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L’outsourcing est un secteur stratégique pour le Maroc, notamment en matière de création d’emplois pour les jeunes. Des partenariats dans ce sens sont signés avec l’objectif de faire du royaume l’une des meilleures destinations technologiques et techniques en Afrique.

Thales, un groupe d'électronique français spécialisé dans l'aérospatiale, la défense, la sécurité et le transport terrestre, va investir plus de 350 millions de dirhams (33,3 millions de dollars) dans le secteur de la cybersécurité au Maroc.

Un mémorandum d’entente relatif à un projet d'investissement dans le secteur de l'outsourcing a été signé, jeudi 22 décembre, entre la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour (photo, à gauche), et le président directeur général de la société Thales Holding Maroc, Hicham Alj (photo, à droite).

A travers le mémorandum, Thales entend mettre sur pied un centre nearshore pour servir ses clients à l’international, ce qui permettra de créer près de 150 emplois directs à forte valeur ajoutée dans le pays.

Sur Twitter, Ghita Mezzour a déclaré que ce protocole d'accord vient « renforcer la position du royaume du Maroc en tant que pôle économique régional »  et porte le bilan des emplois créés grâce aux partenariats depuis novembre 2021 dans le secteur numérique à plus de 15 800 emplois, pour un investissement global d’un milliard et 10 millions de dirhams.

Ces deux dernières années, le Maroc a multiplié les  partenariats dans le domaine du numérique. Des milliers de nouveaux emplois directs et stables sont prévus dans plusieurs villes du pays en vue de la construction et l'équipement d'écoles numériques et de codage, de pôles d'innovation, ainsi que la création de plateformes régionales pour le développement de programmes de formation en upskilling et reskilling. Ces partenariats renforcent ainsi davantage la place du numérique dans l’économie du pays comme étant l’un des pourvoyeurs les plus importants d’emploi pour les jeunes et un levier de développement régional.

Selon Hicham Alj, le futur centre nearshore permettra de s’adresser directement au marché de la cybersécurité en Afrique, mais aussi d’assister le groupe dans ses projets internationaux. « Cet accord renforce notre présence de plus de quarante ans dans le royaume et nous prévoyons l’ouverture d’une nouvelle antenne à Casablanca en 2023 » a-t-il déclaré

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 23 décembre 2022 12:51 Written by

Le commerce électronique est en pleine croissance en Afrique, marqué par les nouvelles habitudes d’achat dues à la prolifération des plateformes d’e-commerce. L’Egypte veut profiter de cette nouvelle donne.

Egypt Post, l’opérateur public de service postal en Egypte, va lancer une plateforme de commerce en ligne en 2023. Baptisée ECOM Africa, la plateforme d’e-commerce vise à augmenter les échanges entre l'Egypte et les autres pays d'Afrique.

Dans une interview accordée au site web Arabian Business, Sherif Farouk, le président d'Egypt Post a déclaré que la nouvelle plateforme « aidera et bénéficiera des grandes entreprises internationales de commerce électronique et de publicité en ligne, telles qu'Amazon et Alibaba ».

Depuis plusieurs années, l'Egypte s'efforce à accroître ses échanges avec les autres Etats africains à travers la poste. Egypt Post a développé à cet effet de nouveaux projets pour favoriser le commerce entre l'Egypte, d'une part, et les autres Etats du continent, d'autre part. En 2020, la poste égyptienne a signé à cet effet un accord avec l’Union postale universelle (UPU) pour mettre en œuvre l’initiative Ecom@Africa, qui vise à promouvoir et développer le commerce électronique entre les postes africaines.

L’accord entend permettre à l’Egypte de surmonter les obstacles au commerce électronique en Afrique et de faire du pays un portail du commerce électronique pour le continent africain, en plus de bénéficier sa situation géographique. Des objectifs qui cadrent avec ceux du pays car l’Egypte envisage de porter ses exportations vers les autres pays africains à 10 milliards de dollars d'ici 2025, contre 5 milliards actuellement.

