Gestion Publique

Gestion Publique (548)

Le Kenya nourrit l’ambition d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour y parvenir, le gouvernement a mis sur pieds des mesures  visant à moderniser l’ensemble des services publics destinés aux citoyens.

La numérisation des services publics entamée au Kenya porte déjà ses fruits. Le nouveau système mis en place par le gouvernement a permis de multiplier par 6 les recettes mensuelles de l’Etat. Elles sont passées d’environ 1,5 milliards de shillings (10 millions USD) lors des années précédentes à 9 milliards de shillings (60 millions USD) actuellement, d’après le président de la République William Ruto (photo, à droite).

En marge de la Journée nationale des contribuables, vendredi 3 novembre, il a indiqué que l’Etat avait déjà numérisé 13 000 services gouvernementaux, ce qui a permis d’augmenter considérablement les recettes.

« Je note avec satisfaction que l'administration fiscale a entrepris des réformes, notamment l'utilisation de la technologie pour intégrer les systèmes d'administration des contribuables et des recettes afin de permettre l'échange automatique et en temps réel de données exploitables.  Je tiens à saluer ce qui a été fait. […] Nous avons eu une augmentation de près de 400 % sur la plateforme eCitoyen », a expliqué William Ruto.

Depuis son élection en juillet 2022, William Ruto et son gouvernement ont engagé une série de mesures visant à faire renflouer les caisses de l’Etat à travers divers chantiers tournés vers sa transformation numérique. Parmi ceux-ci figurent, entre autres, la numérisation totale des services publics et l’automatisation des processus critiques du gouvernement, le développement de l'e-commerce et des start-up locales.

Pour réaliser ces projets, le gouvernement du pays reçoit le soutien de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de plusieurs autres partenaires. D’après un rapport de l'UNESCO, en collaboration avec le géant chinois de la technologie Huawei paru en 2021, l'économie digitale du Kenya devrait générer 9,24 % du PIB national d'ici 2025.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 07 novembre 2023 15:58 Written by

Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats s’associent à des partenaires fiables expérimentés dans le domaine. L’objectif est de les accompagner de manière technique dans les projets déjà identifiés.

La Commission des communications d'eSwatini (ESCCOM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé, le mercredi 1er novembre, un mémorandum d’accord à la Maison des Nations unies à Mbabane.

Selon un communiqué du PNUD, l’accord vise, entre autres, l'amélioration de l'accès universel à des services TIC abordables ; la fourniture de services numériques et d'autres fonctions gouvernementales ; et l’appui à la mise en œuvre effective de la stratégie numérique nationale développée sous la direction de l'ESCCOM.

« Cet accord jouera un rôle essentiel dans l'accélération de nos progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ces objectifs englobent des indicateurs vitaux tels que la réduction du chômage des jeunes, le renforcement de la sécurité alimentaire, l'élargissement de l'accès aux TIC, la numérisation des services et la promotion de l'inclusion financière dans l'ensemble du pays », a déclaré Mvilawemphi Dlamini (photo, à gauche), le directeur général de l’ESCCOM.

Le nouveau protocole prévoit la création d'iHubs (hub d'innovation) et de centres d'action technologique numériques afin d'approfondir l'inclusion numérique et d'améliorer l'employabilité des jeunes. Lesdits centres seront conçus comme des  guichets uniques assurant la formation aux TIC, le développement des entreprises, les relations commerciales, les services financiers et le tutorat aux entreprises.

L’accord s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’ESCCOM pour développer le numérique et réduire la fracture numérique dans le pays. En juin, elle avait annoncé la signature d’un accord avec l’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) dans le domaine des télécoms. A terme, l’accord avec le PNUD permettra, entre autres, de réduire le fossé numérique en eSwatini en mettant un accent sur les personnes marginalisées, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 06 novembre 2023 14:21 Written by

Même si la Covid-19 a permis d'accélérer la transformation numérique sur le continent, celle-ci a commencé plus tôt dans certains pays africains comme le Sénégal. En 2023, le processus continue de suivre son cours.

Le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en partenariat avec l’agence de coopération internationale allemande GIZ, a dévoilé GovStack, une plateforme qui dématérialise les procédures administratives, lors d’un atelier organisé par Sénégal Numérique (SENUM) les jeudi 26 et vendredi 27 octobre. GovStack permettra de dématérialiser plus de de 800 procédures administratives.

« La digitalisation permet d'aller plus vite et de mieux faciliter la tâche à l'administration. C'est une plateforme disponible et gratuite pour tout le monde. Nous aidons le gouvernement du Sénégal à comprendre l'outil, sa portée et son avantage pour l'administration », a indiqué Katharina Noussi, directrice de programmes à la GIZ.

