Les autorités ghanéennes sont engagées depuis quelques années dans un projet de numérisation du pays. L’objectif est d’accélérer l'adoption des technologies numériques et l'innovation par les secteurs productifs clés de l’économie.

Le Ghana s’est doté de sa première plateforme de pharmacie électronique à l'échelle nationale. L’annonce a été faite par la présidence du pays, le lundi 18 juillet sur son site Internet.

Dénommée « plateforme nationale de pharmacie électronique (NEPP) », elle est constituée d’une fusion numérique de plusieurs pharmacies agréées dans tout le pays. L’initiative permettra aux populations « d'avoir accès aux médicaments prescrits et de les acheter en passant une commande avec un téléphone mobile via l'application de la pharmacie électronique, le site Web ou un code court, et de se faire livrer le médicament à l'endroit demandé », indique la note gouvernementale.

« L'introduction de la plateforme nationale d'e-pharmacie est destinée à rendre les médicaments disponibles de manière sûre et sécurisée, à réduire le poids des coûts et à gagner du temps », a expliqué le vice-président de la République, le Dr Mahamudu Bawumia.

D’après le ministère ghanéen de la Communication, bien que le taux de pénétration des téléphones portables soit supérieur à 100% dans le pays, les populations n’ont pas encore pleinement adopté les TIC dans leur vie quotidienne ou dans les opérations commerciales. « Les utilisateurs d'Internet au Ghana représentent toujours moins de 10 % de la population totale et l'utilisation du haut débit mobile est extrêmement faible », révèle le ministère.

Depuis quelques années, le gouvernement a lancé sa stratégie e-Transform Ghana afin d’accroître l'accès au haut débit, à améliorer l'efficacité et la qualité de certains services publics numériques et à renforcer l'écosystème d'innovation numérique au Ghana pour aider à créer de meilleurs emplois et une meilleure économie. Selon la Banque mondiale, le secteur est devenu l’un des plus performants du pays avec une croissance moyenne de 19% par an entre 2014 et 2020.

NEPP s’inscrit dans le cadre de cette stratégie de transformation numérique. Elle vise à améliorer le ciblage des ressources gouvernementales, conduisant à une utilisation plus efficace des fonds publics et à améliorer l'efficacité et la couverture des services publics prioritaires, en particulier dans les zones rurales et mal desservies. Elle favorisera également l'esprit d'entreprise et créera des emplois grâce à l'entrepreneuriat facilité par les TIC.

Jean-Marc Gogbeu

Lire aussi : Le Ghana numérise ses pharmacies pour faciliter l’accès aux médicaments de qualité

Published in Gestion Publique

La jeune femme fait déjà partie des acteurs qui contribuent au développement social en RD Congo. Grâce à la technologie, elle milite pour la sécurité sanitaire des femmes enceintes.

Née à Goma en République démocratique du Congo (RDC), Joséphine Ndeze (photo) est une entrepreneure locale. Diplômée de l’Institut supérieur de programmation et d’analyse, elle y a obtenu une licence en génie logiciel en 2021. Elle est directrice des opérations et cofondatrice d’Uptodate Developers.

Fondée en 2019, Uptodate Developers est une start-up qui fait la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication en développant des applications mobiles et web destinées à résoudre des problèmes de la communauté.

La société, qui organise également des formations et des concours pour initier le plus grand nombre de personnes à l’utilisation des solutions informatiques, a développé l’application mobile SOS-Mamas. Présentée en 2021 à Paris au salon international du numérique VivaTech 2021 par Joséphine Ndeze, la solution lutte contre la mortalité des femmes enceintes.

L’application est connectée à un bracelet intelligent qui contrôle les signes vitaux de la femme qui le porte et transfère les informations, en temps réel, à un fournisseur de services de santé d’urgence.

Lauréate de la troisième édition de Miss Geek Africa en 2019, elle est depuis la même année ambassadrice du Next Einstein Forum (NEF), une conférence non gouvernementale organisée en Afrique depuis 2013 pour renforcer l’enseignement et la recherche scientifique, mettre en valeur les meilleurs jeunes scientifiques d’Afrique et soutenir un développement mené par la science. En juin 2022, elle s’est vue attribuer le prix « Congo UNITES pour l’espoir » dans la catégorie « Sciences et technologies » pour Uptodate Developers. 

Melchior Koba

Lire aussi : Le Congolais Samy Mwamba veut faire de son pays une terre de compétences numériques

Published in Tech Stars

L’entrepreneur congolais s’est lancé dans cette aventure avec des fonds propres en ayant recours aux services de développeurs indiens. Fin prête, sa solution est utile à plus d’un millier de personnes dans son pays natal.

