Au cours des cinq dernières années, l’innovation technologique s’est accentuée dans plusieurs pays africains. Le nombre de licornes a d’ailleurs augmenté sur le continent. De nouvelles opportunités se multiplient et suscitent un intérêt croissant de divers investisseurs.

Africa Innovation & Healthcare Fund VCC (AHF2), le second fonds d’investissement dédié aux start-up d’Afrique de la société AAIC Investment, est lancé. Soutenu par Asahi Intecc Co., Ltd., Eisai Inc., Ohara Pharmaceuticals ainsi que d'autres sociétés commerciales japonaises de premier plan, il fonctionnera pendant dix ans. Dédié aux HealthTech, le nouveau fonds est encore ouvert aux souscriptions jusqu'à l’atteinte de son objectif de mobiliser 150 millions $.

Selon Hiroki Ishida (photo), directeur d'AAIC Investment et représentant du bureau du Kenya, « le fait que les hôpitaux en Afrique manquent encore d'infrastructures de base souligne l'importance plus grande du rôle de la technologie dans les pays en développement que dans les économies développées ». Il a exprimé son impatience de voir comment la technologie dans la santé contribuera au développement en Afrique au cours des dix prochaines années.

AAIC Investment a lancé son premier fonds axé sur l'Afrique, l'Africa Healthcare Fund (AHF1), en 2017. Le fonds a levé un total de 47 millions de dollars et a investi et soutenu la croissance de 30 start-up. L'une de ces start-up, Chipper Cash, une société de paiements transfrontaliers, est d’ailleurs devenue une licorne en 2021 après une levée de 150 millions $ dans le cadre d’un cycle d’extension de série C qui a porté sa valorisation à 2 milliards $.

L’industrie start-up africaine connaît une forte croissance depuis cinq ans, accentuée par la Covid-19 qui a mis en exergue l’utilité des solutions et services numériques sur le continent. Le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Égypte sont les marchés qui enregistrent actuellement le plus fort intérêt des investisseurs, tant leur écosystème est propice à l’innovation. Selon Partech, ces pays ont capturé près de 74 % de tous les investissements dans les start-up africaines en 2021.

AAIC Investment qui a déjà des bureaux au Nigeria et en Afrique du Sud, ouvert respectivement en décembre 2020 et mars 2022, a prévu d'étendre encore son empreinte opérationnelle avec le lancement d'AHF2 afin de couvrir toutes les régions d'Afrique. 

Muriel Edjo

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L’Afrique est la région qui enregistre la plus grande population jeune. Elle est également celle où le taux de chômage est le plus élevé. Si l’entrepreneuriat innovant peut contribuer à répondre à la question de l’emploi, il est indispensable que les États prennent des mesures favorables conséquentes.

Avec le temps, un plus grand nombre de pays d’Afrique ont rejoint le groupe des 100 meilleurs écosystèmes propices à l’éclosion des start-up dans le monde. En une année, des changements ont été enregistrés sur le continent qui a vu son nombre de représentants passer de onze en 2020 à quatorze en 2021, selon le Global Startup Ecosystem Index 2021 de StartupBlink.

Bien que cette progression puisse être considérée comme minime au regard du faible nombre de pays qui ont rejoint le club des champions, elle reflète cependant l’investissement conséquent engagé par ces diverses nations pour offrir à leur jeunesse un cadre entrepreneurial innovant adéquat.

Plusieurs pays africains ont en effet compris que les start-up représentent un pilier sur lequel le continent peut et pourra s’appuyer pour améliorer l’accès des populations à divers services publics et privés – de base comme l’électricité et l’eau ou avancés comme l’assurance ou encore la finance – et à l’emploi dans un contexte de numérisation accélérée.

L'Afrique centrale n'est toujours pas représentée dans le classement, tandis que l'Afrique de l'Est est passée de 4 à 6 pays dans le top 100 mondial. L'Afrique du Nord a conservé ses trois représentants, mais deux de ces trois nations (la Tunisie et le Maroc) ont perdu du terrain.

En Afrique australe, non seulement l'Afrique du Sud a rejoint le top 50 mondial, mais un deuxième pays (la Namibie) a rejoint le classement. Enfin, l'Afrique de l'Ouest a connu une bonne année, tous les pays classés (Nigeria, Ghana et Cap-Vert) ont amélioré leur classement.

