Son expérience professionnelle d’une quinzaine d’années dans la finance lui a offert l’opportunité de mettre en oeuvre son propre projet innovant. La banque numérique qu’il a lancée en 2019 se porte plutôt bien.

Babs Ogundeyi (photo) est un jeune entrepreneur nigérian, fondateur et président-directeur général de Kuda Bank. Avec Musty Mustafa, il a lancé sa start-up en 2017 sous le nom Kudimoney. En 2019, il a réussi à lui faire obtenir une licence bancaire pour mieux concrétiser son ambition de rendre les services bancaires plus accessibles au plus grand nombre en Afrique.

Aujourd’hui, Kuda Bank, via son application mobile, permet aux Nigérians ordinaires de gérer leurs comptes de dépenses et d'économiser de l'argent sans les frais bancaires traditionnels depuis Internet. Babs Ogundeyi affirme que l’entreprise peut même « offrir des prêts aux clients salariés instantanément tant que leur salaire est avec Kuda ».

Titulaire d’une licence en études commerciales et comptabilité obtenue à l’université Brunel de Londres, Babs Ogundeyi a démarré sa carrière professionnelle en 2002 en se lançant directement dans l’entrepreneuriat. Il a fondé Motor Trader Nigeria, un magazine de petites annonces automobiles qu’il a revendu un an plus tard à une entreprise de presse du pays. 

Il rejoint ensuite le cabinet d'audit et d'expertise comptable PricewaterhouseCoopers Nigeria. Il y occupera le poste de directeur des engagements. Il partira en 2010 pour rejoindre la société d’investissement immobilier Redbrick Ltd comme partenaire. Il quittera le secteur privé en 2011 pour rejoindre le public, aux côtés du gouverneur de l’État d’Oyo. Au cours des cinq ans qui suivront, il occupera les fonctions de responsable de levée de capitaux puis de directeur de la banque de l’État.

En 2021, le tech entrepreneur a réussi à lever 55 millions $ pour renforcer sa présence au Nigeria. Il considérait alors le pays comme « un marché important » et affirmait vouloir y consolider l’entreprise – qui a atteint une valorisation de 500 millions $ – avant de penser à une expansion internationale.

Ce tour de table de série B, codirigé par Valar Ventures et Target Global, auquel ont pris part SBI Investment et des investisseurs providentiels, porte l'ensemble des financements mobilisés à 91,6 millions $ depuis 2019.

Melchior Koba

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Au cours des sept dernières années, il s’est investi dans une variété d’activités adossées au numérique. L’expérience acquise lui a permis d’entrevoir d’autres opportunités qui se sont concrétisées en 2018 à travers FlexID Technologies.

Victor Mapunga (photo) est originaire du Zimbabwe. Programmeur logiciel, il est le président-directeur général de la start-up FlexID Technologies, spécialisée dans les solutions d’identification numérique basées sur la blockchain. Le jeune tech entrepreneur propose déjà ses services à des entreprises de divers secteurs d’activités en Afrique et en Asie.

Depuis l’année dernière, il a fourni une identité numérique à 50 000 patients au Zimbabwe, dans le cadre d’une collaboration avec la start-up médicale Ubuntu Clinics qui a voulu améliorer le suivi médical des patients ainsi que leur prise en charge. Victor Mapunga estime « que l’exploitation de la puissance de la technologie dans le secteur de la santé est primordiale pour réduire les coûts et surtout améliorer les résultats pour les patients ».  

Entrepreneur en série, Victor Mapunga a à son actif une riche expérience entrepreneuriale acquise grâce à son implication dans plusieurs domaines. En 2014, il a fondé GreyMarge Investments, une entreprise d’investissements principalement orientée vers la technologie, la finance, la santé, la logistique, les infrastructures. En 2015, il lance iLearnfb, une plateforme de partage de cours et de connaissances générales avec plusieurs matières et niveaux. Deux années plus tard, Victor Mapunga crée JustBuy ZW, une application mobile de petites annonces commerciales.

Avec ses nombreuses certifications en entrepreneuriat technologique acquises aux États-Unis, notamment à l’université de Yale en 2016 et à l’Institut de technologie du Massachusetts en 2017, puis au King’s College de Londres, le Zimbabwéen est déterminé à faire de la technologie numérique un moteur de développement économique et social en Afrique.

