Gestion Publique

Gestion Publique (359)

Le parc de la Lopé représente un sanctuaire pour la faune africaine. Pour assurer son bon fonctionnement à l’ère du numérique, le gouvernement gabonais s'est associé à Axione, un opérateur français d'infrastructures de télécommunications présent à l’international.

Le parc national de la Lopé sera doté, dans les prochains mois, d'une connexion Internet à haut débit. Une convention de mécénat a été signée, ce lundi 28 novembre, entre l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et Axione, une société à laquelle l'Etat a confié l'exploitation, la maintenance et la commercialisation des infrastructures du réseau national de fibre optique.

La convention vise à connecter les locaux du parc national de la Lopé à la fibre optique. Ce qui permettra aux équipes scientifiques du parc d’analyser instantanément les données recueillies par les objets connectés du parc (traceurs, caméras d’observations de la faune sauvage, vidéoprotection, etc.).

« Nous sommes très heureux et très fiers de soutenir les actions de la réserve naturelle de la Lopé, qui œuvre au quotidien pour protéger la biodiversité. Grâce à l’expertise des équipes d’Axione Gabon, nous installons un réseau de fibre optique au sein du parc. Cette connectivité à la fibre optique améliorera de manière notable les possibilités données aux chercheurs, scientifiques ou étudiants pour transférer et analyser les données collectées, nécessaires pour observer et préserver la faune et la flore sauvage », a déclaré Jacques Beauvois (photo, à droite) Administrateur général d’Axione Gabon.

Inscrit depuis 2007 sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Parc national de la Lopé est l’un des plus riches du Gabon et représente une priorité pour le gouvernement du pays. La particularité du parc tient notamment à la présence de sites archéologiques vieux de 620 000 à 850 000 ans. Ce sont les plus anciennes traces de vie humaine d’Afrique centrale connues à ce jour. Il était donc important de doter cet espace d’une connexion haut débit pour raccorder les bureaux et le centre de formation du parc national au Backbone national très haut débit.

Concrètement, Axione se chargera de la supervision des travaux, de la fourniture, de la pose, du raccordement de la fibre optique et de la mise en service des équipements. Signalons que cette signature est le résultat de trois ans de collaboration entre plusieurs entités publiques et le groupe Axione.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 29 novembre 2022 13:22 Written by

Le gouvernement congolais s’est engagé à faire de la couverture santé universelle une réalité objective. Des organisations internationales œuvrant dans le pays ont décidé d’accompagner le gouvernement dans cette vision à travers la mise sur pied de projets innovants.

L’accord signé entre des Organisations non gouvernementales en République démocratique du Congo et l’ambassade du Japon, en mars 2017, porte à nouveau ses fruits. Vendredi 25 novembre, le gouvernement a lancé à Kinshasa le projet « d'Appui à la santé numérique en RDC » exécuté par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) dans le cadre de cette coopération multilatérale.

Le projet financé par le Japon à hauteur de 2,5 millions de dollars vise à développer et déployer un registre de vaccination numérique intégrant un module d’enregistrement des naissances dans les provinces de Kinshasa, Kongo-Central, Kasaï-Central et Haut-Katanga.

S’exprimant sur l’importance de ce projet, Jean-Jacques Mbungani, le ministre de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévention, a déclaré qu’il revêt une importance capitale, car « il contribuera à améliorer le taux de vaccination, mais également le taux d’enregistrement des naissances, et à fournir au personnel de santé et aux décideurs des informations précises et en temps réel sur la vaccination ».

Selon l'Unicef la RDC enregistre de bonnes couvertures vaccinales soit 85% sur les 5 dernières années. Le pays continue néanmoins à faire face à des épidémies récurrentes de maladies évitables par la vaccination, notamment la rougeole, la poliomyélite, la fièvre jaune et la méningite. Selon les chiffres de l'organisation internationale, 4 enfants sur 10 sont enregistrés à l’état civil. Le taux d’enregistrement des enfants de moins de 1 an est de 38 % ; il est de 40 % pour les enfants de moins de 5 ans.

