2022, Gur Geva a levé 15 millions $ en capital de croissance auprès d’investisseurs tels que Rabobank Partnerships, Norfund, NorFinance et FMO pour développer ses activités liées à la protection des identités en Afrique. Heureux du succès de cette opération financière menée par Arise, le PDG d’iiDENTIFii a exprimé sa joie de pouvoir se rapprocher davantage, à travers ce financement, de son « objectif d’authentifier chaque visage en Afrique ». Il soulignait « qu’avec ce nouveau financement et les réseaux d’Arise, Sanari et Bill, nous poursuivons en toute confiance notre mission d’arrêter l’usurpation d’identité en Afrique ».

Avant iiDENTIFIi, Gur Geva a d’abord fondé InDox, un service professionnel de collecte de documents pour les 200 plus grands fournisseurs de crédit en Afrique du Sud. Il y a été le président-directeur général jusqu’en 2019. Avec sa nouvelle start-up, il a par la suite été le gagnant du prix Digital Innovation Award 2019 du Sunday Times TOP 100 Companies. Lauréat du prix Best of the Show 2020 à la conférence Finovate Europe 2020, il a aussi remporté « l'AI Leader of the Year 2020 Award » lors des AfricaTech Awards.

En 2021, iiDENTIFIi a été désignée meilleure solution d’entreprise dans le cadre des MTN Business App of the Year Awards. Cette année-là, iiDENTIFIi a été aussi reconnu comme le partenaire de l'année pour les fournisseurs de logiciels indépendants nouveaux ou émergents dans le cadre des Microsoft South Africa Partner of the Year Awards.

Melchior Koba

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Au cours des neuf dernières années, elle a bâti son expérience dans l’évènementiel au sein d’entreprises de divers secteurs d’activité, dont la finance, les télécommunications et les médias.

Folayemi Agusto (photo) est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de tix.africa. La  Nigériane; à travers cette start-up lancée en 2019, avec Nosa Oyegun, permet aux organisations, sociétés, foires, festivals, etc. de créer plus efficacement leurs événements en direct ou virtuels et d’en assurer le succès à travers divers services numériques.

Tix.africa propose en effet aux entreprises de plusieurs secteurs des services numériques de promotion de leurs évènements, de billetterie, de paiement.  Un écosystème qui simplifie à ses clients leurs opérations logistiques et stimule la rentabilité de leurs activités.

L’idée de fonder Tix est née des difficultés rencontrées par Folayemi Agusto lors du troisième EatDrinkFestival organisé à Lagos en 2017 par EatDrink Media, le premier guide gastronomique de Lagos dont elle est une co-fondatrice et la directrice événementiel.

« Il y avait des dizaines de milliers de personnes et nous n'avions aucune donnée sur aucune d’entre elles », explique la teh entrepreneure qui ajoute que la pauvre logistique et la mauvaise qualité du réseau ont fait du règlement des factures de nourriture et de boissons un véritable « sport extrême ». C’est cette expérience désordonnée qui leur a donné l’idée de se lancer dans l’accompagnement évènementiel.

Toujours dans l’optique de mieux accompagner les clients dans l’organisation de leurs évènements, Folayemi Agusto annonçait en septembre dernier le lancement d’une nouvelle offre : Tix Box Office. C’est un concepteur de site web qui permet aux directeurs d’événementiel de créer une vitrine personnalisée pour vendre des billets et des produits y relatifs. « Avant, vous ne pouviez répertorier qu’un seul événement par page sur Tix, et maintenant sur le Box Office d’un créateur, vous pouvez voir les événements à venir », se réjouissait Folayemi Agusto sur sa page LinkedIn.

Titulaire d’un bachelor en sociologie obtenu en 2013 à l’université de Virginie aux Etats-Unis, Folayemi Agusto s’est lancée dans le monde professionnel la même année en rejoignant l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Nigeria comme assistante événements et parrainage. En 2015, elle devient analyste de recherche pour la société d’investissement panafricaine African SIM Capital Alliance.

En 2016, elle prend les commandes du département des relations avec les invités et des événements d’Andela, entreprise qui connecte les talents technologiques hautement qualifiés à des opportunités d’emplois. En 2018, la société la promeut au poste de responsable de l’expérience de voyage en Afrique de l’Ouest. En 2020, Folayemi Agusto s’est formée en conception d’interface utilisateur sur la plateforme en ligne Udacity.