Cet engouement lui a valu en 2021 de rejoindre la cohorte de pionniers technologiques du Forum économique mondial. Sa crédibilité lui ouvre aussi les portes de rencontres internationales comme la Conférence Blockchain Afrique à laquelle il a été invité à s’exprimer l’année dernière. Il y participera encore en 2023. 

Melchior Koba

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Après avoir acquis une solide expérience professionnelle auprès de plusieurs institutions de santé en Angleterre et aux États-Unis, il est rentré au Nigeria pour faire avancer la lutte contre le cancer en Afrique. Ses réalisations lui valent de plus en plus de reconnaissances.

Abasi Ene-Obong (photo) est un médecin nigérian titulaire d’un doctorat en biologie du cancer de l’université de Londres. Également détenteur en 2009 d’un master en génétique moléculaire humaine de l’Imperial College de Londres, il est le fondateur de la HealthTech 54Gene. Lancée en 2019, la start-up biotechnologique utilise la découverte à grande échelle, la recherche translationnelle, les diagnostics moléculaires avancés et les problèmes cliniques pour combattre le cancer en Afrique et à travers le monde.

En septembre 2021, Abasi Ene-Obong a levé la somme de 25 millions $ lors d’un tour de table de série B pour la recherche sur de nouveaux médicaments. C’est la troisième opération de levée de fonds réussie depuis 2019. Il a rassemblé ainsi un total de 44,7 millions $.

Trois mois après sa dernière levée de fonds, Abasi Ene-Obong a créé l’African Center for Translational Genomics (ACTG), une banque de données génétiques gérée par le consortium Non-Communicable Diseases-Genetic Heritage Study. 

« Bien que l’arc de la recherche précoce par le biais de l’approbation des médicaments puisse être long en biotechnologie, nous avons adopté une approche pour construire l’épine dorsale nécessaire pour des succès à court terme avec des gains à long terme qui offrent de meilleurs soins de santé et des résultats dans le traitement des maladies », a déclaré le tech entrepreneur. 

Avant de créer 54Gene, Abasi Ene-Obong a travaillé comme chercheur sur le cancer et a publié un article sur l’immunologie du cancer du pancréas dans le Gastroenterology Journal. De 2014 à 2015, il a été directeur de recherche et consultant pour IMS Health, une entreprise américaine proposant des études, du conseil et du service pour l'industrie des médicaments et les acteurs de la santé. 

Entre 2015 et 2016, il est devenu associé principal chez PricewaterhouseCoopers (PwC) aux États-Unis, comme conseiller en industries de la santé. Il est ensuite revenu au Nigeria en 2017 comme consultant principal de l’État. Il a dirigé l’élaboration d’un plan stratégique de développement sanitaire avant de se lancer dans 54Gene. 

En septembre 2020, les travaux d’Abasi Ene-Obong lui ont valu plusieurs distinctions, notamment comme l’une des 40 personnes les plus influentes de moins de 40 ans dans le domaine de la santé mondial par le magazine Fortune. En 2019, il avait déjà été désigné par Quartz Afrique comme l’un des 30 entrepreneurs les plus innovants sur le continent. Sous sa direction, 54Gene a reçu le prix de la meilleure solution technologique en matière de santé décerné par AppsAfrica.

Melchior Koba

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Son expérience professionnelle d’une dizaine d’années chez un fournisseur de solutions de mesure intelligente lui a permis de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il veut mettre fin au gaspillage et aux mauvaises habitudes de consommation en Afrique.

Ahmed Ashour (photo, à droite) est un entrepreneur égyptien qui apporte son expertise aux sociétés de distribution d’électricité et d’eau dans la lutte contre la fraude à la consommation. Il est le président-directeur général de Pylon, la start-up de gestion intelligente des infrastructures de service public qu’il a fondée en 2017 avec Omar Mohamed Radi (photo, à gauche).

Pylon collecte les données des réseaux, les analyse et détecte les endroits où les vols et pertes se produisent au cours du processus d’approvisionnement. Il rend aussi automatiques les processus de facturation en fonction du volume de consommation, réduisant ainsi les pertes financières qu’enregistrent les compagnies de distribution d’électricité et d’eau.

