Dans le but de faciliter l’investissement des membres de la diaspora camerounaise dans leur ville, les autorités de Douala se sont tournés vers une solution technologique.
Après la création d’un cadre d’échanges avec la diaspora en décembre 2022, la Communauté urbaine de Douala (CUD), mairie de la ville, a dévoilé le mercredi 26 juin sa plateforme numérique icud-diaspora pour encourager les Camerounais de l’étranger à investir dans la capitale économique du pays.
« Nous avons pris le temps d’analyser les enseignements clés comme l’exigence unanimement formulée par notre diaspora d’installer des passerelles digitales visant à mieux s’approprier les opportunités au Cameroun. Nous voulons à travers cette plateforme proposer à la fois des compétences, les réseaux, les portefeuilles de relations qui permettraient à notre diaspora de venir également investir à Douala pour nous aider à faire face à la demande sociale de la ville », explique le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine.
Concrètement, icud-diaspora permet aux migrants camerounais de déclarer leurs projets pour Douala en quelques clics et de proposer leurs expertises. En retour, la mairie se dit prête à leur proposer des partenariats public-privé (PPP), un interlocuteur dédié à distance, une assistance aux projets, des services en ligne, un réseau de prestataires agréés et la mise à disposition du foncier.
Selon les résultats d’une consultation de la diaspora menée par la CUD entre juin et aout 2023, 72 % des 445 interviewés sont prêts à investir si les conditions sont réunies, 49 % souhaitent un intermédiaire dédié pour faciliter la mise en œuvre de leurs projets et 81 % ont pour première exigence la qualité et fiabilité de l’information. La consultation relève comme freins principaux à l’engagement de la diaspora : la situation économique, sociale et politique ; la bureaucratie ; le manque d’inventives ; le déficit de confiance et de connaissance des opportunités.
A ce jour, indique la CUD, une douzaine d’opportunités sont offertes à la diaspora dans les domaines des infrastructures et de l’urbanisme avec le développement de projets immobiliers résidentiels ou commerciaux, la construction et exploitation des supermarchés, etc. Pour Roger Mbassa Ndine, « il est question de co-construire le développement de Douala avec les Camerounais de l’étranger qui sont une force pour notre pays ».
Il convient de relever que les transferts de fonds de la diaspora ne sont pas négligeables pour l’économie nationale. Selon la Banque mondiale, les envois d’argent des migrants camerounais vers leur pays d’origine s’élevaient à 365 millions $ en 2022, en hausse d’environ 5 % comparé aux 350 millions $ de 2021. Douala veut donc tirer profit de ces fonds pour impulser son développement.
Frédéric Nonos
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En juillet 2022, le Togo s’est donné pour objectif de numériser 75% des démarches administratives d’ici 2025.
Le Togo et le Kazakhstan renforcent leur coopération en matière de digitalisation des services publics. L’Agence Togo Digital (ATD), une structure gouvernementale du Togo, a conclu un partenariat stratégique avec la National Information Technologies (NITEC) du Kazakhstan. Ce partenariat permettra à l'ATD de bénéficier des ressources et des compétences de NITEC pour ses projets digitaux, selon Togo First.
Signature d’un partenariat stratégique
— Agence Togo Digital (@digitalgouvtg) June 25, 2024
L'Agence Togo Digital signe un accord de partenariat avec la National Information Technologies (NITEC) du Kazakhstan. Classé 28e sur l'indice de développement de l'administration en ligne et 8e sur l'indice mondial des services en ligne de… pic.twitter.com/BTNLcZEgdR
« Ce partenariat permettra à l'ATD de bénéficier de l'expertise de NITEC sur divers sujets pour accélérer la digitalisation des services publics et des administrations », indique l’Agence togolaise.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre les deux pays, notamment après la visite du président Faure Gnassingbé au Kazakhstan. La National Information Technologies, classée 28e sur l'indice de développement de l'administration en ligne et 8e sur l'indice mondial des services en ligne de l'ONU, devrait apporter son expertise au Togo. Cela aidera le pays à déployer des technologies avancées pour améliorer ses services publics.