Lisungui Pharma est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise. Cette healthtech permet entre autres de géolocaliser les pharmacies dans un rayon de dix kilomètres, de connaître la disponibilité des produits et leur prix ou encore de recevoir des alertes pour les traitements. La start-up a été fondée en 2015 par un natif de Pointe-Noire, Rufin Ovoula Lepembe. Il a eu recours à des développeurs indiens pour créer le premier prototype de la solution.

« J’ai fait du vécu, une opportunité […] Il s’agissait surtout de savoir si mon idée pouvait se concrétiser dans une application. Bien sûr, du fait de sa conception low cost, l’application comportait un certain nombre de bugs. Mais ce prototype a montré que le concept tenait la route, il ne restait plus qu’à améliorer la forme », a indiqué Rufin Ovoula Lepembe.

Présente également au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, au Cameroun et au Congo, la solution embarque une application mobile, disponible uniquement sur Android, où toutes les fonctionnalités sont accessibles. L’utilisateur a l’obligation de créer un compte pour accéder aux services et d’activer la localisation pour que l’application fonctionne normalement. Il faut signaler que ce paramètre permet également de montrer l’itinéraire à suivre pour se rendre dans une des pharmacies de garde ou dans celles situées dans un rayon de dix kilomètres.

En 2016, le natif de Pointe-Noire a remporté le premier prix du concours d’entreprise de la fondation congolaise Perspectives d'Avenir ; en 2018, il a été sélectionné parmi les lauréats du programme de la fondation Tony Elumelu avec une dotation de 10 000 $. Rufin Ovoula Lepembe espère que sa solution sera présente dans une vingtaine de pays dans les prochaines années.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : Kenya : la healthtech AfyaRekod lance un portail automatisé pour les patients 

Published in Solutions

Après le décès de sa mère malade, il a eu l’idée de créer une plateforme d’assurance santé 100 % numérique. Son objectif est de garantir les soins aux parents loin de soi et d’éviter à d’autres personnes de vivre la même triste expérience.

Bertrand Nkengne (photo) est un ingénieur logiciel diplômé de l’université de technologie de Compiègne en France. Également titulaire d’un certificat supérieur en entrepreneuriat et innovation du Babson College aux États-Unis et d’un master dans le même domaine à HEC Paris, il est le président-directeur général d’Izikare.

Fondé en 2018, Izikare met à la disposition de la diaspora africaine une plateforme numérique qui leur permet d’inscrire leurs proches en Afrique à une assurance santé facilement. La société travaille avec plus de 300 professionnels, 500 centres de santé, 300 laboratoires, une multitude de pharmacies en Afrique. La souscription minimale à l’assurance est de 0,50 euro par jour.

« Izikare fournit une carte d’assurance électronique et physique pour vos proches qui sont en Afrique. Cela leur offre la possibilité d’être soigné sans avancer d’argent lorsqu’ils sont malades, en ayant accès à un réseau de professionnels de santé avec qui nous sommes partenaires, dans les hôpitaux, les laboratoires, les cliniques, les pharmacies, mais aussi les opticiens », déclarait Bertrand Nkengne, le fondateur de la société, à Forbes en 2021.

L’idée d’une telle entreprise émane d’une expérience personnelle qu’a vécue Bertrand Nkengne. Sa maman étant malade pendant qu’il était en France, il envoyait de l’argent à ses parents présents au Cameroun pour les soins. Une bonne partie de cet argent a plutôt été utilisée à d’autres fins. Sa maman est décédée.

Pendant la Covid-19, la société de Bertrand Nkengne a fourni gratuitement aux médecins et aux assurés africains une plateforme de soins appelée AlloDocta qui facilite la téléconsultation médicale, la délivrance de carnet de santé numérique et la fourniture d’un système d’ordonnances sécurisées. Avant Izikare, Bertrand Nkengne avait déjà cofondé en 2006 Cyslog, un éditeur de logiciels basé en France. 

Melchior Koba

Lire aussi : Le Camerounais Duplex Éric Kamgang accompagne les étudiants dans leur projet d’étude à l’étranger avec Studely

Published in Tech Stars

AfyaRekod, une start-up kényane spécialisée dans la gestion des dossiers de santé, a annoncé le jeudi 7 juillet le lancement de son portail universel automatisé pour les patients. Cette plateforme, basée sur la blockchain et l’intelligence artificielle, permet aux professionnels de santé d’avoir un accès en temps réel aux dossiers de santé de leurs patients. « Notre outil permet désormais aux patients de créer un portail avec toutes leurs données de santé et surtout donne aux patients des droits souverains de propriété sur leurs données. Le patient se connecte et voit toutes les informations de l'hôpital. Ils n'ont pas à demander à l'hôpital ou à mendier des informations. C'est leur droit d'y avoir accès », a déclaré John Kamara, président-directeur général d’AfyaRekod.