Pour figurer parmi les 100 meilleurs du monde pour 2021, les 14 pays africains ont présenté un écosystème start-up favorable en matière de quantité (nombre de start-up, d'espaces de coworking, d'accélérateurs, de rencontres liées aux start-up, d’organismes de financement, etc.) ; de qualité (nombre d'employés par start-up, présence de licornes, de succursales et de centres de R&D de sociétés technologiques internationales, succursales de sociétés multinationales, événements mondiaux pour les start-up…).

La qualité de l’environnement des affaires (facilité à créer une entreprise, débit Internet, liberté de l'Internet, investissement en R&D, disponibilité de divers services technologiques comme l’e-paiement, etc.) est le troisième critère qu’ont remplir les 14 pays.

Bien que leurs pays ne figurent pas dans le top 100 des meilleurs écosystèmes start-up du monde, plusieurs villes africaines sont toutefois considérées par StartupBlink comme des endroits où l’innovation n’est plus à négliger. Raison pour laquelle elles figurent dans le top 1000 des villes propices à l’éclosion des entreprises innovantes. S’y retrouvent Luanda, Dakar, Douala, Buea et Yaoundé ; Kinshasa, Cotonou, Alger, Ouagadougou, Bamako, Conakry.

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Tableau récapitulatif des meilleurs écosystèmes start-up d'Afrique en 2021

Muriel Edjo

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Son expérience dans la fourniture de soins et son investissement dans la santé lui valent aujourd’hui une crédibilité conséquente pour pousser l’entreprise dont il a la charge vers de nouveaux sommets. Une bonne nouvelle pour les populations africaines au cœur de ses actions.

Le jeune médecin nigérian Femi Kuti (photo) est le président-directeur général de Reliance Health, une start-up d’e-santé. En février dernier, il a été sous le feu des projecteurs grâce à la levée de 40 millions $ pour renforcer l’entreprise qu’il a fondée en 2017 avec Opeyemi Olumekun et Matthew Mayaki.

Il a su susciter la confiance d’investisseurs tels que FTX, Avenir, SVB Capital et Fidelity, lors d’un tour de table de série B dirigé par General Atlantic. Avec l’argent, Femi Kuti a prévu de construire deux cliniques dans deux villes nigérianes, d’embaucher des talents et de développer de nouvelles gammes de produits, en particulier pour les Nigérians de la diaspora. 

L’objectif final derrière ce nouvel investissement conséquent, « c’est d’utiliser la technologie pour rendre les soins de santé de qualité accessibles et abordables dans les marchés émergents », explique Femi Kuti. Reliance Health lui offre l’opportunité de mettre son expérience professionnelle dans la santé au service du plus grand nombre.

En effet, l’entrepreneur diplômé en médecine-chirurgie à l’université Obafemi Awolowo du Nigeria en 2009 a renforcé son expertise dès 2009 comme médecin à l'University College Hospital d’Ibadan jusqu’en 2010. De 2010 à 2012, il a travaillé à Londres chez Goldman Sachs, au sein du département de la banque d'investissement chargé des questions relatives au secteur de la santé.

En 2013, il rejoint le corps du service national de la jeunesse où il est chargé des relations avec le régime national d’assurance maladie. En 2015, aux États-Unis, il se lance dans l’entrepreneuriat orienté vers la santé. Il fonde Kangpe Inc, une start-up de santé numérique développant un logiciel qui rend l'accès aux soins plus facile et plus efficace en Afrique. 

Melchior Koba

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Une expérience douloureuse est à l’origine de ce projet qui a l’ambition de réduire les diagnostics erronés en Afrique. Son promoteur qui a reçu la confiance de quelques investisseurs est actuellement lancé dans une phase d’expansion.

Il a navigué dans plusieurs domaines depuis son entrée dans le monde professionnel. Aujourd’hui à la tête d’AfyaRekod, une plateforme numérique de données sur la santé, le Kényan John Kamara (photo), consacre désormais son énergie et ses compétences à garantir une meilleure prise en charge des malades en Afrique.

À travers cette solution qui utilise l’intelligence artificielle et des modules de blockchain, John Kamara permet aux malades de collecter, de stocker de manière sécurisée leurs données sanitaires et de les partager avec les différents médecins qu’ils peuvent consulter au cours de leur vie. Via une application ou un code USSD, les médecins peuvent accéder à des informations vitales et prendre rapidement des décisions éclairées. 