Rappelons que le Togo s’est donné pour ambition de digitaliser 75% de ses services publics d’ici 2030.
Ayi Renaud Dossavi
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Le Kenya veut s’imposer comme un hub de choix en Afrique de l’Est. Le pays s’est tourné vers la Pologne qui a décidé d’investir dans son projet de ville intelligente mis en œuvre depuis 2012.
Farada Group, une entreprise polonaise spécialisée dans la fabrication de véhicules aériens sans pilote (UAS), a annoncé avoir obtenu tous les documents nécessaires de la part de l'Autorité de l'aviation civile du Kenya (KCAA) pour installer une usine à Konza Technopolis, au Kenya. L’objectif est de faire du pays son principal hub pour desservir le marché africain.
S’exprimant sur le sujet, Adam Cudny, président de Farada Group, indique : « nous avons l'intention de prendre une parcelle de terrain ici à Konza Technopolis pour établir une entreprise de fabrication de drones pour le Kenya et l'ensemble de l'Afrique. [...] Nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires et nous avons créé une société locale pour mettre en œuvre le projet ».
Cet investissement polonais s’inscrit dans le cadre de la visite d’Etat du président polonais, Andrzej Duda, au Kenya en février dernier. Les deux pays ont décidé de collaborer dans divers secteurs et les dirigeants de Farada Group, présents lors de la visite, ont pu nouer des relations avec les autorités kényanes. Ils ont pour l’occasion offert un drone au Kenya Wildlife Service (KWS) pour l'aider à surveiller les parcs nationaux du pays.
Il faut souligner que les engins fabriqués par la compagnie polonaise sont utilisés pour la surveillance de la faune, des lignes électriques, des catastrophes naturelles (inondations, incendies de forêt, etc.) ou encore pour la livraison de biens essentiels tels que les équipements médicaux. Pour rappel, la Korea Eximbank a signé deux accords plus tôt dans le mois avec les autorités kényanes pour investir un montant de 238 millions $ dans Konza Technopolis. Le projet, autrefois à l’abandon, a retrouvé des couleurs depuis quelques années et est au cœur du plan de développement national du Kenya Vision 2030.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement burkinabé veut accélérer la transformation numérique et en faire un pilier du développement socioéconomique. Toutefois, il doit d’abord généraliser l’accès à l’Internet dans tout le pays, y compris les domiciles, les administrations, les hôpitaux, les écoles…
Le gouvernement burkinabé a lancé, le vendredi 14 juin, la connexion de neuf institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) sur dix à l’Internet à haut débit. D’un coût de 3,8 milliards de francs CFA (6,2 millions $), le projet a été financé par la Banque mondiale. Il a été réalisé avec l’assistance technique de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Burkina Faso.
#Internet : lancement de la connexion haut débit dans les universités et institutions de recherche du Burkina Faso
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« L’accompagnement a consisté à mettre à la disposition du ministère chargé de l’Enseignement supérieur des équipements informatiques. Ce sont des équipements wifi qui sont mis dans les neuf IESR. Nous avons aussi œuvré à relier avec un très haut débit les différents bâtiments [174 au total, Ndlr] à travers la connectivité fibre, sans oublier la formation de 29 ingénieurs qui vont assurer le suivi et la maintenance de tout le dispositif pour la pérennisation du projet », a expliqué Nafy Silué Coulibaly, directrice générale d’Orange.
Le lancement du projet fait suite à la rencontre du président Ibrahim Traoré avec le monde universitaire en janvier 2023. Il avait notamment été question des problèmes qui minent les universités et le système éducatif du pays. Le chef d’Etat burkinabé avait instruit Adjima Thiombiano, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de doter les IESR du pays d’Internet à haut débit.
Pour M. Thiombiano, la fourniture de l’Internet à haut débit dans les universités publiques du Burkina Faso devrait contribuer à développer l’e-learning en facilitant l’accès à l’information et aux ressources éducatives en ligne. Cela devrait également encourager la collaboration et l’échange de connaissances entre les différentes parties prenantes, renforcer les compétences numériques des étudiants, stimuler l’innovation et la créativité…
Par ailleurs, cette initiative pourrait s’inscrire dans le cadre de « la dynamique de digitalisation » dans laquelle est engagé le gouvernement burkinabé. Ce dernier ambitionne d’introduire le numérique dans tous les secteurs afin d’en faire un instrument de transformation de la société et de développement socioéconomique.