Grâce à la future plateforme, les entreprises du pays pourront écouler facilement leurs produits dans d’autres pays du continent. « La flotte d'Egypt Post jouera un rôle déterminant dans la livraison de ces marchandises aux clients d'autres pays africains », a ajouté Sherif Farouk.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 22 décembre 2022 13:32 Written by

La question de la cybercriminalité est plus que jamais d’actualité en Afrique avec l’accélération de la numérisation. Les attaques de plus en plus ciblées poussent les pouvoirs publics africains à structurer leur défense numérique.

Le Tchad est sur la voie de se doter d'une Stratégie nationale de cybersécurité. Le ministère des Télécommunications et de l’Economie numérique et l’Agence Nationale de Sécurité Informatique et de Certification Electronique (ANSICE) ont procédé, mercredi 14 décembre, au lancement des travaux de l’élaboration de ladite stratégie en présence du ministre en charge des Télécommunications, Mahamat Allahou Taher.

Elaborée en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), la future Stratégie nationale de cybersécurité vise à trouver les moyens permettant de mieux lutter contre toutes formes d’attaques cybernétiques. « Il est important de mesurer les enjeux relatifs à la cybersécurité afin de définir et prioriser les réponses à adopter pour mettre en place une stratégie capable de fournir à l’ensemble des structures une plus grande sécurité numérique », a déclaré Mahamat Allahou Taher.

Ces derniers jours, le Tchad a accéléré ses efforts pour renforcer sa cybersécurité. Le 5 décembre, deux projets de loi ont été adoptés pour renforcer la cybersécurité du pays : le premier ratifie l’ordonnance N°007/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybercriminalité et la cyberdéfense, et le second ratifie l’ordonnance N°008/PCMT/2022 du 31 août 2022 relative à la cybersécurité.

Pour renforcer les textes, le gouvernement a décidé d’avancer considérablement dans la mise en place de la Stratégie nationale de la cybersécurité qui est à la traîne depuis quelques années. En 2019, une assise réunissant des participants de 32 institutions nationales et régionales s'est tenue dans le pays. L'une des résolutions des échanges était l'accélération du processus d’élaboration de la stratégie nationale de Cybersécurité au Tchad.

Rappelons qu'en février, le pays a également accueilli des experts en cybersécurité venus de divers pays et de la sous-région pour discuter des questions liées à la méthodologie d’évaluation, la politique stratégique de cybersécurité, le commerce en ligne, la banque, le cadre juridique et réglementaire et les normes de technologie.

Samira Njoya

Posted On mardi, 20 décembre 2022 15:29 Written by

L'Afrique est un réservoir de talents numériques. Favoriser leur financement pour développer des écosystèmes de la tech africains, telle est l'ambition des programmes ambitieux mis sur pied en Afrique. 

Digital Africa poursuit son soutien à l’écosystème tech en Afrique. L’initiative panafricaine a annoncé le mardi 13 décembre le lancement du programme dénommé « Connectors Digital Africa » ou « Connectors », un réseau de 15 leaders collaborant avec Digital Africa pour contribuer à l'avancement des écosystèmes entrepreneuriaux et technologiques locaux et régionaux, de recherche et d'investissement en Afrique.

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'initiative affirme que les 15 Connectors agiront avec Digital Africa, localement sur le continent, et participeront à trouver des solutions personnalisées aux défis de la communauté pour développer des opportunités efficaces.

« L'Afrique a besoin de solutions conçues par des Africains pour répondre aux problèmes structurels et infrastructurels du continent que ce soit dans le domaine de la santé, du sport, de l'énergie, de l'agriculture et nous pensons que c'est dans la tech made in Africa que l'on pourra y arriver », a déclaré Aphrodice Mutangana, directeur des partenariats chez Digital Africa.

Il y a quelques mois, Digital Africa a lancé un appel à candidatures pour son programme « Connectors Digital Africa ». Au bout des sélections, quinze personnalités africaines de haut niveau ont été choisies à raison de 3 connecteurs par région : Afrique du Nord, Afrique du Sud, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est et Afrique Centrale. Ils ont été sélectionnés pour leur expérience professionnelle, leur sens aigu du leadership, mais surtout pour leur engagement à avoir un impact positif sur l'écosystème technologique africain.