Depuis 2017, le Sénégal a amorcé la numérisation de ses services administratifs. Les autorités ont multiplié les partenariats et ont procédé étape par étape dans la mise en place de divers processus dans le secteur de la santé, de la justice ou encore dans l’administration. En 2022, SENUM a signé une convention avec les maires des 19 communes du département de Dakar pour la numérisation des actes d’état civil. En juillet dernier, 8 milliards FCFA (environ 13 millions $) ont été alloués pour la mise en place du Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027 dans le but de construire un service public numérique judiciaire profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur.

La digitalisation des diverses procédures administratives devrait, entre autres, permettre d’améliorer l’accessibilité des services publics aux usagers, l’efficacité et la gestion de ces services grâce à l’automatisation des différentes tâches, l’échange de données entre les services de l’Etat.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mardi, 31 octobre 2023 18:11 Written by

Pour atteindre les objectifs fixés dans leurs stratégies de transformation numérique respectives, les pays africains ont besoin d’une connexion Internet de qualité. Il devient donc urgent pour lesdits pays de s'allier à des partenaires en mesure d'accompagner leurs ambitions.

L’Ouganda travaille désormais avec la Chine pour booster la connectivité dans le pays. Un accord a été signé entre les deux pays à cet effet, en marge du Forum de coopération entre la Chine et l'Afrique sur le renforcement des capacités numériques.

S’exprimant sur cette nouvelle collaboration, Chris Baryomunsi, le ministre de l’Information, des Technologies de la communication et de l’Orientation nationale, a déclaré qu’elle permettrait de mettre sur pied une infrastructure pour s’assurer que le pays entier dispose d’Internet.

« La Chine est en avance sur la technologie et a été le pilier essentiel pour connecter les câbles à Internet à différentes parties du pays. Grâce à cette coopération, nous construirons de nouvelles infrastructures, des équipements, une formation et nous fourniront des services à tous les ougandais », a déclaré Chris Baryomunsi.

Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement ougandais d’accélérer la transformation numérique en vue de soutenir la reprise économique, de créer des opportunités illimitées pour la jeunesse et de réaliser la « Vision 2040 ». En mars dernier, l’exécutif avait obtenu un financement de 1 800 milliards de shillings (477,4 millions USD) auprès de la Banque mondiale pour étendre l’accès à Internet dans le pays.

Au terme de ce partenariat qui est déjà en mise en œuvre, l’Ouganda bénéficiera d’une meilleure couverture de la connectivité Internet, ceci à des coûts abordables. Le partenariat permettra également aux populations des zones reculées de se familiariser avec les services publics mis en place par le gouvernement via des plateformes numériques.

Samira Noya

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Posted On mardi, 31 octobre 2023 14:36 Written by

La transformation numérique en cours sur le continent est à la une de l’actualité dans plusieurs pays. Au Rwanda, le gouvernement travaille durement pour réaliser d’ici 2024, une partie de ses projets numériques.

Le gouvernement rwandais est sur la voie de lancer un système d'identification numérique unique (SDID) et déployer la technologie de 5e génération (5G) dans le pays. La ministre rwandaise des TIC et de l'innovation, Paula Ingabire, l’a confirmé récemment dans un podcast produit par le journal privé rwandais The New Times.

« Nous commencerons très bientôt avec ce que nous appelons la phase de pré-enrôlement qui consiste à inscrire les citoyens et à obtenir leur biométrie. L'identité actuelle que nous avons n'est donnée qu'aux personnes âgées de 16 ans et plus, mais nous fournirons l'identité numérique dès la naissance. C’est un aspect passionnant de l’identifiant numérique », a déclaré la ministre.

Le nouveau système qui est en cours de déploiement est financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque mondiale. Il sera fondé sur un registre national de la population qui contiendra les données biographiques et biométriques de tous les citoyens rwandais y compris ceux de la diaspora et des étrangers vivant sur le territoire.

Au cours de la même émission, la ministre a également mentionné que les premiers tests de la 5G ont récemment été réalisés avec succès dans le pays à partir de la stratosphère à l'aide d'un prototype de véhicule aérien sans pilote (HAPS). Au cours de l’essai, une connectivité 5G a été fourni pendant environ 73 minutes à une altitude maximale de 16,9 km, apprend-on de la plateforme ts2.space.

Ces initiatives et bien d’autres en cours dans le pays s’inscrivent dans le cadre des actions menées par le gouvernement rwandais visant à favoriser la prestation de services publics dans divers secteurs, améliorer la couverture Internet dans tout le pays y compris les communautés rurales et fournir une identité à tous les citoyens du pays.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 30 octobre 2023 17:11 Written by

Avec l’essor mondial de géant comme YouTube, TikTok, ou encore Facebook, les créateurs de contenu numérique ont considérablement augmenté en Afrique ces dernières années. Les gouvernements veulent tirer profit de la situation pour renflouer les caisses.