Published in Breves

La pandémie Covid-19 a démontré la capacité des innovateurs africains à tirer parti des solutions tech pour transformer la fourniture de soins de santé et des médicaments sur le continent. Avec les investissements adéquats, ils peuvent révolutionner l’ensemble du secteur de la santé.

La société Southbridge A&I, spécialisée dans le conseil stratégique, opérationnel et financier des opérateurs économiques et sociaux ; en partenariat avec Salient Advisory, orientée dans la mise en œuvre des approches transformatrices dans le secteur de la santé et SCIDaR, une organisation à but non lucratif de conseil et de mise en œuvre de systèmes de santé ; a lancé le programme « Investing in Innovation » (i3). Il s’agit d’un fonds de 7 millions $ destiné à soutenir 30 entreprises technologiques de la santé par an sur deux ans.

Les candidatures pour la première cohorte de 30 entreprises sont ouvertes depuis le mercredi 22 juin et seront clôturées le 14 août ;  le programme débutera le 19 septembre. L'adresse pour candidater est http://www.innovationsinafrica.com.

Le programme I3 cible des innovateurs en phase de démarrage ou de croissance sur tout le continent, ayant un impact tangible sur la santé publique que ce soit en matière de disponibilité, d’accessibilité, de qualité ou de transparence des flux des produits de santé publique. Les entreprises sélectionnées auront droit à une subvention systématique de 50 000 $, ainsi qu’un programme d’accès aux marchés grâce à des évènements organisés sur tout le continent.  

L’accélérateur Impact Lab a été sélectionné pour coordonner le processus de sélection et suivre les entreprises tout au long du programme en  Afrique francophone.  Startupbootcamp AfriTech s’occupera de l’Afrique Australe, Villgro Africa de l’Afrique de l’Est et Co-creation Hub (CcHUB) de l’Afrique de l’Ouest. 

La Fondation Bill et Melinda Gates, l’Agence de développement de l'Union africaine (AUDA NEPAD), la branche africaine de l’Organisation mondiale de la santé Afro (WHO AFRO), le groupe allemand de recherche et de fabrication biopharmaceutique Merck (MSD) et l’entreprise américaine de développement et de commercialisation de produits de santé AmerisourceBergen sponsorisent le programme. 

Muriel Edjo

Lire aussi : L’Angleterre débloque 3,6 millions $ pour le développement de diagnostics numériques de santé dans 7 pays d’Afrique

Published in Tech

Après quelques années difficiles pour mettre en œuvre son premier projet, tout s’est emballé dès 2016 pour le jeune entrepreneur qui a multiplié les innovations. A son actif, plusieurs distinctions internationales.

Au Cameroun, le nom d’Arthur Zang s’est fait connaître dans le secteur médical en 2016, lorsque l’innovateur et président-directeur général de la start-up Himore Medical Equipements a démarré la production de son Cardiopad. Il s’agit d’un électrocardiogramme connecté qui se présente sous la forme d’une tablette reliée à des électrodes.

L’outil tactile est doté de plusieurs applications dont l’électrocardiographe qui permet d’enregistrer un examen cardiaque complet sur douze pistes et de stocker le résultat ; l’électrocardioscope qui permet d’enregistrer et d’analyser en temps réel l’activité cardiaque d’un patient ; le cardiodata qui permet de gérer les données issues des différents examens ; la télécardiologie qui permet de transférer les données d’un patient à un spécialiste pour analyse.

Titulaire d’un diplôme d’ingénierie de conception obtenu en 2010 à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, Arthur Zang a commencé à travailler sur son prototype en 2009. Pour le tech entrepreneur qui a grandi à Mbankomo, une bourgade située à vingtaine de kilomètres de la capitale, l’innovation a été pensée pour répondre au nombre insuffisant de cardiologues à travers le pays et en Afrique, surtout hors des grandes agglomérations.

C’est la somme de 45 000 $ reçue du gouvernement camerounais, il y a sept ans, après avoir remporté le prix du président de la République pour l’excellence dans les sciences et l’innovation en 2015, et aux matériels obtenus de sa participation au concours international, Microsoft Imagination Competition qui lui ont permis de développer ses premières tablettes et de se lancer sur le marché.

