Face aux défis sécuritaires contemporains, de nombreux pays misent sur les technologies avancées pour renforcer leur protection. Le Gabon s'engage à son tour dans cette voie pour sécuriser efficacement son territoire.

Le Gabon ambitionne de mettre en place un Système national de surveillance du territoire (SNST) assisté par satellite, visant à renforcer la sécurité nationale par l'intermédiaire de la technologie spatiale. Le projet a été évoqué le mardi 29 octobre lors d’un atelier organisé par l'Agence Gabonaise d'Etudes et d'Observations Spatiales (AGEOS), sous la présidence de Bonjean Rodrigue Mbanza, ministre de l’Economie numérique et des Nouvelles technologies de l’information.

S’exprimant sur le bien-fondé du projet, Aboubakar Mambimba, directeur général de l’AGEOS, a expliqué : « l’idée est de mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité des outils technologiques permettant une gestion optimisée de la sécurité du pays. D'autres dispositifs sont en cours d'acquisition pour renforcer la sécurité sur les plans maritime et terrestre ».

Cette initiative marque une transition vers des méthodes de surveillance modernes, délaissant les approches traditionnelles. Elle intervient dans un contexte de criminalité transfrontalière croissante, marquée par des activités illicites telles que la piraterie maritime, le braconnage et les atteintes environnementales. Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a d’ailleurs fait de la sécurité nationale une priorité stratégique.

Le SNST fonctionnerait en combinant images satellitaires et analyse par intelligence artificielle pour surveiller le territoire en temps réel. Grâce à des alertes automatiques et au déploiement de drones pour des suivis de proximité, les forces de sécurité seraient informées rapidement des menaces, facilitant ainsi des interventions coordonnées. Une base de données centralisée permettrait de suivre les tendances et de planifier des réponses stratégiques face aux activités illicites.

En cas de mise en œuvre, ce nouveau système pourrait contribuer significativement à la réduction des risques d’insécurité sur l’ensemble du territoire. Outre la protection de la souveraineté nationale, ce projet pourrait également avoir des retombées positives pour la conservation des écosystèmes du pays, offrant un soutien à la lutte contre la déforestation et le trafic d'espèces protégées. Le Gabon espère ainsi asseoir son leadership en matière de sécurité spatiale et de préservation environnementale en Afrique centrale.

Samira Njoya

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Le Maroc s’investit activement dans sa transformation numérique, le développement des ressources humaines etant essentiel. Cette approche stratégique inclut des mesures visant à actualiser les programmes éducatifs en y intégrant les compétences numériques.

Huawei Maroc (une filiale de la firme technologique chinoise Huawei) et l’université Hassan II de Casablanca (UH2C) ont récemment annoncé la signature d’une convention de partenariat pour le lancement de « Code 212 », un centre de compétences numériques. Déjà implanté dans d’autres universités marocaines, ce centre vise à fournir aux étudiants des formations ciblées dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle, le cloud, les mégadonnées et l’Internet des objets (IoT).

« Ce projet incarne notre engagement envers l'éducation et l'innovation, et nous sommes convaincus qu'il jouera un rôle clé dans la formation des futurs leaders technologiques. A travers cette collaboration, porteuse de sens, Huawei Maroc entend promouvoir une formation d’excellence, tournée vers l’avenir et capable de former les experts qui accompagneront la transformation numérique du Maroc », a déclaré Jason Chen (photo, à droite), vice-président de Huawei Maroc.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du Plan national d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation à l'horizon 2030, connu sous le nom de « Pacte Esri 2030 ». L'objectif est de permettre aux étudiants d'acquérir des compétences personnelles, transversales et numériques adaptées aux besoins du marché du travail, conformément aux directives royales, face à l'essor numérique mondial.

Le déploiement de « Code 212 » au Maroc revêt une importance cruciale dans le contexte actuel, où la numérisation constitue un moteur clé de la croissance économique, alors que le défi de la formation reste considérable. Une étude menée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) révèle qu’il est essentiel que l’Afrique forme 650 millions de personnes aux compétences numériques, d'ici 2030, pour exploiter pleinement les opportunités offertes par l'essor technologique. Au Maroc, le gouvernement s'est fixé pour objectif de former annuellement 100 000 jeunes dans les métiers du numérique, avec pour ambition de créer 240 000 emplois dans ce secteur d’ici à 2030.

Samira Njoya

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Alors que le monde s'oriente de plus en plus vers la numérisation, l'Ethiopie envisage un avenir prometteur pour son économie numérique. Des analyses récentes projettent une croissance substantielle de cette économie, avec des répercussions notables sur le PIB national.

