Informaticien de formation, il a développé plusieurs solutions technologiques dans plusieurs secteurs en Afrique. L’expérience acquise auprès de nombreuses entreprises au Nigeria et à l’international, lui vaut aujourd’hui un riche parcours entrepreneurial.

Onyeka Akumah (photo) est un tech entrepreneur nigérian engagé dans les secteurs des transports, de l’agriculture, de l’immobilier et des médias. Il est cofondateur et président-directeur général de Treepz, une start-up de mobilité partagée. Anciennement connue sous le nom de Plentywaka, la start-up est née du désir de rendre les déplacements plus confortables et sécurisés. L’idée est née après une expérience désagréable vécue par Onyeka Akumah dans un bus de transport public à Lagos.

Titulaire d’un bachelor en technologie d’information appliquée obtenu en 2006 à l’université Sikkim Manipal de Gangtok en Inde, Onyeka Akumah a fondé Treepz en 2019 avec Jonhy Enagwolor, Oluseyi Afolabi et John Shaibu. L’entreprise est déjà présente dans d’autres villes au Ghana et en Ouganda.

Pour 2022, Onyeka Akuma rêve d’expansion. Il expliquait à TechCrunch en novembre 2021 le plan de l’entreprise de s’étendre davantage en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Le « plan est de s’étendre d’abord en Tanzanie et au Burundi. Ce sont des endroits auxquels nous prêterons attention », déclarait-t-il. « Nous sommes également très intéressés par l’Ethiopie […] Nous consoliderons nos positions sur l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et commencerons à nous projeter sur l’Afrique subsaharienne », soutenait Onyeka Akumah.

Entrepreneur en série, Onyeka Akumah a cofondé la start-up de technologie agricole Farmcrowdy en 2016. Il en a été le PDG jusqu’en 2021 et le président du conseil jusqu’en mars 2022. En 2020, il a cofondé une plateforme de financement participatif, Crowdyvest qu’il a dirigée pendant un an avant de la vendre en 2021. En 2014, il avait également cofondé l’agrégateur d’actualité au Nigeria QwikGist.com qu’il a aussi revendu six mois plus tard.

Mentor auprès des entreprises d’investissement et incubateurs Founder Institute depuis 2019 et à Techstars depuis 2021, le Nigérian a démarré sa carrière professionnelle en 2006 chez CITzar Limited comme développeur web et UI. En 2007, il est embauché par Content Digital Solutions Ltd comme développeur de contenu numérique et en novembre il devient webmaster au British Council.

En 2010, le cabinet financier Deloitte le nomme coordinateur e-marketing de la société au Ghana, au Nigeria en Gambie et au Kenya. Il rejoint en décembre de la même année l’agence nigériane de voyage en ligne Wakanow.com en tant que responsable marketing en ligne. En 2012, la marketplace de commerce en ligne Jumia Nigeria le nomme directeur marketing et partenariats. L’année suivante il rejoint Guaranty Trust Bank en tant que chef marketing en ligne et mobile.

Consultant principal de l’entreprise numérique à service complet Anozim de 2011 à 2013, Onyeka Akumah est embauché en mars 2013 par Konga Online Shopping comme vice-président marketing. En 2015, il devient le directeur commercial de l’agence de voyages Travelbeta.com.

Onyeka Akumah a été plusieurs fois récompensé pour son travail. Il a été désigné personnalité du marketing numérique de l’année 2015 par les Nigeria Technology Awards. Il a figuré parmi les 100 jeunes de moins de 40 ans les plus influents d’Afrique de l’Ouest de la West African Youth Confederation, et dans le top 25 des jeunes fondateurs mondiaux de la Westerwelle Foundation en 2017.

Désigné entrepreneur technologique de l’année 2018 par les Nigeria Technology Awards, il a été sacré Entrepreneur de l’année 2019 lors des GAGE Awards 2020. Classé parmi les 100 personnalités les plus remarquables d’Afrique en 2019 par The African Report, Onyeka Akumah a été nommé personnalité africaine de l’année par l’African Business Magazine Awards en 2020. Il figure même dans le top 10 des PDG nigérians de moins de 40 ans publié par Vanguard Newspaper en 2020. 