Isaac K. Kassouwi
Le gouvernement congolais veut améliorer sa capacité à fournir des services publics adaptés aux besoins des populations grâce au numérique. Cela fait partie des objectifs phares du Projet d’accélération de la transformation numérique.
Léon Juste Ibombo (photo, au centre), ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a lancé le vendredi 14 juin les travaux de connexion des administrations publiques à l’Internet à haut débit à travers le pays. Les travaux ont été confiés à la société Silicone Connect. Ils devraient durer six mois et coûter 3,2 millions d’euros (3,5 millions USD).
Distingués invités,
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) June 14, 2024
Mesdames et messieurs,
À un moment où le numérique devient un pilier essentiel de notre développement, les résultats attendus de ces travaux épousent bien évidemment la vision chère du Président de la République, Chef de l’État, celle de préparer l'entrée… pic.twitter.com/Fd5ZuvVeUA
Le projet concerne, dans sa première phase, les ministères de l’Intérieur, des Postes et des Télécommunications, de la Santé, de la Justice, des Affaires sociales et de la Fonction publique. Il consistera notamment en l’installation de points d’accès Wifi et la mise en œuvre des services numériques.
Dans la Fonction publique, le ministre s’attend notamment à l’amélioration de la connectivité des centres d'état civil, le renforcement du système intégré des faits d'état civil, la synchronisation efficace et une meilleure gestion des données civiles. « De façon similaire, la Santé et la Justice verront augmenter la connectivité des centres d’état civil, des hôpitaux, des tribunaux, ce qui assurera une gestion fluide et transparente des données », a-t-il ajouté.
Le lancement de ce projet intervient deux mois après celui de déploiement du haut débit dans les universités publiques congolaises. Il s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) qui vise à augmenter l’accès des populations mal desservies au haut débit et à améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics adaptés grâce au numérique. Il est soutenu par la Banque mondiale qui le finance à hauteur de 100 millions $. Le budget 2024 du programme a été arrêté à environ 64 millions $.
Pour rappel, le gouvernement congolais s’est fixé pour objectif de favoriser un accès équitable aux services numériques pour tous les citoyens à l’horizon 2025. « A un moment où le numérique devient un pilier essentiel de notre développement, les résultats attendus de ces travaux épousent bien évidemment la vision chère du président de la République, chef de l’Etat, celle de préparer l’entrée du Congo dans un futur numérique, inclusif et dynamique : la société de l’information », a déclaré M. Ibombo.
Isaac K. Kassouwi
La transformation numérique bat son plein sur le continent. La construction d'infrastructures numériques est indispensable pour atteindre tous les objectifs préalablement fixés dans les divers documents de stratégie.
Mohamed Abdallahi Ould Louly, ministre mauritanien de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, a annoncé que son département comptait réaliser 2 300 kilomètres de fibre optique dans le pays. Cette déclaration a été faite en marge du lancement d’un programme de formation à la fibre optique le lundi 10 juin. L’objectif du programme est de connecter toutes les wilayas et les moughatas à la fibre optique.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda numérique 2022-2025 du gouvernement mauritanien qui vise à faire du numérique un véritable levier pour accélérer le développement socio-économique du pays. Le gouvernement s’est doté, en mai 2021, d’un ministère spécialisé qui est chargé de conduire tous les projets relatifs à cette vision. L’amélioration des infrastructures numériques s’inscrit dans ce cadre et depuis lors, le pays a déjà mis en place plus de 5 500 kilomètres de fibre optique.
Outre la volonté politique, cette progression s’est faite avec la signature de divers partenariats. Entre autres, on peut citer la signature de plusieurs partenariats avec les Emirats arabes unis et la France, ou encore les perspectives de renforcement de la coopération dans le domaine du numérique avec les Nations unies. Dans ce cadre, le ministre mauritanien a rencontré le 2 avril dernier, à Nouakchott, Leila Peters Yahya, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Mauritanie.
