Alors que la transformation numérique prend de l’ampleur en Afrique, la dématérialisation des services publics s’intensifie. L’authentification des usagers devient nécessaire pour garantir la confiance en ligne. Certains pays prennent déjà des dispositions à cet effet.
Le ministère des Technologies de la Communication a signé, vendredi 1er juillet, un accord de partenariat avec l’Agence nationale de certification électronique et les opérateurs télécoms pour la mise en œuvre de l’identité numérique mobile « mobile ID ». Ce projet naissant permettra d’associer le numéro de carte d'identité nationale des citoyens à leur numéro de téléphone.
« Ce nouveau service va permettre de renforcer les solutions de confiance numérique en Tunisie, et ce, en mettant à la disposition du citoyen un nouvel outil simple et sécurisé d’utilisation lui permettant d’accéder à tous les services numériques et d’avoir en outre une signature numérique », a indiqué dans un communiqué Nizar Ben Néji, le ministre des Technologies de la Communication.
Les opérateurs téléphoniques auront en charge la vérification de l'identité des citoyens et de joindre leurs numéros de carte d'identité nationale à leur numéro de téléphone. Le Centre national de l’Informatique aura la responsabilité de créer un matricule unique pour chaque citoyen.
L’Agence nationale de certification électronique créera un QR Code via lequel le citoyen pourra signer électroniquement des documents administratifs en ligne. A terme, en cas de besoin d’un document administratif, tout Tunisien pourra se connecter sur la plateforme de l’administration en question, s’identifier avec son matricule, demander le document dont il a besoin ; le signer si nécessaire.
Le projet d’identification numérique mobile annoncé depuis le mois de février 2021 entre dans le cadre du processus d’accélération de la transformation numérique dans le pays. Il permettra selon le ministre des Technologies et de la Communication de se débarrasser définitivement de la signature légalisée et de la copie conforme.
« Le Mobile ID » viendra faciliter l’accès des Tunisiens aux 120 services administratifs déjà en ligne dans le pays. Le ministère explique que le service sera déployé progressivement avant sa généralisation à toutes les administrations.
Samira Njoya
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Depuis 2021, l’Afrique est officiellement un vaste marché commun avec de nombreuses facilités pour les différents acteurs nationaux. Mais diverses barrières non tarifaires posent encore des problèmes, notamment dans les transactions financières. Une menace pour l'inclusion commerciale recherchée.
Le Sud-Africain Wamkele Mene (photo, à gauche), le tout premier Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a présenté au ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana (photo, à droite), le lundi 27 juin à Yaoundé, le projet d’une plateforme digitale de paiement dédiée aux PME africaines.
Selon Wamkele Mene, un marché digital sera créé à terme pour faciliter les échanges. Afin que les PME en bénéficient, la Zlecaf est en négociation avec des institutions bancaires qui pourraient apporter des garanties, car cette catégorie d’entreprises est souvent confrontée aux problèmes d’éligibilité au crédit et d’accès au financement dans le circuit formel des banques.
Si la question de l’accès aux financements est réglée, les PME, grâce à cette plateforme, pourront mener des transactions, acheter et vendre, grâce au soutien des institutions bancaires qui devront couvrir certains risques. Dans un premier temps, quatre secteurs pourront accéder à cette plateforme numérique de paiement. À savoir : l’agriculture, le textile, l’industrie pharmaceutique et les transports.
La Zlecaf est une initiative prioritaire de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA). Cette zone regroupe pour l’instant 44 pays, dont le Cameroun. Elle vise à accélérer le commerce intra-africain et à renforcer la position commerciale du continent sur le marché international.
S.A.
L’e-éducation a démontré toute sa valeur lors de la pandémie de Covid-19. Au-delà de son côté pratique, c’est surtout la richesse et la grande diversification des contenus qui lui donnent son importance. De nombreux pays africains ont décidé de l’adopter.
Les ministères camerounais de l’Enseignement supérieur (Minesup) et des Enseignements secondaires (Minesec) ont convenu de numériser de manière concertée leur système éducatif. Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’Enseignement supérieur, et son homologue des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, se sont engagés, à cet effet, le vendredi 24 juin à Yaoundé.