Melchior Koba

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Avec ses amis, également investisseurs, il a contribué à l’accès au financement de nombreux tech entrepreneurs en Afrique et au Moyen-Orient. En six ans, il a beaucoup appris du secteur de l’investissement qui lui a valu un siège au sein de nombreuses start-up.

Ziad Mokhtar (photo) est un entrepreneur technologique et un investisseur égyptien. Avec son bachelor en informatique obtenu à l’université d’Alexandrie en Egypte en 2000 et son master en commerce de l’Ecole supérieure de commerce de l’université de Stanford aux Etats-Unis, promotion 2008, il est cofondateur et associé directeur de la société de capital-risque Algebra Ventures.

Fondée en 2016 avec Tarek Assaad et Karim Hussein, Algebra Ventures s’associe à des tech entrepreneurs audacieux et résilients dans le but de créer des entreprises à fort impact sur la vie des populations en Afrique et au Moyen-Orient. Les financements auxquels Ziad Mokhtar a donné son accord lors du premier fonds d’Algebra Ventures — des start-ups comme Elmenus, Trella, Eventtus, Orcas ou encore La Reina — lui valent aujourd’hui de siéger à leur conseil d’administration.

En septembre 2020, il a annoncé son retrait du cercle de décision d’Algebra Ventures, dont le deuxième fonds de capital-risque a finalisé le 4 octobre sa première clôture d’une valeur de 100 millions $. Bien qu’il demeure un associé général du premier fonds et continue à jouer un rôle dans les start-up dans lesquelles il a investi, il a voulu sortir du monde de l’investissement et renouer avec l’entrepreneuriat technologique qu’il aime.

« Certains pourraient penser qu’il est insensé de s’éloigner d’Algebra Ventures compte tenu de sa direction. J’ai parfois pensé cela moi-même. Mais aussi stupide que cela puisse être, j’espère que cela me mettra sur la voie d’un succès tout aussi significatif », déclarait Ziad Mokhtar qui a fondé expeditions.tech, une start-up technologique axée sur la création de produits innovants, en  juillet 2021.

A sa sortie de l’université d’Alexandrie il y a près de douze ans, Ziad Mokhtar a d’abord travaillé comme ingénieur et développeur de logiciel chez Unilever jusqu’en 2003. En parallèle, il cofonde en Egypte la start-up eSpace, spécialisée dans les services et le conseil en informatique. Il en devient le président-directeur général jusqu’à 2006. En 2007, il effectue un stage en marketing produit chez Yahoo!.

L’année qui suit, il devient associé au sein de la société de conseil en gestion McKinsey & Company en Egypte. En 2017, alors qu’il pilote le premier fonds d’Agebra Ventures et siège au conseil d’administration d’une quinzaine de start-up, il est nommé partenaire d’Ideavelopers, un fonds de capital-risque et capital-investissement.

Melchior Koba

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Depuis l’université, il entreprenait déjà dans le domaine technologique. A son actif, trois start-up fondées au cours de son parcours professionnel. Des expériences riches en enseignements pour le jeune homme qui poursuit son aventure tech.

Dare Odumade (photo) est un entrepreneur technologique et un innovateur nigérian. Titulaire d’un bachelor en géologie obtenu en 2013 à l’université d’Ibadan, il est le président-directeur général de Chekkit Technologies Corp. L’entreprise technologique s’est spécialisée dans la protection des consommateurs à travers la vérification de l’authenticité des produits achetés.

Cofondée avec Tosin Adelowo et Samuel Ukhueleigbe, la start-up lancée en 2018 propose une application mobile de suivi de la chaîne de production et de distribution de produits alimentaires et médicaux basée sur la blockchain et orientée stratégiquement vers les industries de grande consommation et pharmaceutiques. « Chekkit a développé une technologie d’identités uniques alimentées par la blockchain pour chaque produit afin que les fabricants d’origine, les directeurs marketing et les propriétaires de marques puissent enregistrer l’historique et retracer le parcours de leurs produits de la fabrication au client du dernier kilomètre », écrit Dare Odumade sur son compte LinkedIn.

A travers une application mobile, Chekkit Technologies Corp permet aux consommateurs d’authentifier des produits qu’ils achètent, en scannant le code QR unique que l’entreprise a développé au préalable pour ses clients et apposé sur leurs produits et marchandises. Via cette solution, les fabricants reçoivent également des informations sur l’historique d’achat de leurs produits, les plaintes sur la qualité que les consommateurs peuvent signaler.