Pour rappel, dans son Agenda numérique 2022-2025, la Mauritanie a prévu la pose de 4 000 kilomètres de backbone à l’horizon 2025 et a planifié la mise en place de 4 000 kilomètres supplémentaires dans les années à venir. L’objectif est de développer la connectivité Internet et l’accès à la bande passante internationale, des conditions préalables pour le développement de l’e-gouvernement, la prolifération des start-up et la naissance d’un écosystème technologique dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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En 2021, la Zambie a enregistré plus de 10 millions de cyberattaques tandis que les pertes pour le secteur financier étaient estimées à environ 5,6 millions de dollars entre 2020 et le deuxième trimestre 2022, selon le gouvernement.
En Zambie, un tribunal a condamné 22 ressortissants chinois et un Camerounais à des peines de prison allant de sept à onze ans et à des amendes pour cybercriminalité, a-t-on appris du média américain AP News, le samedi 8 juin.
Ces condamnations font suite à une série d'enquêtes qui ont débuté après une hausse des cas de fraude informatique. De nombreuses victimes ont signalé des pertes d'argent inexplicables sur leurs téléphones mobiles et comptes bancaires.
Les inculpés faisaient partie d'un réseau de fraude Internet, démantelé en avril dernier, regroupant 77 membres, majoritairement des Zambiens. Lors du raid qui a conduit à leur arrestation, les autorités ont saisi plus de 13 000 cartes SIM, des armes à feu et des munitions. Les arnaques en ligne orchestrées par ce réseau ciblaient principalement des Zambiens, ainsi que des personnes résidant à Singapour, au Pérou et aux Emirats arabes unis.
Selon des données gouvernementales, en 2021, la Zambie a enregistré 10 718 002 attaques. Les pertes pour le secteur financier étaient estimées à plus de 150 millions de kwachas (5,6 millions de dollars) entre 2020 et le deuxième trimestre 2022.
Le pays a adopté en 2021 la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité. Cette législation vise à protéger les personnes en ligne, en particulier les enfants, et à faciliter l'identification, la déclaration et la protection des infrastructures d'information critiques.
Selon le Global Cybersecurity Index (GCI) 2020, la Zambie affichait un score de 68,88 %, soit le 10e rang en Afrique et le 73e au plan mondial.
Charlène N’dimon
Le gouvernement tchadien a initié en 2020 un ambitieux Plan stratégique de développement du numérique et des postes, illustrant ainsi sa détermination à combler le retard technologique du pays.
Le Tchad souhaite collaborer avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) dans le domaine du numérique. Dans ce cadre, le ministre tchadien des Communications, de l'Economie numérique et de la Digitalisation de l'administration, Boukar Michel (photo, à gauche), a rencontré le lundi 10 juin, le secrétaire exécutif de l’UNECA, Claver Gatete (photo, à droite). Cette réunion s'est tenue en marge des travaux du sommet ICANN80 à Kigali, au Rwanda.
Les discussions ont porté sur les nouvelles opportunités et les grands défis dans le secteur du numérique au Tchad. Le ministre a profité de l’occasion pour présenter le Plan stratégique de développement du numérique et des Postes 2020-2030 (PSDNP) ainsi que le programme politique du nouveau président de la République dans le numérique. Selon le communiqué du ministère, cette présentation visait à souligner les ambitions et les priorités du Tchad en matière de numérisation, ainsi qu’à exposer les étapes cruciales déjà franchies et celles à venir.
Le PSDNP 2020-2030 lancé il y a 4 ans, constitue une feuille de route ambitieuse visant à transformer le paysage numérique tchadien. Il englobe un large éventail de réformes destinées à moderniser plusieurs secteurs clés, notamment la santé, l’éducation et les télécommunications. Ces réformes visent à améliorer l’accès aux services numériques, à renforcer les infrastructures technologiques et à promouvoir l'innovation. Pour la réalisation de ces projets, le gouvernement a évalué les besoins à hauteur de 1452 milliards FCFA (2,4 milliards USD).