L’économie numérique de l'Ethiopie pourrait générer une contribution significative de 1300 milliards ETB (environ 10,8 milliards $) au PIB du pays d'ici 2028. C’est ce qui ressort du rapport complet sur la transformation numérique de l'Ethiopie, présenté le jeudi 24 octobre par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) en partenariat avec l’opérateur public Ethio Telecom.

Le rapport, intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Ethiopia: Opportunities, Policy Reforms and the Role of Mobile », estime que cette croissance est attribuée aux réformes en cours dans le secteur des télécommunications et aux investissements dans les technologies mobiles, qui devraient dynamiser des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière et les services publics.

Selon le rapport, ces avancées devraient également entraîner la création de plus d'un million de nouveaux emplois, tout en générant 57 milliards ETB en recettes fiscales. Le document souligne que les réformes des télécommunications menées par l'Ethiopie dans le cadre du programme Home-Grown Economic Reform (HGER) ont déjà permis au secteur de contribuer à hauteur de 700 milliards ETB au PIB et de générer 57 milliards ETB en recettes fiscales en 2023.

La couverture de l'Internet mobile a connu une forte augmentation, avec une croissance de 65 % des connexions mobiles et une multiplication par huit de la couverture 4G, grâce à une concurrence accrue et à des investissements substantiels de la part d'Ethio Telecom et de Safaricom Ethiopia. Si ces efforts se poursuivent, la GSMA prévoit que 50 millions d'Ethiopiens seront connectés à Internet mobile d'ici 2028. Cette connectivité accrue devrait stimuler la croissance dans tous les secteurs, ajoutant ainsi 140 milliards ETB à l'agriculture et 114 milliards ETB à l'industrie manufacturière.

Des défis à surmonter pour l'adoption numérique

Cependant, le rapport met en évidence des défis importants qui entravent l'adoption généralisée des technologies numériques en Ethiopie. Bien que la couverture du réseau se soit considérablement étendue, 76 % de la population n'utilise toujours pas l'Internet mobile. En outre, un écart significatif entre les sexes persiste, avec une disparité de 40 % dans l’utilisation d’Internet, en défaveur des femmes. Réduire cet écart est essentiel pour garantir une inclusion numérique généralisée.

Les recommandations politiques de la GSMA incluent des mesures pour rendre les services mobiles plus abordables, accélérer les réformes des télécommunications, améliorer l'accessibilité des appareils et promouvoir les services d'argent mobile. La numérisation est considérée comme un levier crucial pour réaliser le plan Vision 2025 de l’Ethiopie, en améliorant la productivité et en créant de nouvelles opportunités économiques pour les citoyens.

Selon Angela Wamola, directrice de la GSMA en Afrique subsaharienne, « L’Ethiopie est bien placée pour être un leader numérique en Afrique de l’Est. Grâce à des réformes stratégiques et à l’amélioration de l’accès aux outils et services numériques, le pays peut libérer des opportunités économiques et sociales sans précédent, au profit de millions de personnes ».

Samira Njoya.

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La numérisation est devenue un levier incontournable pour renforcer l'efficacité des services et attirer les investissements. En modernisant les secteurs d'activité clés, les gouvernements s'efforcent de stimuler la croissance et d’assurer une gestion optimale des ressources.

Le ministère gabonais des Mines a annoncé, le vendredi 25 octobre, la signature d’un accord stratégique avec le ministère de l’Economie numérique pour la mise en place d’une plateforme numérique intégrée dédiée à la gestion des activités minières sur l’ensemble du territoire. Cette initiative vise à cartographier, suivre et réguler l'ensemble des activités du secteur minier.

L'objectif de l'accord « est de travailler ensemble au niveau gabonais pour mettre en place des solutions sur mesure qui nous accompagneront dans la définition de l’occupation des différents permis miniers. Ces éléments sont très coûteux s’ils sont réalisés ailleurs. Nous avons au Gabon la compétence, le personnel et l’intelligence nécessaire pour les réaliser nous-mêmes », a déclaré le ministre des Mines, Gilles Nembe (photo).

Cette initiative s’inscrit dans le programme de numérisation engagé par le gouvernement de transition, qui cherche à moderniser des secteurs clés pour renforcer leur attractivité et diversifier l’économie. D’après les chiffres de la Banque africaine de développement (BAD), en 2022, le secteur minier représentait environ 5 % du PIB, 7 % des emplois et 9 % des exportations du Gabon, faisant de cette industrie un pilier incontournable de l’économie nationale.

