Fondateur de LAfricaMobile, une start-up opérant dans la communication à grande échelle, Malick Diouf aide les entreprises africaines à interagir avec les utilisateurs mobiles. Lancée en 2014, sa solution est déjà déployée dans plusieurs pays à travers le continent, et l’entrepreneur cible désormais de nouveaux marchés.

Ingénieur en réseaux télécoms diplômé de l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse, le Sénégalais Malick Diouf (photo) a plusieurs années d’expérience dans les industries télécoms en Europe et en Afrique. Titulaire d’un master en système d'information à l’école de management de Grenoble, il est aussi responsable des systèmes d’information de cet établissement. Il capitalise sur le succès de ses expériences pour promouvoir l’innovation et les technologies mobiles en tant que leviers de croissance pour les entreprises en Afrique.

Animé par le désir de contribuer au développement de l’Afrique, notamment en matière de téléphonie mobile, il s’est donné pour mission d’accompagner et connecter les entreprises aux utilisateurs de téléphone mobile. En 2014, il a cofondé LAfricaMobile, une start-up de mobile marketing, avec son associé Oumar Diallo, qu’il a rencontré à Grenoble. Pour concrétiser son projet, il a pu compter sur le soutien technique et financier de Highconnexion, une entreprise spécialisée dans les services à valeur ajoutée, où il a occupé plusieurs postes.

La start-up est un agrégateur spécialisé dans la communication à grande échelle à destination de l’Afrique. Plateforme multicanal, l’outil digital accompagne les entreprises africaines à interagir facilement avec les utilisateurs mobiles, et prend entre 10 et 30 % sur chaque transaction en fonction du produit. Son offre regroupe les services de SMS pour les campagnes marketing, les codes pour simplifier la communication avec les consommateurs, une fonctionnalité intégrant les langues locales africaines, ou encore une application gérant la distribution de crédit téléphonique.

Évoluant dans un secteur concurrentiel, notamment avec les opérateurs télécoms et les acteurs de services à valeur ajoutée dans le digital, Malick Diouf a axé sa stratégie sur la capacité de LAfricaMobile à toucher la diaspora en plus de la population africaine. « Ce qui est paradoxal dans nos métiers, c’est que ce sont eux (opérateurs télécoms) nos principaux partenaires. En effet, ils nous aident à animer et développer certaines niches que nous en tant que start-up avons la flexibilité d’exploiter avec un modèle de partage de revenue, intéressant pour tous », a-t-il reconnu.

La start-up a réussi à renforcer son activité de recherche et développement après une levée de fonds d’un montant de 300 millions FCFA (500 000 USD) réalisée en 2019 auprès du fonds d’investissement Teranga Capital et de la société lyonnaise Abysse. À ce jour, LAfricaMobile est présente au Sénégal, Mali, Guinée-Bissau, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, Togo, Burkina Faso, Bénin, Niger, Cameroun, Burundi, entre autres. Elle compte plus de 200 clients, et a interconnecté plus de 30 opérateurs télécoms à travers le continent.

Cette année, LAfricaMobile a été parmi les 1 063 start-up à prendre part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone en Espagne, qui s’est tenu du 28 février au 3 mars. Il s’agit de la quatrième participation de la start-up sénégalaise à cet événement annuel. Pour Malick Diouf, cette sollicitation constitue une opportunité pour positionner LAfricaMobile à l’international et promouvoir ses produits et services.

« Notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et à long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents », a-t-il conclu.

Aïsha Moyouzame

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Le créateur de Kiroo Games, Olivier Madiba, annonce à ses actionnaires avoir créé « un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Nous sommes les premiers à l'avoir fait ! ».

Selon le Camerounais, la technologie du Mobile Money en Afrique est chaotique : « Chaque telcos ou chaque agrégateur a ses propres règles qui changent même entre les pays. ». Jusqu’ici aucun grand acteur de jeu vidéo opérant en Afrique n’avait réussi à l’intégrer dans sa monétisation et l’industrie avait fini par accepter que ce serait impossible tant qu’il n’y aurait pas un agrégateur universel sur le continent, c’est-à-dire dans une dizaine d’années, explique-t-il.

