Depuis plusieurs années, les drones ne cessent de montrer leur utilité dans maints domaines. En fournissant une vue aérienne d’une zone donnée, ils sont capables de capturer des données qui étaient auparavant inaccessibles. Leur utilisation est plus que jamais importante.
Le Bureau d'enquête du Rwanda (RIB) et le ministère de l’Environnement, dans un effort combiné, ont lancé le vendredi 15 septembre l’utilisation de drones pour lutter contre les crimes environnementaux dans le pays.
Le premier drone baptisé « Inganji I » aura pour mission de surveiller, détecter et collecter des preuves qui seront utilisées pour poursuivre les personnes exerçant des activités qui dégradent l'environnement.
Today, Hon. Minister of @EnvironmentRw Hon Dr. Jeanne d' Arc Mujawamariya together with the SG of #RIB, the Resident Representative of @UNDP_Rwanda Mr. @GomeraM and the DG of @REMA_Rwanda @Juliet_Kabera officially launched the use of drones in combatting environmental crimes. pic.twitter.com/ptNR8glcdI
— Rwanda Investigation Bureau (@RIB_Rw) September 15, 2023
« Les drones aideront à répondre et à contrôler les activités qui endommagent notre environnement, notamment la dégradation des sols, la pollution de l'eau et l'exploitation forestière illégale dans les zones protégées », a déclaré la ministre de l'Environnement, Jeanne d'Arc Mujawamariya (photo, au centre), avant d’ajouter que l'exploitation minière illégale, l’envahissement des zones protégées par les communautés et la pollution de l'eau étaient les activités les plus dégradantes de l’environnement dans le pays selon un récent rapport.
Le lancement de ce premier drone s’inscrit dans le cadre d'une stratégie de croissance verte et de résilience climatique à long terme et d'un plan d'action climatique ambitieux mis sur pied, il y a quelques années, par le gouvernement rwandais. L’objectif est de réduire les émissions de 38 % d'ici 2030 et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
L’utilisation des drones jouera ainsi un rôle crucial dans l’atteinte de ces objectifs. Elle permettra entre autres d’accompagner les inspecteurs de l'environnement dans leurs tâches, de collecter les informations dans les zones interdites et de fournir des données précises.
Samira Njoya
Lire aussi :
Rwanda : Eric Rutayisire Muziga fabrique des drones multiservices dopés à l’IA
Edasso Rodrigue Bayala (photo), ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, a lancé le vendredi 15 septembre, e-casier judiciaire, une plateforme pour le retrait en ligne de son casier judiciaire. Les tribunaux de grande instance de Ouaga I et II sont désignés comme les juridictions pilotes avant d’étendre cela au territoire national.
Lire aussi :
Le Togo en voie de lancer sa première campagne de recensement biométrique
L’Autorité de régulation d’électricité et d’eau potable de la Guinée a lancé un projet de gestion électronique à Conakry le 13 septembre. Financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 401 300 $, ce projet modernisera la régulation de l'électricité, améliorera le processus décisionnel grâce à des données en temps réel et encouragera l'engagement du secteur privé par la transparence de l'information.
Lire aussi :
La Zambie et le Malawi signent des accords pour réduire les coûts de la connectivité haut débit
Avec un taux de pénétration d’Internet de 33,63% en 2021, le Liberia se prépare pour accélérer sa transformation numérique. Pour cela, le pays a besoin d’alliés de poids sur lesquels il peut compter.
Lors d’une table ronde qui s’est déroulée le mardi 12 septembre sous le thème « Construire un Liberia numérique : relier la vision et la transformation pour libérer le développement futur », la Banque mondiale a annoncé qu’elle soutiendra les efforts de numérisation du Liberia pour favoriser une croissance et un développement significatifs.
L’organisation onusienne exploitera le pouvoir de la technologie pour stimuler l'innovation, améliorer la gouvernance et créer des opportunités économiques pour tous les Libériens, estime Georgia Wallen, directrice pays de la Banque mondiale pour le Liberia.
« Nous évaluerons le parcours du Liberia en matière de transformation numérique et nous nous tournerons également vers l'avenir. [...] Il ne s'agit donc pas seulement d'adopter des technologies durables et profitant à tous, mais plutôt de créer un environnement entièrement numérique et inclusif. Nous sommes prêts à soutenir des interventions clés pour créer de meilleurs emplois et améliorer les services », a-t-elle ajouté.
En retard dans le processus de transformation numérique amorcé sur le continent depuis quelques années, le pays dirigé par George Weah compte bien rattraper son retard dans ce secteur. D’après les données de l’Union internationale des télécommunications, le taux de pénétration de l’Internet est en constante progression dans le pays. De 18,9% en 2018, il a atteint 33,63% en 2021.