« Les deux membres du gouvernement ont pris acte des efforts déployés par l’État en matière de digitalisation des enseignements, notamment à travers le Centre national de supervision du réseau interuniversitaire du Minesup et le Centre d’éducation à distance du Minesec. Ils ont décidé de mutualiser lesdits efforts afin de réaliser des économies d’échelle, et de parvenir à l’efficience escomptée », indique un communiqué publié après la réunion interministérielle.
Il est aussi prévu la coopération entre les infrastructures et ressources numériques des deux ministères notamment les Centres de développement du numérique universitaire des Institutions publiques d’enseignement supérieur et les structures déconcentrées du Minesec, tout comme le renforcement des capacités des enseignants du secondaire en techno-pédagogie numérique, à travers tous les départements d’informatique des Écoles normales supérieures et des Écoles normales supérieures d’enseignement technique du Cameroun.
La transformation numérique du système éducatif supérieur et secondaire du Cameroun rentre dans le cadre de la modernisation de l’éducation nationale contenue dans la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30). L’objectif est de fournir aux apprenants et aux enseignants des cadres d’apprentissage et de partage de connaissances plus propices au développement de la connaissance.
Les deux ministres ont pris l’engagement de procéder à une évaluation régulière de la collaboration ainsi amorcée.
Ruben Tchounyabé
Depuis le début de l’année, la RDC accélère la modernisation de son administration. L’introduction des TIC dans les paiements des services publics accompagne la transformation des différentes administrations de l’État.
La ministre d’État en charge du Portefeuille a présenté, lors du Conseil des ministres du vendredi 24 juin, le projet de numérisation des entreprises du portefeuille de la République démocratique du Congo (RDC). Adèle Kayinda a soutenu que ce projet qui concerne 29 entreprises a pour objectif d’assurer la traçabilité de leurs opérations et d’instaurer une gestion transparente.
Ce projet de numérisation sera réalisé via un financement privé déjà négocié. Le ministre du Numérique Désiré Cashmir Eberande Kolongele, qui participera à cette opération, a indiqué qu’il est prévu entre autres l’acquisition de la plateforme des services mutualisés, la formation des équipes techniques locales, le renforcement des capacités des employés des entreprises.
« Ce processus de numérisation des entreprises du portefeuille permettra non seulement d’améliorer la gouvernance et la performance en vue d’une rentabilité économique nationale transparente, mais aussi de transformer les supports papier en supports numériques pour réduire la masse des documents physiques », a estimé le gouvernement qui est favorable à cette transformation.
C’est lors du Conseil des ministres du 18 mars 2022 que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, avait émis la directive relative à la numérisation des entreprises du portefeuille de l’État. Soulignant l’importance de la numérisation, il avait chargé la ministre du Portefeuille de s’assurer que toutes les entreprises concernées puissent produire et mettre en œuvre, à court terme, des feuilles de route adaptées pour répondre à cet impératif.
Le projet de numérisation des entreprises du portefeuille de l’État rejoint le programme de modernisation de l’administration publique présenté en 2019 par le gouvernement à travers le Plan national numérique horizon 2025.
Ruben Tchounyabe
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En Afrique, l’entrepreneuriat représente actuellement le plus grand segment créateur d’emplois. Mais un grand nombre de porteurs de projets échouent encore à viabiliser leur entreprise. Plusieurs raisons justifient cette situation à laquelle les États tentent d’apporter des solutions.
L’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (APME) du Cameroun a présenté, lundi 20 juin, deux applications numériques dédiées à l’accompagnement des porteurs de projets. La première, « Notapme », est un système de notation qui évalue la santé financière des PME. La seconde, « MyOBus », est spécialisée dans l’élaboration de plans d’affaires en ligne.
Selon Jean Marie Louis Badga, le directeur général de l’APME, ces applications sont utiles pour l’Agence et ses unités opérationnelles déconcentrées à plusieurs niveaux, « notamment pour améliorer la "bancabilité" des projets des cibles accompagnées par l’Agence, en leur fournissant une assistance didactique dans la conception de leurs business plans, d’une part, et en émettant un avis basé sur un ensemble d’éléments mesurables et factuels, sur leur risque de crédit, d’autre part ».