Pourtant, il en était persuadé, « le mobile money est la clé pour monétiser rapidement le digital en Afrique, comme vous le voyez dans le rapport du GSMA ou les transactions ont atteint 1000 milliards de USD cette année ».

« Nous avons créé un mélange de technologie et de normes pour absorber le désordre du mobile money africain. Chaque joueur en Afrique verra les moyens de paiements disponibles dans son pays et vivra un parcours de paiement adapté. Nous sommes les premiers à y arriver au monde », affirme-t-il.

Le système, encore en phase de tests, devrait être implémenté dans le courant du mois de mai en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso. « Avant notre innovation, un studio devait prendre entre 2 et 4 mois pour intégrer un nouvel API de Mobile Money et des semaines pour mettre à jour. Nous arriverons maintenant intégrer en 2 semaines et faire des mises à jour en quelques heures dès acquisition des API. »

Olivier Madiba confie avoir été déjà contacté par des majors intéressées par son innovation : « Notre capacité à monétiser sur tout le continent à court et moyen terme est maintenant une certitude ».

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Le jeune entrepreneur de 30 ans s’est engagé dans la fintech à son retour des États-Unis il y a cinq ans. Après plusieurs expériences enrichissantes dans de grandes organisations, il estime qu’il a finalement trouvé sa voix.

Passionné de technologie et de design, Benjamin Fernandes est le fondateur de Nala, plateforme de paiements mobile et de transfert électronique d’argent à l’international. Le Tanzanien l’a officiellement lancé en 2017 à Dar es-Salaam. Son ambition a toujours été d’améliorer le niveau d’inclusion financière des Tanzaniens, faciliter l’envoi d’argent à la famille depuis l’Angleterre.

Benjamin Fernandes a une vision très ambitieuse de son application. En janvier 2022, il a réussi à lever 10 000 000 $ lors d’un tour de table dirigé par Accel pour étendre la couverture de la solution au-delà de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et du Ghana.

Selon lui, « à long terme, nous voulons construire une infrastructure sur tout le continent qui nous permet d'envoyer de l'argent depuis le continent et qui laisse les gens envoyer de l'argent en retour ». Il annonce d’ailleurs l’ouverture prochaine de son service d’envoi d’argent aux ressortissants africains installés aux États-Unis.  Un test a été effectué à cet effet avec succès.

Titulaire d’un master en administration des affaires, obtenu en 2017 à l’école supérieure de commerce de l’université de Stanford aux États-Unis, Benjamin Fernandes jouit d’une solide expérience dans divers secteurs comme la finance, la télévision, la protection de la faune, le social.

Il est depuis près de quatre ans partenaire d’entreprise à P1 Ventures, un fonds panafricain de capital-risque de démarrage. Pendant plus de deux ans, il a été ambassadeur à la conservation des animaux pour WildAid Africa.

Melchior Koba

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En 1 an d'existence à peine, la start-up marocaine WafR d’Ismail Bargach compte déjà 12 000 épiciers, et a réussi deux financements depuis le début de cette année. Le secret d’un tel exploit, une application qui aide les marques de détail à diffuser des promotions vers les épiceries.

Pour Ismail Bargach (photo), la plus grande des compétitions est l’entrepreneuriat. Animé par le désir de se forger un destin de leader, il a entamé son parcours entrepreneurial en 2012, d’abord avec un service de conciergerie pour les grandes entreprises. Deux ans plus tard, il s’est lancé dans le secteur de la téléphonie mobile avec Lik, une application permettant à l’utilisateur de gagner du crédit gratuitement en consultant des publicités. Si ses premiers projets se sont soldés par un échec, cela lui a permis de gagner en expérience et de transformer ces obstacles en force pour aller vers de nouveaux défis.

C’est alors qu’il s’est aventuré en 2021 dans la fintech et la promotion, plus précisément dans le domaine de l’épicerie, après avoir constaté que les entreprises de ce secteur, bien qu’étant majoritaires dans la grande distribution, avaient du mal à promouvoir leurs produits auprès des épiciers. Avec Reda Sellak, il a fondé WafR, une start-up qui connaîtra un succès rapide. Sa solution repose sur une application permettant aux marques de la grande distribution de diffuser des promotions intelligentes chez les épiciers, en vue d’augmenter leurs parts de marché sur le canal traditionnel tout en optimisant l’expérience client et le pouvoir d’achat des utilisateurs.