Worlea Saywah Dunah, ministre libérien des Postes et Télécommunications explique que « c'est la vision à laquelle nous aspirons en tant que Nation en développant un secteur des TIC dynamique et cette vision est inscrite dans le programme phare du président, appelé PAPD. Nous commençons à travailler avec les parties prenantes du secteur et les partenaires de développement pour élaborer un programme national quinquennal de transformation numérique qui répondra aux meilleures normes en matière de TIC, et qui nous permettra d'atteindre le développement social et économique prévu par le PAPD ».
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi :
Alors que le monde continue de progresser dans l'utilisation des outils numériques, les pays africains ne sont pas en reste. De nombreux gouvernements africains s’associent aux grandes puissances afin de tirer parti de leur expérience pour accélérer l'adoption de la technologie.
Le Conseil des ministres de l’Inde, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi (photo, à gauche), a approuvé le mercredi 13 septembre le protocole d'accord entre le ministère indien de l'Electronique et des Technologies de l'information et le ministère sierra-léonais de l'Information et des Communications.
Le protocole d'accord signé le 12 juin dernier vise à faciliter, entre les deux pays, l'échange d'expériences et de solutions basées sur la technologie numérique, y compris le célèbre « India Stack », une plateforme numérique conçue par l'Inde pour faire entrer sa population dans l'ère numérique.
« Au cours des dernières années, l'Inde a démontré son leadership dans la mise en œuvre de l'infrastructure publique numérique (IPN) et a réussi à fournir des services au public, même pendant la pandémie de la Covid-19. En conséquence, de nombreux pays ont manifesté leur intérêt pour l'expérience de l'Inde et ont conclu des protocoles d'accord avec l'Inde pour tirer parti de cette expérience », indique un communiqué du cabinet du Premier ministre indien.
En effet, ces dernières années, plusieurs pays du monde ont tourné leur regard vers l’Inde qui affichent des chiffres exceptionnels dans le secteur des TIC. En Afrique, outre la Sierra Leone, le Nigeria, l’Egypte, le Gabon, la RDC, l'île Maurice… ont récemment signé des partenariats avec des entreprises indiennes pour développer des secteurs tels que l’intelligence artificielle, les télécoms, les infrastructures numériques, etc.
Aussi, le protocole d'accord signé avec la Sierra Leone s'étendra sur une période de trois ans. Les activités envisagées dans ce protocole seront financées par les dotations de fonctionnement ordinaires de leur administration. A terme, il permettra aux deux pays d’explorer une collaboration améliorée conduisant à des opportunités d'emploi dans le domaine des technologies de l'information.
Samira Njoya
Lire aussi :
La Tanzanie ambitionne de devenir le leader du numérique en Afrique. Pour atteindre cet objectif, l’exécutif mise sur la construction d'infrastructures numériques solides.
Le gouvernement tanzanien travaille actuellement à la mise en œuvre prochaine de plusieurs infrastructures numériques centrées sur le citoyen, notamment la construction d’un bus national de services d'entreprise (NESB), d’un centre d'innovation GovTech et d’un annuaire national des services.
Le ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, Nape Nnauye (photo), l’a annoncé lors de la clôture du sommet « Connect-to-Connect 2023 » qui s’est tenu du samedi 9 au dimanche 10 septembre à Zanzibar.
Dans son allocution, le ministre a précisé que bus national de services d'entreprise permettra de faciliter le partage transparent des données entre les entreprises des secteurs public et privé. Tandis que la création du centre d'innovation GovTech et de l’annuaire des services tanzaniens constitue une étape cruciale dans l'amélioration de la diffusion des services d'information pour les entités gouvernementales et privées.
Lesdites initiatives s’inscrivent dans le cadre de la « Politique nationale révisée des TIC 2023 » qui vise à créer un environnement politique solide afin de réduire l'écart de pénétration des appareils intelligents dans le pays et stimuler la transformation numérique.
« Elle cherche à renforcer l'écosystème de la recherche et de l'innovation, en encourageant les individus et les innovateurs à générer des solutions créatives pour répondre aux problèmes sociaux urgents et donne également la priorité à la cybersécurité et au développement de ressources humaines en TIC, prêtes pour l'avenir dans le pays », a déclaré Nape Nnauye.
Il est important de rappeler que la Tanzanie a récemment multiplié des partenariats avec d’autres pays et des entreprises internationales pour accélérer la transformation numérique de l’économie. Dans la même lancée, le gouvernement a annoncé de nombreux investissements dans l’Archipel de Zanzibar visant à faire de l'île un pôle d’innovation technologique par excellence en Afrique.
A en croire le ministre en charge des TIC, ces initiatives ont permis à la Tanzanie de se classer parmi les meilleurs élèves en matière de numérique en Afrique. Le pays occupe entre autres la 23e place au niveau mondial sur l'indice de maturité GovTech 2022 (GTMI) de la Banque mondiale.
Samira Njoya
Lire aussi :
Tanzanie : MasterCard soutient l’archipel de Zanzibar dans ses ambitions de transformation numérique
A côté de la science et de la technologie, l’ingénierie représente l’un des secteurs importants de l’économie du Nigeria. Il est donc important pour les professionnels du secteur de numériser leurs activités afin de profiter davantage des retombées.