Pour les porteurs de projets, les deux applications numériques donnent la possibilité de simuler en temps réel et à leur rythme, les hypothèses de création ou de développement de leurs affaires ; en bénéficiant interactivement d’une assistance à distance, en impactant positivement sur les critères généralement exigés par les institutions financières ; en ayant à tout moment une photographie sur leur niveau de crédibilité et donc sur leurs chances d’obtenir des crédits formels ; et en ayant des retours concrets leur permettant d’améliorer leur situation financière.
« Notapme » et « MyOBus » rentrent dans le cadre du repositionnement stratégique que conduit actuellement l’APME dans le but de renforcer son dispositif d’accompagnement vers les PME ciblées sur l’ensemble du territoire national. Elles élargissent la gamme de services d’accompagnement non financier aux PME proposée par l’agence publique.
Le DG de l’APME considère que pour les banques et les sociétés d’investissements, ces applications fourniront des informations additionnelles sur la crédibilité et la santé financière des entreprises en situation de demande, tout en contribuant à améliorer leur gestion des risques et en tirant profit de la diversité des projets présentés pour améliorer leur offre de services financiers aux PME.
Pour les partenaires au développement / bailleurs de fonds, elles amélioreront leurs stratégies d’intervention en renforçant les capacités opérationnelles de leurs programmes ; en augmentant leurs commandes en provenance des PME locales, ce qui devrait contribuer à accroître la capacité des PME à se développer à l’international.
« Ces deux plateformes numériques constituent désormais une partie de notre écosystème entrepreneurial et ouvrent de meilleures perspectives aux PME camerounaises », a affirmé le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l'Économie sociale et de l'Artisanat, Achille Bassilekin III (photo, au centre).
Ruben Tchounyabe
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Les Nations unies considèrent la transformation numérique comme le prochain moteur du développement économique et social du monde. L’organisation exige cependant que personne ne demeure invisible et rate les avantages de cette révolution.
Très confiant quant au succès du programme d’identification numérique (NIDP), encore en phase pilote en Éthiopie, Yodahe Zemichael (photo, à gauche), son directeur exécutif, s’est dit très confiant dans l’enrôlement de 70 millions de citoyens d’ici 2025. Il s’est exprimé sur le sujet lors de l'Assemblée générale augmentée ID4Africa 2022 qui s’est tenue les mardi 15 et mercredi 16 juin à Marrakech, au Maroc. Elle sera suivie par une assemblée virtuelle en ligne les 28 et 30 juin.
D’après Yodahe Zemichael, 70 000 personnes avaient déjà une identité numérique avant la participation du pays à ID4Africa. « Nous avons atteint ce nombre en moins de deux mois », a-t-il expliqué. Selon le directeur exécutif du programme d’identification numérique, la phase pilote sera achevée d'ici la fin du mois de juillet. Le gouvernement espère atteindre 100 000 personnes identifiées.
Il a indiqué « qu’au dernier trimestre 2022, nous prévoyons d'atteindre 500 000 personnes auxquelles nous aurons délivré une identification numérique. D'ici le début de 2023, et dans les deux prochaines années, ce sera une phase de déploiement national intensif où nous prévoyons d'augmenter réellement notre production quotidienne, mensuelle et annuelle ».
L’identification numérique de la population est l’un des prérequis formulés par le gouvernement éthiopien pour réussir la transformation numérique nationale. Elle est inscrite dans la stratégie Digital Ethiopia 2025. L’opération est guidée par les principes d'identification pour le développement durable qui mettent l'accent sur l'inclusion universelle.
Yodahe Zemichael a confié que « l'un des plus grands défis souvent sous-estimé n'est pas la finance ou la technologie. C'est l'adoption. Les gens se demandent parfois pourquoi ils doivent donner leurs données biométriques telles que leur iris et leurs empreintes digitales ». L’identification numérique de la population permettra au gouvernement éthiopien d’authentifier et sécuriser avec efficacité tout accès aux services publics en cours de numérisation. Elle contribuera aussi à doter les pouvoirs publics de données de qualité indispensable à la mise en œuvre de diverses politiques de développement.
