Son expérience dans la fourniture de soins et son investissement dans la santé lui valent aujourd’hui une crédibilité conséquente pour pousser l’entreprise dont il a la charge vers de nouveaux sommets. Une bonne nouvelle pour les populations africaines au cœur de ses actions.
Le jeune médecin nigérian Femi Kuti (photo) est le président-directeur général de Reliance Health, une start-up d’e-santé. En février dernier, il a été sous le feu des projecteurs grâce à la levée de 40 millions $ pour renforcer l’entreprise qu’il a fondée en 2017 avec Opeyemi Olumekun et Matthew Mayaki.
Il a su susciter la confiance d’investisseurs tels que FTX, Avenir, SVB Capital et Fidelity, lors d’un tour de table de série B dirigé par General Atlantic. Avec l’argent, Femi Kuti a prévu de construire deux cliniques dans deux villes nigérianes, d’embaucher des talents et de développer de nouvelles gammes de produits, en particulier pour les Nigérians de la diaspora.
L’objectif final derrière ce nouvel investissement conséquent, « c’est d’utiliser la technologie pour rendre les soins de santé de qualité accessibles et abordables dans les marchés émergents », explique Femi Kuti. Reliance Health lui offre l’opportunité de mettre son expérience professionnelle dans la santé au service du plus grand nombre.
En effet, l’entrepreneur diplômé en médecine-chirurgie à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria en 2009 a renforcé son expertise dès 2009 comme médecin à l'University College Hospital d’Ibadan jusqu’en 2010. De 2010 à 2012, il a travaillé à Londres chez Goldman Sachs, au sein du département de la banque d'investissement chargé des questions relatives au secteur de la santé.
En 2013, il rejoint le corps du service national de la jeunesse où il est chargé des relations avec le régime national d’assurance maladie. En 2015, aux États-Unis, il se lance dans l’entrepreneuriat orienté vers la santé. Il fonde Kangpe Inc, une start-up de santé numérique développant un logiciel qui rend l'accès aux soins plus facile et plus efficace en Afrique.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Kényan John Kamara met une banque de données de santé intelligente au service des patients et médecins
Depuis quatre ans, SeamlessHR a un certain impact sur les performances que réalisent diverses entreprises au Nigeria. La start-up leur permet de trouver aisément des compétences humaines de qualité pour plus efficacité dans leurs activités.
Médecin-chirurgien à la base, formé à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria où il obtient son diplôme en 2011, le Nigérian Emmanuel Okeleji (photo) a fondé la Start-up SeamlessHR en 2018 avec Deji Lana. La société, dont il est le président-directeur général, a développé une application cloud pratique qui facilite pour les entreprises le recrutement des ressources dont elles ont besoin.
A travers le logiciel éponyme SeamlessHR, les entreprises envoient un lien aux candidats qu’elles souhaitent interviewer. Ces derniers s’enregistrent alors eux-mêmes selon un modèle d’entretien, qui ne nécessite pas de rencontrer le recruteur, qui gagne ainsi en temps et a une vue globale des compétences à sa disposition.
Emmanuel Okeleji a eu l’idée de créer SeamlessHR car il a été confronté lui-même, en tant qu’entrepreneur, à la difficulté de trouver rapidement des ressources humaines de qualité. En 2007, alors qu’il en est à sa troisième année d'études de médecine, il co-fonde Waressence. La société est spécialisée dans le développement de logiciels d'entreprise. En 2013, il persiste dans l’entrepreneuriat en co-fondant Insidify.com, un portail qui rassemble toutes les offres d'emploi des principaux sites d'emploi nigérians, les pages carrière des entreprises, les journaux et les petites annonces sur une seule plateforme.