Pour faire progresser ces chiffres et assurer une couverture sanitaire plus large, il était plus que nécessaire de disposer d’un système efficace et fiable d’enregistrement des faits d’état civil et de statistiques vitales, d’où la mise sur pied du projet dAppui à la santé numérique en RDC.

A travers ce projet, le personnel de santé pourra, entre autres, suivre l’état de l’enregistrement des naissances et les vaccinations de chaque enfant en enregistrant ces informations dans une base de données nationale. Ce système permettra d’effectuer un suivi individualisé et de s’assurer que tous les enfants reçoivent tous les vaccins nécessaires, et ce, même s’ils changent de région. « A terme, cela améliorera considérablement la précision des données administratives pour mieux estimer la couverture vaccinale, y compris la vaccination de routine et Covid-19 », a indiqué Hiro Minami, Ambassadeur du Japon en République démocratique du Congo.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 28 novembre 2022 10:56 Written by

La cybercriminalité gagne du terrain en Afrique. Escroqueries en ligne, menaces d'attaques d’ampleur, l'Afrique subsaharienne est présentée comme particulièrement vulnérable face à la cybercriminalité. Les acteurs du secteur cherchent néanmoins à apporter une réponse spécifique.

Le gouvernement ivoirien veut mettre fin à toutes les formes de menaces qui minent son cyberespace. Le projet de loi modifiant les articles 17, 33, 58, 60,62 et 66 de la loi N° 2013-451 du 19 janvier 2013, relative à la lutte contre la cybercriminalité a été défendu le mercredi 23 novembre par Amadou Coulibaly, le ministre de la Communication et de l’Economie numérique. A l’unanimité, la loi a été votée par des députés membres de la Commission des affaires générales et institutionnelles.

Pour Amadou Coulibaly (photo, au centre), il était nécessaire de réviser le volume des peines encourues par les acteurs d’infractions, en vue d’un endurcissement conséquent de la répression des actes de criminalité de plus en plus nombreux depuis l’avènement des réseaux sociaux.

En Côte d’Ivoire comme dans  plusieurs pays d’Afrique, la cybercriminalité prend une ampleur considérable. Les actes de cyberattaques les plus récurrentes sont les menaces de publications d’images à caractère sexuel, les harcèlements sexuels, les fraudes sur les transactions électroniques, et l'utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques.

En 2011, le gouvernement ivoirien a mis sur pied une Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC). En mars 2019, il a ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, ce qui a permis de bénéficier d’une collaboration internationale dans sa lutte, pour une meilleure efficacité. En 2021, le pays a également adopté, une communication relative à une Stratégie Nationale de Cybersécurité pour mieux sécuriser le cyberespace, soutenir l’accélération de la transformation numérique et faire de la Côte d’Ivoire le leader africain en cybersécurité.

A travers ce projet de loi, l’Etat a décidé de doubler les peines maximales d’emprisonnement liées aux atteintes à la dignité humaine, à l’honneur, à la propriété intellectuelle et à tous autres agissements illicites au moyen des TICS. Par exemple, l’article 17 puni d’un à six ans et 20 à 40 millions de francs d’amende toute personne qui publie une image à caractère pornographique infantile dans un système d’information ou dans un moyen de stockage de données informatiques.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 25 novembre 2022 17:49 Written by

Après avoir mis en place une législation favorisant l’entrepreneuriat, le gouvernement algérien s'associe aux partenaires de choix pour faire de l’Algérie une « start-up nation » dans les prochaines années.

L’Algérie bénéficiera de l’expertise de l’Allemagne en matière d'innovation ouverte, d'entrepreneuriat, d'accélération… Un accord de projet de développement de ces domaines a été signé le mardi 22 novembre entre le ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et la Coopération allemande.