A l’issue de la rencontre, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération et à travailler ensemble pour accélérer la transformation numérique du Tchad. La collaboration future entre les deux parties pourrait permettre au Tchad de bénéficier de l’expertise de l’UNECA en matière de développement d’infrastructures numériques modernes et robustes et de renforcement des compétences, entre autres.
Samira Njoya
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L’agriculture est un secteur important pour les économies africaines. Avec la transformation numérique sur fond de révolution technologique sur le continent, la numérisation du secteur agricole est devenue primordiale pour de nombreux pays du continent.
L’Institut éthiopien de la transformation agricole (ATI) a signé un protocole d’accord avec Digital Green, une organisation américaine qui œuvre pour la numérisation de l’agriculture, pour aider les agriculteurs à tirer parti de la numérisation du secteur agricole. L’annonce a été faite par la firme américaine via un post Facebook publié le dimanche 2 juin.
L’initiative vise à créer une plateforme de partage des connaissances ; pour cela, les deux parties se sont tournées vers le réseau open source de partage de données et de contenus FarmStack. Elle s’appuiera sur des interfaces de programmation, des URL et des intégrations CKAN pour la mise en place de ladite plateforme.
« Nous sommes ravis d'annoncer que nous avons signé un protocole d'accord avec l'Institut éthiopien de transformation agricole (ATI) afin de maximiser les avantages agricoles et socio-économiques pour les hashtags #agriculteurs, les femmes et les jeunes dans les régions opérationnelles et les Woredas des deux organisations. Ce protocole d'accord quinquennal vise à mettre en évidence les efforts de collaboration dans les domaines de l'agriculture numérique, de la création d'emplois pour les jeunes, de l'autonomisation des femmes, des systèmes d'information sur les marchés, de la mobilisation des ressources et du partage des données », peut-on lire sur le compte Facebook de Digital Green.
Dans son processus de transformation numérique, l'Ethiopie s'investit dans la numérisation du secteur agricole. Les autorités se sont alliées à l’agritech locale Lersha pour la création de profils numériques complets pour 1,05 million de petits agriculteurs leur permettant de bénéficier de divers services d'agriculture numérique.
« Ensemble, nous mettrons en œuvre des initiatives visant à numériser les registres des agriculteurs, à renforcer les canaux numériques de vulgarisation agricole et à améliorer l'accès aux marchés, ce qui profitera en fin de compte aux agriculteurs, aux femmes et aux jeunes dans toute l'Ethiopie », ajoute Digital Green.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de positionner leur pays comme un hub technologique de référence sur le continent, les autorités kényanes multiplient les partenariats avec différents acteurs des Etats-unis, de Chine ou encore de Corée du Sud.
Le Kenya a obtenu un montant de 238 millions $ de la Korea Eximbank pour investir dans la ville intelligente de Konza Technopolis. L’accord a été conclu en marge du sommet Corée-Afrique 2024 qui se tient les mardi 4 et mercredi 5 juin dans les villes d’Ilsan et de Séoul, en Corée du Sud.
On the sidelines of the Korea-Africa summit, the government of Kenya and Korea Exim Bank, represented by Executive Director and Board Member H.E. Hwang Kiyeon, signed two funding agreements amounting to US$ 238M for the financing of Konza Digital Media City project to establish a… pic.twitter.com/GIlqXkVvsP
— Korir Sing'Oei (@SingoeiAKorir) June 4, 2024
« Le gouvernement du Kenya et la Korea Eximbank, représentée par son directeur exécutif et membre du conseil d'administration, H.E. Hwang Kiyeon [photo, à droite], ont signé deux accords de financement d'un montant total de 238 millions $ pour le financement du projet Konza Digital Media City, qui vise à créer un pôle d'économie cinématographique et créative de pointe à Konza Technopolis », a déclaré Korir Sing'Oei (photo, à gauche), ministre kényan des Affaires étrangères.
Anciennement appelé Konza Technology City, Konza Technopolis est un projet lancé par le gouvernement kényan en 2012. Il s’inscrit dans le plan de développement national du Kenya Vision 2030 qui vise, entre autres, à positionner le pays comme un leader technologique en Afrique. Soutenu par la Banque mondiale à travers la Société financière internationale, ce projet de ville intelligente inclut des infrastructures TIC de pointe, des centres d'innovation et des programmes de formation numérique.