Pour investir « dans l’optimisation continue de l’expérience client sur tous les points de contact, en ajoutant de nouvelles caractéristiques et fonctionnalités pour permettre aux entreprises de poursuivre leur incroyable croissance », Emmanuel Okeleji a réussi en janvier 2022 à lever 10 millions $ au cours d’un cycle de financement de série A dirigé par TLcom Capital. D’autres investisseurs comme Capria Ventures, Lateral Frontier Ventures, Enza Capital et Ingressive Capital lui ont fait confiance et ont participé à ce tour de table.
Au-delà de son expérience entrepreneuriale, Emmanuel Okeleji a aussi une carrière professionnelle assez variée, débutée en 2011 en Angleterre à la division de la banque d'investissement et dans la division des valeurs mobilières de Goldman Sachs. En 2012, il rejoint le St. Nicholas Hospital à Lagos comme médecin interne.
Grâce à son expérience dans l’entrepreneuriat, Emmanuel Okeleji a gagné une crédibilité dans le pays. L’année dernière, il a été invité comme conférencier à la cinquième conférence annuelle de l’université Kings d’Odeomu au Nigeria pour parler d’innovation, d’employabilité et du financement des start-up.
Melchior Koba
Lire aussi :
Robert Muoka Salim fait du numérique un atout pour l’accompagnement juridique au Kenya
A travers son parcours professionnel riche et diversifié, dans plusieurs pays, il a acquis la certitude qu’éduquer les populations sur la manière de dépenser leur argent peut aider à leur éviter des dettes. Son objectif final est de lutter contre la pauvreté en Afrique.
Winston Reid (photo) est un entrepreneur kényan. En 2021, il a fondé Alvin Technologies. La fintech a développé une application mobile de gestion financière intelligente. Elle aide ses utilisateurs à mieux gérer leur revenu et à épargner. Elle permet de s’élaborer un budget sur mesure, d’éviter des dépenses superflues, d’avoir une traçabilité sur toutes ses sorties d’argent et d’éviter de s’endetter parfois inutilement.
Titulaire d’une licence ès arts en diplomatie et politique mondiale, obtenue en 2014 à l’École des arts et des sciences de l’université de Miami, Winston Reid a créé Alton Technologies pour éduquer les Africains sur la gestion de l’argent et leur donner le pouvoir sur leurs finances.
En janvier 2022, le tech entrepreneur a réussi à obtenir un financement de pré-amorçage de 740 000 $ auprès de Zephyr Acorn, de B2B Saas Forum Ventures, de Future Africa, de Voltron Capital et de Tahseen Consulting, lors d’un tour de table dollars dirigé par la société nigériane Ingressive Capital. Il utilisera l’argent pour embaucher du personnel et étendre la part de marché d’Alton Technologies au Nigeria au cours du second semestre 2022.
Winston Reid a dit vouloir créer « une application de finances personnelles encore plus intuitive et puissante pour toute l'Afrique, plus rapidement et avec plus d'efficacité ». Il a souligné que le financement permettra à l’application « d'évoluer plus rapidement alors que nous passons de la phase bêta privée de l'application Alvin v1 : Labrador à la première version publique d'Alvin plus tard dans le trimestre ».
Au cours de sa carrière professionnelle riche d’une dizaine d’années, Winston Reid a roulé sa bosse dans divers domaines, principalement dans la finance. Son premier poste, il l’occupe en 2011 chez Vector Marketing comme conseil en ventes sur le terrain. En 2012, il change de domaine et devient consultant de langue anglaise chez Shan Herald Agency for News. Une douzaine de fonctions sont ainsi occupées par ce touche-à-tout qui a aussi fait ses preuves dans les secteurs de l’agriTech et l’edTech. Il a travaillé dans plusieurs pays notamment aux États-Unis, au Sénégal, au Nigeria, en Thaïlande et au Kenya.