L’accord signé est le résultat d'une convention de coopération algéro-allemande conclue le 25 novembre 2021 en Algérie. Le projet jugé « ambitieux » porte sur la réalisation d'un programme de création de plus de 100 start-up technologiques dans le domaine de l'entrepreneuriat numérique et vert. Il sera réalisé sur quatre ans et permettra à l'Algérie d'apprendre aux côtés des experts allemands du domaine.

En effet, le choix de l’Allemagne pour ce projet n’est pas un pur hasard. Connus pour leur expertise dans ce domaine, étant donné qu'ils passent pour être leaders en Europe, les Allemands pourront contribuer à faire émerger une nouvelle race de start-up, spécialisées dans le numérique et soucieuses des normes écologiques et environnementales, en Algérie qui mise beaucoup sur ses start-up innovantes pour booster son économie.

Le pays s'est doté d'un ministère des Start-up, une première dans la région. Yacine el Mahdi Oualid, un ancien startuper âgé de 29 ans, se trouve à la tête de ce ministère qui multiplie les partenariats pour développer le secteur qui selon lui connaît la plus grande évolution. « On souhaite que les jeunes pousses d'aujourd'hui soient les championnes de l'économie de demain, qu'elles permettent à l'Algérie de se positionner comme un pôle incontournable des nouvelles technologies en Afrique », avait-il déclaré en septembre dernier à Euronews.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 25 novembre 2022 13:23 Written by

Positionner le Bénin comme la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest et faire des technologies de l’information et de la communication le principal levier de son développement socio-économique, telle est l'ambition du gouvernement béninois.

Le Bénin connaîtra plusieurs réformes dans le secteur du numérique l’année prochaine, si les fonds sont accordés pour leurs réalisations. La ministre en charge du numérique et de la digitalisation, Aurelie Adam Soulé Zoumarou (photo), a défendu devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale le budget de son département pour la mise en œuvre de projets structurants et à fort impact dans l’ensemble du pays.

Le budget qui s'élève à plus de 31 milliards FCFA (49,2 millions USD) prend en compte 9 003 433 000 FCFA pour les dépenses ordinaires et 22 071 648 000 FCFA pour les dépenses en capital. Ces fonds permettront, selon le ministère, de poursuivre l’extension de la connectivité dans toutes les communes du Bénin y compris les zones rurales, d’accélérer la digitalisation de l’administration béninoise, de renforcer les usages et la confiance numériques et de susciter l’attractivité des communes par leur transformation numérique, et d’assurer la modernisation et le rayonnement des médias béninois.

Le ministère prévoit également l’élaboration et le développement de nouveaux curricula de formation pour l’enrichissement de l’offre de formation de l’école des métiers du numérique, le développement et la promotion d’applications d’intelligence artificielle et de gestion des données utiles aux programmes nationaux et enfin la poursuite du projet Smart Gouv.

Le 18 novembre 2021, devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale, Aurélie Adam Soulé Zoumarou avait défendu un budget de 24 milliards 252 millions FCFA pour les projets de son secteur pour 2022. On note une hausse de 23,57 % par rapport à l’année dernière. Selon la ministre, cet accroissement du budget 2023 résulte des nombreux chantiers ouverts en 2022 qui doivent se poursuivre et se renforcer en 2023. Parmi ces projets, la numérisation de l’administration publique et l’enregistrement de l’offre sur le portail des e-services avec l’implication de toutes les zones sectorielles.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 25 novembre 2022 08:22 Written by

La République du Congo poursuit sa marche vers la numérisation des services  du pays. Pour accélérer le processus et présenter les premiers résultats d’ici 2025, le gouvernement multiplie les partenariats avec des entreprises internationales spécialisées sur les questions numériques.

Mardi 22 novembre, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à gauche), et le président-directeur général de la société canadienne Casimir Network, Jean Michel Casimir (photo, à droite), ont signé à Brazzaville un protocole d’entente qui vise à accompagner le Congo dans  sa transformation numérique.