L’entrepreneur a fondé AfyaRekod en 2019, après le décès d’un ami à Lagos au Nigeria. « Mon ami était diabétique. Mais ce n’était pas suffisant pour le tuer. Lors d’une crise, il a été transporté d’urgence à l’hôpital et les médecins ont traité exactement ce qu’ils ont vu », explique-t-il. Les médecins ont pris son ami en charge sans aucune idée de ses antécédents médicaux.

En février dernier, John Kamara a reçu la confiance d’investisseurs tels que Next Chymia, une société privée asiatique qui se concentre sur les entreprises basées sur la blockchain, lors d’un tour de table dirigé par la société américaine de capital-risque d'amorçage Mac Venture Capital. Il a obtenu 2 millions $ pour faire évoluer son produit et se développer sur de nouveaux marchés africains.

Passionné par la technologie, John Kamara a une vingtaine d’années d’expérience dans divers secteurs comme le jeu, l’e-commerce, les télécommunications. Sa carrière débutée en 2000 chez le constructeur d’ordinateurs et éditeur de logiciels américain Sun Microsystems, comme directeur du développement des affaires, l’a conduit chez Google comme directeur de la stratégie, puis dans d’autres entreprises de renommée internationale sur plusieurs continents. Il a occupé de 2014 à 2018 le poste de directeur Digital Growth & Development de Global Gaming Afrique. Il est actuellement le directeur de la stratégie au Data Driven Innovation Center à l'Institut africain Nelson Mandela pour la science et la technologie (NM-AIST). 

Fondateur en 2020 d’Ada Animation, un studio panafricain d’animation, John Kamara veut contribuer à stimuler la créativité chez les jeunes passionnés par la technologie.  

Melchior Koba

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En Afrique, la densité médicale est en dessous des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Pour pallier ce problème, les solutions e-santé s’imposent comme l’alternative idoine pour les populations.

Waspito est une plateforme d’e-santé mise en place par une start-up camerounaise qui met en relation les patients avec des médecins pour des consultations vidéo instantanées depuis leurs smartphones. La start-up, fondée en 2020 par Jean Lobé Lobé (photo), a réussi un tour de table d’un montant de 2,7 millions $ pour soutenir sa croissance au Cameroun et s’étendre en Côte d’Ivoire. Elle a pu attirer des investisseurs tels que Launch Africa Ventures, Newtown Partners ou encore Orange Ventures.

Jean Lobé Lobé, président-directeur général et fondateur de la jeune pousse, a dit être « fier du groupe d'investisseurs lors de la levée de fonds et que leur expérience et leur réseau ajouteront de la valeur à l’équipe pendant qu’elle poursuit le voyage pour résoudre le problème d'accessibilité et d'abordabilité des soins de santé en Afrique ». La start-up envisage une expansion dans une dizaine de pays dans les quatre prochaines années.

La plateforme dispose d’une application, disponible sur Play Store et App Store, où les utilisateurs peuvent retrouver, en plus de médecins de diverses spécialités, une base de données de pharmacies et de laboratoires médicaux. L’objectif est de permettre aux patients de se procurer rapidement les médicaments ou d’effectuer les tests sanguins après leur consultation en ligne. Une option qui leur permet de se faire livrer les médicaments à leur domicile est également accessible depuis l’application.

Avant d’accéder aux services de Waspito, il est nécessaire de disposer d’un compte sur la plateforme. Si l’utilisateur veut devenir l’un des médecins de la start-up, un bouton « inscription médecin » est accessible depuis la page d’accueil. Il faut remplir un formulaire et suivre le processus. En 2022, Waspito revendique plus de 15 000 patients servis.

La solution intègre un réseau social de santé géré par des médecins, qui permet d’obtenir des réponses en temps réel aux questions posées par les utilisateurs de façon anonyme. En 2020, Waspito est l’un des sept lauréats du MEA Seed Challenge d’Orange Ventures.

Adoni Conrad Quenum

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Elle a su combiner sa passion et son expérience dans le marketing numérique aux besoins des populations pour des services de pharmacie de proximité. Aujourd’hui, 75 000 personnes utilisent sa solution, née d’une expérience personnelle.