À travers Alvin Technologies, Weston Reid fournit également aux banques et fintech des fonctions d’interface de programmation applicative pour les aider à améliorer l'engagement de leurs clients et leurs habitudes financières via leurs propres applications.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Sud-Africain Simon Ward aide les travailleurs à mieux tenir leurs finances grâce à un gestionnaire numérique
En quelques mois, il a su s’insérer dans le secteur bancaire en proposant un service éloigné des traditionnelles prestations financières. Ce qu’il vend, son expertise technique et sa célérité dans la production d’outils financiers réclamés par diverses entreprises.
Afin de faire gagner plus de temps aux particuliers et aux entreprises au cours de l’émission des cartes de paiement, il crée une API. Contrairement aux banques qui prennent des semaines voire des mois pour émettre les cartes, il réalise cette action en quelques jours.
Près d’un an et demi après avoir fondé Sudo Africa, le jeune Nigérian Aminu Ibrahim Bakori (photo, à droite) s’est illustré en mars 2022 à travers une levée de fonds de pré-amorçage réussie d’une valeur de 3,7 millions $. Il a suscité la confiance de divers investisseurs de renom parmi lesquels Global Founders Capital Picus Capital, LoftyInc Capital, Rallycap Ventures, Kepple Africa, Berrywood Capital, ZedCrest, Suya Ventures, Olugbenga GB Agboola, le PDG de Flutterwave.
Avec ces fonds, Aminu Ibrahim Bakori a prévu de consolider et développer les activités de Sudo Africa, lancé en janvier 2021 avec Kabir Shittu (photo, à gauche), dont il est le président-directeur général. La société fournit une interface de programmation applicative pour l’émission de carte de paiement physique ou virtuelle au Nigeria.
La solution est née du besoin de raccourcir le temps d’attente assez long que doivent observer les entreprises désireuses d’émettre divers types de cartes (paiement, crédit à la consommation, fidélité, dépenses professionnelles, etc.) pour leurs employés ou clients.
« À un moment donné, nous avons voulu émettre des cartes et avons travaillé avec l’une des banques locales au Nigeria. Ils ont dû imprimer jusqu’à 1 000 cartes, mais cela a pris beaucoup de temps et aucune d’entre elles n’a fonctionné, car la banque n’a pas été en mesure de nous fournir d’API pour gérer les cartes ou même contrôler l’utilisation de ces cartes », se rappelle le jeune homme, qui est titulaire d’une licence scientifique en statistiques obtenue à l’université Ahmadu Bello du Nigeria en 2015.
Sudo Africa est le fruit d’une certaine maturité d’Aminu Ibrahim Bakori, résultant des sept années d’expérience entrepreneuriale qu’il a accumulées avant de se lancer dans cette aventure. En 2013, alors qu’il est encore à l’université, il fonde Friendstie Concept, un réseau social pour nouer des liens à travers le monde dans le but de développer des logiciels. Grâce à Friendstie, Aminu Bakori a permis de développer entre autres un logiciel de gestion scolaire, un logiciel de gestion de stock, un logiciel de gestion de magasin et un autre de gestion de base de données.
En 2017, il poursuit sa fougue créatrice et fonde payant.ng. La start-up propose un logiciel de facturation et de paiement permettant aux freelances et aux petites et moyennes entreprises de créer des factures, d'envoyer des rappels de paiement et d'accepter des paiements instantanés directement sur leurs comptes bancaires en ligne, à tout moment et partout dans le monde.
Aminu Ibrahim Bakori se définit comme « un programmeur et un développeur passionné ». Il dit aimer « développer des applications Web et des applications Windows HTML5 […] J'aime les technologies Microsoft et enseigner aux autres comment utiliser la technologie à bon escient ».
Melchior Koba
Lire aussi : Le Ghanéen Jesse Ghansah soutient la trésorerie des entreprises grâce à sa solution Float
Il s’est lancé dans l’entrepreneuriat depuis 13 ans avec l’ambition d’apporter des changements importants dans les marchés émergents grâce à des solutions durables. Grâce à la confiance de certains investisseurs, il voit les choses en grand.