Des données utiles pour l’ensemble de la chaîne de production et de distribution que les fabricants peuvent mettre à contribution pour identifier des cas de contrefaçons de leurs produits et y mettre fin assez tôt. En septembre 2022, Chekkit Technologies Corp a été retenue parmi trente start-up pour bénéficier du programme Investir dans l’innovation (i3) de la fondation Bill & Melinda Gates dont l’aboutissement se solde d’un chèque de 50 000 $.

Formé en entrepreneuriat à la Melwater Entrepreneurial School of Technologie en 2017, Dare Odumade a la fibre tech entrepreneuriale bien avant Chekkit Technologies Corp. En 2010 et 2015, il a respectivement fondé et cofondé le réseau social appelé StrictlyUI et la plateforme de streaming de musique nommée Sharebunk App, aujourd’hui fermés.

Dare Odumade a également travaillé pour diverses entreprises privées et aussi dans la fonction publique. De 2013 à fin 2014, il a été le directeur des opérations de l’entreprise énergétique Cannes Energy Nig. Ltd à Lagos, superviseur de chantier pour la société de bâtiments et travaux publics Geei Designs and Constructions Nig. De septembre 2014 à juillet 2015, il a occupé la fonction de géophysicien à l’Agence d’approvisionnement en eau et d’assainissement en milieu rural de l’Etat de Benue.

Plusieurs fois distingué, Dare Odumade a été désigné gourou de l’informatique en 2012 pour StrictlyUI. En 2019, il a reçu le prix de la solution numérique la plus innovante et la meilleure au Nigeria dans le secteur de la santé aux United Nations World Summit Awards pour Chekkit. Grâce à cette reconnaissance, il a pu signer des partenariats avec de grands noms de la tech tels que Cisco, Merck GmbH, Microsoft, Facebook.

Melchior Koba

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Très tôt, il s’est lancé dans l’entrepreneuriat et a commencé à faire parler de lui au Kenya. Il dirige actuellement sa propre fintech qui a déjà bénéficié de plusieurs soutiens financiers de plusieurs investisseurs internationaux.

Geoffrey Mulei (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Tanda, une fintech qui s’est donnée pour mission d’améliorer l’accès des populations africaines aux services financiers de base. Le Kényan l’a fondé en 2018.

À travers Tanda, Geoffrey Mulei déploie plusieurs produits, tous numériques. L’application Tanda Trader permet aux entreprises d’accepter des paiements, de vendre leurs produits numériques, de proposer du crédit. Tanda Pocket est un portefeuille virtuel avec des cartes numériques pour effectuer des achats, des paiements, contrôler ses finances et son budget. Tanda I/O est une interface de programmation d’application (API) sur laquelle des sociétés tierces peuvent faciliter le paiement en ligne de leur offres et services via la fintech.

Mardi 4 octobre 2022, Geoffrey Mulei a obtenu un nouveau financement de la part de HAVAIC et d’autres investisseurs dont DFS Lab pour accélérer le développement des produits de Tanda et étendre sa présence au Kenya et à de nouveaux marchés d’Afrique de l’Est tels que la Tanzanie ou l’Ouganda et le Rwanda au cours des 15 prochains mois.

« Nos nouveaux produits et notre distribution croissante ouvriront des opportunités à Tanda et à nos partenaires pour continuer à résoudre les défis pour la majorité des Africains exclus de l’écosystème formel des services financiers », soutenait Geoffrey Mulei lors de l’annonce du succès de l’opération de financement.

Tanda qui revendique déjà une collaboration commerciale avec 58 banques et coopératives d’épargne, quatre opérateurs télécoms, 12 000 marchands et agents qui ont servi plus de 300 000 clients uniques pour des millions de shillings de transactions souhaite étendre à 100 000 agents et commerçants son réseau au Kenya.

Avant Tanda, le finaliste du Prix Anzisha 2016 a cofondé et dirigé de 2015 à 2017 Inkisha, un fournisseur d’emballages écologiques pour la vente au détail et en gros. Actuellement conseiller en chaîne d’approvisionnement chez Think Delus Limited, une société de conseil en gestion de big data, Geoffrey Mulei a travaillé pour myLotto Kenya en 2017. Il y a construit le réseau d’agents de loterie.