Titulaire d’un Bachelor en administration des affaires obtenu en 2009 à l’université américaine du Caire, Ahmed Ashour s’est fixé comme objectif à travers Pylon de réduire les émissions totales de CO2 de 1 gigatonne d'ici 2035. Il veut aussi réduire jusqu'à 22 % les pertes d'eau dans les marchés émergents (elles sont estimées à plus de 45 millions de mètres cubes par jour) et contribuer à approvisionner plus de 40 millions de personnes.

Pour concrétiser cette vision de développement, le tech entrepreneur a réussi à sécuriser 19 millions $ en avril. Le financement obtenu auprès de Cathexis Ventures, Loftyinc Capital, Khawarizmi Ventures et plusieurs investisseurs providentiels anonymes, lors d’un tour de table mené par Endure Capital qui est soutenu par British International Investment, permettra de faire progresser l’ingénierie de la solution Pylon. L’argent lui servira également à ouvrir la start-up qui est actuellement présente en Égypte et aux Philippines à d’autres pays des marchés émergents en Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique latine.

Avant Pylon, Ashour a travaillé pendant huit ans au sein d’El Sewedy Electrometer Group, fournisseur de solutions et services de mesure de bout en bout et de logiciels de gestion de compteurs de pointe pour l’industrie de l’électricité, de l’eau et du gaz. De 2009 à 2018, il y a occupé divers postes, notamment celui  de directeur du marketing et des ventes.

Dès 2016, en parallèle, il était également directeur du conseil à Prime Alliance AISBL, un groupe d’acteurs de l’industrie formé pour développer une infrastructure de communication ouverte et évolutive pour soutenir le comptage à grande échelle. Son expérience lui a valu de participer en 2021 au programme de formation d’Y Combinator. 

Melchior Koba 

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En huit années, il a su imposer sa start-up comme un partenaire de choix pour de nombreux petits exploitants agricoles du Ghana. Pour les prochaines années, son ambition se porte sur tout le continent.

Alloysius Attah (photo, à gauche) est un jeune entrepreneur ghanéen. Il est diplômé de l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah où il a obtenu en 2012 un bachelor scientifique en gestion des ressources naturelles. Également titulaire d’un certificat professionnel du programme de transformation des semences de l'université de Stanford, obtenu en 2021, il est le président-directeur général de Farmerline. 

Cette start-up, qu’il a fondée en 2013 avec Emmanuel Owusu Addai (photo, à droite), soutient la croissance des  agriculteurs africains à travers une combinaison d’outils numériques et logistiques. Elle utilise son expertise pour améliorer l’accès des producteurs à l’information, aux intrants agricoles, aux ressources financières dans le but d’accroître leur productivité.  

Alloysius Attah a réussi en avril dernier à sécuriser un financement de pré-amorçage d’une valeur de 12,9 millions $ qui contribuera à « étendre les capacités d’IA au sein de la plateforme Mergdata de Farmerline pour aider à augmenter les revenus des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires ; les aider à accéder aux intrants agricoles ; leur fournir des équipements tels que des tricycles, des tracteurs et des batteuses ; et les connecter aux marchés mondiaux ». Il est aussi prévu l’ouverture au marché ivoirien.

Le tech entrepreneur a suscité la confiance d’Acumen Resilient Agriculture Fund, de FMO qui est la banque néerlandaise de développement entrepreneurial, ainsi que de Graeter Impact Fundation qui ont investi 6,4 millions $. 6,5 millions $ ont été fournis sous forme de dette par DEG, Rabobank, Ceniarth, Rippleworks, Mulago Foundatio, Whole Planet Foundation, Netri Foundatio et Kiva. 

Finaliste en 2014 de l’Unilever Sustainable Living Young Entrepreneur de l’institut de Cambridge pour le leadership en développement durable, Alloysius Attah jouit d’une certaine crédibilité auprès de partenaires internationaux au développement. En 2015, il était conférencier invité au programme Alliance for Science Global Leadership Fellow de l'université Cornell de New York.

Il a permis à Farmerline d’être classé en 2015 dans le top 20 des innovations du CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale soutenu par l’Union européenne). En novembre 2021, il a été invité au Bloomberg New Economy Forum qui s’est tenu sous le thème « Nourrir le monde : Agriculture et santé de la planète ». 