Ces derniers auront pour missions, entre autres, d’endosser le rôle d’ambassadeur représentant Digital Africa dans la région et assurer le lien entre leur communauté et Digital Africa, d’organiser des activités et événements au nom de Digital Africa, d’identifier et mobiliser des ressources et enfin d’aider à cartographier les écosystèmes et contribuer à suggérer des solutions.

« Connectors » est l’une des multiples initiatives lancées par Digital Africa depuis sa création en 2018. En octobre, Digital Africa a lancé le programme « Fuzé » qui vise à apporter une solution aux problèmes d’accès au financement pour les start-up africaines.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 14 décembre 2022 11:06 Written by

La formation, l’innovation et l’entrepreneuriat technologique sont au cœur de la stratégie d’autonomisation des jeunes que prône le groupe Orange en Afrique. L’entreprise télécoms qui multiplie les initiatives dans ce sens souhaite à travers elles contribuer au développement.

La 12e édition du Orange Summer Challenge (OSC) s’est close au début du mois de novembre 2022 à travers les neuf pays africains qui ont abrité cette année le stage organisé sous forme de compétition. Au niveau d’Orange Moyen-Orient et Afrique, l’on prépare déjà l’édition 2023 qui accueillera une nouveauté : un prix international qui mettra en concurrence les meilleurs projets nationaux.

Cette nouvelle distinction viendra récompenser l’équipe d’étudiants porteuse du meilleur projet technologique innovant et d’impact social en Afrique et Moyen-Orient. Elle sera introduite au regard de la qualité croissante des idées jugées chaque année par les différents jury-pays. OSC, porté par l'Orange Digital Center de chaque pays — centre dédié à la formation des jeunes étudiants dans les nouvelles technologies — enregistre aujourd’hui plusieurs projets nationaux primés dans diverses thématiques au fil des ans.

Cette année, la thématique « Tech4Good » qui cadrait avec plusieurs objectifs de développement durable — notamment l’amélioration de la santé et du bien-être, la protection de l’environnement, la gestion des déchets, l’agriculture, les énergies renouvelables — a vu 37 projets primés. Ils ont été défendus durant le stage de trois mois par un total de 207 jeunes du Mali, Egypte, Cameroun, Burkina Faso Jordanie, Madagascar, Tunisie, Cote d’Ivoire, Maroc, répartis en équipe.

Comme il est de coutume, les équipes d’étudiants retenues ont bénéficié d’un accompagnement technologique et métier durant l'Orange Summer Challenge. En plus de l’expertise de l'Ecole du code et du FabLab d’Orange pour ce qui est du volet software et hardware de leur projet respectif, les participants à la rencontre de formation et de mentoring ont aussi bénéficié du savoir-faire des partenaires de l’édition. Google et Ernst & Young Tunisie étaient ceux de cette année.

Dans chaque pays qui a participé à l’OSC, les meilleurs projets ont reçu une dotation financière. Quelques projets jugés prometteurs ont bénéficient généralement d’un prix « coup de cœur » des partenaires pour encourager leurs initiateurs à poursuivre leur maturation. Sur les 37 projets primés au niveau national en 2022, 5 projets ont reçu chacun 2 000 € comme prix coup de cœur de Google et neuf ont reçu chacun 1 000 € de la part d’Ernst & Young Tunisie. Le projet Methergy du Cameroun a reçu le prix coup de cœur des deux partenaires.

Pour l’édition 2023, Orange espère l’ouverture de son stage d’été aux quinze Orange Digital Center déjà présents en Afrique et au Moyen-Orient. Pour postuler à l'OSC qui se tient de juillet à septembre, les étudiants porteurs de projets tech innovants devront répondre à l’appel à candidature lancé généralement par Orange au mois de mai, selon leur pays.

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Posted On mercredi, 14 décembre 2022 07:58 Written by

Les modifications de processus, de gestion des opérations ou d’interfaces clients impliquent des investissements substantiels de la part des entreprises. Cependant, les petites entreprises font face pour la plupart au manque de financement pour s’adapter aux nouvelles donnes.

La fintech panafricaine MFS Africa et le Centre du commerce international (ITC), une agence conjointe de l’Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations unies, ont signé un partenariat pour accélérer la numérisation des marchés africains.