Melchior Koba

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Elle fait partie des rares femmes du continent qui façonnent le marché financier de la cryptomonnaie. Elle cumule six années d’expérience et plusieurs investisseurs lui font déjà confiance.

Ruth Iselema (photo) est pharmacienne de formation, diplômée de la Central University d'Accra au Ghana. Intéressée par l’entrepreneuriat technologique, la Nigériane a fondé Bitmama Inc en 2016. La société financière dont elle est la présidente-directrice générale propose deux produits.

Le premier est une application éponyme, disponible pour Android et iOS, basée sur la blockchain et à travers laquelle les utilisateurs peuvent acheter et vendre du Bitcoin, de l’Ethereum, du Celo et plusieurs autres monnaies numériques. Le second produit se nomme Changera. C’est une application de transfert d’argent transfrontalier quelle que soit la devise.

« J'ai commencé à me renseigner sur la blockchain et les crypto-monnaies plus tôt en 2015, par l'intermédiaire d'un ami et de quelques groupes Telegram et WhatsApp que j'ai rejoints […] Il s'est avéré que je n'étais qu'une femme sur peut-être deux dans cet espace. Comme la plupart des conversations se déroulaient en ligne et que personne ne voyait le visage des autres, les gens ont supposé que j'étais une femme âgée. Ils ont donc commencé à m'appeler Bitmama — une combinaison de bitcoin et de mama — et le nom est resté », a-t-elle confié à Techpoint Africa.

Le projet Bitmama naît véritablement après une mésaventure personnelle. Ruth Iselema se fait arnaquer 250 000 nairas, soit près de 576 $ en voulant investir dans la vente d’actifs crypto. « Même si j’ai fait preuve de diligence raisonnable, je me suis quand même fait arnaquer. Alors j’ai décidé que cela devait cesser », déclare-t-elle, bien consciente que de nombreuses personnes intéressées par la cryptomonnaie se retrouvent dans la même situation qu’elle.

En septembre 2022, Ruth Iselema a obtenu un financement de 1,65 million $ pour développer ses activités sur des marchés autres que ceux du Nigeria, du Ghana et du Kenya. Une somme qui s’est ajoutée aux 350 000 $ qu’elle avait déjà obtenu en octobre 2021. Grâce à ce financement total de 2 millions $, elle déclarait construire « la société de blockchain la plus conviviale et la plus innovante d’Afrique ».

Ancienne bénéficiaire du programme d’accélération Green House Lab organisé par la Venture Garden Group en 2018, Ruth Iselema a été la directrice de l’entreprise technologique Venhub entre 2017 et 2018. Elle a été reconnue comme l’une des 20 meilleures personnalités qui façonnent l’espace blockchain de l’Afrique par des médias comme Crypto Asset Buyer.

Melchior Koba

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La cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les États africains. Cependant, ils ne peuvent pas lutter tout seuls contre ces menaces. Pour y faire face, les gouvernements misent sur les collaborations locales et internationales.

La Cyber Security Authority (CSA) du Ghana, l'Institut national des technologies de l'information et de la Communication (INTIC) du Mozambique et l'Autorité nationale de sécurité du Rwanda ont signé, lundi 3 octobre, un protocole d'accord pour lutter contre la cybercriminalité.

Selon le discours lu au nom de Mahamudu Bawumia, le vice-président du Ghana, le protocole signé prévoit un ensemble d’activités parmi lesquelles des exercices conjoints de renforcement des capacités et des formations dans les domaines de cybersécurité grâce au partage d'expertise.

« Il prévoit également des programmes d'échange de personnel pour promouvoir le renforcement des capacités et le développement des talents dans les deux pays, ainsi que la réalisation d'exercices conjoints de cybersécurité, au cours desquels les pays concernés apprendront, partageront et promouvront des pratiques efficaces en matière de cybersécurité afin de garantir la résilience et la cyberpréparation des deux côtés », informe le discours du vice-président.

Les questions liées à la cybercriminalité et à la cybersécurité sont d'actualité en Afrique. Selon une étude réalisée par Serianu, une entreprise kényane de cybersécurité, la cybercriminalité a fait perdre au continent africain 10% de son produit intérieur brut (PIB) en 2021.