En Égypte, Doaa Aref (photo) est la présidente-directrice générale de la start-up Chefaa qu’elle a fondée en 2017 avec Rasha Radi. Spécialisée dans la santé, l’entreprise facilite l’accès des populations aux pharmaciens et aux médicaments grâce à Internet et à une application mobile téléchargeable sur App Store et Google Play.

Chefaa permet aux patients d’échanger avec les pharmaciens, de commander des médicaments et de les recevoir à leur porte. Afin de passer commande, l’utilisateur doit scanner son ordonnance grâce à l’application, sélectionner la pharmacie la plus proche de sa résidence, sélectionner le lieu de livraison et choisir le mode de paiement.

Le service numérique revendique déjà 75 000 utilisateurs en Égypte. Doaa Aref, qui souhaite le développer afin qu’il touche davantage de personnes dans le pays et pénétrer de nouveaux marchés, a réalisé à cet effet une levée de fonds auprès de plusieurs investisseurs dont Newtown Partners, Global Brain et GMS Capital Partners. Bien que le montant du financement obtenu n’ait pas été divulgué, la PDG de Chefaa est optimiste quant à son impact sur ses projets.

 « Je pense que ce tour de table est essentiel, non pas parce qu’il nous aidera seulement à faire évoluer nos modèles commerciaux validés, mais parce qu’il nous aidera également à capitaliser sur des opportunités de marché inexploitées », a déclaré Doaa Aref qui est convaincue « que Chefaa dominera une part de marché beaucoup plus importante au cours des deux prochaines années ».

Chefaa est le fruit d’une expérience personnelle. Quand elle a été diagnostiquée atteinte d’un cancer de la thyroïde, il devient difficile pour Doaa Aref qui vit seule de se déplacer pour se procurer ses médicaments. Elle a également beaucoup de mal avec la gestion du traitement. « J’ai traversé de nombreux problèmes, je ne savais vraiment pas comment gérer les médicaments. Et quand je me suis amélioré et que j’ai commencé à faire des études de marché, j’ai découvert que tout le monde avait littéralement ces problèmes. Nous avions besoin d’une solution. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de Chefaa », explique-t-elle.

Titulaire d’un MBA en administration des affaires et gestion obtenu en 2013 à l’Académie arabe pour les sciences, la technologie et le transport maritime, rien ne prédestinait Doaa Aref à l’entrepreneuriat dans la HealthTech. Bien qu’elle ait débuté sa formation supérieure en 2003 à la Faculté d’agriculture de l’université de Tanta en Égypte — où elle a obtenu son Bachelor en sciences agricoles, avant son diplôme en microbiologie et contrôle de qualité en 2012 à la Faculté d’agriculture de l’université d’Alexandrie —, le marketing numérique lui parlait davantage.

De 2006 à 2012, elle occupera ainsi divers rôles dans ce domaine pour des entreprises comme Mega Trade Co, Radwty For Advertising Services, Just4arab E-Magazine ou encore Maven Agency For Advertising Services. En 2015, elle décide de se former véritablement dans le marketing numérique et rejoint le Digital Marketing Training Center d'où elle ressort en 2015 avec un diplôme en médias sociaux. Une spécialisation qui lui ouvre les portes de nombreuses entreprises comme Seven Agency, Mnbaa, Speakol, Stylish Eve jusqu’en 2017, année où elle se lance dans l’entrepreneuriat avec Chefaa. 

Melchior Koba

Lire aussi : Le Ghanéen Gregory Rockson numérise la distribution pharmaceutique en Afrique

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L’incursion de quelques mois de Gregory Rockson dans le secteur de la santé communautaire aux Etats-Unis lui a donné envie de lancer un modèle à succès en Afrique.  Son objectif est d’améliorer la vie de plusieurs millions de personnes sur le continent.

Gregory Rockson (photo) est un entrepreneur ghanéen, titulaire d’une licence en sciences politiques obtenue en 2012 au Westminster College, aux Etats-Unis. Avec Daniel Shoukimas et James Finucane, il a cofondé en 2013, la start-up mPharma, une chaîne numérique de distribution de médicaments opérant aujourd’hui au Ghana, au Nigeria, en Zambie, au Kenya, en Ouganda, en Ethiopie, au Gabon, au Rwanda et à Malawi.

