Les influenceurs des médias sociaux français ne seront plus autorisés à vendre des produits cryptographiques sans licence, selon un projet de loi voté par les législateurs d'une commission législative clé le mercredi 22 mars. Les contrevenants encourent deux ans de prison et une amende de 30 000 euros.
Si la loi est approuvée par l'Assemblée et le Sénat, la France rejoindrait des pays comme le Royaume-Uni et la Belgique qui cherchent à contrôler la promotion des produits cryptographiques.
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Le secteur financier du Liberia fait face à un certain nombre de défis, parmi lesquels l'insuffisance des infrastructures des TIC. L'infrastructure de paiement existante déployée en 2016 a bien servi le pays au cours des six dernières années, mais nécessite une mise à niveau urgente.
La Banque africaine de développement (BAD) va financer le projet de remise à niveau des infrastructures et des systèmes de paiement du Liberia. Le conseil d'administration du Fonds africain de développement, le guichet des prêts concessionnels de la BAD, a approuvé le vendredi 17 mars un don de 3,9 millions de dollars à cet effet.
« La modernisation de l'infrastructure et des systèmes de paiement du Liberia pour améliorer l'efficacité des paiements renforcera non seulement le secteur financier formel, mais contribuera à une plus grande stabilité financière et à un meilleur développement du secteur privé », a déclaré Benedict Kanu, le chef de bureau pays de la Banque africaine de développement au Liberia.
Selon le communiqué de la BAD, le financement ciblera les systèmes de traitement automatisé des chèques et la chambre de compensation automatisée, ainsi que les systèmes de règlement brut en temps réel qui constituent l'épine dorsale du traitement des paiements dans le secteur financier du pays.
Il permettra également la mise à niveau du centre de données principal de la Banque centrale du Liberia et devrait avoir un impact sur l'institution et les ministères impliqués dans les paiements.
L'objectif principal est de renforcer l'écosystème des paiements au Liberia pour une efficacité accrue et de favoriser la croissance et l'innovation, ainsi que l’inclusion financière qui s'élève actuellement à 44,2 % selon la base de données Global Findex 2021 de la Banque mondiale.
Samira Njoya
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Le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique (MCTEN) s’est associé avec Smart Africa et le projet Data Economy de la GIZ pour développer une stratégie nationale des données.
Les travaux de développement de cette stratégie seront lancés le 23 mars 2023 à Dakar. La stratégie a pour objectif de répondre aux priorités du pays en matière de développement durable, d’innovation et de création de valeur, tout en garantissant sa souveraineté numérique.
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L'augmentation de la connectivité, l'essor du smartphone, la baisse des coûts des capteurs, le développement du cloud… offrent aux Africains l'opportunité de devenir de véritables acteurs du développement de l'Internet des objets. Le Nigeria ambitionne à cet effet d'investir dans le domaine.
E-Space, une société mondiale de communication par satellite, a annoncé le lundi 20 mars l’obtention des droits d'atterrissage au Nigeria pour sa constellation imminente de satellites en orbite terrestre basse (LEO).
Cet accord délivré par la Commission nigériane des communications donne le droit à E-Space de déployer son système satellitaire qui « fournira des services de communication et connectera des dispositifs de l'Internet des objets (IoT) dans tout le Nigeria, dans de nombreuses parties du pays parmi les plus difficiles à atteindre et en particulier dans les zones actuellement non desservies par les fournisseurs terrestres », lit-on dans le communiqué d'E-Space.
E-Space is proud to receive our landing rights in Nigeria — one of the most dynamic and forward-thinking markets for communications initiatives in Africa.
— E-Space, Inc. (@ESpace_Inc) March 20, 2023
#nigeria #iotsolutions #ict #ESpace #LEOSatellite #Satellitehttps://t.co/Inyr0YwrE2 pic.twitter.com/64BC6yVvNy
Le Nigeria fait partie des nombreuses nations qui exploitent l’Internet des objets pour répondre à une grande variété de défis nationaux, tout en mettant en œuvre des solutions pour développer leur économie. En 2018, le géant américain IBM et l’agritech Hello Tractor, présente au Nigeria et au Kenya, se sont associés pour développer une plateforme, basée notamment sur l’IA et la blockchain, au profit des agriculteurs africains. Le partenariat a permis d'installer des objets connectés dotés de capteurs dans les champs tout au long de l’année pour récolter et transmettre des données sur la pluviométrie, les prédateurs des plantes, l’usage des intrants, etc.