La future plateforme numérique permettra ainsi de centraliser et de normaliser les processus de gestion des permis miniers, tout en facilitant l'accès aux informations pour les investisseurs. Elle intégrera divers services en ligne, dont les demandes de permis, le paiement électronique, et la gestion des démarches de renouvellement, de cession ou d’extension de permis. Grâce à ces fonctionnalités, les acteurs du secteur minier bénéficieront d’un accès simplifié et sécurisé aux services administratifs, favorisant ainsi un environnement d’affaires plus transparent et plus efficace.

En plus de renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs privés, cette transformation numérique pourra contribuer à une meilleure gouvernance des ressources naturelles du Gabon et à une plus grande efficience dans la gestion des données, répondant ainsi aux besoins croissants de transparence et de contrôle des ressources.

Samira Njoya

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La crise de la Covid-19 a révélé, en Afrique comme ailleurs, la puissance du numérique au service de l'éducation. Depuis, les gouvernements africains mettent en place des initiatives pour favoriser son développement et améliorer l'accès à une éducation de qualité pour tous.

La ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné (photo, au centre), a procédé, le jeudi 24 octobre, à la présentation et au lancement officiel de la Stratégie nationale de digitalisation de l'éducation en Côte d'Ivoire (SNDECI). Cette feuille de route, issue des recommandations des Etats généraux de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), traduit l’engagement du gouvernement à hisser le système éducatif ivoirien parmi les plus performants au monde dans les cinq prochaines années.

 

« L’éducation numérique vient en appui aux enseignements classiques et permettra d'améliorer de manière significative la qualité de notre système éducatif, sans se substituer à l'enseignement en présentiel. En intégrant les technologies modernes dans nos écoles, nous réduisons les inégalités géographiques, sociales et économiques, permettant ainsi au système éducatif de fournir un enseignement plus interactif et attractif à chaque enfant, où qu’il soit », a déclaré Mariatou Koné.

La nouvelle stratégie s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement numérique 2021-2025 et du plan national de développement du pays, qui visent à transformer l’économie ivoirienne par l’intégration des technologies numériques dans tous les secteurs, y compris l’éducation. Elle repose sur trois piliers, à savoir les infrastructures, l’organisation et la formation. Sa mise en place, estimée à 220,7 milliards FCFA (364 millions $), inclura la formation des enseignants et du personnel administratif, l’acquisition de matériel numérique et l’installation d’infrastructures technologiques modernes dans les écoles.

La mise en œuvre de cette stratégie devrait apporter plusieurs bénéfices au pays, en renforçant l’accessibilité et l’équité du système éducatif. Elle permettra de combler les écarts de qualité entre les régions, en particulier dans les zones rurales, et de fournir aux élèves les compétences numériques nécessaires pour réussir dans une économie en transformation.

Selon les projections des Nations unies, la population africaine atteindra 2,4 milliards de personnes d'ici 2050, dont plus de la moitié aura moins de 25 ans. Cette jeunesse représente une opportunité majeure pour l'Afrique, mais cela souligne également l'urgence de développer des systèmes éducatifs modernes et inclusifs, capables de répondre aux besoins d'une main-d'œuvre numérique et d'encourager une croissance économique durable sur le continent.

Samira Njoya

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En Afrique, le faible taux d'enregistrement des naissances empêche de nombreuses personnes d'accéder à des droits essentiels tels que l'éducation, les soins de santé et la protection sociale. Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle capital pour surmonter ce défi.

La Banque mondiale, à travers le Projet d’identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI), a remis officiellement 2050 terminaux mobiles à l'Agence nationale d’Identification des personnes (ANIP) du Bénin. Cette initiative vise à améliorer l’enregistrement électronique des faits d’état civil, y compris les naissances, mariages et décès, garantissant ainsi une meilleure inclusion sociale et une traçabilité accrue des événements dans le pays.

« Ces 2050 terminaux vont renforcer considérablement notre capacité à moderniser l'état civil au Bénin et à garantir que chaque enfant soit automatiquement inscrit au Répertoire national des personnes physiques (RNPP) dès sa naissance. Ces équipements amélioreront également la fiabilité des données collectées, qui seront intégrées directement dans nos bases nationales », a déclaré Aristide Guy Adjinacou Gnahoui, directeur général de l’ANIP.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l'initiative WURI, qui couvre l’Afrique de l’Ouest et a pour objectif de renforcer l'inclusion à travers un système d'identification fiable et universel. De manière spécifique, l'initiative vise à identifier 100 millions d’individus d’Afrique de l’Ouest d’ici 2028, représentant 27 % de la population de la CEDEAO. Cette initiative intervient alors que le continent fait encore face à des problèmes d’identification. Selon les chiffres de la Banque mondiale en 2017, près de 40 % des naissances ne sont pas enregistrées en Afrique subsaharienne, ce qui complique l'accès des enfants à des services essentiels.