Melchior Koba  

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we are tech africa

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Préoccupé par la santé des Égyptiens qui deviennent de plus en plus obèses, il s’est lancé depuis quatre ans dans le bio. Avec le soutien de plusieurs investisseurs, ses ambitions s’étendent déjà à la sous-région Afrique du Nord.

Mohamed Ali (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est le fondateur de la place marché en ligne 3attar.com, spécialisée dans la promotion et la commercialisation de produits alimentaires sains et de produits diététiques. La start-up éponyme qu’il a fondée en 2018 propose en plus de la vente en ligne, des services de livraison et des consultations diététiques.

Titulaire d’un bachelor en comptabilité obtenu en 2009 à l’université du Caire, Mohamed Ali a lancé 3attar dans l’optique de contribuer à une meilleure santé des populations par les aliments. Depuis 2017, l’obésité est croissante dans le pays.

Il veut faire de sa plateforme de commerce électronique, accessible via le web et sur application mobile, le lieu de prédilection pour des consommateurs très exigeants sur ce qu’ils mangent. Parmi eux, des athlètes, des professionnels du fitness, des personnes à la diète, des personnes malades toujours en quête d’aliments de qualité et adaptés à leur de style de vie.

En janvier 2022, Mohamed Ali a obtenu un financement d’amorçage de plusieurs milliers de dollars auprès d'AUC Angels, UI Investment et un groupe d’investisseurs providentiels pour développer la start-up. Il a prévu d’utiliser cet appui financier pour élargir sa clientèle grâce à l’acquisition de nouvelles technologies qui aideront à gérer un plus grand volume de commandes et à la diversification du marketing.

« Nous visons à devenir le guichet unique dominant pour l’ensemble de la communauté de la santé en Égypte et à nous développer dans la région MENA », a expliqué le président-directeur général de 3attar.com.

3attar.com est le fruit d’une expérience professionnelle de plus de sept ans développée par Mohamed Ali au sein d’Edfa3ly. Il a quitté ce service d’achat personnel automatisé, permettant aux clients de commander aux États-Unis et de se faire livrer en Égypte, en mars 2018. Il l’avait rejoint en 2010 juste après l’université. 

Melchior Koba

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Avec ses partenaires, il a conçu une API qui a déjà séduit de nombreuses entreprises financières en Afrique du Sud et au Nigeria. Son ambition est de l’ouvrir à un plus grand nombre d’utilisateurs à travers l’Afrique.

Stitch est une fintech qui aide les entreprises à créer, optimiser et à faire évoluer leurs produits financiers. Son président-directeur général et cofondateur, l’entrepreneur sud-africain Kiaan Pillay (photo), la perçoit comme un pont entre différents systèmes financiers dont l’objectif est d’améliorer l’expérience des utilisateurs.

En février 2022, il a réussi une levée de 21 millions $ pour améliorer l’interface de programmation d'application de la start-up et sa plateforme de financement intégré. Le jeune entrepreneur, titulaire d’un bachelor en informatique et finance de l’université du Cap, s’est attiré les faveurs de plusieurs investisseurs comme PayPal Ventures, TrueLayer, Firstminute capital, The Raba Partnership, CRE Venture Capital et Village Global, lors d’un tour de table dirigé par The Spruce House Partnership.

Il explique que « parmi les centaines de clients avec lesquels nous travaillons, petits et grands, nous assistons à un rythme record de développement de nouveaux produits financiers. Notre objectif est d'aider les sociétés de technologie financière et de financement intégré à croissance rapide à lancer plus facilement des produits de plus en plus innovants et sur mesure, à se développer sur de nouveaux marchés et à optimiser leurs solutions ».

Pour Kiaan Pillay, le financement obtenu est une grande marque de confiance pour Stitch qui est déjà présente en Afrique du Sud et au Nigeria. Un succès sur lequel il veille au travers d’une expérience professionnelle modeste, mais riche.