Le Nigérian Fehintolu Olaogoun (photo, à gauche) est détenteur d’une licence scientifique en électronique et génie électrique, obtenue en 2008 à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria. En 2018, il a fondé la start-up CredPal, dont il est le PDG, avec Olorunfemi Jegede (photo, à droite), quatre ans après l’obtention de son Master en technologies de l’information à l’université de Lagos.
En mars 2022, Fehintolu Olaogoun a réussi à lever 15 millions $ pour étendre la présence de la start-up, qui propose des services de crédit à la consommation, à de nouveaux marchés que sont le Kenya, l’Égypte, le Ghana et le Cameroun. Ce sont plusieurs millions de nouveaux utilisateurs qui verront leur pouvoir d’achat relevé, tout comme le revenu de nombreux commerçant. Cette marque de confiance des investisseurs traduit la crédibilité qu’il a su faire gagner à l’entreprise, avec son équipe, au cours des quatre dernières années.
« Nous avons construit une suite marchande pour répondre aux besoins de ceux qui ont des sites Web de commerce électronique à part entière, de ceux qui ont des magasins physiques et des marchands de commerce social. Nous sommes des commerçants agnostiques et notre technologie permet également aux consommateurs de se connecter à CredPal sur un large éventail de canaux », explique Fehintolu Olaogoun.
L’aventure CredPal est le fruit d’un esprit entrepreneurial qu'a développé Fehintolu Olaogoun après l’obtention de sa licence. En 2009, il fonde en effet la société Exolve Technologies Limited Lagos, spécialisée dans le développement d'applications Web et mobiles, les applications d'entreprise, le multimédia interactif et les communautés sociales. En parallèle, il devient en 2014 chef de produit de Tutor.ng, une plateforme d’apprentissage en ligne et hors ligne développée par Exolve Technologies Limited Lagos.
Le succès enregistré par ses différentes initiatives technologiques lui a valu une certaine reconnaissance, aussi bien au niveau national qu’international. Le 21 avril 2022, Fehintolu Olaogoun était convié au sommet Africa Fintech organisé à Washington DC aux États-Unis. Il y a parlé de la finance intégrée et de l’impact de la technologie sur les services financiers et de crédit à la consommation en Afrique.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Ghanéen Jesse Ghansah soutient la trésorerie des entreprises grâce à sa solution Float
Il a déjà à son actif plusieurs années d’expérience entrepreneuriales forgées à travers plusieurs projets menés au Kenya. Il a obtenu plusieurs reconnaissances nationales et internationales qui lui assurent aussi la confiance d’investisseurs.
Tesh Mbaabu (photo) est un entrepreneur kényan. Titulaire d’une licence scientifique en informatique de l’université de Nairobi en 2015, il est co-fondateur en 2018 de MarketForce avec Mesongo Sebuti. La plateforme numérique business to business, dont il est le président-directeur général, favorise la distribution au détail de biens de consommation et de services financiers numériques en Afrique.
Il l’a amélioré en 2020 en y intégrant l’application RejaReja qui permet de commander et payer, d’accepter des paiements pour les factures de services publics et d’accéder à des crédits par voie électronique.
En février 2O22, Tesh Mbaabu a réussi à mobiliser 40 millions $ pour étendre la couverture de MarketForce – déjà présente en Ouganda, en Tanzanie, au Rwanda, au Nigeria et au Kenya – à de nouveaux marchés d’Afrique de l’Est et de l’Ouest.
Entrepreneur en série, le jeune homme a démarré son parcours professionnel en 2011 comme directeur créatif au sein de Tesh Technologies Ltd, entreprise de conception graphique et d'impression, en parallèle à ses études universitaires. En 2013, il co-fonde Mesozi Group, un fournisseur de solutions commerciales et technologiques intégrées. En 2016, il co-fonde Cloud9xp.com, un marché en ligne et un service de réservation d'expériences de loisirs. En 2019, il rejoint HotelOnline, une société de technologie de voyage, offrant une suite d'outils numériques pour le commerce électronique, le marketing en ligne et l'automatisation des opérations à l'industrie hôtelière en Afrique subsaharienne, comme conseiller au conseil d'administration.