L’objectif est de faciliter l’inclusion financière en alignant les intérêts des différentes parties prenantes. Ainsi, les distributeurs ont la possibilité d’augmenter leurs volumes de ventes et parts de marché, et les épiciers gagnent en clientèle. Grâce à ce modèle économique, l’entrepreneur a réussi à faire adopter sa solution par 12 000 partenaires épiciers actifs sur sa plateforme.

« Ces promotions sont ultra liquides puisqu’elles permettent à ceux qui les gagnent de disposer de recharges téléphoniques gratuites ou de produits gratuits dans n’importe quelle épicerie qui dispose de WafR. Enfin, elles sont 100 % transparentes pour les distributeurs FMCG puisque leur prix n’est facturé que successivement aux ventes », assure-t-il.

En moins d’un an, l’entrepreneur a réussi à valoriser sa start-up à hauteur de 7,5 millions de dollars, en levant des fonds auprès d’investisseurs. Mi-février, WafR a levé 357 000 dollars après sa participation à l’émission télévisée de la chaîne 2M, intitulée « Qui va investir dans mon projet ? » Début avril, la start-up a annoncé une autre levée de fonds d’un montant de 278 000 dollars auprès de UM6P Ventures, Plug and Play, ainsi que plusieurs autres business angels marocains et étrangers.

Avec ces récents investissements, Ismail Bargach ambitionne de soutenir la croissance de WafR, mais aussi et surtout d’étendre son réseau pour atteindre 50 000 épiciers dans un avenir proche.

Aïsha Moyouzame

 

 

 

 

 

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La grande expérience qu’il a acquise au fil des années lui vaut aujourd’hui d’être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il a su lier ses recherches en biologie humaine aux technologies de l’information et de la communication.

Titulaire d’un doctorat en microbiologie et immunologie, obtenu en 2011 à la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago, le Ghanéen Yaw Bediako (photo) est le président-directeur général de Yemaachi Biotechnology. Il fait de l’immunogénomique, de la bio-informatique et de l’intelligence artificielle des atouts pour la détection précoce et la guérison du cancer en Afrique.

La société qu’il a fondée en 2020, avec David Hutchful, Joyce Ngoi et Yaw Attua-Afari, est basée à Accra, au Ghana, avec des bureaux à Washington, DC. En mars 2021, il a réussi à sécuriser un financement de 3 000 000 $ auprès d’investisseurs tels qu’Y Combinator, V Square Capital, VestedWorld, V8 Capital Partners, Tencent, LoftyInc Capital Management, LifeLine Family Heritage Fund et Ethan Perlstein. Les fonds seront pour le développement de Yemaachi Biotechnology.

Yaw Bediako s’est investi dans Yemaachi Biotechnology pour donner à l’Afrique une place dans la recherche en génomique et en oncologie. Il estime qu’elle a l’intelligence et les données pour cela. « La création d’un ensemble de données qui présente la plus grande diversité génomique peut permettre des découvertes rapides qui ont des implications à long terme pour la recherche sur le cancer, le développement de médicaments et les soins aux patients, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier », a déclaré Yaw Bediako.

Le PDG de Yemaachi Biotechnology totalise plusieurs années d’expérience dans la recherche génétique contre le cancer.  Il est actuellement chargé de recherche au Centre ouest-africain de biologie cellulaire des agents pathogènes infectieux sis à l’Université du Ghana. À Londres, il fut pendant quatre ans chercheur postdoctoral à l’Institut Francis Crick. Il a été assistant de recherche pendant un an à la Calvin Institute of Technology en Indonésie, tout comme à la Van Andel Institute aux États-Unis.

Au regard de son engagement, Yaw Bediako a été récemment sélectionné pour être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il est également un des membres exécutifs de l’Initiative scientifique africaine, projet visant à faciliter et à promouvoir la mise en réseau de jeunes scientifiques africains du monde entier. 

Melchior Koba

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Grâce à une quinzaine d’années d’expérience dans le secteur bancaire et des technologies, le tech entrepreneur a fondé une fintech qui suscite déjà beaucoup d’intérêt. Il songe déjà à l’étendre à d’autres marchés africains.