Au Kenya, les créateurs de contenus doivent désormais payer des taxes. Le président de la République William Ruto (photo) a approuvé les amendements proposés au projet de loi de finances pour 2023 concernant les impôts et taxes dédiés spécifiquement aux créateurs digitaux.

Selon le projet de loi, les paiements effectués par les contribuables aux créateurs de contenu seront désormais soumis à une retenue à la source de 15 %. La taxe concerne les ventes de marchandises où des biens et des services physiques sont vendus avec un logo, une marque ou un slogan au public du créateur de contenu. Le texte propose également une taxe sur les abonnements au contenu payant des créateurs et les revenus générés sur le contenu gratuit.

C’est en mai dernier que la loi avait été amendée et soumise à l’approbation du gouvernement qui n’a pas tardé à répondre positivement, créant ainsi un sentiment de frustration chez les jeunes créateurs de contenus dans le pays. Selon eux, la taxe proposée est trop élevée pour une économie numérique en croissance, étant donné qu'ils bénéficient d'un soutien minimal de l'Etat dans la création de contenu. Du côté du gouvernement, la nouvelle taxe vise à diversifier les sources de revenus, s'attaquer à la réduction de la pauvreté et accroître l'économie numérique.

La nouvelle loi fait partie des nombreuses taxes introduites dans la loi de finances 2023, certaines étant axées sur l'extension du filet fiscal dans l'espace numérique. Lesdites dispositions fiscales visent à créer des revenus supplémentaires pouvant atteindre 2 milliards de dollars pour le gouvernement kényan.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 30 octobre 2023 14:05 Written by

Après une phase pilote dirigée par la Direction de l'informatique et du développement des startups (DIDS) du ministère du Tourisme et des Loisirs, le secteur touristique ivoirien fait un grand pas en avant.

Siandou Fofana (photo), ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, a présidé le lundi 23 octobre à Abidjan la cérémonie de présentation du Système d'information digitalisée du tourisme (SITD). 22 641 opérateurs de l'écosystème touristique et ludique, dont 19 201 établissements d'hébergement et de restauration et 3 440 dédiés aux loisirs, ont fait l'objet d'une mise en ligne sur le SITD.

L’objectif est de mettre en avant les destinations touristiques du pays, de disposer de données fiables pour les prises de décisions stratégiques ou encore de connaître les tendances du marché sur tout le territoire national, ce qui est de bon augure à la veille de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se déroulera dans les mois de janvier et février 2024.

« Au moment où notre pays se prépare à organiser la CAN de l’hospitalité et de l’innovation, cet outil s’avère stratégique. [...] Je voudrais à tout égard vous rassurer de ce que nous sommes pleinement conscients des défis que posent, notamment en matière de cybersécurité et de protection des données, une telle plateforme. Des dispositions techniques et organisationnelles fermes ont été prises, à cet effet, afin de garantir que l’ensemble de vos informations restent sécurisées et cloisonnées », a indiqué Siandou Fofana.

Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire a entamé un processus de dynamisation de son secteur touristique. Diverses actions ont été menées par les autorités pour mettre en avant le pays comme une destination touristique de premier plan en Afrique de l’Ouest. En août dernier, un accord d’une durée de trois ans a été signé avec l’Olympique de Marseille pour inscrire la marque « Sublime Côte d’Ivoire » dans les travées du stade du club de football français, sur les shorts durant les matchs et sur les maillots d’entrainements.

En marge de la CAN, plus d’une vingtaine de délégations composées de footballeurs, des équipes techniques et médicales et de supporters seront présents sur la terre d'Eburnie pendant un peu moins d’un mois. Ils pourront partir à la découverte du pays et cette plateforme servira d’outil pour géolocaliser les agences de voyage, les restaurants, les sites touristiques, les bars et night-clubs ou encore les hôpitaux et cliniques, les stations-service, etc.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 26 octobre 2023 09:17 Written by

A l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique, le Niger veut faire du numérique un pilier de développement. Des projets sont en cours dans le pays pour satisfaire la population dans les dix prochaines années.

Le gouvernement du Niger s’est engagé dans un processus de réformes approfondies du secteur du numérique. Le secrétaire général du ministère de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Moustapha Tinao l’a annoncé, le samedi 21 octobre, en marge de la Journée mondiale du cryptage célébrée à Niamey par l’Association Internet Society du Niger.

Selon le secrétaire général, le gouvernement travaille pour la mise en place d'une nouvelle politique de développement du numérique pour la période 2023-2032, ainsi que d'améliorations dans le cadre légal et institutionnel du secteur pour qu'il puisse prendre en compte le nouvel environnement numérique.