Melchior Koba

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Après des études supérieures en Allemagne, il est rentré au Cameroun pour relever le défi de la mobilité de qualité qui fait encore défaut dans plusieurs marchés africains. Pour se démarquer, il a choisi un segment particulier à fort potentiel où règne encore l’amateurisme.

L’entrepreneur camerounais Patrick Timani (photo) est cofondateur et président-directeur général de Bee Group. Ingénieur informatique spécialisé en système embarqué, il est diplômé depuis 2015 de l’université de Pforzheim en Allemagne. Également titulaire d’une certification d’expertise en microfinance, mobile money et e-banking de l'École de finance et de gestion de Francfort, il a lancé la société en 2017.

Spécialisée dans la mobilité, la start-up Bee Group met à la disposition de ses utilisateurs une application à double services. Le premier dénommé Bee Delivery facilite la livraison au dernier kilomètre. Intervenant désormais dans toute la chaîne logistique et disposant de ses propres camions pour les livraisons courtes, moyennes et longues distances, Patrick Timani et son équipe ont gagné la confiance de plusieurs entreprises nationales et internationales au Cameroun.

Le second service de Bee Group, qui fait de Patrick Timani un innovateur au Cameroun, est baptisé Bee Moto. Il permet de commander un taxi-moto pour ses déplacements. Sur son site web, Bee Group explique que son objectif à travers ce service est la formalisation de l'industrie du taxi-moto en Afrique francophone.

En août 2022 à Douala, lors de la signature d’un accord de partenariat avec la start-up de mobilité Yango, Patrick Timani expliquait que « les motos sont l’un des modes de transport les plus populaires au Cameroun et dans d’autres pays francophones, mais le secteur du transport de motos n’est pas organisé. Nous pensons pouvoir apporter un grand changement en proposant un nouveau service moderne qui rendrait le transport de motos pratique et confortable ».

En 2020, Bee avait signé un partenariat avec Baloon Assurance. Cela a fait de Bee Moto l’agent de livraison des attestations d’assurance aux clients de l’entreprise. Il a aussi réussi à sécuriser, début septembre, un contrat avec le nouvel équipementier des lions indomptables du Cameroun, OneAllSports, pour la distribution de ses produits dans le pays.

Après une expérience réussie au Cameroun où la start-up de mobilité continue d’ailleurs de séduire de nouveaux chauffeurs, elle a lancé ses activités en République démocratique du Congo en juin dernier.

Avant d’investir dans Bee Group qui figure parmi les 60 récipiendaires de la deuxième édition du Google for Startups Black Founders Fund, Patrick Timani est passé par plusieurs entreprises de renommée internationale. En 2013 il a effectué un stage d’un an au sein de l’énergéticien allemand Siemens. En 2014, il a travaillé comme stagiaire dans l’entreprise de développement d’applications en optronique, technologies système et exploitation d’images, Fraunhofer IOSB.

Melchior Koba

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A travers sa fintech ClinicPesa, il s’est investi depuis cinq ans dans l’amélioration des conditions de vie des populations locales. Son engagement lui a déjà valu en 2022 une place au sein de deux programmes d’accélération internationaux.

Onyancha Chrispinus (photo) est un entrepreneur et un informaticien ougandais. Avec son master en ingénierie logiciel obtenu en 2015 à l’École polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse, il a fondé la fintech ClinicPesa avec Anyango Sharon. La start-up propose à ses utilisateurs des services de micro-crédit pour faciliter leur accès aux soins de santé de qualité.

Lancée en 2016, la start-up, dont Onyancha Chrispinus est par ailleurs le président-directeur général, propose à ses clients une plateforme numérique à travers laquelle ils peuvent économiser de l’argent qui sera utilisé pour des besoins de santé. L’argent permet de régler des factures médicales, d’acheter des médicaments au besoin, dans des cliniques, hôpitaux ou pharmacies enregistrés.

L’entreprise a également développé ClinicPesa Mama’s, une plateforme d’épargne destinée exclusivement à la santé maternelle. Accessible par Mobile Money, le service permet aux femmes enceintes et aux couples de mettre de l’argent de côté pour préparer l’arrivée de leur bébé. L’argent peut servir entre autres à constituer la layette, à assurer le transport médical, à régler les frais d’hôpitaux, etc.