En 2015, il se lance dans l’entrepreneuriat en co-fondant Pelichat. Cette plateforme de médias sociaux basée sur la localisation permet de se connecter aux personnes proches sans révéler son identité. En 2017, il rejoint la société d’assurance numérique Root comme chef des opérations. Smile Identity, le fournisseur de services de vérification d'identité, ouvre ses portes en juin 2018 comme chefs des partenariats. Il partira de là en août 2019 avec Stitch en tête, qu’il concrétisera deux mois plus tard avec Natalie Cuthbert et Priyen Pillay.

Actuellement, Kiann Pillay est aussi conseillé à SEAL, une association de passionnés de blockchain qui désire faire avancer la prochaine vague de décentralisation. Il l’a rejoint depuis 2017. 

Melchior Koba

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Le Nouveau Gabon

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En sept ans, il a réussi à faire de la start-up InstaDeep une référence internationale. Avec le soutien de plusieurs investisseurs et partenaires de renom, il poursuit son expansion dans de nouveaux marchés et secteurs de développement. 

Karim Beguir (photo) est un entrepreneur et un expert développeur sur  Google Machine Learning. Avec son amie de lycée Zohra Slim, ils sont les fondateurs d’InstaDeep. La start-up, dont il est par ailleurs le président-directeur général, est spécialisée dans l’informatique décisionnelle. Elle développe des solutions intelligentes pour aider les entreprises dans la prise de décision.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées et économie de l’École polytechnique de l’Île-de-France en 2000, et d’un Master scientifique en mathématiques appliquées et finance de l’université de New York, obtenu en 2003, Karim Beguir a cofondé InstaDeep en 2014. En sept ans, il a porté la présence de la start-up sur plusieurs marchés : Paris, Tunis, Lagos, Dubaï, Londres et Le Cap.

En janvier 2022, le tech entrepreneur tunisien a réussi à lever 100 millions $ en série B, auprès d’investisseurs tels que Google, Deutsche Bahn et BioNTech. Le financement obtenu de cette opération dirigée par Alpha Intelligence Capital et le fonds hongkongais CBIB lui permettra de faire progresser les infrastructures d’InstaDeep et de recruter de nouveaux talents.  La start-up va s’ouvrir officiellement aux États-Unis le mardi 10 mai.

Avec InstaDeep, Karim Beguir explique que l’objectif était de prouver « que les Tunisiens sont capables de créer des technologies de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle. Actuellement, notre objectif est d’en devenir le leader africain ».

InstaDeep a conféré au Tunisien une grande crédibilité sur la scène technologique africaine et internationale. Karim Beguir a remporté plusieurs distinctions et multiplié les collaborations au fil des ans, invité à diverses rencontres internationales sur l’IA. En 2017, la start-up est nommée dans le Top 20 des start-up mondiales intégrantes à surveiller par PCMag. Elle a également signé, cette année-là, un partenariat avec le programme AI Builders d’Intel et rejoint le programme d’insertion de NVIDIA. 

En 2018, InstaDeep a signé sa première collaboration avec DeepMind. Deux ans plus tard, Karim Beguir a annoncé une collaboration stratégique entre la start-up et le laboratoire pharmaceutique BioNTech, puis la création, par les deux structures, d’un laboratoire d’innovation en IA pour développer de nouvelles immunothérapies. En 2020 et en 2021, InstaDeep a été nommé dans le Top 100 des start-up d’IA les plus innovantes par CBInsights avant d’être promu au rang de partenaire de prestation de services de NVIDIA Elite. 

Melchior Koba

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En deux ans, il a réussi à préserver la rentabilité de plusieurs milliers de commerçants encore dans l’informel. La confiance acquise une fois de plus auprès d’investisseurs conforte sa volonté d’étendre les services de la fintech à plus de marchés en Afrique.

Sebastian Mithika (photo, à droite) est un entrepreneur kényan. Titulaire d’une licence en économie obtenue en 2011 à l’université Kenyatta, il estime être né en Afrique pour contribuer au développement du continent. En 2018, il a fondé la start-up Zanifu avec Steve Biko (photo, à gauche).

À travers sa plateforme éponyme, la fintech propose des prêts numériques à court terme, allant jusqu'à 2 000 $, aux petites et moyennes entreprises. Il leur fournit un financement de roulement pour acheter des marchandises et rembourser l’emprunt avec les recettes réalisées. 