« Les ambitions du gouvernement de la république du Niger en matière de développement des Technologies de l’information et de la communication visent entre autres à démocratiser ces technologies en les rendant accessibles à tous, ce qui va concourir à l’atteinte des ODD et assurer l’accès de toutes et de tous à des services », a déclaré Moustapha Tinao.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement nigérien de développer les technologies de l’information et de la communication afin de faire du numérique « un véritable levier de développement économique et social ». Conscient qu’il faut « digitaliser ou disparaître », l’exécutif veut démocratiser les TIC en les rendant accessibles à tous.

En croissance rapide, la population du Niger dépasse déjà les 25 millions de d’habitants. Il devient donc urgent pour le gouvernement de satisfaire la population en matière de fourniture des services publics dématérialisés. Le pays mise ainsi sur la numérisation de plusieurs secteurs, notamment les fintechs, la smart mobilité, l’éducation, l’agriculture et la santé.

Rappelons qu’en août, le gouvernement a annoncé un projet de fusion des sociétés de télécommunications Niger Telecoms et Zamani Telecom. L’initiative donnera naissance à une grande société publique qui permettra de mieux positionner l’Etat sur le marché télécoms national actuellement dominé par le secteur privé.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 25 octobre 2023 11:40 Written by

L'écosystème numérique de l'Afrique offre un potentiel énorme pour stimuler la reprise économique, promouvoir les opportunités, faire progresser l'égalité sociale et créer des emplois. Il est donc urgent de développer cet écosystème à travers des partenariats Nord-Sud.

Le gouvernement congolais multiplie les actions pour développer le secteur du numérique dans le pays. Mardi 17 octobre, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience l’ambassadeur des Etats-Unis en République du Congo, Eugene Stewart Young (photo, à gauche).

Les deux hommes ont discuté entre autres du renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et le Congo dans des secteurs de l'économie numérique et la poste.

Selon Eugene S. Young, il était question lors de cette audience de définir les domaines de coopération numérique et d'identifier des projets en vue de leur mise en œuvre prochaine. « Nous avons aussi parlé de nos priorités, celles de l'ambassade, les priorités du ministre et tous les nouveaux développements dans le secteur des télécommunications. J'ai hâte de continuer les discussions avec la partie congolaise », a-t-il déclaré.

Cette nouvelle initiative s'aligne en droite ligne avec la stratégie mise en place par le ministère des Télécommunications visant à amorcer le développement de l’économie numérique au Congo. Depuis quelques années, des actions sont menées dans le but d’attirer des partenaires internationaux dans le pays. L’objectif est de multiplier les collaborations pouvant aboutir à la construction de nouvelles infrastructures numériques, le développement des compétences numériques dans les secteurs public et privé, la modernisation des services et la fourniture d’une connexion Internet de qualité.

Il convient de rappeler que cette audience intervient après la décision du gouvernement américain, en décembre 2022, de consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique en trois ans pour le développement de plusieurs secteurs parmi lesquels le numérique, à travers une initiative de Transformation numérique en Afrique (DTA).

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 20 octobre 2023 09:47 Written by

A travers le monde, les contenus inquiétants véhiculés via les médias sociaux se multiplient. Face à la relative faiblesse des plateformes à jouer leur rôle de filtre, certains gouvernements ont décidé de s'en mêler.

Le gouvernement nigérian veut contrôler les contenus diffusés sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Un projet de loi, à cet effet, a été réintroduit pour examen devant l'Assemblée nationale par la Commission nationale de radiodiffusion (NBC).

Ledit projet de loi intègre la promotion de la transition du service de radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique, la promotion de la qualité de l'audio et de la vidéo, la gestion efficace du spectre, le Nigeria Broadcast Institute.

La loi met un accent particulier sur la réglementation des médias sociaux qui selon Balarabe Ilelah, le directeur général de la NBC, est « un monstre dans notre vie quotidienne dans ce pays ». La loi propose ainsi un certain nombre de mesures, notamment l'obligation pour les utilisateurs de médias sociaux de s'enregistrer auprès du gouvernement et le pouvoir de censurer le contenu des médias sociaux.

Au Nigeria, des inquiétudes liées à l'utilisation des médias sociaux, en particulier en ce qui concerne les fausses nouvelles, les discours haineux et la diffusion de contenus préjudiciables ou inappropriés sont au cœur de l’actualité. En 2019, l'ancien gouvernement avait déjà tenté de réguler les réseaux sociaux, mais avait finalement abandonné face à la forte opposition suscitée. Selon les web-activistes et les organisations de la société civile, l’adoption de ce projet de loi constituerait une menace pour la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

En attendant que l’Assemblée nationale table sur le sujet, la NBC a engagé des pourparlers avec YouTube (Google), et TikTok concernant ledit projet de loi, afin de s'assurer que les contenus partagés sur leurs plateformes s'alignent sur les lois et réglementations nigérianes.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 16 octobre 2023 15:56 Written by
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