En 2021, le Cardiopad équipait déjà 267 formations sanitaires publiques du Cameroun. Des cliniques privées l’ont aussi adopté. L’outil s’est même exporté vers d’autres pays notamment le Gabon. Grâce au Cardiopad, l’ancien ingénieur informatique en chef de l’université catholique d’Afrique centrale (2013 à 2014) a obtenu plusieurs distinctions comme le prix de la Fondation Rolex en 2014, la médaille d’or de l’Africa Prize for Engeneering Innovation en 2016. 

Durant la crise de Covid-19, le jeune innovateur s’est encore distingué avec une nouvelle conception, l’Oxynnet. Il s’agit d’une station d’oxygène médical capable de produire de manière continue une concentration d’oxygène pure à 95%, à partir de l’air ambiant. Connecté au réseau électrique d’un hôpital ou à un panneau solaire connecté à une batterie, la station, qui peut être piloté à distance depuis un mobile, permet à chaque centre de santé de produire 60 litres d’oxygène médical par minute et de la fournir à plus de 10 patients de manière simultanée.

Melchior Koba

Lire aussi:

 Avec Healthbotics, le Nigérian Imodoye Abioro numérise le don de sang et les dossiers des patients

Published in Tech Stars

Guidé par le besoin constant d’améliorer la qualité des soins de santé dans son pays et en Afrique, il s’est lancé dans l’innovation numérique. Aujourd’hui, il est une figure influente de la scène HealthTech nigériane et mondiale.

Imodoye Abioro (photo) est un entrepreneur et médecin nigérian. Diplômé de l’université d’Ibadan en 2018, il est également un développeur autodidacte de logiciels IBM Cloud. Il est le fondateur et président-directeur général de Healthbotics Ltd.

Healthbotics est une entreprise qui développe des solutions numériques de gestion médicale. Elle s’est démarquée à travers deux produits. Le premier, la banque de sang intelligente Lend an Arm, créée en 2017, connecte les donneurs et les hôpitaux aux banques de sang. Avec cette solution mobile et web, les donneurs et receveurs peuvent discuter entre eux, organiser ou rejoindre des collectes et trouver la banque de sang la plus proche. 

Le tech entrepreneur a eu cette idée après le décès d’un ami suite à une hémorragie massive en salle d’urgence dans un hôpital où travaillait en tant que médecin de garde. « Cette perte m’a presque brisé et j’étais donc motivé à faire quelque chose à propos de certains de ces problèmes permanents auxquels sont confrontés nos hôpitaux et notre système de prestation de soins », explique Imodoye Abioro.

Le deuxième produit développé par Healthbotics, Mediverse, est un logiciel de dossiers de santé électronique à commande vocale soutenu par une blockchain. Il permet aux médecins et infirmiers de saisir et de récupérer les dossiers des patients vocalement sur n’importe quel appareil.

Grâce à ces deux innovations, Imodoye Abioro a remporté plusieurs prix en 2020, notamment l’AI for development Challenge, le prix du jeune innovateur aux World Summit Awards du SMSI des Nations unies, le concours African App Launchpad Cup. En 2021, il s’est vu décerné le troisième prix du jeune innovateur africain pour la santé de l’International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations. 

En 2018, Imodoye Abioro a cofondé Bimi Online for africa, une plateforme d’agrégation d’informations de santé, dont il fut jusqu’en décembre 2019 le directeur des nouvelles technologies. Il a aussi été de 2019 à 2020 le directeur de la technologie de Future Food Project, une start-up technologique axée sur l'avenir des protéines.  

Melchior Koba

Lire aussi : Alvine Yenot, jeune gabonaise qui facilite le don de sang avec son application Ntchina

Published in Tech Stars

L’idée née pendant ses études supérieures, mise en œuvre plus tard, lui vaut aujourd’hui une renommée internationale. Grâce à elle, il a contribué à sauver de nombreuses vies sur le continent.

Sedric Degbo (photo) est un médecin et un entrepreneur béninois. Diplômé de la faculté de médecine de l’université d’Abomey-Calavi du Bénin en 2017, il est le fondateur et président-directeur général de Rema (Réseau d’échange entre médecins d’Afrique). Il pense que « l’échange et la collaboration médicale ont toujours permis de sauver des vies ». Il propose de digitaliser cela afin qu’il soit plus efficace. Il a reçu plusieurs prix pour la pertinence de cette innovation. 