L’autorisation d’atterrissage délivré par de la Commission nigériane des communications ouvre une nouvelle ère dans le domaine préparant ainsi le terrain d’une future collaboration entre E-Space et le gouvernement, les entreprises et les communautés du pays pour construire l'écosystème et les applications nécessaires pour développer l'économie locale et créer de nouveaux emplois dans une gamme de domaines, y compris l'ingénierie, l'analyse de données.
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Pour que les jeunes apportent une contribution productive à la société, ils doivent avoir les compétences et les possibilités leur permettant de concrétiser leur vision d'un avenir connecté. Pour cela, des moyens sont mis en œuvre pour leurs permettre de développer des compétences numériques.
La première dame de Madagascar, Mialy Rajoelina (photo, à gauche), a procédé le lundi 20 mars, à Antananarivo, au lancement officiel d’un espace d'incubation numérique fourni par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans le but d'accompagner les jeunes porteurs d’idées et de projets innovants.
« Cet espace contribuera largement à garantir l'accès à l'apprentissage numérique, en particulier pour nos jeunes filles. L’éducation ne constitue pas seulement un droit humain fondamental. Elle est aussi le garant du développement durable de notre société et de notre pays », a déclaré Mme Rajoelina.
A Madagascar, les jeunes rencontrent encore d’énormes difficultés en ce qui concerne l'accès à Internet, le manque d'approvisionnement constant en électricité et le besoin d'outils TIC pour apprendre, développer et partager des solutions numériques.
Selon les données de l'Union internationale des télécommunications (UIT), en 2018, pour 100 habitants à Madagascar, seulement 0,12 disposait d'un abonnement Internet fixe, ce qui représente environ 33 600 personnes dans un pays de 28 millions d'habitants.
La nouvelle salle d’innovation permettra donc de répondre en partie aux difficultés infrastructurelles du pays en matière de TIC. Située dans les bureaux de l'UNFPA à Antananarivo, elle offre un accès gratuit à une gamme d'outils TIC et à d'autres formes de soutien. Une annexe à la salle d’innovation a été mise sur pied à Tuléar, dans la région d’Atsimo-Andrefana.
Selon le gouverneur Edally Tovondrainy de la région d’Atsimo-Andrefana, l'annexe permettra « d'aider les jeunes à mieux se construire et à initier des projets innovants pour le développement de la région, qui est la plus grande de Madagascar ».
Samira Njoya
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La 7e édition du Salon International de la Tech et de l’Innovation de l’Afrique centrale dénommé́ « OSIANE », sous le thème « Innovons pour progresser » se déroulera du 25 au 29 avril 2023 au Palais des Congrès à Brazzaville, en République du Congo.
OSIANE est un rendez-vous annuel en Afrique centrale réunissant des personnalités et des experts à l’échelle mondiale afin de mener une réflexion sur l’impact et les enjeux de la transformation numérique au sein des administrations tant publiques que privées.
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Pour préparer la jeunesse du pays à l'avenir numérique, le gouvernement de la République de Guinée a opté pour leur formation en mettant sur pied un projet innovant, inédit en Afrique.
Le gouvernement guinéen de la transition a initié et financé à hauteur de 10 millions de dollars la construction d’un village numérique dans le pays. Le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Alpha Bacar Barry (photo), l’a annoncé le lundi 20 mars à l’occasion de l’ouverture officielle d’un atelier portant sur le projet de « transformation de l’Ecole nationale des postes et télécommunications de Kipé, en Ecole nationale du numérique ».
« Nous voulons construire un village pour prendre en charge la question du numérique, du jardin d’enfant à l'université. Mais pas seulement des parcours de formation. Nous voulons également mettre en place des infrastructures pour l’accueil, l’encouragement, la formation continue, le renforcement des capacités, le laboratoire, le financement pour l’ensemble des parties prenantes du numérique en Guinée », a déclaré Alpha Bacar Barry.
Selon le ministre, la pose de la première pierre du futur village numérique de Guinée aura lieu au courant de la semaine prochaine. Ledit village comprendra des profils de formations, des incubateurs, des laboratoires, des salles de formation et des espaces de coworking pour développer le digital made in Guinée.
Le village numérique sera également un espace d’hébergement de l’ensemble des start-up et de toute la conversation liée au numérique en Guinée. L’objectif visé par l’exécutif guinéen est de développer l'économie numérique, participer au dialogue mondial sur le numérique mais aussi valoriser les talents locaux et les mettre en contribution pour que le pays puisse attirer à la fois des investissements privés et exporter ses compétences dans le monde.