Titulaire d’une licence en commerce et technologie de l'information obtenue en 2006 à la Strathmore University et d’un master en administration des affaires de l’université de Leicester (2017), le jeune Kényan John Kiptum Juma (photo, à gauche) est le co-fondateur et président-directeur général de la start-up Churpy.

À travers l’entreprise technologique lancée en mars 2021 avec Kennedy Mukuna (photo, à droite), il propose une solution intégrée de gestion des créances. Churpy effectue automatiquement le rapprochement des paiements entrants et des factures, processus à forte intensité de main-d’œuvre, pour les entreprises locales.

Le 29 mars 2022, le tech entrepreneur a réussi une levée de fonds d’une valeur de 1 million $ au cours d’un tour de table mené par Unicorn Growth Capital avec la participation d’Antler East Africa, du réseau de business angels de Nairobi, et certains autres investisseurs parmi lesquels des cadres supérieurs de Stripe. Le financement lui permettra d’étendre les activités de Churpy au Nigeria, en Égypte et en Afrique du Sud.

Fort d’une dizaine d'années d’expérience dans le secteur de la Banque et de la gestion de risque, John Kiptum Juma justifie la création de Churpy par son désir de faciliter la gestion des finances en particulier, et la gestion des entreprises en général.

« Sur le tableau de bord, ces entreprises sont en mesure de voir qui leur doit de l’argent, à quel point elles sont efficaces dans la collecte et à quel point elles sont liquides, ainsi que d’autres mesures opérationnelles. Cela permet aux directeurs financiers et à leurs équipes de comptables d’assumer des rôles plus stratégiques de l’entreprise et de suivre ceux qui n’ont pas payé », explique John Kiptum Juma.

Très actif, le jeune homme — qui a étoffé son expérience professionnellement dans diverses entreprises technologiques et financières telles que SevenSeas Technologies, Citi, NetGuardians, Zenka Finance Kenya — s’est lancé dans l’entrepreneuriat depuis 2019 avec Malakoff Analytics Consulting. 

Melchior Koba

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Diplômé de l’université de Mansoura, cet innovateur a démarré son expérience entrepreneuriale en fondant sa première entreprise en 2012. Mais c’est avec WideBot que la reconnaissance internationale lui a souri dès 2017.

Mohamed Nabil (photo) est le cofondateur et président-directeur général de WideBot. La start-up technologique a développé un chatbot en langue arabe. Ce programme d’intelligence artificielle, qui simule et traite une conversation humaine, permet aux entreprises de la sous-région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) d’offrir une relation commerciale plus interactive à leurs clients.

À ce jour, cet Égyptien a déjà réussi à lever un total de 600 000 $  qui ont servi au développement de l’entreprise fondée en 2016 avec Ahmed Labib. Le dernier financement de 375 000 riyals saoudiens (environ 100 000 $) obtenu le 10 mars dernier auprès de l’accélérateur de start-up Taqadam lui permettra d’améliorer les services proposés par WideBot.

Pour ce passionné de technologie depuis son plus jeune âge, WideBot est le fruit d’une volonté d’apporter aux entreprises de la sous-région MENA un outil qui répond à leur besoin de mieux échanger avec leurs clients qui ne comprennent pas toujours l’anglais. Conscient que recruter des commerciaux parlant l’arabe avec ses particularités propres à certains pays n’est pas évident pour des entreprises généralement de petites et moyennes tailles, Mohammed Nabil a eu l’idée d’un chatbot qui répond à ce défi.

Pour le diplômé de l’université de Mansoura, en Égypte, « les chatbots sont une nouvelle révolution dans la relation entre les entreprises et les clients, nous avons donc trouvé une bonne opportunité. Tout comme les applications mobiles étaient une révolution il y a 5 ans, consommant une grande partie de la part de marché des sites Web, la révolution c'est maintenant des chatbots, qui peuvent renforcer la confiance entre les entreprises et les clients ».