Selon le communiqué rendu public par l’agence des Nations unies le vendredi 9 décembre, les deux entités soutiendront les petites et moyennes entreprises (PME) dans 10 marchés africains (Bénin, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Ghana, Mali, Rwanda, Sénégal, Ouganda, Tanzanie, Zambie) par l'intégration de produits, le renforcement des capacités en matière de fintech et de paiements numériques, l'exposition aux investissements et les réunions interentreprises.

« Grâce à ce partenariat, le centre renforcera son engagement à soutenir les petites entreprises dans l'accès au financement et à la numérisation et s'attaquera conjointement à l'ODD 8 (travail décent et croissance économique). Ce partenariat est la prochaine étape de l'ambition d'ICT de collaborer avec le secteur privé pour mettre à l'échelle des solutions soutenant les petites entreprises », a déclaré Robert Skidmore, chef de la compétitivité des secteurs et des entreprises au Centre du commerce international.

A en croire le rapport du LSEG Africa Advisory Group, « The challenges and opportunities of SME financing in Africa », publié en 2018, les PME représentent un enjeu crucial dans la création d’emploi et la croissance économique. En Afrique, elles représentent environ 90 % des entreprises, créent entre 60 % et 80 % des emplois et contribuent à hauteur de 40 % du PIB. En comparaison, les PME aux Etats-Unis ou en Europe comptent respectivement pour 53 % et 65 % des entreprises.

Grâce à ce partenariat, l’ITC et MFS Africa contribueront à placer les petites entreprises au cœur de l'inclusion financière et de la numérisation. Le partenariat marque une étape importante dans la contribution à l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Il permettra, selon Ali Ouedraogo, responsable de l'expansion chez MFS Africa, « de construire une nouvelle ère où les petites entreprises sont au cœur de la croissance économique pour le bénéfice de millions de citoyens africains »

Samira Njoya

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Posted On mardi, 13 décembre 2022 10:24 Written by

Le Maroc continue de multiplier des partenariats pour développer son secteur numérique. En octobre, le gouvernement avait annoncé que des partenariats internationaux, déjà signés, devraient contribuer à créer plus de 14 000 emplois directs dans le domaine du numérique au Maroc.

Le marché marocain des TIC est en plein développement et attire des entrepreneurs étrangers. Le pays a accueilli une mission de techs entrepreneurs portugais, du mardi 6 au vendredi 9 décembre, initiée en partenariat avec plusieurs opérateurs lusitaniens du domaine du numérique, à savoir l’Agence pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP Portugal Global), l’Association nationale des jeunes entrepreneurs (ANJE), la Confédération des entreprises du Portugal (CIP) et l’Association des entreprises pour un réseau d’innovation d’Aveiro (INOVA-RIA).

Cette mission avait pour objectif de présenter le potentiel actuel de l’écosystème technologique portugais, d'identifier les opportunités d’affaires et nouer des partenariats avec les entreprises tech marocaines.

Pendant les quatre jours, les entreprises ont participé à des rencontres B2B à Casablanca, puis au forum pour l’administration publique marocaine et autres entités locales ayant des projets en cours dans le secteur technologique qui s’est tenu à Rabat. Il était question pour le Portugal de se présenter comme le partenaire privilégié du Maroc dans le secteur des TIC, en consolidant les relations entre les acteurs du secteur des deux pays.

Il faut noter que le Portugal se classe parmi les pays les plus favorables aux entreprises, les plus stables et les plus ouverts de l'Union européenne en matière d'innovation, de numérisation et d'expertise technique. Il est actuellement le 7e pays le plus avancé d’Europe d’après le rapport « Digitalisation in Europe 2020-2021». Selon le rapport sur la compétitivité mondiale, 2020 du Forum économique mondiale, il est le 6e pays au monde le mieux préparé à la transition énergétique et numérique, permettant une économie plus verte et plus inclusive.

Ainsi, grâce aux partenariats envisagés avec le Portugal, le Maroc pourra profiter des compétences et de l’expérience portugaise pour la réalisation des multiples projets prévus dans sa stratégie numérique. Signalons que le Maroc fait figure de pionnier en matière de transition numérique dans le Maghreb. Dès 2005, le pays mettait en place la stratégie « e-Maroc 2010 », suivie du plan « Maroc numérique 2013 », de « Maroc Digital 2020 » et « Horizon 2025 ». En 2020, il occupait la quatrième place du « Digital Risers » (classement des pays en matière de compétitivité digitale) des pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).