Son expérience dans l’entrepreneuriat numérique a ouvert à Tesh Mbaabu plusieurs reconnaissances. Depuis avril, il est conférencier à l’université de Stanford en Californie dans le cadre du programme MS&E 272: Entrepreneurship without Borders. Le 21 avril, il a reçu un prix d’excellence en investissement Fintech au cours du sommet Africa Fintech à Washington DC. Depuis janvier 2021, il est mentor au sein de l’accélérateur de croissance pour entrepreneur JASIRI. Il fut également mentor du programme d’accélération Traction Camp de l’iHub Nairobi, un environnement collaboratif et productif pour jeunes esprits brillant, en 2018.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Kényan John Kiptum Juma consolide la comptabilité des entreprises grâce Churpy
Entrepreneur en série, il a réussi en deux ans à bâtir une fintech prometteuse au regard du nombre d’investisseurs qui lui font déjà confiance. Elle est le fruit de plusieurs années d’expérience acquise à travers diverses initiatives personnelles.
En Afrique, 17 millions $ est une somme relativement importante pour une start-up qui se lance dans le développement de ses activités. Le Ghanéen Jesse Ghansah (photo, à droite) a réussi cette levée de fonds en janvier 2022 pour Float, la fintech qu’il a fondée en 2020 avec Barima Effah (photo, à gauche).
Il a su convaincre plusieurs investisseurs, notamment Tiger Global, JAM Fund, Cauris, Kinfolk, Soma Capital, Ingressive Capital, Magic Fund et quelques investisseurs providentiels. L’argent est destiné à ouvrir le service aux marchés d’Afrique du Sud et du Kenya.
À travers les services de la jeune entreprise, dont il est le président-directeur général, Jesse Ghansah permet aux petites et moyennes entreprises de gérer et surveiller leur trésorerie en temps réel, d’effectuer des paiements aux fournisseurs et d’accéder à un crédit instantané pour les dépenses professionnelles critiques.
« Chaque jour, les entreprises ont des dizaines de milliards de dollars bloqués dans des créances impayées en raison de clients qui paient lentement et qui ont généralement besoin de temps pour effectuer leurs paiements, parfois jusqu’à 30 ou 60 jours », explique le jeune entrepreneur, diplômé en 2014 en science, biochimie, biotechnologie et médecine moléculaire à l’université des sciences et technologies Kwame Nkrumah de Kumasi au Ghana.
« Nous éliminons cet écart en fournissant un fonds de roulement instantané », Jesse Ghansah. Ce fonds de roulement vient combler le trou laissé par les retards de paiement. Il sera remboursé ensuite une fois tous les crédits clients réglés. Pour les entreprises, plus besoin de s’inquiéter de la capacité à payer les salaires des employés au cours d’un mois où la trésorerie est tendue.
Passionné de technologie, son expérience entrepreneuriale a démarré en 2014 quand il co-fonde la pâtisserie Zita Cakery, puis Swipe commerce, une plateforme d’e-commerce qui offre aux acheteurs africains des plans pour le paiement échelonné. Ancien stagiaire en recherche (2012) à l’institut mémorial de Noguchi, Jesse Ghansah persiste dans l’entrepreneuriat numérique en 2015 avec OMG Digital, une société de production audiovisuelle qui crée des marques de médias numériques pour le public africain. Les produits issus de cette entreprise sont OMGVoice et Bitnode.