WideBot n’est pas la première expérience tech entrepreneuriale de Mohamed Nabil. En 2012, il a d’abord fondé Core IT Solutions, un fournisseur de solutions et services informatiques aux entreprises. Cependant, c’est avec WideBot qu’il se fera connaître et remportera plusieurs prix et distinctions tels que le Seedstars Egypt en 2017. Il figure parmi les gagnants du MITEF Arab Startup Competition de 2018. En 2020, il est lauréat du Hub71 Mena Growth Competition 2.0. 

Melchior Koba

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Moins de deux mois après le lancement de Kouncel, son jeune fondateur suscite déjà un grand intérêt des investisseurs. Avec ses formations en ligne, fruits d’une expérience pratique acquise au cours des cinq dernières années, il veut mettre le droit à la portée d’un large public. 

Ibrahim M. Saleh (photo) est un jeune Égyptien diplômé de la faculté de droit de l’université du Caire. Il est le président-directeur général de la start-up edtech Kouncel. La jeune pousse, qu’il a co-fondé en février 2022, opère une plateforme de formation vidéo en ligne. Elle est spécialisée dans la formation juridique et propose des cours sur diverses thématiques telles que l’arbitrage, le droit des sociétés, la propriété intellectuelle.

Le 28 février, Ibrahim Saleh a mené avec succès une levée de fonds d’une valeur de 1,2 million $. Ce financement — obtenu auprès de la Banque africaine de développement, l'Académie de la recherche scientifique et de la technologie (ASRT), le Projet de développement de l'entrepreneuriat en Égypte (Tanmia wa Tatweer) et Zaldi Capital — lui permettra de développer le nombre de cours proposé par Kouncel, aussi bien en Égypte que dans la région du Moyen-Orient.

Pour le jeune tech entrepreneur, la création de Kouncel lui est venue de son besoin d’aider les entreprises et les avocats du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à mieux appréhender la notion de droit et tout ce qui la conditionne. Pour lui, c’est sa modeste contribution au développement de l’Égypte.

« L’éducation constitue un élément clé de la vision économique égyptienne à l’horizon 2030, et le droit joue un rôle important dans la création d’un environnement sain pour les entreprises et la promotion des IDE [investissements directs étrangers], et nous visons à fournir une expérience éducative très sophistiquée à tous dans le domaine juridique qui aura un impact positif sur l’écosystème », estime Ibrahim M. Saleh.

Bien avant Kouncel, Ibrahim M. Saleh s’est d’abord lancé dans la formation juridique avec MLP Legal Academy qu’il a fondé en 2016 avec Mohamed Adel. L’établissement d'enseignement, qui réunit des professionnels du droit, propose des programmes de formation juridique aux particuliers et aux entreprises. Kouncel, grâce au numérique, donne à Ibrahim Saleh l’opportunité de proposer ses formations juridiques à un plus large public. 

Melchior Koba

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Fondateur de Sendy, une plateforme kényane d’e-logistique, Meshack Alloys s’est donné pour objectif de faciliter le commerce par le biais des nouvelles technologies. La start-up qu’il a lancée en 2015 est déjà présente dans plusieurs pays à travers le continent.

Dès l’âge de 13 ans, Meshack Alloys (photo) s’est passionné pour les nouvelles technologies. Il a commencé à apprendre la programmation informatique à la Laser Hill Academy et à l'Institute of Software Technology. Plus tard, il poursuit ses études à l'université de Nairobi et rejoint le College of Architecture and Engineering. À partir de 2008, il crée sa première start-up baptisée Merlloyds Technologies, qui sera rachetée plus tard par Multimedia Mobile Ltd, une agence publicitaire. En 2011, il crée une autre start-up de logiciels, MTL Systems, et se met au service des entreprises de logistique et transport et des institutions financières.

Le succès qu’il a rencontré avec la vente de son premier logiciel a été le véritable déclencheur de son intérêt pour le monde de l’entrepreneuriat technologique.  « Le fait de gagner mon premier million a dû être mon "moment de vérité". J'ai su tout de suite que je voulais passer du temps dans l'espace technologique, et pas ailleurs. Pas seulement pour l'argent, mais aussi pour l'importance et l'impact de ce que je construisais », relate-t-il.   