Début 2022, il a réussi avec ses associés à lever 35 millions $ auprès d’investisseurs tels que JAM Fund, Unbound, Lux Capital, Northstar, Social Capital, Novastar et TO Ventures pour construire l’infrastructure de données de la start-up, tripler son personnel, d’ici 2025, et soutenir son expansion.

Sous sa direction, mPharma qui a été créé initialement pour gérer l’inventaire des médicaments sur ordonnance pour les pharmacies et leurs fournisseurs, les opérations de pharmacie de détail et fournir des renseignements commerciaux aux hôpitaux, aux pharmacies et aux patients, a ajouté un service de télésanté baptisé Mutti Doctor à son portefeuille.  

M. Rockson a développé mPharma après avoir constaté la peine des pharmacies à s’approvisionner aisément en médicaments vitaux. Une situation qui a souvent mis des patients en danger, et obligé certains à payer des prix trois fois plus élevés pour acquérir leurs prescriptions médicales. Pour Mutti Doctor, c’est le besoin d’apporter des soins de santé de qualité aux populations en majorité pauvres qui l’a suscité.

Dans son plan de développement, Gregory Rockson voudrait que mPharma ouvre une pharmacie de proximité pour « chaque communauté du continent, garantisse la disponibilité et la sécurité des médicaments pour chaque communauté, et utilise l’infrastructure physique de ces pharmacies pour étendre Mutti Doctor, créant ainsi le plus grand réseau de cabinets médicaux et de diagnostic ».

mPharma est le fruit d’une expérience de terrain, au cours de laquelle M. Rockson a pu saisir l’ampleur du problème d’accès aux médicaments de qualité. De 2010 à 2011, il a été membre du conseil du Callaway County United Way, une foire de santé communautaire gratuite. En 2012, il a rejoint le projet « Too Small to fail » lancé par Hillary Clinton, ancienne secrétaire d'Etat des USA, pour améliorer la santé et le bien-être des enfants américains. Il a aussi exploré d’autres voies, notamment comme membre du conseil consultatif du Sommet mondial des talents de 2014 à 2015 au Danemark.

Melchior Koba

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L’Afrique s’empare de la tech pour bâtir un système de santé plus performant

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Fondateur de MicroMek, une start-up spécialisée dans la fabrication de drones ambulance et de détection, Dumisani Kaliati œuvre depuis 2015 pour l’amélioration des conditions de vie des Malawites. Son expertise a été sollicitée par l’UNICEF dans le cadre d’une collecte de données destinées aux systèmes d'information géographique.

Diplômé en sciences et technologies de l’information de l’université du Malawi, Dumisani Kaliati (photo) possède une expérience en développement de systèmes matériels et logiciels, et en conception assistée par ordinateur. Il se démarque dans l’entrepreneuriat dès l’âge de 21 ans, en fondant MicroMek, une start-up spécialisée dans la fabrication des drones à partir de pièces imprimées en 3D et de matériaux recyclés. Il est également le cofondateur de Peza, une plateforme qui connecte les prestataires de services du secteur informel aux clients potentiels.

C’est lorsqu’il était en troisième année d’étude en sciences et technologies de l’information qu’il a eu l’idée de fonder MicroMek, après avoir constaté qu’il était difficile pour les personnes vivant dans les zones reculées, d’avoir facilement accès aux établissements de santé. Il a d'abord développé une application de rappel de prise de médicaments, mais cela ne répondait pas au problème des personnes vivant dans les zones rurales. Alors que le Malawi vulgarisait l’utilisation des drones en 2016, il a saisi cette opportunité pour mettre cette technologie au service de la santé.  

En collaboration avec le laboratoire des systèmes sans pilote de l'université Virginia Tech, il développe des drones à faible coût pour la livraison à distance. Baptisé EcoSoar, ces drones sont conçus pour livrer des médicaments, des échantillons de sang, des vaccins et d'autres médicaments essentiels dans les hôpitaux. Au-delà de faciliter l’accès aux soins de santé, la start-up permet aussi la réduction du temps de livraison des diagnostics, des vaccins et des médicaments. Ces drones sont également utilisés pour la détection environnementale, notamment pour la collecte de données aériennes.