La même année, il fonde la première place de marché en ligne pour travailleurs freelances. Baptisée Hivegig.com, elle met en relation des privés et des entreprises avec des professionnels indépendants pour des tâches données. Pour l’aventure Float, il s’est formé de 2019 à 2020 en machine learning et intelligence artificielle au Bloom Institute of Technology, également connu sous le nom de BloomTech.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Sud-Africain Simon Ward aide les travailleurs à mieux tenir leurs finances grâce à un gestionnaire numérique
Une expérience douloureuse est à l’origine de ce projet qui a l’ambition de réduire les diagnostics erronés en Afrique. Son promoteur qui a reçu la confiance de quelques investisseurs est actuellement lancé dans une phase d’expansion.
Il a navigué dans plusieurs domaines depuis son entrée dans le monde professionnel. Aujourd’hui à la tête d’AfyaRekod, une plateforme numérique de données sur la santé, le Kényan John Kamara (photo), consacre désormais son énergie et ses compétences à garantir une meilleure prise en charge des malades en Afrique.
À travers cette solution qui utilise l’intelligence artificielle et des modules de blockchain, John Kamara permet aux malades de collecter, de stocker de manière sécurisée leurs données sanitaires et de les partager avec les différents médecins qu’ils peuvent consulter au cours de leur vie. Via une application ou un code USSD, les médecins peuvent accéder à des informations vitales et prendre rapidement des décisions éclairées.
L’entrepreneur a fondé AfyaRekod en 2019, après le décès d’un ami à Lagos au Nigeria. « Mon ami était diabétique. Mais ce n’était pas suffisant pour le tuer. Lors d’une crise, il a été transporté d’urgence à l’hôpital et les médecins ont traité exactement ce qu’ils ont vu », explique-t-il. Les médecins ont pris son ami en charge sans aucune idée de ses antécédents médicaux.
En février dernier, John Kamara a reçu la confiance d’investisseurs tels que Next Chymia, une société privée asiatique qui se concentre sur les entreprises basées sur la blockchain, lors d’un tour de table dirigé par la société américaine de capital-risque d'amorçage Mac Venture Capital. Il a obtenu 2 millions $ pour faire évoluer son produit et se développer sur de nouveaux marchés africains.
Passionné par la technologie, John Kamara a une vingtaine d’années d’expérience dans divers secteurs comme le jeu, l’e-commerce, les télécommunications. Sa carrière débutée en 2000 chez le constructeur d’ordinateurs et éditeur de logiciels américain Sun Microsystems, comme directeur du développement des affaires, l’a conduit chez Google comme directeur de la stratégie, puis dans d’autres entreprises de renommée internationale sur plusieurs continents. Il a occupé de 2014 à 2018 le poste de directeur Digital Growth & Development de Global Gaming Afrique. Il est actuellement le directeur de la stratégie au Data Driven Innovation Center à l'Institut africain Nelson Mandela pour la science et la technologie (NM-AIST).
Fondateur en 2020 d’Ada Animation, un studio panafricain d’animation, John Kamara veut contribuer à stimuler la créativité chez les jeunes passionnés par la technologie.
Melchior Koba
En quatre ans, il a su positionner sa start-up qui démontre un grand potentiel de croissance dans plusieurs marchés africains. Ses ambitions ne sont pas encore totalement assouvies.
Le Béninois Hermann Aguessy (photo) pilote depuis janvier 2022 le lancement de FedaPay au Niger. Il est le président-directeur général de la start-up éponyme qui porte cet agrégateur de moyens de paiement qui rencontre du succès. Déjà présente dans plusieurs pays d’Afrique, notamment au Bénin, au Togo, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, la solution affiche encore une belle marge de progression et vise l’inclusion financière du continent.
Titulaire d’un certificat en gestion des services informatiques obtenu en 2013 à ITIL Foundation et d’un certificat du programme Fintech de l’université d’Oxford en 2018, Hermann Aguessy a fondé FedaPay il y a cinq ans avec Boris Koumondji. Son ambition a toujours été d’offrir aux consommateurs un seul outil pratique à travers lequel régler achats, factures, etc.