Samira Njoya

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Posted On lundi, 12 décembre 2022 16:18 Written by

Les technologies numériques transforment l’économie mondiale. Cependant, beaucoup de pays en développement sont encore privés des bienfaits que leur apporterait le numérique. Il devient donc nécessaire de coopérer entre eux pour mutualiser les expériences.

L’Algérie et le Mali envisagent une collaboration dans les domaines du numérique et des start-up. Une table ronde pour discuter de ces questions a récemment été organisée à Bamako, par l'ambassade d'Algérie au Mali et le Mali Digital Awards (MDA), une organisation des métiers du numérique et des start-up.

Les travaux ont été présentés par le ministre la Communication, de l'Economie numérique et de la Modernisation de l'administration du Mali, Harouna Mamadou Toureh, et le ministre algérien de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, qui est intervenu par visioconférence depuis l’Algérie.

Les autorités des deux pays et les acteurs des secteurs concernés ont discuté de nombreuses opportunités de coopération et de partenariats incluant l'incubation, l'utilisation de la fibre optique dans le cadre de la dorsale africaine, le recours commercial aux capacités satellitaires algériennes, la formation dans les différents métiers du numérique, ainsi que les programmes d'immersion dans des écosystèmes favorables au développement des start-up.

Il faut dire que le Mali a accusé du retard ces dernières années en ce qui concerne le numérique. La stratégie numérique mise sur pied en 2015 s’est achevée, il y a deux ans, avec plusieurs objectifs non réalisés parmi lesquels l’administration qui n'a pas totalement été numérisée. Le rapport du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA), « E-Government Survey 2022 The Future of Digital Government », indique que le pays occupe la 168e place sur 193 pays avec un indice d’e-gouvernement moyen. 

Le Mali pourra grâce à cette coopération tirer profit de l’Algérie qui est plus avancée dans le domaine du numérique et des TIC. Avec un indice d'e-gouvernance élevé, le pays occupe le 112e rang du même classement.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 09 décembre 2022 17:32 Written by

Selon Interpol, l’Afrique a enregistré une hausse soutenue des cyberattaques en 2020, notamment une augmentation de 238 % de celles ciblant les plateformes bancaires en ligne. Alors que l’usage d’Internet s’intensifie, la cybersécurité devient un secteur stratégique.

Au cours des dix dernières années, l’investissement de l’Afrique dans l’Internet à haut débit et la transformation numérique a progressivement augmenté au regard du besoin qui s’est développé. Aujourd’hui, cet investissement a contribué à la croissance du taux de pénétration d’Internet, de 9% en 2012 à plus de 30% en 2022, et à l’atteinte par 48 pays du continent d’un indice de développement de l’e-gouvernement fort et moyen. Mais cette adoption du numérique n’est pas sans risques. Bien qu’elle ait mûri de nombreuses opportunités dans la santé, l’éducation, le commerce, le divertissement, elle a également accentué les risques liés à la cybercriminalité.

Dans son rapport « The downsides of digital revolution: Confronting Africa’s evolving cyber threats », Global Initiative Against Transnational Organized Crime indique que l’Afrique est actuellement sous la menace de quatre grandes catégories de dangers que favorise le développement d’un numérique mal maîtrisé. Elles sont susceptibles d'avoir un effet croissant sur les conflits, la paix et la sécurité en Afrique si le virage numérique n’est pas négocié convenablement.

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Il s’agit du crime organisé qui s’appuie de plus en plus sur le numérique pour améliorer ses activités, les diversifier ; le sabotage des infrastructures critiques qui comprend les tentatives d'affaiblir ou de détruire les infrastructures, le matériel ou les systèmes nationaux, gouvernementaux ou militaires, de pénétrer le secteur financier, le secteur de l'énergie à travers l'Afrique ; le cyberespionnage et les tentatives de pénétration de système pour extraire des informations sensibles ; l'innovation dans les conflits armés ou l'utilisation de la technologie numérique pour faciliter la violence organisée, comme la prolifération de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux pour susciter un mouvement de foule ou le déploiement de véhicules aériens sans pilote.