Pour Lourino Alberto Chemane, président du conseil d'administration de l'Institut national des technologies de l'information et de la communication du Mozambique, il est nécessaire que les pays coopèrent entre eux pour relever le défi de la cybersécurité. « La cybersécurité n'a pas de frontières et aucun pays ne peut à lui seul relever le défi de la cybersécurité » a-t-il ajouté.

Samira Njoya

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Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat numérique il y a huit ans, il s’est bâti une solide expérience professionnelle dans plusieurs domaines, notamment l’énergie, la santé, la banque. Les leçons apprises lui servent aujourd’hui à mieux agir pour le développement.

Martin Stimela (photo) est le président-directeur général de Brastorne Enterprises. Titulaire d’un master en gestion de projet de l’université Robert Gordon en Écosse et d’un diplôme de modélisation financière et d’affaires de l’université de Cap Town en Afrique du Sud, le Botswanais a cofondé l’entreprise en 2013 avec Naledi Magowe.

À travers trois solutions, la société favorise l’inclusion numérique des populations rurales, en grande majorité pauvre et incapable d’acquérir smartphone. Avec le service mobile USSD mAgri, les agriculteurs peuvent commercialiser leurs produits et services à travers le pays, accéder aux informations agricoles, aux marchés et aux financements à court terme.

Vuka USSD est un réseau social sur lequel les utilisateurs de téléphones bas de gamme et même de smartphones peuvent créer des profils, ajouter des amis, créer des groupes de discussion, envoyer des messages. Enfin, avec Mpotsa qui est une plateforme de questions/réponses, les utilisateurs peuvent s’informer sur presque tout et recevoir des alertes précieuses.

« Nous permettons littéralement aux personnes mal desservies de se connecter sans avoir besoin de plans de données. En clair, nous disposons d’une technologie qui vous permet d’utiliser soit des messages vocaux, soit une technologie appelée USSD, qui est principalement utilisée pour les transactions d’argent mobile en Afrique. Il s’agit littéralement de chaînes de texte. Mais en utilisant cette technologie, vous pouvez vous connecter à l’Internet, récupérer des données, les réduire et les ramener, ce qui est crucial pour les personnes qui n’y ont pas accès », expliquait Martin Stimela lors d’une interview accordée au Stanford Graduate School of Business en 2021.

Au Botswana, Brastorne Enterprises revendique déjà plus d'un million d'utilisateurs, avec 350 000 utilisateurs mensuels et plus de 40 % d'utilisateurs actifs sur des téléphones polyvalents sur le réseau Orange. En République démocratique du Congo, c’est plus de 800 000 utilisateurs qui sont annoncés depuis le lancement des activités en mai 2021.

Actuellement vice-président de la section Afrique austral du programme Stanford Seed de l’École supérieure de commerce de l’université de Stanford, Martin Stimela a démarré sa carrière professionnelle en 2004 en Angleterre au sein de la société britannique d’énergie E.ON. Il occupait alors la fonction d’analyste d’affaires. Il est ensuite recruté comme chef de projet transformation du groupe bancaire Lloyds Banking Group en 2008.

En 2009, il rejoint la société énergétique npower en tant que chef de projet. En 2011 il dépose ses valises aux États-Unis et est embauché au Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en tant que directeur du service informatique. En 2012, Martin Stimela devient le chef de la technologie et des opérations de la Health Systems Strengthening Society. L’année suivante, en parallèle à sa fonction, il se lance dans l’entrepreneuriat tout en occupant aussi le poste de directeur général de l'entreprise spécialisée dans l’énergie solaire Cira Energy. Il quittera le domaine de l’énergie pour celui de la banque entre 2015 et 2017. Il devient alors directeur exécutif de la Botswana Savings Bank.

Boursier Alibaba eFounders en 2019, Martin Stimela a vu Brastorne Enterprises être retenue en septembre dernier comme l’une des 60 start-up éligibles au Google for Startups Black Founders Fund 2022.

Melchior Koba

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Il est aujourd’hui à la tête de trois entreprises innovantes qu’il cherche à positionner comme des références dans la formation innovante en technologie et la fabrication industrielle. Il a déjà été récompensé à plusieurs reprises pour son engagement au niveau local.

Tochukwu Clinton Chukwueke (photo) est un industriel nigérian et un expert en conception et fabrication assistée par ordinateur (CAO/FAO). Il est cofondateur et président-directeur général de Clintonel Technology, une société d’ingénierie spécialisée dans la recherche, le développement de produits technologiques et la fabrication.