Muriel Edjo
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Dans beaucoup de pays africains où le tourisme représente un secteur fort de l’économie, diverses mesures incitatives sont engagées depuis l’année dernière pour relancer le secteur. Au Maroc, le gouvernement s’active pour faire retrouver au pays son attractivité d’avant la Covid-19.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a instruit la délivrance du visa électronique pour les étrangers à partir du 10 juillet. L’annonce a été faite à l'issue du Conseil de gouvernement du 23 juin par Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement. Grâce à cette mesure, les étrangers en provenance de 49 pays pourront obtenir leur titre d’entrée sur le territoire directement depuis chez eux, sur la plateforme web mise en oeuvre à cet effet et gérée par le ministère marocain des Affaires étrangères.
Mustapha Baitas a expliqué que « les étrangers qui veulent visiter le Maroc ne sont plus obligés de se déplacer aux consulats pour récupérer un visa papier ». Pour la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, cette mesure permettra au pays d’être plus compétitif sur la scène touristique internationale. « Nous attendions depuis longtemps ce catalyseur qui nous ouvrira l’accès à davantage de marchés », a soutenu Fatim-Zahra Ammor qui a déclaré que la facilité d’obtention de visa est un critère déterminant dans le choix d’une destination.
La dématérialisation de la procédure de demande et de délivrance du visa aux étrangers rentre dans le cadre des actions engagées depuis l’année dernière par le Maroc pour favoriser le retour des touristes étrangers. Le pays a notamment supprimé en mai 2022 l’obligation du test PCR pour entrer sur son territoire. Le tourisme représente près de 7 % du produit intérieur brut (PIB).
Le visa électronique concerne trois catégories d’étrangers : les ressortissants assujettis au visa pour entrer au Maroc résidents de l'Union européenne, des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, du Japon, de la Suisse, de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie. La résidence dans l’un de ces pays ne doit pas être inférieure à 180 jours. Il y a aussi les étrangers détenteurs d'un visa Schengen ou des USA, d'Australie, du Canada, du Royaume-Uni, d'Irlande et de la Nouvelle-Zélande, valable pour une durée minimum de 90 jours ; et les ressortissants de pays bénéficiant de facilités d'entrée aux États-Unis et dans la zone Schengen comme la Thaïlande et Israël.
La durée de validité de ce visa électronique est de 30 jours, avec possibilité de prolongation à 60 jours avec entrées multiples. D’autres pays intègreront progressivement la liste des 49 nationalités éligibles au e-Visa marocain.
Ruben Tchounyabe
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Par le passé, la centralisation des données sur la population et l’habitat collectées sur papier prenait du temps. Les technologies de l’information et de la communication ont contribué à améliorer leur extraction et leur exploitation par les différentes agences publiques des États.
Le Mali a lancé, mercredi 15 juin, le cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5). La particularité de cette nouvelle opération est qu’elle sera effectuée de manière numérique. Finis les registres volumineux en papier. Tout se déroulera sur des tablettes informatiques.
D’après Dr Arouna Sougané, le directeur général de l’Institut national des statistiques (Instat), la numérisation va améliorer la qualité de la collecte des données sur les populations. Elle va également améliorer la durée de traitement des données et leur mise à disposition. Les premiers résultats sont attendus au quatrième trimestre de l’année.
Pour mener à bien le RGPH5, l’État malien a mobilisé la somme de 25 milliards FCFA (40,2 millions $) avec le soutien de la Banque mondiale et d’autres partenaires. Au-delà de la mobilisation de ces ressources financières, le gouvernement a également déployé 26 327 agents recenseurs auprès des ménages, coordonnés par 4 504 chefs d’équipes soutenus par 866 contrôleurs technologiques.
Ce 5e recensement général que mène l’État malien intervient après ceux de 1976, 1987, 1998, et 2009. Le RGPH est réalisé généralement tous les dix ans, conformément aux dispositions de la Commission statistique des Nations unies.
Pour le directeur général de l’Instat, l’objectif du RGPH est de connaître l’effectif de la population, sa structure et sa répartition géographique. La base de données obtenue servira dans la planification avec efficacité des actions de développement du pays, l’évaluation des progrès réalisés dans l’atteinte des programmes de développement, non seulement au niveau national, mais aussi aux niveaux sous régional et international.