Ces menaces cybercriminelles bénéficient jusqu’à présent d’un terreau fertile dû à la faible protection du cyberespace africain. Seuls 18 des 54 pays d'Afrique ont élaboré des stratégies nationales de cybersécurité, qui sont nécessaires pour définir l'ampleur et la portée des défis liés à la cybersécurité d'un pays, attribuer des responsabilités à l'échelle du gouvernement pour la surveillance et la réponse aux menaces, et un soutien externe direct.

22 pays africains disposent d'équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT) — des groupes d'intervenants et d'experts clés qui suivent les menaces majeures et aident les pays à se remettre d'incidents de sécurité importants. Seuls 15 pays africains ont ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité ou la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données qui renforcent la coopération internationale en matière de cybercriminalité.

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Etat d’adoption de cyberstratégie et de CIRT en Afrique. (Source : UIT)

Parmi les recommandations énumérées par Global Initiative Against Transnational Organized Crime, pour déjouer les pièges du monde numérique, figure entre autres une plus grande sensibilisation des acteurs publics et privés aux question de sécurité numérique, le développement d’une main-d’œuvre qualifiée, l'amélioration du cadre réglementaire et technique, davantage de coopération au plan international et régional. Dans le cas contraire, l’Afrique pourrait rater les 180 milliards $ que l’économie numérique a le potentiel de générer pour le produit intérieur brut d’ici 2030 d’après Google et la Société financière internationale (SFI).  

Muriel Edjo

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Posted On mardi, 06 décembre 2022 08:26 Written by

Les institutions qui œuvrent dans l’humanitaire rencontrent généralement des problèmes  quand elles travaillent dans les zones d’instabilité, d’insécurité et de difficultés logistiques. Avec l’aide des TIC, des solutions sont testées pour faciliter la gestion des projets à distance.

L’Angola vient de rejoindre l’initiative RASME (Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation), un outil qui optimise la collecte de données sur les projets conduits dans des zones reculées. La Banque africaine de développement (BAD) a procédé le jeudi 1er décembre au lancement de l’initiative en Angola, après une session de formation de trois jours à Luanda, la capitale.

RASME, qui est en effet une suite d’outils et un ensemble de processus de collecte de données numériques en temps réel, a été mis sur pied afin de permettre à la Banque, à ses clients et partenaires de développement de mieux préparer les projets, de rendre compte des progrès et d'évaluer l'impact de manière ouverte et transparente.

Selon Pietro Toigo, le directeur national du Groupe de la Banque africaine de développement pour l'Angola, « ce projet peut améliorer considérablement la collecte de données que nous utilisons pour évaluer l'efficacité de notre travail de développement ici en Angola. Il était important que nous lancions RASME en partenariat avec le gouvernement de la République d'Angola », a-t-il déclaré.

RASME est le fruit d’un partenariat entre le Département des technologies de l’information de la Banque africaine de développement (CHIS), l'initiative Geo-Enabling de la Banque mondiale pour le suivi et la supervision et la Fondation KoBoToolbox, une organisation non gouvernementale affiliée à la Harvard Humanitarian Initiative.

Grâce à RASME, le personnel de la BAD, notamment les chefs de projets et de secteurs, les responsables de programmes nationaux et régionaux, et les représentants du gouvernement pourront désormais compiler les informations liées aux projets issues directement du terrain, à l’aide d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable, de drones et de satellites. Les données peuvent être recueillies sous différents formats : texte, vidéo, graphiques et même réponses à des sondages.

A ce jour, RASME a été déployé dans quatorze pays d’Afrique, parmi lesquels le Gabon, le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mozambique. Selon Dra Rossana Silva, chef du département de la Coopération économique internationale au ministère angolais des Finances, « garantir des rapports ouverts et transparents sur nos initiatives de développement est au cœur de notre mission. RASME est une amélioration importante de notre capacité à le faire »

Samira Njoya

Posted On lundi, 05 décembre 2022 08:43 Written by
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