En distribuant ces terminaux, le projet WURI-Bénin répond à un besoin urgent en rendant l'enregistrement plus accessible, notamment dans les zones rurales et les formations sanitaires publiques et privées à travers le pays. L’objectif est de faciliter la déclaration systématique des naissances et d'améliorer la fiabilité des données d'état civil, afin de mieux planifier les politiques publiques et renforcer les services sociaux.

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Le manque de soutien est un facteur clé dans l’échec de nombreuses start-up africaines. Cela inclut des politiques réglementaires inadaptées, un accès insuffisant au financement, l'absence d'infrastructures adéquates et un déficit de programmes de formation.

Le gouvernement de Zanzibar a récemment annoncé le lancement d’un programme national de bac à sable (sandbox) basé sur la blockchain. Cette initiative novatrice vise à offrir aux start-up un environnement sécurisé où elles pourront tester et affiner leurs technologies avant de les déployer à grande échelle.

Le projet, développé en partenariat avec la société émiratie LedgerFi IT Solutions et propulsé par le réseau blockchain XinFin XDC, ambitionne de positionner Zanzibar comme un centre régional d’innovation technologique.

« L’objectif principal est de créer un cadre propice au développement de technologies de pointe, telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et d’autres solutions émergentes. Nous sommes résolus à collaborer avec des start-up qui nous aideront à atteindre nos objectifs de numérisation », a déclaré Seif Said, directeur général de l’Autorité de l’administration en ligne de Zanzibar.

Les start-up participant à ce bac à sable bénéficieront d'une formation technique spécialisée, notamment sur l'utilisation de la blockchain, ce qui renforcera leurs compétences en sécurité, gestion des données et conformité réglementaire. Les entreprises sélectionnées auront également accès à des programmes de perfectionnement technologique, leur permettant d'améliorer leur compétitivité. De plus, elles auront l'opportunité de collaborer avec des experts du secteur et de recevoir le mentorat de leaders de l’industrie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte global de soutien à l'innovation en Afrique, où les start-up doivent souvent faire face à des contraintes réglementaires et des défis de mise sur le marché. Selon un rapport de Deloitte de 2023, les start-up intégrées dans des bacs à sable bénéficient d'une réduction de 30 % du temps de mise sur le marché, grâce à un cadre qui favorise l'expérimentation et l’adaptabilité. En outre, le taux de survie des jeunes pousses est significativement plus élevé dans ce type d'environnement.

Pour Zanzibar, cette initiative représente une opportunité stratégique. En offrant un environnement d'expérimentation contrôlé et un cadre réglementaire flexible, le bac à sable contribuera non seulement à réduire les risques liés à l'innovation, mais également à renforcer les partenariats entre le secteur public et privé. Il attirera des investissements extérieurs et stimulera la croissance du secteur technologique local, positionnant ainsi Zanzibar comme un acteur clé dans l’écosystème numérique africain.

Samira Njoya

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L’administration en ligne est en pleine croissance sur le continent. Les gouvernements font des efforts pour faciliter l’accès à ces services aux usagers. Les tech entrepreneurs y voient également une opportunité.

Alma.cd est une solution d'e-gouvernance développée par une start-up congolaise. Elle offre aux utilisateurs la possibilité de commander en ligne des documents administratifs et de les recevoir à l'adresse de leur choix. La start-up, fondée par Synthia Tshimanga, est basée à Kinshasa.

La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par le navigateur et accéder au site Internet de la jeune pousse. L’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles puis il clique sur le bouton « Commander », opte pour le document qu’il veut établir via la plateforme. Entre autres, Alma.cd s’occupe de l’attestation de naissance, l’acte de mariage ou encore le certificat de bonne vie et mœurs. Il faudra ensuite cliquer sur le bouton « ajouter au panier » puis valider la commande sur le bouton éponyme.

Après cette étape, il faudra fournir les renseignements relatifs au document commandé. Il varie en fonction des documents, mais il faut souligner que les cases sur lesquelles se trouvent les astérisques sont à remplir obligatoirement. Il faudra cliquer sur suivant pour remplir le formulaire se rapportant à la livraison. L’utilisateur devra fournir à nouveau son identité et son adresse.