La Société nigériane des ingénieurs (NSE), l'organisation faîtière de la profession d'ingénieur au Nigeria, a dévoilé le mercredi 13 septembre son centre d’innovation à Abuja.
Selon les responsables, le nouveau centre servira de sanctuaire aux ingénieurs et aux professionnels pour collaborer et innover, et offrira des formations et des ressources pour faciliter l'adoption des technologies numériques au sein des entreprises et des organisations.
« L'objectif est de donner aux ingénieurs nigérians les moyens de répondre aux attentes du pays. Le centre d'innovation est l'endroit où les ingénieurs viendront avec des idées, où ils les rechercheront et les développeront pour les commercialiser auprès du public et des parties prenantes », a déclaré Tasiu Sa'ad Gidari-Wudil, le président de la Société nigériane des ingénieurs.
Le centre d’une valeur de 600 millions de nairas (780 000$) intégrera des technologies, des services, des outils et de l'analyse de données. Il servira également de solution commerciale intelligente aux membres, facilitera la courbe d'apprentissage en fournissant les ressources disponibles, avec une bibliothèque électronique accessible à la fois en ligne et dans les locaux de l'entreprise.
La mise en œuvre dudit centre s'inscrit dans le cadre de l'une des priorités de l'administration visant à garantir la facilité de faire des affaires et une plus grande transparence au sein de la profession.
Une fois achevé, le centre servira également d'espace pour explorer le potentiel immense de l'intelligence artificielle et de l'Internet des objets. L’idée est de trouver des solutions à des défis complexes, en révolutionnant les industries et la façon dont nous interagissons avec le monde qui nous entoure.
Samira Njoya
Lire aussi :
Le décret-loi n°2023-17 du 11 mars 2023, qui vise à réglementer le domaine de la cybersécurité en Tunisie et à fixer les missions de l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCS) et les mécanismes qui lui sont attribués, est entré en vigueur le lundi 11 septembre.
Placée sous la tutelle du ministère des Technologies de la communication, la nouvelle agence sera chargée entre autres de superviser la sécurité des systèmes d’information et de communication des entreprises publiques et privées de l’espace cybernétique national.
Lire aussi :
L’association « Le Cercle africain de cybersécurité » a été lancée le 5 septembre
A l’instar de plusieurs pays africains, la Mauritanie multiplie les actions pour le développement de l'entrepreneuriat, des start-up et des PME. Pour de meilleurs résultats, il est plus que nécessaire de mettre en œuvre un cadre régissant toutes ces actions.
Le samedi 9 septembre, le Parlement mauritanien a approuvé la Startup Act, le projet de loi sur les start-up en Mauritanie. Le ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration l’a annoncé dans un communiqué publié par les médias locaux.
« La présente loi a pour objet de promouvoir la création et la promotion des start-up en Mauritanie basées sur la créativité, l’innovation, l’utilisation des nouvelles technologies, la réalisation d’une forte valeur ajoutée ainsi que d’une compétitivité au niveau national et international », informe le communiqué.
Présentée au Conseil des ministres le jeudi 7 septembre et initiée en mars 2022 par les acteurs du secteur privé et public de l'industrie technologique mauritanienne, la loi s’inscrit dans la stratégie globale de la République islamique de Mauritanie pour le développement de l’économie numérique et de l’innovation. Elle a pour principal objectif de définir un cadre juridique et institutionnel incitatif pour la création et le développement des jeunes entreprises technologiques en Mauritanie.
Selon les autorités du pays, la loi prévoit entre autres des dispositions comme des conditions d’octroi du label start-up et structures d’appui, des avantages en matière de régime douanier et fiscal, ainsi que d’autres mesures incitatives pour faciliter l’installation et le développement des start-up.
Une fois promulguée par le président de la République et mise en application, la Startup Act devrait permettre de faciliter l’accès au financement et à l’investissement, tant au niveau local qu’à l’échelle internationale, pour les start-up. L’objectif est de labelliser 300 start-up dans les cinq prochaines années ; d’accompagner une douzaine de structures d’appui à l’entrepreneuriat, en créant 3 000 emplois directs ; et de contribuer à l’économie numérique à raison d’environ 2,5 millions MRU (66 000 $) de chiffres d’affaires par start-up labellisée.
Samira Njoya
Lire aussi:
Nigeria : Muhammadu Buhari a ratifié la loi sur les start-up qui entre immédiatement en application
La 7e édition du Forum sur la gouvernance de l'Internet au Tchad (IGF - Tchad) se tiendra le samedi 16 septembre à N'djamena sur le thème « la qualité de service (Qos) des réseaux mobiles au Tchad et l’expérience consommateur : mesure et amélioration ».
A l'instar des années précédentes, les participants discuteront entre autres des enjeux et des opportunités liés à l'utilisation responsable et sécurisée d'Internet au Tchad.
Lire aussi :