Pour Sebastian Mithika, président-directeur général de Zanufi, la start-up « joue son rôle en comblant le déficit de financement des PME dans un pays, qui compte 5 millions de petites entreprises, dont la plupart sont informelles ». Il a contribué à travers elle à fournir à ce jour plus de 85 000 prêts d'une valeur de plus de 13 millions $ à plus de 7 000 entreprises au Kenya. Il souhaite apporter son appui financier à un plus grand nombre de petits commerçants.

En janvier 2022, Sebastian Mithika a réussi à cet effet la levée de 1 million $ auprès de Saviu Ventures, Launch Africa Ventures, Sayani Investments et d’autres investisseurs providentiels du Kenya et du Nigeria. Le financement permettra à la fintech qu’il dirige d’améliorer sa plateforme et d’augmenter le nombre de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) auxquelles elle accorde du financement en Afrique.

Le jeune économiste a démarré sa carrière professionnelle à Nairobi comme représentant du développement commercial chez Orange, en mai 2011. Il y reste deux mois avant de rejoindre Standard Chartered Bank. Pendant 10 mois, de juillet 2011 à avril 2012, il y est directeur des ventes pour les nouvelles entreprises. En 2014, il est recruté comme directeur de produit chez Kopo Kopo Inc, une fintech qui propose des solutions de paiements marchands par Mobile Money aux commerçants. En 2016, c’est KOKO Networks qui lui ouvre ses portes comme chef de produit. En 2017, il a également été chef de produit sénior de la zone Afrique de Youtap Inc, une société de logiciels de services financiers basée à Singapour.

C’est la somme des expériences acquises avec ses différentes fonctions, liées parfois à l’économie, qui lui a permis de comprendre le besoin financier réel de nombreux petits commerçants sans véritables capitaux.

Melchior Koba

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Au cours des dix dernières années, il a étoffé son expertise à travers diverses expériences professionnelles. La numérisation lui a donné l’opportunité de mettre davantage son savoir-faire en lumière et de toucher un plus large éventail de chefs d'entreprises soucieux de s’entourer de collaborateurs compétents.

François de Wet (photo) est un psychologue industriel agréé en Afrique du Sud. Il comprend les différents mécanismes à même d’aider une entreprise à gagner en efficacité, notamment un personnel qualifié et de qualité. En 2018, il a fondé la start-up Wamly, qui a développé une application d’aide au recrutement pour les entreprises.

À travers la solution numérique éponyme, cet ancien étudiant de la North West University de Potchefstroom (Afrique du Sud), promotion 2012 de maîtrise en psychologie industrielle, fait gagner du temps précieux aux entreprises. L’application Wamly est un service vidéo à sens unique où des professionnels se présentent et valorisent leurs compétences auprès d’entreprises en recrutement. Le service permet aux ressources humaines de collecter et d’étudier ces données directement. Plus besoin de mobiliser du personnel pendant plusieurs heures pour évaluer en présentiel les candidats à un poste.

D’après François de Wet, « les entreprises fonctionnent grâce aux gens. Les gens sont la pièce la plus précieuse du puzzle dans toute entreprise, et il devrait donc être logique que nous accordions une grande valeur au processus que nous utilisons pour trouver et retenir ces personnes ».

Afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises de sécuriser cette ressource précieuse que sont les talents, l’entrepreneur sud-africain a levé un financement, dont le montant exact n’a pas été dévoilé, en janvier 2022 auprès de Knife Capital. Il a prévu de l’utiliser pour ouvrir Wamly à d’autres pays africains et s’aventurer hors du continent.

Wamly est le résultat de plusieurs années d’expérience accumulées par François de Wet dans le conseil en ressources humaines. Un an avant l’obtention de sa maîtrise, il a été consultant en orientation professionnelle chez EXXARO HQ, cabinet de ressources humaines à Pretoria. Après son diplôme, il rejoint Top Talent Solutions, la firme de conseil en psychologie industrielle et ressources humaines.

Il partira de là en 2018 pour créer Talent Insight, un cabinet de psychologie d'entreprise qui favorise l'excellence organisationnelle par la connaissance des personnes. Deux ans plus tard, il lance Wamly. Aujourd’hui, François de Wet a réussi à inspirer confiance à de grandes entreprises qui utilisent son application. 

Melchior Koba

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