Le protocole prévoit, entre autres, la formation des talents locaux sur les technologies innovantes, la construction et l’opérationnalisation d’un datacenter qui hébergera les serveurs des services de blockchain ; le transfert de compétences en matière d’exploitation de ce datacenter ; le développement des programmes de cybersécurité et de protection des données à caractère personnel ; et le soutien à la recherche et le développement du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria).

S’exprimant sur le bien-fondé de cette signature, le ministre Léon Juste Ibombo a indiqué avoir signé « ce mémorandum de partenariat pour accompagner nos partenaires à implémenter et opérationnaliser ce centre de données ici dans notre pays. En effet, la construction d’un centre de données permettra à nos partenaires de nous accompagner, nous assister et nous appuyer dans le cadre de l’opérationnalisation du Caria », a-t-il déclaré.

En effet, le Congo s’est doté en début de cette année d’un Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria) qui sert de cadre aux recherches approfondies pour les étudiants et autres chercheurs du continent. C’est le fruit de la coopération entre le gouvernement congolais et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).  Le Caria accompagne d’autres grands projets numériques en cours définis dans la stratégie nationale de développement de l'économie numérique du Congo baptisée « Congo Digital 2025 ».

L’accord à effet immédiat entre le Congo et Casimir Network devrait prendre corps en début d’année 2023. Cette semaine, une visite de terrain sera organisée pour vérifier le site d’implantation du futur datacenter. « A partir de septembre 2023, nous espérons finaliser le tout et lancer l’opération », a déclaré Jean Michel Casimir.

« Dans ce projet, c’est un centre de données de la blockchain, nous sommes écologiques, donc verts. Le Congo offre de l’énergie verte par barrage électrique, nous cherchons une stabilité et nous l’avons trouvée ici », a-t-il ajouté.

Il faut noter que Casimir Network est une compagnie basée au Canada et spécialisée dans divers domaines tels que le développement, la communication, l’économie numérique et les télécommunications.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 23 novembre 2022 11:33 Written by

La numérisation en cours en République démocratique du Congo touche tous les secteurs y compris la justice. Le futur système d’identification va considérablement faciliter le travail de la police et autres organes responsables du maintien de l'ordre dans le pays.

La République démocratique du Congo va numériser la base de données des criminels du pays. Un contrat de 70 millions de dollars a été récemment signé avec la société israélienne Pangea pour développer et exploiter un système automatisé et centralisé d’identification biométrique criminelle (ABIS) qui identifiera les personnes sur la base de leurs traits physiques afin de générer leur casier judiciaire. 

La base de données comprendra les données démographiques et biométriques des délinquants répertoriés dans les archives, et sera accessible depuis 150 postes de police dans tout le pays. Elle sera également dotée de capacités d'enquête sur les crimes à partir des empreintes digitales et des empreintes de mains. 

« Les services gouvernementaux numériques sont essentiels à la croissance à long terme des pays, en particulier ceux qui ont un énorme potentiel économique comme la République démocratique du Congo », explique Uzy Rozenthal, vice-président exécutif et directeur général des ventes gouvernementales chez Pangea.

« Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'avancer avec un projet aussi stratégique dans un laps de temps remarquablement court et de réaliser une transformation majeure avec des solutions qui ont fait leurs preuves dans le monde entier », a-t-il ajouté.

Le projet qui sera réalisé sur la base d'un partenariat public-privé est le résultat d’une décision du gouvernement du Congo de promouvoir la numérisation des services gouvernementaux dans le pays. Il rejoint l’ensemble des projets en cours dans le pays qui devront être réalisés d’ici trois ans tel que mentionné dans le Plan national du numérique - Horizon 2025.

La RDC pourra donc compter sur l’entreprise Pangea qui fournit des solutions de transformation numérique aux entreprises depuis sa création en 2018, et qui a une expérience dans la mise en œuvre de systèmes biométriques et informatiques pour des organismes gouvernementaux dans plusieurs pays du monde.