Boursier 2019 du MIT D-Lab Scale-Ups — le programme de mentorat sur mesure de renforcement des capacités, de formation en conception inclusive, de réseautage et de subvention de l’Institut technologique du Massachusetts (MIT) aux États-Unis —, Onyancha Chrispinus est entré dans la vie active en 2011. Il est recruté comme développeur de logiciels par creativeDNA, entreprise technologique ougandaise spécialisée dans le développement de services mobiles et numériques.

Après une promotion au poste d’ingénieur logiciel principal en 2012, il devient quatre ans plus tard le directeur général de la société. Parallèlement à ses fonctions chez creativeDNA, Onyancha Chrispinus s’engage auprès de l’entreprise informatique anglaise Packt comme auteur et instructeur jusqu’en mars 2017. Un an avant, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat technologique.

En septembre 2022, la start-up d’Onyancha Chrispinus fait partie des 60 sélectionnées pour participer à la deuxième cohorte du Google for Startups Black Founders Fund pour l’Afrique. Elle fait aussi partie des 30 start-up en phase de démarrage ou de croissance qui bénéficieront du programme panafricain « Investir dans l’innovation » (i3) financé par la fondation Bill & Melinda Gates.

Melchior Koba

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Après neuf ans passés dans le secteur de la banque et de la finance, il change complètement d’orientation en 2017 pour laisser libre cours à son intérêt pour les nouvelles technologies. Avec divers partenaires, il investit dans l’intelligence artificielle qui lui a déjà valu plusieurs récompenses.

Youssef Bouyakhf est un entrepreneur technologique marocain. Cet ingénieur en énergie, diplômé de CentraleSupélec en France, titulaire depuis 2013 d’un master en affaires et stratégie de l’ESSEC Business School en France, est le cofondateur et le président-directeur général de DeepEcho. La start-up d’imagerie médicale a développé une technologie à ultrasons combinée à l’Intelligence artificielle.

À travers DeepEcho fondée en 2020, Youssef Bouyakhf combat la mortalité infantile et maternelle à travers ses solutions de diagnostic prénatal qui contribuent à la prévention d’éventuelles complications durant la grossesse et réduisent les erreurs de diagnostic par échographie. Ses algorithmes d’apprentissage en profondeur de hautes performances lui permettent de simplifier l’échographie tout en lui conférant une haute précision.

« Deepecho est une start-up deep tech qui se concentre sur le quatrième objectif du Millénaire pour le développement, à savoir la réduction de la mortalité infantile. Nous sommes issus d’AI Lab et nous travaillons main dans la main avec les meilleurs médecins du Maroc », se réjouissait Youssef Bouyakhf lors d’une interview accordée à Plug and Play en février 2022.

Passionné par les technologies de pointe, particulièrement l’intelligence artificielle et ses nombreuses applications pratiques, Youssef Bouyakhf a cofondé Akumen IA en 2020. Le cabinet d’experts utilise les technologies et la science des données pour répondre aux besoins d’entreprises et organisations. En 2017, le Marocain a d’abord cofondé AIOX Labs, une start-up studio qui mobilise sciences et technologies Data & AI pour répondre aux besoins métiers et projets data des entreprises. Elle est basée au Maroc avec des relais en France et aux USA.

Avant d’accorder véritablement de l’attention au monde de l’entrepreneuriat, Youssef Bouyakhf a démarré sa carrière professionnelle au Maroc comme auditeur stagiaire au sein du cabinet d’expertise comptable Ernst & Young en 2009. Assistant de direction marketing et communication auprès de la société Garanti Koza quelques mois plus tard en Turquie, il rejoint la banque BNP Paribas comme analyste d’affaires stagiaire en 2011 en France.

L’entreprise de services financiers JP Morgan lui ouvre ses portes en 2012 comme analyste en banque d’investissement à Londres. Entre 2015 et 2017, il occupe la fonction d’associé principal en investissement chez Macquarie Group, une organisation de services financiers. Son intérêt croissant pour l’IA le pousse ensuite à se lancer dans ses propres projets.

Avec le projet DeepEcho, Youssef Bouyakhf a été le champion du Prix Orange de l’entrepreneur social (POESAM). Il a fait partie des nominés au Aviram Awards-Tech for Humanity 2022, un concours lancé par la fondation de la famille Aviram en partenariat avec Forbes. En septembre 2022, DeepEcho a été sélectionné pour le programme panafricain « Investir dans l’innovation » financé par la fondation Bill et Melinda Gates.

Melchior Koba

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