Pour rappel, lors de sa prise de pouvoir en 2022, le président William Ruto a voulu donner un nouveau souffle au projet de Konza Technopolis. « L'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale », a-t-il affirmé en 2022.
Adoni Conrad Quenum
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Lors de la première édition du Gitex Africa, les deux entités se sont alliées pour collaborer dans le secteur du numérique au Sénégal. Elles signent un autre accord un an plus tard à cette même fin.
Sénégal Numérique SA (SENUM SA), la société publique chargée de la gestion des infrastructures numériques au Sénégal, et Elm, une société saoudienne spécialisée dans les solutions numériques, ont signé le jeudi 30 mai un protocole d’accord lors de la deuxième édition du Gitex Africa à Marrakech au Maroc (29 au 31 mai).
With the aim of strengthening bilateral cooperation and exploring potential opportunities, #Elm signed a MoU with the Senegal Numerique.#GITEXAfrica pic.twitter.com/qJl2m4n9QT
— عِلم (@elm) May 30, 2024
« Le protocole d’accord, signé par Al-Ameen Al-Hazmi [photo, à gauche], directeur des solutions intégrées chez Elm et Cheikh Bakhoum [photo à droite], directeur général de Sénégal Numérique, décrit la collaboration entre Elm et Sénégal Numérique pour la création et l’exploitation d’un centre d’archivage numérique. Ils rechercheront également des partenaires financiers pour financer le projet et développer l’infrastructure informatique au profit des agences gouvernementales du Sénégal », peut-on lire dans le communiqué publié par la firme saoudienne le vendredi 30 mai.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de SENUM SA d’atteindre ses objectifs à l’horizon 2025, conformément au document de stratégie « Sénégal numérique 2025 ». Il permettra de favoriser les échanges de connaissances entre l’Arabie saoudite et le Sénégal et de stimuler le secteur technologique afin d’en faire un secteur porteur dans les deux pays. Par ailleurs, il faut signaler que SENUM SA et Elm ne sont pas à leur premier protocole d’accord.
En juin dernier, lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa qui s’est également déroulé à Marrakech au Maroc, les deux entités ont signé un partenariat dans lequel la firme saoudienne devrait accompagner SENUM SA dans l'utilisation de la technologie pour stimuler la croissance économique, améliorer les services publics, autonomiser les citoyens du Sénégal et par conséquent favoriser l'inclusion numérique.
S’exprimant sur le nouveau partenariat, Majid bin Saad Al Arifi, porte-parole officiel et vice-président-directeur général du secteur marketing d’Elm, affirme : « nous restons fidèles à notre engagement en faveur des projets de collaboration et de la promotion de l’innovation et de la croissance dans le secteur numérique. Nous espérons également que ce partenariat produira des avantages économiques et sociaux tangibles, en stimulant le développement grâce aux solutions techniques innovantes et aux capacités d’Elm pour permettre une vie numériquement connectée ».
Adoni Conrad Quenum
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Le salon technologique Gitex Africa se déroule à Marrakech au Maroc depuis le mercredi 29 mai. C’est l’occasion pour les gouvernements, les institutions et les jeunes pousses de nouer des partenariats.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, le ministère de la Défense nationale et l'université Mohammed V – Rabat ont signé le mercredi 29 mai une convention pour la création d’un centre d’innovation en cybersécurité. La cérémonie s’est déroulée lors de la première journée de la deuxième édition du Gitex Africa qui se déroule du 29 au 31 mai à Marrakech au Maroc.
L’objectif est de « promouvoir la recherche, le développement et l'innovation dans le domaine de la cybersécurité, à encourager la coopération et la collaboration entre les programmes et les acteurs de l'innovation et de la recherche dans le domaine de la cybersécurité, et à soutenir les initiatives de recherche et d'innovation aux niveaux national et international ».