« Pangea continue de développer des capacités et des innovations dans nos domaines d'expertise, notamment de nouveaux produits pour l'eKYC [Connaissance électronique du client] et le contrôle des frontières intelligentes […] Ces capacités deviendront des produits uniques dans les prochains mois et généreront des revenus importants dans les prochaines années », a déclaré Rafi Kaminer (photo), président et CEO de Pangea.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 22 novembre 2022 10:58 Written by

La technologie et les communications de l'information contribuent à l'évolution de la stratégie informatique et de réseau des hôpitaux. L’interconnexion des hôpitaux permet, entre autres, aux médecins et aux services médicaux de communiquer plus aisément et efficacement avec les patients.

Cinq formations sanitaires du Burkina Faso seront interconnectées via le Réseau informatique national de l'administration (RESINA) dans les prochains mois. Le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, et son collègue en charge de la Santé, Robert Lucien Jean Claude Kargougou, ont visité ce mardi 15 novembre les installations de l’interconnexion du Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo, à Ouagadougou.

Les cinq formations sanitaires concernées par la première phase de ce projet sont situées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Il s’agit du CHU-pédiatrie Charles de Gaulle, CHU Tengandogo, CHU Yalgado Ouédraogo, CMA Pissy, CHU Souro Sanou. « Le besoin était énorme. Avec cette interconnexion, l’offre en santé connaîtra évidemment une nette amélioration », a déclaré le ministre de la Santé au terme de la visite.

Financé par le Fonds pour l’accès et le service universel (FASU) à hauteur de 439 275 650 FCFA (695 000 $), et mis en oeuvre par l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC), le projet consiste en la desserte en fibre optique, la fourniture et installation des équipements actifs, l’interconnexion des bâtiments internes par fibre optique, le renforcement du réseau local, la configuration et mise en service pour l’accès aux ressources du RESINA. 

Il faut signaler que les hôpitaux du Burkina Faso font l'objet de plusieurs critiques depuis des années. Des directeurs des formations sanitaires se plaignent constamment du système de travail qui est encore très archaïque et qui gagnerait à être numérisé. Des plaintes qui ont été prises en compte par le gouvernement qui a institué des projets dans ce sens ; selon la ministre de la Transition digitale, « l’informatisation intégrale du secteur de la santé sera une réalité dans un avenir très proche ».

Le projet d'interconnexion est l’aboutissement de la volonté des autorités de la Transition de poursuivre la modernisation des formations sanitaires. Ce premier pas améliorera les travaux de télémédecine, la collecte et l’informatisation des données. A long terme, il permettra de réduire considérablement la prise en charge des patients, de transférer les images radiologiques entre structures sanitaires et facilitera la gestion des centres hospitaliers.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 16 novembre 2022 11:21 Written by

L’Afrique veut tirer parti du numérique pour accélérer sa croissance économique. Pour y parvenir, les pays agissent en communauté afin d’obtenir des résultats performants, parmi lesquels la création de millions d’emplois à travers le continent.

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) va se doter d’un Programme Régional de Développement de l’Economie Numérique (PRDEN). C’est l’une des initiatives approuvées par les ministres en charge de l’économie numérique des Etats membres de l’UEMOA réunis le vendredi 11 novembre à Cotonou.

D’un coût total de 121 milliards FCFA (190 millions $), le programme, jugé ambitieux et innovant, a pour objectif de contribuer à l'accroissement de l'utilisation des services numériques dans les activités économiques et sociales au sein de l'espace communautaire.

« On a commencé par des projets pilotes en donnant des ressources aux Etats membres dans le cadre des cases numériques et de la digitalisation des services. Et sur les ressources de la commission, par exemple pour la gouvernance, on a déjà un avant-projet de cadre législatif réglementaire qu’on soumet aux Etats pour leur approbation », a déclaré Abossé Akue-Kpakpo, le directeur de l’économie numérique de la Commission de l’UEMOA.