En 2015, il laisse MTL Systems pour fonder, avec ses collègues Evanson Biwott, Don Okoth et Malaika Judd, la start-up Sendy, après avoir constaté que le marché de la logistique était fragmenté et informel. Dès lors, il s’est donné pour objectif d’offrir une meilleure expérience utilisateur aux clients du secteur. Pour y arriver, il a misé sur les nouvelles technologies, avec une plateforme digitale pour la livraison du dernier kilomètre et les services logistiques. Sendy permet aux clients d'envoyer des colis à l'aide d'une application mobile qui les met en relation avec des conducteurs.

Ce qui a commencé au départ comme une plateforme de commande de petites livraisons à moto ou en tricycles, s’est rapidement développé pour proposer une autre échelle de livraison par camions et pick-up. La plateforme, qui réclamait quelque 30 000 utilisateurs en 2020, dessert le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour assurer l’expansion de Sendy, Meshack Alloys et ses collègues ont réussi à lever 20 millions de dollars en 2020 auprès de Toyota Tsusho Corporation et d’autres investisseurs. La start-up compte parmi ses clients de grands noms comme Unilever, DHL, Toyota, Jumia, Safaricom ou CFAO.

Cet investissement a permis d'accélérer la croissance des activités de Sendy. Fin 2021, Meshack Alloys a annoncé avoir acquis une part importante dans Kamtar, une start-up de logistique numérique présente en Côte d'Ivoire et au Sénégal. À court terme, l’entrepreneur ambitionne d’introduire progressivement Sendy en Afrique de l'Ouest, et d’étendre sa présence au-delà de ses opérations actuelles en Afrique de l'Est.

Aïsha Moyouzame

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Après quatre ans de terrain, il a parfait pendant deux ans ses compétences acquises afin d’être en mesure de répondre efficacement aux attentes des cultivateurs. Aujourd’hui il change la vie de plus de 200 000 foyers.   

Né dans l’État de Benue au Nigéria et ayant grandi dans une communauté agricole, Uka Eje (photo) s’est naturellement découvert une passion pour l’agriculture bien qu’il a étudié la biochimie à l’université. C’est pour améliorer les conditions de vie des petits exploitants dont il connaît bien les difficultés qu’il a fondé la société de technologie agricole Thrive Agric en 2016 avec Ayodeji Arikawe.

Thrive Agric met la technologie au cœur de la gestion du rendement des petits agriculteurs en Afrique. Les données qu’elle collecte et analyse lui permettent de mieux répondre à leurs besoins en financement, en intrants agricoles, en pratiques agricoles, et d’accès aux marchés locaux et mondiaux.

En mars 2022, Uka Eje s’est réjoui de la levée réussie de 56,4 millions $ pour développer les activités de la start-up qui touche déjà plus de 200 000 agriculteurs. Il prévoit de la déployer sur de nouveaux marchés africains, notamment le Ghana, la Zambie et le Kenya. Selon lui, ce « nouvel investissement nous rapproche un peu plus de notre mission de construire le plus grand réseau d’agriculteurs africains rentables utilisant la technologie, pour assurer la sécurité alimentaire ».

Son engagement envers les agriculteurs du continent, le jeune entrepreneur l’a vu se renforcer durant son expérience professionnelle de 2012 à 2016 au sein de Royal Impact Corp, une entreprise qui construit des systèmes autour des secteurs alimentaire, agricole et technologique. Il y a découvert les opportunités que peut saisir le monde agricole si de bonnes pratiques sont mises en œuvre.

Pour se rendre utile aux agriculteurs, il s' inscrit à des cours en système de production alimentaire à l'université de Reading et en innovation à l’université de Leed de 2016 à 2017.

À ce jour, Thrive Agric a déjà financé plus de 15 000 agriculteurs répartis dans 20 États du Nigéria. Un travail qui a valu à Uka Eje diverses récompenses, notamment le prix 2018 Young African Leaders Initiative (YALI). Il a également figuré sur la liste Forbes des 30 Africains de moins de 30 ans les plus prometteurs du continent de 2019. La même année, Thrive Agric a été sélectionné pour participer Y Combinator lors de la cohorte d’hiver, et du fonds Go Global Africa, au Google Developers Launchpad. La start-up a été désignée  comme l’une des plus prometteuses d’Afrique lors du sommet Africa CEO en 2021. 

Melchior Koba

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