L’étape suivante consiste à approuver les conditions générales et à effectuer le paiement en ligne via mobile money. L’utilisateur valide ainsi la commande et patiente pour se faire livrer. En 2023, Alma.cd remporte le prix féminin à l’étape congolaise du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient.

Adoni Conrad Quenum

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La transformation numérique en Afrique, en plein essor, impose des changements profonds dans divers secteurs. Cette mutation vise à améliorer la qualité des services offerts aux citoyens, que ce soit dans l'éducation, la santé, l'administration publique, ou encore les infrastructures.

Le Conseil national de la transition (CNT) a approuvé, le mercredi 23 octobre, une convention de crédit de 66 millions d'euros signée entre la République de Guinée et Bpifrance, une banque publique d'investissement française. Ce financement vise à soutenir le passage de la Guinée à l'ère numérique, en particulier dans le cadre de la migration de la télévision et de la radio du format analogique vers le numérique.

Le projet prévoit l'installation de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), la modernisation du réseau radio, la construction de cinq studios régionaux par la société Thomson Broadcast, ainsi que la numérisation des archives audiovisuelles du pays. L'objectif est de garantir une meilleure qualité de diffusion pour la population, avec des services en haute définition, tout en préservant le patrimoine audiovisuel guinéen à travers une numérisation complète des contenus historiques tels que les films, les programmes radio et télévisés, ainsi que les enregistrements audio et vidéos.

Ce projet s'inscrit dans les engagements pris par la Guinée auprès de l'Union internationale des télécommunications (UIT) pour la migration vers le numérique, une transition attendue depuis près de deux décennies. La convention, signée le 25 juin, se décompose en deux volets principaux : un prêt direct du Trésor français d'une valeur de 25 millions d'euros et un crédit privé garanti par Bpifrance Assurance Export à hauteur de 31 millions d'euros.

Les fonds alloués permettront également d'équiper les principales villes guinéennes de dispositifs autonomes de production et de diffusion. L'Institut national de l'audiovisuel (INA) sera chargé de la sauvegarde numérique des archives audiovisuelles, contribuant ainsi à la valorisation du patrimoine culturel du pays.

Cette initiative revêt une importance stratégique pour la Guinée, non seulement en matière de modernisation des infrastructures médiatiques, mais également pour renforcer l'accès à l'information et offrir de nouvelles opportunités économiques et d'emploi dans le secteur des médias et de la production audiovisuelle.

Samira Njoya

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Le Kenya se trouve à un tournant décisif de sa transformation numérique. Si les réformes nécessaires sont mises en place, le secteur pourrait devenir l'un des moteurs clés de la croissance économique du pays.

D'ici 2028, l'économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings kényans (environ 5,13 milliards $) au produit intérieur brut (PIB) du pays. C'est ce qu'indique le rapport intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Kenya », présenté aux autorités kényanes par l'Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) le mardi 22 octobre.

Le document souligne que cette évolution est principalement due à la transformation numérique dans des secteurs essentiels tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les transports et le commerce.

Cette dynamique numérique ne se limitera pas à la croissance du PIB. Le rapport estime également que ces réformes permettront la création de 300 000 nouveaux emplois et l'augmentation des recettes fiscales de 150 milliards de shillings. Elles s’inscrivent dans le cadre des efforts de l'administration du président William Ruto, qui, à travers son programme « Kwanza », a mis l'accent sur l'économie numérique pour diversifier les sources de revenus et stimuler la création d'emplois, notamment pour la jeunesse kényane. Le potentiel de la numérisation est considéré comme essentiel pour améliorer la productivité, en particulier dans les zones rurales, et pour relever les défis posés par la croissance démographique.

Des obstacles freinent l'adoption numérique

Malgré ces perspectives positives, le rapport de la GSMA met en évidence plusieurs obstacles qui ralentissent l'adoption généralisée des technologies numériques au Kenya. L'un des principaux défis est l'écart important entre la couverture réseau et l'utilisation réelle de l'Internet mobile. Alors que 99 % de la population est couverte par la 3G et 98 % par la 4G, seulement 33,5 % des Kényans utilisent activement l'Internet mobile. Ce fossé numérique freine l'intégration totale des services numériques dans l'économie du pays.

Les coûts élevés des appareils et de la connectivité, ainsi que le manque de compétences numériques au sein de la population, sont identifiés comme les principaux facteurs limitant une adoption plus large. Pour combler ces lacunes, le rapport appelle à des mesures politiques audacieuses visant à réduire ces coûts, à stimuler la demande et à encourager davantage les investissements dans les infrastructures numériques.

Samira Njoya

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