Diplômé de l’université du Nigeria à Nsukka où il a obtenu un bachelor en génie électronique en 2010, Tochukwu Clinton Chukwueke fonde Clintonel Technology en 2014, avec pour objectifs de contribuer au développement technologique en Afrique et créer des produits locaux appréciés par des milliards de personnes à travers le monde. Conscient de l’importance du partage du savoir pour impacter durablement son environnement, il accorde beaucoup d’intérêt à la formation.

C’est ainsi qu’il crée Clintonel Innovation Center (CIC) en 2017. Le centre regroupe un laboratoire de fabrication, un incubateur d’entreprises et un centre d’incubation technologique. Il renforce les capacités d’innovation et de développement de produits des jeunes en leur offrant une formation, un mentorat et des équipements leur permettant de créer des produits locaux et de démarrer de nouvelles entreprises. Tochukwu Clinton Chukwueke revendique plus de 870 étudiants en ingénierie et plus de 1 000 élèves du secondaire déjà formés par son centre.  

Tochukwu Clinton Chukwueke est également le fondateur du Clintonel Advanced Engineering Center (AEC), une société experte dans la fabrication de précision. Les produits qu’il conçoit et réalise sont essentiellement des outils et des équipements industriels. En juin 2022, Tochukwu Clinton Chukwueke a reçu pour AEC le prix national de l’entreprise la plus remarquable du pays dans la catégorie Micro, petites et moyennes entreprises.

En septembre 2022, le Nigérian a remporté avec CIC le prix d’excellence Autodesk Learning Partners pour son Nigerian Genius Engineering Competition, un évènement d’émulation de la jeunesse dont le point culminant a été en mai avec l’affrontement en finale des étudiants ingénieurs de quatre établissements supérieurs nigérians. « Ce prix d’excellence international est un grand honneur pour notre organisation. C’est une appréciation de tous ceux qui ont contribué au succès de la Nigerian Genius Engineering Competition 2022 », affirmait le PDG de Clintonel Technology.

En fin septembre, Clintonel Innovation Center du jeune entrepreneur industriel signait un partenariat avec Autodesk, le producteur mondial de logiciels d'ingénierie, notamment AutoCAD, Inventor, Fusion 360, afin de promouvoir la CAO et la FAO pour la production locale d’équipements industriels.

Par ailleurs fondateur en 2018 de la Hardware Nigeria Community (HNC), un réseau national d'inventeurs, de fabricants et d'entrepreneurs en matériel, Tochukwu Clinton Chukwueke a fait ses premiers pas dans le monde professionnel en 2012. Il travaille alors chez Brilliant Model Schools comme responsable des finances. Cette année-là, il est même nommé innovateur visionnaire nigérian par le ministère fédéral du Commerce et de l'Investissement.

Melchior Koba

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Passionné par les affaires et la technologie, il veut faire de son entreprise l’un des leaders mondiaux de l’industrie de l’identité numérique et de la vérification biométrique. Il a déjà plusieurs distinctions à son actif grâce aux succès enregistrés par ses solutions biométriques.

Gur Geva (photo) est un tech entrepreneur sud-africain diplômé de l’université de Witwatersrand. Titulaire d’un bachelor en commerce et comptabilité obtenu en 2000 puis d’un master en affaires et commerce en 2002, il est le fondateur et le président-directeur général d’iiDENTIFii.

Lancée en 2017, la société est spécialisée dans l’identification numérique, la vérification biométrique, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Elle est présentée par son fondateur comme la réponse la plus adaptée aux enjeux actuels en matière de sécurité pour particuliers et entreprises.

Gur Geva qui veut faire d’iiDENTIFIi une référence mondiale de l’authentification numérique à distance a déjà réussi à lui faire intégrer la Microsoft Global Partner Network. Le réseau professionnel regroupe des entreprises crédibles qui fournissent leurs compétences dans la vérification d’identité pour des clients multinationaux des secteurs de la banque, de l’assurance, de la vente au détail, du commerce électronique, de la santé, des jeux ou encore de l’éducation.