Avec le financement obtenu au début de l’année 2022 de Benin Business Angel Network (BBAN), Hermann Aguessy pense déjà au développement de FedaPay dans d’autres pays d’Afrique francophone, notamment le Burkina Faso et le Cameroun. Il explique que les utilisateurs peuvent « déjà accepter des paiements par carte Visa, Mastercard et Mobile Money grâce à FedaPay. La plateforme peut être utile pour tous ceux qui font du e-commerce et qui acceptent des paiements via Internet ou une application web et mobile ».
En 2012, au terme de son master en informatique à l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, Hermann Aguessy a commencé sa carrière professionnelle comme responsable informatique au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie au Sénégal. Un an après, il co-fonde le laboratoire technologique BLOLAB comme analyste programmeur. En 2014, il retourne au Bénin où il occupe le poste de chef du service informatique de l’école polytechnique d’Abomey-Calavi. En 2015, il fonde Nautilus Technology, une société d’ingénierie informatique. En 2016, en parallèle à ses activités d’entrepreneur, il occupe la fonction d’associé gérant chez DUCIEL Sarl, une société d’investissement, d’import-export, de négoce international, jusqu’en 2018.
Le succès rencontré par FedaPay a valu à Hermann Aguessy plusieurs reconnaissances du gouvernement. En mai 2021, il a reçu un financement de 23 400 000 FCFA (38 000 $) du Fonds d’appui à l’entrepreneuriat numérique. La start-up qui est déjà partenaire technique de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP) a aussi été mise à contribution pour la collecte en ligne des frais des tests Covid-19.
Melchior Koba
Lire aussi : À travers le numérique, le Tanzanien Benjamin Fernandes contribue à l’inclusion financière des Africains
Au cours de son parcours professionnel dans diverses institutions financières, il a pu observer de près les faiblesses récurrentes de plusieurs demandes d’investissement. Pour y remédier, il a associé son expertise à la technologie pour orienter les entrepreneurs.
En mars 2022, Mohamed Marei (photo, au centre) s’est fait connaître sur la scène tech égyptienne grâce à une levée de fonds d’amorçage de 300 000 $ auprès d’un groupe d’investisseurs providentiels. Le président-directeur général de la start-up Xpovi for Digital Solution LLC (Xpovi), qui a développé un logiciel robot de conseil d’affaires basé sur le web, a réussi cette opération dix mois après son lancement sur le marché.
Intégrant l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, la solution de l’entreprise fournit déjà des services autonomes de planification opérationnelle aux start-up en démarrage. Elle les aide ainsi, à partir d’un simple formulaire, à élaborer un plan d’affaires efficace, indispensable à leur croissance.
Mohamed Marei qui a fondé Xpovi avec Mostafa Hisham et Taher Seif explique que ce projet lui permet de faire gagner un temps précieux aux néo-entrepreneurs qui n’ont pas toujours les moyens de recourir à des professionnels pour l’élaboration de leur stratégie d’évolution. « Nous cherchons à révolutionner le conseil financier et commercial, pour permettre la planification, le suivi et la prise de décision soutenus par une analyse instantanée et des recommandations basées sur les données », clame-t-il.
C’est après son départ de Catalyst Partners Egypt, une maison d’investissement où il était devenu un associé principal en 2020, qu’il fonde Xpovi. Xpovi est le fruit d’une riche expérience professionnelle dans le domaine bancaire et des investissements, accumulée au cours des huit dernières années.
La carrière qu’il commence en 2012 comme stagiaire au service comptabilité de Nestlé le conduira ensuite en 2013 au service du contrôle financier d’Emirates NBD. Il fera ses armes notamment à Cairo Financial Holding, de 2014 à 2015 comme analyste en capitaux/gestion d’actifs, puis comme analyste de recherche en capitaux à Pime Holdings de 2015 à 2017. Il rejoint la banque d’investissement Beltone Financial en 2018 comme vice-président associé.
Melchior Koba
Lire aussi : Le Nigérian Bode Pedro fait de la microassurance numérique un bouclier pour les populations africaines