Ruben Tchounyabé
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Le développement du e-commerce s’accélère dans plusieurs pays d’Afrique depuis 2020. Les commodités qu’offre ce moyen d’achat et les facilités mises en place par diverses nations pour le soutenir ont suscité l'engouement des consommateurs, mais aussi la multiplication d’actions frauduleuses.
Les achats en ligne seront désormais taxés au Maroc. La mesure entre en vigueur le 1er juillet 2022. Les marchandises reçues avant cette date ne sont pas concernées. La décision a été prise lors du Conseil de gouvernement qui s’est tenu le jeudi 16 juin. Elle est matérialisée par le décret n° 2-22-438 qui stipule que toutes les transactions réalisées via des plateformes électroniques seront désormais soumises aux droits de douane à l’importation, quelle que soit leur valeur.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué en conférence de presse que « ce projet vise à renforcer le contrôle douanier des colis de l’étranger lorsqu’ils concernent des transactions effectuées en ligne ».
Ce nouveau décret vient modifier l’article 190-E (du décret n°2-77-862) qui exonérait des droits de douane à l’importation certains produits et objets introduits ou reçus, à savoir les produits et objets d’une valeur maximale de 2 000 dirhams (198,65 $) introduits par les personnes ayant leur résidence habituelle au Maroc ; et les produits et objets, à l’exclusion des boissons alcoolisées et tabacs, d'une valeur maximale 1 250 dirhams, envoyés aux personnes physiques ou morales résidentes au Maroc.
Mais avec le développement du secteur de l’e-commerce, le gouvernement a constaté au fil des mois la multiplication des pratiques frauduleuses consistant à fractionner les envois entre plusieurs bénéficiaires pour un produit destiné à la même personne. Ainsi, les destinataires contournaient le paiement des droits douaniers sur les produits importés d'une valeur supérieure aux limites indiquées par l’ancienne réglementation.
Les nouvelles dispositions adoptées visent à lutter contre ces pratiques qui, selon le ministre, portent préjudice au commerce local, et à l’industrie marocaine en général, et privent l’État d’importantes ressources, d’autant plus qu’un milliard de dirhams d’achats ont échappé aux droits de douane en 2021. Un montant qui pourrait atteindre 2 milliards en 2022, selon les estimations du ministre.
Ruben Tchounyabe
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Ces dix dernières années, le Cameroun s’est engagé dans l’e-gouvernement. Alors que plusieurs administrations ne montrent aucun progrès véritable dans l’adoption du numérique, d’autres par contre multiplient les investissements pour être à la pointe des exigences d'un monde toujours plus connecté.
Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) du Cameroun a signé, lundi 13 juin, un protocole d’accord avec la Cameroon telecommunications (Camtel), l’opérateur historique. Il vise principalement à assurer à l’administration publique la haute disponibilité de ses services fournis aux usagers en ligne et la sécurisation de ses données.
Le ministre de la Fonction publique, Joseph Le (photo, à gauche), a déclaré que Camtel, à travers ses connexions sécurisées et redondantes à l’Internet, l’interconnexion haut débit par liaison spécialisée en fibre optique ou radio, facilitera, entre autres, aux fonctionnaires la consultation des dossiers en ligne, l’inscription en ligne du public aux concours administratifs, le fonctionnement optimal du système informatique de gestion intégrée des personnels de l'État et de la solde (SIGIPES) en région, la certification des actes de carrière en région.
Pour ce qui est de la sécurisation des données du ministère, la directrice générale de Camtel, Judith Yah Sunday (photo, à droite), a expliqué que cela se fera à travers « l’accès aux services du data center » de l’entreprise télécoms.
La signature du protocole d’accord entre le Minfopra et Camtel était en gestation depuis le 4 mai 2021, date à laquelle le ministre Joseph Le a effectué une visite guidée du centre de données de Zamengoé. C’était à l’invitation de la directrice générale de l’opérateur historique, dans la perspective de la mise en œuvre du nouveau système informatique de gestion intégrée des personnels de l'État et de la solde.
Le Minfopra est l’une des administrations publiques, qui, au cours des cinq dernières années, a accéléré sa transformation numérique pour améliorer les prestations offertes au public. Ses actions sont conformes au Plan stratégique « Cameroun numérique » dont l’un des objectifs est la modernisation de l’administration publique.
Ruben Tchounyabe
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