La start-up propose un service de collaboration médicale à distance, de solidarité et d’intelligence collective entre médecins qui exercent sur le continent. À travers sa plateforme mobile, elle donne à ces confrères l’opportunité d’échanger, de collaborer en temps réel sur des cas pratiques, afin de prendre les meilleures décisions médicales dans l’intérêt des patients. La plateforme, professionnelle et sécurisée, enregistre déjà une communauté active de plus de 6 000 médecins. En majorité d’Afrique de l’Ouest. 

« Rema a véritablement démarré en 2016, lors d’une recherche pour la fin de mes études de médecine, où je suis tombé complètement par hasard sur un article scientifique évoquant l’incidence des erreurs médicales dans le monde. Les conclusions étaient vraiment alarmantes, j’ai donc décidé par curiosité de m’intéresser au cas de l’Afrique », explique Sedric Degbo, qui est depuis septembre 2021 membre du conseil d’administration de Bluemind Foundation, une organisation à but non lucratif qui s’est donné pour mission de déstigmatiser la santé mentale et de rendre les soins accessibles en Afrique.

Le jeune médecin, qui a travaillé de 2016 à 2019 à Caritas Internationalis, souligne que « les chiffres avancés par plusieurs auteurs faisaient étalage d’événements indésirables liés aux soins, un problème majeur de santé publique sur notre continent. Après analyse, on se rend compte qu’au-delà des limites organisationnelles du système sanitaire africain, ces chiffres sont dus au faible niveau d’information des médecins, à l’isolement des médecins, à la distance et au manque de moyens de communication adapté entre eux ».

Pour la plateforme Rema, Sedric Degbo a été récompensé à plusieurs reprises. En 2019, il a été lauréat du premier prix Inwidays à Casablanca et du premier prix BreizhAfrica à Paris. Il a également reçu le deuxième prix Afric'Up à Tunis. En 2020, il a reçu le prix Solidarité Covid-19 de l’Organisation internationale de la francophonie. Cette année 2022, il figure dans le Top 50 mondial des voix les plus influentes de l’industrie de la santé selon le magazine américain Medika Life.

Melchior Koba

Lire aussi : La Béninoise Vèna Arielle Ahouansou interconnecte les structures de santé à travers une base de données unique

Published in Tech Stars

Avec la crise de la Covid-19, les autorités ont pris conscience de l’importance de la technologie au XXIe siècle. Elle peut contribuer à la résolution de la plupart des problèmes inhérents aux sociétés du continent.

Ntchina est une plateforme numérique développée par une start-up gabonaise du même nom. Elle aide à mettre en relation les patients et les potentiels donneurs de sang. La start-up a lancé la plateforme, son produit phare, le mardi 14 juin à l’occasion de la journée mondiale du don de sang.

Alvine Yeno, promotrice de la jeune pousse, explique que « Ntchina est née d’un sentiment d’impuissance qui a envahi une famille librevilloise lorsqu’elle a été confrontée au besoin et à l’urgence de devoir trouver du sang pour sauver la vie d’un proche, en attente de transfusion sanguine, atteint de lupus ».

La plateforme dispose d’une application mobile, disponible sur Android et iOS, où il est possible d’accéder à toutes les fonctionnalités. Il faut s’inscrire en renseignant plusieurs informations personnelles comme la ville de résidence, le groupe sanguin, indispensable dans ce cas de figure. Il est possible de devenir un donneur de sang, d’être à la recherche d’un donneur d’un groupe spécifique ou encore de recevoir une alerte qui stipule la disponibilité de sang. « Notre cheval de bataille est de faciliter l’accès au don de sang via notre application, pour une meilleure prise en charge des personnes dans le besoin, les malades, les femmes enceintes, les accidentés, etc. », a indiqué Alvine Yeno.

Ntchina a également mis en place un jeu en ligne pour sensibiliser sur l’importance du don de sang. Cette action est nécessaire, d’autant plus qu’au Gabon les dons de sang ont considérablement diminué depuis la pandémie de la Covid-19. Avant la pandémie, les autorités recueillaient 23 000 poches de sang chaque année. Cette quantité ne satisfaisait pas la demande avant de s’effondrer durant la période de la Covid-19. Avec Ntchina qui signifie « sang » en langue Omyene, l’intérêt du don du sang pourrait être relancé pour sauver des vies.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi : 

Au Nigeria, la plateforme Clafiya aide les populations des zones rurales à

accéder aux soins de santé à moindre coût

Published in Solutions
Page 19 sur 26

Please publish modules in offcanvas position.