En septembre 2022, Gur Geva a levé 15 millions $ en capital de croissance auprès d’investisseurs tels que Rabobank Partnerships, Norfund, NorFinance et FMO pour développer ses activités liées à la protection des identités en Afrique. Heureux du succès de cette opération financière menée par Arise, le PDG d’iiDENTIFii a exprimé sa joie de pouvoir se rapprocher davantage, à travers ce financement, de son « objectif d’authentifier chaque visage en Afrique ». Il soulignait « qu’avec ce nouveau financement et les réseaux d’Arise, Sanari et Bill, nous poursuivons en toute confiance notre mission d’arrêter l’usurpation d’identité en Afrique ».

Avant iiDENTIFIi, Gur Geva a d’abord fondé InDox, un service professionnel de collecte de documents pour les 200 plus grands fournisseurs de crédit en Afrique du Sud. Il y a été le président-directeur général jusqu’en 2019. Avec sa nouvelle start-up, il a par la suite été le gagnant du prix Digital Innovation Award 2019 du Sunday Times TOP 100 Companies. Lauréat du prix Best of the Show 2020 à la conférence Finovate Europe 2020, il a aussi remporté « l'AI Leader of the Year 2020 Award » lors des AfricaTech Awards.

En 2021, iiDENTIFIi a été désignée meilleure solution d’entreprise dans le cadre des MTN Business App of the Year Awards. Cette année-là, iiDENTIFIi a été aussi reconnu comme le partenaire de l'année pour les fournisseurs de logiciels indépendants nouveaux ou émergents dans le cadre des Microsoft South Africa Partner of the Year Awards.

Melchior Koba

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Au cours des neuf dernières années, elle a bâti son expérience dans l’évènementiel au sein d’entreprises de divers secteurs d’activité, dont la finance, les télécommunications et les médias.

Folayemi Agusto (photo) est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de tix.africa. La  Nigériane; à travers cette start-up lancée en 2019, avec Nosa Oyegun, permet aux organisations, sociétés, foires, festivals, etc. de créer plus efficacement leurs événements en direct ou virtuels et d’en assurer le succès à travers divers services numériques.

Tix.africa propose en effet aux entreprises de plusieurs secteurs des services numériques de promotion de leurs évènements, de billetterie, de paiement.  Un écosystème qui simplifie à ses clients leurs opérations logistiques et stimule la rentabilité de leurs activités.

L’idée de fonder Tix est née des difficultés rencontrées par Folayemi Agusto lors du troisième EatDrinkFestival organisé à Lagos en 2017 par EatDrink Media, le premier guide gastronomique de Lagos dont elle est une co-fondatrice et la directrice événementiel.

« Il y avait des dizaines de milliers de personnes et nous n'avions aucune donnée sur aucune d’entre elles », explique la teh entrepreneure qui ajoute que la pauvre logistique et la mauvaise qualité du réseau ont fait du règlement des factures de nourriture et de boissons un véritable « sport extrême ». C’est cette expérience désordonnée qui leur a donné l’idée de se lancer dans l’accompagnement évènementiel.

Toujours dans l’optique de mieux accompagner les clients dans l’organisation de leurs évènements, Folayemi Agusto annonçait en septembre dernier le lancement d’une nouvelle offre : Tix Box Office. C’est un concepteur de site web qui permet aux directeurs d’événementiel de créer une vitrine personnalisée pour vendre des billets et des produits y relatifs. « Avant, vous ne pouviez répertorier qu’un seul événement par page sur Tix, et maintenant sur le Box Office d’un créateur, vous pouvez voir les événements à venir », se réjouissait Folayemi Agusto sur sa page LinkedIn.

Titulaire d’un bachelor en sociologie obtenu en 2013 à l’université de Virginie aux Etats-Unis, Folayemi Agusto s’est lancée dans le monde professionnel la même année en rejoignant l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Nigeria comme assistante événements et parrainage. En 2015, elle devient analyste de recherche pour la société d’investissement panafricaine African SIM Capital Alliance.

En 2016, elle prend les commandes du département des relations avec les invités et des événements d’Andela, entreprise qui connecte les talents technologiques hautement qualifiés à des opportunités d’emplois. En 2018, la société la promeut au poste de responsable de l’expérience de voyage en Afrique de l’Ouest. En 2020, Folayemi Agusto s’est formée en conception d’interface utilisateur sur la plateforme en ligne Udacity.

Melchior Koba

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