Selon Dumisani Kaliati, les drones de détection peuvent parcourir jusqu'à 30 km pour la cartographie aérienne, tandis que les drones ambulance peuvent transporter 1 kg pour les livraisons médicales. Leur fabrication coûte entre 350 et 430 dollars en fonction de l’usage. L’entrepreneur travaille actuellement sur la fabrication de drones plus performants, capables d’atteindre des distances plus grandes et de transporter jusqu'à 6 kg de médicaments et autres produits de santé.

L’expertise de Dumisani Kaliati au sein de l'African Drone and Data Academy (ADDA) a été sollicitée par l’UNICEF en février 2022 pour évaluer les dégâts causés par le cyclone tropical Ana à la fin janvier, une catastrophe ayant fait des ravages dans la région Sud du Malawi, causant d’énormes pertes humaines, matérielles et agricoles. Les drones ont permis d'accélérer le processus d'évaluation pour aider à la planification des activités d'intervention. Dumisani Kaliati avait bénéficié d’une formation à l'utilisation des drones lors d'un atelier organisé par l'UNICEF et Virginia Tech en 2017.

Depuis le lancement de MicroMek, Dumisani Kaliati a multiplié les reconnaissances, dont le prix de la catégorie Top Entrepreneurship du Malawi ICT Innovation Award en 2017. Un an plus tard, il a été parmi les boursiers du Mandela Washington Fellow pour les jeunes leaders africains, où il a eu l’opportunité de se former en commerce et entrepreneuriat à l’université Northwestern à Evanston aux États-Unis. Fin mars, il a pris part au Global Entrepreneurship Congress, regroupant les acteurs de l’entrepreneuriat de plus de 170 pays, une opportunité pour le jeune entrepreneur de faire valoir l’expertise malawite à l'international.

Aïsha Moyouzame  

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La grande expérience qu’il a acquise au fil des années lui vaut aujourd’hui d’être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il a su lier ses recherches en biologie humaine aux technologies de l’information et de la communication.

Titulaire d’un doctorat en microbiologie et immunologie, obtenu en 2011 à la Northwestern University Feinberg School of Medicine de Chicago, le Ghanéen Yaw Bediako (photo) est le président-directeur général de Yemaachi Biotechnology. Il fait de l’immunogénomique, de la bio-informatique et de l’intelligence artificielle des atouts pour la détection précoce et la guérison du cancer en Afrique.

La société qu’il a fondée en 2020, avec David Hutchful, Joyce Ngoi et Yaw Attua-Afari, est basée à Accra, au Ghana, avec des bureaux à Washington, DC. En mars 2021, il a réussi à sécuriser un financement de 3 000 000 $ auprès d’investisseurs tels qu’Y Combinator, V Square Capital, VestedWorld, V8 Capital Partners, Tencent, LoftyInc Capital Management, LifeLine Family Heritage Fund et Ethan Perlstein. Les fonds seront pour le développement de Yemaachi Biotechnology.

Yaw Bediako s’est investi dans Yemaachi Biotechnology pour donner à l’Afrique une place dans la recherche en génomique et en oncologie. Il estime qu’elle a l’intelligence et les données pour cela. « La création d’un ensemble de données qui présente la plus grande diversité génomique peut permettre des découvertes rapides qui ont des implications à long terme pour la recherche sur le cancer, le développement de médicaments et les soins aux patients, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier », a déclaré Yaw Bediako.

Le PDG de Yemaachi Biotechnology totalise plusieurs années d’expérience dans la recherche génétique contre le cancer.  Il est actuellement chargé de recherche au Centre ouest-africain de biologie cellulaire des agents pathogènes infectieux sis à l’Université du Ghana. À Londres, il fut pendant quatre ans chercheur postdoctoral à l’Institut Francis Crick. Il a été assistant de recherche pendant un an à la Calvin Institute of Technology en Indonésie, tout comme à la Van Andel Institute aux États-Unis.

Au regard de son engagement, Yaw Bediako a été récemment sélectionné pour être membre affilié de l’Académie africaine des sciences. Il est également un des membres exécutifs de l’Initiative scientifique africaine, projet visant à faciliter et à promouvoir la mise en réseau de jeunes scientifiques africains du monde entier. 

Melchior Koba

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we are tech Africa

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Pour Diekola Sulu, le diabète n’est pas une maladie fatale. Après avoir été diagnostiqué du diabète de type 2, il a décidé de faire usage de la technologie en créant ManageAm, une appli pour aider à une meilleure gestion de cette maladie.

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