Samira Njoya
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17 ans après la dernière édition qui s'est tenue en 2006, le Nigeria s’apprête à faire le 5e recensement de sa population. Le gouvernement met les bouchées doubles pour que ce premier recensement numérique se passe dans les meilleures conditions.
Le Nigeria a débloqué 2,8 milliards de naira (6 millions $) dans le cadre du premier recensement numérique de la population prévu en mai prochain. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l'Information et de la Culture, Lai Mohammed, le mercredi 15 mars à la fin de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) présidée par le président Muhammadu Buhari à Abuja.
Selon le ministre, cette somme servira à l'acquisition de logiciels pour la Commission nationale de la population (NPC). « La Commission nationale de la population a présenté un mémo dans lequel elle demandait des logiciels pour pouvoir effectuer le recensement en mai de cette année. Ils ont demandé au Conseil d'approuver un contrat d'achat de logiciels pour le recensement pour un montant de 2,8 milliards de nairas », a déclaré Lai Mohammed.
Prévu initialement entre le mois de mars ou avril, le recensement numérique de la population se tiendra finalement en mai en raison des élections des gouverneurs qui se sont déroulées du 11 au 18 mars.
Rappelons qu’en février, le gouvernement fédéral du Nigeria, par le biais de la Commission nationale de la population (NPC), avait signé un contrat inédit d’une valeur de 184 millions $ avec Zinox Technologies, une entreprise technologique locale basée à Lagos afin de fournir des composants technologiques et d'autres accessoires pour ce projet de recensement national.
Samira Njoya
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Les experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) vont assurer l’audit du logiciel de gestion du fichier électoral qui sera utilisé pour l’élection présidentielle prévue le 9 novembre à Magadascar.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Arsène Andrianarisedo Dama (photo, au centre), a annoncé le mardi 14 mars que les résultats de l’audit seront publiés avant le 23 mars. Cette vérification demandée par la CENI a pour objectif d'assurer la transparence de la prochaine élection présidentielle.
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La Poste djiboutienne entend se positionner comme un acteur majeur de la numérisation des services aux citoyens. Pour y parvenir, la société s’allie à des partenaires technologiques spécialisés dans le domaine.
La Poste de Djibouti, le service postal de la République de Djibouti, va connaître de profondes mutations numériques dans les prochains mois. La société publique s’est récemment associée à Software Group, une entreprise technologique internationale, pour l’accompagner dans son projet de réforme et de numérisation.
Une rencontre à cet effet s’est tenue le samedi 11 mars à Sofia en Bulgarie entre le directeur général la Poste de Djibouti, Bahnan Maidal Ali, accompagné de Samba Thiam, ambassadeur itinérant à Nouakchott, et le CEO de Software Group, Kalin Radev.
#solutionsdigitales #inclusionfinanciere #epargnepostale. Rencontre fructueuse entre le DG de la poste de 🇩🇯 accompagné de M. Samba Thiam avec le groupe Software pour finaliser le partenariat Fintech dans le cadre de notre politique gouvernementale d’inclusion financière. pic.twitter.com/HVWKuFK045
— La Poste de Djibouti ( Compte officiel ) (@lapost_djibouti) March 10, 2023
Dans le cadre de ce partenariat, Software Group développera entre autres des plateformes de gestion du courrier électronique, des systèmes de suivi de colis et des outils de paiement en ligne.
Il faut noter que la Poste de Djibouti a entamé depuis quelques années un projet de numérisation des services. La société a lancé plusieurs nouveaux services parmi lesquels le service E-Suuq permettant d'acheter sur Internet à travers de grandes plateformes d’achats tel qu’Amazon.
La société ambitionne désormais de favoriser l’inclusion financière via des solutions Fintech. L'objectif est d'améliorer la portée de la mission de service public de la Poste avec une première étape dans le court terme sur l’implémentation de l’épargne postale.
Il faut signaler également que la Poste djiboutienne occupe une place de choix en Afrique pour ses innovations et le travail qu’elle abat. Entre 2018 et 2019, la société postale a avancé de 59 places dans le classement mondial de PricewaterhouseCoopers, en termes de qualité de service apporté au public. Au 1er trimestre 2021, elle a connu une fois de plus un bond dans le classement mondial. A la 174e place en 2014, elle figure désormais parmi les 73 premiers.
Samira Njoya
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