Selon Abossé Akue-Kpakpo, l’Afrique de l’Ouest a fait des efforts remarquables ces dernières années en ce qui concerne l’économie numérique. Dans une vidéo publiée au début de cette année par l’UEMOA, le directeur de l’économie numérique informe que près de 94 % de la zone a un abonnement cellulaire, et près de 40 % ont accès à Internet. On note également plus de 80 millions de comptes mobile money demeurent actifs, soit 63 % de la population, ce qui génère plus de 2,7 milliards de transactions pour une valeur cumulée annuelle de plus de 29 000 milliards FCFA soit environ 47 milliards de dollars.

Le PRDEN, à travers ses quatre principaux axes, entend à cet effet renforcer la gouvernance du secteur de l'économie numérique, améliorer l'accès des usagers aux services numériques, accroître l'offre de service numérique et enfin promouvoir l'innovation et la recherche. 

Le programme va s’étaler sur la période 2023-2027 et sera financé par des bailleurs de fonds. Une table ronde sera organisée dans ce sens au cours du second trimestre de l’année 2023. L’un des résultats phares attendus est la digitalisation de 120 services publics dans les Etats membres.

Signalons qu'à l’issue des travaux, les ministres en charge du numérique ont également approuvé le projet de décision portant création du Comité des Régulateurs du Numérique des Etats membres de l’UEMOA et le projet de directive relative à l’utilisation de masse du numérique.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 15 novembre 2022 10:47 Written by

L’Etat ivoirien multiplie les actions pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes à travers les TIC.  L’objectif est de réduire le chômage et favoriser l’innovation technologique dans le pays.

Le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly (photo, à droite), et le ministre du commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba (photo, à gauche), ont procédé le jeudi 10 novembre au lancement officiel du projet « Employment4Youth / L’Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire ».

En collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et financé par le ministère de la Coopération économique et du Développement de la République fédérale d’Allemagne (BMZ), le projet vise à soutenir et à renforcer les capacités des acteurs du secteur des TIC et de l’agro-industrie, dans le but de bénéficier des opportunités de la quatrième révolution industrielle (4IR) et de contribuer à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers l’adoption des nouvelles technologies au sein des chaînes de valeurs cibles.

« L’ambition de notre pays est de faire en sorte que l’économie numérique soit un secteur porteur à travers la création d’emplois pour la jeunesse et la favorisation des investissements », a fait savoir Amadou Coulibaly, avant de souligner que l’objectif du gouvernement à l’horizon 2030, est de faire de la Côte d'Ivoire un Etat entièrement numérique avec zéro papier.

En 2011, le gouvernement ivoirien a engagé plusieurs réformes dans le secteur numérique dont l’adoption de la Stratégie nationale du numérique qui repose sur 7 différents piliers, comporte 32 réformes, 96 projets sur la période 2021-2025 pour un budget de 2 000 milliards de francs CFA (3,15 milliards USD). Plus récemment, le 26 septembre, l’Etat a mis sur pied le Comité national de digitalisation chargé, entre autres, de fixer les grandes orientations en matière de digitalisation des services pour une transformation numérique réussie.

Le projet Employment4Youth s’inscrit, selon Amadou Coulibaly, dans cette stratégie et épouse la vision de la transformation structurelle de l’économie du pays telle que portée par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, avec pour objectif de faire de la transformation digitale une véritable solution à l’employabilité des jeunes. L’initiative sera basée sur l’industrie 4.0 ou industrie du futur qui utilise l’intelligence artificielle, le big data, les technologies numériques, la blockchain, le commerce électronique, etc. Elle permettra de créer 13 000 emplois, dont 3 000 directs, d’ici 2025 dans le secteur privé (transformation sociale et écologique, énergies renouvelables, TIC, agro-industrie, etc.), à hauteur de 30 millions USD.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 14 novembre 2022 09:47 Written by
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