Le volet de la cybersécurité est devenu une composante importante avec l’accélération de la transformation numérique. Les autorités marocaines ont signé plusieurs partenariats pour sécuriser leur cyberespace, notamment avec les Emirats arabes unis. Elles se sont également alliées au français Mazars qui compte investir 7,5 millions $ dans la création d’un centre d’expertise spécialisé dans la data analytics, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité et à Deloitte Morocco Cyber Center (Deloitte MCC) pour faire de l’université Mohammed VI Polytechnique un pôle de recherche en cybersécurité.
Par ailleurs, il faut signaler que la création d’un centre d’innovation en cybersécurité devrait permettre de promouvoir l'entrepreneuriat et la présence de startups spécialisées dans la cybersécurité. Pour rappel, bien que le royaume chérifien n’a pas encore ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, le pays fait partie des champions africains sur le segment de la cybersécurité occupant la 50e place sur le plan mondial avec un score de 82,41, d’après l’indice mondial de cybersécurité 2020 de l’Union internationale des télécommunications.
Adoni Conrad Quenum
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La transformation numérique des pays africains suit son cours. En Algérie, les autorités se penchent sur la numérisation du secteur financier.
La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) d'Algérie, en collaboration avec l'Autorité gouvernementale de certification électronique, compte lancer la numérisation des ordres de bourse le 2 juin. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le mercredi 29 mai.
Selon la Cosob, l’initiative vise à améliorer l’efficience et l’efficacité des transactions boursières, en rendant possible l’envoi électronique des ordres d’achat et de vente à travers les intermédiaires en opération de bourse.
La numérisation des ordres de bourse s’inscrit « dans le cadre de la dynamique que connait le marché financier et boursier en Algérie, concrétisant l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, quant à la nécessité de développer les marchés financiers et boursiers pour financer l’économie », souligne le communiqué, cité par Algérie Presse Service.
En novembre dernier, la Cosob a validé de nouveaux mécanismes à la Bourse d’Alger dans le but d’insuffler une nouvelle vigueur aux pratiques boursières et stimuler l’activité du marché financier.
L’Algérie, comme la plupart des pays africains, suit sa transition numérique. Les autorités veulent numériser tous les secteurs d’activité et pour mener à bien cette mission, elles ont mis en place en septembre 2023 le Haut-Commissariat à la numérisation dont le but est de mettre en place la stratégie nationale de transformation numérique 2024-2029, avec une vision prospective de la numérisation de l'Algérie à l'horizon 2034.
Adoni Conrad Quenum
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Lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa, les autorités marocaines ont lancé la phase pilote d’un projet de formation en compétences numériques pour les jeunes. Un an plus tard, elles s’engagent à l’étendre sur tout le territoire national.
En marge de la deuxième édition du Gitex Africa (29 au 31 juin) qui se déroule à Marrakech au Maroc, le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a signé le mercredi 29 mai une convention avec la Caisse de dépôt de gestion et Maroc numeric cluster pour élargir le programme JobInTech à l’échelle du royaume. L’objectif est de doter 15 000 jeunes de compétences numériques à l’horizon 2026.
Les formations de JobIntech sont d’une durée allant de 3 à 6 mois. Elles sont gratuites pusiqu’elles sont entièrement financées par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion. L’objectif est de développer un vivier de talents, de soutenir l'écosystème digital national et d’offrir aux jeunes des opportunités de renforcer leur employabilité grâce à des formations de reskilling et l'upskilling.
L’élargissement à l’échelle nationale du projet fait suite à la réussite de sa phase pilote où plus d’un millier de jeunes ont été formés sur l’axe Casablanca-Rabat pour un taux d’insertion professionnelle avoisinant les 73%. Sa mise œuvre s’inscrit ainsi dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, dont le but est de faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. A cette fin, les autorités marocaines ont multiplié les partenariats avec des entités comme la firme technologique chinoise Huawei, les américains Oracle et Cisco Systems ou encore l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Pour rappel, la signature de la phase pilote de JobInTech a eu lieu en marge de la première édition du Gitex Africa le 2 juin 2023. Entre autres, les formations de JobInTech couvrent plusieurs segments de la technologie dont le développement logiciel, l'analyse de données ou encore l'intelligence artificielle.
Adoni Conrad Quenum
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